23-28 août 2022
18/08 - SOIRÉE D'OUVERTURE - 21h30 CALENZANA
18/08 - LUMIO et CALENZANA
BELGODÈRE
Dès les premières notes qui illuminent la chapelle San Ghjuvanni nous prenons "la mesure" du privilège!!
Au piano,la talentueuse Louise Cournarie : Chopin, Debussy, Couperin, Rameau pour sublimer la poésie des mots et des sons.
LA CHIMERA - 18 AOÛT 2022 - SAINTE RESTITUDE
La Chimera C'est en 2001 qu'a été fondé par Sabina Colonna Preti le consort de violes de gambe La Chimera qui depuis sa rencontre avec Eduardo Egüez a immédiatement pris de nouvelles formes et a déployé de nouvelles ailes.19 AOÛT - COSTA
Les artistes résidents étaient à Costa pour un superbe concert autour des valses viennoises.
19 AOÛT - OCCHIATANA
20 AOÛT
Très bel hommage à Joséphine Baker par CONTRASTE, dans les jardins de la chapelle Sainte-Restitude.
20 AOÛT - ZILIA et CATERI
21 AOÛT
De belles et originales compositions pour animer Mickey et Betty Boop, avec en première partie une interprétation par les artistes résidents des belles compositions de Celia Picciocchi , Raphaël Hinojosa et Pierre Zgonec orchestrées par Gilles Alonzo et en seconde partie une animation musicale électro surprenante de Thibault Cohade.
22 AOÛT : SOUL CITY
Le public était au rendez-vous hier soir pour le concert de Soul City. Une soirée pleine d'énergie .
22 AOÛT : MOMENT MUSICAL - U MULINU, MONTEMAGGIORE
21 AOÛT : CREPUSCULE - AGHJA DI U MUCALE
24 AOÛT : PATRICIA PETITBON
24 AOÛT : DANIELE DI BONAVENTURA et FEDERICO BRACALENTE (In Spîritum) - CALENZANA, CASAZZA
24 AOÛT : JULIA KNECHT (Soprano) & OLIVIER CANGELOSI (Piano).
24 AOÛT : EGLISE SAINT BLAISE CALENZANA
22 AOÛT : MONTEMAGGIORE et CASSANU.
23 AOÛT : SANTA REPARATA.
Concert inoubliable à Sta Reparata avec "La truite" de Schubert, un moment sublime.
23 AOÛT : PALMENTU.
23 AOÛT : PALASCA.
12 août 2022
Installés en Vendée cette année, ce n'est plus le 15 août à Paris mais bien en plein centre des Sables d'Olonne, en l'église Notre-Dame de Bon Port, que nous retrouvons Jean-Paul Poletti et le Chœur de Sartène.
Le premier chant, Stantarati, évoque les alignements de Cauria. Il est suivi de la Nanna di u bambinu , un texte du XIXe siècle sur l'air de O Ciucciarella. Une composition de Jean-Pauk Poletti, T'amu o terra, et enfin pour clôre la première partie Giramondu de Patrizia Poli.
La deuxième partie du concert est consacrée aux chants du Catenacciu de Sartène. Pange lingua, Lode di u Sepolcro, Via Cruci, Simonu, Inciampu, In Gethsemani et In cruci. C'est magnifique. On apprécie la terza très haute de Stéphane Paganelli, la tessiture et la puissance de Jean-Louis Blaineau, le timbre de Ceccè Lanfranchi et les basses profondes des frères Tramoni, sans oublier Jean-Paul Poletti.
Le climat change complètement avec Induve si ne và maghju suivi de Cambià via. Un moment comique - et un exercice de diction - avec A caccia. Après quelques extraits de polyphonies, un extrait de Terra mea, peut-être le point culminant du concert, et c'est déjà la fin. Comme chaque soir le public est invité à chanter et la soirée s'achève avec le Dio vi salvi Regina avec le début de la partition originelle retrouvée récemment en Italie, et la fin dans le versu traditionnel.
Un magnifique concert qui a enthousiasmé le public de Vendéens et d'estivants.
20/07/2022
Vendredi 15 juillet, Pietra-di-Verde accueillait la deuxième soirée des Violoncelles de Moita, dans une église archi-comble : les organisateurs avaient dû ajouter des chaises entre les bancs de l’édifice pour que chacun puisse trouver une place assise.
Des spectateurs nombreux pour un spectacle qui, une fois de plus, a ravi tous ceux qui avaient fait le déplacement, avec une musique remarquablement servie par « la sonorité exceptionnelle de cette église à taille humaine » ainsi que l’a souligné, en préalable, Paul-Antoine de Rocca Serra, professeur au Conservatoire de Bastia et directeur artistique de l’association.
« Vous connaissez l’omelette-frigo ? s’amusait encore Paul-Antoine de Rocca Serra, en présentant la soirée. Vous prenez tout ce qui s’y trouve et vous obtenez quelque chose de délicieux ! Eh bien c’est exactement ce que nous allons faire ce soir ! » La recette a tenu ses promesses : humour, harmonie, talent et poésie ont transporté les spectateurs, du XVIIIe siècle à nos jours.
Une dizaine de violoncellistes – et même une hautboïste le temps d’une interprétation d’une composition de Piazzola – ont joué plusieurs œuvres comme une promenade dans l’histoire, nous conduisant de Luigi Boccherini à Dimitri Chostakovitch, en passant par une récitation de poème sur fond de violoncelles.
« Avec ce qui se passe en Ukraine, on aurait pu ne pas jouer Chostakovitch, a expliqué l’un des interprètes, Frédéric Audibert. Pourtant, quand on sait ce qu’a vécu cet homme, adulé comme un génie, mais contraint par le régime… Il a élaboré des compositions à double niveau de lecture. C’est lyrique, profond, dynamique… ». Le groupe de violoncellistes a présenté une version originale, tourmentée et géniale du 1ermouvement du 1er concerto de ce compositeur difficile, qui a conquis l’auditoire. Comme à d’autres nombreux moments au cours de la soirée, il a été ovationné pour son interprétation.
Un compositeur injustement tombé dans l’oubli
Le programme faisait aussi une place à des compositeurs moins connus : ainsi, les deux frères Audibert, en un duo remarquable, ont-ils fait découvrir aux spectateurs Jean-Baptiste Barrière, violoncelliste contemporain de Jean-Sébastien Bach, qui, en 1736, séjourna en Italie pour étudier auprès de son confrère italien, Francesco Alborea – un célèbre virtuose de cet instrument. Ce compositeur qui a contribué à l’introduction du violoncelle en France, est connu pour la sensibilité mais aussi la difficulté technique de ses compositions dont rendait bien compte la pièce interprétée vendredi soir.
Carnet de bal…
Enfin, la Corse elle-même n’était pas oubliée dans ce programme. Outre la langue qui était à l’honneur sur les affiches et dans l’introduction de la présidente de l’association, Marie-Paule Chipponi, prononcée intégralement in lingua nustrale, le groupe a offert au public l’interprétation d’airs venus tout droit de notre fonds culturel.
Car si Filippu Francescu Filippi, médecin originaire de Moitaet passionné de musique, avait laissé en legs son violoncelle, dont la découverte est à l’origine des Rencontres de Moita, il avait également laissé un petit bout de papier sur lequel étaient écrites deux lignes de musique – l’air de la Mauresque – et une sorte de carnet de bal dans lequel figuraient des thèmes de danse : scottishs, quadrilles, et autres mazurkas : deux ou trois airs connus et également six ou sept que les plus fins connaisseurs de notre musique traditionnelle n’avaient jamais entendus. C’est dans ce fonds Filippi que les musiciens des Rencontres ont sélectionné deux airs festifs, témoignant qu’en ce milieu du XIXe siècle, les Corses savaient également s’amuser…
Surprise, surprise !
Cette capacité d’offrir aux spectateurs des programmes toujours renouvelés, piochant dans tous les styles et toutes les époques, avec des musiciens inattendus de dernière minute, c’est aussi ce qui fait le charme des Rencontres de Moita. De la fantaisie, de la fraîcheur, du plaisir à être ensemble et à partager la musique !
De génération en génération…
Les deux dernières Rencontres – de samedi 16 à Moita et de dimanche 17 à Campi – devraient également fournir leur lot de – bonnes – surprises ! Puis il faudra patienter jusqu’à l’année prochaine… Car, par chance, ces Rencontres ne sont pas près de prendre fin : dans le noyau dur de musiciens qui reviennent tous les ans, la consigne se passe de génération en génération – de père en fils… ou en fille. « Il y a même un bébé de cinq mois qui participe aux répétitions, s’amuse la présidente. C’est la troisième génération dans le groupe ! ». La relève est prête !
14/07/2022
« Giramondu, ce titre composé par Patrizia Poli avec Patrizia Gattaceca a permis au monde entier de découvrir la polyphonie corse à l'occasion de l'ouverture des Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville devant 35 000 personnes et des millions de téléspectateurs en 1992.
Pour moi, il est ce chant somptueux qui a ponctué ma vie d'enfant et qui m'a permis de découvrir que les femmes aussi pouvaient chanter en corse, et avec les hommes de surcroît !
Hier soir, ce fut un immense honneur de l'interpréter avec Le Chœur de Sartene. Jean-Paul Poletti était également à Albertville au sein de l'ensemble appelé » Les nouvelles polyphonies Corses ».
Chanter aux côtés de cette figure du chant corse et de cet ensemble relève pour moi du rêve devenu réalité.
Merci d'être si grands et si humbles à la fois. Di core vi ringraziu assai.
À prestu prestu ! & bon'giru per isse Francie. »
Première pour Fiuminale le 29 avril à Salernes dans le Var. Merci à vous tous pour cet accueil enthousiaste. O chì piacè eri sera pè stu primu cuncertu.
06/03/2022
Via Stella retransmettait hier soir "E Supplicante" d'après Eschyle, adaptation Serge Lipszyc et Jérôme Casalonga. Retour sur ce magnifique spectacle.
"L'humanité s'est construite dans la migration, le déplacement.
Le voyage et l'acceptation de l'autre sont le fil, la matrice qui a marqué l'histoire des hommes. Aujourd'hui comme hier le monde tremble et vacille et peut trouver s'il le désire le moyen de construire un avenir meilleur. Tout est choix et Eschyle, l'un des plus grands auteurs grecs ne nous apprend pas autre chose. Les textes antiques sont les plus forts de nos textes contemporains.
Eccu è mo pienti
Eccu è mo mughji
Oghje cantu à mè stessu
Un voceru funestu
Ce texte vient de la nuit des temps. Cinq voix de femmes pour dire l'horreur du monde.
Intemporelle, cette tragédie d'Eschyle se prête magnifiquement à une transposition musicale traduite et chantée en Corse par un chœur de femmes.
Eschyle, notre contemporain!
Comme aurait pu le dire Ian Kott.
L'histoire est un éternel recommencement.
Nous sommes partis dans l'idée d une forme mi opératique mi théâtrale avec comme point d'appui l'idée d'une polyphonie contemporaine qui parle d'une seule et même voix. La musique qui est en cours de composition, les choix scénographiques et les costumes renforceront le maillage entre temps anciens et contemporains.
Ce spectacle est bâti avec la volonté de rechercher un sens originel au chœur grec. Cinq femmes pour dire cinquante suppliantes, c'est cinq timbres vocaux pour dire avec des sensibilités différentes mais aussi avec force et conviction la question de la violence faite aux femmes. Cinq femmes qui interrogent l'exil, la fuite, l'hospitalité.
Face à elles, les hommes. Le père qui guide et conseille, le prince qui écoute, interroge, qui conduit la cité et convoque la démocratie et enfin l'adversaire, le guerrier, le frère qui violente et tue. Ces trois archétypes masculins seront interprétés par des comédiens qui ne chanteront pas et s'exprimeront en français. Un voyage de circonstance donc à la recherche d'un sens originel du chœur grec".
Serge Lipszyc
Formé à l'Ecole Charles Dullin, Serge LIPSZYC est metteur en scène, comédien, formateur, fondateur et directeur de la Compagnie du Matamore depuis 1986 (compagnie conventionnée par la DRAC d'île-de- France et soutenue par le Département des Yvelines) qui fête cette saison 2100 représentations et 50 créations. Cette saison Serge Lipszyc met en scène Maman, moi et les hommes d'Arne Lygre à la Comédie de l'Est, Centre Dramatique National. Également metteur en scène d'opéra, il a collaboré à de nombreux projets avec Jean-Marie Curti (Les Noces de Figaro, Don Giovanni, L'Enlèvement au sérail, Le Barbier de Séville, Maître Zacharius ) et avec la Compagnie Lyrique de Corse (Don Pasquale). Il a participé à la fondation en 1998 avec Robin Renucci des Rencontres internationales de Théâtre de Haute-Corse (L A.R.I.A) dont il a assuré la direction de 2011 à 2014 et la direction pédagogique de 2003 à 2015. Très attaché à la transmission, il organise régulièrement des stages à destination de tous les publics.
"Imaginez cinquante femmes sur la berge d'une mer turquoise, chantant l'espoir dans l'abîme, la crainte et l'angoisse dans la beauté. Sur les côtes de ces mers tragédiennes elles supplient, elles subliment.
Ces cinquante amazones, d'une chevauchée de la vie, nous emportent avec harmonie dans une polyphonie légendaire. Il n'y a pas de plus beau sujet que de composer sur cette tragédie d'eschyle, chant épique des temps modernes, poésie interrogeant la raison de vie, le droit du sol, l'essence même de l'existence ainsi que l'appartenance à la terre.
Une réflexion sur la différence entre "partir et fuir", "sédentarisation et aliénation", "migration et exil". Imaginez le son de ces cinquante nymphes naviguant sur les flots, rebondissant sur la roche salée. Ce son a déjà un parfum qui sent le romarin, l'asphodèle, le thym et l'immortelle. J'en extrais l'essence, je la divise, je la décompose, je découvre ces molécules, ces particules les plus fines, pour pouvoir enfin me mettre au travail. Alors je commence à composer, non plus pour cinquante femmes, mais pour cinq chanteuses comédiennes. Chacune, métaphore d'une voix maîtrisant son sujet, nous restitue cette légende intemporelle et nous amène vers un dialogue symphonique entre musique et parole, entre elles, "Les Suppliantes" et Danaos et entre le Prince et l'Egyptien.
Parmi les sources d'inspirations multiples, j'utilise pour cette composition les principes du chant polyphonique méditerranéen remontant jusqu'aux premières sources du chant byzantin. La langue de cette œuvre est le Corse.
Musicale, vivante, aguerrie à la pratique polyphonique, elle fut façonnée depuis des millénaires par les peuples qui l'ont constitué.
La Corse, cette île devient alors Argos dans le Péloponnèse ou Chypre face à la Syrie pour que l'auditeur s'incruste dans ce voyage et qu'il fasse corps avec le son. Le spectateur s'emporte dans ces chants mélismatiques, eux-mêmes dialoguant avec les différents personnages de la tragédie, mais cette fois en français.
Dans cette conversation entre la musique chantée et le texte joué, le rythme et la cadence sont prépondérants. Ce sont eux qui nous éclairent pour la compréhension du propos. La symbiose de toutes ces formes d'expressions devient un opéra limpide aux formes poétiques et synthétiques.
Le discours devient la parole, la légende, la vérité, la monodie, la polyphonie, la question, la réponse... Comme si la durée n'avait plus de temps, si le lieu n'avait plus d'espace, et l'endroit plus d'importance". Jérôme Casalonga
Né à Ajaccio, Jérôme CASALONGA est chanteur, instrumentiste et compositeur. Il a suivi une formation de musique traditionnelle et musiques anciennes participant aux travaux de recherche et de création au sein du groupe A Cumpagnia et de l'ensemble Organum.
Il est responsable de la Casa Musicale depuis 1985 à Pigna, lieu phare du renouveau culturel en Corse, et Directeur artistique du Centre National de Création Musicale Voce.
Fondateur de Zamballarana, groupe emblématique de la nouvelle musique Corse, du groupe instrumental Baïna Project, du duo Nobilonga et du duo Cumparte, il se produit avec ces différentes formations dans de nombreux lieux et festivals dans le monde et collabore avec de nombreux musiciens et ensembles parmi lesquels Jacques Nobili, Francis Lassus, Carlo Rizzo, Jacky Micaelli, Jérémy Lohier, Antonello Salis, Taraf de Haïdouks, Barga Jazz Ensemble, Ensemble Tavagna, Amina Alaoui, Le Mystère des Voix Bulgares, Malcolm Bothwell…
Jérôme Casalonga a écrit et composé pour ses groupes et ensembles plus de 150 chansons et une série d'œuvres vocales et instrumentales et enregistré plus d une trentaine de disques. Il compose également des musiques pour le théâtre, la publicité, et des commandes publiques.
« L'action des Suppliantes se situe devant un lieu sacré, mais à la frontière de la cité » indique Pierre Vidal- Naquet. Et dans le cours du texte, Danaos dit : «Mieux vaut, mes filles, vous assoir sur ce tertre consacré aux dieux d une cité, mieux qu un rempart cet autel est un infrangible bouclier».
"C'est sur ce double concept de rempart/frontière d'une part, et lieu sacré/temple, d'autre part que le dispositif scénique a été conçu. Il est constitué de 7 panneaux mobiles autoporteurs qui peuvent se combiner par éléments séparés (4 et 3, ou 2, 3 et 2) pour composer des figures qui déterminent des espaces de natures diverses : ouverts, fermés, concaves, convexes, linéaires, brisés, etc.
Chacun de ces panneaux porte en partie des surfaces de plexiglass qui ont la particularité de réagir de manières différentes selon la lumière en vertu du principe des «couches minces». Eclairées de face ou de profil, elles renvoient de chatoyantes couleurs irisées et changeantes.
Un objet ou un personnage placé derrière si il est éclairé les rend absolument transparentes. Placées devant un fond noir ou peu éclairé, elles deviennent opaques et se transforment en miroirs. L'effet miroir, conjugué avec la position semi-circulaire en forme d'abside de temple, a pour conséquence de multiplier les cinq femmes du chœur pour qu'elles deviennent les cinquante filles de Danaos.
Mais ces panneaux peuvent aussi rappeler par leur forme les barrages qui sont dressés aux frontières pour interdire le passage des migrants, et derrière le miroir laisser alors voir par transparence ou par retournement des barbelés. Un élément en volume complète le dispositif, simple parallélépipède rectangle blanc ou noir sur lequel le chœur peut s'asseoir ou un personnage se tenir debout".
Toni Casalonga
Né à Ajaccio, Toni CASALONGA vit et travaille en Corse, à Pigna. Après des études effectuées à l Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et à l Accademia di Belle Arti de Rome, il se consacre à la sculpture, la peinture et la gravure que lui a enseigné S. W. Hayter à l atelier 17. A ce titre, il expose dans de nombreuses villes d Europe ainsi qu au Canada. Ses œuvres figurent au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale de Paris, au Musée d art et d histoire de Neuchâtel (Suisse), au Fonds régional d Art Contemporain de Corse (FRAC) et au Musée de la Corse.
Il travaille en outre sur les scénographies et la réalisation de nombreux spectacles musicaux de création comme Troilu e Cressida, adapté par G. Thiers de W. Shakespeare, pour le Teatrinu et le Teatro di Sardegna, l opéra Robin et Marion de Bruno Coulais et Orlando Forioso, Gaua de Kristof Hiriart coproduit et présenté au Théâtre du Merlan (Scène nationale, Marseille), Le banquet du vœu pour l Ensemble Gilles Binchois à la Cité de la Musique à Paris en 2004, l Orfeo de Claudio Monterverdi dirigé par Sergio Vartolo au Palais des Congrès d Ajaccio en 2005, les Cantigas di Santa Maria pour l Ensemble Micrologus à la Cité de la musique en 2003, au Festival d Anvers et au Concergebow de Bruges en Il est le scénographe de quatre créations de Pierre Sauvageot pour le Centre National de Création des Arts de la Rue Lieux publics: Babelplatz (2005), La symphonie des Mille (2006), L Odyssée (2006/2008), Champ harmonique (2010/2013). En 2006, il réalise pour l Ensemble Musicatreize le spectacle vidéomusical Les sorcières.
En 2008, il est le directeur artistique de Davia, Sultana Corsa (2008), spectacle de marionnettes à fil animées par les artistes du Théâtre National des Marionnettes de Prague, un spectacle musical trilingue (corse, arabe et français) composé par Henri Agnel et Jérôme Casalonga. La même année, il crée pour l Ensemble Daedalus The Silver Swan et en 2009, pour l Ensemble Lucidarium, Con l arte e con l inganno. En 2015, il conçoit la scénographie d Ulysse(s) d après James Joyce, mise en scène par Isabelle Luccioni au Théâtre Garonne à Toulouse. En 2016 celle de Horae cedunt pour le Festival d Aix-en-Provence, et en 2018 celle de Chanter l icône pour le Musée du Petit Palais à Paris, deux créations de Michel Petrossian, pour l Ensemble Musicatreize dirigé par Roland Hayrabedian.
Consultant du Centre National des Arts de la Rue Lieux Publics (Marseille), il a enseigné en outre la scénographie à l Università di Corsica comme professeur associé de 1998 à
EXTRAIT DE L ADAPTATION
LE PRINCE
Que voulez-vous avec ces rameaux verts ornés de rubans?
SUPPLICANTE
Fughje a schiavitù di l'Egizziani.
LE PRINCE
Que hais-tu? Tes frères ou l'inceste?
SUPPLICANTE
S'è ne era innamurata, averebbenu a mio dota
LE PRINCE
Comment puis-je vous aider?
SUPPLICANTE
S'elli ghjughjianu l Egizziani, ti pregu ùn ci dai.
LE PRINCE
Tes mots sont terribles. C'est la guerre que tu convoques.
SUPPLICANTE
A ghjustizia hè cun tè.
LE PRINCE
Oui, mais est-elle avec vous?
SUPPLICANTE
U nostru sperà hè in la to manu.
O : A nostra speranza…
LE PRINCE
L'ombre de ces rameaux me glace.
SUPPLICANTE
Ci vole a teme! A furia di Zeus!
Principe maestru di i Pelasgi
Figliu discendente di Palaictonu
Avvia pietà di mè, ti pregu apri lu to core
Salvaghjine hè persa in bocca di u lupu
Eccumi fughjidiccia è supplicante
Corcia à la muntagna, abbandunata
Mughjendu i mio pienti lacrimosi
Chjamu un pastore à voce rivolta
LE PRINCE
Elle peut irriter les dieux, cette ombre.
Que l'arrivée de ces étrangers ne nous apporte pas le trouble.
La cité n'en a nul besoin.
LES INTERPRETES
Marie-Ange GERONIMI
Fanny CHATELAIN
Lea ANTONA
Federica BOCCHINI
Patrizia BOVI
Christian RUSPINI
Jérôme CASALONGA
Serge LIPSZYC
21/02/2022
Par: Flora Agostini
Publié le: 21 février 2022
Dans: Corse Matin / Société / Culture - Loisirs
17 °C au pied des monts enneigées. Paré de mimosas et d'amandiers en fleurs, Calenzana offrait un visage souriant au doux soleil de l'hiver, pour l'ouverture d'Invernale. Rencontres scolaires, conférence, masterclass, concerts : jusqu'à demain encore, place aux musiques vivantes
Invernale, le pendant hivernal des Rencontres de Calenzana, a commencé ce jeudi par une intervention à l'école primaire du village, avant des ateliers similaires à Belgodère et à Calvi. Lors d'une séance très interactive, de jeunes enfants ont appréhendé la diversité des musiques d'ici et d'ailleurs ; leur adhésion à la démarche fait regretter sa rareté.
" Ils n'ont pas vu passer le temps ! ", commente Lilla Peretti, leur enseignante. Dans sa classe bilingue CP-CE1, les élèves ont chanté les chansons qu'ils connaissaient, sur les guitares du groupe Suarina. Enfants et artistes ont chanté ensemble, avant que Suarina explique les polyphonies corses, et leur transmette la technique de la main à l'oreille. Puis découverte de la musique de Rasa, venue d'Inde du nord. Assis sur un tapis, proches de leur public fort intrigué, les deux musiciens ont expliqué la fabrication d'un sitar. Nihar Metha a joué sur ses tablas des rythmes au comptage très mathématique, que les élèves ont reproduits en frappant dans leurs mains. Pendant cet échange ludique, ils ont appris le nom des rythmes de base dans la langue natale du percussionniste. Lors de silences contemplatifs, le jeune public s'est laissé emporter par la musique.
Plus tard, pour le public adulte, Rasa a levé le voile sur cette musique d'Inde du nord. Maison Saint-Michel, un éclairage bleu donnait à la conférence son ambiance feutrée et irréelle, comme pour un concert. Et c'est effectivement en musique que Nicolas Delaigue et son comparse ont introduit les spectateurs à un art plusieurs fois millénaire, sophistiqué, et très exotique pour des oreilles occidentales. Liée au culte religieux védique, cette musique autrefois hermétique est aujourd'hui popularisée ; elle existe maintenant par elle-même. Et la magie opère ! Aucun instrument n'étant soumis à l'autre, la beauté se révèle dans l'improvisation d'égal à égal entre les deux instruments solistes ; ils se cherchent en parallèle puis se trouvent, atteignant un niveau de dialogue qui confine à l'extase.
Suarina et Meridianu
Sainte Restitude a accueilli en soirée le groupe féminin Suarina et le groupe masculin Meridianu, composés chacun de quatre chanteurs dont deux guitaristes. Les chanteuses de Suarina surprennent par leur voix, leur jeunesse et leur grâce. Quel plaisir de voir ces fées clochettes réenchanter l'espace vocal nustrale par leur son nouveau, plein de fraîcheur et de sincérité ! Une formation débutante sujette à ajustement, puisqu'Anna Arrighi étrennait le live à Calenzana. Mais Angélique Degiovanni, Elisa Tramoni et Sylvia Gensollen ont jeté les bases d'un projet artistique très prometteur, mélangeant avec bonheur influences pop, folk, latines traditionnelles... Une petite majorité de reprises pour le moment, mais la fibre compositrice se renforce sur des textes d'Alain di Meglio, Patrizia Gattaceca, Ceccè Lanfranchi...
Groupe plus mûr, Meridianu attaque très fort avec Mediterraniu, suivi d'un Ciuciarella très personnel et finement interprété. Sous leurs allures de géants, ces artistes cachent des trésors de délicatesse et de sensibilité. Leur chant s'appuie sur de magnifiques voix corses, puissantes, authentiques et affirmées. Dans leurs interprétations maîtrisées transparaît l'influence de A Filetta, dont ils furent les élèves. Meridianu fait son miel de toutes les rencontres et ouvertures sur d'autres traditions vocales. Partant du style polyphonique corse traditionnel, le groupe sait conjuguer ses nombreuses influences pour un effet très naturel. Cette seconde édition des rencontres Invernale se poursuit jusqu'à mardi.
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Alma de tango, Au Fil des Voix 2016
Lea Antona à Pigna
Arapà (Calvi 22 juin 2012)
Au Fil des Voix 2017
Au Fil des Voix 2014
Balagna à Calvi (mai 2014)
Barbara Furtuna et l'Arpeggiata (2021)
Barbara Furtuna à Souillac (août 2021)
Barbara Furtuna à Île Rousse (sept 2019)
Barbara Furtuna à Île Rousse (sept 2018)
Barbara Furtuna au Portugal
Barbara Furtuna en Allemagne (nov 2017)
Barbara Furtuna à l'Alhambra (mai 2017)
Barbara Furtuna à Tence (octobre 2016)
Barbara Furtuna à La Ferté-sous-Jouarre (mai 2016)
Barbara Furtuna à Milwaukee (novembre 2015)
Barbara Furtuna à Aleria (août 2015)
Barbara Furtuna à St-Julien-le-Pauvre (octobre 2013)
Barbara Furtuna à Carnegie Hall (mars 2012)
Barbara Furtuna/Constantinople (février 2012)
Barbara Furtuna (mars 2011)
Barbara Furtuna (mai 2009)
Barbara Furtuna (novembre 2008)
Barbara Furtuna (décembre 2007)
Marco Beasley (novembre 2015)
Blackmoon Festival
Carla Bley à Châlons en Champagne.
Babeth Bottalico à Pigna.
Brama Pellegrina
Calvi in mossa 2016
Calvi mai 2013
Calv'in blues 2023
Calvi octobre 2013
I Campagnoli à Calvi (sept 2019)
I Campagnoli à Île-Rousse (sept 2018)
I Campagnoli dans le Nord (nov 2017)
Canta 73 à Porto-Vecchio
Canta U Populu Corsu au domaine Orsini 2016
Canta U Populu Corsu novembre 2013
Canta U Populu Corsu Empire 2013
Canta U Populu Corsu Mezzavia 2013
Canta U Populu Corsu Olympia 2009
Canta U Populu Corsu Bataclan 2008
Canticello
Canti di quí
Barbara Carlotti
Stéphane Casalta (Bastia, mars 2016)
Stéphane Casalta à L'Île-Rousse
Johanne Cassar
U Celu à Calvi 2012
I Chjami Aghjalesi (Ile-Rousse 08/2011)
Le Chœur de Sartène à Calvi (2024)
Le Chœur de Sartène à Calvi (2023)
Chœur de Sartène (Les Sables d'Olonne 08 2022)
Le Chœur de Sartène à Paris (2021)
Chœur de Sartène (Les Sables d'Olonne 08 2019)
Chœur de Sartène (Ajaccio 09 2015)
Cinqui sò
Antoine Ciosi au Silo (janv 2019)
Antoine Ciosi Ultimu Giru à Corte
Antoine Ciosi aux Folies-Bergère (nov 2017)
Cirnese
Les copains d'abord à Ajaccio
Corsu Mezu Mezu à Paris
U Cullettivu di Palmentu à Pigna (sept 2019)
Diana di l'Alba à Sarrola
Diana di l'Alba à Sarrola
Thomas Dutronc à Erbalunga
Thomas Dutronc
Estivoce 2013
Estivoce 2011
Femin'Arte
Femin'Arte
Festival L'Air du Temps 2021
Festivoce 2023
Festivoce 2018
U Fiatu Muntese (septembre 2019)
U Fiatu Muntese (septembre 2015)
U Fiatu Muntese à Pigna (22 juin 2012)
U Fiatu Muntese (29 juin 2012)
U Fiatu Muntese (septembre 2011)
U Fiatu Muntese (11 septembre 2009)
Fiuminale : Premier concert
Pierre Gambini (Alb'Oru, Bastia décembre 2015)
Pierre Gambini (Aghja mars 2015)
Pierre Gambini (Bastia février 2014)
Patrizia Gattaceca : Digenis Akritas
Patrizia Gattaceca Bastia avril 2016
Patrizia Gattaceca Paris mai 2010
Las Hermanas Caronni, La Chaise-Dieu 2016
Las Hermanas Caronni, Au Fil des Voix 2016
Las Hermanas Caronni au Rocher de Palmer (nov 2015)
Invernale 2024
Invernale 2022
Invernale 2020
Isula session
Isulatine
Isulatine 2011
Jasser Haj Youssef, Kiya Tabassian et Hamin Honari
Festival Jazz in Balagne
"Lamenta" au festival d'Avignon
LazArtRock
Madricale à Rapaghju (nov. 2014)
Madricale à Rapaghju (juil. 2012)
Madrigalesca à Monticello 2012
Francine Massiani à Calenzana 2012
Francine Massiani à Migliacciaru 2012
Francine Massiani in cantu 2012
Francine Massiani 2011
Francine Massiani 2010
Méditerranée 3 à Pleyel
Méditerranée 4 à Pleyel
Méditerranée 5 à Pleyel
Méditerranée 6 à Pleyel
Meridianu à Hautvilliers
Meridianu à Calvi (2009)
Meridianu à Calvi (mai 2014)
Juan Jose Mosalini, Au Fil des Voix 2016
A Murella
Musicales de Bastia 2018
Musicales de Bastia 2017
Musicales de Bastia 2016
Musicales de Bastia 2011
I Muvrini à Montreux
I Muvrini 2015
I Muvrini (12/12/2012)
I Muvrini 2011
I Muvrini à Rapaghju
I Muvrini (19/08/2011)
I Muvrini 2010
I Muvrini 2007
Noa à Calvi (juillet 2015)
Nuits de la guitare de Patrimonio 2024
Nuits de la guitare de Patrimonio 2019
Nuit de la voix 2015
Doria Ousset au Festival Corti in Core
Ouverture de l'Alb'oru
Jean-Paul Poletti
Jean-Paul Poletti (Sartène 08/2011)
Patrizia Poli (Bastia avril 2015)
Patrizia Poli (Porticciolo juillet 2016)
Patrizia Poli
Anghjula Potentini
Puz/zle à Baalback
I 4 Voci
Quilapayun à Bocognano
Quilapayun
Rencontres de Calenzana 2024
Rencontres de Calenzana 2023
Rencontres musicales de Calenzana 2022
Rencontres musicales de Calenzana 2021
Rencontres musicales de Calenzana 2020
Rencontres musicales de Calenzana 2019
Rencontres musicales de Calenzana 2018
Rencontres musicales de Calenzana 2016
Rencontres musicales de Calenzana 2013
Rencontres musicales de Calenzana 2012
Rencontres musicales de Calenzana 2011
Rencontres musicales de Calenzana 2010
Rencontres musicales de Méditerranée 2016
Rencontres du violoncelle de Moita 2019
Ritrattu
Diana Saliceti avec le Chœur de Sartène
Diana Saliceti à Lava (08/2016)
Diana Saliceti à Sartène (12/2015)
Diana Saliceti à Pigna (09/2015)
Diana Saliceti à A Bandita (09/2015)
Diana Saliceti à Bastia (03/2015)
Diana Saliceti à l'Aghja (2014)
Diana Saliceti à l'Espace Diamant (2014)
Sarocchi à Objat
Settembrinu 2018
Settembrinu 2010
Settembrinu in Tavagna 2010
Settembrinu 2015
"Sinfonicu Corsica"
Sintinelli
Soledonna au Festival du Vent 2012
Sorru in musica 2019
Sorru in musica 2014
Sting à Ajaccio
E Supplicante
Svegliu d'Isula
Svegliu d'Isula - mars 2016
Telli Turnalar à Pigna
Tintenne à Pigna
Fanou Torracinta au Festival Corti In Core
Via Crucis avec Barbara Furtuna, Paris 2008
Dominique Vincenti (dec 2015)
Violoncelles de Moita
Voce di Corsica Cervione (août 2015)
Voce Ventu 20 ans (octobre 2015)
Voce Ventu Villanova (juillet 2015)
Voce Ventu & Mieko Miyazaki (Paris 2010)
Voce Ventu & Mieko Miyazaki, (Ajaccio 2010)
Lo Còr de la Plana, (Paris 2008)
Xinarca
Chjam' è rispondi à Pigna
Babel (words) de Sidi Larbi Cherkaoui (en page "Danse")
Rappelons que les annonces de concert sont en page "Agenda".
Et que la liste des vidéos est ici.