Juillet 2018
La 24e édition de ce rendez-vous des cinéphiles va projeter une vingtaine de film entre mercredi et vendredi.
Compétition de courts-métrages, diffusions de longs, de documentaires, etc. La programmation est éclectique ! Voici les films diffusés le soir à 21h30, mais n’oubliez pas de consulter les courts-métrages et documentaires diffusés tout au long de la journée sur le site du festival.
Mercredi 2 août
Une vie violente, de Thierry de Peretti
Faute d’amour, d’Andreï Zviaguintsev
Un conte peut en cacher un autre, de Jakob Schub et Jan Lauchauer
Jeudi 3 août
Les Proies, de Sofia Coppola
Compétition de courts-métrages internationaux
Cadet d’eau douce, de Buster Keaton
Vendredi 4 août
Brigsby bear, de Dave McCary
Le jour où la Terre s’arrêtera, de Ribert Wise
Le tournage s'est déroulé entre les mois de janvier et mars derniers dans les villages et environs de Cargèse, Piana, Vico, Sagone, Coggia ainsi qu'à Ajaccio.
"Après avoir écrit et produit la mini-série « Les héritières » qui racontait à travers un mélodrame flamboyant la fin d’une Corse ancestrale et rurale, nous avons eu le désir et l’ambition d’essayer de parler avec affection et recul d’une Corse contemporaine, loin de toute mythologie mafieuse complaisante, d’une Corse au quotidien, « hors saison », quand l’île et ses habitants se retrouvent « entre soi ». Personne n’y est anonyme et cette double disparition, qui pourrait se dérouler n’importe où, va agir comme un révélateur" expliquent en chœur Olga Vincent et Jean-Pierre Alessandri
"Créer le couple mixte, Claire, interprétée par Claire Borotra, la femme continentale opposée à son ex-mari, Pierre l’insulaire, campé par Cyril Lecomte, et à sa belle-famille dans un conflit violent autour de la garde de l’enfant, nous permettait de tenter d’évoquer l’ambiguïté, la complexité et quelques fois l’incompréhension qui nourrissent les relations de la France et de l’Ile de Beauté" poursuivent-ils.
"Durant le temps des recherches menées par Marc, Vincent Perez, gendarme au regard extérieur, sorte de Candide moderne, ces « Disparus » vont porter au paroxysme ces dissensions.
Ce scénario, co-écrit avec Véronique Lecharpy, a été nourri de rencontres, d’entretiens auprès denombreux acteurs de la vie insulaire, avocats, gendarmes, élus. Thierry Binisti avec qui nous avions eu le plaisir de faire « Assassinée » avec Patricia Kaas, grand succès de France 3, a su donner à cette histoire sa force, sa vérité et son émotion" insistent Olga Vincent et Jean-Pierre Alessandri
Synopsis:
Les Exilés est un court-métrage de 25 minutes qui nous plonge dans la seconde moitié du XVIIIème siècle. L’histoire débute quelque part au royaume de Naples. Un jeune soldat de l’armée royale française est à la recherche d’un exilé corse, du nom de Pasquale Paoli. Il a une mystérieuse lettre pour lui. Il croise sur sa route le vieux Ghjacintu qui va alors lui proposer un étrange voyage pour l’aider à accomplir sa quête.
Ce périple l’entrainera au cœur de la Corse et de son histoire. Où d’étonnantes révélations l’attendent…
Nous avons tourné quelques images sous la forme d'un teaser préparatoire, afin d'accompagner le scénario manuscrit dans notre recherche de partenaires. Vous pouvez le visionner en haut de cette page. Nous souhaitions avant tout montrer l'ambiance future du film en se focalisant sur son personnage principal, le jeune soldat français à la recherche de Pasquale Paoli.
Le vrai tournage proprement dit est prévu pour l'automne prochain.
Les Exilés
Durée: 25 minutes
Genre: fiction
Scénario & Réalisation : Rinatu Frassati
Production: Jean-Louis Graziani pour Versus Films
ates de tournage prévues : fin 2014
Support: 4K
Thèmes abordés:
Les Exilés évoque avant tout une page méconnue de la grande histoire de la Liberté et de la Démocratie à travers Pasquale Paoli, un de ses moins célèbres mais pourtant un de ses plus importants défenseurs. Ce court-métrage revendique le devoir de se souvenir, de comprendre d'où l'on vient pour mieux savoir où l'on va. À quoi bon sauvegarder cet héritage si l'on ne connait ni son importance ni son origine?
Mais le film possède une autre thématique, intimement liée à la première : une quête essentielle d'identité. Qu'est-ce qui fonde intrinsèquement l'identité corse ou plus largement une identité régionale? De quoi et de qui sommes-nous les héritiers?
De ce point de vue, le langage tient une place centrale dans Les Exilés. Le film est écrit en quatre langues et principalement en langue corse. En les mélangeant, l'intention est de souligner l’importance de l'ouverture d'esprit inhérente à l'histoire de la Corse et la nécessité de protéger les langues régionales dans une époque et un pays où « l’identité nationale » a du mal à se définir par rapport à toute la diversité qui la compose. Respecter et reconnaitre l’identité plurielle d’un peuple est probablement le seul chemin pour voir naître un jour une réelle cohésion nationale, européenne même, une communauté soudée, ouverte à l’autre, curieuse de l’autre. Toute langue, toute culture, si modeste soit-elle, a le droit de vivre et de résister face à l'uniformisation ambiante. A fortiori dans l’Europe de 2014.
À tout le peuple corse, à tous les amoureux des langues régionales, mais aussi à tous nos amis d'outre-mer, d'Europe et du monde entier: aidez-nous à donner vie à ce beau projet !
Toutes les informations sur le projet ici ; http://fr.ulule.com/les-exiles/
Rejoignez aussi la communauté des Exilés sur notre page Facebook:
https://www.facebook.com/LesExilesLeFilm
Originaire de Bastelicaccia, étudiante à Corte, à 24 ans (depuis 15 jours), elle a co-réaliséun court-métrage qui a séduit le jury du prestigieux festival. L’originalité et le travail ont payé
Caroline Poggi et Jonathan Vinel (25 ans) ont remporté vendredi l'Ours d'Or du court-métrage au prestigieux Festival international du film de Berlin, 64e du nom, qui s'est déroulé du 6 au 16 février. Le jury s'est enthousiasmé pour leur film Tant qu'il nous reste des fusils à pompe, un court que les spectateurs insulaires n'ont hélas pas eu encore le plaisir de voir mais qui raconte un été de canicule dans un petit village du sud-ouest, à Bouloc. Les rues sont désertées mais Joshua erre et voit partout les souvenirs de son meilleur ami suicidé. Lui-même appartient au monde des morts et veut prendre soin de son frère...
Déjà remarquée pour son film Chiens
Un film sombre, ambitieux et qui décroche un prix prestigieux dans ce festival qui figure parmi les cinq plus côtés du 7e art. En conférence de presse, samedi, la jeune productrice Lou Chicoteau, aux côtés deux primés, expliquait : « Nous nous sommes connus dans le cadre de nos études et nous l'avons fait alors que nous sommes encore étudiants. Le Grec, un organisme spécialisé a permis de le produire. Mais nos familles ont aussi participé, on avait lancé également un crowdfunding. » Si elle co-réalise ici, Caroline Poggi, originaire de Bastelicaccia, est tout sauf une inconnue pour les amateurs de cinéma. Elle s'était en effet déjà fait remarquer l'an passé avec son court-métrage Chiens. Elle avait eu les honneurs du festival de Clermont-Ferrand puis s'était vue remettre, en juin, le prix du meilleur court-métrage international au festival de Grimstad (Norvège). Enfin, le film avait été projeté, à la fois à Corte, ainsi qu'au festival de Lama, cet été. Un film réalisé dans le cadre du diplôme Creatacc de l'université de Corse, qui avait par ailleurs participé à sa production.
Incroyablement original, dans son propos et sa forme, Chiens suivait un chasseur parti sur les traces d'un sanglier avec ses trois chiens. Un univers minimaliste, avec des dialogues au compte-gouttes, une photographie splendide... bref, un vrai beau travail d'artiste. Qui laissait déjà présupposer un bel avenir pour cette réalisatrice corse. Avec, maintenant, cette nouvelle récompense internationale, Caroline Poggi devrait pouvoir accéder à de nouveaux projets et surtout pouvoir les financer !
Après Thierry de Peretti et Les Apaches cette année, le cinéma insulaire semble être sur la meilleure des dynamiques. Prouvant aussi que l'insularité est un handicap que le talent peut balayer.
Source: http://www.corsematin.com
Début Novembre 2012, une équipe de 15 personnes se sont réunies une semaine en plein cœur du Niolu pour le tournage d'un court métrage intitulé "Marcu Maria". La réalisatrice Julie Perreard et la productrice Michèle Casalta de Mouvement Production proposent ainsi de retracer un douloureux épisode de l'histoire de Corse; celui des "pendus du Niolu".
En juin 1774, la Corse n'est française que depuis quelques années lorsqu'une révolte de patriotes insulaires est violemment réprimée. Pour certains d'entre eux se sera la déportation vers le bagne de Toulon pour 11 autres la pendaison. Le jeune Marcu Maria est la plus jeune des victimes de cette exécution. Il donne son nom à ce magnifique court métrage dont la sortie est prévue au printemps 2013.
"Marcu Maria ", eccu u nome di u ghjuvanottu amazzatu in Niolu in u 1774 da i suldati francesi, mà hè dinu u titulu d'un filmu realisatu da Julie Perreard pocu fà...
Via Stella hà passatu un ghjornu cù a squadra di issu filmu chi escerà in u 2013...
sujet France 3 corse via stella pour l'émission inseme.
équipe Via Stella : Jean Michel Bertola/ Patrick Lantermino / Julie Labrouche / Diana Saliceti.
novembre 2013
L'Institut Régional du Cinéma et de l'Audiovisuel Corse (IRCA)
Pour diverses raisons techniques, le festival du film corse est reporté au mois de mai. Pour que le public puisse tout de même découvrir le cinéma insulaire, le centre culturel Laurent-Casanova consacre deux soirées en hommage aux Corses, vendredi et samedi à 20 h 30, avec le film de Frédéric Farrucci La vie filmée des Corses. Une histoire des Corses au XXe siècle, à partir de films amateurs mis en dépôt à la cinémathèque ou collectés auprès de particuliers. Ce feuilleton documentaire, de six épisodes de 52 minutes, retrace, à travers l'histoire de quelques témoins emblématiques et de leur famille, six décennies de la vie de cette communauté (de 1920 à 1981) dans l'île, sur le Continent et à travers le monde. Des séquences « émotion » pour les Sartenais et les habitants de la région qui pourront se reconnaître sur l'écran ou revoir des personnes aujourd'hui disparues.
« Après avoir rencontré Frédéric Farrucci lors du festival du film corse, nous avons voulu consacrer deux soirées à La vie filmée des Corses et en faire un événement à part entière », explique Pascale Berthot, directrice artistique du centre culturel Laurent-Casanova. Les projections seront suivies de débats avec le producteur du film Jean-Pierre Alessandri.
Entrée des séances : 6 euros.
Le Festival du film de Lama existe depuis 27 ans et propose chaque été, au début du mois d’août, une grande fête autour du 7e art, avec des projections de qualité, en plein air, sous les étoiles, dans un magnifique village de Balagne.
La programmation de la 27e édition (sous réserve de modifications) :
Tableau avec liens vers les films ici
Le Festival du film de Lama existe propose chaque été de grands films en avant-premières sur ses trois sites de projection en plein air : la Piscine, l’Umbria et le Mercatu. Programme des films à venir pour cette 27e édition…
Thierry de Peretti, réalisateur
Interrogé pendant le confinement par le magazine de cinéma Première sur son envie de retourner en salle, le réalisateur Thierry de Peretti qui a présenté ses courts et ses longs métrages à Lama (Les Apaches, Une Vie Violente) évoque le Festival…
Août 2018
Du 2 au 9 février prochains se déroulera à Bastia (cinémas Le Studio et Furiani et au théâtre), la 31ème édition du Festival du cinéma italien. Une édition particulière puisque sans l’un de ses pères, René Viale, disparu en avril dernier. Après quelques semaines d’hésitation, l’association avait alors décidé de poursuivre ce festival et mis à la tête de celui-ci son « 2ème père », Bati Croce, à l’origine de la manifestation avec René Viale en 1988. Une édition 2019 qui présentera 6 nouveautés pour donner un élan supplémentaire au festival et plaire encore plus au public.
Première de ces nouveautés, un « Prix René Viale » qui sera remis chaque année à un réalisateur ou un comédien italien. Chaque année, le festival ouvrira un cycle thématique et cette année, le thème choisi sera celui de la comédie. 3ème nouveauté, la manifestation accueillera à chaque édition un cinéaste de renom. Présent cette année un des acteurs comiques les plus célèbres en Italie : Carlo Verdone. Autre nouveauté, la tenue d’un salon littéraire, en partenariat avec l’association « Musanostra » qui recevra les auteurs Simonetta Greggio et Jean-Noe¨l Pancrazi. Ce festival sera aussi l’occasion de faire se rencontrer artistes corses et italiens. Ainsi Alexandre Oppecini sera l’hôte de Carlo Verdone. Enfin, dernière nouveauté, les organisateurs ont décidé d’ouvrir le Festival à d’autres associations : ce sera le cas de Musanostra, la Dante Alighieri, la lyre bastiaise ou encore le ciné-club Bastia.
Bien entendu les fidèles de la manifestation retrouveront les 4 sections habituelles : compétition (président du jury : le réalisateur Pierre Salvadori), hors compétition, ciné-jeunesse et ciné memoria. Moment de choix cette année dans cette dernière catégorie avec la projection des mythiques « La Strada », « Sandra » et « L’incompris ».
Le festival comprendra aussi les traditionnelles conférences, expositions, soirées musicales, gastronomiques ou littéraires.
En attendant la présentation officielle prévue dans quelques jours, le président Jean-Baptiste Croce a bien voulu dévoiler un pan de cette 31ème édition...
21 janvier 2016 - Source : Paris sur la Corse
Du 30 janvier au 6 février, le Festival du cinéma Italien de Bastia fêtera son 28e anniversaire. Cette manifestation très populaire, fréquentée par 18 500 spectateurs l’an dernier, jouera la carte de l’éclectisme avec plusieurs sections consacrées au cinéma mais également à la gastronomie, à l’histoire et à la musique. Un hommage au cinéma transalpin porté par deux passionnés René Viale et Jean-Baptiste Croce.
Quand a été créé le Festival ?
Le festival est né en 1988 sous une première forme : les Rencontres du Cinéma Italien. Il n’est devenu Festival que quelques années plus tard avec le prix du Public, en 1995, puis la création d’un Jury professionnel en 2004. Il a été créé par deux passionnés de cinéma et tout particulièrement de cinéma italien. C’est également la volonté de rapprocher l’île de l’Italie avec qui elle partage un passé commun en matière de culture.
Qui en sont les fondateurs ?
Ils sont au nombre de deux : René Viale, fondateur et Président du Festival et Jean-Baptiste Croce, fondateur et programmateur.
Pourquoi un festival sur le cinéma italien ?
Par la proximité territoriale, historique et surtout culturelle avec l’Italie. Il existe plusieurs Festivals consacrés au cinéma Italien en France et celui de Bastia est le 3e plus important après Annecy et Villerupt.
Comment les films présentés sont-ils sélectionnés ?
Jean-Baptiste Croce, René Viale et Lidia Morfino, responsable des relations avec l’Italie, sélectionnent les films lors de projections dans d’autres Festivals : Cannes, Villerupt, Annecy, Toulouse, etc. Mais aussi en ayant tissé depuis des années une relation privilégiée avec les distributeurs transalpins.
Justement, le Festival est-il connu en Italie ?
Le Festival fait de plus en plus parlé de lui en Italie. De par la qualité de sa sélection et par la présence d’invités prestigieux. L’an dernier le film primé par le Jury, Anime Nere, a ensuite raflé tous les grands prix en Italie. C’est aussi un Festival qui découvre des talents. Bastia a été le premier à croire en Ivano di Matteo considéré aujourd’hui comme un réalisateur de tout premier plan.
Combien de personnes travaillent sur le Festival ?
Une seule personne, Lidia Morfino, travaille durant l’année sur le Festival en plus de ses activités. Elle est rejoint par une grande équipe de bénévoles et surtout de passionnés quelques semaines avant la manifestation. L’équipe du Studio cinéma de Bastia apporte un renfort de poids.
En 2015, le Festival a enregistré plus de 18 500 entrées.
L’an dernier, le Festival a enregistré plus de 18500 entrées sur la semaine ! Nous en attendons encore plus cette année avec une sélection des plus relevés et des films événements et surtout une séance supplémentaire au Théâtre à 16h45. Cela monte le nombre de projections à 4 par jours.
Quelles sont les nouveautés en 2016 ?
10 des 12 films présentés en compétition sont inédits en France. Le Festival a aussi décidé de se recentrer sur le cinéma avec pas moins de 27 films différents proposés, dont une sélection de films des grands maîtres du Cinéma Italien (7 films d’hier et d’aujourd’hui)
Quel sera le temps fort ?
Assurément la projection de Suburra en ouverture ; un film dans la lignée de Gomorra qui a été un énorme succès en Italie. Mais aussi la diversité comme toujours qui offre aux spectateurs des films totalement différents les uns des autres. Un film va également être diffusé pour la 1ere fois en France en « 4D Human » ; le film est projeté, le réalisateur fait la voix off en direct et un pianiste joue la musique !
L’esprit du Festival en une phrase ?
Il cinema italianno, tutta una storia !
Que peut-on vous souhaiter ?
Encore plus de monde que l’an dernier ? Non, avant tout du plaisir, des rencontres, du rire et de l’émotion ! Parce que le cinéma c’est tout ça !
En savoir plus
28e Festival du Cinéma Italien de Bastia : du 30.01 au 06.02
Théâtre de Bastia & Studio Cinéma
Site internet : www.festivalcineitalien.fr
Corse Matin, 20 janvier 2014
Metteur en scène, scénariste et écrivain, cet artiste napolitain aux multiples facettes présidera le jury du 26e Festival italien de Bastia qui aura lieu du 1er au 8 février
Le plus important événement cinématographique de Corse se déroulera à Bastia du 1er au 8 février. Il s'agit bien évidemment du Festival du film italien qui rassemble depuis 26 ans, plusieurs milliers de spectateurs amoureux du 7e art transalpin.
C'est au metteur en scène napolitain Orlando Forioso que les organisateurs ont décidé de confier cette année la présidence du jury. Cet artiste accompli aura donc la lourde tâche de succéder à Hélène Filières et Yves Boisset. L'enfant de Naples prend très au sérieux cette responsabilité et fera « tout pour permettre aux membres du jury de saisir toute la subtilité du cinéma italien ».
On sent que vous endossez ce rôle de président du jury avec plaisir…
Oui, vraiment. Et je tiens d'ailleurs à remercier René Viale et Jean-Baptiste Croce, les maîtres d'œuvre de ce festival, de m'avoir choisi pour assumer cette responsabilité. Je suis très honoré. Pour moi, cette manifestation a toujours représenté le lien culturel idéal entre la Corse et l'Italie. Toutes les plus grandes stars italiennes sont venues à Bastia, ne l'oublions pas.
En plus de la présidence du jury, vous allez organiser un beau spectacle…
Oui, avec le Svegliu Calvese et ma troupe du Teatr'Europa, nous avons fait appel à des chanteurs et des acteurs napolitains qui seront sur la scène du théâtre municipal de Bastia pour interpréter La Pella di Napoli. C'est l'histoire d'une famille de Corses qui se retrouvent à Naples pour des noces à la napolitaine.
Tout au long de la semaine qui précédera l'ouverture du festival, les spectateurs pourront venir assister aux répétitions. La première représentation aura lieu le vendredi 31 janvier à 20 h 30. Le lendemain, ces chanteurs napolitains seront encore sur la scène pour l'ouverture officielle du festival.
Auparavant, les passionnés pourront également découvrir un travail artistique sur Naples ?
Avec Franco Bonetti, nous avons créé une œuvre scénographique sur Naples qui sera présentée dans le péristyle du théâtre de Bastia et qui servira de décor à la 26è édition du festival.
Pourquoi avoir choisi Forioso comme nom de scène ?
Mais je ne l'ai pas choisi, c'est le patronyme de mon père. Et Orlando, c'est la sage-femme, qui a assisté ma mère lors de toutes les naissances dans ma famille, qui a insisté pour ce prénom.
Il faut dire que jusque-là, mes parents avaient toujours refusé. Mais comme je suis arrivé lorsque ma mère fermait les fenêtres de la maison et qu'elle aurait pu y passer, finalement elle a cédé à la sage-femme. Indirectement, je la remercie parce que je suis le seul Orlando Forioso au monde.
Comment l'enfant de Napoli est-il arrivé en Corse ?
C'est une longue histoire qui a commencé dans les années 1980 en Autriche. À l'époque, je me produisais dans un opéra. J'y ai rencontré Toni Casalonga et son fils qui était un peu plus jeune que moi. Nous avons sympathisé. Un Napolitain qui s'amuse avec deux Corses dans un pays aussi politiquement correct que l'Autriche, forcément ça crée des liens.
J'ai par la suite continué à venir en vacances en Corse pour avoir envie, au fil des années, de m'investir professionnellement ici. Comme j'aime le dire, je suis un Napolitain prêté à la Corse.
Quel regard portent les Italiens sur la Corse ?
Dans l'imaginaire des années quatre-vingt, la Corse c'était les Maldives. Quand j'ai dit à ma mère que j'allais en Corse elle m'a demandé où c'était. Il faut savoir que sur nos cartes de géographie, la Corse ne figure pas. Il y a la Sardaigne et au nord de cette île italienne, il y a la mer, uniquement. À chaque fois on me demandait : « Corsica ? », et moi je répondais : « Si, Corsica ». Aujourd'hui, les artistes qui me posaient ces questions veulent venir travailler ici.
Y a-t-il des similitudes entre Naples et Bastia ?
Énormément. Ce sont deux villes industrielles, laborieuses, ouvertes sur la mer. Quand j'ai adapté Pesca anguila, tous les Bastiais qui ont vu la pièce m'ont dit avoir retrouvé le Bastia de leur enfance.
Sauf que dans mon esprit, j'y ai décrit le Naples que j'ai toujours connu. Il y a énormément de points communs entre ces deux cités à la riche histoire.
Le cinéma a-t-il bercé votre enfance ?
Quand j'étais beaucoup plus jeune, j'étais projectionniste dans ma paroisse.
Je mettais les bobines des films de série B, C et D que le curé diffusait. J'ai toujours rêvé devant les longs-métrages.
Quand on sortait de là avec mes copains, nous nous refaisions les films pendant des heures.
Le cinéma, c'est le rêve. Mais quand j'ai participé à mon premier tournage, c'était une œuvre de Giuseppe Tornatore, là, j'ai compris que c'était en fait une industrie.
Quel président allez vous être ?
Je vais tenter d'apporter à tous les membres du jury l'éclairage que je peux avoir sur le cinéma italien. Leur faire comprendre, aussi, ce qu'est l'Italie d'aujourd'hui. Mais mon mot d'ordre sera : Amusez-vous et profitez de ce bon moment.
Justement, après des années fastes, le cinéma italien a marqué le coup avant de connaître un renouveau. Quelle est votre explication ?
Pendant la guerre, le fascisme a tué dans l'œuf la création en Italie. Dans les années qui ont suivi la fin de cette époque, ont émergé des réalisateurs géniaux qui faisaient des films engagés. Visconti, Fellini, Pasolini ont impulsé ce renouveau. Et puis il y a eu l'arrivée, dans les années quatre-vingt, d'un certain Berlusconi. Ce dernier a mis en coupe réglée toute l'industrie du cinéma italien.
De quelle manière a-t-il opéré ?
C'est très simple. Il maîtrisait la télévision et la distribution des films. Du coup, il a privilégié ce que l'on appelait en Italie « il cine panetonni et il cine vacanza ». Les séries B, C, D de mon enfance étaient de la sorte présentées comme des chefs-d'œuvre. Et les grands réalisateurs qui tentaient de dire des choses dans leurs films se retrouvaient sans le moyen de projeter leur œuvre.
Comment expliquer ce renouveau alors ?
Tout cela est dû en grande partie à la France. Les films de Moretti, Begnini et Scola ont connu en France de beaux succès. Ensuite, cela les a propulsés sur le plan international. Le Parti communiste a toujours soutenu ce cinéma qui voulait dire quelque chose pour s'opposer à l'industrie de Berlusconi. Malgré tout, aujourd'hui, il y a toujours cette créativité et cette vision juste de l'Italie dans des films comme Gomorra ou Diaz qui a remporté le Grand Prix du festival de Bastia l'an dernier.
Mais il y a aussi des œuvres comme La Grande Bellezza de Paolo Sorentino qui vient de rafler un Golden globe à Hollywood et que l'on verra le 5 février au théâtre de Bastia. C'est une grande année pour le cinéma italien et je suis très heureux de le défendre lors de ce formidable festival.
« J'avais très envie de passer derrière la caméra »
Cette talentueuse comédienne qui, tout au long de sa carrière, a su voguer entre le rire et les larmes, a en effet décidé de passer derrière la caméra. Elle présentera donc Christine, Cristina dont le rôle principal est tenu par sa propre fille, Amanda Sandrelli.
«Cette oeuvre historique m'a permis de traduire à travers des images, la vie peu connue de la poétesse Christine de Pizan, explique Stefania Sandrelli. Arrivée en France dans son enfance, son père ayant été nommé astronome à la cour de Charles V, Christine de Pizan devint, à la fin du XIVe siècle, l'une des seules voix féminines de la poésie mais, surtout, l'une des premières mères de famille à vivre de son métier. Et ce, à une époque dite obscure, à l'aube des premières conceptions humanistes ».
Il sera intéressant de découvrir ce film qui, outre Amanda Sandrelli, est interprété par Alessio Boni qui, rappelons-le, a obtenu le Prix d'interprétation masculine lors du Festival italien 2007 pour sa prestation dans Arrivederci amore ciao de Michele Soavi.En marge du cinéma, une exposition aura lieu dans le péristyle du théâtre pendant toute la durée du festival. C'est l'artiste-peintre Anne-Marie Rocca-Serra qui présentera ses oeuvres à cette occasion. Le vernissage de son expo aura lieu le samedi 6 février à 18 heures.
D'autre part, l'association Dante Alighieri organisera deux conférences. Le samedi 6 février, à 16 heures, dans la salle des congrès du théâtre, Attilio Maggiulli posera un regard sur la commedia dell'arte. Le samedi 13 février, même lieu même heure, c'est l'universitaire Marika Galli qui dévoilera les secrets de la cuisine italienne.
La soirée
d'ouverture sera
animée quant à elle par la soprano Maryline Leonetti, le ténor Thomas
Bronzini, le baryton Jean-Mathieu Alberghi et les choeurs de l'Ecole
Kalliste Musique. Tous et toutes (ils seront une vingtaine
sur scène) interpréteront de grands airs d'opéras italiens.
Enfin, pour la
cérémonie de
clôture, le public bastiais aura le plaisir d'écouter les plus célèbres
mélodies italiennes grâce aux chanteurs-musiciens du groupe Intimità,
en l'occurrence Thomas Bronzini, Éric Salvarelli et Jean-Pierre Motroni.
Source : Corse Matin
du vendredi 29 janvier 2010
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