Les autres années sont >>>>>>>>> ici <<<<<<<<<<.
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Bientôt la 25ème édition des Rencontres de Chants Polyphoniques (10 - 14 septembre 2013).
Quelques pistes pour vous allécher :
En ouverture, le mardi 10 septembre - 21h30 - Cathédrale : Ray Lema nous présentera "Nzimbu Project".
Ray Lema (voix, piano), Ballou Canta (voix), Fredy Massamba (voix, percussions), Rodrigo Viana (guitare acoustique)
Dans la langue Kikongo de l’ancien Royaume du Kongo, Nzimbu veut dire le chant et la fortune.
« Nzimbu » est ici un pont musical lancé entre les deux rives du turbulent fleuve qui sépare les deux Congo de Ray Lema (Congo Kinshasa), Ballou Canta et Fredy Massamba (Congo Brazzaville).
Trois générations, trois timbres de voix qui s’unissent, puisant leurs sources dans l’Afrique profonde mais également dans l’Afrique d’aujourd’hui, bien ancrée dans la réalité urbaine des grandes villes.
« Nzimbu » fait le pari d’une esthétique acoustique entre le piano de Ray Lema et les percussions de Fredy Massamba accompagnés par la guitare de Rodrigo Viana, venu tout droit du Brésil, l’enfant perdu de l’Afrique.
Le 14 septembre 2013 sur la Place d’Armes, Citadelle de Calvi
UN EVENEMENT : MALICORNE revient !
Qu’on se le dise !
Vous avez vibré, chanté, dansé, pendant près de dix ans sur les centaines de chansons des onze albums de Malicorne, puis vous avez pleuré lorsque Malicorne a tiré sa révérence en annonçant que jamais le groupe ne se reformerait…
Pourtant, en 2010, suite à une demande des Francofolies de La Rochelle, le groupe original se retrouve pour une soirée exceptionnelle.
Le plaisir est là, l’amour du public aussi : et l’envie renaît !
Gabriel Yacoub et Marie Sauvet décident alors de former un autre groupe sous le nom de Malicorne, en compagnie d’artistes de grand talent : leur nouveau répertoire est encore plus varié. Tout en innovant, il garde ce qui est resté la signature originale du groupe : polyphonies vocales époustouflantes, arrangements audacieux alliant instruments anciens et contemporains, servis par une invention débridée et une grande curiosité pour les technologies de pointe.
Malicorne est né le 5 septembre 1973 : venez fêter avec eux, avec nous leur 40ème anniversaire !
Chers amis, si je vous appelle ainsi
C’est au sens large de ce mot :
Femme, sœur, cousins, camarades,
compagnes et compagnons de jeunesse,
Et vous, rencontrés une seule fois
ou pratiqués toute la vie,
Pourvu qu’entre nous, fût-ce un seul moment,
une corde ait été tendue.
Primo Levi
EDITO
Chers amis,Mardi 10 | 18h | Oratoire | José de los Camarones & Bernardo Sandoval (Espagne – Flamenco) |
21h30 | Cathédrale | Ray Lema Nzimbu project (Création, Congo) |
|
Mercredi 11 | 18h | Oratoire | Trio Elsafty, Armstrong & Browne (Irlande) |
21h30 | Cathédrale | A Filetta & Fadia Tomb El Hage |
|
Jeudi 12 | 18 h | Oratoire | Marcello Colasurdo Canti del Cortile (Naples) |
21h30 | Place d'Armes | Barzaz (Bretagne) |
|
Vendredi 13 | 18 h | Cathédrale | U Celu (Corse) |
21h30 | Cathédrale | Munadjat Yulchieva (Uzbekistan) |
|
Samedi 14 | 15h30-18h | Citadelle | Cantu à
l'asgiu: Trio Anne Rynne (Irlande), Turbulents (France), Musiciens Irlandais, Marcello Colasurdo (Naples) |
18 h | Oratoire | Cuncordu e Tenore de Orosei (Sardaigne) | |
21h30 | Place d'Armes | Calusgiule
à
l'ultimu - clôture avec les participants aux Rencontres - Malicorne Almanach Tour (France) |
Chaque soir les chants d'A FILETTA accueilleront les groupes invités
• Les concerts se dérouleront à Calvi, dans la citadelle (Cathédrale Saint Jean-Baptiste, Oratoire, Place d’Armes et divers lieux de la citadelle).
• Lundi 10 : soirée exceptionnelle dans les jardins de la Poudrière : Bruits d’Eaux / Rumore di Acque, texte de Marco Martinelli
Mise en scène : Catherine Graziani / Interprété par François Bergoin et la chanteuse béninoise Sika Gblondoumé.
Un général sicilien employé par le ministère de l’Enfer dans une île du Canal de Sicile est chargé de comptabiliser les morts, noyés, partis des côtes africaines pour rejoindre l’Eldorado européen. Il donne corps aux corps en imaginant leurs vies, leurs départs, leurs espoirs, leurs combats face aux eaux. En contrepoint, les chants de Sika Gblondoumé accompagnent cette traversée et pourraient bien être la conscience du Général.
• Les Rencontres de 18h00 instaurent un climat propice aux échanges vrais entre les artistes et un public toujours curieux et désireux d'en savoir plus. Elles sont animées par Philippe-Jean Catinchi, journaliste au Monde
• Exposition quotidienne des photographies réalisées au cours des concerts de la veille
• Delphine Ciavaldini, est une artiste plasticienne fortement influencée par près de vingt années d'expérience dans le domaine du spectacle vivant : l’exposition « AL27 » est une sorte de divagation géographique.
Prix des places :
Calvi, 21h30 : 23 € - Etudiant : 15 €
Calvi : 18h : 15 € / L’achat d’un billet pour le concert du soir, permet de bénéficier d’un tarif préférentiel d’un montant de 7 €, dans la limite des places disponibles
Abonnement (concerts de 18h00 et de 21h30) : 115 €
Attention : après le début du spectacle, l’accès à la salle ne pourra s’effectuer qu’à un moment propice choisi par le personnel d’accueil en accord avec les organisateurs
Toute réservation non retirée au plus tard à 16h00, le jour du concert est automatiquement annulée
Modalités de réservations :
- Vous pouvez réserver vos places par mail ou par téléphone. Les réservations sont valables jusqu’au jour du concert 16h00. Dans ce cas vous devez venir les régler et les retirer à la Poudrière (siège de l’association).
- Vous pouvez aussi adresser au Svegliu Calvese un règlement par virement ou par chèque. Dans ce cas, soit vous venez retirer vos billets à la Poudrière, soit l'association les tient à votre disposition à la caisse du concert (à préciser).
Pour la réservation veuillez communiquer au Svegliu un numéro de téléphone.
U Svegliu Calvese
La Poudrière BP 37
20260 Calvi
Tél : 04 95 65 23 57
Fax : 04 95 65 41 54
Mail : svegliu@gmail.com
Samedi 7 septembre
Les Rencontres, dédiées à René Caumer et à Marie-Jo Allegrini qui nous ont quittés cette année, commencent de plus en plus tôt, qui s'en plaindrait ? Samedi, le Svegliu organisait le vernissage de "AL27" de Delphine Ciavaldini. Cette artiste plasticienne fortement influencée par le spectacle vivant exposait "AL27", sorte de "divagation géographique". Si chacun est issu d'un lieu et d'une histoire, il avance dans la vie sans forcément avoir conscience de sa propre cartographie. Toute histoire est balisée de repères singuliers que chaque individu simultanément génère, subit et découvre au fil du chemin. Nous sommes tous dépositaires d'une cartographie spécifique composée de divers chemins, détours et reliefs, mais nous ne disposons pas du mode d'emploi de ces nuances et possibilités. La légende, l'échelle et la direction sont laissés à la discrétion des usagers.
Cette exposition était aussi l'occasion de retrouver les amis du Svegliu autour d'un pot, moment d'autant plus appréciable - qu'il me soit permis cette digression personnelle - que nous avons longtemps craint de devoir y renoncer pour raisons de santé.
Lundi 9 septembre
Et ce lundi soir, en prologue aux Rencontres, les Jardins de la Poudrière accueillent "Bruits d'Eaux/Rumore di Acque" de Marco Martinelli. Ce spectacle interprété par François Bergoin et la chanteuse béninoise Sika Gblondoumé évoquera les drames de l'émigration africaine vers l'Eldorado européen. Un général sicilien employé par le ministère de l'Enfer est chargé de comptabiliser les morts partis des côtes africaines. Il leur donne corps en imaginant leurs vies, leurs départs, leurs espoirs, leurs combats.
Tres beau spectacle que ce "Bruits d'eau" proposé par la Compagnie Théâtre Alibi. Un très beau texte servi par un très bon comédien, François Bergoin, dans des conditions difficiles compte tenu du vent qui soufflait ce soir sur Calvi. Spectateurs et comédiens ont été surpris par ce vent glacial, ce qui explique que le débat proposé à la suite du spectacle par Amnesty International ait quelque peu tourné court. Mais ils se souviendront longtemps de Jean-Baptiste et de ses gri-gris de coquillages et de sable...
Mardi 10 septembre
Cette fois, les 25es Rencontres sont lancées, et de quelle maniére ! José de los Camarones et Bernardo Sandoval ont enthousiasmé l'Oratoire comble. Espagnol immigré à Toulouse, Bernardo Sandoval est avant tout un musicien libre. Retourné en Espagne, il n'a pas supporté le conservatisme des tenants du flamenco "pur et dur" et a préféré revenir à Toulouse. Il a retrouvé José Galán de los Camarones, pêcheur de crevettes de son état, et ensemble ils nous ont proposé un flamenco, ou plutôt du "chant profond andalou" inspiré, magnifique. Un concert de feu !
Le concert du soir était, comme à l'accoutumée, ouvert par A Filetta. Mais, ce qui n'est pas habituel, c'est que pendant ces Rencontres, nous aurons un groupe composé - provisoirement - de 8 chanteurs ! En effet, Stéphane Serra et François Aragni ont rejoint A Filetta, que vont quitter bientôt Jean-Luc puis Ceccé. Ce mardi, le groupe nous a régalé avec le Miserere du Requiem, le Pater Noster, O Salutaris Hostia et enfin Liberata, dédié en ce jour du 70e anniversaire de la libération de la Corse, aux résistants, notamment Pierre Griffi.
Puis Ray Lema et le groupe qu'il a rassemblé pour son Nzimbu Project font leur entrée. Le Congo Kinshasa de Ray retrouve le Congo Brazzaville de Ballou Canta et Fredy Massamba auxquels se joint la guitare de Rodrigo Viana. Ray Lema est aussi un musicien de rencontres et d'ouverture. Le public massé dans la cathédrale a fait un triomphe à ce groupe qui a enflammé la soirée. Décidément, ces 25es Rencontres ont bien commencé !
Mercredi 11 septembre
Ce mercredi, le Trio Elsafty, Armstrong et Browne se produit à l'Oratoire avant les très attendues Conversation(s) réunissant A Filetta et Fadia Tomb El Hage.
Et une vidéo signée Laurent Billard : « Kyrie eleison »
Et une autre vidéo avec Fadia : « Inn Al Baraya» et « Letterella »
Jeudi 12 septembre
Au programme : Marcello Colasurdo à l'Oratoire et Barzaz sur la Place d'Armes.
Après la ballade irlandaise, c'était la transe napolitaine avec ces "Canti del Cortile" présentés par Marcello Colasurdo ! Encadré de deux joueurs de tammorra, Sabatino et Antonio Esposito, que l'on aurait dit tout droit sortis d'un film de Pasolini, le musicien napolitain nous a fait participer à ces fragments de vie dans le cortile. Accompagnant la mutation de la banlieue napolitaine d'une réalité rurale à une réalité industrielle puis post-industrielle, ces chants, ponctués de cris, d'onomatopées et scandés jusqu'à la transe par le rythme lancinant des tammorre, parfois accompagnés par la ciaramella, retracent une journée, mais aussi métaphoriquement une année et une vie.
En ce 12 septembre, marquant la fin de l'été et la fête de la mère de la Terre, symbole de fécondité hérité des traditions pré-chrétiennes (cf. Déméter/Perséphone), Marcello a tenu à aller rendre hommage à la Madone en procession jusqu'à la Cathédrale.
Dans le petit local "Ghjuventu in mossa" à l'entrée de la Citadelle, on pouvait voir, pendant les Rencontres, "La casa di Marcello", passionnant documentaire de Silvio Siciliano sur Marcello Colasurdo et notamment sur la thématique du cortile. Le voici dans son intégralité :
Entre temps, le vent avait subitement perdu de la vigueur, permettant au concert de se dérouler sur la Place d'Armes dans des conditions optimales.
D'autant plus que le nombre de spectateurs a permis l'installation de sièges, évitant aux spectateurs d'éprouver la dureté des pavés de la place (mais ce n'est que partie remise, car les spectateurs seront trop nombreux samedi pour que ce dispositif puisse être maintenu...) . Un grand merci au Svegliu !
Après trois chants d'A Filetta (L'Invitu, Dies Irae, Alilo), le groupe Barzaz fait son entrée. Il s'agit d'une reconstitution du groupe créé en 1989 par Yann-Fañch Kemener, Jean-Michel Veillon et Gilles Le Bigot. Inspiré par les chants de la tradition orale de Basse-Bretagne, le répertoire se fonde aussi sur des poèmes plus récents. La voix au timbre très particulier de Yann-Fañch Kemener rencontre la guitare de Gilles Le Bigot, la basse d'Alain Genty, la flûte de Jean-Michel Veillon et les percussions de Hopi Hopkins, tous excellents, pour ce beau voyage en Bretagne.
Vendredi 13 septembre
La programmation d'un groupe corse entraîne souvent une affluence record ; c'est le cas encore ce vendredi pour le groupe balanin U Celu,
et le concert de 18 h se tient non pas à l'Oratoire mais à la Cathédrale. Formé par le regretté Dédé Nobili, U Celu est composé de Jean-Louis et Thierry Nobili, Jean-Mathieu Colombani, Christian Ngo de Giovanni, Anthony Esposito et Patrick Noe.
La première partie du concert est consacrée aux chants a capella, paghjelle et chants sacrés, avec des explications très claires de Jean-Mathieu Colombani. En deuxième partie, U Celu chante essentiellement des compositions de Dédé Nobili, avec instruments. Le public a beaucoup apprécié ce concert, qui s'achève comme il se doit par le Dio Vi Salvi Regina.
Beaucoup d'affluence aussi pour le concert du soir. A Filetta accueille la chanteuse ouzbèque Munadjat Yulchieva par trois chants, notamment un très beau Rex et pour finir La Folie du Cardinal.
Le concert de Munadjat Yulchieva, accompagnée par Dilfuzakhon Khaydarova (dotar), Shukhrat Razzakov (dotar, tanbur) et Khodjimurad Safarov (doira) semble avoir quelque peu désorienté une partie du public. La voix est magnifique, d'une tessiture très étendue, mais certains ont pu éprouver quelque difficulté à entrer dans l'univers de la musique ouzbèque. De ce point de vue la deuxième partie était plus accessible que le début du concert, au style un peu hiératique.
Samedi 14 septembre
"Cantu à l'asgiu" pour commencer, c'est à dire déambulations dans la Citadelle au gré des envies et des échos de musiques. Tout commence avec les tammorre napolitaines et les percussions des Turbulents. L'association "Turbulences !" oeuvre pour l'insertion d'adolescents autistes et leur propose des ateliers de médiation artistique. Elèves de Marcello Colasurdo et Turbulents se mêlent pour une montée à travers la citadelle jusqu'à la Place d'Armes. A l'Oratoire, les Irlandais Anne Rynne, Treasa Ni Cheannabhain et Tim Dennehy chantent de belles ballades. Puis on rejoint la place du Tribunal pour retrouver les Napolitains.
Pour le "18 h" des Sardes du Cuncordu e Tenore di Orosei, nous rejoignons de nouveau l'Oratoire .
Comme nous y sommes désormais accoutumés avec ce groupe souvent invité, le concert alterne les chants "en concordu" (chants sacrés, à voix normale) et chants "a tenore", chants profanes avec émissions gutturales.
Le groupe (non professionnel, il faut le souligner) est né en 1995 mais a connu quelques changements. Il est aujourd'hui composé de Piero Pala (mesuvoche e voche), Mario Siottu (bassu), Massimo Roych (voche du cuncordu, flûtes), Tonino Carta (voche du tenore) et Gian Nicola Appeddu (contra).
Le public de l'Oratoire (dont les murs ont vibré !) est debout et aurait bien entendu plusieurs rappels, mais il se fait tard et nos amis sardes reviendront pour le final...
Les "calusgiule à l'ultimu" sont ouvertes par les musiciens irlandais, puis se succèdent les sardes, les ouzbeks, les napolitains et enfin A Filetta avec Nana, E Baioncule et enfin Sumiglia.
C'était le 40e anniversaire du groupe Malicorne, qui s'est reformé récemment. Cet évènement était donc très attendu à la fois par ceux qui avaient connu le groupe dans les années 70, et par ceux qui le découvraient aujourd'hui. L'attente était-elle trop forte ? Malgré la grande qualité des musiciens et des textes, les réactions du public furent mitigées ; le groupe n'a jamais réussi à "mettre le feu" à la citadelle comme ce fut le cas les années précédentes avec Lo Cor de la Plana ou Danyèl Waro. Tout simplement, il aurait peut être gagné à être programmé à un concert de semaine. On aurait presque souhaité que les irlandais prennent le relais et reviennent faire danser le public...
Pour reprendre les mots du Svegliu inspirés par Primo Levi :
"Nous voici arrivés au terme de ce parcours, auquel nous vous convions chaque année.
Nous allons nous saluer, Amis, comme des amis : heureux de nous être revus, ou bien de nous être connus, et nous reprendrons notre route, notre bagage alourdi du tendre souvenir de l'amitié tissée, mais déjà nostalgiques.
Et comme des amis, nous nous promettons de nous revoir, et nous nous reverrons, car dans cette semaine ardente, entre nous, une corde aura été tendue."
Mille mercis encore à toute l'équipe du Svegliu, à son président, à Valérie, Dominique, Antoinette, Orlando, à tous les bénévoles, Claire, Michel, Saveria, Thérèse et tous les autres pour leur disponibilité et leur gentillesse.
Une nouvelle page est dédiée au diaporama de mes photos des Rencontres 2013.
Voici le lien vers la page !
Notez-le dès à présent sur vos agendas :
les Rencontres 2014 se dérouleront du 9 au 13 septembre 2014.
Organisée par l'association U Svegliu Calvese, en étroite collaboration avec le groupe A Filetta, A l'iniziu c'era a voce, les XXVèmes Rencontres de Chants Polyphoniques s'ouvrent ce mardi 10 septembre et se poursuivront jusqu'au 14 octobre au coeur de la citadelle de Calvi A l'iniziu c'era a voce... La magie des voix dans un cadre exceptionnel
"Il y a peu de choses , finalement, qui sépare cette paraphrase de l'Evangile de Jean 1,1, que nous avons choisie comme sous-titre des Rencontres dès 1989, date de leur création, et la phrase d'Henri Gougaud, que nous avons mise en exergue de cette nouvelle édition: "Plus beau qu'eux-mêmes est le chant des hommes. Rien ne dit plus bravement leur dénuement, leur foi, leur insoupçonnable grandeur".
Ainsi parlent les organisateurs du Svegliu Calvese, des Rencontres.
"En 1989, une rencontre modeste entre le groupe A Filetta et Su Cuncordu e Tenore de Orosei, que l'association U Svegliu Calvese avait organisée dans la cathédrale Saint Jean Baptiste de Calvi, venait sceller un partenariat, jusqu'alors informel, entre les chanteurs corses et une association culturelle au rayonnement régional, qui allait offrir, au fil du temps, un ancrage à ces "fils du vent".
Ainsi naquirent les Rencontres de Chants Polyphoniques en une étroite collaboration, qui allait mener les deux partenaires sur bien des chemins de la création: de A Passione au Via Crucis, en passant par Médée ou Don Ghjuvanni in Commedia dell'Arte, l'un poussa, l'autre tira, selon les circonstances, et l'exploration des langages artistiques se poursuit encore...
En 1989, le sous-titre des Rencontres s'imposa: oui, "à l'iniziu c'era a voce, au commencement était la voix." car c'était bien le début d'une aventure, avec ses espoirs, sa curiosité, sa fièvre et ses doutes, et c'était l'intuition que cette voix plurielle devait trouver des échos dans d'autres parties du monde. Si des voix pouvaient jaillir de nos montagnes, alors d'autres voix pouvaient s'élever d'autres montagnes, de plaines, de fleuves ou de mers que nous osions à peine imaginer...
"
"C'est ainsi que nous avons reçu des bulgares, des géorgiens, des amérindiens, des Inuits, des tibétains, des africains, des indonésiens, des néo-calédoniens, des réunionnais, des syriens, des marocains. Que le monde est vaste, aujourd'hui encore ! Et combien de territoires restent encore à explorer !
Nous avons entendu des voix et des langues dont nous nous ne soupçonnions pas l'existence : combien ont été muselées, presqu'effacées par des régimes politiques coercitifs, par des choix économiques où l'humain avait bien peu de place. Mais il est arrivé que le terreau de la démocratie permette à ces voix, que l'on avait ensevelies comme un trésor caché, de s'épanouir et de nourrir notre propre humanité. 20 ans plus tard, notre curiosité est toujours intacte : au-delà de la curiosité, de l'émotion esthétique, c'est le désir de partage, c'est la recherche d'une vérité, c'est la foi en l'homme qui nous anime. Car à travers la voix, c'est une nudité tranquille, sans artifice et sans ostentation, qui s'exprime. Et c'est là que nous rejoignons Henri Gougaud :"Plus beau qu'eux-mêmes est le chant des hommes. Rien ne dit plus bravement leur dénuement, leur foi, leur insoupçonnable grandeur. "
Ce sont donc l'évangéliste et le conteur, qui élèvent la passerelle sous nos pas : deux hommes de la parole. Avons-nous fait le tour du monde? Presque. C'est dans ce "presque" que résident les perspectives: combien de kilomètres, d'hectares, d'années et d'hommes, ce "presque", que recouvre t'il ? Qui saurait le dire ?"
Une fois de plus, les Rencontres polyphoniques de Calvi ont insufflé " de la magie" lors de cette 25e édition qui a réuni des artistes d'horizons différents.
La programmation a mis à l'honneur les Espagnols de José de los Camarones et Bernardo Sandoval, les Irlandais du Trio Elsafty, Armstrong et Browne, les Bretons de Barzaz, les Sardes de Cucordu e Tenore de Orosei, les Corses d'U Celu et le groupe folk français Malicorne, récemment reformé après trente ans de silence.
Parmi les "moments forts", les spectateurs pourraient citer le Nzimbu project du pianiste congolais Ray Lema. L'assistance a aussi eu le droit à un véritable "voyage sonore" en Ouzbékistan, pays natal de la chanteuse Munadjat Yulchieva. Avec sa superbe voix, l'artiste n'est pas passée inaperçue aux côtés de ses musiciens jouant du dotar et du tanbur, des luths traditionnels pratiqués en Asie et en Orient.
Mettant la Corse à l'honneur, A Filetta a proposé un magnifique "échange de voix" avec la Libanaise Fadia Tomb El-Hage, lors de la présentation en avant-première de leur spectacle "Conversation(s)".
Dans un registre plus enjoué, le Napolitain Marcello Colasurdo, accompagné par des percussions de tammorra et de la ciaramella, a séduit. Animés par "une humanité sans inhibition", ces jeunes ont été "éblouissants", a expliqué Dominique Bianconi d'U Svegliu Calvese.
Pierre Benedetti, Corse Matin du 16 septembre 2013.
Un extrait du concert de Bernardo Sandoval :
Un extrait du concert de Ray Lema :
Trio Elsafty, Armstrong & Browne :
A Filetta et Fadia Tomb El-Hage :
Marcello Colasurdo :
Barzaz :
U Celu :
Munadjat Yulchieva :
Trio Anne Rynne :
Les Turbulents :
Cuncordu e Tenore di Orosei :
Malicorne :
Un grand merci à Joëlle Jersaillon, Pascal Arbeille et Laurent Billard !
© Les Films du Tourbillon
(merci à Max pour ses explications)
1996 : 10 au
14 septembre
1997 : 16 au
20 septembre
1998 : 14 au
18 septembre
1999 : 14 au
18 septembre
2000 : 12 au
16 septembre
2001 : 11 au
15 septembre
2002 : 10 au
14 septembre
2003 : 16 au
20 septembre
2004 : 14 au
18 septembre
2005 : 13 au
17 septembre
2006 : 12 au 16 septembre
2007 : 11 au 15 septembre
2008 : 09 au 13 septembre
2009 : 15 au 19 septembre
2010 : 14 au 18 septembre
2011 : 13 au 17 septembre
2012 : 11 au 15 septembre
2013 : 10 au 14 septembre
2014 : 11 au 15 septembre
2015 : 15 au 19 septembre
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2017 : 12 au 16 septembre
2018 : 11 au 15 septembre
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2022 : 13 au 17 septembre
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