Au pied du col de Celaccia, Sollacaro est le berceau de notre famille paternelle. Ce village, qui a sur son territoire deux sites préhistoriques de premier plan, Filitosa et Calanchi-Sapara Alta, se compose de plusieurs quartiers : Panconu, Livisanu, i Torri, Casanova, A Teppa, Amedina, Lomellino, Poggionovo et Mezzu in Sù.
Sollacaro fut l'ancienne résidence des seigneurs d'Istria. Boswell rencontra Pascal Paoli à Sollacaro en novembre 1765. C'est là aussi qu'Alexandre Dumas a situé l'action des Frères corses.
Situé à 450 m d’altitude, Sollacaro surplombe la vallée du Taravo à mi-chemin entre Petreto-Bicchisano et Porto Pollo. Développé à partir du XVème par les seigneurs d’Istria le village présente des tours accompagnées d’un ensemble de maisons basses.
Les ruelles typiques du village sont jalonnées de passages voûtés. On peut observer de belles façades anciennes qui donnent un caractère bien marqué à cet urbanisme. Une demeure remarquable attirera l'attention : "U palazzu". Construction massive d’un palace à trois étages datant en partie du XVIII° siècle, mais apparemment plus ancienne dans sa base.
Enfin, à ne pas manquer : l’Eglise Santa Maria Annunziata qui présente un bel appareil de pierres et de curieuses colonnes encastrées sous un fronton triangulaire. Le clocher, également en pierre, est de forme pyramidale.
Par ailleurs, les célébrissimes champs de mégalithes du site de Filitosa sont situés sur le territoire de la commune. A admirer dans la lumière rasante du matin ou de la fin de journée. Des menhirs aux visages humains se dresseront devant vous. C’est l’une des plus extraordinaires concentrations de pierres levées en Corse. A travers ses précieux vestiges, ce site offre une synthèse de l’histoire en corse. .
Situé en contrebas de Sollacaro, le hameau de Calvese sera rattaché à ce dernier en 1853. Les maisons datées pour la plupart du XVIII° siècle ont fière allure. L’une d’entre elles, vraisemblablement une torra, est considérée comme une de plus anciennes du village. Une inscription, en chiffres romains, sur un linteau, indique la date de 1530. Cette maison se trouve dans le quartier bas appelé Pastini. On accède au quartier haut (quartier Farelacci) par une ruelle en pente bordée de jardins.
L’église Sant’Alparti, de style baroque, date du XVI° siècle mais a été agrandie dans les années 1800.
Tout d’abord, en continuant sur la D 302, plus haut, qui mène à Pila Canale, le pont de Calzola peut faire l’objet d’une belle balade. Ce pont, en forme de S, dont parle Mérimée en 1839 dans ses Notes d’un voyage en Corse, franchit le Taravo par 5 arches. Une carte génoise de 1613 indique déjà son existence.
Ensuite, partez à la rencontre des artisans et producteurs corses.
Publié le vendredi 17 août 2012 à 17h18
Il y a des lieux qui retiennent ceux qui y posent leurs pieds. Des endroits où l'on se sent immédiatement bien. Où l'on a envie de rester. Sollacaro fait partie de ces petits morceaux d'Eden arrachés au temps. Lorsque, du village, on contemple, en contrebas, la plaine de la basse vallée du Taravo et, au loin, dans les brumes de chaleur, le bleu profond du golfe du Valinco, on aimerait se poser là, sous les platanes, et rester à contempler le monde.
Pas étonnant que, dès le mésolithique (9 000 ans en arrière), des hommes aient décidé de poser leurs baluchons de chasseurs cueilleurs à Campo Stefano. Un peuplement qui ne s'est jamais arrêté depuis lors. En témoignent les statues menhirs de Filitosa (environ 8 000 ans).
Le village actuel, accroché aux flancs de la moyenne montagne, a vu ses premières constructions érigées au Moyen-Age. Subsistent encore, notamment, la maison tour de la famille Istria ou l'église de Calvese.
Aujourd'hui Sollacaro compte encore 360 habitants à l'année. Dont beaucoup de jeunes.
« Nous avons créé la première école intercommunale du département avec la commune de Casalabriva »,souligne le premier adjoint Jean-Jacques Bartoli. Un moyen de faire en sorte que les jeunes générations restent. Certes les Sollacarais reconnaissent que la proximité d'Olmeto et de Propriano n'est pas étrangère au maintien de la vie dans la commune. Mais ce n'est pas la seule raison.
Modestement, le maire Alexandre Mondoloni rappelle l'investissement dans des infrastructures de base comme les 17 km de réseau d'eau. « Nous fournissons la communauté de communes du Valinco ».Ou la volonté politique de réserver des logements communaux aux familles avec enfants...
Le résultat ? Une commune vivante, joyeuse et accueillante où, hiver comme été les 2 épiceries et les 4 bars mêlent les générations. Avec bonheur.