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Sur les conseils de notre amie Ursula, nous nous sommes décidés à entreprendre ce voyage en Islande. Pour une première découverte, nous avons choisi la formule du voyage organisé. Départ le 9 août !
L'avantage de l'heure très matinale de convocation à CDG-Roissy (5 h du matin !), c'est que jamais nous n'avions fait le trajet Issy-Roissy aussi rapidement. Départ de la maison à 4h10, et à 4h40 nous buvons un café en attendant l'ouverture des guichets de Icelandair. Malgré la convocation à 5h, les dits guichets n'ouvrent que vers 5h30…
Après les formalités d'embarquement, l'envol à destination de Keflavik, aéroport international de Reykjavík, s'effectue à l'heure prévue (8 h). Le vol dure 3h30 et nous touchons le sol islandais à 9h30, heure locale, l'Islande se trouvant sur le fuseau GMT et ne connaissant pas l'heure d'été, inutile à cette latitude. L'aéroport international, héritage d'une base américaine, est situé sur la péninsule de Reykjanes, à 50 km de Reykjavik. Une plaine volcanique déserte et sans aucune culture.
Blue Lagoon (Bláa Lónið)
Temps froid et nuageux, un peu de pluie même, pendant que nous attendons la navette qui nous conduira au Blue Lagoon, certainement l'endroit le plus visité d'Islande et qui se trouve tout près de l'aéroport international de Keflavik (20 minutes environ). La plupart des touristes s'y arrêtent sur le retour, juste avant de repartir d'Islande ; ne pouvant disposer de notre chambre d'hôtel avant 14 h, nous préférons aller au Blue Lagoon en arrivant, ce qui nous laissera du temps pour la dernière journée. La première impression quand on arrive au Blue Lagoon est plutôt défavorable : une usine dégageant de la fumée, un immense parking avec de nombreux cars de tourisme… Un paysage lunaire autour. On emprunte un chemin au milieu de la lave pour accéder à un premier bâtiment : la consigne où l'on peut laisser ses bagages (moyennant finances, évidemment). Muni d'un ticket, on accède au bâtiment principal. Juste avant, on voit des lagons bleus sur la gauche mais ce ne sont pas ceux où l'on se baigne.
La couleur singulière du lagon et ses reflets opales sont dus à la présence de cristaux de silice, de calcaire et d'algues bleu-vert. Son eau géothermale, légèrement salée, se renouvelle naturellement toutes les 40h environ. Très riche en soufre, elle est excellente pour la plupart des maladies de peau.
On reçoit un bracelet qui permet de disposer d'un casier fermé et qui enregistre tous les achats (consommations, serviettes, tongs, soins…), on passe au vestiaire (penser à ôter tous les bijoux en argent !) et à la douche (obligatoire et intégrale !). Et l'on peut enfin entrer dans l'eau. La sensation est très agréable, et l'on s'habitue au contraste entre l'air frais (ou froid, c'est selon) et la chaleur de l'eau (entre 36 et 39°).
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Ensuite nous faisons le tour du lagon puis nous restaurons à la cafétéria. L'occasion de tester les prix islandais, très élevés…
Nous récupérons nos bagages et prenons le très pratique « Fly Bus » qui nous dépose devant notre hôtel. Après une rapide installation nous partons à la découverte de Reykjavik.
Reykjavik
L'agglomération de Reykjavik est étendue mais le centre-ville n'est pas très grand et il est très agréable de se promener dans les rues de la plus petite capitale européenne. Nous passons entre les deux parties du lac Tjörnin, peuplé d'oiseaux, et parcourons les petites rues qui conduisent vers l'église Hallgrímskirkja. Cette église luthérienne a une architecture très originale : une silhouette élancée à l'image des orgues basaltiques que l'on trouve un peu partout en Islande. Sa construction fut commencée par l'architecte Guðjón Samúelsson en 1945 mais ne s'acheva qu'en 1986. L'intérieur moderne et épuré met en valeur un orgue impressionnant composé de 5200 tuyaux... Depuis le clocher dont la flèche s'étire à 75 m de haut (ascenseur payant), on a une vue à couper le souffle sur la ville de Reykjavík. Un panorama à 360° qui permet de contempler la capitale de l'Islande, son centre-ville mais aussi son agglomération, la baie, le lac Tjörnin, Harpa, la cathédrale Landakotskirkja… et les montagnes alentour.
Dans le centre, la plupart des habitations sont des maisons individuelles faites de tôle ondulée colorée mais il y a aussi de grands immeubles. Nous parcourons les rues Skólavörðustígur, Bankastraeti, Ingolfstraeti, Laugavegur, la place Austurvöllur…
Il y a de nombreuses fresques murales à découvrir dans les rues de la ville. La municipalité les commande aux artistes pour une durée limitée.
Sólfar, le voyageur du soleil, est la sculpture la plus célèbre de Reykjavík. Symbole de l'histoire de la ville, sa structure en acier représente un drakkar viking voguant vers le soleil couchant. Située au bout de la rue Frakkastígur, au bord de l'ancien port, la statue fait face à la baie de Reykjavík. Elle a été créée par le sculpteur islandais Jón Gunnar árnason.
Salle de concert et palais des congrès, Harpa est un bâtiment ultra moderne sorti de terre en 2011. Harpa possède 4 salles de concert dont une de 1800 places, un restaurant et un bar au dernier étage et une boutique. Pas moins de 10 000 vitres ont été nécessaires pour réaliser la façade sud créée par l'artiste danois d'origine islandaise Olafur Eliasson en collaboration avec le cabinet d'architecture Henning Larsen. Leur forme en nid d'abeille n'est pas sans rappeler les orgues basaltiques qui ponctuent le paysage islandais. Cette gigantesque cage de verre et d'acier plantée au bord de l'eau a bien failli ne pas voir le jour. Harpa fait partie d'un projet plus vaste commandé par les banques qui, sous le poids de la crise de 2008, se sont vues contraintes de limiter le programme. Le reste est en cours d'achèvement, comme en témoignent l'immense trou et les grues en face de Harpa.
Après un copieux petit-déjeuner, nous faisons la connaissance du groupe (composé majoritairement de Belges), du chauffeur et de la guide, Anne-Claire, une jeune française expatriée tombée amoureuse de l'Islande. Nous partons pour le Cercle d'Or.
Le temps est ensoleillé et nous prenons la route 435, longée par le tuyau brillant qui alimente la capitale en eau chaude. Bientôt la route s'élève et nous découvrons le magnifique lac Þingrallavatn et la centrale géothermique de Nesjavellir, au pied du volcan Hengill, avant d'arriver sur le site de l'ancien parlement islandais.
Þingvellir est un parc national d'un grand intérêt géologique avec l'observation de la dérive des continents entre les plaques tectoniques américaines et européennes. Au niveau de Þingvellir, le rift Nord Atlantique, qui traverse toute l'Islande, se fait apparent et l'on peut marcher tranquillement de la plaque eurasiatique à la plaque nord-américaine, dans un paysage calme et pourtant sismiquement très actif (les plaques s'écartent de 2 cm par an).
Outre l'aspect géologique, le site de Þingvellir est avant tout un site historique. Vers 920, les chefs islandais décident de se réunir une fois par an dans la vallée de la Thversá, au sud du lac Öllufsvatn, dans le magnifique site de la faille Almannagjá, longue de plusieurs kilomètres. De 930 à 1264 après J.C., l'Islande était une nation indépendante qui avait installé son parlement entre ces deux plaques : Alþingi. L'Alþingi est considéré comme le plus ancien parlement d'Europe, voire du monde. En 1264, l'Islande passe sous la domination du royaume de Norvège, puis plus tard du Danemark. Mais même durant cette période, Alþingi reste une assemblée législative et une cour de justice, du moins jusqu'à la fin du 18ème siècle. Et en 1874, c'est à Þingvellir que l'on célèbre la nouvelle constitution islandaise. Þingvellir devient un lieu symbolique pour tous les Islandais. C'est donc tout naturellement que le 17 juin 1944, lorsque la République d'Islande est fondée, la cérémonie se passe à Þingvellir, sur le site même de l'ancien parlement.
C'est l'occasion de découvrir les particularités de la langue islandaise (íslenska), directement issue du vieux norrois. L'islandais est une langue flexionnelle, dont la principale difficulté réside dans le fait que certaines voyelles sont affectées par leur entourage lors des déclinaisons et des conjugaisons. L'islandais comporte deux caractères et deux phonèmes inconnus de la langue française : le Ð (ð) équivalant au th anglais de "the" et le Þ (þ) équivalant au th anglais dans "thing" (voir le détail en bas de page).
Nous nous dirigeons ensuite vers Geysir, site du célèbre geyser, peu actif actuellement, supplanté par son petit frère Strokkur, qui jaillit une dizaine de fois par heure.
Nous poursuivons par la célèbre chute de Gullfoss (la chute d'or), une succession de deux chutes d'eau situées sur la rivière Hvítá. Le nom provient de l'arc-en-ciel que l'on peut souvent voir au-dessus.
Nous finissons par une autre cascade (Faxafoss) près de laquelle a été installée une échelle à saumons,
avant de rejoindre le village de Hveragerði, appelé aussi "le village aux fleurs" en raison de ses nombreuses serres. Dans le petit centre commercial, petite exposition sur le tremblement de terre du 29 mai 2008 qui frappa la région. Au sol, on peut voir la faille derrière des dalles de verre. Il y a aussi une cuisine après le séisme, et les vues des caméras de surveillance. Impressionnant !Toujours du beau temps quand nous partons pour la visite de la côte sud de l'Islande.
Première étape : la cascade de Seljalandsfoss. Mesurant 65 mètres de hauteur, , sa particularité est de tomber d'un surplomb, ce qui permet de passer derrière le voile d'eau et de faire le tour complet de la chute. Alimentée par le glacier Eyjafjallajökull, la rivière Seljalandsá tombe dans une large vasque. Se munir d'un bon vêtement imperméable et bien protéger son appareil photo, on finit la ballade trempé !
Nous faisons un arrêt à Þorvaldseyri au Eyjafjallajökul Visitor Center pour voir un film sur l'éruption de l'Eyjafjöll en 2010. La première phase éruptive se déroule au Fimmvörðuháls, un col libre de glace entre les calottes glaciaires d'Eyjafjallajökull et de Mýrdalsjökull, et se manifeste par des fontaines et des coulées de lave qui se tarissent le 12 avril. Le 14 avril, la lave refait son apparition dans la caldeira du volcan recouverte par l'Eyjafjallajökull. Elle provoque une importante fonte de la glace ce qui entraîne des jökulhlaups (inondations glaciaires) brutales et destructrices, ainsi que la formation d'un important panache volcanique composé de vapeur d'eau, de gaz volcaniques et de cendres qui ont fortement perturbé le transport aérien dans le monde. Localement, les jökulhlaups détruisent routes, fermes et infrastructures en Islande
Après ce film très intéressant, montrant la ténacité du peuple islandais et la solidarité des habitants, nous nous dirigeons vers une autre cascade, celle de Skógafoss, sur la rivière Skógá qui chute de 62 mètres en formant une chute d'une largeur de quelque 25 mètres. à l'est de la chute, un grand escalier de fer permet d'atteindre le haut de la cascade et de découvrir la côte avec l'arche de Dyrhólaey. Le chemin continue plus haut en longeant la rivière, permettant d'admirer plusieurs autres cascades. Il conduit, encore plus haut, au Fimmvörðuháls, un col entre les glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull, puis descend vers Þórsmörk et continue jusqu'au Landmannalaugar, un des plus célèbres et impressionnants sites islandais. Un trek très tentant ! Mais ce sera pour une (possible) prochaine fois...
Notre prochaine étape est la réserve naturelle et le promontoire de Dyrhólaey, où nichent de nombreux macareux moines.Ensuite nous visitons la magnifique plage de sable noir de Reynisfjara, surplombée par les colonnes de basalte de la montagne Reynisfjall. Juste à côté, la grotte basaltique de Halsanefshellir. En face dans l'océan, les pics acérés de trois colonnes de basalte, connues sous le nom de Reynisdrangar, sortent de l'eau. La légende raconte que ce seraient des trolls pétrifiés. Un site incroyable, où l'on peut observer orgues rhyolitiques, dykes…
Nous passons ensuite au petit village de Vík (qui reçoit des millions de visiteurs chaque année !) avant de visiter l'Eldhraun, un impressionnant champ de lave formé en 1783 à la suite de la plus importante éruption volcanique que l'Islande ait connue, celle du Laki.
Un petit arrêt près de la "sculpture" Skeiðarárbrú. Il s'agit en fait des vestiges de l'ancien pont de la Skeiðará détruit en 1996 par le jökulhlaup consécutif à l'éruption du Grímsvötn. Le nouveau pont est le plus long d'Islande avec 880 mètres de longueur. Il ne comporte qu'une voie avec 5 zones de croisement.
Et nous arrivons enfin au Parc National de Skaftafell avec le Svínafellsjökull, langue glaciaire de l'immense glacier Vatnajökull, grand comme la Corse. La pluie arrive mais peu après notre arrivée sur le site, elle cesse et cela nous permet de remonter jusqu'au Svínafellsjökull. Après quelques mètres à pied, nous arrivons sur les berges d'un grand lac où l'extrémité du glacier baigne dans une eau brune. Un accès par les rochers permet de prendre un peu d'altitude et d'avoir une très belle vue sur l'ensemble de la langue glaciaire.
Nous nous installons à l'hôtel et découvrons dans la soirée qu'en fait nous sommes très près du glacier, un sentier permettant d'y accéder en quelques dizaines de minutes depuis l'hôtel.
380 km 4h30
Une longue journée nous attend : près de 400 km à parcourir. Mais nous avons pour commencer un assez court trajet pour atteindre l'extraordinaire lac glaciaire de Jökulsárlón, au pied du Vatnajökull. C'est ici qu'a été tourné le James Bond « Meurs un autre jour », la production américaine n'ayant pas hésité à geler artificiellement le lac en bloquant l'arrivée d'eau salée.
Un premier arrêt pour contempler les icebergs flottants qui se détachent du glacier et distinguer les phoques, puis nous prenons un bateau amphibie pour une croisière sur le lagon. Cette croisière parmi les icebergs est une expérience saisissante. Le glacier laisse échapper sa glace par blocs, qui flottent et dérivent librement dans la lagune. Et nous goûtons un bloc de glace de plus de 1 000 ans ! Un peu plus loin sur la plage, des blocs de glace fondent doucement.
Après un pique-nique sur le port de Höfn, nous faisons une halte près du phare de Hvalnesviti. Près d'un petit lac, les sternes arctiques se font très agressives. Ces petits oiseaux champions de la migration (elles migrent chaque année du pôle nord au pôle sud et peuvent parcourir pendant leur vie 2,4 km millions de km !) défendent farouchement leur nid et leurs oisillons. Elles n'hésitent pas à donner des coups de bec sur la tête ! Il est conseillé de brandir un crayon au-dessus de sa tête, ce que j'ai testé avec succès. Merci Anne-Claire !
L'arrêt suivant est pour le petit port de pêche de Djúpivogur. On y trouve une étonnante sculpture contemporaine : un alignement de 34 œufs correspondant à tous les oiseaux endémiques islandais. Sur le port, Langabud, un ancien comptoir de l'époque danoise. Nous repartons pour Egilsstaðir et atteignons enfin Hallormsstaður et sa forêt primaire. Les Islandais ne manquent pas d'humour, comme le montre la blague sur la quasi absence de forêts dans le pays : « Que faire quand on est perdu dans une forêt islandaise ? Se lever !». Les forêts ont pratiquement disparu après la colonisation viking, et l'on n'a commencé à replanter qu'à partir des années 1950.
Anne-Claire nous propose après le repas une promenade digestive jusqu'au lac Logurinn (ou Lagarfljót), mais la nuit tombe et nous rebroussons chemin. Nous reviendrons demain avec le car.
225 km 4h15
Après le petit arrêt au bord du lac, nous démarrons par la traversée du plateau désertique de Mödrudalsöraefi avant d'arriver aux chutes de Dettifoss, au cœur des gorges de la Jökulsá. Avec une hauteur de 45 m pour une largeur de 100 m, Dettifoss est la plus puissante d'Europe. A proximité, une autre chute, moins importante, Hafragilsfoss.
On atteint bientôt le col de Námaskarð, sous la Námafjall (« montagne de la mine »). Au pied de cette belle montagne se trouve le site hydrothermal Hverarönd, composé de sources chaudes, de fumerolles, de solfatares et de mares de boue. L'eau souterraine réchauffée par le magma de la chambre magmatique du Krafla remonte du sous-sol chargée de minéraux et de gaz volcaniques qui se libèrent, se condensent et cristallisent arrivés en surface. Les températures avoisinent les 80 à 100 °C. Le sulfure d'hydrogène relâché avec d'autres gaz volcaniques donne au site une odeur caractéristique d'œuf pourri. On admire surtout les couleurs vives très variées du site.
Nous arrivons enfin à proximité du lac Myvatn. Tout le groupe est volontaire pour tenter l'ascension des 250 m de dénivelé du volcan Hverfjall. La montée prend près de 30 minutes. Du sommet, vues superbes sur l'intérieur du cratère, mais aussi du Krafla et du lac Myvatn. Le tour du cratère prend environ 3/4 d'heure. Vue sur la forêt de Dimmuborgir et les pseudos-cratères de Skútustaðir.
Nous quittons (déjà !) le lac pour les chutes de Goðafoss. Enfin nous atteignons le port d'Akureyri, et un peu de pluie nous rejoint. Particularité : les feux de signalisation rouges sont remplacés par des cœurs !
Le dîner est libre car nous logeons dans de beaux appartements sur une hauteur qui domine le Eyjafjördür.
325 km 3h45
Nous commençons par une petite marche matinale, puisque le petit-déjeuner est pris à l'intérieur du beau jardin botanique.
Puis nous nous dirigeons vers la région historique de Skagafjördur, réputée pour ses élevages de chevaux. Justement un spectacle équestre est prévu à la ferme équestre Varmalæk, occasion de découvrir le cheval islandais, unique au monde car doté d'une cinquième allure, le tölt qui présente l'avantage d'une grande stabilité. La cavalière peut garder une chope de bière en main sans en renverser une goutte !
Nous continuons par la petite église de tourbe de Víðimýrarkirkja avant d'atteindre le village de Blönduos, construit de part et d'autre de la rivière Blanda. L'île de Hrùtey, ancien pâturage transformé en parc planté de bouleaux et de sapins, abrite une réserve naturelle protégée. Temps magnifique, température clémente : c'est là que nous pique-niquons. Ce n'est pas pour rien qu'Anne-Claire nous surnomme « le Lucky Group ».
Une autre ascension de volcan improvisée, celle du Grábrók dans la région de Borgarfjördur. Le site est composé de 3 cônes de scories : Stora Grábrók (le plus gros), Litla Grábrók (le plus petit) et Grábrókarfell. Haut de plus de 170 mètres, Stora Grábrók est un volcan explosif et est également le plus grand des 3 cratères du site. Un champ de lave impressionnant recouvert de mousse borde le cratère.
Formé il y a 3000 ans environ lors d'une éruption, Grábrók est particulièrement bien aménagé pour les visiteurs. Une passerelle en bois permet de monter au sommet très facilement et de faire le tour du cratère.
L'ascension ne prend pas plus de 20 minutes et du haut le panorama sur la région est magnifique avec notamment le mont Vikrafell, les champs de lave recouverts de mousse et bordés par les lupins.
C'est du haut également que la vue est la meilleure pour admirer Grábrókarfell, l'autre cratère imposant. L'intérieur du cratère est en grande partie recouvert de mousse verte et le contraste avec les flancs ocre de Grábrók est saisissant.
Nous atteignons enfin Borgarnes, située sur une péninsule et entourée de montagnes enneigées et de glaciers.
190 km �2h30
Nous sommes près de la fin de notre périple. L'étape d'aujourd'hui sera courte. Néanmoins deux chutes d'eau sont au programme : Hraunfossar et Barnafoss. Les Hraunfossar (« les cascades du champ de lave »), sont une série de cascades sur la Litlafjlót. Elles s'étirent sur environ un kilomètre. L'eau ruisselle sous un champ de lave (le Grahraun) pour se jeter dans la Hvítá. Juste à côté se trouve une autre cascade du nom de Barnafoss (« la cascade des enfants »). À cet endroit la rivière passe sous une arche de pierre, formant de puissants remous. Selon une histoire locale, le jour de Noël, les enfants de la famille Hraunsás restés seuls pendant que leurs parents se rendaient à la messe, allèrent jouer sur l'arche de pierre et se noyèrent.
Pour terminer, court arrêt à Deildartunguhver, la source chaude la plus puissante d'Europe, malheureusement défigurée par des barrières qui empêchent de voir la source. Heureusement, le drone de Peter a ramené des images !
Nous arrivons à Reykjavík en début d'après-midi. Après une rapide installation à l'hôtel, le car nous dépose sur le port. C'est le moment des adieux, toujours un peu triste. Nous avons fait de belles rencontres dans ce groupe sympathique.
Nous reprenons notre visite de la ville et dînons tôt car la journée de demain sera très longue. Comme pour nous faire un clin d'œil, la pluie se met à tomber…
La journée est théoriquement prévue pour compléter la visite de Reykjavík. Il y a certes plusieurs musées et d'autres curiosités, mais nous avons préféré profiter de cette journée entière pour aller visiter la péninsule de Snæfellsnes en voiture de location.
Nous repassons par Borgarnes avant de pénétrer dans la péninsule. Premier arrêt sur la plage de Ytri Tunga pour voir des phoques.
A Búðir, belle petite église au milieu d'un champ de lave.
A Hellnar, un magnifique sentier côtier conduit à Arnastapi à travers un champ de lave creusé de canyons et de grottes. Le tout dominé par le célèbre Snæfellsjökull. Nous reprenons la route pour contourner la péninsule et nous rentrons par la rive nord. Il est temps de regagner Keflavik car nous devons rendre la voiture après avoir refait le plein, aller au bureau de détaxe et au bureau de change puis nous enregistrer.
L'envol vers Paris est prévu pour 1h05 mais après un faux départ nous devons patienter près de 3/4 d'heure. Nuit difficile car l'avion est très bruyant. Enfin, après avoir tourné autour de Roissy l'avion reçoit l'autorisation d'atterrir. Un parcours compliqué dans l'aéroport pour récupérer les bagages puis pour trouver la sortie. Mais ensuite la circulation est fluide en ce mois d'août et nous regagnons assez rapidement Issy. Fin de ce voyage inoubliable !
J'ai réalisé pas moins de NEUF galeries photos sur l'Islande :
- tout d'abord, une sélection des photos les plus intéressantes;
- puis une galerie par région : Cercle d'Or, Sud, Jökulsárlón, Est, Nord-Est, Nord-Ouest et enfin Snæfellsnes.
Argent
L'unité monétaire est la couronne islandaise (ISK). N'achetez jamais de
couronnes en France, mais attendez d'arriver en Islande pour réaliser votre
change.
1 euro = 121 couronnes (ISK) ; 1000 ISK = 8,30 euros (août 2017)
Attention : On peut pratiquement tout payer par carte bancaire, même les toutes petites sommes. Mais l'Islande n'étant pas dans la zone euro, des frais et commissions sont pratiqués pour toutes les transactions. Effectuez de préférence un seul change pour limiter les frais et limitez les achats par carte bancaire.
Ne ramenez pas de couronnes islandaises en France car vous ne pourrez pas les revendre. Il y a un bureau de change ouvert 24h sur 24 à Keflavik.
Les achats sont détaxés à partir de 6 000 ISK. Il faut demander un reçu (Tax Refund) et, avant le départ, se présenter au guichet de la National bank à Keflavik avec le reçu et les objets concernés.
L'Islande étant une île, il faut pratiquement tout importer à cause du climat, même si la géothermie permet de produire une grande quantité de fruits et légumes, dont... la banane !! Tout est donc très cher.
Alimentation
Les restaurants sont hors de prix. On aura fréquemment recours aux petits
supermarchés (N1, Bònus...) où l'on peut acheter de
quoi manger et souvent manger à l'intérieur.
Spécialités islandaises : le poisson (saumon, cabillaud...) et l'agneau qui est excellent.
Quand y aller ?
L'Islande étant située juste en-dessous du cercle polaire et Reykjavik étant la capitale la plus septentrionale au monde, on pourrait penser qu'il y fait très froid. En fait, l'Islande bénéficie des effets adoucissants du Gulf Stream. Mais le vent souffle souvent très fort ! Un proverbe islandais dit « si tu n'aimes pas le temps, attends 1/4h ». On dit aussi qu'on peut vivre les 4 saisons de l'année en 1 heure !
analyse détaillée du climat de Reykjavik sur meteoblue.com
On voit que la météo est plus agréable de mai à septembre (d'autant que les jours sont plus longs, voire sans nuit !). Les sentiers seront accessibles alors qu'en hiver, la mobilité est largement réduite avec la plupart de pistes intérieures qui sont fermées. Les fameuses aurores boréales, s'observent à partir du mois de septembre.
Comment s'habiller ?
Impossible d'anticiper le temps qu'il va faire. Il faut tout prévoir !! Il faut impérativement un pantalon et une veste vraiment imperméables et une bonne paire de chaussures, un bonnet, des gants et aussi un maillot de bain. Mais en été, on peut parfois se promener en t-shirt (en gardant une polaire ou un coupe-vent à proximité !)
Un chapeau et des lunettes de soleil sont très utiles en été car, vu que la température reste toujours fraiche, les UV cuisent la peau sans que l'on s'en rende compte !
L'alphabet et la prononciation
A | a |
se prononce généralement "a" sauf devant ng et nk où la lettre se prononce "ao". |
á | á |
se prononce "ao". |
AU | au |
se prononce "euï". |
B | b |
se prononce "b". |
D | d |
se prononce "d". |
Ð | ð |
se prononce comme le "th" anglais. |
E | e |
se prononce "è" |
EI | ei |
se prononce "eï". Idem pour "ey". |
F | f |
se prononce "f" devant
k, s et t et en position d'initiale ; |
G | g |
se prononce "gu" en position d'initiale devant a, á, o, ó, u, ú et ö. ; |
H | h |
se prononce "h"fortement aspiré sauf devant le v où l'on prononce "k". |
I | i |
se prononce "é" sauf devant ng, nk et gi où l'on prononce "i". |
Í | í |
se prononce "i". |
J | j |
se prononce "y". |
K | k |
se prononce "k" sauf
en position d'initiale devant
e, i, í, y, ý, æ et où l'on prononce"ki" ; |
L | l |
se prononce "l". |
LL | ll |
se prononce "tl". |
M | m |
se prononce ". |
N | n |
se prononce n". |
NN | nn |
se prononce "tn" après á, é, í, ú, æ, ei, ey
et au. |
O | o |
se prononce "o". |
Ó | ó |
se prononce "au". |
P | p |
se prononce "p" sauf en position intermédiaire avant l, n ou p où l'on prononce"hp" et devant un t où l'on prononce "f". |
R | r |
se prononce "r roulé" sauf devant l ou n où l'on doit prononcer "rt". |
S | s |
se prononce "s". |
T | t |
se prononce "t" sauf devant l, n et to où l'on prononce "ht". |
U | u |
se prononce "u" sauf devant ng et nk où l'on doit dire : "ou". |
Ú | ú |
se prononce "ou". |
V | v |
se prononce "v". |
X | x |
se prononce "ghss". |
Y | y |
se prononce "é" sauf devant ng, nk et gi où l'on prononce "i". |
Ý | ý |
se prononce "i". |
Þ | þ |
se prononce comme le "th" anglias (comme un "s" zozoté). |
Æ | æ |
se prononce "aï". |
Ö | ö |
se prononce "eu" sauf devant ng et nk où l'on doit prononcer "euï". |