U
SVEGLIU CALVESE
La Poudrière / Citadelle
20260 CALVI
Tél : 04 95 65 23 57
Fax : 04 95 65 41 54
Mail : svegliu@gmail.com
(voir ici)
Les premières Rencontres
Septembre 1989 : U Svegliu Calvese organise un concert, à la demande du groupe A Filetta, dans la cathédrale Saint Jean-Baptiste, dans la citadelle de Calvi. A Filetta revient d’un séjour en Sardaigne, et les chanteurs souhaitent rendre leur invitation, à ceux du village d’Orosei, qui les ont si bien reçus. Les voix corses s’élèvent, âpres et tendres, passant de la tradition la plus pure aux compositions timides auxquelles ils s’essayent vaillamment, sûrs d’écrire ainsi la tradition de demain. Puis, les voix sardes s’élancent, puissantes, rauques et mugissantes, comme un flot impétueux qui fait déferler toute la tradition profane et sacrée de l’île sœur. Surprise et joie du public, qui découvre auprès des deux ensembles, l’émotion issue de cette expression collective, rude et sans artifice.
Une grande histoire
Les Rencontres de Chants Polyphoniques sont nées ainsi : d’une rencontre première, vivante et chaleureuse, d’une expression vocale où l’individu sort grandi de la place qu’il occupe au sein du groupe, d’un échange son à son, note à note, qui laisse transparaître toute la vérité d’une âme.
Car, comme le dit Henri Gougaud : « Plus beau qu’eux-mêmes est le chant des hommes. Rien ne dit plus bravement leur dénuement, leur foi, leur insoupçonnable grandeur. »
Une trentaine d'années plus tard, A Filetta accueille toujours les groupes invités, à l’initiative du Svegliu Calvese, qu’ils viennent de Géorgie, de la Réunion, du Tibet, de Bretagne, ou bien sûr, de Sardaigne. Les compositions ont mûri, elles se sont étoffées, nourries, enrichies de mille rencontres. Mais le plaisir est toujours là de découvrir, dans ces voix, proches ou lointaines, le souffle primordial de l’homme.
* * *
Pour ma part, après avoir découvert les Rencontres en 1999, je n'ai plus raté une seule édition depuis 2004. Ce sera donc cette année ma vingtième...
* * *
Le programme des Rencontres 2023 se prépare dans les bureaux du Svegliu et devrait être publié d'ici la fin août... Aucune indiscrétion pour le moment, mais le nouveau disque d'A Filetta, « I Balconi », devant sortir en septembre (voir la page actu), nous pourrions en avoir la primeur lors des Rencontres. Je dis ça, je ne dis rien...
03/09/2023
"Veni o bella, affacciati al balcone.." dit une vieille chanson qui mêle allègrement, le corse et l'italien.
Il en existe de multiples versions qui, toutes, expriment la même chose:
attirer sur un balcon, par la musique et le chant, la belle que l'on veut séduire....
Alors, au moment où va s'ouvrir cette trente-cinquième édition des Rencontres de Chants Polyphoniques, qui verra la présentation du nouvel opus de A Filetta:
"I balconi" justement,
nous avons juste envie de vous dire: le programme est là, la musique et le chant sont là, venus de tous les horizons, le doux automne s'installe,
sortez de vos maisons et venez nous rejoindre!
Lundi 11 | 21h30 | Cathédrale | Soirée d'ouverture : Cadira Trio Nell' Anello d'Acque Chants des rivages de la Méditerranée |
Mardi 12 |
18h | Cathédrale |
Samaïa Echo des chants traditionnels |
21h30 | Cathédrale | Ensemble Micrologus Fate d'arera Chansons et danses dans les cours italiennes du XVe siècle |
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Mercredi 13 | 11h | Chez Tao | Tilo Wachter Mondes intérieurs, solo pour Handpan et voix |
18h | Cathédrale | Parveen & Ilyas Khan Musique classique indienne et beatbox |
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21h30 | Place d'Armes | Compagnie Rassegna Qui vive ! Un répertoire du 17e siècle exposé à des traitements sonores actuels et des modalités d'interprétation issues des musiques traditionnelles |
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Jeudi 14 |
11 h | Eglise Ste Marie |
Battista Acquaviva (Corse) Spiriti corsi |
18h | Cathédrale | Haratago (Pays basque) Basa Ahaide |
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21h30 | Cathédrale |
Trio Mediæval (Norvège) Lumen de lumine |
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Vendredi 15 | 11 h | Chez Tao | Salon de musique proposé par Frank Tenaille
Le bestiaire des musiques du monde |
18 h | Cathédrale | Davide Ambrogio (Italie du Sud) Evocazioni e invocazioni Chants rituels |
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21h30 | Cathédrale | A Filetta & Sandrine Luigi (Corse) I balconi Six voix et une guitare |
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Samedi 16 | 11h | Chez Tao | Tarek Abdallah (Egypte) طارق عبدالله الصفحة الرسمية , Taqsim (Récital de oud) |
18 h | Cathédrale | Una fiara nova (Corse) U focu di a vita |
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21h30 | Place d'Armes |
Dafné Kritharas (Grèce-France) Chants méditerranéens CALUSGIULE À L’ULTIMU : Clôture avec les participants aux Rencontres |
La billetterie, c'est ici : https://82226.r.a.d.sendibm1.com/mk/cl/f/sh/6rqJfgq8dINmNvfyUFi5vD8nrHg/6WiZmAla5PQ2.
Chaque soir les chants d'A FILETTA accueilleront les groupes invités
♦ Vous vous posez des questions sur des points particuliers du programme, et vous n’osez pas le dire ? Venez au rendez-vous, que vous donne Philippe- Jean Catinchi du mardi au samedi à 18h00, pour 15 mn d’un éclairage intense et chaleureux.
Si, comme indiqué sur l'affiche, le festival a bien lieu du 12 au 16 septembre, cela fait maintenant quelques années que nous vous proposons une soirée d'ouverture le lundi.
Celle-ci peut prendre diverses formes : spectacle chorégraphique, projection ou… concert !
C'est donc Eugenia Amisano qui ouvrira ces 35es Rencontres. Vous l'avez peut-être découverte aux côtés de Marcello Fera ou lors du concert de clôture de
l'édition précédente, elle sera cette fois-ci accompagnée de deux musiciens, Paolo Traverso (guitare) et Ivano Battiston (accordéon),
et ses chants nous feront voyager le long des rivages de la Méditerranée.
Alors, en attendant d'officialiser cette journée supplémentaire, venez célébrer, avec nous et le Cadira Mar Trio,
ces 35es Rencontres de Chants Polyphoniques de Calvi avec un jour d'avance...
D'autres informations en page "Invités".
Micrologus présente dans ce concert le meilleur de la musique qui circulait en Italie au XVe siècle, entre le contrepoint élaboré de l'école franco-flamande et la fluidité de la méthode italienne.
Histoires de mal mariés et de nonne qui veulent s'échapper du couvent, pastourelles et amours impossibles, chansons de taverne...
Ce concert décrit à la fois le raffinement de la musique polyphonique jouée dans les salons des cours florentines, napolitaines et d'Italie du Nord et la musique plus proche de la vie quotidienne
et des divertissements populaires.
L'ensemble Micrologus a jusqu'ici réalisé plus de 30 spectacles de musique médiévale en Europe, en Amérique du Nord et du Sud et au Japon.
Si Patrizia Bovi, la voix de cet ensemble est une habituée de la Corse et de notre festival, c'est la première fois que nous recevons Micrologus, et nous nous en réjouissons.
D'autres informations en page "Invités".
Samaïa ce sont trois voix qui se mêlent sans jamais se toucher. Proposant une création polyphonique à partir de chants anonymes, le trio Samaïa crée un son
qui lui est propre, tissé de fines harmonies, de bourdons, de polyrythmie ou d’unissons. Leurs voix solidement ancrées dans la terre réinventent des histoires traditionnelles
d’Eurasie. Leur répertoire puise dans les traditions chères aux trois chanteuses et met à l’honneur les langues régionales de France (occitan, breton) et d’Europe autant que du Moyen-Orient.
Elles seront le mardi 12 septembre à Calvi ! RDV à 18h00 à la Cathédrale Saint Jean-Baptiste.
D'autres informations en page "Invités".
Qui-vive ! est la nouvelle création ambitieuse de la Compagnie Rassegna, une réflexion originale sur le temps, ses accélérations, et sa façon d’aller et venir en période de turbulences,
mêlant habilement musiques anciennes, traditionnelles et actuelles.
Le directeur artistique de la Compagnie Rassegna embarque cette fois-ci un ensemble de chanteuses et musiciennes dans une aventure inouïe, où les pièces musicales du XVIIème siècle
sont plongées dans un univers sonore à la sidérante modernité.
La musique baroque prend alors un relief inédit sous des flûtes à bec électrisées, des violes de gambe mises en tension, des basses continues scratchées sur des platines vinyles
ou des boucles augmentées à partir des guitares électriques. Cette création questionne ainsi les notions d’ostinato et de « bruit » dans la musique, autant que la circularité du temps baroque.
Une invitation dans un jeu de miroirs sonores à rester obstinément sur le Qui-vive !
Qui-vive ! est une création de la Compagnie Rassegna, produite par MCE Productions, en coproduction avec le Théâtre Durance (scène conventionnée d’intérêt national Art et création, Château-Arnoux-Saint-Auban), la Cité de la Musique de Marseille et les Centres culturels de rencontre de Noirlac et d’Ambronay.
D'autres informations en page "Invités".
Entre deux a cappella extatiques Battista s’accompagne tour à tour de la cetera, instrument emblématique envoûtant, et d’un piano pour un tour des musiques du monde,
dont le port d’ancrage est la Corse.
Voix identifiable par une tessiture hors norme de plus de trois octaves, elle parcourt le monde depuis plus d’une dizaine d’années.
D'autres informations ici .
Ethno-journaliste, Frank Tenaille accompagne les musiques du monde depuis les années 70. Il a été rédacteur en chef de plusieurs journaux dont le mensuel culturel pan-sudiste César. Son salon de musique aura cette année pour thème "le bestiaire des musiques du monde". Il y évoquera les nombreux, complexes, profonds, rapports des peuples et de leurs créateurs avec les mondes animaux depuis des temps fort anciens et les registres singuliers des musiques du monde en ce domaine.
Le terme arabe Taqsīm (plur. Taqāsīm) signifie division, morcellement, ou encore distribution. En musique, il désigne l’improvisation modale tant dans le monde arabe oriental qu’en Turquie. En effet, il s’agit dans cet art de diviser infiniment et de façon asymétrique l’espace-temps. Tarek Abdallah propose de rendre hommage à la tradition musicale orientale et aux grands compositeurs arabes en explorant, d’une part leurs œuvres instrumentales – le répertoire traditionnel du XIXe siècle ainsi que ses propres compositions – et d’autre part l’improvisation modale.
La démarche du groupe Una Fiara Nova est faite de passion, de rencontres, d’amitiés et de créations.
Fondé par les frères Giovannetti en 2019, le groupe se compose de sept membres. Tout en puisant dans l’héritage de la tradition polyphonique et musicale insulaire,
le groupe Una Fiara Nova se veut ouvert sur le monde.
Salué comme un « voyage fascinant avec une musique d'une beauté intemporelle », le premier disque très acclamé du Trio Mediæval
« Words of the Angel » (2001) a lancé le groupe
dans les cercles des ensembles de musique ancienne et l'a présenté à un large public international dès 1997.
Le Trio Mediæval est composé des membres fondateurs Linn Andrea Fuglseth et Anna Maria Friman, ainsi que de Jorunn Lovise Husan qui a rejoint le groupe en 2018.
Un programme typique du Trio Mediæval combine leurs nombreux volets variés d'exploration musicale : interprétation historiquement documentée de la musique sacrée médiévale,
musique folklorique (adaptée et arrangée par les membres du groupe) ; le jazz nordique contemporain ; œuvres spécialement commandées ; improvisation avec ou sans instruments.
Attirés par le son unique du trio nominé aux Grammy Awards, de nombreux compositeurs et/ou interprètes ont souhaité travailler avec le groupe,
ce qui a donné lieu à de multiples et éclectiques collaborations avec des compositeurs scandinaves ou internationaux.
Le handpan, instrument métallique en forme d'ovni est le premier idiophone à combiner mélodie, accords et percussion sur un seul et même matériau.
Une première dans l'histoire des instruments de musique du monde entier !
Son son sphérique et riche en harmoniques, est à la fois archaïque et familier. Tilo Wachter explore cet équilibre depuis 22 ans en associant cette toute nouvelle musique de hang
à des musiciens de différentes traditions musicales anciennes.
Son programme solo "Innenwelten" est une résonance de toutes ces rencontres.
Ainsi, ses morceaux semblent toujours provenir d'autres cultures - lointaines et pourtant très familières.
D'autres informations en page "Invités".
Cette fratrie franco-indienne digne héritière d’une longue lignée musicale du Rajasthan depuis plus de 7 génération a grandi à Jaipur où elle a reçu l’enseignement intégral de la musique classique indienne. Parveen interprète différents courants musicaux laissant une large place à l’improvisation, dont des Maands, chants folkloriques rares du Rajasthan. Ilyas soutient ces improvisations aux tablas et innove par sa pratique du beatbox. Forts de leur double culture, ils nous offrent un savoureux mélange entre musique indienne et rythmes occidentaux.
L'ensemble A FILETTA présentera son nouvel album, I BALCONI, en avant-première. Ils seront accompagnés par Sandrine Luigi à la guitare. A Filetta est un ensemble vocal corse bien connu dans le registre de la polyphonie. Depuis plus de 40 ans, il sillonne la planète, va de rencontre en rencontre et construit des répertoires qu’il diffuse largement. Si le chant a cappella est son domaine de prédilection, il travaille aussi de temps à autres avec des instrumentistes. Un corpus de chants polyphoniques où les voix seront autant d’instruments au service du mot ; une seule guitare, à l’écriture soignée mais dans un grand dépouillement, contribuera à donner à l’ensemble, un format de chanson.
Attaché à ses racines calabraises, Davide Ambrogio s’est inspiré de la tradition orale. Né dans une petite ville de l’Aspromonte, il crée son propre langage musical à partir de
cet héritage archaïque.
Chaque morceau répond à un rôle précis, de la berceuse au chant de protestation, de la complainte à la conjuration.
La clôture des 35es Rencontres se fera sur la Place d'armes, en plein air. Dafne Kritharas assurera le concert final et les artistes ayant participé au festival y feront également une apparition !
Dafné Kritharas chante l’exil, l’amour et la joie des chants grecs d’antan.
Elle dévoile également ses propres compositions : histoires vraies transformées en contes mystérieux où des femmes bafouées deviennent
de redoutables reines des montagnes et où la mer grondante protège les opprimés.
Elle sera accompagnée par Paul Barreyre à la guitare, samedi 16 septembre à 21h30.
D'autres informations en page "Invités".
Pour plus d'informations sur la programmation du festival, cliquez sur le site des Rencontres de Chants Polyphoniques.
EXPOSITION
CastaLibre - web, photo, print
La Leçon de Ténèbres est l’héritage d’une forme ancienne, complexe et précise, d’une haute exigence spirituelle, musicale et poétique.
Elle repose sur Les Lamentations du prophète Jérémie - longue déploration des malheurs de Jérusalem, écrite en hébreu - préfigurant pour les chrétiens, le sacrifice du Christ. L’alternance des nocturnes et des lectures - ou leçons - scandent la cérémonie. L’usage en était perdu.
Rumanu Giorgi et la Confrérie Santa Croce de Saint-Florent (Corse) en ont ravivé la tradition.
Dans cette série photographique, l’auteur suit la Confrérie pendant les jeudi et vendredi de la semaine Sainte, et ce durant 3 ans.
Mêlant images intérieurs et processions, elle nous permet de mieux comprendre les différents niveaux de foi animant les participants.
L’exposition est située à l’entrée de Citadelle, dans l’espace billetterie et boutique.
Les textes de ce petit journal sont rédigés au fil de l'eau, parfois "à chaud", souvent le soir autour
de 1h du matin, au retour des concerts ou le lendemain matin tôt afin d'être transmis à la rédaction de la Gazette (voir ci-dessous) et d'alimenter cette page.
.
De ce fait, il livre les premières impressions brutes - voire brutales - du rédacteur.
Puis ce commentaire est repris, enrichi, approfondi, affiné quelques jours plus tard, au gré des réminiscences,
des discussions et des analyses.
Le lecteur ne devra donc pas s'étonner de voir évoluer ces textes.
Qu'il n'hésite donc pas à revenir sur la page !
Vous trouverez ci-dessous des photos prises par Armand Luciani (Casta Libre),
ainsi que celles d'autres photographes professionnels, en particulier Olivier Sanchez (Crystal Pictures) et Silvio Siciliano.
Et aussi quelques photos d'amateurs : celles de Maria Natale Villanova, ainsi que les miennes (avec quelques jours de retard faute de temps).
Pour toutes ces photos, il vous suffira de cliquer dessus pour les agrandir.
Comme c'est devenu la tradition depuis quelques années, les Rencontres, qui commencent officiellement cette année le mardi 12 septembre, nous offrent une soirée d'ouverture le lundi.
C'est donc Eugenia Amisano qui ouvre ces 35es Rencontres. Nous l'avions découverte aux côtés de Marcello Fera lors de
l'édition précédente, et nous la retrouvons avec plaisir.
Elle nous présente "Nell'Anello d'acque", un répertoire mêlant chants espagnols et sépharades, chants italiens ou catalans, principalement sur le thème de la mer.
La voix d'Eugenia, à la tessiture ample et aux registres variés, passe de la puissance à l'extrême délicatesse, et les deux musiciens, Paolo Traverso à la guitare et Ivano Battiston à
l'accordéon,
l'accompagnent avec une grande subtilité.
Un très beau concert d'ouverture.
Après le quart d'heure de Philippe-Jean Catinchi, toujours passionnant, c'est le Trio Samaïa qui ouvre les Rencontres.
Ces trois jeunes femmes composent un trio étonnant : des morceaux du monde entier (Kurdistan, Grèce, Turquie, Irlande, Occitanie, Bretagne...) arrangés en polyphonies.
C'est frais, joyeux et subtilement réalisé ; Eléonore Fourniau, Noémie Nael et Luna Silva ont des voix magnifiques, et le public leur a réservé un triomphe.
D'ailleurs ce 18 h a duré près de 2 heures que l’on n’a pas vues passer !
Le concert de 21h30 commence par les trois chants d'A Filetta : Si more a cità, E Baioncule et Benedictus. C’est parfait, comme d'habitude !
C'est ensuite une habituée des Rencontres, Patrizia Bovi, cette fois avec l'Ensemble Micrologus (Goffredo Degli Esposti, flûte, tambourin, cornemuse, Gabriele Russo, vièle,
rebec, lyre à bras, Enea Sorini, chant, dulcimer et Crawford Young au luth), qui entre en scène.
Ce concert consacré à la musique des cours italiennes du XVe siècle est certainement le plus savant des Rencontres.
La musique est un peu difficile d'accès, mais elle est belle et superbement interprétée, et le public a apprécié.
Le concert de 11h se déroule Chez Tao. Tilo Wachter nous fait découvrir le handpan. Cet instrument de musique à percussion est apparu au début des années 2000 en Suisse.
Appartenant à la catégorie des instruments idiophones (c’est à dire un instrument à percussion dont le son est produit par les vibrations et les résonances du matériau qui le compose),
le handpan est un instrument diatonique, c’est-à-dire qu’il ne comprend pas toutes les notes de la gamme chromatique.
Ainsi chaque handpan pourra produire différentes gammes de notes et avoir des sonorités bien différentes.
C'est pourquoi Tilo utilise quatre instruments, jouant parfois les basses sur deux instruments tandis qu'il joue la mélodie sur un troisième.
Sa musique, aux sonorités apaisantes et harmonieuses, décrit ses mondes intérieurs, évoquant ses rencontres avec d'autres cultures.
Il chante en une langue inventée, laissant libre cours à l'imagination de l'auditeur. Et ce matin, il avait une invitée surprise !
Matin magique chez Tao ce matin avec l univers de Tilo Wachter
Après un concert du mardi ancré dans la tradition, le maître mot de ce mercredi était "Turbulences".
Tout d'abord au 18h, Parveen Khan (tanpura, chant) et Ilyas Khan (tablas, beatbox) nous ont offert un mélange de musique indienne et de rythmes occidentaux
contemporains.
Tout commence par des râgas traditionnels et des chants du Rajasthan. Ilyas nous offre un magnifique solo de tablas avant de faire une démonstration de bols (syllabes rythmiques).
Puis il prend le micro pour devenir "human beat box", mêlant rythmes des tablas et sons créés par sa bouche. Etonnant et superbe !
Et oui jour 3 des #rencontrespolyphoniquescalvi
Hier …
Des chocs
Ph Jean Catinchi nous a prévenu.
Nous fûmes un très heureux public.
Les turbulences n'allaient que croître, car à 21h30 sur la Place d'Armes, après les trois chants d'A Filetta (un court extrait d'Ulysse, Letterella et L'Anniversariu
di Minetta), la compagnie marseillaise Rassegna (avec DJ L. Atipik aux platines, Nolwenn Le Guern, viole de gambe, guitare basse, Clémence Niclas, chant, flûtes,
Mélissa Zantman, chant,
batterie, percussions, Bruno Allary, guitares) nous présentait sa nouvelle création, Qui vive !.
L’électro, le rock, la musique traditionnelle et la musique baroque ont cela en commun qu’ils reposent quasiment toujours, sur une basse obstinée.
C’est ce qui a donné envie à Bruno Allary de réunir ces musiques et des artistes d’horizons divers afin de créer Qui-vive !, une création décapante, revisitant complètement des œuvres du XVIIème siècle avec scratch de platines vinyles, flûtes à bec électriques, viole de gambe amplifiée,
guitare électrique, guitare basse, batterie...
Le lamento de Didon (When I'm laid in earth) de Purcell, Hor ch'è tempo di dormire de Merula, Che si può far de Strozzi prennent ainsi un relief inouï.
Et cela fonctionne merveilleusement !
La musique baroque a inspiré de nombreux rockers et jazzmen, c'était ce soir une évidence.
C'est l'église Ste Marie qui héberge le concert de 11h. Nous avions découvert la "voix de sifflet" de Battista Acquaviva il y a de nombreuses années.
Cette particularité extraordinaire est à présent parfaitement intégrée au chant, et la voix s'élève dans les aigus sans que l'on s'en rende compte !
Une tessiture étendue au service de chants corses (un merveilleux Lamentu di Ghjesù, le Diu Vi Salvi Regina, des berceuses et un chant dédié à Pascal Paoli),
mais aussi arméniens, hébreux, arabes... et un magnifique chant bulgare. Tantôt a cappella, tantôt s'accompagnant à la cetera ou au clavier, Battista a émerveillé le public venu très nombreux.
Après les turbulences d'hier, la pureté était de retour !
* * *
Une artiste seule sur scène, un moment hors du temps : sa voix change de tableau à chaque chanson.
Entre deux a cappella extatiques Battista s’accompagne tour à tour de la cetera, instrument emblématique envoûtant, et d’un piano pour un tour des musiques du monde,
dont le port d’ancrage est la Corse.
Voix corse identifiable par une tessiture hors norme de plus de trois octaves, elle parcourt le monde depuis plus d’une dizaine d’années.
Qualifiée de « voix de sifflet » par l'ethnomusicologue Bernard Lortat Jacob, sa voix étonne et fascine.
Fille de l'acteur culturel corse Nando Acquaviva musicien et musicologue, c'est de lui qu’elle tient cet amour de la musique, qui va lui donner l’audace d’explorer les
« terre incognitae » musicales. Après une cinquantaine de concerts consécutifs à la sortie de son opus Céleste (2019) dont elle signe la plupart des textes, Battista revient
en 2023 avec un nouvel album Spiriti Corsi.
"Aujourd'hui, c'est Haratago, un groupe basque. Ils sont quatre".
-"Des basques ?? Ils ne sont pas plus de quatre ?"
-"Un chanteur et trois instrumentistes !"
-"Incroyable !"
Effectivement, la langue basque était là, les "basa ahaide" ancestraux des estives de la Soule, les références aux oiseaux (aigle, chocard, gypaète) aussi, mais ce répertoire était complètement revisité par le quatuor composé de Julen Achary (chant et percussions), Nicolas Nageote (clarinette, duduk),
Bastien Fontanille (vielle à roue et banjo), Jordi Cassagne (violone).
Un instrumentarium original et passionnant pour une musique très inspirée par la Turquie et l'Azerbaïdjan.
Sur des bourdons de vielle, la clarinette (parfois le duduk arménien) et le violone (contrebasse de viole de gambe) échangent, se répondent très librement.
Un très beau concert, peut-être un peu desservi par l'acoustique de la Cathédrale.
Après les trois chants d'A Filetta (le magnifique Lacrimosa, U Sipolcru et Sub Tuum), le Trio Mediæval composé d'Anna Maria Friman, Linn Andrea Fuglseth et Jorunn Lovise Husan, présentait son programme "Lumen de lumine".
Trois voix très pures dans un répertoire de chants liturgiques médiévaux et de chants folkloriques suédois et norvégiens.
Une interprétation parfaite, peut-être un peu trop lisse à mon goût, sachant que le trio explore d'autres répertoires proches du jazz et de la musique contemporaine non présentés ce soir.
La journée commence avec le Salon de musique de Franck Tenaille. Sujet du jour : Le bestiaire des musiques du monde. De la Préhistoire à notre époque, les humains ont toujours été inspirés par le monde animal, que ce soit dans la vie quotidienne, dans la religion et également dans la musique. Toujours très enrichissant. Merci Frank !
A 18h, Davide Ambrogio nous a présenté divers chants d'invocations et d'évocations de sa Calabre natale. La plupart des spectateurs ont beaucoup apprécié sa prestation. Pour ma part, est-ce un effet de la fatigue, je suis resté extérieur à ce concert tout en appréciant la belle voix rocailleuse de Davide.
Après le concert de Davide Ambrogio, on se hâte d'aller reprendre des forces pour le grand évènement de ces Rencontres : la présentation de I Balconi, le nouvel opus d'A Filetta.
La Cathédrale est bondée quand le groupe fait son entrée avec Sandrine Luigi qui assurera un accompagnement de guitare subtil, d'une musicalité extraordinaire.
Ces Balconi, qui évoquent ces lieux depuis lesquels on commence à découvrir le monde extérieur, font référence à la période de Covid et à ses conséquences ;
la mort, l'amour, la résilience, la vie...
Dans sa présentation, Jean-Claude dit deux très beaux textes de Laurent Gaudé.
Il y a aussi un morceau évoquant Caprunale, col sur le chemin de transhumance entre le Falasorma et le Niolu bien connu des randonneurs, un morceau (Quallà) sur la Méditerranée et son histoire
souvent tragique, et un morceau (U cecu di Buenos Aires) dédié à Jorge Luis Borges .
C'est magnifique, le public est debout, et après les remerciements, Jean-Claude invite deux anciens d'A Filetta, José et
Ceccè, à les rejoindre sur scène pour deux rappels : A Muntagnera et Una Tarra C'Hè.
Un moment d'éternité très émouvant. Merci pour cette soirée !
Quelques exemplaires du CD, qui sortira début octobre, étaient disponibles à la sortie. Dans le livret, on trouve tous les textes ainsi qu'une magnifique préface de Laurent Gaudé.
Quelques gouttes de pluie pour ce dernier jour des Rencontres mais la météo prévoit un temps sec pour la soirée qui se déroulera sur la Place d'Armes.
A 11 h nous retrouvons un habitué des Rencontres : Tarek Abdallah (oud, chant). Aujourd'hui il rend hommage, à l'oud et parfois en chantant, aux grands compositeurs égyptiens et à ses maîtres. On est immédiatement emporté par la musicalité de son jeu de oud et par ses improvisations modales.
A 18h, le groupe Una Fiara Nova présentait son répertoire intitulé "U focu di a vita". Ce très jeune groupe, composé de Lisandru Bonini, Jean-Philippe Giovanetti, Ange-Dominique Giovanetti, Dilitri Olmeta, Petru Francescu Ucciani, Nicolas Giovanetti et Battistu Capai, chante notamment des textes de Jean-Yves Acquaviva, Marcellu Acquaviva et Jean-Claude Acquaviva. De très belles voix bien mises en place. Un groupe très prometteur !
Et vient le moment où il faut refermer les volets...
Les calusgiule a' l'ultimu sont ouvertes par Davide Ambrogio. Puis se répondent, de part et d'autre de la Place, Eugenia Amisano,
Julen Achiary,
Tilo Wachter, Tarek Abdallah. Des images des autres groupes sont projetées sur les murs,
puis Parveen et Ilyas Khan montent sur scène pour un morceau traditionnel et un morceau avec beatbox;
c'est ensuite A Filetta qui chante trois morceaux.
Et enfin, Dafné Kritharas et Paul Barreyre ont présenté des chants grecs et méditerranéens
ainsi que quelques compositions en français du guitariste. Dafné a une voix puissante et étendue et sa prestation dégage une belle intensité.
Un beau concert final.
Et voilà... Ces XXXVèmes Rencontres sont terminées...
C'est toujours un immense plaisir de retrouver tous les amis au début des Rencontres, et c'est toujours un déchirement de devoir se quitter quand le final s'achève. On emporte bien sûr plein de beaux souvenirs de ces jours de partage, avec quelques notes de musique dans la tête.
Cette année encore nous avons vécu de très beaux concerts avec une programmation audacieuse : de la musique médiévale à la beatbox !
L'organisation de ces Rencontres fut encore une fois exemplaire. Un immense merci à toutes et à tous, artistes, bénévoles, techniciens, dessinateurs...
Note : N'hésitez pas à revenir plusieurs fois visiter cette page. Le journal sera enrichi de commentaires supplémentaires ainsi que de mes photos quand elles auront passé l'épreuve de la sélection ! Vous pouvez d'ailleurs retrouver mes photos dans une galerie photo.
Chaque jour en début de concert de 18h, Philippe-Jean Catinchi dispose d'un quart d'heure pour nous faire partager une infime partie de
son immense savoir.
On découvre ou redécouvre ainsi des ecrivains : Boccace, Marguerite de Navarre, Roald Dahl, Michela Murgia, Miquel de Palol i Muntanyola, Erri De Luca (futur Prix Nobel selon Philippe Jean qui avait prévu
celui d'Annie Ernaux), Jaume Cabré, Nancy Huston; des artistes :
Montserrat Figueras, Amy Whitehouse, Charlie Winston, Jessye Norman,
et tant d'autres. C'est toujours passionnant.
Vendredi et samedi, quelques spectateurs probablement incultes et certainement mal éduqués ont cru bon d'interrompre le propos
de Philippe-Jean par des applaudissements intempestifs. Ce comportement indigne n'est pas du tout dans l'esprit des Rencontres.
Onzième année de présence de la joyeuse équipe des dessinateurs de presse ! Bauer, Philippe Antonetti, Battì et Raskal croquaient sur le vif et nous restituaient leurs dessins dans "La Gazette du polyphone".
Sous la houlette de Serena Antonetti, la "Gazette du polyphone" est devenue une institution.
Disponible chaque jour à la boutique, on y trouve les meilleurs croquis des dessinateurs cités ci-dessus,
ainsi qu'un édito de Philippe-Jean Catinchi, l'allocution présidentielle du jour (celle de François Canava, évidemment)
le petit billet ("La rubrique") du rédacteur de ces lignes (un bref condensé "à chaud" du journal que vous
pouvez lire ci-dessus).
Chacun des quatre numéros de la Gazette peut être téléchargé en pdf à l'adresse suivante :
https://www.rencontrespolyphoniques.com/gazette2023/
En septembre 1989, U Svegliu Calvese organise un concert à la demande du groupe A Filetta, qui se tient dans la cathédrale Saint Jean-Baptiste, au cœur de la citadelle de Calvi.
Près de trente ans plus tard, A Filetta continue d'accueillir les groupes invités, grâce à l'initiative de l'association U Svegliu Calvese.
Pour cette 35e édition, et ce depuis deux décennies, nous avons eu le privilège de couvrir photographiquement le Festival des Rencontres de Chants Polyphoniques de Calvi, et cette année, d'ajouter la vidéo à notre reportage !
CastaLibre
Chaque jour notre équipe vidéo et photo à mis en lumière tous les aspects du Festival des Rencontres de Chants Polyphoniques de Calvi, les artistes, mais aussi les bénévoles, les lieux, les dessinateurs, et tous les acteurs de cette semaine musicale.
Revivez la première journée des 35è Rencontres de Chants Polyphoniques de Calvi, aux côtés des dessinateurs ainsi que des bénévoles à l’accueil et la billetterie.
Sans oublier les artistes du jour : Samaia et Micrologus !
Pour cette deuxième journée du Festival des Rencontres Polyphoniques de Calvi, notre équipe a capturé les bénévoles de la technique ainsi que les différents lieux du festival, notamment Chez Tao, la Cathédrale et la Place d'Armes, sans oublier bien sûr les artistes du jour : Tilo Wachter et Parveen et Ilya Khan !
La troisième journée du Festival des Rencontres Polyphoniques de Calvi met en lumière l'ambiance à la Poudrière, les cuisines et les bénévoles, sans oublier nos artistes du jour : Trio Mediæval, Julen Achiary, Battista Acquaviva.
Aujourd'hui, embarquez avec nous dans les coulisses du Festival des Rencontres Polyphoniques de Calvi pour découvrir "Quallà", un chant issu de l'album à paraître de A FILETTA intitulé "I BALCONI" ! En compagnie de Davide Ambrogio et Frank Tenaille.
Dernier jour du Festival des Rencontres Polyphoniques de Calvi ! Pour cette soirée, tous les artistes de la semaine se sont réunis pour un concert exceptionnel, chantant sur les différentes scènes du festival. Un immense merci à toutes les équipes, bénévoles, participants et bien sûr au public ! Rendez-vous l'année prochaine !
Il est arrivé avec le printemps! Voici le clip des 34èmes Rencontres de Chants Polyphoniques, réalisé par les Films du Tourbillon/ Laurent Billard.... juste pour faire le lien entre le plaisir vécu et celui à vivre!
Y'a plus d'saison, ma bonne dame!
Tandis que nous vivons depuis plusieurs semaines la douceur d'un printemps qui ne veut pas dire son nom, voilà que nous arrivent les images d'un été triomphant... d'un été en septembre, où se mêlent, chaleur, lumière et voix des Rencontres de Chants Polyphoniques.
Y'a p'us d'saison, les vendanges sont faites, mais Les Rencontres de Chants polyphoniques restent depuis 36 ans maintenant, un repère temporel stable.
En attendant le programme des 36èmes Rencontres, goûtez le plaisir de celles de 2023.
Les vendanges sont faites? Vin nouveau, penserez-vous! Non, de cette cuvée, née en 1989, nous en buvons une gorgée chaque année, et elle se bonifie avec le temps!
Une info confidentielle: y'en aura encore en 2024: tenez-vous prêts!
Merci à Laurent Billard/ Les films du tourbillon
Vivent les 35èmes Rencontres!
Et voici le clip de ces 35èmes Rencontres!
Jean-François Pacelli jfpacelli@corsematin.com
Publié le 12/09/2023
Calvi Le festival est de retour du 12 au 16 septembre pour sa 35e édition. Outre la partie culturelle, le Svegliu Calvese assure aussi une logistique pourvoyeuse d'emplois locaux et de retombées économiques au-delà de la citadelle
Quatre-vingts artistes et accompagnants, environ 3 000 spectateurs sur une semaine et plus de 1 000 repas servis : les Rencontres de chants polyphoniques de Calvi ont un
impact économique indéniable sur le bassin de vie. Depuis 1989, l'association culturelle u Svegliu calvese fait vivre son festival, chaque année, à la mi-septembre.
La trente-cinquième édition, qui a commencé ce lundi soir et se poursuit jusqu'à dimanche, est dans la lignée des précédentes.
Si la partie culturelle et artistique jouit d'une belle visibilité, il n'en est pas de même pour les coulisses de cet événement qui fait travailler plus d'une vingtaine de personnes,
sans parler de l'implication de nombreux bénévoles.
Le temps du festival, par exemple, la poudrière de la citadelle se transforme en catering, autrement dit la cantine des artistes, des salariés et des bénévoles. Entre 20 et 100 couverts
y sont dressés à chaque service.
"Je fais le midi, une autre cheffe fait le soir, précise Frédérique D'Oriano. On a commencé le week-end dernier et on monte peu à peu en puissance. Nous sommes quatre en cuisine.
Il y a mon fils Nicolas, il y a Efrem qui est italien et travaille avec moi depuis le début de la saison, et enfin Freddy qui est là chaque année depuis 13 ans.
Aujourd'hui, c'est buffet froid en entrée, saucisse de veau corse et pommes de terre, puis à nouveau un buffet au dessert.
La consigne, c'est de faire simple, parce que c'est du catering, mais aussi de se mettre dans la peau des artistes qui sont originaires de plusieurs pays et ont envie de découvrir
la gastronomie locale. Alors, on essaye de faire des choses ludiques."
Gardiens et techniciens
Outre les sept personnes qui travaillent en cuisine durant le festival, les techniciens et les gardiens de nuit font aussi partie du personnel rémunéré.
"Nous travaillons avec une entreprise de gardiennage qui a la charge de veiller sur le matériel durant la nuit, précise François Canava, le président du Svegliu Calvese.
Ils sont un ou deux la nuit mais jusqu'à huit personnes lorsqu'il y a besoin de fermer la place d'armes, pour un concert. Les techniciens, qui sont tous des intermittents du spectacle,
ont un salaire journalier. C'est tout à fait normal de payer, ce sont des gens qualifiés, des gens du métier. On consacre environ 25 000 € à chaque édition pour payer nos salariés.
Rien que la facture de gardiennage, c'est 6 000 € pour une semaine."
L'association organisatrice loge tous les artistes et leurs accompagnants dans des hôtels de la ville. Les chambres sont réservées très à l'avance, quasiment d'une année sur l'autre. Dans la citadelle, des appartements sont réservés aux techniciens, qui doivent être sur place. U Svegliu assure aussi un service de navettes vers et depuis les aéroports de Calvi et de Bastia. Des véhicules sont loués dans le seul but de faciliter la vie des artistes.
"Nous payons le transport, l'hébergement, la nourriture et le cachet, énumère François Canava. Il y a des festivals où les artistes ne sont pas payés. Mais nous considérons que ce sont des pros, qu'ils ont besoin de travailler, et on applique la réglementation à la lettre. Nous consacrons environ 50 000 € au paiement des différents cachets. C'est le quart du budget du festival. Heureusement, il y a tout une partie du travail qui est faite par des bénévoles, autrement les coûts s'envoleraient."
Des spectateurs qui consomment
Les artistes et leurs accompagnants ne déboursent rien pour venir à Calvi, mais ce n'est bien sûr pas le cas des 3 000 spectateurs. Dans les bars, les restaurants et les hôtels, la présence de ces vacanciers de la mi-septembre se ressent.
"La semaine des polyphonies, il y a davantage de monde, confirme Emmanuel di Matteo, le patron du restaurant Le Mi ! situé dans la citadelle. Les artistes viennent boire un verre et les spectateurs viennent manger. On voit bien qu'il y a davantage de monde dans la citadelle. C'est le soir, plus que le midi. Durant les Rencontres, on commence le service une heure plus tôt, dès 18 heures. Il faut que les gens sortent de table à temps pour les concerts, souvent vers 21 heures. Le festival, c'est une bonne semaine, c'est l'équivalent du mois d'août."
Chez le marchand de glaces aussi, le festival est synonyme d'affluence : "Durant cette semaine, ça bouge bien, il y a beaucoup de gens qui viennent pour ce festival, qui est attendu, constate Petru, du glacier A Scola. C'est dommage, depuis début septembre, on ferme à 19 heures. En juillet et août, on fermait à 23 heures. On aurait voulu rester ouverts, mais nous ne sommes pas assez nombreux. On travaille déjà tous les jours. Bon, s'il y a du monde, on restera ouverts un peu après 19 heures, car les gens viennent plutôt en fin de journée."
Jusqu'à samedi soir, donc, la citadelle va vivre au rythme de ces rencontres, qui sont un moment fort de l'année culturelle à Calvi.
16/09/2023
Cette semaine, se déroule la 35ème édition des Rencontres de chants polyphoniques de Calvi. Avec trois concerts par jour, la cathédrale de la cité Semper Fidelis va vivre jusqu’à samedi aux rythmes des polyphonies de Corse et d’ailleurs.
Le programme est à retrouver sur le site : www.rencontrespolyphoniques.com.
Interview de Dominique Bianconi : Secrétaire du Svegliu Calvese.
Reportage de Pierre Pasqualini et Gaëtan Nobilet.
Diffusion de l'entretien avec Eugenia Amisano (chant) et Paolo Traverso (guitare) du groupe Cadira réalisé le mardi 12 septembre dans le Jardin de la Poudrière en la Citadelle de Calvi. Le groupe était programmé en trio le lundi 11 septembre en ouverture du festival. Basé à Gênes, il interprète des chants des rivages de la Méditerrannée, traditionnels ou plus récemment composés par les deux invités.
Source : https://www.cheminsdeterre.com/octobre-2023
(merci à Max pour ses explications)
1996 : 10 au
14 septembre
1997 : 16 au
20 septembre
1998 : 14 au
18 septembre
1999 : 14 au
18 septembre
2000 : 12 au
16 septembre
2001 : 11 au
15 septembre
2002 : 10 au
14 septembre
2003 : 16 au
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2004 : 14 au
18 septembre
2005 : 13 au
17 septembre
2006 : 12 au 16 septembre
2007 : 11 au 15 septembre
2008 : 09 au 13 septembre
2009 : 15 au 19 septembre
2010 : 14 au 18 septembre
2011 : 13 au 17 septembre
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