Cette page est dédiée aux compte-rendus de concerts, d'artistes corses ou pas, au gré des opportunités et de nos goûts. Pour faciliter la consultation et la navigation dans le site, les concerts sont désormais sur plusieurs pages séparées. Les concerts des groupes A Filetta et l'Alba, ceux des Rencontres polyphoniques de Calvi et enfin les concerts de jazz sont sur des pages dédiées. Et les années précédentes sont également sur des pages différentes.
Le reportage de ViaTelePaese à voir ----> ici :
Du 17 au 24 août se tiennent les 24èmes Rencontres de Calenzana, en Haute-Corse. Au programme, une série d'une trentaine de concerts, répartis dans 23 lieux patrimoniaux emblématiques de 19 villages différents en Balagne. Pour la première fois, la localité de Corbara fait partie du programme, ce dimanche 18 août.
"On est très heureux puisqu'on a débuté hier soir avec un concert fabuleux", se réjouit Jean Sicurani, président des Rencontres de Calenzana, au micro de notre journaliste Gérgoire Alcalay. En ouverture samedi à Calenzana, le guitariste Raphaël Feuillâtre, au Jardini di Santa Restituta, avant que l'événement prenne la route de Corbara.
Pour cette première, dans l'église de leur village, les habitants de Corbara ont eu le droit aux "Duos" de Bartok, Prokofiev et Kodaly, avec les musiciens Joseph Querleux (violon), Marie-Paule Milone (violoncelle) et Alexandre Pascal (Violon). "L'idée serait de pouvoir arriver à offrir des concerts dans tous les villages de Balagne, mais il faudrait alors 16 jours et les moyens financiers qui vont avec. On essaye aussi de privilégier les villages nouveaux, comme Corbara."
Les Rencontres de Calenzana, ce sont 60 à 100 musiciens par an, venus de Corse, du continent, et même de l'étranger, qu'ils soient jeunes talents ou reconnus à l'international. Près de 9 000 personnes assistent à chaque année à l'événement.
Il y a une sorte de magie qui s'opère entre les artistes, le public et l'organisation, le tout dans des lieux patrimoniaux qui s'y prêtent.
Jean Sicurani, président des Rencontres de Calenzana (Haute-Corse)
Le tout à un prix qui se veut accessible, avec parfois même des concerts gratuits, puisque l'événement est principalement soutenu financièrement par la Collectivité de Corse.
"Nous sommes parvenus à fédérer un public nombreux et de qualité, qui maintenant est habitué et réclame de plus en plus de nouvelles choses", se félicite Jean Sicurani. "Notre volonté est d'aller aussi bien vers un public néophyte que vers des mélomanes avertis, afin qu'ils se fédèrent autour de ces moments de partage. On a besoin de musique et de culture par les temps qui courent."
C'est en effet un rendez-vous que les habitués sont toujours ravis d'honorer année après année."Ces concerts me procurent un grand moment de satisfaction, avec une musique qu'on n'a pas l'habitude d'entendre jouer", témoigne une habituée, qui profite chaque année de ces Rencontres. "C'est une belle parenthèse pendant les vacances et ça permet de découvrir de nouveaux villages et compositeurs qu'on ne connaît pas forcément." Un vacancier renchérit : "C'est l'alliance de la culture, de la musique et du tourisme.
C'est le rendez-vous annuel pour la musique classique en Corse qu'attendent aussi bien les artistes que le public.
Joseph Querleux, violoniste
"Ça y est, on est lancé dans la semaine", sourit une fois la pression retombée Alexandre Pascal, après son concert dans l'église de Corbara, aux côtés de Joseph Querleux. "Pour ce lieu, on a souhaité faire quelque chose d'assez sacré et profane, il y avait beaucoup d'attente sur ce premier concert."
Mais pas le temps de souffler pour les deux artistes. "On a travaillé hier soir jusqu'à deux heures, puis ce matin on était à Corbara et là on continue avec Le Caranaval des Animaux pour le concert de tout à l'heure à 18 heures à la chapelle Casazza de Calenzana", déroule Joseph Querleux, violoniste. "C'est fatigant mais aussi très stimulant car on passe sans cesse d'une ambiance à une autre."
"Le Carnaval des Animaux est une pièce qui fédère tout le monde, avec une personnification de tous les instruments par des animaux, comme le cygne avec le violoncelle ou l'éléphant avec la contrebasse", explique Denis Pascal, musicien habitué des Rencontres. "Cela fait partie de ces œuvres incontournables pour bâtir une appétence plus tard pour la musique chez les enfants, un peu comme Pierre et le loup."
L'année prochaine, les Rencontres de Calenzana fêteront leur quart de siècle.
Par Pierre Pasqualini (Corse Matin)
Publié le 23/08/24
Huit jours de musique à travers de nombreux rendez-vous. Si la plupart sont donnés dans la commune éponyme des Rencontres de Calenzana, ce festival rayonne sur le territoire balanin et programme des concerts dans d'autres localités.
C'est le cas de Speloncato dont l'église a été le théâtre de l'interprétation du Songe d'une nuit d'été de Mendelssohn. Le concert, joué à 11 heures du matin, a d'abord provoqué l'étonnement de touristes venus profiter de la vue. Puis, dans l'église, c'est l'émotion qui a pris le dessus. " C'est vraiment magnifique, on ne s'attendait pas à ça", déclare une spectatrice. "C'est vraiment bien d'avoir un concert de cette qualité dès le matin, en plus le cadre est sublime", ajoute un passant qui s'est arrêté pour profiter de quelques morceaux.
"C'est la deuxième année que nous accueillons Les Rencontres de Calenzana, déclare le maire, Jean-François Poli. Nous mettons en œuvre beaucoup d'opérations tout au long de l'année pour faire vivre la culture qui a été malmenée pendant la pandémie. C'est donc pour nous à la fois une fierté et quelque chose de naturel d'accueillir ce festival qui, de par son aura, accueille de grands noms de la musique."
Des concerts sont donnés dans vingt communes de Balagne sur un total de trente-six, et dans vingt-trois lieux différents. "Grâce à ces concerts délocalisés et proposés à des horaires divers, nous arrivons à toucher un public plus large, détaille le président et directeur artistique, Jean Sicurani. Nous nous appuyons sur des associations relais et sur des municipalités pour proposer ces concerts. Notre ADN a toujours été de partager la musique avec le plus grand nombre et cela peut se faire aussi grâce à ces collaborations. Cette année, vingt communes nous suivent et l'objectif est de pouvoir augmenter leur nombre. "
Pour cela, les organisateurs souhaitent que plus de moyens soient alloués à la culture. " Le pari serait de pouvoir couvrir un jour toute la Balagne, poursuit Jean Sicurani. Néanmoins, cela demande plus de moyens financiers. Il faut que la culture devienne une priorité d'un point de vue politique. C'est une nécessité, tout le monde a besoin de culture. "
Les Rencontres de Calenzana s'achèvent ce samedi 24 août à la chapelle Sainte-Restitude avec un concert autour des plus belles musiques du cinéma.
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Par Pierre Pasqualini (Corse Matin)
Publié le 19/08/24
Le rideau s'est levé sur la 24e édition des Rencontres de musiques classique et contemporaine de Calenzana.
Lors de la soirée d'ouverture samedi soir, qui s'est déroulée à la chapelle Sainte-Restitude, qui était bondée, le guitariste Raphaël Feuillâtre, accompagné d'un orchestre, a enchanté le public avec son interprétation du concerto d'Aranjuez de Rodrigo.
"C'est magnifique d'assister à un tel concert ici", s'exclame un des spectateurs. " C'est fou de se dire qu'ils viennent tout juste de se rencontrer", ajoute une autre personne.
Les musiciens ont eu, en effet, leur première répétition moins de 24 heures avant le début du concert. Un défi pour le guitariste. "La contrebassiste est arrivée ce matin et le hautboïste nous a rejoints une heure avant le concert, détaille Raphaël Feuillâtre. Tous les musiciens sont très bons et nous nous sommes très vite entendus. L'aventure était stressante mais le résultat est très satisfaisant. Je suis très heureux de jouer ici à Calenzana. Je sais que la Corse est une terre de guitare."
Les Rencontres, qui se dérouleront jusqu'à samedi prochain, offriront cette année encore une programmation unique sur le territoire. Ce faisant, l'évènement demeure un rendez-vous culturel incontournable lors duquel se produisent des artistes de renommée nationale et internationale.
"Nous avons cette année seize artistes résidents, ce qui est une grande fierté, nous avons aussi de nombreux anciens jeunes talents prometteurs qui ont débuté ici et qui, aujourd'hui, même avec leur carrière riche et leur réussite fulgurante, demandent à revenir, se réjouit le président et directeur artistique du festival, Jean Sicurani. Nous avons une vraie aura à l'international. Nous sommes contactés par des artistes et des agents de grands artistes, mondialement connus qui souhaitent participer aux Rencontres."
Le festival a forgé sa notoriété aussi par la relation qu'il noue avec le public. "Nous voulons amener ces musiques vers les gens et les rendre accessibles, y compris aux non-initiés, ajoute Jean Sicurani. Je me bats depuis toujours contre l'idée qu'elles sont élitistes. Les grands compositeurs de musique classique ont puisé dans le traditionnel. Ici, les artistes ont l'occasion de transmettre et de partager, ce sont avant tout des rencontres humaines."
Parmi les grands amis des Rencontres de Calinzana, Bruno Coulais est l'un des plus fidèles. Compositeur de musiques de film, telles les BO des Choristes et d'Himalaya, l'enfance d'un chef, il revient en Balagne pour présenter, en avant-première, sa nouvelle œuvre.
"Bruno est très attaché à ce festival, par amour de la musique et de la Corse, souligne Jean Sicurani. Avec le groupe A Filetta, nous avons fait quinze albums ensemble. Nous sommes liés par une grande amitié. Cette année, nous avons la chance de l'accueillir pour une avant-première. Il présentera, mardi à la chapelle Sainte-Restitude, un extrait d'une trentaine de minutes de sa dernière composition, Anima Mea."
Par C.-M. B. (Corse Matin)
Publié le 13/08/24
"La culture et la musique sont l'essence même de notre humanité car ce sont elles qui transcendent les frontières, tissent les liens invisibles entre les âmes et insufflent à notre existence une profondeur et une beauté irremplaçables."
En quelques mots, le président et directeur artistique des Rencontres de musiques classique et contemporaine de Calenzana, Jean Sicurani, résume la philosophie de la musique et celui de ce rendez-vous inscrit dans le paysage culturel.
La 24e édition de ce festival aura lieu du 17 au 24 août, en journée et le soir, dans vingt villages de Balagne.
Axée principalement sur la musique classique, la programmation accorde aussi une belle place aux musiques contemporaines de Bruno Coulais, du Duo Impressionniste…
Une cinquantaine de musiciens sont invités. Ils viennent d'horizons divers comme le guitariste Raphaël Feuillâtre, le violoniste Alexandre Pascal, la violoncelliste Laetitia Himo, le guitariste et chanteur Christophe Mondoloni, la soprano Julia Knecht, le pianiste Olivier Cangelosi, le batteur Jean-Claude Paolini.
Plus de la moitié des concerts, en entrée libre, est assurée par l'ensemble des artistes résidents, des musiciens de réputation internationale et leurs émules, de jeunes musiciens prometteurs issus des grandes écoles de musique.
Lever de rideau ce samedi 17 août à 21 h 30 à Calenzana avec un concert d'ouverture autour du concerto d'Aranjuez de Joaquim Rodrigo.
Dimanche 18, le festival prendra la direction de Corbara, de Galeria et sera de nouveau à Calenzana où l'on pourra écouter des mélodies de Bartok, de Kodaly, de Bach et le Carnaval des animaux de Saint-Saëns et suivre la conférence aux allures de stand-up du critique d'art Hector Obalk : " Toute l'histoire de la peinture en moins de deux heures ".
Lundi 19 août, on se laissera emporter à Speloncato par le Songe d'une nuit d'été de Mozart, on plongera à Belgodère dans le Paris des années 20 avec St-Saëns, Debussy et Poulenc, on sera séduit par les compositions de Dvorak à Ville di Paraso et le Vienne romantique à Costa avec Haydn et Schubert.
Mardi 20, les Rencontres nous proposent des escapades musicales à Calvi autour de Mozart, à Zilia avec des "pastorales", à Aregno avec des sonates de Rossini et à Calenzana avec un programme associant des grands classiques et Bruno Coulais, un habitué du festival.
Mercredi 21, on jouera une partition romantique à Lumio (Smetana, Schumann), Mozart et Fauré à Feliceto, des sérénades de Mendelssohn et de Dvorak à Moncale, et un ciné-concert en duo piano et violon dédié à Chaplin.
Jeudi 22 août, on évoquera à Montemaggiore le souvenir de Boccherini, de Piazzola, de Dvorak et de Mozart et à Calenzana, on écoutera un ensemble vocal qui interprétera un programme sur une musique inspirée de l'ancien office des complies.
Vendredi 23, à L'Île-Rousse, on repensera à Mozart et on naviguera de Bach aux Beatles, on explorera l'univers du violoncelle à Palmento et on se laissera bercer par Chopin et Satie à Santa Reparata.
Cette 24e édition s'achèvera le samedi 24 août à Calenzana avec des solos de batterie, des airs lyriques de Puccini, Fauré et Bruckner, la rencontre entre une harpe celtique et une guitare basse, et un concert interprétant des musiques classiques associées au cinéma.
www.rencontresdecalenzana.fr
Journée du 21 août :
A l’initiative du village d’Occhiatana et de Stéphane Bachot, l’association Munticellu in Festa présidée par Franco Farsetti a organisé son premier festival intitulé Jazz in Balagna du 5 au 7 aout 2024, parrainé par Christine Bravo et Thomas Dutronc.
Quatre villages : Occhiatana, Belgodere , Corbara et Monticellu ont reçus des groupes Corses en première partie de soirée et des formations internationales en seconde partie.
Une belle réussite vu le nombre de spectateurs qui ont assisté à ces spectacles.
Interview de : Stéphane Bachot – Coordinateur du Festival
Interview de : Franco Farsetti – Président de l’Association Monticellu in Festa
Reportage Alexis Baudin et Ange Orsini (viàTéléPaese)
écrit par Vincent Le Goff
Publié le 02/08/2024
Deux heures de concert rien que pour Ajaccio. Ce jeudi 1er août 2024, Sting a enflammé le théâtre du Casone, interprétant ses plus grands tubes. La foule sort conquise de ce spectacle, proposé par le Aiò Festival.
"Extraordinaire", "magique", "génial". Les éloges ne manquent pas après le concert de Sting. Aux alentours de 23h15, les spectateurs sortent ravis d’avoir pu voir la star britannique au Casone d’Ajaccio. L’un d’entre eux ne "regrette pas d’être venu. C’est magique d’avoir pu le voir de si près. C’est une légende. On ne risque pas de le revoir de si tôt".
Au programme pour cette clôture du Aiò Festival : deux heures de show devant 7000 personnes, venues écouter ses plus grands titres. "Il a chanté Roxane et Englishman in New York, mes chansons préférées", s’enthousiasme une spectatrice.
D’autres morceaux ont été proposés, comme Shape of My Heart, ou des titres plus récents. Un véritable condensé de son répertoire face à une foule venue acclamée l’ex-membre du groupe The Police.
Jean-François Bernardini, du groupe corse I Muvrini, faisait aussi partie du spectacle. Sting l’a invité pour chanter Fields of Gold. Sans oublier Henry Padovani, guitariste de The Police. "Ça valait le coup de subir la chaleur. Tout s’est déroulé à la perfection", explique une fan de la première heure.
Ce concert-événement était attendu de pied ferme par les organisateurs. Un dispositif exceptionnel était mis en place pour l’occasion. Une centaine de personnes était mobilisée pour assurer le déroulé de la soirée.
Une organisation saluée par Michel Marti, heureux d’avoir "réussi à avoir pour la première fois une star internationale de cette envergure. Avoir une telle célébrité, c'est aussi des sacrifices".
L’organisateur du Aiò Festival s’était confié à France 3 Corse ViaStella sur la venue du chanteur :
Michel Marti espère maintenant dénicher d’autres célébrités. Mais pour lui, comme pour le public, Sting sur l’île de beauté créera un précédent
La 33e édition des Nuits de la guitare de Patrimoniu s'est terminée hier soir (25 juillet) avec la guitariste, Sandrini Luigi, très émue de se produire sur la scène qui lui a donné cette passion pour son instrument il y a 30ans. En tête d'affiche de cette clôture, c'est l'artiste Pomme qui a fait voyager le public du théâtre de verdure dans son univers. À l'issue de la soirée l'heure était au bilan pour les organisateurs.
Interview de Sandrine Luigi : Guitariste.
Interview de Jean Bernard Gilormini : Directeur du festival.
Reportage de Marc-Antoine Mucchielli.
13/02/2024
Par Pierre Pasqualini
Publié le 10/02/24 dans Corse Matin
Pour son édition 2024, les Invernale proposent un voyage musical pendant six jours. Entre concerts et ateliers d'apprentissage, le festival a réussi à faire sa place pour offrir au public un rendez-vous culturel pendant cette période creuse
Pour inaugurer cette cinquième édition des Invernale, le groupe La bande à Koustic a pris place sur la scène du nouvel espace de Lumiu, le forum Edmond-Simeoni.
Le trio, venu de Provence, a proposé des compositions rythmées aux notes empruntées au Maghreb, mélangées aux airs du sud de la France.
Organisé par l'équipe des Rencontres de Calenzana
Un premier voyage sensoriel pour le public désormais habitué à se laisser porter par l'équipe des Rencontres de Calinzana, qui organise cet événement. Un festival qui s'imbrique avec son grand frère du mois d'août, tout en offrant des moments plus intimistes. Une notoriété grandissante qui passe par une programmation éclectique.
Des artistes de tous horizons
"Nous avons fait venir des artistes de différents horizons, détaille le président et directeur artistique des Rencontres de Calinzana, Jean Sicurani. Ce soir, c'est un groupe de Provence, demain nous aurons un groupe corse, Spartimu, qui, de son répertoire polyphonique, s'inspire des musiques du monde, nous aurons ensuite des artistes sardes accompagnés d'une clarinettiste pour des sons teintés de jazz. Nous aurons aussi la présence d'Henri Agnel qui viendra jouer à la cetera des morceaux anciens retrouvés lors de recherches faites par le Centre Voce. C'est donc une programmation riche musicalement et culturellement."
Outre les concerts proposés tous les soirs à partir de 19 heures au forum Edmond-Simeoni de Lumiu et à la Casazza de Calinzana, pour celui du samedi, ce sont les stages qui donnent aux Invernale cette dimension d'échange et de transmission.
Des stages de polyphonie et un atelier de cetera
"L'important pour nous, c'est la transmission, renchérit le président. C'est l'essence même de nos rencontres, en été comme en hiver. Ainsi, il y aura un stage de polyphonie corse, un autre de polyphonie sarde et enfin un atelier de cetera. Ces stages permettent de prolonger ces moments vécus pendant les concerts et intégrer le public dans la démarche. La culture est faite pour vivre et être partagée."
Une culture qui doit vivre aussi l'hiver
Forte d'une belle notoriété acquise au fil du temps, l'équipe des Rencontres de Calinzana a décliné le concept avec les Invernale. Un pari osé pour l'association qui, après avoir œuvré à amener la musique classique et les chants du monde dans le rural, a voulu continuer de propager cette culture en saison creuse. Aujourd'hui, l'affluence offre des motifs de satisfaction, même si cela reste plus difficile d'attirer le monde en cette période.
"L'idée d'Invernale est de dire que la vie est là tout au long de l'année, ajoute le fondateur du festival. C'est vrai qu'au départ, ce n'était pas gagné. Il a fallu habituer le public mais aujourd'hui on voit que le concept commence à prendre. Cette démarche nous tient particulièrement à cœur car nous sommes convaincus que c'est grâce à cela que les choses vont évoluer en Corse. Il faut se dire qu'il n'y a pas que la saison estivale et que l'hiver on rentre en léthargie. Nous ne sommes pas les seuls évidemment à faire le pari de créer un événement en cette période et il faut s'accrocher pour proposer quelque chose d'intéressant. C'est sûr que lorsque l'on commence on peut se demander pourquoi faire ça pour vingt ou trente personnes mais, en le faisant, on développe une attractivité. Si on crée des événements autour de la culture, du patrimoine, de l'Histoire... on pourra créer un tourisme à l'année."
Entre les rencontres estivales et les Invernale, l'association a réussi à amener la culture dans des villages, souvent délaissés par les autres festivals. Un concept qui a même créé des adeptes. En effet, le public devient connaisseur et demandeur. "Des gens, qui nous ont connus l'été, nous appellent pour connaître les dates des Invernale à l'avance pour poser des congés, cela prouve que notre idée a fait son chemin, poursuit Jean Sicurani. Nous avons réussi à créer un rendez-vous et surtout nous avons permis à des gens de découvrir des musiques qu'ils n'auraient peut-être pas connues autrement."
Pour cette première, le public est déjà conquis. La présence sur scène de la Bande à Koustic y est pour beaucoup mais le fait de se retrouver dans un moment hors saison aide grandement.
"C'est vraiment bien de pouvoir assister à un concert d'une telle qualité ce soir", déclare une spectatrice. "Cela fait bouger un peu, c'est important de pouvoir profiter même en hiver", ajoute un autre mélomane.
En hiver comme en été les Rencontres de Calinzana poursuivent leur route en quête de partage culturel et de convivialité.
Di a tradizione à a rivuluzione, di l’amore à a rabbia, un viaghju trà parechji universi musicali in lingua corsa…
De la tradition à la révolution, de l’amour à la rage, un voyage entre plusieurs univers musicaux en langue corse…
Source : ViàTelePaese
Écrit par Axelle Bouschon - Publié le 31/01/2024
Les paroles et les mélodies de Petru Guelfucci, transportées jusque dans les Vosges. L’orchestre symphonique de Saint-Dié a tenu deux concerts en son hommage, devant un millier de spectateurs, ces samedi 27 et dimanche 28 janvier. Une programmation sur-mesure, à laquelle ont participé quatre musiciens insulaires, dont le fils du chanteur corse.
Deux ans, maintenant, que le projet est né. Deux ans que de la Corse jusqu'en Lorraine, on s'attelle aux derniers préparatifs. Le travail a finalement abouti le week-end dernier : l'orchestre symphonique de Saint-Dié, dans les Vosges, accompagné par quatre musiciens corses, a joué deux concerts directement inspirés par l'œuvre et la carrière de Petru Guelfucci.
Des représentations organisées en l'honneur du chanteur insulaire, décédé depuis maintenant trois ans et demi, à l'âge de 66 ans, d'une longue maladie. L'initiateur : Stéphane Escoms, claviériste et membre de l'orchestre de Saint-Dié-des-Vosges. Il raconte ainsi avoir été invité en 2022 à accompagner des concerts d'hommage à la figure de la polyphonie corse à Bastia. "Ils cherchaient quelqu'un qui faisait de l'accordéon et du piano, et je savais faire les deux".
"C'était un rêve pour mon père d'entendre ses morceaux accompagnés par un orchestre symphonique"
La musique corse, avant d'arriver sur l'île, Stéphane Escoms ne la connaissait "pas bien". Celle de Petru Guelfucci, même, "pas du tout". Mais il se souvient de deux concerts "incroyables", au théâtre de Bastia. Un moment magique, qui l'a convaincu, dès son retour en région Grand-Est, de se rendre auprès du chef d'orchestre de Saint-Dié, et de lui proposer de mettre en place leur propre symphonie autour de cette musique.
Et pour accompagner ce projet, Stéphane Escoms fait appel à quatre musiciens insulaires : Fanou Torracinta, à la guitare, Jean Castelli, à la basse... Et au chant, Fabrice Andreani et Petru Santu Guelfucci, le fils du chanteur trop tôt disparu.
"Pour nous, c'est un honneur et un bonheur de venir dans les Vosges, sourit ce dernier. C'était un rêve pour mon père d'entendre ses morceaux accompagnés par un orchestre symphonique, donc c'est avec beaucoup de plaisir et d'émotion qu'on fait cela."
Les arrangements ont été réalisés par Stéphane Escoms. Des arrangements "qui changent un peu", qui sortent du cadre des traditionnelles polyphonies et des mélodies corses, qui amènent ces morceaux "ailleurs", souligne le musicien. "Et c'est ça qui est intéressant. Parce que la musique se trouve partagée entre deux univers".
Quant aux titres sélectionnés pour ces concerts, intitulés "Sinfonicu Corsica", "nous avons retracé sa carrière, indique Petru Santu Guelfucci. De l'époque où il était avec Canta u populu Corsu, puis la période du Riacquistu, et enfin sa carrière solo, le tout un peu chronologiquement. Avec pour finir Corsica, son plus grand succès."
"Ça a été difficile, précise-t-il, puisqu'il a tout de même un répertoire assez important... Mais nous avons fait ces choix-là." Avec pour objectif, au-delà même de rendre hommage à son père, de transmettre aussi au public "notre passion de la culture et de la langue", continue Petru Santu Guelfucci.
"Dès la première répétition, tout le monde s'est rendu compte que ça marchait"
Les représentations ont nécessité des mois et des mois de répétition. Des répétitions tenues séparément, l'orchestre travaillant uniquement sur les arrangements, et les musiciens corses sur les morceaux, jusqu'à quelques jours seulement avec la grande première. "Dès la première répétition, tout le monde s'est rendu compte que ça marchait, qu'il n'y avait pas à être prudents, et que c'était super", se félicite Stéphane Escoms.
Et le résultat final est "magnifique", s'enthousiasme-t-il. "Parce que la musique est déjà ultra-puissante, et l'orchestre a le niveau d'un orchestre professionnel en termes de qualité sonore. L'ensemble fonctionne vraiment très bien. Les musiciens corses sont ravis et respectueux du travail de l'orchestre, et vice versa. L'ensemble est très bienveillant."
Après cette réussite dans les Vosges devant un millier de spéctateurs, les musiciens espèrent désormais transporter "Sinfonicu Corsica" sur la terre de Petru Guelfucci. "On espère pouvoir produire le concert en Corse, confirme Petru Santu Guelfucci. Nous avons lancé des propositions. On espère maintenant que ça se fera. Je le pense. On croise les doigts."
Source : Via Stella
2 février 2024
Ce spectacle en résidence à VOCE (Pigna) est né autour d’un amour partagé pour le saz et les musiques populaires d’Anatolie, celle des a şık, troubadours- poètes qui expriment sentiments et révoltes du peuple, celle des Alévis pour qui le saz est un instrument sacré, les uzun hava, complaintes au rythme libre, ou les airs de danse. L’ensemble composé de quatre musiciennes propose une expression au féminin de ces chants d’Anatolie dans leur diversité culturelle et linguistique (leur répertoire puise dans le patrimoine turc, kurde, zaza, arménien, laze etc), reflet de la richesse du parcours de chacune.
Les années précédentes sont ici :
Alma de tango, Au Fil des Voix 2016Chjam' è rispondi à Pigna
Babel (words) de Sidi Larbi Cherkaoui (en page "Danse")
Rappelons que les annonces de concert sont en page "Agenda".
Et que la liste des vidéos est ici.
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Les pages "musique" sont organisées comme suit :
Le
chant corse
Les
pages consacrées à A Filetta :
A Filetta : témoignages
Actualité et archives
Chants : les textes des chants
Les concerts d'A Filetta :
Concerts avant 2006 Concerts 2006 Concerts 2007 Concerts 2008 Concerts 2009 Concerts 2010 Concerts 2011
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Concerts 2018 Concerts 2019 Concerts 2020 Concerts 2021 Concerts 2022 Concerts 2023 Concerts 2024
Discographie : tous les disques en détail
Repères chronologiques : A Filetta de 1978 à aujourd'hui
Parole : Les mots d'A Filetta (interviews, entretiens…)
Galerie photo
sans oublier mon livre sur A Filetta !
Les pages consacrées aux concerts du groupe L'Alba
Les pages consacrées aux groupes et chanteurs corses
Les pages consacrées aux paroles des chants corses :
- page "chants d'A Filetta",
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Les compte-rendus de concerts (année en cours);
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Les pages consacrées aux Rencontres polyphoniques de Calvi :
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- XXIIes Rencontres (2010)
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