9 - 10 - 11 - 12 - 13 settembre 2014 - Citadella di Calvi
Mardi 9 | 18h | Place du Tribunal |
Ferran Savall (Espagne) |
21h30 | Cathédrale | Daniele Di Bonaventura, bandonéon (Italie), A Filetta (Corse) |
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Mercredi 10 | 18h | Place du Tribunal | Enza Pagliara con fanfara Bona crienza (Italie) |
21h30 | Place d’Armes | Abed Azrié |
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Jeudi 11 | 18 h | Place du Tribunal | Malick Pathé Sow et Bao Sissoko (Sénégal) |
21h30 | Cathédrale | Diabolus in musica Sanctus(France) |
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Vendredi 12 | 18 h | Cathédrale | Actores Alidos Laras de corrado (Sardaigne) |
21h30 | Cathédrale | Les Voix de Géorgie (Géorgie) |
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Samedi 13 | 15h30-18h | Citadelle | Cantu à
l’asgiu: visite du patrimoine religieux ponctuée par les voix de Su Cuncordu Sas Enas di Bortigali (Sardaigne) |
18 h | Place du Tribunal | L’Alba (Corse) | |
21h30 | Place d’Armes | Calusgiule
à l’ultimu - clôture avec les participants aux Rencontres - La musique souvent me prend comme une mer : voyage à travers la musique de film de Bruno Coulais, avec l’Ensemble A Filetta, Marie Kobayashi, Slim Pezin, Cyril Duflot |
Chaque soir les chants d’A FILETTA accueilleront les groupes invités
• Les Rencontres de 18h00 instaurent un climat propice aux échanges vrais entre les artistes et un public toujours curieux et désireux d’en savoir plus. Elles sont animées par Philippe-Jean Catinchi, journaliste au Monde.
• Les concerts se dérouleront à Calvi, dans la citadelle (Cathédrale Saint Jean-Baptiste, Place du Tribunal, Place d’Armes et divers lieux de la citadelle).
• Dimanche 7 : dans le cadre du projet Interreg «Sonata di Mare», U Svegliu Calvese a passé commande d'une œeuvre au compositeur Jean-Claude Acquaviva. Celle-ci, intitulée "L'isula scunnisciuta", sera créée par l'Ensemble A Filetta accompagné de Paolo Fresu à la trompette et au bugle et de Daniele Di Bonaventura au bandonéon, en clôture des cérémonies religieuses et profanes au pied de la chapelle de Notre-Dame de la Serra. Entree gratuite.
• Stage de chant traditionnel sarde avec Su Cuncordu Sas Enas di Bortigali les vendredi 12 (10h00-12h00 et 14h00-17h00) et samedi 13 (10h00-12h00) dans la citadelle. Tarif : 20 € (Inscriptions à la Poudrière - 04 95 65 23 57 et au Centre musical U Timpanu - 06 20 89 16 12)
• Exposition de photos « Le regard de Denis » Notre ami Denis Derond nous a quittés brutalement le 11 juillet 2014. Denis accompagnait la vie et les activités du Svegliu Calvese depuis très longtemps. Cette exposition est un hommage à l'ami, mais aussi au photographe précis, attentif et bienveillant.
• Exposition quotidienne des photos réalisées par Jean-Marie Colonna, Silvio Siciliano et Natacha Manari.
Prix des places :
Calvi, 21h30 : 23 € - Etudiant : 15 €
Calvi : 18h : 15 € / L’achat d’un billet pour le concert du soir, permet de bénéficier d’un tarif préférentiel d’un montant de 7 €, dans la limite des places disponibles
Abonnement (concerts de 18h00 et de 21h30) : 115 €
Attention : après le début du spectacle, l’accès à la salle ne pourra s’effectuer qu’à un moment propice choisi par le personnel d’accueil en accord avec les organisateurs
Toute réservation non retirée au plus tard à 16h00, le jour du concert est automatiquement annulée
Modalités de réservations :
- Vous pouvez réserver vos places par mail ou par téléphone. Les réservations sont valables jusqu’au jour du concert 16h00. Dans ce cas vous devez venir les régler et les retirer à la Poudrière (siège de l’association).
- Vous pouvez aussi adresser au Svegliu Calvese un règlement par virement ou par chèque. Dans ce cas, soit vous venez retirer vos billets à la Poudrière, soit l’association les tient à votre disposition à la caisse du concert (à préciser).
Pour la réservation veuillez communiquer au Svegliu un numéro de téléphone.
U Svegliu Calvese
La Poudrière BP 37
20260 Calvi
Tél : 04 95 65 23 57
Fax : 04 95 65 41 54
Mail : svegliu@gmail.com
L'article de Corse Matin le 06/09/2014 : http://www.corsematin.com/article/calvi/xxvies-rencontres-de-chants-polyphoniques-de-calvi.1511758.phpl
Note : Questo piccolo diario viene scritto ogni giorno intorno alle 1 del matino, dopo i concerti. Pertanto, egli offre le prime impressioni - a volte brutali - del autore. Poi, scambi e discussioni tra i fan le fanno gradualmente evolvere, s'affinare e s'arricchire. Il lettore non dovrebbe quindi essere sorpreso di scoprire nuovi testi nel corso del tempo.
Quest'anno, per il nostro più grande piacere, i Scontri cominciarano giàla domenica sera con "L'isula scunnisciuta" di fronte a la cappella Notre-Dame de la Serra. Di seguito è riportata la recensione di Jean-Paul Lottier per CorseNetInfos.
L'association culturelle du "Svegliu Calvese" était mobilisée pour l'organisation "millimétrée" de cette soirée.
Rappelons simplement que cette soirée s'inscrit dans le cadre du projet Interreg " Sonata di mare" , des projets européens qui réunissent des partenaires issus de régions transfrontalières. Chez nous,le projet est "piloté" par la région corse.
Trois prestataires ont été retenus retenus: Porto Latino, le centre culturel Voce, et le "Svegliu Calvese".
Ce projet Sonata di mare présentait un double challenge: il fallait allier création musicale et développement durable. Pour la partie développement durable, tout le travail de l'association a été axé sur la pédagogie, avec le collège de Calvi, Une collaboration qui s'est achevée le 2 juin dernier à la presqu'ile de la Revellata, pour une journée qui réunissait tous les ateliers menés . La partie création musicale, on l'aura compris est l'oeuvre du Groupe "A Filetta" qui présentait donc ce soir "L'Isula Scunnisciuta".
Et, le moins que l'on puisse dire, c'est que le public a apprécié ce grand moment .
Source : http://www.corsenetinfos.fr/
Que dire de plus ? Un tout nouveau répertoire autour des vies de Jean Nicoli et d'Aimé Césaire, une rencontre lumineuse des voix corses et du jazz. Deux musiciens hors de pair, de classe mondiale. Quel swing dans chaque note, chaque inflexion ! On a même vu Jean-Claude Acquaviva dodeliner de la tête comme un vrai jazzfan pendant les dialogues entre Paolo et Daniele ! Comme le disait plaisamment Jean-Claude, la difficulté dans ce genre d'exercice est de concilier la volonté des chanteurs de répéter encore et encore et celle des jazzmen de répéter le moins possible pour ne pas épuiser prématurément les possibilités d'improvisation ! C'était réussi : les chanteurs étaient assurés et les instrumentistes au meilleur d'eux-mêmes ! Leur complicité est même quasiment télépathique. Quand on pense qu'ils se sont rencontrés à l'Aghja et que le compagnonnage continue, avec un disque en duo qui devrait sortir en octobre chez ECM !!!
Publié le 11/09/2014
© France3/culturebox
Les 26e rencontres de chants polyphoniques de Calvi se sont ouvertes avec une superbe affiche. Le trompettiste italien Paolo Fresu a accompagné de son souffle les voix du groupe A Filetta.
Par Jean-Michel Ogier, Rédacteur en chef adjoint de Culturebox
Reportage: André Casabianca, Guillaume Leonetti, Marie-Laure Begnis.
Le groupe A Filetta, créé en 1978 est devenu une figure emblématique de la Corse en faisant vivre cette tradition insulaire qui s'ouvre au monde avec des événements comme ces Rencontres de Chants Polyphoniques de Calvi dont il est à l'origine.
La rencontre avec Paolo Fresu à Calvi s'est imposée comme une évidence. Ce n'était pas la première fois qu'ils jouaient ensemble.
A l'instar de Settembrinu di Tavagna, la programmation des rencontres de Calvi est tournée vers le monde avec, par exemple Ferran Savall (le fils de Jordi Savall) grand chantre de la Méditerranée avec ses chants catalans.
Cette année, l'Oratoire étant indisponible, les concerts de 18 h se tiendront Place du Tribunal. L'endroit est très agréable et la météo s'annonce favorable pour toute la durée des Rencontres.
C'est à Ferran Savall qu'échoit l'ouverture de ces XXVIes Rencontres. Accompagné d'une guitare basse (Jordi Gaspar) et de percussions (David Mayoral), Ferran a donné un aperçu de ses mondes musicaux : une musique improvisée inclassable, un peu jazzy, évoquant tour à tour l'Afrique, le Brésil, Naples (on aurait cru entendre Pino Daniele !), mais très personnelle.
Un chant sans vraies paroles, comme de langues sans mots. Passionnantes explications de Philippe-Jean Catinchi, qui nous laisse espérer, pour les Rencontres 2015, Ferran avec son père Jordi et sa soeur Arianna !
Deux changements pour le concert du soir : la demande est tellement forte que la Cathédrale s'avère trop petite pour accueillir le public; le concert aura donc lieu sur la Place d'Armes ; d'autre part, Daniele Di Bonaventura a dû repartir pour raisons familiales, et Paolo Fresu a accepté de le remplacer.
Public des grands soirs donc sur la Place d'Armes. Jean-Claude Acquaviva dédie cette édition à Denis Derond, disparu en juillet dernier. A Filetta présente un large éventail de son répertoire, du très ancien (O Salutaris Hostia) au plus récent (Maroccu biancu, ainsi qu'un chant inédit). Puis arrive Paolo Fresu pour quelques morceaux, dont Le Lac, U Sipolcru et Rex en rappel. Une soirée magnifique, un grand merci à Paolo d'avoir écourté ses vacances pour ce concert improvisé.
Ces Rencontres commencent décidément très bien !
PS : Contrairement à ce qu'affirme le Corse Matin daté du 11 septembre, c'est bien Paolo Fresu qui jouait et non Daniele Di Bonaventura !
Le 18 h proposait Enza Pagliara con fanfara. Un projet né de la rencontre du chant traditionnel du Salento (région du sud des Pouilles), des instruments de la tradition populaire de cette région (mandole, accordéon, batterie) et enfin de la fanfare (la banda). Une musique alternant pizzica, monodies amoureuses et fanfares.
Au milieu du concert, Enza invite Ceccè Guironnet (L'Alba) à rejoindre le groupe, d'abord à la clarinette basse puis au chant. Puis c'est Ghjuvan Francescu Mattei qui les rejoint pour une paghjella, Enza en seconda, Ceccè en bassu et Ghjuvan Francescu en terza !
Puis le concert se termine par une farandole sur le rythme de la pizzica. La transe n'est pas loin, pour le plaisir d'un public enthousiaste et réceptif.
J'ai peut-être fait preuve d'un optimisme excessif hier en évoquant la météo. Ce soir le vent s'est levé et va perturber un peu le concert d'Abed Azrié - et surtout refroidir les spectateurs qui n'avaient pas prévu une grosse laine...
Une bonne surprise : le Svegliu a eu pitié de nos postérieurs et de nos arthroses et a disposé des rangées de sièges sur toute la Place d'Armes. Excellente initiative !
C'est A Filetta qui ouvre la soirée avec Rex (sans bugle ce soir !), L'Impiccati et Letterella.
Abed Azrié présente ensuite son programme, "Chants d'amour et d'ivresse". Ce chanteur-compositeur d'origine syrienne est accompagné d'excellents musiciens : Mohanad Aljaramani (oud), Viviane Arnoux (accordéon), Alain Grange (violoncelle), Yousef Zayed et Youssef Hbeisch (percussions). Le superbe concert de ce soir est composé d'extraits de l'épopée de Gilgamesh, de l'amour divin des Soufis, d'odes d'Omar Khayyam, de poésies
d'Al-Hallaj, crucifié à Bagdad en 922, de Qays,de Mahmoud Darwich et de l'Evangile selon Saint Jean.
18 h légèrement en retard suite à un petit accident dont a été victime le maître de cérémonie Philippe-Jean Catinchi qui arrive en boîtant. Malick Pathé Sow et Bao Sissoko nous présentent la musique de leur album Aduna. Une sorte de blues africain, célébrant les agriculteurs, la terre, les femmes, mais aussi prenant position sur les problèmes contemporains tels que les mutilations sexuelles ou le fanatisme religieux. Un univers apaisant, de douces mélodies , peut-être un petit manque d'étincelle pour emporter complètement notre adhésion.
Ce soir, c'est dans la Cathédrale que se déroule le concert de l'ensemble Diabolus in musica.
Composé de Raphaël Boulay (ténor), Jean-François Delmas (baryton), Emmanuel Bouquey et Emmanuel Vistroky, barytons-basses, Philippe Roche (basse) et Antoine Gerber (harpe et direction artistique) l'ensemble se spécialise dans la musique médiévale française.
Il nous présente "Sanctus !", Les Saints dans la polyphonie parisienne du XIIIe siècle.
Les musiciens de l'époque s'inspiraient de trois genres musicaux : l'organum, le motet et le conduit, et la polyphonie allait jouer un rôle dans la lutte de pouvoir entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel, comme l'explique le feuillet distribué à l'entrée du concert.
Des voix superbes, une polyphonie étonnamment moderne, quasi hypnotique, qui a pu paraître assez austère aux oreilles non accoutumées au plain-chant. En tout cas les chanteurs sont très applaudis et le public satisfait.
Le concert de 18 h a lieu dans la Cathédrale où le groupe de chanteuses sardes Actores Alidos présente son projet "Laras de coraddu" (Lèvres de corail), en référence aux bijoux en corail que les femmes sardes (tout comme les corses) passaient au cou des enfants pour les protéger du mauvais sort. . Drôles, toniques et émouvantes, ces cinq chanteuses-actrices (Valeria Pilia, Elisa Marongiu, Manuela Ragusa, Roberta Locci, Valeria Parisi) ont enthousiasmé le public avec des chants traditionnels, mais aussi des compositions récentes de poètes sardes contemporains.
Les monodies traditionnellement allouées aux femmes sont devenues des polyphonies, pour notre plus grand plaisir. Des moments très drôles quand le public reçoit les grains de blé lancés des corbeilles agitées par les chanteuses, ou quand elles se servent du vin rouge.
Un petit bijou, ce concert !
Probablement le clou de cette édition, le concert du soir était consacrée au groupe mythique Les Voix de Géorgie.
Mais auparavant, A Filetta nous a offert trois chants magnifiques : O Salutaris Hostia tout d'abord, puis un merveilleux Benedictus pour terminer par 1901 en hommage justement aux amis de Géorgie.
Une énorme émotion qui ira crescendo tout au long de la soirée, notamment quand les Géorgiens reprennent A Paghjella di l'impiccati. La Cathédrale est recueillie puis explose en applaudissements. Le concert finit, comme on l'espérait, par un chant où les Géorgiens invitent leurs amis d'A Filetta. Le public est debout et applaudit à tout rompre. On sort heureux, les yeux brillants. Quelle merveilleuse soirée !
Les Voix de Géorgie dans la Cathédrale - Photo ©Silvio Siciliano
Les Voix de Géorgie dans la Cathédrale - Photo © Silvio Siciliano
Les Voix de Géorgie dans la Cathédrale - Photo © Silvio Siciliano Les Voix de Géorgie dans la Cathédrale - Photo © Jean-Marie ColonnaDéjà samedi... Nous avons le sentiment que le temps a passé très vite, trop vite...
Tout commence vers 15 h 30 par une promenade dans les rues et places de la Citadelle, avec les Confrères et le groupe sarde Sas Enas avec ses stagiaires, et sous la conduite de Pierre Bertoni et d'Orlando. De l'Oratoire Saint-Antoine (où justement une joute oratoire - pour rire - oppose Pierre et Orlando sur les origines calvaises supposées de Christophe Colomb) au chant impromptu de Maryline Leonetti et aux poèmes de Vincent Ghjubeca, nos pas nous ramènent à la Cathédrale.
Quelques chants sardes plus tard, l'heure du 18 h approche et nous repartons vers la Place du Tribunal pour le concert du groupe L'Alba.
Un nouveau venu dans le groupe : Lionel. Des chants issus de Cilva et de Radiche suprane, dans de nouvelles orchestrations, de nouveaux chants et deux paghjelle, l'une au début, l'autre en conclusion de ce concert trop court.
Et vient le moment tant attendu du final...
Les projections sur les murs, les chanteurs intervenant aux quatre coins de la Place d'Armes, instaurent une ambiance festive avant le dernier concert des Rencontres, qui est consacré aux musiques de film de Bruno Coulais : Microcosmos, Don Juan, Le Fils du requin, Himalaya L'enfance d'un chef, Coraline, Le libertin, Ulzhan, Le peuple migrateur...
Un final de rêve avec A Filetta, Marie Kobayashi, l'excellent quatuor à cordes (Christophe Guiot, Elisabeth Pallas, Françoise Gneri, Jean-Philippe Audin), Slim Pezin, Victor Grindel, Cyril Duflot et Daniel Ciampolini. Un vrai bonheur de retrouver ces musiques en petite formation.
Après Des Masques chanté en rappel par Marie Kobayashi, le public se disperse à regret. Encore une très belle édition. On pense déjà aux XXVIIes Rencontres !
Mille mercis au Svegliu Calvese, à tous les bénévoles, aux techniciens, qui ont tous fait un travail remarquable.
Rédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Lundi 8 Septembre 2014
L'association culturelle du Svegliu Calvese a rendu lundi soir un bel hommage à notre ami reporter-photographe Denis Derond qui nous a quittés le 11 juillet dernier alors qu'il effectuait un reportage à Pigna. Au cours de cette exposition, ses amis ont pu retrouver des clichés cultes mais aussi des images inédites, notamment chez lui en Guyane.
Rédigé par (Jean-Paul-Lottier) le Mardi 9 Septembre 2014 à 21:18 | Modifié le Mardi 9 Septembre 2014 - 21:57
Après le superbe concert de création du Groupe « A Filetta », dimanche sur le site de Notre-Dame de la Serra, le véritable coup d’envoi des XXVIe Rencontres internationales de chants polyphoniques de Calvi a été donné mardi à 18 heures avec pour l’Espagne le concert en plein air de Ferran Savall Figueras, avant de retrouver plus tard dans la soirée le Groupe « A Filetta » mais aussi, pour l’Italie, Daniele di Bonaventura, bandonéon.
Rendez-vous incontournable de ce mois de septembre à Calvi, et ce depuis maintenant 26 ans, les Rencontres Internationales de Chants Polyphoniques, proposées par l’association culturelle “U Svégliu Calvese”, ont débuté à mardi à 18 heures, place du Tribunal, au coeur de la citadelle. Premier invité : l’Espagne avec à l’affiche Ferran Savall Figueras.
Né à Bâle en Suisse, Ferran Savall est le fils du chef d’orchestre et musicien Jordi Savall de la grande soprano Montserrat Figueras.
De retour en Espagne et plus particulièrement à Barcelone à l’âge de 6 ans, Ferran Savall s’oriente vers la musique, joue du théorbe et chante avec des passages improvisés dans le disque Du temps & de l'instant réalisé avec ses parents, sa sœur Ariana et le percussionniste Pedro Estevan, paru en 2005.
Ce disque alterne les morceaux vocaux et instrumentaux issus de différents pays riverains de la Méditerranée, avec des incursions en Afghanistan, en Bretagne, au Mexique et chez Marin Marais. Ferran est par ailleurs guitariste, s'accompagnant au chant avec des improvisations, et avec son propre style où se mêlent des influences de blues, de jazz, de musique traditionnelle catalane et de musiques du monde. En dehors des contacts qu'il a pu nouer par lui-même, ses parents lui ont fait connaître de nombreux amis musiciens de tous horizons géographiques.
C’est en 2009 que Ferran Savall lance réellement sa carrière en sortant son propre disque, Mireu el nostre mar (Contemplez notre mer en catalan, avec une allusion à la mer Méditerranée, mare nostrum en latin), nourri de ces différentes influences : chants traditionnels Catalans, folk intimiste, musiques indiennes et orientales. On y retrouve le traditionnel catalan La canço del lladre (La chanson du voleur) et la berceuse hébraïque Noumi, noumi (yaldati) Dors, dors (ma fille)), présents dans le disque familial. Parmi les autres morceaux figure une version peu connue de l'hymne catalan Els Segadors (Les moissonneurs), où il s'accompagne au piano ; c'est une complainte qui dénonce les souffrances de toute guerre. Quant à la chanson-titre, Mireu el nostre mar, elle s'inspire librement de la mélodie du chant de Noël El cant dels ocells (Le chant des oiseaux), également présent dans Du temps & de l'instant.
Sur la scène de la place du tribunal l’artiste espagnol a montré toute l’étendue de son talent et ce pour le plus grand plaisir du public.
La soirée, on l’a dit devait se poursuivre, non pas comme initialement prévu dans la cathédrale, mais bien sur la place d’armes, en plein air. Ce changement était indispensable pour satisfaire les nombreuses demandes.
Comme chaque année, c’est le groupe « A Filetta » qui ouvrait en interprétant des titres de leur répertoire, avant de présenter Daniele di Bonaventura représentant l’Italie.
Daniele di Bonaventura est un musicien d’une grande sensibilité qui joue du bandonéon qui n’est autre qu’un instrument de musique à vent et clavier de la famille des instruments à anches libres, originaire d’Allemagne. C’est un instrument que l’on retrouve souvent dans le tango.
Source : http://www.corsenetinfos.fr
Pour pallier la baisse des financements publics, l’association balanine crée un « Club des partenaires. » Un premier événement de soutien est organisé le 7 septembre à Calvi. Entretien avec Dominique Bianconi, secrétaire et codirectrice artistique bénévole d’U Svegliu Calvese
Face à la crise, il faut faire preuve d'initiative… Confrontée, comme bon nombre d'associations insulaires, à une baisse des aides publiques en général et des subventions allouées par la Collectivité Territoriale de Corse en particulier, la structure calvaise vient de créer un « Club des partenaires » afin de regrouper des acteurs du monde associatif, culturel et économique.
Une manière de trouver une parade au manque de trésorerie en attirant de nouvelles sources de financement, tout en proposant des pistes de réflexion pour une meilleure interaction entre les secteurs économiques et culturels de l'île. Dans cette optique, quatre grands événements seront programmés tout au long de l'année. Dominique Bianconi, secrétaire et codirectrice artistique bénévole avec Valérie Salducci du « Svegliu Calvese », explique les raisons et les enjeux d'une telle démarche.
L'association U Svegliu Calvese innove en créant un « Club des partenaires ». Pourriez-vous nous expliquer ce qui a motivé cette initiative ?
En juillet dernier, nous avons appris que la subvention annuelle attribuée par la CTC, dans le cadre de la convention tripartite qui nous lie avec elle et la ville de Calvi, serait amputée de 34 000 euros. Soit 166 000 euros au lieu de 200 000 euros comme les années précédentes. Cette réduction budgétaire, décidée par le Conseil Exécutif, s'appliquera quasiment à tous les centres culturels conventionnés, dans des proportions, toutefois, variables. Cette situation nous a contraints à réagir. Par le passé, nous avions déjà eu recours au mécénat pour faire face à des difficultés financières, mais cette fois nous avons voulu aller plus loin en proposant une réflexion globale qui unirait acteurs culturels et économiques de manière solidaire.
De tout temps, les acteurs politiques et économiques ont soutenu la création artistique dans notre région, mais la contribution du monde économique à l'action culturelle reste modeste. Nous estimons qu'il s'agit d'une situation assez paradoxale pour une région qui met en exergue sa « culture » dans ses diverses expressions. Soutenir la culture est quelque chose d'innovant, d'autant qu'elle porte en elle-même les germes de l'innovation, en ce qu'elle est synonyme d'imagination, d'ouverture, et de production de pensée.
Quel est le but de ce club des partenaires ?
L'objectif de ce club est double. Tout d'abord, rechercher des fonds privés auprès d'entreprises qui partageront notre démarche. Mais au-delà de l'aspect financier indispensable, il s'agit de s'allier pour repenser le territoire. Chacun des partenaires devra apporter ses compétences, ses moyens, ses rêves… C'est une véritable réflexion sur les possibilités de mettre en synergie acteurs culturels et économiques. La culture peut devenir un atout pour le secteur économique et le but est de le démontrer très concrètement.
Qui peut devenir membre de ce club et comment y participer ?
Pour accéder au club, il faut s'acquitter d'un droit d'entrée dont le montant minimum a été fixé à 500 euros. Cependant, nous espérons qu'une contribution plus importante sera envisagée, notamment par les entreprises qui feront le choix de nous rejoindre. Il faut savoir que ce type d'interventions permet de bénéficier de déductions fiscales à hauteur de 60 % de la participation, ce qui peut constituer une motivation supplémentaire pour soutenir la démarche. Les membres pourront, par exemple, être conviés à rencontrer les artistes des manifestations après les spectacles que nous organiserons, ou auront des places de concerts réservées, et tout un tas d'avantages comme cela se fait dans d'autres structures du même genre sur le continent. De plus, l'image des adhérents au club sera aussi associée à celle de l'association et les partenaires seront mentionnés sur nos brochures et sur tous nos supports de communication.
Concrètement, comment va se matérialiser votre initiative ?
Au cours de l'année, l'association compte organiser quatre événements, quatre rendez-vous, qui permettront aux uns et aux autres de se retrouver dans un lieu choisi pour l'occasion, afin d'associer la découverte du patrimoine naturel ou culturel, la réflexion sur un thème qui sera traité par un spécialiste. L'objectif est de créer des conditions privilégiées afin de favoriser la rencontre et les échanges, et de tisser un réseau où acteurs économiques et acteurs culturels comprennent leurs rôles respectifs et exercent leur complémentarité. Le premier de ces rendez-vous aura lieu à l'occasion de Notre Dame de la Serra, le 7 septembre à Calvi, lors d'une fête religieuse populaire. C'est dans ce site admirable que notre association a décidé d'organiser un concert qui réunira le groupe A Filetta, le grand trompettiste de jazz Paolo Fresu et le bandonéoniste Daniele di Bonaventura pour la présentation d'un nouveau répertoire. Ce sera un moment de partage, où la musique raffinée de ces chanteurs et musiciens viendra clôturer une manifestation ancrée dans la tradition locale. Il faut savoir également que nous sommes partie prenante d'un projet européen Interreg alliant création musicale et développement durable. Le volet pédagogique réalisé avec le Collège de Calvi a été présenté au mois de juin sur la presqu'île de la Revellata et c'est l'aspect création musicale, financée par l'Europe, qui sera donc présenté à cette occasion. Trois autres événements seront ensuite échelonnés tout au long de l'année et ils associeront, de la même façon, le patrimoine religieux, historique ou naturel, à une expression artistique ou intellectuelle, dans un esprit de convivialité.
Avez-vous déjà été contacté par des chefs d'entreprises favorables à votre initiative ?
Tout à fait. Quelques entreprises locales ont choisi de jouer le jeu et nous ont donné des réponses positives. Une banque adhère également à notre action. Nous espérons maintenant que l'élan de soutien va s'intensifier et que de nombreux partenaires vont nous rejoindre et nous accompagner dans la durée.
Ce Club des partenaires d'U Svegliu Calvese est-il cantonné à la Balagne ou bien comptez-vous élargir votre action sur le territoire de l'île ?
Ces propositions sont pensées, dans un premier temps, à l'échelle de la Balagne, mais nous espérons fortement que la démarche s'étendra rapidement à l'ensemble de la Corse, et qu'elle sera suivie par d'autres structures dans d'autres microrégions. Selon nous, la Corse traverse actuellement une période de doute et d'inquiétude notamment sur le plan économique. Avec une telle initiative, U Svegliu Calvese propose que la culture vienne irriguer les différents secteurs de nos activités.
Chaque année, U Svegliu Calvese est partenaire des Rencontres de chants polyphoniques de Calvi. La baisse des subventions allouées par la CTC est-elle susceptible de remettre en cause cet événement ?
À l'heure actuelle, rien n'est remis en cause. Toutefois, nous avons été contraints de supprimer la soirée d'avant festival et des efforts supplémentaires ont été demandés aux bénévoles et aux différents partenaires ainsi qu'aux techniciens. Depuis plus de trente ans, U Svegliu Calvese poursuit son action sans rupture avec une exigence de qualité quel que soit le public visé par les actions et l'association se refuse de travailler « au rabais ». C'est pourquoi ce Club des partenaires doit nous aider à pallier les éventuelles difficultés liées à cette baisse des subventions. Nous sommes convaincus des bienfaits de l'action culturelle dans une ville comme Calvi qui est fréquentée par de nombreuses communautés. La culture permet d'entretenir le lien social. Notre action s'inscrit dans une démarche de transmission intergénérationnelle qui doit perdurer et nous nous battrons pour cela.
Contact U Svegliu Calvese : 04.95.65.23.57
Source : http://www.corsematin.coml
Source : L'Informateur Corse nouvelle, 22/08/2014