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Ce samedi de novembre 2015, Marco Beasley était à Vanves pour les 6es Journées de musiques anciennes.
Accompagné (excellement) par Stefano Rocco (archiluth et guitare baroque) et Fabio Accurso (luth), le chanteur napolitain a présenté un programme baptisé "Laura" en référence à la dame bien-aimée de Pétrarque, dont les poésies ont très souvent été mises en musique par les compositeurs de la Renaissance. Le concert alterne chants d'amour des XVe et XVIe siècles et chants populaires de Ligurie, de Vénétie ou des Pouilles, notamment deux tarantelles. Et au rappel, Marco chante un morceau avec des passages en diaphonie. Très beau concert, trois musiciens de premier ordre.
Il y a des soirs où ce n’est pas du jazz que l’on va écouter même s’il arrive souvent à pointer le bout de sa note bleue quand les musiciens l’appellent de leurs vœux. Les sœurs Caronni sont argentines de naissance et, comme si leurs origines russes et italiennes (entre autres !) ne leur suffisaient pas pour embrasser le monde, elles ont couru aux quatre coins de la planète pour enrichir leur univers musical. Fortes d’une solide formation classique (clarinette pour l’une, violoncelle pour l’autre) qui les a menées jusqu’à l’Opéra de Buenos Aires, elles n’ont pas voulu rester dans le carcan de l’académisme et ont inventé un duo où elles tiennent le tango à distance, fidèles à leur désir de liberté et préférant ne garder dans leur musique que le parfum de leur pays natal.
Gianna Caronni (cl, bcl & voc), Laura Caronni (cello, voc). Le Rocher de Palmer (Cenon, 33), 10 novembre 2015.
Installées à Bordeaux depuis une dizaine d’années, elles n’ont pas eu de peine à remplir la belle salle de 650 places du Rocher de Palmer, même si Thomas Enhco jouait en piano solo le même soir juste à côté. Leur concert était organisé à l’occasion de la sortie de leur troisième CD, « Navega Mundos » (L’Autre Distribution), qui nous avait étonné par le démarquage de plus en plus sensible des deux jumelles par rapport à une « musique du monde » dont l’étiquette pratique pour le marketing ne veut pas dire grand-chose d’un point de vue musical. Pour les avoir entendues plusieurs fois en concert, je n’étais pas surpris du rayon de soleil qui tomba tout d’un coup sur la scène. Mais le renouvellement du répertoire (où on eut droit dès le début à une belle mise en musique d’un poème de Rilke, La mélodie des choses) et, surtout, une liberté musicale de plus en plus affirmée, nous ont conquis.
On avait compris à l’écoute de leur nouveau disque que la clarinette basse de Gianna prenait une place grandissante dans leur programme mais on a entendu ce mardi soir, sur une interprétation pleine d’intelligence du Spanish Caravan des Doors, que la clarinettiste de Rosario ne demandait qu’à se lâcher de plus en plus sur l’instrument grave qu’elle affectionne depuis quelque temps. L’écoute d’Eric Dolphy et de Louis Sclavis a dû lui donner quelques idées pour des improvisations qui commencent à se débrider.
De la même façon, sa sœur Laura nous a épaté sur la chanson de Brassens Je me suis fait tout petit, se lançant dans un scat d’un naturel déconcertant, comme si elle avait fait ça toute sa vie. Combien de jeunes chanteuses de jazz voulant sacrifier à ce qu’elles pensent être un passage obligé, sans en avoir les qualités innées pour le faire, seraient jalouses de tant de facilité …
Et puis il y a leur présence rayonnante sur scène, ce qui n’est pas toujours évident pour un simple duo, même si les deux jumelles avaient invité ce soir-là une percussionniste, Ceïba, à les rejoindre pour quelques morceaux. L’humour est toujours à fleur d’archet, comme dans cette Milonga Chinoise que Laura Caronni composa à Belleville quand elle arriva à Paris, et le soleil de Rosario, ville natale du Che, inonde les compositions des deux sœurs dont la complicité musicale vient parfaire leur gémellité créatrice.
Le public ne s’est pas trompé en les rappelant quatre fois et la soixantaine de disques en vente dans le hall ne suffit pas à satisfaire les velléités d’achat de chacun. Les parisiens qui les auraient ratées lors de leur passage au Studio de l’Hermitage au début du mois pourront se rattraper le 11 février à l’Alhambra mais, d’ici là, ce sera en Belgique, en Allemagne et en Suisse qu’on pourra les entendre.
Philippe Vincent
To sense the essential musical spirit of the vocal quartet Barbara Furtuna, watch the singers’ hands. At times, they are those of a conductor, moving through space to suggest an expanding breath or to end a note with precision. But several times during their concert Saturday night at Alverno College’s Chapel of Mary Immaculate, they seemed to lovingly cradle the very sound waves their voices created. Maxime Merlandi, who sung the lead vocal in many of the songs, held the resonant air in front of him as if it was precious and fragile, a tangible object he cherished for a few moments before sending it into the world.
In a sense, the music of Barbara Furtuna is exactly such an object. The group practices in the tradition of Corsican Polyphony, a vocal style dating back to the 11th century. The style experienced a rebirth in the 1970s, when Corsican nationalism sought to rescue the island’s identity from centuries of back-and-forth colonial influence at the hands of Europe’s major powers.
The ancient roots are clear from the music’s demonstrative sense of harmony. This is not “polyphony” in the Baroque sense—the voices don’t independently meander around each other as they might in a Bach fugue. Instead, the quartet creates resonant chords that seem to bloom into the surrounding air, at times inflected by little dances of melismatic ornamentation as the singers move between notes.
One key to the quartet’s gorgeous sound is its blend of voices. Jean-Pierre Marchetti’s high tenor has bite, the slightly rough timbre of an oboe or English horn. Merlandi’s lead tenor cuts through the voices with the pungent sweetness of an alto saxophone. Baritone André Dominici is smooth as silk, and bass Jean-Philipe Giussani is a substantial anchor.
The quartet sings into a single microphone, like a bluegrass group doing a live radio show. They clearly had the power to fill the space without amplification (as they showed in their encore, a rousing version of “Dio vi salvi Regina,” the Corsican national anthem). But clustered around microphone, Barbara Furtuna perhaps revealed the essence of their musical tradition–something intimate, a sharing between men (and more recently, women) of heritage and history. We were honored to be able to listen in for a while.
La
Cathédrale St-Jean Baptiste était pleine hier soir pour le concert d'U Fiatu Muntese, avec notamment un fort contingent de Québécois. On n'est jamais déçu par un concert d'U Fiatu Muntese. Hier encore, le groupe balanin nous a offert une belle prestation, alternant extraits du dernier CD Caminu et polyphonies a cappella, notamment un beau Mal Cunciliu et une version inédite de Furtunatu. Une nouveauté, Ottobre, et pour finir, une belle version de l'Anniversariu di Minetta en rappel.
Le groupe pense au prochain CD, mais il prendra son temps. Un gage de qualité !
Nous étions hier soir à l'auditorium de Pigna pour le concert de Diana Saliceti. Accompagnée d'un piano et d'une guitare, la chanteuse, très naturelle sur scène, a montré l'étendue de son talent. Une voix très particulière, une interprétation sensible sur un répertoire presque intégralement original, à l'exception de Sott'à lu ponte qui ouvre le concert et de Beata Funtanella. Ses compositions évoquent souvent des souvenirs d'enfance, son village... Un disque est en préparation et devrait sortir en fin d'année.
L'auditorium de Pigna était quasiment plein pour accueillir le concert de Babeth Bottalico. Accompagnée à la guitare par Jean-François Vega, Babeth a présenté un répertoire constitué principalement de chansons traditionnelles corses (Furtunatu, Beata Funtanella), de compositions des frères Vincenti (A l'Altru mondu...) mais aussi de chants italiens et sud-américains (Gracias a la Vida). Une très belle voix, une superbe interprétation, le point culminant étant un Lamentu di Ghjesù plein d'émotion. Et, cerise sur le gâteau, U Fiatu Muntese était là pour quelques chants ( O Salutaris Hostia, Nelson Mandela) et pour le Diu final. Une magnifique soirée !
Rédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Lundi 27 Juillet 2015 à 10:32 | Modifié le Mardi 28 Juillet 2015 - 01:12
A Carta nera :
U Confafole :
L'enregistrement du concert donné au Théâtre municipal de Bastia le 6 mars dernier est disponible sur la tournée de Corsica Giru. En voici un petit extrait.
Un film signé Pierre Taisne avec Stéphane Albertini à la guitare, Arnaud Methivier à l'accordéon, Martial Paoli au piano et Nicolas Torracinta aux guitares.
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