Lanzarote, "l'île aux 300 volcans", est la plus volcanique des îles Canaries. Cette île de 860 km2 est l’île la plus orientale des Canaries. Les côtes marocaines sont seulement à 140 km.
La beauté naturelle et la fragilité d'un tel milieu face au tourisme et aux aménagements humains ont été bien comprises par César Manrique, architecte et environnementaliste célèbre, natif de l'île. Il a tout fait pour obtenir le classement des zones les plus sauvages, aménageant par ailleurs ce qui devait l'être pour le tourisme avec goût et respect du milieu naturel (Jardin de Cactus, par ex.). Un an après sa mort en 1993, l'île recevait le statut de "Réserve de Biosphère" par l'UNESCO. C'est cet ensemble, certes assez touristique par endroits (côte est), mais étonnamment préservé en d'autres (sud, côtes ouest et nord-ouest, parc de Timanfaya et ses abords) que nous avons découvert en février 2020. Les paysages y sont spectaculaires, assez analogues à ceux de l’Islande par endroits, mais bénéficiant d’un climat bien plus agréable, et partiellement recouverts d’une flore endémique très intéressante (euphorbiacées, cactées).
L'île, la plus ancienne avec sa voisine Fuerteventura (20 à 15 millions d’années), est constituée de matériaux volcaniques anciens de 10 à 20 millions d’années, mais elle abrite d’autres éléments beaucoup plus récents comme les immenses champs de lave du parc de Timanfaya.
Il y a eu trois périodes d’éruptions : celle de la Corona, il y a 20 000 ans ; les éruptions historiques de Timanfaya (1730-1736) ; enfin, l’éruption de 1824 qui a duré 86 jours, couvrant environ 4,9 km2 et créant trois cônes volcaniques (volcan de Tao – Nuevo del Fuego et Tinguaton).
L’île compte environ 147 000 habitants et Arrecife en est la ville la plus importante.
9 février 2020 : Après un voyage sans histoire avec une escale à Madrid-Barajas qui nous permet d'admirer l'architecture du terminal T4 de l'aéroport Adolfo-Suárez, due au britannique Richard Rogers, nous arrivons à Arrecife à 13h15 heure locale (une heure de moins qu’en Europe). L’agence de location de voitures ne se trouve pas sur place ; il faut trouver et attendre la navette qui nous conduit au siège de l’agence, dans une zone d’activités de la capitale. Le trajet d’Arrecife à Costa Teguise, où se trouve notre hôtel, est court, et nous pouvons bientôt nous installer dans notre immense hôtel, un paquebot un peu à l’extérieur de la ville.
Départ à 9h30 pour le Jardin de Cactus.
Situé à Guatiza, dans la municipalité de Teguise, le Jardin de Cactus est la dernière grande œuvre de César Manrique à Lanzarote, une création fascinante qui abrite environ 4 500 spécimens de cactus de quelque 500 espèces regroupées en 13 familles de cactus venus des cinq continents.
L’artiste a choisi une ancienne « rofera » (lieu de concentration de sable volcanique typique de Lanzarote) entourée de vastes plantations de figuiers de Barbarie dédiées à la culture de la cochenille utilisée comme teinture textile.
Après 20 ans de création, l’œuvre qui réhabilite une zone laissée à l’abandon donne vie à une architecture pleine d’éléments décoratifs et sculpturaux qui s’intègrent à l’environnement, renforçant encore davantage sa beauté naturelle. La présence de pierres volcaniques et de monolithes de basalte transformés en sculptures, résultant de l’époque où la terre était extraite, est remarquable.
Le vert des plantes contraste avec le bleu du ciel et le noir du volcan pour créer une explosion de couleurs harmonieuse qui frappe le visiteur.
Ce jardin fut la dernière des grandes interventions de César Manrique à Lanzarote. Sur cet espace dégradé qu’était la carrière de Guatiza, une ancienne rofera de picon (carrière d’où on extrait les cailloux pour absorber l’humidité), l’artiste a créé un jardin extraordinaire. C’est un magnifique exemple d’intervention architectonique intégrée au paysage.
A l’extérieur, un grand cactus métallique nous accueille. Puis, une fois la porte franchie, une vue sur l’ensemble de l’enceinte circulaire comme un cratère s’ouvre à nous. De hauts monolithes de cendre volcanique, vestiges qui gardent intacte la mémoire de ce que fut ce lieu, défient par la taille les grands spécimens de plantes originaires d’Amérique, d’Afrique ou d’Océanie, tandis que du haut d’une petite colline, un moulin à maïs scrute l’horizon. Deux belles constructions au toit en forme de coupole abritent la boutique et la cafétéria (où l’on est accueilli par la musique de Zakir Hussain !)
Magnifique visite, qui donne envie de revenir! (ce que nous avons fait quelques jours plus tard).
L’arrêt suivant est aux Jameos del Agua, des grottes souterraines à ciel ouvert, aménagées par César Manrique et Jesus Soto en 1966. Elles sont situées sur la route entre Órzola et Punta de Mujeres sur la côte Nord–Ouest de Lanzarote, dans la région des « Malpaís » de la Corona.
Les Jameos del Agua, de même que la Cueva de los Verdes, se trouvent à l’intérieur d’un tunnel volcanique né des éruptions du volcan de la Corona qui ont formé un vaste tunnel volcanique de plus de 6 kilomètres de long (appelé parfois tunnel de l'Atlantide) entre le cône volcanique et l'océan. Deux des plus importants centres de tourisme de Lanzarote sont installés dans deux parties de ce tunnel. En amont, la Cueva de los Verdes permet une visite souterraine de plus d'un kilomètre ; en aval, les Jameos del Agua sont accessibles dans un site aménagé par César Manrique.
Les « jameos » (un mot issu du dialecte local originel, signifiant « grotte, bulle ») se situent dans le tronçon du tunnel qui se rapproche le plus de la côte. Ils doivent leur nom à la présence d’un lac intérieur à l’origine d’infiltrations d’eau de mer, et qui constitue une formation géologique singulière.
La visite débute par la descente à l'intérieur du Jameo Chico par un escalier sinueux au milieu d’une végétation luxuriante. Le parcours conduit le visiteur au Jameo Grande, lac souterrain d'eau salée et cristalline sur une bulle volcanique de 100m de long et de 30m de large. Une palette de couleurs spectaculaires illumine l'endroit surtout lorsque la lumière du soleil pénètre par un orifice du toit de la grotte.
Les infiltrations d'eau de mer ont engendré la formation d'un lac naturel d'eau transparente et le développement d'une espèce de crabes minuscules blancs albinos uniques au monde, les "jameitos" de leur nom scientifique Munidopsis polymorpha, qui sont devenus le symbole des Jameos del Agua. Une passerelle permet de longer ce lac souterrain et de contempler ces minuscules crustacés aveugles et endémiques. La sortie du Jameo Grande s'effectue par une succession de terrasses en pierre volcanique.
Le visiteur se trouve alors dans la partie conçue par César Manrique. Une surprenante piscine blanche aux eaux couleur émeraude créée dans la roche volcanique entourée d'un jardin exotique. Une végétation exubérante pousse dans cet espace dont la couleur verte contraste avec la roche volcanique noire. à l'extrémité ouest du Jameo Chico, une salle de concert d'une capacité de 600 places a été aménagée. L'acoustique y est formidable. Un escalier en zigzag conduit alors le visiteur aux terrasses offrant une vue panoramique et à la Casa de los Volcanes, centre scientifique destiné à l'étude de la volcanologie. Plusieurs salles reprennent différents thèmes à propos des volcans.
Jameos del Agua est un des plus beaux exemples du rapprochement de l'art et de la nature
Nous nous rendons ensuite à Órzola où nous prenons un excellent déjeuner de poissons et de poulpe. Nous faisons ensuite une petite promenade dans les champs de lave qui rejoignent la mer.
Nous quittons Órzola pour le Mirador del Rio, situé à 475 mètres d’altitude sur les falaises du Risco de Famara. Ces falaises correspondent à la partie la plus ancienne de l’île (avec les Ajaches dans le sud). Le processus d’érosion a démantelé ces formations. Par la suite, il y a eu d’importantes émissions de matériel magmatique qui ont conduit à l’union des deux anciennes formations.
Le Mirador del Río se situe sur un promontoire de roches volcaniques qui surplombe la mer d'une hauteur de 475 m. L'aménagement a été imaginé en 1973 par César Manrique, en collaboration avec Jesús-Rafael Soto et l'architecte Eduardo Caceres, et son inauguration officielle a eu lieu en 1974. L'aménagement du site a été réalisé dans le style typique de Manrique, c'est-à-dire complètement intégré à son environnement naturel et dépourvu d'angles droits.
Ce belvédère camouflé dans la roche domine El Río, l’étroit bras de mer qui sépare Lanzarote de La Graciosa et offre une vue plongeante sur l’île de Graciosa et son unique village, « Caleta del Sebo ».
Si de l’extérieur l’édifice est à peine perceptible, l’intérieur surprend avec ses détails soignés. Un couloir serpentant, flanqué de niches ornées de céramiques traditionnelles, nous conduit à la grande salle - un café - composée de deux grands espaces voûtés présentant deux vastes baies vitrées (« les yeux du mirador », conçus par l’artiste de telle sorte qu’ils augmentent l’effet de vision panoramique. Deux sculptures monumentales et originales suspendues au plafond ont pour fonction d’éviter la réverbération du son !
Au cours de la guerre hispano-américaine, à la fin du XIXe siècle, des batteries d'artillerie dont des vestiges sont encore visibles à l'est du point de vue furent installées à l'emplacement du Mirador del Río.
Le balcon extérieur permet de jouir d'une vue époustouflante sur l'archipel de Chinijo qui se situe au-delà du Rio, détroit large d'environ deux kilomètres, qui sépare l'île de la huitième île des Canaries, La Graciosa, accompagnée de l’ensemble des îlots qui donnent leur nom au Parc naturel de l’archipel, tandis qu’en bas, au pied de la falaise qui l’abrite, se détachent les couleurs rougeâtres des salines du Río, encore appelées de Guza, les plus anciennes de l’archipel des Canaries.
Un escalier en S mène à la boutique et à une autre terrasse.
Nous terminons cette journée bien remplie par une promenade dans les collines proches de l’hôtel.
Départ pour le Parc National de Timanfaya, zone protégée depuis 1974.
Nous passons par la petite ville de Yaiza puis empruntons la LZ67 et trouvons d’abord l’Echadero de camellos (en fait ce sont des dromadaires !). Ce lieu permet d’effectuer une randonnée à dos de dromadaire. Une première approche des volcans, avec des teintes magnifiques.
Nous continuons la route vers l’entrée du parc. On y accède par le Taro (barrière de contrôle sur la route LZ-67) où il faut payer le droit d’entrée, dont le prix comprend le parking, les démonstrations géothermiques et le parcours en guagua (bus local). Nous arrivons enfin au parking de Islote de Hilario.
Le Parc national de Timanfaya occupe une superficie de 51,07 km2. Il s'étend de la limite de la commune de Yaiza jusqu'à la Montaña Timanfaya. En son sein se trouve le monument naturel Montañas del Fuego qui regroupe entre autres plusieurs cônes volcaniques.
Cet endroit a vu la naissance de trente-deux cônes volcaniques. Avant les éruptions volcaniques, cette immense étendue recouverte aujourd'hui par une plaine de lave figurait parmi les terres les plus fertiles de Lanzarote. Après la catastrophe, ces terres furent recouvertes par 8 millions de mètres cubes de lave et 420 maisons furent ensevelies. Les villages détruits étaient Timanfaya, Los Rodeos, Mancha Blanca, Santa Catalina, Mazo, Jarretas, Tingafa, Peña Palomas, Testeina, La Geria, Macintafe, Mozaga, Guagaro, Masdache et Iguadén ainsi que les terres agricoles de Maretas et Chupaderos.
Les volcans qui composent le parc national de Timanfaya sont du type hawaïen. Ceux-ci forment de grandes colonnes de cendre lors de l'éruption et leurs composants, les lapillis, poussés par le vent, ont recouvert de vastes étendues et les pentes de cratères plus anciens. Cette étendue recouverte par les pluies de cendre est appelée Valle de la Tranquilidad (vallée de la tranquillité). Le centre de l'éruption était situé au Maciso del Fuego (le massif du feu) haut de 525 m. Ce volcan est aujourd'hui recouvert par les cendres et les scories des éruptions du XVIIIe siècle, bien que le flanc arrière du volcan, qui rayonne encore énormément de chaleur, soit composé de laves plus anciennes. L'imposant cratère Corazoncillo, le plus grand cratère d'explosion de Lanzarote, possède une caldeira d'une profondeur de 100 m. C'est la lave de ce volcan qui a enseveli le village de Timanfaya.
Les « Montañas del Fuego » (montagnes de feu) tiennent leur nom des années 1730, lorsque plus de 100 volcans se sont levés pour dévaster la partie sud de l’île. L’éruption a duré 2 056 jours et a impacté environ 215 km2 soit 23,5 % de l’île, avec un volume de matériaux émis de 3-5 km3 ! L’éruption a édifié plus de trente cônes tous alignés sur une gigantesque fissure de 18 km. La dernière éruption sur l’île date de 1824. Aujourd'hui, il n'y a plus de lave en fusion, mais un territoire désolé où champs de lave et cratères sculptent un paysage fantastique que le soleil illumine d’incroyables couleurs. 51 km² de terre rouge et noire ponctuée d’ocre et de vert, 32 cônes volcaniques, 8 millions de m³ de lave, las Montañas del Fuego portent bien leur nom.
Au parking nous prenons le car pour parcourir la Ruta de los Volcanes, la route spectaculaire définie à l’origine par César Manrique, accessible uniquement en bus. 14 km de circuit en un peu moins d’une heure. Le car fait quelques arrêts aux points de vue emblématiques mais interdiction de descendre du véhicule. On est un peu frustré de ne pas pouvoir photographier de plus près le paysage, d'autant que ce n'est pas facile de shooter à travers une vitre dans un car qui bouge! Mais la préservation de la nature est à ce prix.
A la fin du tour en bus, à Islote de Hilario, vers le parking, on découvre les attractions du lieu :
Les buissons d'Aulaga majorera sont utilisés pour mettre en évidence la grande température du sol près de Islote de Hilario. Comme la croûte terrestre atteint à peine deux mètres à cet endroit et qu'en dessous la température dépasse 400 °C, les buissons enfoncés dans un trou dans le sol s'enflamment immédiatement.
Une partie du magma des éruptions de 1824 s’est retrouvé coincé à 4 km de profondeur et n’a toujours pas complètement refroidi.
Un peu plus loin, des canalisations sortent du sol. On verse un seau d’eau froide dedans, et l'eau est éjectée violemment du sol sous forme d'une fontaine de vapeur.
Après avoir admiré ces manifestations de la nature tout à fait stupéfiantes, nous entrons dans le bâtiment qui abrite le snack « El Diablo », une autre création de César Manrique. Là le poulet rôtit au dessus d’une cheminée volcanique. Un barbecue naturel !
D’innombrables comparaisons avec un paysage lunaire ont déjà été faites. Mais en réalité, les paysages bruts du parc national de Timanfaya permettent aux visiteurs d’imaginer ce à quoi la terre pouvait ressembler lors de sa première formation.Note : Il existe deux randonnées à faire dans le parc, uniquement avec un guide et sur réservation (à faire plusieurs mois à l’avance en fonction des saisons). Nous avons tenté mais n'avons pas pu avoir de place !
Nous quittons le Parc à la recherche d’une randonnée sur un volcan. Près de Tinguaton, nous trouvons un parking mais aucune indication. Nous faisons l’ascension d’un volcan, probablement le Monte Cartijo, près de Los Rodeos .
Nous nous arrêtons quelques kilomètres plus loin pour faire le tour de la Montaña Colorada, un cône retardataire qui s’est mis en place juste quelques semaines avant le 16 avril 1736, fin de l’éruption de Timanfaya. Il est constitué en partie de roches rouges et offre un beau contraste dans le paysage. Le sentier fait le tour du volcan. De là, on aperçoit la Montaña Negra, un cratère formé juste avant la fin de l’éruption de 1976. On découvre aussi proche du chemin un énorme rocher : une bombe provenant de la Montaña Colorada. Sur la fin du circuit, on regrettera seulement l’extraction de minerais qui gâche un peu le paysage.
Nous traversons ensuite les vignes de La Geria.
Environ 2000 hectares de vigne sont exploités et produisent une moyenne annuelle de 2 millions de litres. Il s’agit d’une tradition viticole qui a commencé au XVe siècle.
La manière de cultiver est plutôt surprenante. Le sol où poussent les vignobles de La Geria est recouvert d'une couche de lave séchée provenant de l'éruption du Timanfaya en 1730.
Chaque cep de vigne est cultivé individuellement dans un entonnoir de plusieurs mètres de profondeur creusé dans la cendre volcanique. Au bord de ce trou, un muret en pierre sèche appelé « zoco » est édifié en arc de cercle pour protéger la vigne du vent dominant presque omniprésent. Chaque pied de vigne est planté à une profondeur suffisante pour que les racines atteignent le sol arable qui recouvrait la région avant l'éruption de 1730. Une légère pente conduisant au pied du cep et la rosée procurent le peu d'humidité nécessaire à la croissance de la vigne. Cette technique garantit une bonne absorption de l’eau de pluie grâce à la cendre volcanique et permet de conserver l’humidité de la nuit au fond de l’entonnoir. L’utilisation de petits grains pyroclastiques constitue l’élément clé du système d’agriculture traditionnel local. La haute porosité de ces grains permet de retenir des particules d’eau à l’intérieur comme un petit réservoir d’eau, fondamental pour les plantes. L’utilisation de cette matière volcanique permet un meilleur rendement et une considérable réduction de consommation d’eau d’irrigation.
L’ensemble offre un paysage étonnant, tout en produisant un raisin de haute qualité reconnu au niveau international, comme c’est le cas de la « Malvasia Volcanique » qui se décline en plusieurs variétés du blanc sec au rouge en passant par un blanc moelleux et un rosé.
Au centre géographique de Lanzarote, à une importante croisée des chemins qui permet de rejoindre chaque endroit de l’île, se trouve l’ensemble architectural de la Maison-Musée du Paysan et le monument à la Fertilité.
Le Monumento al Campesino (Monument au Paysan), créé par l’artiste César Manrique en 1968, est un mémorial en l’honneur des paysans et fermiers de Lanzarote.
Le site est dominé par le Monument de la fécondité (« El Monumento a la Fecundidad »), également connu sous le nom de Monument au paysan, une construction de plus de 15 mètres, créée par César Manrique et Jesús Soto, à partir d’anciens réservoirs d’eau de bateaux, d’objets en fer et en béton assemblés. Il est dédié aux agriculteurs qui travaillent dur pour produire des récoltes sur la terre volcanique de Lanzarote et représente un fermier de l’île et son chameau.
Il se trouve à 15 mètres de hauteur et les visiteurs peuvent emprunter le chemin pour monter les marches jusqu’à la base du monument pour avoir une vue panoramique. Le parcours permet de voir des outils agricoles, des selles de chameau et un « soco » (un ensemble de pierres pour préserver principalement les vignes, mais aussi les figuiers et les mûriers).
Le complexe du Monumento est une série de maisons construites dans le style typique de l’époque : des maisons traditionnelles, avec des murs blancs et du bois vert, combinant les éléments les plus caractéristiques des différentes zones de l’île. C’est maintenant le Museo del Campesino (musée du paysan).
Il y a de petits métiers d’art et des boutiques. On trouve aussi un « bar à tapas » dans la cour ainsi qu’un excellent restaurant avec une grande salle souterraine.
Nous nous rendons ensuite à Teguise.
Teguise est considérée comme la plus ancienne ville des îles Canaries, datant du 13ème siècle. Ce fut la capitale de Lanzarote pendant plus de 450 ans, jusqu’en 1852, date à laquelle Arrecife devint la nouvelle capitale. Teguise se trouve dans le centre de l’île, à 10 km de la côte et à environ 220 m d’altitude.
Teguise s'inscrit dans un incroyable paysage volcanique formé d'anciens cratères et de rivières de lave solidifiée. Son ancien statut de capitale insulaire se reflète encore sous la forme d'un précieux héritage d’architecture noble et de maisons blanches sur lesquelles apparaissent des éléments de la tradition locale, comme les typiques balcons en bois. Au cœur du village, se trouvent certains des bâtiments historiques les plus importants de l'île, comme le palais de Spínola ou les couvents Santo Domingo et San Francisco.
Le cœur de la ville est la Plaza de la Constitución, entourée de beaux monuments : L’église de Nuestra Señora de Guadalupe construite au 15ème siècle et reconstruite en 1914 après un incendie ; le Palacio Spinola et la Cilla (ancienne grande à dîme).
Un peu à l’extérieur de la ville, le Castillo de Santa Barbara domine la ville depuis le sommet du mont Guanapay, un ancien volcan. Il abrite le musée de la piraterie à Lanzarote.
La ville est très agréable, on éprouve une sensation de paix et d’harmonie en se promenant dans ses rues.
Nous repartons vers Órzola pour visiter la Cueva de Los Verdes avant le flux des touristes.
La « Cueva de Los Verdes » est un tunnel de lave aménagé au nord de l’île, à quelques kilomètres de Punta Mujeres. La longueur reconnue de ce tunnel de grande taille est d’environ six kilomètres, avec parfois des galeries superposées. Seulement un petit tronçon se visite. Ce tube se serait formé il y a 25 000 ans environ, par les coulées provenant du volcan Corona situé en amont. On pénètre à l’intérieur de ce réseau par l’un des effondrements.
C’est l'artiste local Jesus Soto qui a créé le parcours intérieur et l'éclairage de cette grotte, inaugurée en 1964. La température y est constante et proche de 19 °C.
L'intérieur du tunnel atteint les 50 mètres de hauteur et présente des largeurs avoisinant les 15 mètres. Diverses formations singulières et rocheuses y sont présentes : canaux de lave, blocs entraînés par le courant, gouttières de lave, dépôts salins, strates successives de lave solidifiée. La gamme des couleurs est particulièrement spectaculaire allant des tons rougeâtres au blanc en passant par de multiples tonalités d'ocre, de jaune et de vert.
La visite guidée (un peu trop rapide à notre goût) se déroule en empruntant d'abord le tunnel inférieur qui passe par la salle des Esthètes, la lucarne de Hartung, le four du diable, la crypte et enfin l'auditorium où l'acoustique est exceptionnelle. Le parcours conduit ensuite le visiteur au tunnel supérieur où une surprise - que je ne dévoilerai pas - l'attend. Après avoir vu la tête du monstre, le pied du guanche et les gouffres des demoiselles, la visite s'achève où elle avait débuté une petite heure auparavant.
Nous empruntons ensuite la route côtière jusqu’à Órzola. Un petit arrêt sur une plage où le contraste entre la lave et le sable est saisissant.
Puis nous nous arrêtons à Yé, au petit parking devant l'église, pour l’ascension du Monte Corona.
Le cratère du Monte Corona atteint 460 m de diamètre dans sa plus grande distance et 60 m environ de profondeur. Le volcan de la Corona est entré en éruption il y a 21 600 ans. La cascade de lave en direction des falaises de Famara, faisait plus de 400 m de hauteur.
En direction de l'est, la lave s'est écoulée sur plus de 2,5 km au-delà de l'ancienne côte, formant ainsi un champ de lave appelé Malpaís de La Corona, sur une surface de 18 km2. Les derniers épanchements de lave datant de 3 000 ans.
Les écoulements de lave ont formé des tunnels de lave dont le plus grand, long de 8 km, a donné lieu aux deux curiosités naturelles aménagées : la Cueva de los Verdes et les Jameos del Agua.
Durée : environ 1 h 30
Distance : 3,4 km AR
Dénivelé : 145 m
Difficulté : Moyenne
Départ sur le tout petit parking de l'église de Yé à la sortie Ouest du village.
Après avoir longé la route vers le nord sur une centaine de mètres jusqu’à la deuxième maison, on trouve un sentier barré par une chaîne qui se dirige vers le spectaculaire cratère du Monte Corona, qui culmine à plus de 600 mètres d'altitude. Nous empruntons ce chemin de terre et de pouzzolane. Le chemin s’élève tranquillement au milieu des cultures de vigne et de figuiers de Barbarie.
Au bout de 15 minutes environ, avant un grand virage, le chemin se transforme en sentier.
Un palmier solitaire se trouve au bord du sentier mais son ombre est rare. Jolis rochers couverts de lichens, et aussi des euphorbes. Plus loin, la pente devient plus sévère. Le chemin s’achève enfin sur la lèvre nord du cratère.
Nous découvrons un amphithéâtre naturel spectaculaire avec des tonalités infinies de rouge, de noir, de vert et de gris. Nous longeons un peu plus le bord et prenons de la hauteur. Au loin, les îles de la Graciosa et Montaña Clara.
Le village de Guinate, voisin de Haria, n’a que 36 habitants. Il se trouve au pied du volcan Monte Corona et est constitué de quelques maisons blanches. Sur une hauteur se trouve le mirador de Guinate, d’où l'on voit le « Risco de Famara » sur lequel se trouve le Mirador del Rio, et les îles de l’archipel de Chinijo : La Graciosa, la plus proche et la plus grande, Montaña Clara, Alegranza, Roque del Oeste et Roque del Este.
Nous reprenons la route. Après Haria, halte au Mirador de Haria
Plus loin, une petite route de terre conduit à l’Ermita de las Nieves. L’endroit est exceptionnel (et très venté !), au sommet d’un ravin qui dévale jusqu’à la Caleta de Famara.
Nous partons vers le sud. Destination le village de Playa Blanca :pour l’ascension de la Montaña Roja.
La Montaña Roja est un cône volcanique faisant partie des volcans de la série II de Lanzarote, un groupe volcanique dont l'âge estimé est de 13 millions d'années à 800 000 ans.
Suivre la direction "Faro de Pechiguera" puis chercher "Jardines Del Sol" (il y a une pancarte - peu visible - " Montaña Roja"). Prendre à gauche (indication "Montaña Baja") et chercher la pancarte “Al Volcan/To The Volcano”. Stationner aux dernières maisons, dont certaines sont encore en construction. Le sentier est évident. L'ascension (144 m de dénivelé) se fait en une heure, par ce sentier sur le nord du volcan et faisant le tour du cratère.
Puis nous allons déguster du poisson (pour moi, du poulpe) à El Golfo.
Au nord-ouest de Yaiza, un demi-cône phréato-magmatique au bord de l’océan mérite le détour.
Juste à l’entrée du village d’El Golfo, un sentier arrive par le haut à un belvédère aménagé au-dessus de ce volcan.
Ce site appelé « Charco de Los Clicos » se caractérise par la présence d’un impressionnant lagon vert qui tire son nom de petits crustacés qui existaient à cet endroit mais qui ont disparu suite à l’introduction de deux tortues. L'eau de la lagune est verte en raison de la forte concentration d'organismes végétaux en suspension (phytoplancton). Le Charco vert a une longueur d'environ 100 m et est considéré comme un système hypersalin unique, pauvre en espèces mais d’une grande richesse géomorphologique. Le contraste avec la couleur noire du paysage fait de ce site un endroit unique et spectaculaire. On y observe des cristaux d’olivine et des roches érodées par les assauts de l’océan.
La montagne d'El Golfo est en elle-même la moitié du cratère d'un volcan formé par les éruptions de Timanfaya, entre 1730 et 1736. L'action érosive de la mer a détruit la montagne en grande partie, la coupant en deux et créant un rocher isolé. D'un côté, il y a une plage de sable noir d'environ 300 m de long qui sépare le lagon vert de la mer.
La plupart des touristes se contentent de la vue sur le lagon depuis le belvédère. Mais il est très intéressant de l’approcher par l’autre côté. En effet, plus au sud de ce site, il existe un autre accès routier qui arrive directement au niveau de la plage. Cependant, depuis un éboulement, la route d’accès et le parking ont été fermés, et l’on est obligé d’aller se garer très loin et de revenir à pied par la route. Mais ça vaut le détour !
Pour cela il faut prendre la route LZ703 qui mène à Los Hervideros. Après un grand virage sur la gauche d’où on accède au site, il faut rouler environ 1 km pour trouver une possibilité de stationnement. Il faut donc revenir à pied par la route jusquà un grand virage sur la droite derrière lequel on accède au site.
Le site de Los Hervideros est constitué d'une coulée de lave datant des éruptions du XVIIIe siècle atteignant l'océan. Elle a été façonnée par le refroidissement rapide de la lave frappant la mer et plus tard par l'érosion créant de petites grottes. Dans cet univers chaotique de laves pétrifiées, l'océan s'engouffre avec fracas dans une petite baie au fond de laquelle se trouvent deux grottes voûtées séparées par un pilier naturel.
Le nom Los Hervideros signifie "sources bouillonnantes" à cause de la façon dont les vagues s'écrasent et tourbillonnent dans les grottes.
Quelques petits sentiers parcourent l'endroit et un escalier permet d'accéder à un balcon offrant une vue saisissante sur les éléments déchaînés.
Par ailleurs, la vue vers le volcan rouge Montaña Bermeja (112m), le Pico Redondo et les autres volcans aux couleurs rougeâtres situés au nord est superbe.
Les salines du Janubio sont les plus grands marais salants des îles Canaries. Ce sont des salines traditionnelles, qui étaient auparavant des champs de blé et de maïs. Depuis 1895, ce sont des marais salants, qui ont appartenu à deux grandes familles de l´ile. Aujourd´hui, c´est toujours une entreprise familiale, qui produit environ 10 000 tonnes de sel par an.
Retour par Ialza, Tinajo, Tiagua, Teguise, Tahiche.
Retour au Mirador del Rio puis au Jardin des cactus. Déjeuner au snack.
Randonnée vers Máguez sur le chemin menant à Órzola. Nous admirons l’autre versant du Monte Corona, au milieu des "malpais".
Courte visite à l’Aquarium de Costa Teguise, un peu cher et assez décevant.
Entre Guatiza et Teguise, un paysage original invite à faire un arrêt : les Roferos de Guenia, connus aussi sous le nom de « Picon Valley ». Des formations volcaniques très découpées se situent au pied du volcan Guenia. Il s’agit en fait de carrières où le gravier est extrait pour les cultures et aussi pour réaliser les blocs de construction. Ce gravier possède certaines propriétés en matière d’aménagements de sol. En premier lieu, il présente l’avantage d’être un grain hygroscopique avec sa capacité à capturer directement l’humidité ambiante. Un matériel intéressant pour lutter contre le climat aride de Lanzarote. Il fonctionne aussi comme un paillage ; en effet, sa couleur noire absorbe le rayonnement, aussi il est capable d’augmenter la température du sol sans avoir recours aux plastiques ou aux serres.
Retour à Timanfaya : tour en car puis visite du Centre d’interprétation.
Déjeuner à Mancha Blanca.
A partir de la localité d'El Golfo, un sentier côtier dénommé la « Ruta del Litoral » permet de traverser le parc de Timanfaya jusqu’à Tenesa. Notre randonnée se contente de faire une boucle, longeant la mer entre la Baja de los Cangrejos et la Playa del Passo, en traversant l’Islote del Mojon.
Le village d'El Golfo a été miraculeusement épargné par les éruptions de 1730 à 1736. Alors que la lave s'étalait partout aux alentours, et jusqu'aux premières maisons du village, les terres alors les plus hautes furent contournées par la roche en fusion. Il en résulte un paysage où les différentes phases du volcanisme insulaire sont visibles, en particulier grâce aux Islotes (les Iles) qui se détachent encore sur l'océan de lave.
Nous nous rendons à l’extrémité nord du village et nous trouvons le sentier qui se réduit progressivement jusqu’à devenir une trace sur la lave solidifiée. Sur ce territoire prédomine l’euphorbe qui cohabite avec la soude vermiculée. Au niveau de la Punta del Jurado nous entrons dans le parc national de Timanfaya. Le sentier passe au-dessus de tunnels volcaniques de grandes dimensions. Nous dominons la magnifique Playa del Passo, qui délimite les anciennes coulées des plus récentes (XVIIIe siècle) atteignant l’océan. Le refroidissement rapide de la lave au contact de l’eau, combiné avec l’action érosive des vagues, a façonné un paysage côtier unique.
Nous trouvons la piste d’accès à la plage (interdite aux véhicules) et l’empruntons en direction de la Montaña Quemada. La piste serpente entre l’Islote del Mojon et l’Islote de Halcones, avant de quitter le territoire du parc. Nous rencontrons les vestiges d’un portique d’entrée de propriété et prenons une piste à droite. Elle redescend vers El Golfo. Avant de rejoindre la route, nous aurions dû trouver une nouvelle piste nous ramenant au point de départ. Hélas, nous avons confondu cette piste avec un petit sentier qui longe la route avant de la rejoindre. Nous avons dû suivre la route et traverser tout le village…
Créée en 1962 par César Manrique et un groupe d'amis, la Fondation fut inaugurée officiellement en mars 1991. C'est une fondation culturelle privée à but non lucratif qui se finance elle-même et qui a été conçue dans l'idée d'encourager et de faire connaître les activités artistiques, culturelles et environnementales.
Les installations de la Fondation comprennent actuellement la spectaculaire maison de l'artiste, les dépendances qu’occupait le service domestique de Manrique et les garages.
C’est César Manrique lui- même qui a remanié tout cet ensemble pour lui donner sa nouvelle fonction de musée, d'infrastructure administrative et de services.
La maison est construite sur un terrain de 30 000 m2 qui s'étend sur une coulée de lave produite par les éruptions volcaniques qui se sont produites sur l'île entre 1739 et 1736. A son retour de New York en 1966, César Manrique décida de s'installer définitivement à Lanzarote.
C'est cette année-là qu'il commença à construire cette architecture domestique.
Erigé sur cinq grandes bulles volcaniques-naturelles, l'édifice comprend, sur ses deux niveaux, 1 800 m2 de superficie habitable auxquels il faut ajouter 1 200 m2 de terrasses et de jardins, et 2 900 m2 de zones de stationnement.
Après la grille d'entrée, les premières installations que le visiteur trouve sur sa gauche abritent les bureaux de l'institution. C'est là que résidait autrefois le personnel au service de l'artiste.
L'étage supérieur s'inspire de l'architecture traditionnelle de Lanzarote à laquelle on a intégré, en parfaite harmonie, des éléments de conception moderne très fonctionnels (larges baies vitrées, grands espaces, etc.). C'est à ce niveau que se trouvaient les différentes pièces de la maison : le salon, la cuisine (où est exposée actuellement l'œuvre graphique), une salle de séjour (la salle « Espacios ») - Espaces), une chambre d'amis, la chambre de César Mantique (l'actuelle salle « Bocetos » - Croquis) et une grande salle de bain dans laquelle est intégrée une abondante végétation.
Le sous-sol a été construit sur cinq bulles volcaniques naturelles que César Manrique a aménagées afin de les rendre habitables et qu'il a reliées par de petits couloirs percés dans le basalte de la coulée de lave.
On peut également visiter dans le jameo central, un grand espace de détente (piscine, petite piste de danse, four, barbecue) qui présente une abondante végétation.
Le dernier espace, à la sortie du bâtiment abrite l'ancien atelier du peintre, qui fut agrandi lors des travaux de restructuration du bâtiment pour l'inauguration de la Fondation. La peinture de César Manrique est exposée dans cette salle.
La zone de services (bar et boutique) occupe les anciens garages de la maison.
L’édifice comprend sur ses deux niveaux 1 800 m2 de surface habitable. L’étage supérieur s’inspire de l’architecture locale traditionnelle avec des éléments modernes à la fois très fonctionnels et très bien intégrés (larges baies vitrées…)
La structure de la construction est restée telle qu'elle était à l'origine. Les modifications apportées concernent le « nettoyage » des murs et des espaces intérieurs pour pouvoir exposer l’œuvre picturale et installer les sculptures ; la communication entre les deux niveaux qui, depuis mars 1992, se fait par l'extérieur à travers un escalier en basalte afin d'établir un circuit qui facilite la visite du musée ; la communication par l'extérieur du salon et de la Salle (( Espaces )) ; et l'agrandissement de l'ancien atelier de l'artiste afin de disposer d'une pièce pour y exposer une sélection de sa peinture. Le jardin extérieur avec sa mare et la peinture murale ont été exécutés entre la fin 1991 et le début 1992.
Le musée abrite la collection d'art contemporain de la Fondation qui appartenait à son fondateur, quelques exemples de l'art contemporain des Canaries et trois espaces consacrés à César Mantique ; une œuvre d'art public (« Espaces »), des esquisses de ses peintures murales, des dessins, des sculptures mobiles et des céramiques (« Croquis ») et à la sortie, une large sélection de sa production picturale (« Collection Manrique »).
A l’extérieur, avant d'entrer dans la maison, nous observons deux sculptures de César Manrique : l'énergie de la pyramide (mobile) et Le triomphateur.
Nous trouvons à gauche une grande salle qui est utilisée d'habitude pour abriter des expositions temporaires. Inaugurée en 1994, elle évoque l'idée de César Manrique de couvrir un ancien patio de la maison afin de transformer son espace en une infrastructure utile pour les activités organisées par 1a Fondation.
Immédiatement avant d'entrer dans la maison, nous passons par un petit patio où nous apercevons les ouvertures supérieures de deux bulles. L'intégration d'os et d'objets comme décoration dans l'espace réduit est un choix artistique très habituel de l'artiste.
Une fois à l'intérieur, nous entrons directement dans l'ancien salon central de la maison, avec une grande bulle au milieu, où est exposée la collection d'art contemporain de la Fondation (« Collection particulière »)(1) : des œuvres de Chirino, Gerardo Delgado, Farreras, Pedro Gonzalez, Guerrero, Mompo, Zobel, Sempere... Hélas, à l’occasion du centenaire de César Manrique, les collections permanentes de peinture ont été remplacées par une exposition temporaire constituée de photos et d’audiovisuels associés à l’artiste.
Près de la porte d'entrée, dans un espace intime, est exposée une partie des fonds de l'œuvre graphique de Picasso, Tapies, Miro, Chillida, W. Lam...
En sortant du salon central, nous accédons à un espace extérieur de transition qui mène à une salle où sont exposées quelques pièces de l'œuvre d'intervention dans la nature réalisées par César Manrique.
Avant d'y entrer, nous pouvons admirer une impressionnante vue panoramique du courant de lave du XVIIIe siècle sur laquelle est érigée la maison ainsi que le jameo (section de cheminée volcanique dont la partie supérieure est tombée laissant celle-ci à découvert) qui a été utilisé pour construire la piscine de la maison.
Une fois dans la pièce appelée « Espaces »(2), le visiteur appréciera à loisir les ébauches, les projets et les photos de certaines des œuvres d'art public réalisées par César Manrique.
Le visiteur empruntera ensuite un large couloir dans lequel est exposée une partie de la collection l'art contemporain des Canaries de la Fondation, qui le conduira au salon central sur les murs duquel il pourra admirer d'autres œuvres picturales.
En traversant ce couloir, nous pénétrerons dans la pièce qui servait autrefois de chambre à coucher de l'artiste (« Croquis »)(3). Le public a aujourd'hui la possibilité d'admirer des dessins, des notes, des croquis de peintures murales, des sculptures, des céramiques et des projets de Manrique.
Après avoir descendu un escalier en basalte (4), nous arrivons ensuite au niveau inférieur, où le visiteur trouvera cinq bulles volcaniques naturelles reliées par des couloirs creusés dans la lave. De la bulle de la fontaine (5), nous passons à la bulle blanche (6) pour continuer par la bulle rouge (7) (située au-dessous du salon central et qui faisait office de centre de distribution) et pour arriver enfin au jameo de la piscine (8) que nous avons vu de l'étage supérieur au début de la visite. Nous poursuivons le parcours et traversons la bulle noire (9) reposant sur quatre piliers, pour finalement arriver à la bulle jaune (10) et pénétrer dans l'ancien studio du peintre où est exposée en permanence sa peinture (« Collection Manrique ») (11). Après avoir admiré l'œuvre plastique et l'impressionnante baie qui laisse entrevoir une langue de lave prolongeant l'édifice vers l'extérieur, nous sortons vers le jardin où nous pouvons admirer une peinture murale que l'artiste a exécutée en 1992. Il y a utilisé de la pierre volcanique pour les traits et der carreaux de faïence émaillée à l'intérieur du dessin.
Nous visitons ensuite le Museo Internacional de Arte Contemporaneo (MIAC) à Arricefe. Ce musée se trouve dans l’ancienne forteresse militaire du château de San José. C’est César Manrique (encore !) qui a dirigé les travaux de restauration et de transformation du château en musée. Le cadre est magnifique, mais j’avoue que nous avons été un peu déçus par les collections.
L’après-midi, depuis la route LZ 56, nous nous rendons en direction du volcan Montaña de las Lapas plus connu sous le nom de « Caldera de los Cuervos ». C’est un cône volcanique éventré, formé lors de l'éruption du 1er au 12 septembre 1730. Son cratère de forme elliptique atteint 370 m dans sa plus grande dimension et s’ouvre vers le nord-est. On pénètre donc dans son cratère sans avoir à grimper.
Ce volcan serait le premier formé durant le grand chambardement de Timanfaya. L’ouverture de son unique cratère le 1er septembre 1730 a marqué le début d’un processus naturel qui allait changer à jamais le paysage de Lanzarote. Les laves de ce petit volcan ont coulé vers le nord et le nord-est répandant d’une manière indélébile son basalte noir et ensevelissant les premiers hameaux.
Durée: 2h pour faire le tour du volcan et aussi entrer à l’intérieur
Distance: 4,2 km, boucle
Dénivelé : 83 m
Difficulté: Pas de difficulté technique, juste la fatigue de marcher sur du gravier.
Depuis le parking sur la route LZ-56 (à hauteur des murets indiquant la limite entre Tias et Tinajo), nous empruntons le sentier couvert de lapilli. On marche d’abord face à l’ensemble du volcan, avec une vue imprenable sur un cône bien conservé de 385m de haut, au milieu de champs de lave sous différentes formes. Près de la base du volcan, on tourne à droite pour le contourner. On trouve bientôt un sentier sur la gauche pour accéder à l’intérieur et descendre dans le cratère. A l’entrée du cratère, on peut observer l’empilement de fragments de lave projetés par les explosions de faible intensité. Ceux-ci encore chauds au moment où ils ont atteint le sol, se sont soudés entre eux et ont produit parfois de minuscules coulées tout en formant une sorte de rempart aux pentes assez raides.
Ensuite, le chemin permet de faire le tour du cratère. Nous longeons le volcan vers l’ouest. Cette boucle permet d’observer les Montañas del Fuego.
Signalons que la zone est protégée et qu’il est interdit de sortir du sentier aménagé. En effet, des rapaces ont élu domicile sur les pentes de la Caldera de Los Cuervos lors de leur période de nidification.
Nous partons en direction de l’extrême sud de l’île, vers les monts de Los Ajaches. Un arrêt à Femés, petit village tout blanc situé sur un col à 360 m d'altitude, entre l'Atalaya de Femés (60̠ m) et le Pico de la Aceituna. Derrière l’église de San Marcial, le balcon de Femés offre une vue sur la vallée.
Puis nous nous dirigeons vers Playa Blanca et les plages de Papagayo.
Les plages de Papagayo sont situées sur la pointe sud de Lanzarote.
Séparées par des roches de lave, les plages de Papagayo se situent l’une à côté de l’autre le long de la côte. Elles sont considérées comme les plus belles plages de Lanzarote, peut-être même des îles Canaries. Cela est dû aux eaux turquoise cristallines et au sable blanc au milieu des baies rocheuses. La région des plages de Papagayo est protégée et est maintenant connue sous le nom de Monumento Natural de Ajaches (Monument Naturel des Ajaches).
L’accès en voiture se fait par une route de terre de 5 km de long qui commence au rond-point sur la LZ-705 entre Playa Blanca et Femés. La route est une mauvaise piste malgré tout carrossable ; il faut environ 15 minutes en voiture pour arriver à la première plage. Attention toutefois : il semble que certaines compagnies de location de voitures s’opposent à ce que leurs voitures aillent jusqu’aux plages de Papagayo. L’entrée de la route en terre est marquée par une petite cabane et un portail. Un droit d’entrée de 3 € est requis par le parc naturel de Los Ajaches.
Les plages sont à environ vingt à quarante minutes à pied depuis Playa Blanca, et il faut environ 45 minutes pour marcher de la première à la dernière plage.
Playa de Papagayo : la plage de Papagayo est considérée comme la plus belle plage de Lanzarote. Cette magnifique plage est située au sommet du promontoire.
Playa de Puerto Muelas : Cette plage, tout comme Playa Caleta del Cogrio, est située derrière le promontoire de Punta del Papagayo.
Playa de la Cera : lorsque vous continuez vers le sud depuis le carrefour de Playa de Mujeres, vous vous retrouverez dans un grand parking où vous pourrez vous garer gratuitement. Lorsque vous vous dirigez vers la plage, vous verrez la magnifique Playa de la Cera sur votre droite. Pendant la marée basse, vous pourrez marcher de Playa de la Cera aux autres plages du côté nord. Après Playa de la Cera, vous trouverez de petites criques intimes entre les falaises et les grandes plages telles que Playa de las Ahogaderas et Playa de las Coloradas.
Après un bain dans l’océan (notre premier de l’année !), nous allons déjeuner à El Golfo. Une nouvelle visite au lagon vert, puis nous nous dirigeons vers la région viticole de l’île, autour du village de La Geria (voir ci-dessus).
Nous finissons la journée – et le séjour – à la plage de Famara. La Caleta de Famara est un petit village de pêcheurs situé sur la côte nord de Lanzarote, au sein de la réserve naturelle de l’archipel Chinijo, à l’écart des zones plus touristiques du sud de l’île. Le lieu est entouré de falaises qui sont en fait les pans d’une vieille caldera de 10km de diamètre. Ces dernières années, Famara est devenu le point de rencontre de nombreux surfeurs du monde entier
Pas question de se baigner ici, le vent est très fort, mais la lumière est belle.
C'est à regret que nous nous dirigeons vers l'aéroport d'Arrecife. Nous serions volontiers restés quelques jours de plus dans cette belle île. Il aura manqué à notre séjour la visite de l'île de la Graciosa, et l'ascension d'un ou deux volcans (Pico Partido, Caldera Blanca)...
On ne peut parler de Lanzarote sans évoquer César Manrique.
César Manrique grandit dans les environs de la lagune de « San Ginés », sur l'île de Lanzarote.
César Manrique passe ses vacances d'été avec la famille dans le nord-ouest de Lanzarote, à Famara, un petit village de pêcheurs. Les falaises de la côte locale ainsi que la météo changeante avec ses jeux de couleurs sur les rochers l'ont déjà très impressionné dans sa jeunesse.
à 23 ans il tient sa première exposition à Arrecife, la capitale de l'île de Lanzarote. En 1945 il fréquente l'école des beaux arts « San Fernando » à Madrid, où il obtient en 1950 une maîtrise en dessin et en peinture.
En 1954 César Manrique devient, avec d'autres artistes, un suiveur tardif du surréalisme. Il ouvre à Madrid la galerie « Fernando Fé », première galerie d'art non figuratif d'Espagne, .
En 1964 Nelson Rockefeller invite l'artiste aux États-Unis où il expose pendant quatre ans. De retour à Lanzarote, César Manrique décide de transformer son île natale en l'un des endroits les plus beaux du monde. Il parvient à convaincre Pepin Ramírez, président du gouvernement des Canaries, qui se trouve être un vieil ami de la famille. Le projet de Manrique prévoit de n'autoriser que la méthode de construction traditionnelle de Lanzarote, de renoncer aux bâtiments de plus de deux étages et de supprimer tous les panneaux publicitaires situés sur les bords des routes.
César Manrique arpente lui-même l'île pour convaincre la population d'adhérer au style architectural de Lanzarote.
En 1970, lors d'une excursion à Tahiche, César Manrique découvre un figuier dont l'extrémité verte pointe d'une coulée de lave noire figée. Il décide alors de construire sa maison à cet endroit. Les propriétaires de cette terre ne veulent pas être payés car ils estiment qu'elle est sans valeur, et ils proposent même à César Manrique de prendre tout le terrain dont il a besoin. L'artiste découvre lors de la construction cinq bulles de lave qu'il transforme en différentes pièces à vivre. C'est ici que sa fondation (Fundación) a vu le jour en 1982.
En 1988 il emménage dans une maison paysanne reconstruite par ses soins, à Haría.
Le 25 septembre 1992, vers midi, César Manrique perd la vie dans un accident de voiture à seulement 45 m de sa fondation, à Tahiche.
C'est à Manrique que l'on doit la limitation du tourisme de masse, qui reste modéré sur l'île de Lanzarote. Il s'est engagé pour la conservation de l'identité culturelle et des paysages de son île natale.
Manrique comprend l'art comme une union étroite et harmonieuse entre l'Homme et la nature.
La caractéristique principale de son art architectural est l'intégration de rochers, de pierres et de coulées de lave figées dans un lieu de vie harmonieux. Il utilise fréquemment des matériaux naturels bruts en contraste avec des formes rondes et douces façonnées à la main. Les couleurs utilisées sont souvent le noir et le gris (pierre de lave) ainsi que le blanc (calcaire et vernis). L'atmosphère de ces pièces artistiques est en général soulignée avec de la musique spirituelle, méditative, afin que la visite de ces lieux devienne un plaisir pour les sens. à l'extérieur des bâtiments, Manrique parvient aussi à nous surprendre avec des sculptures mobiles mises en mouvement par les vents alizés.
Manrique se définit lui-même en premier lieu comme un peintre. On lui attribue un rôle de pionnier dans le mouvement espagnol d'art abstrait et il passe pour être inspiré du surréalisme. La simplicité et la clarté de ses peintures et de ses œuvres architecturales mettent encore et toujours en avant la symbiose entre l'Homme et la nature et soulignent de différentes manières les beautés de la nature. Il laisse la nature comme elle est et essaie simplement de donner un cadre artistique à sa beauté pour la mettre en valeur afin que les gens y prennent plaisir.
Son attitude peut se résumer dans cette citation « Créer avec une liberté absolue, sans angoisses et recettes, console l'âme et ouvre un chemin pour le plaisir de vivre ».
La Fondation
La fondation César Manrique a été créée par Manrique et un groupe d'amis en 1982 et inaugurée officiellement en mars 1992. Il s'agit d'une fondation culturelle privée sans but lucratif dont le rôle est de promouvoir et de développer les activités artistiques.
La fondation se situe aujourd'hui dans la maison et les dépendances de l'artiste. L'ensemble du complexe a été réaménagé par Manrique lui-même pour l'adapter à sa nouvelle fonction en tant que musée. La maison est bâtie sur un terrain de 30 000 m2 qui se trouve sur un fleuve de lave figé datant des éruptions du XVIIIe siècle. Le bâtiment a été érigé au-dessus de cinq grandes bulles de lave et comporte deux étages. La surface habitable est de 1 800 m2, à laquelle se rajoutent 1 200 m2 de terrasses et de jardins et 2 900 m2 pour le parking.
à l'étage supérieur on reconnaît l'architecture traditionnelle de Lanzarote. Des éléments modernes comme des grandes surfaces vitrées et des volumes ouverts généreux y ont été rajoutés. à cet étage il y avait la salle à manger, la cuisine (par la suite, l'œuvre graphique), une salle de séjour, la salle « Epacios », une chambre d'amis, la chambre à coucher de Manrique (aujourd'hui la salle « Bocetos ») ainsi qu'une salle de bains avec des espaces verts intégrés.
L'étage inférieur se répand sur cinq bulles de lave naturelles qui furent reliées entre elles par des tunnels. On y trouve un espace de détente, une petite surface de danse etc. avec une végétation superbe. L'ancien atelier du peintre peut aussi y être visité. Un bar et un magasin se trouvent dans d'anciens garages.
Désormais, la fonction principale du bâtiment est d'être un musée. La transformation a été entièrement dirigée par Manrique lui-même. Les deux étages ont été reliés entre eux en 1992 par un escalier extérieur en basalte afin de permettre au visiteur d'effectuer un circuit. Le musée abrite la collection d'art contemporain de la fondation ainsi qu'une collection d'art contemporain des Canaries. Près de la sortie on peut admirer une collection élargie de son œuvre picturale, la « Colección Manrique ».
Quatre ans après notre découverte de Lanzarote, nous avons décidé de retourner dans cette île magnifique.
C'est >>>>>>> ici <<<<<<<<<<
Conseils pratiques
La température est constante toute l’année, entre 21 et 23° en moyenne, avec un minimum de 17-20° en janvier-février, et des maxima autour de 28°. L’absence de relief important comme à Tenerife empêche de retenir les nuages, ce qui explique les faibles précipitations. Toutes les saisons sont donc agréables à Lanzarote. Il y a plus de touristes en été et en hiver. Le printemps et l'automne sont plus agréables. Les couleurs orange de la vigne sont intéressantes en automne.
On l'a vu, le climat est très doux et on peut vivre en short et t-shirt. Cependant, les soirées sont fraîches et le vent souvent fort. Prévoir un vêtement chaud !
Les chaussures de marche sont INDISPENSABLES : le sol est volcanique et les pierres sont TRES coupantes. Ne marchez pas sur la lave, elle est très fragile et dangereuse (il peut y avoir des grottes en dessous).
La crème solaire est fortement recommandée: même s'il y a des nuages, le soleil est très fort.
Lanzarote possède un aéroport, sur la côte est de l’île, à Arrecife. Des vols depuis Tenerife ou Gran Canaria permettent d’atterrir à Lanzarote
Les liaisons inter-îles en ferry sont réalisées avec les compagnies Fred Olsen ou Navieras Armas et par les airs avec Canaryfly ou Binter Canarias
La location de voiture est souvent moins coûteuse chez les agences locales.
Il y a quantité de loueurs à Arrecife ; certains sont implantés dans l’aéroport, d’autres non. Dans ce cas un service de navettes est organisé. La compagnie Cicar semble plébiscitée par de nombreux voyageurs.
Lanzarote est un paradis pour les photographes !
Cependant, on peut rencontrer quelques difficultés :
- la lumière est très contrastée, avec la roche volcanique noire et les maisons blanches. Utiliser le raw en posant pour les lumières. En post-traitement, il faudra éclaircir les ombres et diminuer les zones claires.
- dans le bus de Timanfaya, les photos seront difficiles à prendre compte tenu du terrain accidenté et des reflets dans la vitre. Utilisez un filtre polarisant, et là encore shootez en raw. En effet, la balance des blancs sera perturbée par les vitres teintées du bus !
- les routes n'ont pas d'accotements et il est très difficile de trouver des endroits pour s'arrêter ne serait-ce qu'une minute.
A part ces contraintes, la photo est très agréable à Lanzarote. Généralement il y a un grand ciel bleu, avec de beaux nuages. Les falaises du Nord sont souvent couvertes de nuages, mais le temps peut changer rapidement pendant la journée. Le vent peut être fort - une housse de pluie peut être utile pour éviter que du sable ou de la poussière pénètre dans l'appareil.
Toutes mes photos peuvent être vues dans les deux galeries consacrées à Lanzarote.
La première (photos de 2020) est divisée en 4 parties :
Je n’ai pas trouvé d’équivalent de nos cartes IGN. Il en existe cependant une : « Lanzarote Tour & Trail Super-durable Map »; cette carte rassemble les infos utiles et les randonnées remarquables sur l’île. à utiliser avec le guide « Walk! Lanzarote » également de David Brawn (en anglais).
Sans carte détaillée, les itinéraires de randonnée sont assez difficiles à trouver et très peu balisés. Ne pas oublier qu’il faut absolument rester dans les sentiers, certaines zones étant très chaudes (et protégées, de surcroît).
Le site de l'agence touristique officielle : www.turismolanzarote.com
Pour découvrir l’offre culturelle et la trace laissée par César Manrique sur l’île, il existait des pass (Bono 6 centros ou 4 centros) regroupant plusieurs visites. Mais ils ont été supprimés en 2024. Il peut être intéressant de se procurer les billets sur internet, ce qui limite l'attente aux caisses.
À noter : le guichet du parc de Timanfaya n’accepte pas les cartes bancaires.