(Mars 2019)
Le Finistère Sud correspond grosso modo à la vieille région de la Cornouaille. Sa capitale, Quimper, au confluent de la Steir et de l'Odet, a beaucoup de charme avec ses ruelles médiévales. Autres villes remarquables (et très touristiques) : Concarneau et Locronan.Et, bien sûr, le Cap Sizun avec la célèbre Pointe du Raz.
Concarneau est surtout remarquable pour sa Ville Close, petit îlot relié à la terre par deux petits ponts que sépare un ouvrage fortifié. Depuis les fortifications qui enserrent la ville, belles vues sur l'arrière-port, la flotte de pêche et la tour neuve.
Le bourg de Gauguin conserve son aspect pittoresque, au bord de l'Aven. Dans la chapelle de Trémalo, le Christ en bois polychrome a inspiré une toile de Gauguin.
Le musée, installé dans l'ancien hôtel Julia, est accueillant et intéressant. En plus de la collection permanente consacrée évidemment à l'Ecole de Pont-Aven, nous avons découvert le peintre Pierre Tal Coat (« Front de bois » en breton), pseudonyme de Pierre Jacob (1905-1985).
Pendant les années 30, lié à Francis Gruber, André Marchand, Gertrude Stein, Francis Picabia, Giacometti et Tzara, il peint des toiles figuratives très dépouillées,
des portraits de femmes, des autoportraits et des paysages.
A partir de 1932, il est membre de « Forces Nouvelles », groupe qui milite pour un retour à la tradition picturale « dans un contact fervent avec la nature ».
En 1936, il proteste contre la guerre d'Espagne par la série des Massacres.
Sa rencontre avec le philosophe Henri Maldiney et le poète André Du Bouchet qui deviennent ses amis l'amène à un tournant décisif.
Il prend note d'impressions, d'états, de sensations captés dans l'urgence qu'il retranscrit dans des toiles traversées de signes, lignes, ponctuations
où le contact avec la nature rejoint la quête de l'essentiel. Sa peinture devient alors non figurative.
Pierre Tal-Coat peint des traces de lumière et des empreintes ;
ce seront des séries (Mouvements d'eau, Signes, Passages, Vols, Troupeaux, etc.).
Ses dernières peintures, toutes en matière, laissent deviner dans un halo, un espace, une forme, une zone de lumière, sous le signe de l'épure et de l'intensité poétique.
À l'embouchure de l'Aven, Nevez présente des anses innombrables. La plage de Port Manec'h avec ses cabines, encadrée de pins et de rochers ocre, a des airs de Méditerranée. Le GR34 sinue en corniche au-dessus de la mer. On peut aller jusqu'au Doigt de Dieu, rocher remarquable d'où l'on a de belles vues sur les Glénan et l'île de Groix. De l'autre côté, on remonte la corniche de Pouldon avant de rejoindre, face à la chapelle Saint-Nicolas, le sentier longeant le manoir Dalmore. On arrive bientôt à l'anse du Pouldon où l'on retrouve le GR34 qui conduit à l'anse du Poulguin et son château. Une passerelle en bois conduit à l'anse de Kerochet. Plus loin, le petit port de Kerdruc.
La capitale de la Cornouaille est dominée par les flèches de la cathédrale St-Corentin. Tout autour, de belles maisons à colombages. La cathédrale, de style gothique flamboyant, a une particularité: le chœur est dévié par rapport à la nef. On peut admirer les vitraux. A l'extérieur, entre les flèches, remarque la statue équestre du roi Gradlon. La rue Kéréon offre une belle perspective sur la cathédrale. La place Terre-au-Duc présente des maisons à pans de bois.
De la plage de Kerler, le sentier littoral mène à la pointe de Mousterlin.
Vent glacial et pluie pour cette visite de Locronan. De plus, ce beau village était désert ce jour-là !
Après Douarnenez commence le Grand Site de France "Pointe du Raz en cap Sizun".
La pointe du Millier, entre le pays de Douarnenez et le Cap-Sizun, est un site aride sur lequel se trouve un petit phare.
Joli point de vue sur la baie de Douarnenez ainsi que sur le cap de la Chèvre.
A la Pointe du Van, comme d'ailleurs à la Pointe du Raz, le cheminement est contraint pour éviter la dégradation de la lande. De ce fait on ne voit pas grand chose avant d'arriver au cap, après la Chapelle St-They (15e s.).
La baie des Trépassés est enserrée entre la pointe du Raz et la pointe du Van. Son rivage forme une longue plage de sable reliant les deux pointes. La Baie des trépassés tirerait son nom (en breton Bae an Anaon) des cadavres des naufragés qui s'y échouaient fréquemment. Mais il s'agit très probablement d'une erreur de traduction : elle s'appelait à l'origine Bae an Avon, "la baie de la source" (un petit fleuve côtier s'y jette effectivement).
St Tugen