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Cette page consacrée à Paolo Fresu n'ambitionne évidemment pas de concurrencer son site paolofresu.it. De toutes façons, son activité est trop riche pour pouvoir être suivie de près !
Paolo Fresu est né le 10 février 1961 à Berchidda, en Sardaigne. S'il a appris très tôt la trompette (dès l'âge de onze ans), Paolo Fresu a décidé de devenir musicien à la suite de la découverte d'un disque de Miles Davis et John Coltrane. Il abandonne alors son métier d'électronicien, rencontre Enrico Rava et commence à se produire en club.
Il enregistre en 1985 un premier album sous son nom, Ostinato. Une sonorité très cool, toute en sourdine et en contrastes ; des ballades jouant sur l'équilibre entre l'ombre et la lumière.
Paolo se produit par ailleurs régulièrement avec son quintet qui rassemble Tino Tracanna (sax), Roberto Cipelli (p), Attilo Zanchi (b) et Ettore Fioravanti (dms).
Il s'installe à Paris en 1986. Là, il rencontre Aldo Romano, Stefano Di Battista et Michel Benita. Il enchaîne alors les concerts et les disques, sans ne rien perdre de sa personnalité. Inner Voices , enregistré à cette époque aux côtés de Dave Liebman, en est la preuve. Avec lui, Paolo connaît la consécration internationale. Ses partenaires s'appellent désormais Dave Holland, Kenny Wheeler, Gerry Mulligan, John Zorn, Michel Portal, Daniel Humair, Joachin Kühn ; ses groupes réunissent des musiciens de toutes nationalités... Ainsi du quartet Palatino créé en 1995 qui rassemble Aldo Romano, italien, Glenn Ferris, américain et Michel Benita, français.
Fidèle à ses origines, le Sarde ne continue pas moins de jouer régulièrement avec son quintet italien à géométrie variable (très bel album Night on the City enregistré en 1994). Le jeu du trompettiste s'y révèle d'une simplicité déconcertante tout en recelant de trésors harmoniques. Ce CD reçoit d'ailleurs le Django d'Or et le prix de l'Académie du jazz.
Avec le même groupe il enregistre Wanderlust en 1996, Melos en 2000 et plus récemment P.A.R.T.E.
S'il délaisse un peu le classicisme, comme sur les albums avec Nguyen Lê (Angel et Metamorfosi) où le guitariste n'hésite pas à jouer saturé, il rend hommage à ses illustres inspirateurs Chet Baker (Shades of Chet, avec Enrico Rava) et Miles Davis (Kind of Porgy and Bess).
En redécouvrant de façon neuve une sonorité familière, il retrouve une fraîcheur et une profondeur jamais égalées.
Paolo Fresu est un homme de rencontres. Parmi ces dernières, celle avec l'oudiste Dhafer Youssef est particulièrement intéressante. Lorsque Paolo Fresu et Dhafer Youssef jouent ensemble, leur duo dégage un charme particulier rendu par la combinaison de deux instruments d'apparence si éloignée, l'oud et la trompette. La musique arabe et les improvisations jazz se rencontrent sans conflits.
Dans son abondante discographie, retenons les cinq disques de la série "5ET". Blue Note Italie a offert au groupe la possibilité d'enregistrer une série de disques, chacun dédié aux compositions de l'un des membres du quintet. Les disques, tous enregistrés dans le studio de La Buissonne à Pernes-les-Fontaines, ont été publiés à une cadence régulière : les compositions du pianiste Roberto Cipelli ("Kosmopolites") d'abord, puis celles du bassiste Attilio Zanchi ("P.a.r.t.e."), celles du saxophoniste Tino Tracanna ("Incantamento") et celles du batteur Ettore Fioravanti ("Thinking"), pour finir avec celles de Paolo, ("Rosso, verde, giallo e blu"). Citons également "Things", le disque en duo avec Uri Cane...
En octobre 2006, il rencontre André Jaume et A Filetta pour " Mistico mediterraneo" à l'Aghja pour quelques soirées. Mistico mediterraneo a remporté un grand succès le 14 septembre 2007 dans le cadre des Rencontres polyphoniques de Calvi.
Paolo Fresu a intégré en 2007 la formation de Carla Bley, "The Lost Chords", pour une série de concerts à Châlon-en-Champagne le 10/05, au Mans le 11/05, à Monte Carlo le 15/05 et à Coutances le 17/05, puis d'autres en automne, et un CD est paru chez ECM mi-octobre 2007.
Réunion des trois fortes personnalités que sont Paolo Fresu, Richard Galliano et Jan Lundgren, Mare Nostrum réserve de beaux moments avec un Galliano expansif face au jeu plus réservé du pianiste et à la sonorité toujours solaire de Paolo Fresu, qui est à son meilleur dans Sonia's Nightmare.
F. à Léo présente Paolo Fresu en compagnie de Gianmaria Testa, Philippe Garcia at Attilio Zanchi sur un projet du pianiste Roberto Cipelli d'hommage à Léo Ferré. On doit à Paolo (qui intervient sur la moitié des morceaux du disque) et à Gianmaria Testa les moments les plus intéressants d'un disque un peu trop sage.
Un disque en quartet de Paolo publié sous son nom, Stanley Music ! : un disque d'enfer selon J. Duclos-Arkilovitch de Jazzman !
Le Paolo Fresu Quintet, avec Tino Tracanna, Roberto Cipelli, Attilio Zanchi et Ettore Fioravanti, existe depuis trente ans. Paolo a joué et joue dans de nombreuses autres formations :
Il faut citer en outre plusieurs projets liés à la musique traditionnelle sarde :
- Sonos 'e memoria avec Elena Ledda, Luigi Lai, les choeurs Su Cuncordu et Su Rosariu di Santu Lussurgiu, Antonello Salis, Federico Sanesi.
- Ethnografie avec Dhafer Youssef, Elena Ledda, David Linx, Diederik Wissels, Eivind Aarset, Joël Allouche, et l'orchestre de chambre Gli Arconauti.
- Il Rito e la Memoria avec les trois communes sardes de Castelsardo, Oroseiet Santu Lussurgiu.
Il travaille également avec le groupe polyphonique corse A Filetta et le bandonéiste Daniele di Bonaventura, au projet "Mistico Mediterraneo", créé aux Rencontres polyphoniques de Calvi 2009, CD sorti en janvier 2011 (ECM). Un nouveau projet a vu le jour : "Danse mémoire danse". Plus d'informations sur les pages consacrées au groupe A Filetta, notamment celle-ci..
Mai 2017
Samedi soir à Lyon, nous avons vécu un moment d’exception avec Paolo Fresu. Le concert a eu lieu dans le grand auditorium du musée des confluences dans le cadre des jazz days, vibrations du monde, carte blanche à Paolo Fresu, trompettiste sarde, troisième et dernier jour. Pour cette occasion nous retrouvions Diederik Wissels, pianiste, et le Cuncordu e Tenore de Orosei, choeurs sarde, ainsi que le quatuor à corde Alborada. Une magnifique formation pour retracer la mémoire de la musique sarde.
L’introduction du concert était magique : Le quatuor a commencé à jouer, avec un enregistrement de choeurs sardes. Et… de nulle part les premières notes de trompettes de Paolo Fresu ont commencé à retentir, jusqu’à ce que nous nous retournions et comprenions que le trompettiste venait de tout en haut de la salle, et s’approchait de la scène par la même entrée que le public. Ambiance et impressions magiques. Puis, les chanteurs sardes ont fait de même, apparition magnifique depuis le public, la salle entière plongée dans le son, dans la création, si bien auditive que scénique, pulvérisant les limites et les conventions, et nous donnant à nous, spectateurs conquis, une agréable sensation de liberté.
Le concert généreux, émouvant, somptueux, sublime, aurait pu durer bien plus longtemps, nous aurions pu rester, dans cette communion et ce partage de cultures, absolument authentique et noble. En toute simplicité, c’est en plein cœur et avec la magnifique culture sarde que Paolo Fresu aura touché son public, pour une soirée que nous ne sommes pas prêts d’oublier. Pour moi, le meilleur concert de toute ma vie.
Source : https://louiseberlin.wordpress.com
J'étais hier soir 25 mars au Centre Pompidou pour assister à la projection du documentaire « Wenn aus dem Himmel » du jeune réalisateur italien Fabrizio Ferrao, dans le cadre du festival "Cinéma du réel".
Film très intéressant malgré quelques longueurs. Fabrizio Ferraro a filmé la genèse de l'album en suivant d'abors les musiciens dans leurs parcours respectifs, Paolo à Paris et avec l'un des ses groupes, Daniele à Fermo dans le cadre de son joue du piano). Mais la partie centrale, la plus intéressante, se déroule à l'Auditorium de la RSI à Lugano. Là Paolo et Daniele, sous la supervision très présente de Manfred Eicher, font naître peu à peu leur musique. Cette création est restituée par la caméra très discrète de Fabrizio Ferraro, qui place le spectateur au centre du processus créatif.
A l'issue de la projection, réalisateur et musiciens ont répondu aux questions, puis Paolo et Daniele nous ont offert un mini-concert de 3 morceaux, dont un magnifique " O Que Será".
Voir ci-dessous la recension complète de "In maggiore" ainsi que quelques critiques parues dans la presse internationale.
4 août : Fresu, Di Bonaventura et la Méditerranée
A Castel Sant'Angelo martedì sera il sassofonista e il bandeonista in un dialogo che tocca l'America Latina
di FELICE LIPERI
Attratti dalla musica etnica, classica ed elettronica, i due jazzisti si sono resi protagonisti, nel 2011, di un progetto di contaminazione, affiancati dal celebre ensemble vocale corso "A Filetta". Il risultato di questo suggestivo viaggio musicale, che toccava corde ancestrali, è stato il disco "Mistico Mediterraneo", pubblicato dall'etichetta Ecm e poi seguito da "In Maggiore", secondo album con nuovo materiale musicale sempre per la Ecm, pubblicato nella scorsa primavera.
Nello straordinario eclettismo di Paolo Fresu, che l'ha portato a lavorare in ogni campo della musica improvvisata, questo progetto rappresenta la sua anima più intima che si trasforma in respiro e suggestione sonora. Privato dell'intervento di ritmica si alimenta con il dialogo con il bandoneon di Di Bonaventura, strumento che anch'esso evoca spazi e atmosfere lontane.
Tuttavia le comuni esperienze quasi decennali li hanno portati all'idea di incidere in duo per esplorare una dimensione espressiva profonda e sognante in cui il trombettista sardo e il bandoneonista marchigiano cercano e ritrovano la poesia dei piccoli suoni e di un gesto musicale attento ai silenzi e all'espressione acustica. Nella notte di Castel Sant'Angelo l'attenzione dovrà essere rivolta verso i colori generati dal soffio che scorre nei pistoni degli strumenti di Fresu e nel respiro del bandoneon di Di Bonaventura. Il percorso si dipana attraverso composizioni originali, improvvisazioni e melodie che invece fanno parte della nostra memoria musicale, a partire dagli echi classici della cadenza d'apertura che lasciano posto alla ninna nanna bretone che ha ispirato "Ton Kozh" di Fresu. Quindi, arriva l'incursione nella cultura musicale latino-americana con la malinconica "O Que Sera" di Chico Buarque de Hollanda a cui si aggiunge una coda basata sull'inno della resistenza cilena "El Pueblo Unido Jamas Sera Vencido" preludio alla struggente "Te Recuerdo Amanda" di Victor Jara.
Castel Sant'Angelo , Cortile di Alessandro VI, stasera alle 21, 10 euro (Info 06.32810).
Paolo était à Paris pour deux concerts au New Morning, l'un avec son quartet, l'autre le lendemain avec le quintet. Compte-rendu et photos sur la page Jazz Live.
Le quintet de Paolo Fresu sera sur la scène du Grand Studio pour le RTL Jazz Festival dimanche 12 octobre, à 23h00.
"Dans le jazz, peu de groupes peuvent célébrer leur trentième anniversaire, surtout lorsque les musiciens qui le forment sont les mêmes qu’à l’origine. Paolo Fresu explique cette longévité par le fait que les cinq membres de son quintet « italien » ne se voient pas trop souvent. Chacun a ses projets, ses tournées, ses propres groupes, mais depuis trente ans, jamais les cinq n’ont renoncé à jouer tous ensemble de temps en temps. Voilà comment on achève trente ans d’une vie commune sans aucune lassitude.
De tous les cinq, Paolo est le plus célèbre et le plus demandé.
Il est sur scène quelque part dans le monde environ 200 soirs chaque année. Il est un des trompettistes les plus brillants du jazz d’aujourd’hui, toujours prêt à une nouvelle aventure musicale. C’est une raison supplémentaire de saluer sa fidélité : Les succès, les expériences et sollicitations n’affectent pas l’attachement de Paolo à cette entreprise collégiale et historique du quintet italien, qui fut le premier groupe régulier à l’accompagner, alors qu’il avait à peine plus de 20 ans.
A les voir sur scène, on saisit bien les effets de cette longévité
Les musiciens habitués à jouer ensemble communiquent souvent avec un seul regard, un geste. Eux n’en ont même pas besoin. Un fil invisible et intuitif les relie en permanence. Aucune hésitation, aucune attente, aucun automatisme non plus. La musique se déroule dans un climat d’apaisement qui l’enrichit. Et ils se chambrent sur scène comme de vieux copains de régiment ! Ils ne s'en sont pas privés lors de ce concert exceptionnel, le 3ème de notre RTL Jazz Festival, millésime 2014".
Serge Mariani
A cette occasion RTL diffuse des extraits du concert donné le 9 mars 2014 :
Go Go B :
Sono andati ? (Puccini) :
Gufo :
Une méchante caballe dans quelques organes de presse italiens s'en prend à notre ami Paolo. En résumé, semble t-il après une déclaration de Paolo sur le contenu raciste de "Libero", torchon berlusconien, le co-directeur de Libero, un certain Bechis, a prétendu que Paolo s'était fait payer 20.000 euros par minute pour un concert... Et cette calomnie a été reprise par l'Unione Sarda.
Ci-dessous la réplique de Paolo :
Leggo da Ankara con tristezza e costernazione ciò che ha scritto e postato il vice-direttore di Libero Franco Bechis riguardo al mio concerto del 27 luglio scorso sull’altipiano di Folgaria in occasione dell’anniversario della Grande Guerra e sulla presunta affiliazione politica (?) con Matteo Renzi.
Vedo inoltre un tristissimo video con il countdown della esecuzione del mio “Silenzio” dal quale si evincerebbe che ho guadagnato un tot al minuto.
Posto che, in quanto artista, ho la libertà di guadagnare ciò che mi pare purché paghi le tasse, è ovvio che le sue affermazioni non corrispondano al vero ma siano terribilmente false e soprattutto tendenziose.
Sarà direttamente la segreteria della Presidenza del Consiglio a rispondere sulla cifra e sul come è stata destinata.
Da parte mia posso dire che si trattava di un concerto originale di 90 minuti, commissionato per l’importante occasione, con musiche tratte dal repertorio della Grande Guerra al quale ho lavorato sei mesi e che ha coinvolto, in una operazione complessa e unica nel suo genere, decine di persone e decine di Paesi in tutto il mondo con altrettanti musicisti che hanno eseguito la loro versione del “Silenzio” e grazie alle quali interpretazioni è stato concepito un lungo video trasmesso da Rai Storia che rimarrà negli archivi del nostro Paese assieme agli altri innumerevoli contributi di quell’importante commemorazione.
Ma il problema non è questo.
E’ la cattiveria di un giornalista che si scaglia contro un artista noto (credo ci siano gli estremi per una querela…) che il 9 gennaio, da Parigi, ha dichiarato alla Nuova Sardegna di avere provato vergogna per la prima pagina di Libero che titolava con disarmante follia e irresponsabilità “Strage in un giornale a Parigi: Questo è l’Islam”.
Quel giorno, dalla Francia, mi sono vergognato di essere italiano mentre migliaia e migliaia di persone sfilavano sotto le mie finestre a due passi da Place de la République per gridare a favore della libertà di espressione e contro la violenza e il terrore.
Anche noi siamo scesi in piazza domenica con i nostri cartelli insieme ai Capi di Stato e a due milioni di uomini, donne e bambini.
Cartelli in italiano e in sardo – i nostri – come quelli di tutti i Paesi del mondo, di tutte le etnie e di tutte le fedi religiose compresa quella dei musulmani.
La mia risposta, come recita il cartello che ha concepito mio figlio di sette anni, è “Io sono Charlie e sarò sempre Charlie”.
Non ci sarà nessuno che potrà chiudermi la bocca sui principi che appartengono a tutti noi e che sono quelli della libertà, del rispetto, della religione e dell’ambiente.
In quanto cittadino responsabile e in quanto artista, ho il diritto e il dovere di esprimere la mia opinione ma nessuno invece ha il diritto di attaccare il prossimo con armi vere o subdole.
Questa è violenza quasi assoggettabile a quella dei fatti parigini, e un pessimo esempio di civiltà e di democrazia.
Pertanto una riflessione (a) e due risposte (1 e 2):
a. Libero si, ma di pensare e di vivere senza le armi e con la speranza di un futuro migliore che non sia atteso o sperato, ma conquistato giorno per giorno.
1. Ma…Bechis!!?!?!?!?!
2. JE SUIS CHARLIE ET JE SERAI TOUJOURS CHARLIE!
Paolo Fresu
Dernière minute (16/01/2015) : les journaux ont retiré les articles litigieux.
In seguito alla nostra diffida indirizzata a "Libero Quotidiano" e al il suo Vice-Direttore Franco Bechis ieri in tarda serata sono stati rimossi dal web tutti i post indicati nella stessa.
Un grazie anche a "L’Unione Sarda" che oggi ha rimosso la riproduzione degli articoli di cui sopra.
Resta in sospeso la seconda richiesta che abbiamo formulato: un formale atto di scuse con gli stessi mezzi utilizzati per la pubblicazione dell’articolo e del video.
Ma ovviamente esistono anche i conti:
il DPCM del 15 maggio 2014 nell’art. 2 (programma di iniziative culturali) affida al musicista Paolo Fresu un progetto chiamato “Lo squillo della Grande Guerra.Il Silenzio” (da un'idea dello scrittore giornalista Paolo Rumiz) assieme a numerosi altri progetti artistici e non solo (mostre, progetti didattici e di archiviazione e digitalizzazione), che coinvolgono figure di grande caratura artistica come quelle di Ermanno Olmi, Riccardo Muti e l’Orchestra di Piazza Vittorio per contribuire alla realizzazione di un programma commemorativo sulla Grande Guerra.
Il progetto di Paolo Fresu è quello tra tutti che percepisce la cifra minore, indicata in un massimo di € 50.000,00.
Il 20 maggio 2014 il Segretariato generale della Presidenza del Consiglio dei Ministri determina l’affidamento definitivo del progetto per un importo complessivo non superiore a € 40.000,00 al netto dell’Iva e delle ritenute fiscali e previdenziali.
Il 28 Luglio 2014 l’agenzia di Paolo Fresu emette la fattura n. 89 di € 30.000,00 più Iva al 22% (€ 6.600,00) per un totale di € 36.600,00.
Cifra che comprende:
1.L’ideazione e la direzione artistica del progetto suddiviso in tre parti:
a) individuazione e coinvolgimento di trombettisti della maggiore parte dei Paesi belligeranti (Italia, Portogallo, Romania, Stati Uniti, Grecia, Polonia, Brasile, Russia, Australia, Regno Unito, Montenegro, Albania, Bulgaria, Ungheria e Serbia) per l’esecuzione con tromba sola o con soli ottoni del “Silenzio” nella giornata del 27 luglio. Tutte queste esecuzioni faranno poi parte di un video che viene successivamente pubblicato su Rai Storia;
b) Ricerca di materiali musicali di repertorio sulle due guerre per l’esecuzione di un concerto originale;
c) Arrangiamento degli stessi per un duo di tromba e bandoneon.
2.Concerto della durata di oltre 90 minuti con introduzione del “Silenzio” per tromba sola sull’altipiano di Folgaria alla presenza di diverse migliaia di persone (https://www.youtube.com/watch?v=AO7GpbSnrcI).
3.Cachet degli artisti.
4.Compensi per le altre professionalità del management coinvolte (tecnico del suono, direttore di produzione, agenzia).
5.Spese di viaggio, vitto e alloggio per le professionalità e gli artisti per due giorni (il concerto si svolgeva in quota e si è dovuti arrivare il giorno prima, destinando all’evento più giorni pieni durante il periodo della tournée estiva).
Il costo complessivo è inferiore a quello dell’affidamento da parte della Presidenza del Consiglio dei Ministri e comunque inferiore a qualsiasi concerto di una festa paesana...
Non credo che la musica abbia un prezzo ma ha tuttavia una trasparenza che la rende universale…
Les précisions de la Mission pour les anniversaires d'intérêt national:
https://trentinocorrierealpi.gelocal.it/trento/cronaca/2015/01/19/news/fresu-concerto-e-direzione-artistica-1.10693355
Eleonora Tarantino 6 Marzo 2021
Ho avuto il privilegio, finalmente, di conoscere Paolo Fresu (qui sopra: uno scatto fotografico di Maki Galimberti). E di conoscere i suoni inconfondibili della sua tromba e del suo flicorno, che hanno sempre dato quel “quid” in più ai dischi dei cosiddetti “poppettari”: Ornella Vanoni, Alice, Farafina, Negramaro... Lo definirei (senza togliere nulla agli altri musicisti) il massimo esponente internazionale del jazz made in Italy che vanta al suo attivo 400 collaborazioni e più di 100 album. Da ex discografica della musica leggera l’ho rincorso più volte fra Milano e Parigi. E ogni volta mi sentivo impreparata al jazz. Finchè in occasione di JazzMi 2019, all’Auditorium di Milano, mi sono accomodata in platea e Fresu è entrato in scena, nel concerto Tempo di Chet, in trio con Dino Rubino (talentuoso pianista) e Marco Bardoscia (contrabbassista di velluto). Ebbene, sono rimasta letteralmente folgorata. La musica leggera, da quella volta in poi, non ha più fatto parte dei miei ascolti quotidiani.
Poco tempo fa, dopo avere assistito in streaming a P6OLO FRESU. Musica da Lettura, lo storyboard fra musica e parole accompagnato dalla voce dello scrittore Alessandro Bergonzoni e trasmesso dalla Biblioteca Comunale dell’Archiginnasio di Bologna in occasione dei suoi 60 anni (insieme a lui hanno suonato il Quartetto d’Archi Alborada, il bandoneonista Daniele Bonaventura e i fedelissimi Rubino e Bardoscia), ho sentito la necessità d’intervistarlo e gli ho anzitutto chiesto di accompagnarmi, da “matricola del jazz” quale sono, fra i solchi dei 3 Cd del cofanetto P6OLO FR3SU.
«Quando ho festeggiato il mio 60° compleanno, ho voluto realizzare qualcosa di speciale. Una sorta di fotografia di ciò che sono oggi: non mi sento molto diverso da quello che ero, ma il tempo trascorso e i cambiamenti hanno contribuito alla mia crescita come musicista. Cosicchè ho pensato di racchiudere, in una specie di racconto personale, 3 lavori discografici sostanzialmente differenti fra loro. Variare è la mia prerogativa di oggi: mi piace aprirmi a nuovi progetti musicali da portare in giro per il mondo».
Che tu voglia esplorare, l’ho intuito ascoltando i tuoi dischi...
«Amo l’idea di mettere le dita dei piedi in molte scarpe diverse. Essere curioso fa parte della mia personalità: ascolto parecchia musica, sono sempre attento alle nuove tendenze».
Immagino che ciò ti aiuti anche a compilare il cartellone del Festival Time in Jazz, appuntamento estivo tra i più apprezzati nel panorama nazionale della musica live, che presiedi dal 1998 nella tua Berchidda, in Sardegna, fra Gallura e Logudoro.
«A parte il jazz, rappresenta un sostanziale punto di convergenza fra svariati generi di musica».
Parlaci del 1° Cd, intitolato Heartland...
«è un lavoro di 20 anni a cui tengo moltissimo, oltre ai 2 pezzi che mi hanno accompagnato nella mia storia di musicista: Fellini, dedicato al regista; e Here Be Changes Made, titolo originale Metamorfosi. Fra le tracce, ho ritrovato il bravissimo cantante belga David Linx e l’eccezionale ritmica del quartetto europeo di Keith Jarrett composto da Palle Danielsson (double bass) e Jon Christensen (batteria). Quest’ultimo è scomparso lo scorso anno e quindi aveva ancora più senso ricomprare il master e ripubblicarlo. Quel disco ripropone, anche nel sonoro, lo stesso pensiero poetico rispetto alla musica grazie agli arrangiamenti e al pianoforte di Diederik Wissels. Nel riascoltarlo mi sono reso conto che non è cambiato poi così tanto».
Gli altri 2 lavori sono inediti?
«Li abbiamo realizzati fra novembre e dicembre 2020, in piena pandemìa, con tutte le difficoltà del caso».
Il 2°, The Sun On The Sea, l’hai inciso insieme a 2 eccezionali musicisti...
«Il bandoneonista Daniele di Bonaventura e il violoncellista Jaques Morelenbaum, fra i grandi nomi della scena brasiliana. Io e Daniele abbiamo registrato a Udine, Morelenbaum in casa sua a Rio de Janeiro: puntualmente dopo la mezzanotte, perché in Brasile a dicembre era molto complicato ed era l’unico momento di silenzio. Ci ha ogni volta inviato le sue registrazioni e le abbiamo montate intraprendendo un viaggio attraverso i brani di Antonio Carlos Jobim, Caetano Veloso e Fabrizio De André, oltre alle nostre composizioni. Ciò che si percepisce è una melodia in punta di pensiero».
Il 3° Cd, Heroes, è un tributo a David Bowie che mi intriga molto, avendo in casa un giornalista che lo conosce assai bene.
«Tutto è nato per caso. 2 anni fa il Comune di Monsummano Terme mi ha contattato per commemorare Bowie, che nel 1969 da artista pressochè sconosciuto è stato invitato a partecipare al Premio Internazionale del Disco (ha cantato When I Live My Dream) senza vincere ma piazzandosi al 2° posto. Dopo 50 anni si è deciso di realizzare nella stessa piazza un concerto in suo omaggio: a Monsummano Terme si sentivano in un certo senso in colpa per quella mancata vittoria, così mi hanno proposto di realizzare un progetto sulla sua musica. Ho accettato, interrogandomi con chi avrei potuto condividere le mie idee. Ho pensato subito a una voce non maschile, ma femminile, coinvolgendo Petra Magoni. E ho scelto gli altri compagni di viaggio: Gianluca Petrella (trombone), Francesco Diodati (chitarre), Francesco Ponticelli (basso) e Christian Meyer, il batterista di Elio e le Storie Tese».
Ascoltando la sua musica, dove ti ha condotto Bowie?
«Non ho voluto rappresentarlo solo in chiave jazzistica, ma individuare una soluzione sonora che si collocasse fra il jazz e l’hip hop pensando anche a Blackstar, il suo album d’addio. Mi sono appassionato al suo repertorio, così raffinato e ricco d’immagini. Ci abbiamo messo tanta energia».
Sei stato un suo fan, da ragazzo?
«Non ero granchè appassionato della sua musica e conoscevo i brani che conoscono tutti. Quando è scomparso ho acquistato Blackstar, inciso con musicisti della scena jazz newyorkese, che ho molto apprezzato».
Da jazzista come lo consideri?
«Un disco interessante, spiazzante, coraggioso. Come parecchi altri suoi lavori».
E al primo ascolto cosa ti ha colpito di più?
«Che Bowie avesse concepito pezzi molto lunghi, per nulla radiofonici. Ma essendo consapevole di essere al termine della sua vita, ha dribblato ogni regola imposta dal mercato e creato un’opera che rispecchia realmente la sua immagine, con un suono non estremamente raffinato, molto jazz, capace di fondersi con le melodie. Poi, nel 2016, ho visto al Mambo di Bologna la mostra David Bowie is, mi è piaciuta tantissimo e mi ha fatto approfondire il percorso di questo straordinario artista. Subito dopo è arrivata la proposta dello spettacolo e mi sono gettato a capofitto nelle sue composizioni, da Rebel Rebel fino a Cat People. Nel cofanetto c’è una versione più ridotta delle registrazioni, perché ci siamo resi conto di avere inciso una quantità tale di materiale che avrebbe richiesto più spazio».
Così hai pensato di proporre tutto il lavoro in 3 step...
«A maggio uscirà una versione più lunga del Cd, con Blackstar e Starman, oltre alla versione originale di Heroes e non la radio edit del box e del video girato dalla regista Daniela Bellu. Cat People e lo strumentale Warszawa, saranno invece disponibili sulle piattaforme digitali. La musica di Bowie non ha più tempo né confini».
Nella discografia dell’artista inglese ci sono altri accenni jazzistici. Cosa ne pensi?
«Percepisco la sua grande curiosità nei confronti del jazz, e quando ho messo mano al suo repertorio ho scoperto che la sua è una musica tutt’altro che semplice. Si intuisce, nel profondo, la complessità delle sue composizioni che lui pretendeva fossero maniacalmente perfette».
Nello specifico?
«Life On Mars, un capolavoro assoluto che cambia continuamente tonalità».
Cosa ti accomuna a Bowie?
«Mi sono accorto di avere lo stesso desiderio di uno fra i più grandi compositori contemporanei del ‘900: quella sottile ricerca del suono. Tant’è che dopo aver inciso il disco, ho affidato il mixaggio nelle mani di Andrea Pellegrini, l’ingegnere del suono che ha lavorato nell’entourage di Elio».
Nel jazz ci si occupa personalmente dell’ultimo passaggio della lavorazione di un disco, non ci si affida mai ad altri...
«è vero, ho sempre mixato di persona i miei dischi, ma in questo progetto in particolare Pellegrini è riuscito a dare la giusta impronta sonora».
Com’è stato possibile lavorare a distanza?
«Con un importante lavoro in fase di post produzione. Mentre registravamo ad Arezzo, Gianluca Petrella era in uno studio a Torino a causa delle problematiche legate al coronavirus. è stato piuttosto complicato, ma alla fine abbiamo ottenuto il risultato di un suono appropriato e di una musica assai accurata: un pop raffinato, con improvvisazioni da parte del gruppo che richiedono attenzione nell’ascolto».
Il 1° tuo album che ho acquistato è Quintet & Alborada String Quartet del 2009...
«Un lavoro a cui sono sentimentalmente legato grazie a una figura straordinaria come Giulio Libano, il trombettista, arrangiatore e direttore d’orchestra che all’epoca aveva 85 anni. Un jazzista che ha firmato pagine della storia della musica italiana, da Adriano Celentano a Mina, arrangiato Fifty Italian Strings di Chet Baker e inventato un suono americano tipico degli anni 50. Eravamo molto amici e gli ho chiesto di arrangiare Quintet & Alborada String Quartet inciso alla Casa del Jazz di Roma e incluso nel cofanetto Jazz Italiano Live Rewind per il settimanale L’Espresso. Ho suonato la sua tromba al suo funerale e la figlia me l’ha regalata».
Vuoi raccontarci del tuo quintetto formato dal sassofonista Tino Tracanna, il pianista Roberto Cipelli, il contrabbassista Attilio Zanchi e il batterista Ettore Fioravanti?
«Una formazione longeva che dura da 37 anni. Nel 1984 abbiamo inciso Ostinato, il mio album d’esordio, seguito da un’enorme quantità di altri dischi. Suoniamo meno di prima, ma il quintetto continua a esistere».
Mi sono procurata anche Shades Of Chet, con la prestigiosa formazione che include 2 grandi della tromba (tu ed Enrico Rava), Stefano Bollani al piano, Enzo Pietropaoli al contrabbasso e Roberto Gatto alla batteria.
«Un disco totalmente dedicato a Chet Baker, idolo mio e di Enrico. Un lavoro basico: suonavamo i pezzi del trombettista americano come se si trattasse di un live. Shades Of Chet si è rivelato molto fortunato: ha vinto il premio come miglior disco jazz italiano, è stato pubblicato in Francia dalla Label Bleu e ci ha dato l’opportunità di effettuare tanti concerti, anche oltreoceano».
La mia folgorazione per Chet Baker è stata “colpa” del tuo album Tempo di Chet, in trio, acquistato dopo il concerto di JazzMi 2019.
«è ancora la sua figura ad alternarsi nella mia vita con quelle di altri jazzisti. Si tratta della colonna sonora dell’omonimo spettacolo teatrale, sottotitolato La versione di Chet Baker e diretto da Leo Muscato. In scena ho interpretato l’alter ego del trombettista, coadiuvato da un attore che lo rappresentava mentre altri 8 hanno raccontato la sua vita professionale e umana. Abbiamo ricostruito il palco di un jazz club e il trio ha eseguito parte del suo repertorio e nostri brani composti pensando a lui, che forse li avrebbe amati e suonati».
Paolo Fresu 5 Original Albums racchiude invece Kosmopolites, P.A.R.T.E., Incantamento, Thinking e Rosso, Verde, Giallo e Blu.
«Altro grande progetto della mia carriera. Ho chiesto a ogni componente del mio quintetto storico di scrivere un intero disco. Il risultato sono 5 album usciti nell’arco di altrettanti anni che rappresentano sostanzialmente la fotografia del gruppo attraverso “polaroids” di ognuno di noi. Il 1° disco lo ha scritto Roberto Cipelli, il 2° Attilio Zanchi, il 3° Tino Tracanna, il 4° Ettore Fioravanti e l’ultimo dei colori io stesso. è stato un lavoro particolare, basato sulla melodia. Si riconosce il suono del quintetto, ma con gli apporti personali degli autori. Abbiamo registrato in varie sedute nel sud della Francia ed è stato prodotto e pubblicato dalla Blue Note. Avevo 26 anni quando abbiamo messo insieme il quintetto. Ne sono convinto: siamo la formazione jazz che dura da più tempo sulla scena europea. Non ci siamo mai lasciati e continueremo a lavorare insieme. Sicuramente sono dischi che ben rappresentano la mia storia di musicista: devo ammettere che sei partita bene dal quintetto...».
Cosa mi suggerisci da aggiungere alla mia collezione?
«Ti consiglio la trilogia Mare Nostrum, un concept molto intimo (i dischi sono stati pubblicati nell’arco di 12 anni) che si avvale del contributo del bandoneonista francese Richard Galliano e del pianista svedese Jan Lundren. Nelle varie pubblicazioni da una parte il suono è riconoscibile, dall’altra si diversifica poiché sono istantanee di tempi diversi. Altro consiglio Eros, un album da scoprire con un’accattivante, sensuale copertina dove ritrovo il pianista cubano Omar Sosa e il quartetto d’archi Alborada; Jaques Morelenbaum e la cantante belga Natasha Atlas. E per finire Il Laudario di Cortona, rivisitazione delle musiche sacre dei pellegrini del ‘200, realizzato con un’orchestra da camera, il quartetto e un coro femminile composto da 10 persone. Nel booklet ci sono i testi originali in latino, tradotti in italiano e in inglese».
Non fai nulla di facile, insomma...
«Le cose scontate non ci piacciono. I 3 progetti discografici che ti ho suggerito sono un racconto di ciò che in questo momento sono le mie passioni negli ascolti».
Quando hai acquistato i primi dischi?
«Le mie origini famigliari sono molto umili: mio padre faceva il pastore. Ricordo quando mi ha regalato un mangiadischi che in famiglia guardavamo con stupore. Non avendo i dischi, li andavo a comprare a pochissime lire al bar del paese: erano i 45 giri consumati dal juke-box, che si sentivano malissimo. Ne ricordo in particolare 1 di Ornella Vanoni e un altro di Mario Tessuto».
Il tuo primo disco jazz, invece?
«Comin’ On with the Chet Baker Quintet, pubblicato nel 1965 dall’etichetta Prestige. A colpirmi è stata anche la copertina con una bella ragazza che balla in minigonna».
è stata una bella, amichevole conversazione. L’augurio, caro Paolo, è di poter festeggiare nel più breve tempo possibile la fine di questa maledetta guerra pandemica che ci toglie il gusto di quella buona musica dal vivo che dona bellezza alla nostra vita.
03/03/2021
Il jazzista: da bambino ho vissuto come ai tempi di Platone. Appena mi diplomai perito elettrotecnico mi fu offerto un posto alla Sip. Mi vestii bene, andai al colloquio. Li ascoltai e rifiutai. Mio padre disse: però non fare il pastore
L’intervista interrompe Paolo Fresu mentre sta scrivendo certi suoi pensieri ispirati a Platone e il tempo. Accenna: « In fondo, il tempo è eterno. Peccato che non lo siamo anche noi ». Se coi concerti fermi per pandemia uno si aspetta di trovarlo che suona la tromba tutto il giorno o lo immagina placidamente a riposo, dimentica che si è esibito tremila volte in cinque continenti; ha inciso oltre 450 dischi, 90 solo suoi, spesso corredati da testi che sono veri libretti; ha un’etichetta discografica; ha composto colonne sonore; insegna in master e seminari. Oltre che una stella del jazz, è uno stakanovista della musica e un uomo incapace di star fermo. Vive in tre città, Parigi, Bologna e nella natia sarda Berchidda. Il 10 febbraio, ha compiuto 60 anni. E scherza: « In pandemia, il tempo è dilatato e i compleanni valgono il doppio. è come aver compiuto 120 anni, anche se mi sento molto più giovane. Ho scoperto un tempo più lento e prezioso. Se non avessimo visto tante immagini strazianti e non avessimo tante preoccupazioni per il futuro, sarebbe stata una rivelazione interessante. Temevo la noia. All’improvviso mi sono trovato nel vuoto apparente e, soprattutto, senza viaggi, che sono per me il momento della massima creatività: su treni e aerei, sei in un luogo di nessuno e io lì penso, creo, organizzo. Ora, stando tanto a casa, ho dovuto reimpostare il pensiero e ci sono riuscito: ho prodotto comunque il mio festival in Sardegna, un cofanetto triplo, un concerto online per il compleanno. Prima, prendevo un volo Roma-New York e i miei collaboratori avevano paura, perché atterravo e avevo pensato un tour, avuto idee, scritto musica ».
Lei compone in treno e in aereo?
« Lo faccio al Pc o appunto il pentagramma sulle riviste di bordo. La colonna sonora del film su Ilaria Alpi l’ho annotata su un Parigi-Olbia. Il brano sulla morte di Federico Fellini l’ho scritto su un Firenze-Bologna quando non c’era l’alta velocità ».
Com’è che un figlio di pastori diventa un musicista jazz celeberrimo?
« Non mi piace raccontare la mia storia come quella di un eroe che esce dai canoni della normalità. La mia è la storia di un bimbo che amava la campagna e la terra e amava tanto la musica e, con passione e testardaggine, è riuscito a farne la sua ragione di vita. Non dovrebbe esserci nulla di anormale. Avevo una tromba in casa, vedevo passare la banda del paese e sognavo. Ricorderò per tutta la vita la prima processione in divisa blu e mostrine d’oro ».
Ricordi della Berchidda della sua infanzia?
« Era una campagna tipica del Logudoro. Dietro c’è la Gallura, con le sue rocce di granito dalle forme fantastiche che erano i miei libri di pietra: ognuna era un viso o un animale con una storia che mi raccontavo mentre aiutavo mio padre con le pecore. Il tempo scorreva come in quel saggio di Platone del 360 a. C., con i riti della raccolta delle olive, della vendemmia, dell’uccisione del maiale e degli agnelli. A 15 anni, i ragazzi si ripetevano quanto erano sfortunati a vivere tagliati fuori da tutto. Io ero l’unico convinto che essere sardi fosse un segno di distinzione, che avevamo cose uniche, anche certi dolci, anche la bottarga e la nostra lingua: io ho parlato solo sardo. Ancora oggi, a volte, penso in sardo ».
A che punto è il suo « Vocabulariu saldu-italianu in Logudoresu de ‘Elchiddha »?
« A 25 mila lemmi. è un dizionario emozionale, nato in omaggio a mio padre: aveva la terza elementare ma ha scritto poesie, piccoli romanzi naif e raccoglieva modi di dire, cognomi, bestemmie in dialetto. Li annotava sugli scontrini, nel quaderno delle vaccinazioni delle mucche e, se non aveva da scrivere, sulla terra, con un legnetto ».
Grazie a lei, Berchidda, una volta all’anno, diventa l’ombelico del mondo del jazz.
« Per il “Time in Jazz”, c’è gente che arriva da tutti i Paesi e lì nascono collaborazioni, amori, c’è chi s’incontra e si sposa. Quando arriva uno da New York e vede questo paesino abbarbicato sulla collina e gli dicono “quello è il posto dove suonerai” ed è un posto che puoi circoscrivere con un dito, so che si sta chiedendo perché mai è venuto. Poi arriva e trova un laboratorio umano straordinario. Al bar vedi il pastore che parla col jazzista australiano, non si capisce in che lingua, forse quella della birra ».
L’estate scorsa, è riuscito a fare il festival nonostante il Covid, mentre nella vicina Costa Smeralda impazzava il contagio.
« Abbiamo fatto 50 concerti nei boschi, sui laghi, nelle chiese e senza un contagio. Abbiamo dimostrato che i concerti si possono fare, all’aperto e al chiuso ».
Ora, il « Time in Jazz » è rimasto vittima di un Click Day. Andrà avanti?
« Abbiamo perso 60mila euro di finanziamenti regionali per quattro secondi e non sarà questo a fermarci. Il tema, però, è che un festival con 33 anni di storia non può stare sulla stessa corsia di uno nato il giorno prima. Noi generiamo 3 milioni di euro di ricaduta sul territorio. Questo episodio dimostra quanto poco lo spettacolo sia considerato dalla politica. Neanche la pandemia ha fatto capire che, dietro un due per cento di famosi, ci sono migliaia di lavoratori preziosissimi e senza tutele ».
Lei quando ha capito che avrebbe vissuto di musica?
« Appena mi diplomai perito elettrotecnico, mi fu offerto un posto alla Sip. Mi vestii bene, andai al colloquio. Li ascoltai e rifiutai. Non l’avevo deciso prima. In certi momenti, la scelta non può essere razionale. Non avevo niente, studiavo ancora al conservatorio. Papà disse solo: basta che non fai il pastore. Ma feci bene: subito dopo, fui chiamato per delle supplenze di musica alle medie e diventai autonomo ».
Al conservatorio, era stato accolto come il promettente talento che era?
« A Sassari, al primo tentativo, non fui ammesso: all’esame attitudinale mi dissero che non ero musicale. Non voglio farne un processo: la scuola la fanno gli insegnanti e in parte il sistema. Il professore, alla fine, mi mise tre in tromba e dovetti finire gli studi a Cagliari: erano cinque ore di treno, ma trovai un insegnante straordinario, che mi ha compreso ».
Il jazz, tuttavia, era lontano e non oggetto di didattica.
« Lo scoprii attraverso un gruppo in cui suonavo. Il pianista era figlio di un dentista melomane, che aveva tanti dischi. Andai a seguire due seminari di “Siena Jazz”. Tornai e passai ore in cantina a provare gli accordi fotocopiati lì. Però, mi annoiavo a suonare da solo: venivo dalla banda. Poi, in un giorno di primavera, dentro una luce meravigliosa, mi viene una nota che aveva un significato totalmente nuovo. La mia vita è cambiata. è stato un momento luminoso. La tromba è diventata la mia voce ».
Una volta ha detto « io canto con la tromba ».
« è lo strumento del canto: il mezzo vibrante siamo noi. Io, per anni, ho ossessivamente passato il tempo a trovare il suono, perché canto significa melodia, melodia significa testo. Miles Davis e Louis Armstrong avevano grande senso della melodia ».
Se pensa in sardo, suona anche in sardo?
« So che, alla fine di un concerto, arriva sempre uno che dice: si sentiva un pezzo di Sardegna. Forse è vero, non saprei. L’attore può interpretare altri da sé, il musicista, sul palco, è solo con se stesso ».
Perché suona seduto, in precaria posizione fetale?
« So che in quella posizione la musica funziona bene. Infatti, due volte, a New York e a Firenze, la musica non stava funzionando e sono cascato per terra. Per fortuna, la gente ha pensato che fosse una specie di performance ».
Lei ha digiunato per lo Ius Soli; è salito sull’Aquarius ferma a Marsiglia; ha firmato sul « Corriere » un appello per la scuola. L’impegno politico e sociale che pezzo di vita è?
« Fondamentale: mi sentirei in colpa se vedessi accadere certe cose e facessi finta di nulla. E più vai avanti, più hai bisogno di trovare motivazioni per vivere che non possono essere solo partire per un concerto. Sarebbe più facile non esprimermi, così sui social non scriverebbero “perché non suoni solo la tromba?”, ma non riesco. Sullo Ius Soli risposi: se non vi stanno bene le mie idee, non comprate i miei dischi e se li avete già comprati, vi ridò i soldi ».
Qualcuno le ha chiesto i soldi indietro?
« Nessuno. Dietro alla tastiera, sono tutti bravi a criticare. Invece bisogna fare, e lavorare per le cose in cui si crede. Con mia moglie, per dire, ho creato “Nidi di note”, organizziamo eventi per finanziare laboratori musicali nelle scuole primarie e per l’infanzia ».
Sua moglie è Sonia Peana, violinista, di Alghero. Poteva essere solo musicista e sarda?
« Non credo, ma nulla accade per caso, dietro c’è uno scrivere una partitura, segnare un percorso. L’ho incontrata nel 2000 a una messa jazz. è scattata la scintilla, ci siamo sposati, abbiamo avuto un bimbo che ora ha 13 anni. Non avevo in programma di mettere su famiglia, ma ho visto in lei la persona giusta ».
Per il compleanno è uscito con un cofanetto di tre album, « P6OLO FR3SU », che include un libretto con le 60 parole importanti per lei. E ha registrato il concerto « Musica da lettura » per il suo canale Youtube, che ruota attorno alle stesse 60 parole. Quali le essenziali?
« Sono partito da Sardegna, Italia, Francia, le mie “nazioni”. L’ultima parola è: educazione. In mezzo, ci sono caparbietà, amore, fiducia, civiltà, umanità, vento, resilienza, accoglienza. è stato un modo per raccontare quello che vorrei essere a 60 anni ».
E cosa vorrebbe essere a 60 anni?
« Quello che sono, né più ne meno, senza rimpianti: uno che ha fatto cose molte belle e altre forse non necessarie. E che, a 60 anni, non guarda indietro, ma avanti ».
10 février 2021
10 febbraio 2021: abbiamo raggiunto Paolo Fresu nel giorno del suo 60esimo compleanno. Un giorno importante, che Paolo ha deciso di festeggiare nel modo migliore, attraverso la musica, la sua musica, un regalo per se stesso ma soprattutto per il vastissimo pubblico che lo segue: un concerto "Musica da lettura" che verrà trasmesso sul suo canale Youtube (qui il link) e in prima serata su Rai5 un triplo nuovo disco dal titolo "P60LO FR3SU" (qui per scoprirlo in digitale).
La nostra intervista ha cercato di mostrare tutti i lati di Fresu, il musicista, il direttore artistico, il discografico, il presidente di Federazione, l'uomo di cultura; un viaggio nel suo pensiero, nella sua esperienza, nella sua visione che ci rende ogni volta migliori.
Il 2021 è già iniziato da un mese ma ci portiamo dietro ancora tutto il peso dell'anno passato: da musicista, come lo hai vissuto?
"Durante la prima fase tutto era nuovo. Nel dolore delle immagini trasmesse in tv, delle notizie che arrivavano dai giornali e degli amici che il Covid si è portato via c’era da una parte il prendere le misure con un nemico invisibile e dall’altra il cercare di trovare un’altra dimensione di vita e di tempo che potesse dare un senso nuovo e diverso al nostro essere artisti. I concerti dai balconi delle sei del pomeriggio ci hanno fatto prendere coscienza del nostro ruolo nella società e, allo stesso tempo, tutto ciò ha evidenziato una fragilità legata alla precarietà del nostro mondo e alla nostra professione. Questo ci ha spinto verso la petizione “Ve le Suoniamo!" assieme ad Ada Montellanico e Simone Graziano. Petizione che ha raccolto decine di migliaia di firma e dalla quale è nato il FAS (Forum Arte e Spettacolo) che oggi raccoglie le istanze del mondo dei lavoratori del nostro settore affinché queste si possano portare sui tavoli del Governo.
Ma era anche necessario costruire un ponte con gli altri e l’unico modo per uscire dalle nostre rispettive case era la rete. Pertanto mi sono munito di una scheda audio e ho iniziato a registrare a casa musica. A volte da solo e spesso con altri musicisti che, a loro volta, costruivano musica in altre case facendo nascere dei video che puntualmente postavo sui miei social e che sono state seguite da un largo pubblico.
Il 14 di giugno però, esattamente il giorno prima della ripresa ufficiale dei concerti, ho salutato tutti dicendo che era stato tutto bello ma che la mia vita è suoi palchi e suonando con gli altri.
In questa seconda fase, dalla fine di ottobre ad oggi, le distanze erano già prese ma è più duro. Perché si è sfiancati dai mesi trascorsi casa in primavera e perché non s’intravvede una ripresa seppure il nemico abbia ormai un nome e un vaccino che tarda ad arrivare a tutti.
Fortuna vuole che ero proiettato verso l’anniversario dei miei sessant’anni e avevo da registrare due dischi nuovi (il primo con Daniele di Bonaventura e Jaques Morelenbaum e il secondo sulla musica di David Bowie con Petra Magoni, Gianluca Petrella, Francesco Diodati, Francesco Ponticelli e Christian Meyer) da aggiungere a un vecchio lavoro del 2001 (con David Linx, Diederik Wissels, Palle Danielsson e Jon Christensen) producendo un triplo cd che è uscito proprio oggi. Oltre a questo un concerto/evento che abbiamo registrato nella prestigiosa biblioteca dell’Archiginnasio di Bologna con musicisti e attori. Questo sarà trasmesso oggi, data del mio sessantesimo compleanno, sia sul mio canale ufficiale YouTube che in prima serata su Rai5.
Insomma, non ci stiamo annoiando ma mi preoccupa il mondo per quanto il mio atteggiamento sia sempre costruttivo e propositivo".
Facciamo un passo a lato: da direttore artistico hai realizzato una straordinaria edizione di Time in Jazz, in agosto, nonostante le restrizioni e il distanziamento. Qual è stata la risposta del pubblico?
"La risposta di pubblico è stata incredibile e non avevamo dubbi come non abbiamo avuto mai alcun dubbio sul fatto che il festival si sarebbe fatto e che si sarebbe fatto in sicurezza. Otto giorni con circa 50 concerti in oltre 20 location con in più le attività per l’infanzia, le presentazioni dei libri, il cinema... Non è stato un festival né di ripiego né al risparmio e ciò ha ripagato gli sforzi. E mentre negli stessi giorni in Costa Smeralda impazzavano e impazzivano le discoteche da noi non c’è stato nessun caso di Covid. Bisognerebbe raccontarlo al Comitato Scientifico che, con tutto il rispetto per il proprio ruolo e la responsabilità della quale è investito, decide cosa fare di noi forse senza conoscere troppo il nostro mondo e senza interpellarci...".
Come è nato Time in Jazz?
"Time in Jazz è nato nel lontano 1988 e questa estate ha compiuto 33 anni. Io ero molto giovane e le idee non erano molte... Sapevo però che già si era fatto un festival a Sant’Anna Arresi che però, rispetto a Berchidda, poteva contare su un turismo balneare che noi non avevamo. Solo dopo ci siamo accorti che anche Berchidda e il suo territorio avevano delle bellezze neanche tanto nascoste. Il Monte Limbara che separa il Logudoro dalla Gallura, un lago, una campagna straordinaria, cieli bassi come in Africa e soprattutto gente semplice, schietta e ospitale.
L’unica certezza era che si voleva fare un festival che non fosse né occasionale né avulso dal territorio e dalla sua cultura. E che avesse un’originalità capace di portare a Berchidda quel pubblico che aveva occasione di vedere un grande artista a Perugia, Roma o Pescara. Per la particolarità del luogo e della gente eravamo certi che quell’artista, da noi, si sarebbe potuto relazionare in maniera diversa e che dunque, nel grande palco di Piazza del Popolo e negli altri ’non palchi’ sparsi nei 18 Comuni del nord Sardegna, avrebbe avuto un senso vedere e sentire i grandi artisti che magari aveva suonato la settimana prima in una città del continente. In quanto il nostro luogo, così pregnante, li avrebbe portati a suonare in modo diverso. Di fatto così è stato e quel ‘manifesto’ di tre pagine di allora, scritto con una Olivetti Lettera 32 e che ancora conservo non ha tradito quella visione".
Ci racconti come nasce l’idea di “P60LO FRESU - Musica da Lettura” che oggi sarà trasmesso sia in rete che in televisione?
"Musica da Lettura è un concerto/evento registrato in quello straordinario luogo che è la Biblioteca dell’Archiginnasio di Bologna dove è nata la prima Università del mondo. Questo ha per me molti significati visto che Bologna è da decenni la mia città adottiva e che la trovai fermandomici (senza averlo deciso...) per iscrivermi al Dams per prendere una laurea in Etnomusicologia con Roberto Leydi. Anche se, alla fine, ho dato solo l’esame di Teoria e Solfeggio con Clementi.
E poi perché quella biblioteca incarna la conoscenza e la storia, l’apertura e la riflessione oltre che la dialettica. Tutte cose che ritengo siano fondamentali per l’uomo e l’artista. A sessant’anni non è ancora tempo di bilanci ma piuttosto si sente il bisogno di raccogliere i pensieri. Non credo ci sia nient’altro di prezioso come un libro che incarna il sapere e alla quale scrittura spesso contribuiscono le storie di ognuno. E’ la metafora della musica oltre che del jazz, ed è su questa che ho costruito in questi lunghi anni la mia idea di musica societaria e di condivisione.
Pertanto ho coinvolto tanti amici, seppure non tutti. Del resto sarebbe stato difficile e impossibile... Ho scelto strumenti e formazioni che potessero rispettare quel luogo così intenso ma allo stesso tempo fragile.
Con la voce di Alessandro Bergonzoni, con il Quartetto d’archi Alborada dove suona anche mia moglie Sonia, con Daniele di Bonaventura, Dino Rubino e Marco Bardoscia che da tanti anni sono compagni di viaggio. O che perlomeno lo erano sui palchi prima che la pandemia ci costringesse a chiuderci nelle nostre case e a cancellare tutti i concerti.
E’ stato doppiamente bello rivederci a fine gennaio per registrare a Bologna. Distanziati come impongono le regole ma vicini con la musica. E’ altrettanto importante avere fatto lavorare al tempo della pandemia e in sicurezza circa 30 persone per un progetto prodotto dalla Tǔk Music e totalmente finanziato da virtuosi sponsor privati legati al territorio bolognese ed emiliano nonché fortemente voluto dal Comune di Bologna e patrocinato dalla Regione Emilia-Romagna".
Da "Cinquant'anni suonati" a oggi: quante cose sono cambiate in questi dieci anni e quali sono stati, nella tua carriera di musicista e direttore artistico, i passaggi più importanti?
"Non so cosa sia cambiato da quel tour di 50 giorni consecutivi con 50 concerti in luoghi straordinari della Sardegna e con 50 progetti diversi. So solo che il tempo è passato con una velocità impressionante e che questo è un bene. Perché il tempo non passa per tutti e quando passa vuole dire che ci siamo ancora e che abbiamo tante cose da fare.
Quando qualcuno chiedeva a mio padre come andava lui rispondeva “anzianando” visto l’uso del gerundio che noi sardi utilizziamo spesso. Ecco, finché si “anziana” va tutto bene...
Dovessi ripercorrere questi dieci anni direi che sono state fatte tante cose. La nascita del Jazz Italiano per le Terre del Sisma e della Federazione Nazionale Il Jazz Italiano, la nascita della mia etichetta discografica Tǔk Music che proprio nel 2020 ha compiuto dieci anni (avevamo un film pronto e una mostra delle copertine che non hanno potuto vedere la luce per via del Covid) e tante cose che riguardano la musica. La crescita dei progetti e dei gruppi, tante registrazioni e fortunatamente tanti concerti. E poi la scomparsa di mio padre e la crescita di mio figlio che ora ha tredici anni. Questi giorni sto dicendo in maniera scherzosa che i miei sessant’anni, al tempo della pandemia, valgono centoventi e che è per questo che sono ancora giovane. In realtà mi sento giovane davvero e ho una voglia matta di fare, di suonare, di dirigere festival, di divertirmi e di scoprire cose nuove. Diciamo che la noia non mi apparteneva a 50 anni come non mi appartiene adesso.
La settimana scorsa ho fatto un’intervista in rete a Enrico Rava organizzata da Officina Pasolini. Fa parte di un ciclo di incontri che farò a diversi artisti come Michel Portal, Omar Sosa e altri. L’incontro doveva durare un’ora ma Enrico ha parlato per due ore ed era uno spettacolo sentirlo. Potevamo stare li a chiacchierare per un giorno intero. E’ stato estremamente emozionante nonché istruttivo perché ha raccontato non solo la sua storia, ma soprattutto la filosofia con la quale la ha vissuta e la sta vivendo tuttora. E’ una vitalità contagiosa la sua e ciò evidenzia quanto la musica sia capace di mantenerci giovani e di farci vedere il mondo con occhi diversi e con la voglia di vivere e di raccontarci".
Alla luce anche di questo lungo anno di pandemia, come sta cambiando, secondo te, la professione del musicista?
"Non credo si sia ancora in grado di dirlo se non sottolineando la gravità della situazione in cui versa il mondo dello spettacolo. Ciò non solo in Italia ma nel mondo.
C’è purtroppo il pericolo che venga rasa al suolo una intera categoria di professionisti se non si troveranno vie definitive che non posso essere solo quelle dei necessari, se non parziali e incompleti, ristori. Il Covid non ha fatto altro che portare a galla difficoltà che appartenevano al passato e che il Paese non aveva affrontato. D’altro canto anche noi abbiamo le nostre colpe perché siamo sempre stati cani sciolti nel fare i nostri interessi e nel non pensare al domani.
Forse abbiamo una visione troppo romantica e per certi versi anarchica della nostra musica dimenticando però che i nostri predecessori hanno sempre combattuto molte battaglie e che forse il jazz non sarebbe nato senza gli attriti della storia. Oggi la politica si è accorta che esistiamo ma è troppo tardi. Anche noi, per assurdo, ci siamo accordi che esistiamo come categoria e che si potrebbe essere tutti uniti per poter parlare con una voce più autorevole con la politica e con il legislatore. La stessa politica ha ammesso di non sapere quanti eravamo e cosa eravamo, ma noi stessi abbiamo individuato le ferite che ci siamo leccati per troppo tempo spesso puntando il dito contro gli altri. A ragione e a torto.
Oggi è tempo di riscrivere lo statuto dei lavoratori dello spettacolo e di chiedere di avere gli stessi diritti delle altre categorie. Intendiamoci, non vogliamo l’assistenzialismo. Vogliamo equità e democrazia, diritto e dignità.
Resta il fatto che la professione cambierà. Non per tutti e magari non per persone come me che ho le spalle più larghe di altri ma sarà una professione ancora più precaria e insicura. Molti si muoveranno sulla rete che di certo è utile ma che non può sostituire la musica dal vivo.
E’ come il mercato del disco fisico e digitale. Da qualsiasi parte noi si voglia andare e in qualsiasi modo si voglia consumare la musica bisogna che qualcuno la produca e dunque c’è bisogno di compositori e di autori, di strumentisti e cantanti, di garage dove provare, di studi di registrazione e di produttori... Insomma, cambierà il mercato con le sue tendenze ma la materia prima da vendere e da consumare sarà sempre la stessa".
E il pubblico del jazz come è cambiato in questi anni?
"Questa è una bella domanda. Io sono convinto che il pubblico sia cresciuto ma la tipologia di pubblico cambia da paese a paese. E’ molto difficile disegnarne la personalità perché molto dipende dalle situazioni. L’età del pubblico del jazz è sempre più alta e questa aumenta più si va nel nord Europa. Si spera nei giovani e nella scuola ed è anche per questo che è nata l’Associazione il Jazz va a Scuola che afferisce alla Federazione IJI.
Bisogna dire che nei concerti al chiuso, soprattutto nei teatri, i giovani non vanno volentieri mentre sono presenti nelle manifestazioni festivaliere all’aperto. Soprattutto se queste si pongono il problema di programmare tutti i generi del jazz comprese le musiche che lo toccano tangenzialmente.
Finché ci sarà ancora gente, compresi alcuni musicisti, che passerà il tempo a discutere cosa è il jazz e soprattutto a pensare che è l’unica musica da ascoltare non si potrà pretendere che il pubblico cambi. A Time in Jazz siamo fieri di avere un pubblico composito, fatto di persone di tutte le età e noi siamo letteralmente entusiasti quando vengono i giovani. E non ci vergogniamo a programmare Ahmad Jamal a fianco di Fabio Concato oppure Nanni Gaias e Giuseppe Spanu, volontari storici del festival da quando erano bambini e oggi artisti maturati che in due non fanno cinquant’anni. Nel dopo concerto della piazza principale (quello che abbiamo sempre chiamato Jazzino), mettono insieme il jazz con l’elettronica, il funk, il soul e il chill-out. Chissà che questo anno non li si faccia incontrare con i musicisti berberi del Maghreb...".
La Federazione Nazionale "Il jazz italiano", che presiedi, compie tre anni: guardandoti indietro, in questi tre anni di lavoro associativo, riesci a fare un bilancio delle cose fatte e di quelle che restano da fare?
"In questi tre anni è stato fatto tanto e ciò è merito di tutti quelli che ci hanno creduto e che lavorano incessantemente alla sua crescita e alla crescita del jazz italiano. Forse neanche noi stessi eravamo coscienti di quando fosse necessario fare nascere questa realtà. Ricordo che quando andammo dal notaio per registrare lo statuto non ci eravamo neanche posti il problema di chi dovesse essere il Presidente... Avevamo corso talmente tanto per la sua costituzione (che ci avrebbe permesso dopo una sola settimana di firmare uno storico protocollo d’intesa con il MiBACT) che quello della presidenza era l’ultimo problema... Fu lì che mi fu detto fallo tu tanto cosa vuoi che sia l’impegno richiesto... Accettai di buon grado ma senza avere l’idea di quanta energie e tempo la cosa necessitasse.
E’ mia usanza annotare in un file tutte le attività e gli appuntamenti più importanti di IJI. Quando lo rileggo mi spavento per la ricchezza e la molteplicità di ciò che si è fatto.
Come molti sanno le remore sulla nascita della Federazione erano tante ma credo che oggi queste siano spazzate dai buoni risultati. Non ultimi quelli del mese di dicembre sulla scrittura del nuovo DM FUS e sul fatto che sia entrata la parola jazz che mai ci era stata prima di ora. Ma direi che forse, al di la di questi evidenti goal, la cosa più importante è che siano nate nuove associazioni sulla scia di I-Jazz e Midj (fotografi, jazz club, etichette e scuola) per rappresentare un mondo che è molto vasto e variegato.
Il vero motivo della nascita delle Federazione era infatti quello di coagulare il jazz italiano. Mi pare che ci si sia riusciti pur sapendo che la strada è lunga e tortuosa. Questo anno ci concentreremo, oltre alle altre varie cose, sulla organizzazione degli Stati Generali del Jazz Italiano che si terranno a fine settembre a Bologna. Sarà un’occasione importante per trarre un bilancio di questi tre anni ma soprattutto per capire tutti assieme (e non solo con coloro che fanno parte della Federazione) dove si dovrà andare intraprendendo il cammino su un percorso ben tracciato e con traguardi riconoscibili. Perché se non ci mettiamo in viaggio assieme non si arriva da nessuna parte. Immaginate l’orchestra di Ellington con solisti straordinari ma dove ognuno suona senza sentire l’altro...".
Questo febbraio però ci porta un altro importante compleanno, gli 11 anni della Tǔk Music: come nasce la tua etichetta e quali obiettivi ti eri posto quando l'hai fondata?
"Lo dicevamo prima. La Tǔk è nata nel 2010 con l’obiettivo di produrre principalmente alcuni dei tanti valorosi giovani italiani. Ricevo ogni settimana tanti dischi e tanti master. Molti mi chiedono non solo un parere sulla musica ma di scrivere le liner notes o dei consigli su una possibile etichetta discografica. Rispondo puntualmente a tutti perché credo sia giusto, educato e importante e do consigli o rimando a una etichetta piuttosto che a un’altra. E’ importante perché non c’è cosa più terribile e disarmante del quando un giovane manda una mail o un master a qualcuno senza ricevere risposta...
A un certo punto mi sono “perché non faccio io una etichetta?”. E così è nata la Tǔk Music. Attenta anche alla grafica e alla sostenibilità ambientale. Volevo una etichetta che fosse una grande famiglia visto che io stesso sono artisti prima che produttore. Accompagnando così per mano i musicisti verso la professione e tessendo relazioni di contatti artistici in Italia e in Europa. A giudicare dai risultati ce la abbiamo fatta seppure ci sia tanto altro da fare.
E oggi la Tǔk è in buona parte anche la casa dei miei progetti discografici e anche del triplo cd dal titolo “P6OLO FR3SU” con le fotografie di Roberto Cifarelli e con la lista delle 60 parole importanti della mia vita. Un progetto complicato che abbiamo voluto realizzare nonostante il Covid. Sapendo che gli anniversari non aspettano...".
Tǔk Music è anche portavoce di una eccellente giovane generazione di jazzisti italiani: quali criteri usate per selezionare le proposte che vi arrivano e quanto è difficile il mestiere del discografico oggi?
"Di rado selezioniamo le proposte che comunque arrivano numerose. Preferiamo in genere scegliere artisti che ci piacciono e con i quali condividiamo il pensiero artistico e di vita ma non disdegniamo i progetti che veramente ci colpiscono anche se, nella maggiore parte dei casi, non abbiamo purtroppo spazio per produrli. Nel momento in cui loro hanno un tema o una idea noi la avalliamo e attendiamo un master definitivo. Sono gli artisti a scegliere lo studio, il programma, la formazione e tutto il resto. Anche sulla copertina sono io in genere a scegliere alcune opere per poi passarle all’artista per avere un suo riscontro. Quando poi vuole un consiglio o un pensiero io ci sono ma non sarò mai io a dire cosa si deve fare. Questo per via di quella idea di fiducia che deriva dall’avere scelto un musicista in base al pensiero ancora prima che della musica. Perché la musica è soprattutto pensiero.
Il mestiere del discografico è difficile, ma io non mi ritengo un vero discografico. Ciò è di fatto un bene perché concede molta libertà nelle scelte. Facciamo ciò che ci piace e cerchiamo di farlo bene senza metterci problemi di investimenti e di economie. Sempre nel rispetto degli artisti, investendo su di loro ma mai chiedendo a loro di investire su di noi. Ci piace invece collaborare affinché il progetto sia un lavoro di squadra e sia totalmente condiviso. D’altro canto il mio collaboratore Luca Devito lavora bene con la rete dei distributori internazionali sia per il fisico che per il digitale. E Gianpietro Giachery fa un ottimo lavoro con la stampa. Solo che ora dovrei citare anche gli altri che stanno intorno all’etichetta sennò si offendono (ride ndr): Oscar Diodoro per le bellissime grafiche artistiche (prima di lui Benno Simma) e la mia agenzia Pannonica con Vic e Stefania. Non siamo in tanti ma sembriamo un’orchestra... senza contare tutti gli illustratori, i video maker, ecc".
Quali azioni dovremmo fare, secondo te, per portare più musicisti italiani nel mondo?
"Bisogna che funzioni un Export Office che agevoli l’esportazione degli artisti che meritano. Ma che non piò essere una mera agenzia di viaggi. E’ necessario mettere in atto strategie di promozione che facciamo si che gli artisti che vanno all’estero possano suonare non solo per la comunità italiana ma che vengano apprezzati da un pubblico più vasto. Possibilmente suonando in rassegne, festival e teatri che fanno programmazione normale amalgamando così i programmi artistici tesi tra certezze e scoperte. E bisognerebbe mettere in atto degli incentivi perché gli artisti italiani costino meno ai festival stranieri esattamente come fanno gli Export Office di alcuni paesi europei che sono estremamente agguerriti e competitivi.
Anche la distribuzione internazionale dei dischi è importante. Il disco, seppure non lo si compri quasi più, è un fondamentale biglietto da visita molto utile specialmente ai giovani musicisti. E lo è anche la rete seppure in maniera diversa. Insomma, andrebbero perseguite tutte le strade perché i tempi sono cambiati, gli artisti sono molti più di prima e non tutti possono avere né la fortuna né le possibilità di vivere a Berlino, Parigi o New York. Io stesso alla fine degli anni Ottanta svoltai la mia vita professionale andando a vivere a Parigi, città cosmopolita dove ebbi modo di incontrare tanti musicisti del mondo quando in Italia le discussioni sulle migrazioni non erano ancora iniziate.
Da questo punto di vista il progetto di residenze internazionali AIR promosso da Midj è stato importantissimo perché ha dato l’opportunità a molti giovani di poter vivere per uno o due mesi in alcune capitali del mondo. Penso a Fabio Giachino che era andato in residenza a Copenaghen e che lì ha potuto non solo allacciare rapporti con ottimi musicisti locali ma anche registrare e produrre musica. La comunità del jazz vive dai contatti e questi si devono costruire giorno dopo giorno. Ho citato Fabio perché è stato il primo ma potrei citare Gabriele Mitelli, Alessandro Lanzoni, Alessio Zucca, Anais Drago, Stefano Carbonelli, Francesco Orio e tanti altri...".
Una nuova idea progettuale su cui dovrebbe concentrarsi I-Jazz?
"I-Jazz sta già facendo un ottimo lavoro. Soprattutto per una progettualità molto ampia che tocca ambiti diversi della programmazione e del necessario bisogno di fare rete. Molte delle cose dette in questa intervista sono già in cammino e alcune in dirittura d’arrivo. Ad esempio il progetto dell’Export Office che nasce da un tavolo congiunto con Midj e ADEIDJ, l’incentivo al programmazione nel rispetto ambientale o l’International Jazz Day che vorremmo portare in Italia nel 2023 come Global Host. Da Presidente della Federazione posso sono auspicare che si possa dialogare sempre di più con gli altri soggetti che ne fanno parte, affinché la costruzione della casa del jazz sia più stabile ed eterogenea".
Esiste un problema di doppio standard per l'industria musicale? Da un lato Sanremo che vuole andare in onda con il pubblico a tutti i costi, e dall'altro teatri e sale da concerto chiuse. Che idea ti sei fatto?
"La discussione su Sanremo è per me imbarazzante. Ma è ancora più imbarazzante che ci siano artisti che prendano le difensive di Sanremo da consumare con il pubblico in sala. Che questo sia di figuranti o di fidanzate e mogli poco cambia. Comprendo che Sanremo offra un’opportunità di lavoro in un momento così difficile, ma se i teatri sono chiusi da mesi debbono rimanere tutti chiusi e l’Ariston non è diverso.
Piuttosto discutiamo di come aprire i teatri in sicurezza visto che in tutta l’estate non ci sono stati casi di Covid né negli spazi all’esterno né all’interno. Perché si discute di chiese e di piste da sci ma non di luoghi d’arte e di spettacolo che possono peraltro contare su un pubblico di qualità e con senso di responsabilità.
Questo significherebbe ricreare occasioni di lavoro. E ricreare assumerebbe così un doppio significato.... Non quello di Conte della ricreazione con gli artisti che ci fanno divertire ma ricreare nel senso di offrire una nuova opportunità di arricchirci con l’arte. Perché questa ha dimostrato, se già non lo sapevamo, che la società non può farne a meno e che da anche da mangiare".
ph: Roberto Manzi
12 juin 2020
Maggie S. Lorelli, dopo aver conseguito la laurea in Lettere all'Università degli Studi di Torino, si laurea in Pianoforte al Conservatorio “G. Verdi” di Torino e in Didattica della Musica al Conservatorio “Santa Cecilia” di Roma, svolgendo parallelamente studi di composizione e di musica elettronica.
Lavora per dieci anni presso la Feltrinelli e, come autrice radiofonica, collabora con Radio Tre Rai e Radio Vaticana scrivendo e conducendo programmi musicali.
Dopo uno stage giornalistico presso l'agenzia di stampa Adnkronos, scrive per varie riviste musicali specializzate e in diversi portali e blog.
Svolge attività concertistica come pianista in vari ensemble musicali fra i quali il Trio Arcadia di Roma e il Musae Ensemble, ma il suo mestiere principale è insegnare in un Liceo.
Alla passione per la musica affianca quella per la scrittura: ha al suo attivo numerosi racconti e “Automi”, il suo romanzo d'esordio.
Time in Jazz si avvia a ripartire. Il festival ideato e diretto da Paolo Fresu avrà luogo come di consueto nel cuore dell’estate isolana e, nell’anno dell’incertezza sanitaria globale, proverà a dire “33”, un numero emblematico, non a caso carico di vibrazioni e risonanze. Il trombettista sardo, la cui vocazione pionieristica e visionaria segna tutti i passaggi della sua carriera artistica, ci racconta la nuova sfida.
“Il programma del festival – spiega il direttore artistico e patron della manifestazione – era pronto sin da gennaio, e la conferenza stampa, che avrebbe visto confluire a Berchidda i giornalisti da tutta Italia, era programmata per fine aprile. L’irruzione improvvisa del Coronavirus ha impedito l’iniziativa, ma ci siamo rifatti, perché la videoconferenza con la stampa, trasmessa in diretta streaming il 26 maggio nei canali social, è stata una delle più riuscite. Oltre a centinaia di sostenitori, hanno aderito in maniera entusiastica anche i rappresentanti delle istituzioni locali coinvolte, vincendo la ritrosia iniziale dovuta alle fluttuazioni della pandemia.
Perché è importante ripartire e, pur nell’incertezza del futuro imminente, non rinunciare al Festival?
In questo periodo tante realtà artistiche manifestano il desiderio e la volontà di ripartire. Time in jazz vuole porsi come un apripista, dando un segnale forte di rinascita. Inoltre è urgente rimettere in moto l’economia, far lavorare gli artisti e tutte le figure professionali che ruotano intorno al mondo dello spettacolo, che vive un momento di crisi profondissima. Quel che temo è che, se non si riparte in fretta, il 50% dei lavoratori dell’arte, circa mezzo milione di persone, ossia il 6% della popolazione italiana, rischi di dover cambiare mestiere.
Nella scelta di andare avanti, quanto ha pesato la responsabilità nei confronti della comunità del tuo territorio di origine?
Time in jazz, oltre che un’industria culturale, è un progetto sociale. Il costo complessivo annuo della manifestazione si aggira intorno ai 700 mila euro, di cui il 65% circa deriva da finanziamenti pubblici erogati da 2 assessorati regionali e dal FUS [Fondo Unico per lo Spettacolo, ndr], e produce un indotto economico netto sul territorio del Nord Sardegna di circa 3 milioni di euro. Reinvestire i soldi pubblici in attività a favore della comunità è una responsabilità alla quale non intendiamo derogare, soprattutto in un momento in cui c’è un gran bisogno di reimmettere liquidità in circolo. Ma non si tratta solo di denaro: l’impegno è anche quello di offrire una possibilità di svago e di leggerezza. Le persone, dopo il lockdown, desiderano rincontrarsi, e la musica ha la straordinaria capacità di abbattere le distanze fisiche e di unire le persone idealmente.
Come riuscirete a coniugare il desiderio di godere degli spettacoli in compagnia con le norme di distanziamento sociale?
Siamo fiduciosi, ma anche consapevoli del fatto che non sarà facile. Ci saranno spese ingenti da sostenere per ottemperare alle regole sanitarie, inoltre saranno venduti meno biglietti: la platea della Piazza del Popolo di Berchidda sarà ridotta da 1200 posti a circa 350. Se pensiamo che mediamente confluivano in paese dalle 30 alle 35 mila persone da tutta Italia e non solo, è una grossa perdita. Il festival si contrarrà inoltre di 2 giorni, ma con ben 60 eventi tra quelli che si svolgeranno a Berchidda e quelli decentrati nei Comuni sparsi nel territorio che aderiscono alla manifestazione. Stiamo valutando anche la possibilità di fare doppi concerti in piazza; gli artisti si sono resi disponibili a questa eventualità senza costi aggiuntivi. E’ il momento della solidarietà, senza però far venir meno la dignità del nostro lavoro. Per questo abbiamo deciso di non ridurre i cachet concordati inizialmente, nonostante l’aumento dei costi di organizzazione.
La programmazione artistica del festival è stata stabilita ben prima della pandemia. Come doveva essere e come sarà?
Ci tengo a dire che non sarà un festival di ripiego. Nonostante le restrizioni, il programma orginario sarà garantito all’80%. Sono stati annullati due appuntamenti importanti: il concerto di Archie Shepp, a causa delle frontiere chiuse con la Francia e dell’età avanzata del musicista, e lo spettacolare concerto dei 100 Cellos, il visionario progetto creato e diretto da Giovanni Sollima ed Enrico Melozzi, che riproporremo nel 2021. Sarebbe stato complicato gestire la performance di 100 violoncellisti per via delle norme di distanziamento sociale che vigono non solo per il pubblico, ma anche per gli artisti sul palcoscenico.
E’ stato però proprio questo progetto a suggerirti la vocazione ideale e il titolo stesso di questa edizione...
Esatto. Il festival si intitolerà “Anima”, in sardo “Anemos”. Questo perché i violoncellisti avrebbero dovuto essere ospitati per alcuni giorni ognuno nella casa di un berchiddese, accolti come fitzos de anima, in riferimento a un’antica pratica che vigeva in Sardegna sino alla fine degli anni ’70, ossia l’affidamento di figli da parte di genitori biologici ad altri adulti appartenenti di solito alla stessa comunità. Il richiamo all’anima sta ad indicare una certa sacralità insita nell’atto di accoglienza e protezione di un ospite all’interno della propria casa e in seno a una comunità. L’anima inoltre è anche il piccolo cilindro in abete posizionato all’interno degli strumenti ad arco, che ha la funzione di regolare l’emissione e l’equilibrio del suono, determinandone la specifica personalità. Un titolo quindi con una doppia valenza profonda e evocativa.
Tra gli artisti ci sono anche importanti conferme. Ci puoi dare qualche altra anticipazione?
Sarà presente l’imponente produzione ideata da Rita Marcotulli dedicata a Caravaggio, dal titolo “Caravaggianti”. Il progetto prevedeva voluminose strutture sul palco e la partecipazione di diversi musicisti provenienti dall’estero; avrà luogo invece in forma ridimensionata, e le musiche saranno eseguite in Trio. Dovendo evitare i lunghi viaggi dei musicisti, sarà valorizzata in compenso la musica made in Italy. Daniele Silvestri omaggerà De André all’Agnata e ci saranno tanti illustri colleghi come Fabio Concato, Roberto Cipelli, Luca Aquino, Karima, Raffaele Casarano, Marco Bardoscia, Paolino Dalla Porta e Antonello Salis, che festeggerà i suoi 70 anni con un recital in solo. Ci sarà anche la sopresa del giovanissimo Giacomo Vardeu, che a soli 11 anni è già un talento dell’organetto sardo.
Le consuete attività collaterali al festival sono confermate?
Si terranno tutte le attività che ormai fanno parte integrante della manifestazione a partire da Time to Children, dedicato ai bambini, che vogliamo omaggiare perché rappresentano la fascia di popolazione che ha sofferto di più nel lockdown. Confermiamo le iniziative editoriali, mentre abbiamo ancora qualche incertezza riguardo alle attività cinematografiche, che dovrebbero tenersi al chiuso. Ci sarà anche il Jazz Club, animato dal batterista berchiddese Nanni Gaias, che proporrà dei concerti in piazza per gli ospiti che vogliano intrattenersi all’aria aperta a godere della musica in tarda serata. C’è poi una nuova attività chiamata “Festival Bar”: una serie di 6 concerti di talentuosi artisti sardi che si terranno nei bar di Berchidda. Saranno preservate tutte le attività sociali che animano il paese: la socialità sarà ancora più gradita dopo il distanziamento forzato.
Time in Jazz è sempre stato un festival della socialità vissuta in libertà a contatto con la natura. Cosa cambierà nella fruizione degli spettacoli all’aperto?
Stiamo predisponendo un piano strategico nel pieno rispetto delle norme sanitarie vigenti. Per quanto riguarda le soluzioni previste per l’accesso alla Piazza principale, come la prenotazione dei posti nominali via internet, gli spazi di decompressione, le serpentine con code distanziate, la separazione delle vie di accesso e di uscita, in buona parte si tratta di regole adottate anche nelle edizioni precedenti, alle quali si aggiungerà la sanificazione degli spazi, l’utilizzo obbligatorio delle mascherine e dei liquidi disinfettanti per le mani. Per quanto riguarda i concerti decentrati negli spazi naturali sarà più complicato e sono in fase di studio le soluzioni più opportune. Contiamo però sulla grande qualità del nostro pubblico storico che ha sempre dimostrato grande consapevolezza ambientalista e sensibilità verso il territorio. In questo senso Time in Jazz lancia ora più che mai un messaggio politico nel senso più autentico del termine, di comunione di ideali etici da parte dei cittadini che prendono parte alla vita della Polis per il conseguimento del bene comune.
A proposito di politica, hai partecipato a un tavolo di confronto al MIBACT per cercare delle soluzioni alle problematiche del comparto dell’arte. Qual è stato l’atteggiamento delle istituzioni?
La politica si è occupata del mondo dell’arte e della cultura decisamente in ritardo. Nella fase dell’emergenza più stringente i proclami governativi vertevano su una molteplicità di temi, tutti importantissimi, senza però fare il minimo cenno al mondo dello spettacolo. Dopo la videoconferenza di fine aprile col ministro Franceschini da parte di una delegazione di artisti, alla quale ho partecipato, il governo ha preso coscienza pubblicamente dei problemi dei “lavoratori dello spettacolo”, usando per la prima volta questa espressione, ma erano passati già 2 mesi e mezzo dall’inizio della pandemia, e la categoria era già in ginocchio.
Questo a seguito di una mobilitazione senza precedenti da parte degli artisti. Le avete suonate al governo, è il caso di dire.
Tutto il mondo del jazz si è mobilitato, chiamando a raccolta gli artisti, i professionisti e gli appassionati di musica, attraverso la petizione #velesuoniamo promossa dal sottoscritto insieme a Ada Montellanico e Simone Graziano. Sono state raccolte circa 65 mila firme: è stata una potente cassa di risonanza del malcontento del settore. Insieme a noi si sono attivate molte altre associazioni che raccolgono le istanze delle varie professionalità del mondo dell’arte e dello spettacolo nei suoi aspetti creativi e produttivi: circa 70 realtà che hanno dato luogo a un tavolo di confronto con amministratori delle città metropolitane e rappresentanze sindacali, incontrando anche il gruppo cultura alla Camera. Da questo fermento è nato il “Forum Arte e Spettacolo”, che ha stilato un Manifesto in cui si invoca uno Statuto del lavoro dello spettacolo in cui vengano definite le condizioni contrattuali, le protezioni previdenziali, specifiche norme fiscali e continuità di reddito per i periodi in cui gli “intermittenti dello spettacolo”, come vengono definiti in Francia, si spengono con le luci del palcoscenico, pur continuando a contribuire allo Stato sociale. I momenti di stasi tra l’altro sono quelli più produttivi, in quanto sono dedicati allo studio e alla preparazione degli spettacoli.
Il governo ha risposto adeguatamente alle richieste?
Il “Decreto rilancio” ha predisposto una serie di misure che rappresentano un’iniezione di liquidità e fiducia per le aziende culturali: si va dall’anticipo agli enti finanziati dal FUS del contributo previsto fino all’80% dell’importo riconosciuto per il 2020 all’aumento fino a 245 milioni di euro dei fondi d’emergenza per i vari settori dello spettacolo introdotti nel decreto “Cura Italia”; inoltre viene esteso l’Art Bonus, il credito d’imposta per le erogazioni liberali in denaro anche a complessi strumentali, società concertistiche e corali e spettacoli itineranti, e non più solo a poche grandi realtà consolidate. E’ una misura importante anche lo stanziamento di 600 euro di indennità per gli iscritti al Fondo pensioni lavoratori dello spettacolo, sia pur ristretto solo a chi abbia versato almeno 7 contributi giornalieri nel 2019. Una somma tuttavia appena sufficiente a garantire la sussistenza minima per un periodo molto breve. Lo Stato italiano però non ha sufficienti risorse economiche né una visione strategica per affrontare in maniera organica e strutturale le problematiche del mondo della cultura e dell’arte che esistono da sempre e che il tempo del Coronavirus ha semplicemente fatto venire a galla.
Se il comparto dell’arte e dello spettacolo si ferma, qual è il danno per lo Stato?
L’arte muove in Italia circa il 16,5% del PIL nazionale: è un dato che dovrebbe far riflettere i nostri governanti. Ma se il settore si ferma, non si tratta solo di danni economici. Nel periodo del lockdown è stato evidente a tutti che gli artisti regalano sogni e emozioni. Arte e cultura sono sinonimo di speranza, che andrebbe concessa però anche agli artisti stessi che, come qualcuno crede, non vivono d’aria. Occorrerebbe ricordare che se l’Italia ha avuto un prestigio nel mondo, lo si deve ad artisti come Leonardo, Botticelli, Monteverdi, Fellini, ai grandi operisti, e che sarà attraverso l’arte che l’industria turistica e culturale potrà rialzarsi contribuendo alla rinascita del Paese.
Non credi che anche l’imprenditoria privata possa rappresentare un tassello importante del sistema, investendo per esempio nei luoghi di fruizione della musica, che in Italia scarseggiano?
Dipende da quel grande “ufficio complicazioni” che è la burocrazia italiana. I piccoli locali in cui si fa musica dal vivo, per i quali la Federazione Nazionale “Il Jazz Italiano” e l’Associazione Nazionale dei Jazz Club Italiani chiedono sia al governo che alla SIAE delle agevolazioni, sono gravati in questo periodo da restrizioni molto stringenti. Riguardo alla costruzione di luoghi deputati alla musica, la patria dei più grandi compositori della storia, che vanta un patrimonio di opere d’arte del valore di 174 miliardi di euro, il 10,4% del nostro PIL, oltre a una ricchezza ambientale unica al mondo, è un fanalino di coda in Europa per la percentuale di spesa pubblica destinata alla cultura: circa l’1,4% a fronte di una media europea pari al 2.1%. Considerato che gli stessi italiani spendono sempre meno per le attività culturali, gli ultimi dati registrano il -2,6%, circa 6 euro al mese, se anche si costruisse un teatro per ogni comunità, rischierebbe di essere una cattedrale nel deserto. Occorre piuttosto reinventare la cultura come socialità, incentivando anche luoghi alternativi dove si possa fruire l’arte e la cultura coltivando nel contempo la convivialità, come accade in molte innovative librerie italiane.
Durante il lockdown la socialità si è coltivata sul piano virtuale. A te le nuove tecnologie sono servite?
Sin dall’inizio dell’isolamento domiciliare sono stato molto presente sui social, cercando di raccontarmi in modo diverso dal solito. Ho dato vita a un appuntamento fisso chiamato “Da casa a casa”, nel quale mi sono dilettato a fare tante attività: presentare i miei dischi e i miei libri preferiti in sardo con i sottotitoli, dar vita a collaborazioni inedite a distanza, come quella con Ornella Vanoni e Rita Marcotulli, rendere omaggio a grandi artisti italiani e partecipare a iniziative di beneficienza. Mi piace anche ricordare la pièce teatrale “Tempo di Chet”, dedicata a Chet Baker, una produzione del Teatro Stabile di Bolzano di cui ho interpretato le musiche insieme a Dino Rubino e Marco Bardoscia, trasmessa in streaming sul palcoscenico virtuale di Youtube, che il pubblico ha molto apprezzato. Mi sono divertito, ma ora desidero riprendere a suonare dal vivo.
Non pensi che Internet potrà costituire in futuro un’alternativa alle performance live e un’opportunità lavorativa per gli artisti?
La rete è importantissima, ma non potrà mai sostituirsi agli spettacoli dal vivo, privandosi del fattore umano e dell’interazione emotiva col pubblico. Ma se adeguatamente strutturata, potrebbe rappresentare in futuro un’opportunità economica per gli artisti, a patto che le attività musicali vengano realizzate con tecnologie molto avanzate. In caso contrario si rischierebbe di ledere la professionalità del nostro mestiere e il gusto del pubblico si livellerebbe verso il basso. Ma un’alta qualità richiederebbe degli investimenti ingenti per i quali non ci sono le condizioni. Lo si è visto nel momento di maggiore incidenza del Coronavirus: il nostro Paese non è stato in grado di far fronte a tutte le necessità in maniera equa e sistematica, non riuscendo a garantire a tutti lo stesso trattamento anche riguardo all’accesso a Internet.
Eppure la rete potrebbe diventare una risorsa democratica di fruizione della musica, con la moltiplicazione esponenziale delle visualizzazioni. Tu ne sei stato un esempio col successo del live streaming realizzato al Blue Note di Milano. Cosa ne pensi?
Il concerto del Blue Note ha raggiunto 110mila persone, ed è un grandissimo risultato. Ma aveva alle spalle un’altissima qualità di produzione. E’ stato sostanzialmente ricostruito uno studio televisivo all’interno del locale, inoltre ho ricevuto un trattamento professionale adeguato. I tempi non sono maturi per uno streaming generalizzato di alta qualità.
Tu sei stato un pioniere anche nell’integrazione dell’elettronica nella produzione artistica. Qual è attualmente il rapporto tra artisti e nuove tecnologie?
Trovo che ogni artista debba rispondere alla propria filosofia stilistica. Ci sono i cultori del suono acustico e coloro che ritengono che l’elettronica non snaturi la purezza del suono ma, al contrario, ne esalti le qualità. Io faccio uso dell’elettronica da 35 anni, ma non la considero una prospettiva futuristica: al contrario risponde a un mio bisogno di tornare a una dimensione primitiva della musica, esigenza che mi accompagna da anni anche nelle performances dal vivo. Come accade in alcuni dischi di John Hassell come Flash of the Spirit, Fascinoma o Maarifa Street, al quale ho collaborato, a cui l’elettronica conferisce un’aura mistica e arcaica. L’elettronica rappresenta inoltre, e lo si è visto nel periodo di domiciliazione forzata, un’opportunità di sperimentazione sonora homemade.
Janvier 2020
Ha lasciato la sua Sardegna ventenne: "Ho rifiutato l'assunzione alla Telecom. Papà mi disse: fai ciò che vuoi, ma non il pastore"
Telefonata poco prima dell'ora di pranzo per chiedere questo colloquio: «Sì venga, il maestro la riceve oggi pomeriggio». Davvero? «Ma dove siamo, in Svizzera?». No, a Milano, dove incontrare una star a volte è possibile, anche nel giro di poche ore, se questa si chiama Paolo Fresu, 58 anni tra pochi giorni, fuoriclasse italiano e planetario della tromba, forse il musicista più elvetico che esista, a proposito di disponibilità (e puntualità).
Qualcuno che nonostante il successo si presenta come un anti-divo, alla mano, con un sorriso. Musica maestro, attacchiamo!
Per la star del jazz Paolo Fresu tutto è iniziato a Berchidda, provincia di Sassari.
«Da piccolo suonicchiavo l'armonica a bocca. Poi è arrivata la chitarra e andavo pure a sentire le prove dei complessini locali. La musica era sempre presente. Ho preso un mangiadischi quando avevo 13 anni, un avvenimento per il quale si mosse tutta la famiglia».
Non una vita da nababbi.
«Ma c'era quello che serviva. Con lo strumento ho iniziato nella banda Bernardo De Muro. La tromba era a casa perché mio fratello Antonello si era iscritto al corso. L'avevano messa sulla libreria per non farmela toccare. Ero affascinato da quell'oggetto che sapeva d'olio di pistoni. Per me ancora oggi il senso associato alla musica è quello dell'olfatto. Alla fine la tromba l'ho suonata io, andavo a studiare in campagna, sull'albero dove avevo costruito una casetta».
Che immagini le sono rimaste del suo paese?
«Mio padre era pastore e coltivatore. Quando potevo lo accompagnavo, tra le soddisfazioni c'era che, dopo aver munto le pecore, andavamo con la Fiat 500 familiare piena di balle di fieno alla cooperativa a portare il latte utile per il formaggio».
Vada avanti.
«Andavo anche in chiesa dove ho fatto l'apprendistato da chierichetto. Il prete si chiamava don Era, un prete rigoroso, poi c'era un parroco che si chiamava Delogu. Personaggi di un paese molto festoso. Quando ci ritorno suono con la mia banda, ho ancora la mia divisa, sto a fianco dei giovani che iniziano. Mi rivedo. Ai miei tempi i più bravini, dopo la processione, si fermavano al bar e improvvisavano dei ballabili».
E mamma e papà?
«Mamma si chiama Maria, mio papà Angiolino detto Lillino persona molto benvoluta in paese, saggia filosoficamente. Scriveva poesie, racconti, ha annotato migliaia di modi di dire, un archiviatore. Tra le sue massime di vita nel cammino si aggiusta il carico (in sardo in caminu s'accontzat barriu). Ho raccolto il materiale che ha lasciato in alcuni libri. Lui avrebbe voluto studiare, comunque era colto nonostante avesse fatto la terza elementare».
C'era una vena poetica...
«Mio padre andava in campagna, annotava su scontrini e piccoli pezzi di carta parole desuete, poi metteva tutto in un sacchetto di plastica. Ho portato questo materiale in seno a un vocabolario che sto preparando. Un giorno mi ha confessato che nella vigna se non aveva carta su cui scrivere, con un pezzo di vite annotava per terra le parole, che il giorno dopo tornava a ricopiare. Mia madre era figlia di una famiglia di dieci figli, sua mamma è morta quando era piccola. La terra dove oggi ho la casa a Berchidda, che per me è una sorta di buen retiro, era la terra e la casa dei nonni».
Un rifugio dove sono raccolti i suoi tesori?
«Se parliamo di tromba, per me è solo uno strumento. Non sono di quelli che parlano solo di questo. Più di tanto non ci capisco e non ci voglio capire. Con la tromba, anche se ne ho una quindicina e un flicorno che si chiama modello Fresu costruito da un importante artigiano olandese, voglio mantenere un rapporto di distacco, oggetti che restano un mistero, come del resto la musica».
Quando lasciò casa dove andò?
«Prima destinazione Sassari, dove mi sono iscritto e diplomato col massimo dei voti in una scuola per diventare perito elettrotecnico. Non avevo mai pensato alla musica come a un lavoro, suonavano per i matrimoni e le feste di piazza, le feste patronali, andavamo in giro con un furgone».
E che tipo di lavoro cercava?
«Dopo il diploma alla fine degli anni Settanta, periodo in cui le grandi aziende ancora chiamavano e offrivano un posto, sono stato contatto per un colloquio alla Sip, l'attuale Telecom. Ho rifiutato l'assunzione. Perché l'ho fatto? Mi sono detto ma a me questa cosa non mi interessa».
I suoi genitori sono rimasti delusi?
«Quando sono tornato in paese dissi ai miei quel che era successo, mi risposero che se questa era la mia decisione, andava bene così. Mio padre diceva nella vita fai quello che vuoi ma non il pastore. L'ho accontentato».
Insomma, tutto di testa sua...
«L'ultimo anno delle industriali mi sono pure iscritto al Conservatorio e dopo aver preso la licenza di Teoria e solfeggio sono stato chiamato a fare supplenze nelle scuole, allora si poteva. Poi ho iniziato a prendere contatti con dei jazzisti di Cagliari, in seguito le frequentazioni a Siena. Nell'82 ho conosciuto il pianista che è ancora nel mio quintetto, Roberto Cipelli, con lui abbiamo formato il primo gruppo, a mio nome».
Com'è stato lo sbarco nel Continente?
«L'arrivo è stato un po' timido. Mi ha colpito una sorta di solitudine metropolitana, ricordo Roma. C'è un suono a proposito. Ripenso al trenino da Civitavecchia che entrava nelle periferie della capitale, allora decisamente desolate. In città vedevo tante persone isolate, venivo da un paesino e a questo non ero abituato».
Le partenze dall'isola saranno state dolorose...
«La Sardegna non mi mancava. Credevo di non essere andato via davvero. Ma quando rientravo a Berchidda venivo subissato dalle domande. A un certo punto hanno cominciato a chiedermi quando sarei ripartito. Allora lì ho capito che per loro ero andato veramente altrove».
Che cosa non ha ancora fatto?
«Tutte le cose che sono accadute in questi 35 anni sono state dettate da un sorta di casualità, che vorrei mi guidasse ancora. Però, una cosa che mi piacerebbe fare domani, è una sorta di format televisivo per raccontare il jazz attraverso la mia esperienza».
Ci sono stati incontri che le hanno cambiato la vita?
«Credo che non ci sia proprio un incontro che ha cambiato la mia vita. Anche se metterei in cima il mio quintetto, gli stessi musicisti fin dall'inizio. Poi grandi pianisti come Carla Bley e Uri Caine. Poi penso anche a Ornella Vanoni».
Eventi davvero memorabili?
«La serata al Teatro alla Scala, proprio con Uri Caine. Un posto dove sei nella storia e immagini che nei camerini c'è stata la Callas. A volte i concerti indimenticabili sono quelli inaspettati. Ho suonato in un centro del Cottolengo e nel carcere di Sassari».
Le cose che restano dentro...
«Ho collaborato con tanti artisti della Sardegna, come il cantautore Piero Marras e il maestro Luigi Lai. Le canzoni parlano di un insieme di cose che sono quell'identità che noi chiamiamo la sardità. Per me è il fatto che quando giro per il mondo, incredibilmente c'è sempre qualcuno che arriva a fine serata, magari solo per dirti che è del paese vicino al tuo. Insomma un'idea di appartenenza».
Qualche nome di chi tifa per lei?
«Tanti, recentemente ho incontrato al ristorante Antonio Albanese. Anni fa Marcello Mastroianni rilasciò un'intervista dichiarandosi mio grande fan. Ho ricevuto una mail dall'attore Omar Sharif, poi lo scrittore Jonathan Coe. Ogni tanto capitano politici. Appassionata di jazz l'ex ministro Cécile Kyenge, Dario Franceschini e Roberto Maroni. Tra gli altri volti famosi, Michelle Hunziker».
Apriamo lo spartito del privato, vuole attaccare maestro?
«Mia moglie, Sonia, anche lei di origine sarda, è una violinista. L'ho conosciuta a Faenza durante un concerto. È stato un colpo di fulmine, ci siamo sposati nel mio paese. C'erano duemila invitati. Per le nozze ho deciso di non lavorare due mesi. Nel 2008 la nascita del nostro bimbo, Andrea, emozioni enormi, la mia più grande esperienza».
Moglie e buoi dei paesi tuoi...
«L'incontro con mia moglie è stato casuale, a Bologna che è stato un po' il teatro della nostra storia. Ci siamo trovati su un territorio comune, lei ha un quartetto d'archi che si chiama Alborada, e ogni tanto facciamo delle cose insieme. Frequentiamo un territorio comune da quando è nato Andrea. Ci occupiamo di didattica, progetti per la scuola come Nidi di note e Note elementari».
Fate pure i professori?
«Diciamo che si organizzano concerti utili a finanziare la musica nelle scuole. Ho chiamato e chiamo diversi amici, ospiti. Oltre alla Vanoni, Gaetano Curreri degli Stadio, Niccolò Fabi ed Eugenio Finardi. Si prestano a titolo gratuito».
Il figlio vorrà essere come papà...
«Studia batteria ma vorrebbe fare pure lo scienziato, gli piace scoprire. È appassionato a tutto quello che è intorno allo spettacolo, viene a teatro e sta dietro ai tecnici, per guardare le consolle, le luci di scena».
Arte e famiglia: dure da far coesistere?
«È importante la qualità del tempo che passi a casa, non solo la quantità. Ci sono persone che sono in famiglia tutti i giorni e non dicono una parola. Conta quello che si porta a casa. Se sono in viaggio mi arricchisco, torno e quello che offro sono le esperienze fatte, le condivido. Poi ci sono i viaggi insieme, nostro figlio ha visto molti Paesi del mondo».
Quando vi trovate sarà sempre festa.
«A casa facciamo molte cose, si ascolta sempre musica, si leggono libri. Non so se stando sempre lì a disposizione avrei avuto questa abbondanza da condividere».
Duecento concerti l'anno, forse ha l'horror vacui?
«Chissà, forse sì. Ho soprattutto paura della noia. C'è un sogno ricorrente che faccio, quello di essere chiuso come in una sorta di gabbia, di piccolo spazio in cui non mi posso muovere. Questo mi fa pensare proprio alla noia, che non mi appartiene. Non dormo mai di giorno, anche se ho passato una notte in bianco. La giornata si usa per fare».
Ha un rapporto un po' compulsivo con il «lavoro».
«Direi che mi piace creare dal nulla. Creare una casa, l'idea di costruire mi appaga. Una cosa straordinaria è avere una parete bianca libera dove inventare, mettere un quadro, disegnare. Poi realizzare una partitura da zero».
Mai andato da uno strizzacervelli?
«Freud diceva che l'artista è uno dei pochi che non si possono psicanalizzare. L'idea della creazione è di per sé una operazione di psicanalisi. Anche se non si può generalizzare, l'artista è uno che trova l'equilibrio con se stesso attraverso lo strumento creativo che possiede».
E magari Dio è in un assolo...
«Io credo in una presenza importante che appunto chiamerei Dio. E la musica, da questo punto di vista, è la quintessenza dell'esistenza di qualche cosa. A volte fai un gesto che pensavi di non saper fare, un gesto che secondo me arriva da un'ispirazione quasi divina. L'artista è il collegamento tra la terra e il cielo».
Quando non prega in musica, Fresu che fa?
«Amo molto la natura, mi piace passeggiare, anche solo guardare. Quando sono da me, nell'isola, sono già contento così. Mi occupo della mia casa, di quello che c'è, degli animali, ho dei cavalli e degli asini. Mi appassiona coltivare le case».
Lei è un casalingo insospettabile...
«Do molto senso alla casa, mi piace portare oggetti dal mondo per cui le stanze diventano piene di cose e mia moglie mi tira le orecchie. A casa mi piace molto leggere, amo la letteratura latinoamericana, da Marquez all'Allende, poi Neruda e Saramago».
I piaceri dei sensi?
«Gusto, il mio piatto preferito è la minestra bollente con il brodo di carne che mi faceva e continua a farmi anche in agosto mia madre. La vista, mi piacerebbe avere una casa di fronte al mare, per tanto tempo un nemico, non so ancora nuotare».
Gran finale con una cosa «inconfessabile»...
«Una volta a Bombay in India sono uscito dall'area-concerto e per rientrare e salire sul palco, non sapendo la lingua, ho dovuto pagare il biglietto».
21/06/2018
LA NAZIONE
Lucca, 21 giugno 2018 - Il jazz mediterraneo di Paolo Fresu, in duo con Daniele Di Bonaventura, apre la 16a edizione dell’International Academy of Music Festival stasera alle 21.15 al teatro Alfieri di Castelnuovo Garfagnana.
Sempre più Jazz "contaminato": la strada è irreversibile? Perché?
Credo sia irreversibile perché il jazz in quanto musica in realtà non esiste più: è sempre stata contaminata e lo è sempre di più: spargendosi nei continenti si alimenta con quello che sentiamo e vediamo. Io sono musicista italiano quindi sono appassionato di molte cose diverse, dalla musica barocca al classico a una certa musica del mondo, non potrei suonare il jazz americano quello classico, posto che non esiste neanche più. È sempre più una musica che va nel meticcio, diciamo così, perché il jazz è per antonomasia la musica meticciata.
Come ci si sente ad aprire un festival tendenzialmente di musica classica? Come è stato contattato?
Ci si sente bene, proprio in quell’idea del meticcio di cui parlavamo. Credo che ci stia bene che un festival di musica classica sia aperto da un concerto come nostro, che del resto è un progetto indefinibile: suoniamo Bach, Puccini, di Victor Jara passando ai nostri brani. Inoltre il bandoneon, pur piccolo, è uno strumento armonicamente completo. È un concerto ricco di colori anche da un punto di vista repertoriale si presta a cose diversificate. Facciamo infatti concerti, per così dire, à la carte. 10 giorni fa a Berna abbiamo fatto un progetto su De André, due anni fa un progetto sulla grande guerra con brani che venivano da là. È un progetto molto flessibile che si presta a interpretazioni diverse: a seconda di dove siamo, il progetto si sviluppa in modo funzionale ai luoghi, alle atmosfere, al tipo di festival che ci invita.
Il contatto con il festival è nato a un mio concerto, quando mi è stata presentata questa iniziativa, e poi si è sviluppato fino ad essere qua, oggi.
Jazz e giovani. Tanti suonano, frequentano i tanti corsi anche nei conservatori, ma ai concerti, almeno per la mia esperienza, pochissimi giovani, più donne. Dove sta il difetto di comunicazione?
Intanto il problema non è solamente italiano: i giovani mancano ai concerti di jazz un po’ in tutta Europa: è un peccato. Credo che sia da una parte difetto di comunicazione, dall’altra che il jazz non si ascolta da piccoli, e se non lo ascolti da piccolo pensi che sia una musica inascoltabile e inavvicinabile. Proprio con la Federazione del jazz italiano di cui sono presidente, il primo progetto in essere è proprio ‘il jazz va a scuola’, dialogando con il miur, per far comprendere che la musica improvvisata deve essere presente sin dall’infanzia perché è un linguaggio che si presta per crescere e per sviluppare sia una musicalità sia un rapporto con sé e con gli altri. Dopo di che bisogna fare progetti dedicati ai giovani, mettendoli in condizione di venire, anche uscendo dai teatri tradizionali che fanno un po’ paura ai giovani per il rito che comportano. Credo che anche i festival abbiano la responsabilità di programmare il diverso, strizzando l’occhio ai giovani, altrimenti il pubblico del jazz diventa sempre più vecchio. Un po’ come accade per la musica classica. Sono due realtà che per certi versi si assomigliano e hanno le stesse problematiche dal punto di vista della fruizione.
Nel jazz si collabora di frequente, se non di norma, tra artistI: nascono band e formazioni e progetti poi si torna soli e poi si ricomincia. perché accade meno negli altri generi musicali?
Perché il jazz è una musica molto flessibile, elastica, dove c’è una curiosità rispetto al nuovo, che forse non c’è nella musica classica, anche se si apre sempre di più. Il musicista di jazz è abituato a improvvisare, salta da un progetto all’altro con una disinvoltura che altre musiche non permettono. In questo momento sto girando con una quindicina di progetti, spesso molto diversi tra di loro. Tra due giorni sono in Germania con una’orchestra di musica classica, ma è fattibile se c’è un meccanismo mentale che ti porta velocemente a cambiare tutto. Poi ci sono anche musicisti jazz che hanno un solo progetto e si concentrano su quello, ma sarebbe la mia morte.
I suoi artisti preferiti, anche fuori dal jazz?
Sono tanti, e sarebbe ingiusto dirne solo qualcuno. Amo Bach come, in un altro modo, Caetano Veloso. Come diceva Duke Ellington credo esistano solo due tipi di musica: la buona e l’altra. Gli artisti preferiti sono quelli che suonano quella buona, e sono tanti.
Source : La Nazione (Riproduzione riservata)
Août 2017
Dans le journal milanais « Il Sole 24 Ore », un long article sur Paolo :
"Time in Jazz" è un sogno fatto in Sardegna; uno splendido colpo di testa, curato con testardaggine nuragica, leggerezza mediterranea e quel bel po' di follia e visionarietà che ti porta a credere, come dice lo slogan adottato da 30 anni, che «l'impossibile è possibile». Enon si tratta più solo di un sogno ma di una realtà consolidata e tangibile, se siamo giunti all’edizione numero 30 di un festival culturale – che ha certo il jazz come base essenziale, ma che ha allargato via via i suoi interessi a cinema, arte, spettacolo – diventato simbolo stesso di riscatto e possibilità di un territorio aspro e svantaggiato (almeno rispetto al glamour delle spiagge vicine), come quello di Berchidda e paesi limitrofi.
ime in Jazz è un sogno fatto in Sardegna; uno splendido colpo di testa, curato con testardaggine nuragica, leggerezza mediterranea e quel bel po' di follia e visionarietà che ti porta a credere, come dice lo slogan adottato da 30 anni, che «l'impossibile è possibile». Enon si tratta più solo di un sogno ma di una realtà consolidata e tangibile, se siamo giunti all’edizione numero 30 di un festival culturale – che ha certo il jazz come base essenziale, ma che ha allargato via via i suoi interessi a cinema, arte, spettacolo – diventato simbolo stesso di riscatto e possibilità di un territorio aspro e svantaggiato (almeno rispetto al glamour delle spiagge vicine), come quello di Berchidda e paesi limitrofi.
La partenza è così così: qualche centinaio di coraggiosi, inguaribili jazzofili e molti più mugugni in paese. Non poteva essere altrimenti. «Gli artisti hanno capito da subito lo spirito diverso del nostro festival, la gente si è abituata pian piano». Il jazz, parliamoci chiaro, non piace a molti: sempre meglio un ballo tradizionale, dice poi il tradizionalista, e figuriamoci vedersi catapultato in piazza uno che magari ti suona il piano mettendo tra le corde oggetti strani e tirandone fuori incomprensibili suoni striduli.
Ma Fresu ha pazienza. E visione. «Negli anni la piazza, cuore pulsante del paese, e quindi del festival, l’abbiamo conquistata. Anche a prezzo di qualche battaglia non troppo simpatica». Dalla sua, inizia ad avere i numeri, e non solo quelli. «Quasi dieci anni dopo l’inizio, intanto avevamo già costituito l’associazione per gestire il festival, lessi un articolo. Un pastore del mio paese, intervistato dal giornalista di passaggio, diceva di far sentire jazz alle sue mucche: davano più latte, e migliore. Ho capito che ce l’avevamo fatta».
Time in Jazz è soprattutto l’atmosfera, non i nomi che ci vanno, per quanto importanti. È i musicisti blasonati che si ritrovano a suonare nel nulla, un pianoforte tra riarsi solchi di vigna, un’alba passata a interrogarsi se gli spettatori verranno e trovarsi poi 1.200 persone sull’erba pronte a commuoversi. «Berchidda è il suono improvviso, e del tutto coerente con il nostro progetto e la nostra filosofia, dei campanacci di un gregge che attraversa la strada a pochi metri da chi sta suonando; è le cicale che ti frastornano e allo stesso tempo ti accompagnano mentre un Antonello Salis suona sanguinante il piano sotto la canicola in una sperduta chiesetta romanica di campagna». Non si capisce del tutto Berchidda (e dintorni: oggi sono una quindicina i paesi che partecipano al progetto) se non si è disposti a condividere la mensa tutti insieme (stelle del jazz, volontari, sponsor, amministratori), se non si conviene che «Vermentino libero, vermentino fresco» può essere grido di battaglia dal quale passa un riscatto che è anche economico.
«Oggi il festival – spiega Fresu – costa circa 500mila euro, comprendendo tutte le attività che facciamo durante l’anno. Il Festival infatti non si esaurisce a Ferragosto. Ma l’indotto calcolato è oltre 1,5 milioni di euro. Se si pensa che siamo partiti da 8 milioni di lire e 200 spettatori, contro i 30-35 mila di oggi, di strada ne abbiamo fatta». Ancora, però, non è questione di numeri. Fresu è chiaro. «Sì, potrei dire che i finanziamenti oggi sono per metà privati e per metà pubblici, e tra i pubblici ci metto i 4-5.000 euro che ogni comune stanzia per la sua collaborazione. O si possono elencare i 700 pasti al giorno allo staff e così via. Ma anche se siamo in un’epoca in cui a ciascuna cosa viene dato un valore economico, io penso che ci sia un valore, meno visibile, forse effimero, che conta molto di più». È l’immagine di un territorio che si racconta – almeno per un periodo all’anno – in un altro modo, è l’entusiasmo di centinaia di giovani che vengono a lavorare volontariamente ma ripartono con una rete di conoscenze e competenze che in seguito diventano una professionalità spendibile (è successo già molte volte), è il camionista locale che, grazie al festival e per il festival, fa i corsi invernali di inglese per parlare d’estate con Ornette Coleman. Berchidda è «vivere l’esperienza di un festival diverso negli intenti e nei risultati. Ad andare a un concerto, bello o brutto, tenuto da un musicista su un palco, siamo capaci tutti. Ma la sensazione di unicità che trasmette Berchidda è altro». E, infatti, Fresu, che di concerti in questa “gioia dei 30 anni” a Berchidda ne ha fatti centinaia («non ho mai preso, per mia scelta, di cui vado orgoglioso, un euro, né in qualità di musicista, né in qualità di direttore artistico»), se li ripercorre mentalmente, compie scelte precise. «Mi sarebbe piaciuto – dice con un pizzico di rammarico – avere Miles Davis, il mio idolo, ma non è stato possibile. Spero di avere, prima o poi, Wayne Shorter e Caetano Veloso. Ne parliamo da anni, speriamo che accada». Alla domanda di selezionare i concerti memorabili non si sottrae e va sempre in una direzione: lontano dal palco. «Joshua Redman a Telti, performance commovente, che anche mio padre ricordava con sbalordimento, Bill Frisell nel campo sotto il sole, Ezio Bosso... e poi le contaminazioni più strane, come quando Gavino Ledda lesse le sue poesie in una lingua completamente inventata da lui». Non è facile vedere la gente piangere di gioia e gratitudine sotto i graniti del Limbara, ma al festival questo miracolo è riuscito più di una volta. «La nostra associazione oggi va oltre la musica. Per esempio, abbiamo recuperato un ex caseificio. Berchidda era una zona importante per il formaggio: negli anni 60 impiegava centinaia di persone e 350 soci». Un tentativo di resuscitare uno scheletro post-industriale, grazie anche a un finanziamento europeo, destinato a diventare «centro permanente per le arti, polifunzionale, sede-laboratorio, per esempio, per compagnie di danza o teatro, che vengano qui, pagando, e preparino i loro spettacoli. Da noi la vita costa poco, conviene, e l’indotto ci guadagna». Sembra fantascienza, ma Fresu ha abituato alle sorprese. Vedremo.
E, a proposito di sorprese, ne riserva una, prima di cambiarsi, mettersi una maglietta nera dello staff del festival e suonare con il pianista Enrico Zanisi. «Avevo 26 anni quando ho iniziato il festival. Sento che è arrivato il momento, per me, di lasciare. E prima o poi lo farò. Diciamo che posso arrivare a 60 anni, ma mi sembra giusto fare un passo indietro. Come ho fatto per i seminari di jazz a Nuoro, che, dopo 25 anni di direzione, ho lasciato in buone mani». Detta così, la notizia, può essere un piccolo boom per chi ama il festival, ma Fresu la accompagna con il suo solito sorriso dolce e sornione, gli occhi due fessure che scrutano l’interlocutore di sottecchi. «Il festival non è mio, mi piace pensare che sia un oggetto che appartiene a tutti, un monumento collettivo. Vorrei che i più giovani, che chi ha nuove idee, prendesse in mano l’organizzazione. Certo, io ci sarò sempre, questa è una creatura quasi filiale per me, ma mi pare che il momento sia giunto». La trentesima edizione del festival si presenta con un bel catalogo, storia e foto di tre decadi, realizzato in fretta e furia, ma con grande qualità, da Franco Cosimo Panini editore. Nella prima pagina, Fresu scrive il prologo di quello che sarebbe diventato il nuovo progetto identitario del suo paese: «Time in jazz fu una nuova semina e un nuovo raccolto». Ora la sua mano scorre il libro e si precipita verso l’ultima pagina: «Vedi? Qui il futuro l’ho già scritto: “un festival che raccoglie la semina di trent’anni fa e che ara in nuovi campi attendendo altri semi”». L’idea è quella di una Fondazione, magari, ed è quella di una collaborazione più stretta con un ente importante per l’isola come la Fondazione Banco di Sardegna. «Hanno una collezione d’arte bellissima, ma si può collezionare anche qualcosa di immateriale, come un festival». Il pubblico freme, Fresu si avvicina al palco: sullo stesso livello degli spettatori. Il repertorio? L’ennesima sorpresa: un pacco di fogli lasciati sotto lo sgabello dal pianista da pianobar della sera prima e scovati per caso: il duo Zanisi-Fresu, mai suonato insieme prima, decide all’istante: seguirà quella falsariga, mischiando standard jazz e successi come «Yesterday» e «My Way», titoli che sono quasi un compendio di questa chiacchierata.
Eppure c’è spazio per un ultimo anedotto, tra i mille raccontati e che sarebbero da riportare. «Proprio all’ingresso di Berchidda, lo scultore Pinuccio Sciola, amico del Festival e spesso presente con le sue pietre sonore, ha gettato, dentro un solco arato dal carro a buoi, i suoi semi di pietra. Chissà, tra qualche millennio quando li ritroveranno cosa penseranno...» ride Fresu.
E mentre prende al flicorno il primo tema, le inconfondibili, struggenti, note di «My funny Valentine», ennesimo omaggio davisiano, mi viene da pensare che qualcuno di abbastanza visionario ha saputo far germogliare persino le pietre in questa parte di Sardegna che ha avuto, per fato, di avere in dono un uomo così esile ma forzuto abbastanza per soffiare dentro una tromba la voce del vento, del sogno, delle idee impossibili che si trasformano in realtà.
Trombettista di fama internazionale, neo ambasciatore della musica Jazz nel mondo dello yoga
di Guido Gabrielli
Paolo Fresu è un abbecedario di suoni e pensieri (immagino per lui siano equivalenti) che lo hanno portato a girare l’universo sonoro partendo dal suo centro del mondo, Berchidda (Olbia), a 11 anni, ed abbracciare con il suono della sua tromba tutte le frontiere possibili.
Il 7 giugno prossimo si confronterà con una nuova frontiera, lo yoga. Sarà musica e spirito sonoro di una classe di yoga dal vivo, per l’apertura della manifestazione “Yoga e Jazz “che si svolgerà presso l’Orto Botanico di Città Studi a Milano (insieme ad Elena De Martin –prenotazioni). Praticare lo yoga e praticare il jazz hanno molto in comune: la disciplina per trovare la tecnica di una espressività interiore (Programma). Suggellata, in questo caso, dall’incontro con una mente curiosa e pacifica.
«Alla fine dei miei concerti, molti spettatori mi chiedono se pratico yoga. Immagino dipenda dalle posture che assumo sul palco. Non l’ho mai praticato, quello che accade sul palcoscenico è un lavoro naturale per me che affonda le sue radici in un tempo remoto. Le mie posizioni non sono specifiche, ma emergono dalla pratica costante della mia disciplina».
Una delle caratteristiche stilistiche del tuo suono e modo di suonare risiede nel tenere alcune note ferme anche per lunghi intervalli.
Si, note molto lunghe, ma solo con il fiato. Amo trovare questa essenza sonora, quasi che una sola nota possa raccontare il mondo, indipendentemente da una melodia. Molti anni fa andai in India per una tournée e rimasi colpito, in un concerto, da un flautista indiano che tenne per 7 minuti consecutivi una singola nota. Per me fu strabiliante sia dal punto di vista tecnico che emotivo.
L’uso del respiro è centrale nello yoga. Come sei arrivato alla tua tecnica?
La tecnica è una respirazione circolare, inspiro e respiro contemporaneamente, potrei andare avanti 20 minuti. È facile da descrivere, più difficile da realizzare. In pratica si tratta di coordinare tutti i muscoli che si possono utilizzare durante questo tipo di respirazione. Quindi la lingua, le guance, la mandibola, la gola, le labbra ed i muscoli addominali. Le gote delle guance diventano una riserva d’aria e mentre sto espirando con la bocca nella tromba contemporaneamente sto ispirando con il naso. L’ho appresa dai suonatori di launeddas, uno strumento polifonico della tradizione sarda, ma viene utilizzata anche dai suonatori di didgeridoo in Australia. Mi sono sempre meravigliato di questo binomio, in due parti così lontane nel mondo.
Quali sono gli effetti sul corpo e sulla espressività musicale?
In questo modo il corpo ha una riserva d’aria perenne e permette alla nota di non fermarsi mai. Da qui ho poi elaborato questa filosofia di utilizzare questa singola nota, processandola attraverso macchine elettroniche per un lavoro sul piano della dinamica (piano e forte), delay e altro. È una tecnica che mi permette di lavorare sull’essenza sonora. E in questo ha a che fare molto, credo, con lo yoga. Mette in atto una forma di rilassamento del corpo, ma anche di sincronizzazione degli eventi. Tutto deve avere una sua lucida consapevolezza: aria che entra e che esce, valvole interne che si aprono e si chiudono, un legame con il pensiero musicale che si ha in testa, e soprattutto richiede di rimanere molto morbidi, altrimenti il corpo non riesce a sostenerti.
Sono abbastanza iconiche le tue posture sul palco mentre suoni.
Nella parte di apprendistato scelsi come miei riferimenti Miles Davis e Chet Baker. Davis prediligeva sempre delle posizioni ricurve o con il corpo all’indietro, cosa che faccio anche io quando suono in piedi, mai diritto. Suonare con il corpo eretto mi sa un po’ di fanfara, banda militare, poco armonico. Devo trovare un bilanciamento del baricentro che probabilmente non sembra normale, ma per la musica lo è. Baker invece suonava preferibilmente seduto. Mi sono ritrovato ad assumere posizioni simili a lui quando ho cominciato a suonare in duo (la prima volta con il contrabbassista Fulvio di Castri). Suonare in duo richiede molta concentrazione, attenzione, fatica e quindi da seduto mi sono via via ritrovato ad assumere queste posizioni quasi fetali, con una gamba accovacciata. È il mio modo di ritrovare me stesso, il mio suono, la mia energia. Così mi sento tutt’uno con lo strumento; poi è più facile integrarsi con la musica, con gli altri musicisti sul palco e con il pubblico. Sono posizioni apparentemente innaturali, che per me invece sono particolarmente elastiche, non mi creano problemi. Alla fine del concerto sono sempre molto rilassato. Molto dipende dalla qualità della musica in cui mi immergo. Se quel giorno la musica non funziona bene, allora quelle posizione sono pericolosissime.
Niente di accademico, insomma…
Non insegnerei mai ad un allievo di conservatorio queste posizioni, o forse si. Se mi vedesse un professore probabilmente inorridirebbe! Ma la tecnica, per ognuno di noi, è quella che funziona quando ci si trova bene con se stessi.
Che importanza ha la tecnica per trovare la propria espressività?
È una ricerca profonda, che porta a una ricerca non solo musicale. Noi come musicisti esprimiamo attraverso gli strumenti emozioni e pensieri. È necessario molto studio e trovare una propria tecnica per manifestarli nel rispetto delle proprie qualità. Se parliamo di tecnica tradizionale, ci sono sicuramente musicisti che fanno 10 volte più note di quelle che faccio io, ma per me tecnica è saper portare i propri pensieri sullo strumento. Io faccio poche note e prediligo il silenzio, quindi la mia tecnica si orienta in quella direzione. Arrivare all’espressione di quella nota unica che è l’annientamento di certa espressione ginnica della musica che mi interessa meno.
Cosa è lo spazio per la musica?
Nella musica lo spazio è fondamentale, prima con se stessi e poi nella condivisione con altri musicisti. L’interplay, “comunicare tra musicisti,” è l’anima del jazz. Faccio l’esempio di una conferenza: se molte persone dicono cose interessanti, ma tutte all’unisono, nessuno apprezza nulla, né capisce il senso del discorso. L’interplay è offrire agli altri la modalità di parlare assieme e ascoltarsi; non parlarsi addosso. Domande, risposte, idee che si avviluppano e diventano una grande sinfonia. Paradossalmente questo ha luogo anche includendo il silenzio. Nel musicista principiante c’è l’ansia di non aver abbastanza spazio per dire le cose, non ha gli strumenti per dire tanto e invece dice più di quello che deve dire, perché non è mai contento. Il musicista capace, riesce ad esprimere con poche parole concetti molto precisi. Quando il concetto è espresso, si può dedicare ad altro perché ciò è stato detto, o magari. raccolto da altri e trasformato. Quindi l’arte di togliere, anziché aggiungere, ritorna come in molte altre parti della vita.
La musica orientale crea più spazi sonori in cui immedesimarsi?
Assolutamente sì. Il rapporto con il suono è più vicino alla persona e alla sua esistenza. È impensabile in un contesto occidentale fare una nota singola per 7 minuti. Le musiche orientali e africane sono culture in cui la funzione mistica e religiosa è molto forte, non sono legate all’intrattenimento; quindi hanno bisogno di spazio e accoglienza. Il musicista jazz ha bisogno e si nutre di ricerca su se stesso; quando ha bisogno di una spinta in più nella ricerca tra musica e spiritualità si rivolge frequentemente a culture mistiche orientali e medio-orientali, a volte anche cambiandosi nome: Coltrane, Gillespie, Rollings, Ahmad Jamal.
Cosa ti aspetti da questo incontro di improvvisazione tra Jazz e Yoga, insieme a Elena del Martin?
Mi spinge la curiosità, mi sembra una esperienza importante da fare. Quello che conosco dello yoga l’ho letto sui libri e attraverso la testimonianza di mia moglie o di alcuni collaboratori. Cercherò un dialogo tra insegnante e praticanti, cosi come faccio ogni giorno con i musicisti e le persone. Un dialogo per cercare una comunione: sarà comunque qualcosa di importante.
La serata poi proseguirà con un altro duetto.
Bandoneón e tromba, insieme a Daniele di Bonaventura. Due strumenti apparentemente lontani ma che vivono d’aria entrambi, e ci riportano di nuovo al respiro dello yoga.
Avevo poco più di vent’anni quando ricevetti in regalo il Porgy and Bess eseguito dall’Orchestra Jazz della Sardegna, con alcune magistrali parti vocali di David Linx e la tromba solista di Paolo Fresu. Per le mie orecchie, abituate fino ad allora a chitarre arrabbiate e sferraglianti, fu una scoperta sensazionale. Avevo già avuto contatti con il jazz ma non tali da segnarmi di lì in avanti. Un’opera “classica”, piena di standard, lontana dalle musiche chi mi avrebbero appassionato in seguito, alle quali è stata però capace di avvicinarmi. Parte di questo merito – oggettivamente non paragonabile a meriti musicali ben più rilevanti – lo ho sempre riconosciuto a Paolo Fresu, e la mia convinzione ha sempre trovato conferma a ogni disco ascoltato e a ogni esibizione alla quale sono stato presente. Paolo si è dimostrato nel tempo uno dei più importanti talenti musicali nati in Sardegna costretto – per sua fortuna – a viaggiare tanto, ma senza andar mai via veramente dall’isola. Come racconta lui stesso, forse è stata anche quella lontananza a permettergli di diventare il musicista che è diventato e di guardare al patrimonio musicale isolano, storico e non, con il distacco necessario. A lui vanno riconosciuti i meriti di aver fatto esibire in Sardegna grandi musicisti da ogni parte del mondo – fatto non di secondaria importanza per chi vive in un’isola – e di aver contribuito a “formare” il background culturale di chi, musicisti e non, ama la buona musica, e non solo il jazz. Ed è proprio di musica che si è parlato principalmente in questa intervista, lunga e forse poco adatta al web, per la quale è risultato molto difficile operare dei tagli che, a mio personale avviso, eliminassero il superfluo. Ma questo è il risultato, del quale ringrazio infinitamente l’intervistato.
Nel libro di Enzo Gravante Paolo Fresu – La Sardegna, il jazz, si evince in diversi passaggi quanto a te non siano mai andati particolarmente a genio certi approcci alla “world music”. In Sardegna, negli ultimi 30 anni c’è stata una profonda contaminazione tra musica tradizionale e contemporanea, che ha portato all’affermarsi, da un lato, della world music e, dall’altro, anche di diversi jazzisti che di questa contaminazione hanno saputo fare tesoro, oltrepassando quei confini senza comunque liberarsi di quell’etichetta. Mi piacerebbe conoscere la tua opinione a riguardo.
Ho sempre nutrito delle remore verso certe operazioni che sono state fatte in passato con la musica tradizionale. Fino a quando anche io non sono caduto nella rete con Sonos ‘e memoria, dove però il trattamento del materiale tradizionale, dal mio punto di vista, è stato differente, più rispettoso, nel quale ognuno ha apportato il proprio contributo e la propria musica. Sono d’accordo con te sul fatto che in questi ultimi 25-30 anni sono usciti tanti progetti validi e interessanti, che hanno comunque aperto delle porte. Credo che in Sardegna oggi ci sia una grandissima vitalità, specie tra i giovani, ma poca contaminazione con la musica tradizionale, specie tra i jazzisti più affermati. Fanno eccezione forse Enzo Favata, Gavino Murgia o Paolo Carrus (autore già nel ’92 di Sardegna oltre il mare). Ma in generale, tra i musicisti, non sono tanti quelli che si pongono il problema.
Questo credo derivi, per certi versi, dalle difficoltà che si incontrano nel portare il materiale tradizionale nel mondo del jazz senza cadere nel già sentito o nel già visto. E i musicisti jazz – anche i giovani – probabilmente preferiscono bypassare il problema attingendo direttamente dalla cultura afro-americana, che è semplicemente un’altra forma di musica popolare. Da una parte c’è un problema di comunicazione e di esportazione – la gran parte delle cose buone che si fanno in Sardegna sono molto poco conosciute fuori dall’isola – e dall’altra c’è, forse, una certa reticenza a trattare il materiale tradizionale con il dovuto rispetto perché è sempre un terreno minato.
Per te quindi, sarebbe doveroso approcciarsi al repertorio tradizionale con maggior rispetto della sua storia e del suo tessuto musicale?
Sì, da una parte è una questione di rispetto. Per me, almeno, allora lo è stata. Poi, in generale, è subentrata anche una certa reticenza nell’affrontare cose che avessero un suono “conosciuto”. Ma le eccezioni ci sono. Progetti molto interessanti e per certi versi inaspettati, come il caso di Zoe Pia, giovane clarinettista, nostra allieva a Nuoro, la quale ha realizzato Shardana, un disco che, nel suo piccolo, ha avuto un certo successo nel mondo del jazz. Le musiche che ha composto sono meticciate con i suoni della Sardegna, con le launeddas e altri strumenti tradizionali, e riporta un racconto dell’isola inusuale e molto interessante. Purtroppo non è casuale che Zoe non stia in Sardegna. Fuori dall’isola, come accade a molti, si riesce a vedere la Sardegna con quella lontananza e quel distacco che consentono di non essere troppo coinvolti.
È pur vero che il filone etno-jazz nell’isola non è mai stato molto seguito. Se pensiamo che quando Marcello Melis, allora pioniere e precursore di questa visione, ha pubblicato The New Village on the Left, con il Tenore Rubanu di Orgosolo, Roswell Rudd e Enrico Rava, non c’era veramente nulla di simile. Quella strada, a parte episodi sporadici, non è stata molto battuta. Oltre ai nomi che ho fatto prima, ci sono lavori come quelli di Antonello Salis che sono “etnici” di loro e non hanno bisogno di confrontarsi con la tradizione perché ne sono totalmente immersi ma con una contemporaneità enorme, fatta di personalità e di vita vera. Ma lui è un outsider non inquadrabile in nessuna di queste categorie. Mi chiedo spesso se l’idea di Antonello sia fatta tanto di rifiuto quanto di rispetto della tradizione, senza mai rinunciare a suonare comunque quello che gli passa per la testa. E niente vieta che questo possa essere uno dei modi migliori per tramandarla davvero questa benedetta tradizione. Poi, come se non bastasse, c’è anche una difficoltà di rigidità del repertorio.
Da musicista ritieni quindi che esistano dei limiti intrinsechi che in qualche modo possano restringere le possibilità di “trattamento” del repertorio tradizionale?
Il canto a tenore, ad esempio, è molto ripetitivo. Trattarlo è estremamente difficile. Anche il repertorio dei cuncordu è musicalmente statico, per quanto molto interessante, così come la musica polifonica, sia quella profana che quella sacra. Elena Ledda ad esempio lavora molto con la musica vocale monodica. Ma lei parte dalla tradizione e va verso il jazz. Non c’è quasi nessuno che fa il percorso inverso.
Ad eccezione, forse, delle launeddas, c’è anche un problema legato alla strumentazione, come la scarsa varietà di strumenti a percussione, ad esempio. Uno dei grandi paradossi della Sardegna è che c’è una grandissima ricchezza musicale, anche geografica, di stili ma anche di lingue, oltre a tante persone che ci lavorano su, ma il materiale non è ricchissimo sotto il profilo degli strumenti e del repertorio.
È molto interessante il discorso sulla contaminazione nel jazz e sulla sua vocazione più o meno popular. Miles Davis, in una celebre intervista, aveva dichiarato di non amare il termine “jazz” e che la definizione “social music” identificava meglio quello che faceva. Non ne faccio una questione di termini quanto di contenuti, ma mi pare di capire che questa definizione si sposi meglio con il tuo percorso artistico. Credo che in questa affermazione ci siano almeno due aspetti molto importanti. Il primo è sicuramente legato alla possibilità che “quella” musica possa arrivare a un pubblico vasto e eterogeneo. Ti ritrovi in questa visione?
Assolutamente sì. Io credo che la musica non possa essere fatta solo per noi musicisti ma anche per il pubblico. È un linguaggio esattamente come gli altri: qualcuno parla, qualcun ascolta, lo riprende e lo rielabora. Diversamente diventa un dialogo univoco, un monologo. Non avrebbe senso. Sul palco ci sei tu, i musicisti con cui suoni e il pubblico in platea. Tutti si dialoga. Allo stesso modo, anche i dischi devono arrivare alla gente, diversamente sarebbero solo dei complementi di arredo. Non credo debba essere questa l’aspirazione dei musicisti.
Il jazz ha attraversato tante fasi. Periodi durante i quali ha avuto un profondo significato sociale. Altri in cui il musicista doveva stare concentrato su se stesso e momenti in cui chi si dedicava agli altri veniva dipinto come “venduto”. Lo stesso Miles Davis è stato additato più volte a questo modo. Lui strizzava l’occhio al rock, o ad altri generi, quando c’era il misticismo di musicisti come Coltrane che, con A love supreme, faceva invece un lavoro intimo di introspezione profonda. A love supreme si è rivelato in seguito uno dei dischi più venduti della storia del jazz, anche più di dischi incredibili di Davis.
Credo che tante cose siano cambiate rispetto ad allora e oggi il jazz riconosce una essenza popolare alla propria tradizione. Anche in Europa si tende a riagganciarsi al jazz afro-americano, che nasce come musica popolare per evolversi, diventando genere di rottura e di denuncia, spesso anche molto ostico, allontanando anche ampie fette di pubblico, come è accaduto con il free-jazz.
L’altro aspetto legato alle social melodies, sollevato da Davis, faceva riferimento al tipo di musica che possa prestarsi alla sua re-interpretazione in chiave jazzistica. Aspetto nel quale l’Europa, con la sua tradizione musicale anche molto distante dal jazz, ha giocato un ruolo molto importante.
Per merito dell’Europa – e dell’Italia, aggiungerei – anche il free-jazz, ad esempio, ha riscoperto una sua matrice popolare. Poi a qualcuno potrebbe sembrare bizzarro sentire Bollani suonare una melodia nota o un brano d’opera, oppure me stesso incidere la Norma di Bellini e brani di Claudio Monteverdi. Questo per dire che, al di là del materiale che si tratta, credo che sia più importante il modo in cui lo si tratta. Niente vieta di prendere qualsiasi brano, da qualsiasi tradizione popolare, e suonarlo secondo il proprio respiro. Quello che faceva Miles Davis è stato un po’ questo. La melodia “popolare” serviva per arrivare al pubblico in maniera più incisiva, ma questo non rendeva la sua musica commerciale. Era comunque una musica estremamente evoluta e sempre molto ricercata. Davis è stato uno dei grandi della storia del jazz che mai si è voltato a guardare il passato. La definizione social music secondo me è ben rappresentativa in questo senso. Il jazz deve essere una musica sociale, una musica in grado di arrivare a chiunque. In che forma debba farlo lo stabilisce ogni singolo artista. Suonare in un teatro vuoto non è il massimo della soddisfazione. Tanto vale stare a casa a suonare con gli amici. Il senso della musica credo sia raccontare a un pubblico – sia esso di un concerto o di un certo mercato discografico – quello che il musicista sente.
E la tua musica come credi si collochi in questo discorso?
Io stesso non eseguo una melodia di Monteverdi o Almeno tu nell’universo per conquistare l’approvazione del pubblico. Sinceramente non mi pongo questo problema. Suono quelle canzoni perché davvero mi piacciono, perché ne apprezzo la struttura armonica. A febbraio uscirà il nuovo disco, completamente acustico, di Devil, il quartetto con Bebo Ferra, Paolino Dalla Porta e Stefano Bagnoli, nel quale sarà presente anche il tema della soap opera Un posto al sole. La suoniamo in maniera scherzosa, ma fondamentalmente perché troviamo che quel brano abbia una bella linea melodica.
Miles era uno curioso, che amava la musica: ha suonato con i Toto e ha eseguito brani di Cyndi Lauper, senza porsi problemi o alzare barriere tra ciò che era jazz e ciò che non lo era. Perché allora andrebbero ridiscussi i dischi che ha fatto con Gil Evans, Sketches of Spain, Miles Ahead e Quite nights, dove c’era la canzone spagnola o il corcovado brasiliano. Oppure Dear Old Stockholm, da Young Man with a Horn del ’52-’53, una canzone popolare svedese rivista e incisa con Coltrane. Tutto è interpretabile. Nella storia del jazz gli esempi che esulano totalmente dai suoi standard tradizionali sono tantissimi. Lo stesso standard nel jazz in fondo non esiste. Coltrane suonava le canzoncine per bambini che venivano da Broadway. Non era jazz? Quelle erano le canzoni popolari di allora. Tutto può diventare standard nel momento in cui il jazzista lo tocca e lo fa suo. Non inventiamo niente. Tutto quello che facciamo è stato già fatto in passato.
D’altronde se Miles, o chi come lui, non se ne fosse fregato altamente delle critiche non avrebbe fatto quello che ha fatto…
Secondo me sì. Lui aveva un altro pensare relativamente alla comunicazione. È stato uno dei primi personaggi pubblici nel jazz a travalicarne i limiti, specie in termini di fama, e a spostarsi in luogo più vasto. Ma questo è accaduto più per indole che per scelta repertoriale. Lui suonava quello che amava e la sua musica arrivava a un pubblico vasto perché lui lo voleva. Quando si interfacciava con i musicisti rock lo faceva proprio perché gli piaceva quel suono. Era un segno di grande apertura e curiosità.
L’anno scorso ho avuto occasione di assistere al concerto con Omar Sosa e Jaques Morelenbaum durante il quale avete suonato Eros. È stata forse la prima volta in cui ho realizzato con più consapevolezza che la musica suonata, e il jazz in particolare, possa farsi portatrice di contenuti molto profondi legati alle emozioni e ai sentimenti senza bisogno di spiegarli con le parole. Come vivi tu questo transfert tra musicisti e ascoltatori?
Io mi auguro sempre che questo accada. In quello specifico lavoro, nel quale l’Eros era inteso come quintessenza del pensiero del bello e della comunicazione. La bellezza della musica sta nel fatto che in qualche modo arriva. Come dicevamo prima, deve però avere la forza e la voglia di arrivare. Deve essere concepita per quello. Con la musica strumentale si deve lavorare sull’emozione, sul colore del suono, e ognuno la coglie in modo differente. A qualcuno tocca la testa, ad altri il cuore, ad altri ancora lo stomaco. Le porte di ingresso della musica sono diverse, così come le percezioni di ognuno di noi. Quello che facciamo sul palco è cercare di condividere queste emozioni: attraverso l’interazione, il gioco e anche solo gli sguardi proviamo a comunicare gioia, tristezza o melanconia. Lo offriamo alla gente, evitando di dare un’indicazione precisa su come la si dovrebbe percepire e lasciando che ognuno la possa fare sua, secondo la propria apertura, la propria esperienza o il proprio vissuto.
Quando si parla di musica come linguaggio universale si parla proprio di questo, di qualcosa che può arrivare a tutti indipendentemente dalle geografie, dalle posizioni sociali o dalle religioni. A tutti coloro che non sono chiusi a se stessi, ovviamente (ridiamo, ndr). Se ci si apre ai suoni, nel senso acustico del termine, il concerto può diventare un amplificatore emozionale, nel quale mille persone respirano la musica in contemporanea e possono farla propria in mille modi diversi.
Quando il brano finisce tutti improvvisamente applaudono insieme e, in qualche modo, “si incontrano”. Ed è li che si palesa un altro valore molto significativo, e altrettanto sottovalutato, che è quello del silenzio. Questi giorni uscirà un libro che ho fatto per Il Saggiatore, intitolato La musica siamo noi e pone l’accento proprio sull’importanza del silenzio, su quel momento in cui, finito il concerto, non accade nulla. Quell’attimo in cui l’assenza di suoni diventa preziosissima. Nel libro cito, a proposito, Claudio Abbado, il quale, al termine di una sinfonia di Mahler ha chiesto al pubblico di osservare un minuto di silenzio. Ho sempre trovato questa metafora molto bella perché se la musica, come dicevamo, è in grado di mettere d’accordo tutti, lo stesso è in grado di fare il silenzio.
Del tuo evento ¡50 del 2011, durante il quale hai suonato per 50 giorni consecutivi in 50 diverse location della Sardegna, arrivando a coinvolgere 250 artisti da tutto il mondo, si è detto tanto. Quello che mi sono chiesto io è se c’è stata una sensazione più ricorrente di altre che hai provato durante quei 50 giorni.
È una cosa difficile da descrivere. Ho preso molti appunti durante quei cinquanta giorni, che sono poi confluiti in un libro (In Sardegna. Un viaggio musicale, Feltrinelli, 2012, ndr), proprio perché le sensazioni – così come i pensieri a caldo, i dati o i nomi – erano talmente tante che dovevo appuntarle giorno per giorno. Non avevo mai fatto un progetto così impegnativo, ricco e profondo insieme. E forse non ne farò mai più uno analogo. Riconosco, però, che durante il tour ho provato una sensazione di totale armonia con quello che stava accadendo. Non solo con chi ha suonato e collaborato per la riuscita dell’evento, ma proprio con i luoghi, la musica, l’ambiente, la storia e la gente. Un matrimonio felice con tante cose. Quello a cui ogni uomo dovrebbe ambire ogni giorno. Credo che il successo di un’esibizione sia decretato da tante cose, non solo dalla qualità di esecuzione in sé, ma, appunto, dagli spazi che la ospitano, dal pubblico e dall’aria che si respira. In quei giorni questo miracolo è accaduto quasi quotidianamente. È un fenomeno raro e quando accade con una tale frequenza è incredibile, soprattutto perché in ogni concerto si è manifestato in un modo unico e irripetibile.
Hai composto le musiche dello spettacolo Human nel quale recita, in un cast di altissimo livello, anche la nostra Elisa Pistis. Uno spettacolo sulle migrazioni, tema sempre, purtroppo, molto attuale più per la disperazione e le atrocità che le accompagnano che per il loro valore in termini di scambio tra uomini e culture diverse. Come ti sei approcciato allo spettacolo e qual è stato il tuo apporto al progetto?
Marco Baliani e Lella Costa sono due cari amici con cui ho lavorato tanto. Con il primo in Kenya abbiamo seguito dei progetti dell’Amref con i ragazzi di strada, mentre con Lella abbiamo fatto tanti progetti, reading e spettacoli. Mi hanno chiesto di comporre le musiche di questo spettacolo – Human – e io ho accettato, chiedendo loro cosa si aspettassero da me e, contemporaneamente, provando a lavorare sul copione, cercando di dare il mio contributo. Ho scritto due brani, Human e Human Requiem, che sono diventati poi la colonna sonora dello spettacolo, infarcita con i campionamenti dei suoni delle migrazioni. Sonorità che rimandano alle quotidianità di questo dramma, suoni di barche, persone e voci poi ripresi nello spettacolo, come una sorta di sonorizzazione dal vivo. Completa il lavoro un’aria di Claudio Monteverdi, Sì dolce il tormento, chiestami appositamente da Marco e da Lella. Questa composizione, che ho più volte inciso e suonato live, è stata re-incisa appositamente per lo spettacolo in diverse versioni, come se fosse il leitmotiv di un film. Il lavoro finale deriva quindi dall’apporto di tutti, dalle proposte degli autori e dai miei contributi personali, frutto dell’interpretazione dell’aspettativa narrativa.
L’Associazione Brincamus si adopera, tra mille difficoltà, per dare una possibilità in più ai musicisti sardi di saltare il mare e uscire dai confini, materiali e immateriali, dell’isola. Anche organizzare piccoli eventi che valorizzino musicisti e territori diventa spesso molto difficoltoso. Che cosa ti senti di consigliarci, o di consigliare a chi come noi si affanna per questi progetti, come anche tu hai fatto a tuo tempo, pur in situazioni e contesti differenti?
È difficile dare un consiglio. Quando scrissi il programma della prima edizione del Time in Jazz, trent’anni fa, una delle poche cose riportate in quel foglio A4, che conservo ancora, era l’obiettivo di farne un appuntamento con cadenza annuale che potesse continuare nel tempo. Nonostante le difficoltà, che a ogni edizione si fanno più evidenti rispetto a quella precedente, ogni anno aggiungiamo un tassello diverso, la struttura, anche umana, si rafforza e il pubblico si fidelizza. Tutto ciò fa sì che ogni edizione diventi uno dei tanti capitoli di un lungo libro. Credo che guardare lontano sia fondamentale. Chiuso il festival, noi già ci dedichiamo all’edizione successiva, a quale tema impostare e a quali artisti invitare. Nonostante il nostro sia diventato un evento internazionale, abbiamo comunque molte difficoltà. Ogni anno si riparte daccapo senza nessuna certezza, anche per un “piccolo monumento culturale” della nostra isola, quale io ritengo sia diventato il festival di Berchidda. Un festival costruito con serietà e professionalità, che restituisce una bella immagine della Sardegna, diversa e positiva. Ma in questa situazione, ogni anno dobbiamo rispiegare a tutti cosa siamo (ride, ndr). Mi rendo conto che se tutt’oggi è difficile per il Time in Jazz, sul quale la mia “notorietà” ha grande influenza, immagino quanto possa esserlo per Brincamus. Io vi spronerei a insistere, ad andare avanti spediti e a costruire un progetto lungimirante nel tempo, che possa man mano portarvi a capire quali siano le strade migliori da battere. Non focalizzatevi su un’unica idea che si consuma e finisce, ma pensatela in modo che possa essere ripresa e ridefinita, riacquisendo così sempre nuova linfa vitale.
Grazie Paolo, cercheremo di farne tesoro.
Grazie a voi e buon lavoro.
Intervista a cura di Simone La Croce
Fotografie di Stefania Desotgiu
© Riproduzione riservata
Mars 2017
Un caffè con…
di Elisabetta Reguitti
Dall'alta quota della Val di Fiemme ai fondali del Gargano dove Paolo Fresu si è esibito con Paola Turci. Durante il suo tour europeo il maestro ha suonato con giovani musicisti e riletto Bach con un quartetto d’archi. Fresu vive di contaminazione: ogni luogo del mondo, circostanza o persona diventano il miglior spartito con cui sperimentare suoni, armonia e vita. Il celebre trombettista e flicornista italiano che ha duettato - tra gli altri - anche con Uri Caine è promotore di iniziative finalizzate alla raccolta fondi destinati al restauro e alla riapertura del Cinema Teatro Comunale “Giuseppe Garibaldi” di Amatrice, luogo simbolo della cultura e della ricostruzione del tessuto sociale di uno dei centri storici distrutti dal sisma. Fresu fondatore del festival di Berchidda - che quest'anno varca la soglia dei 30 anni - venerdì 24 marzo sarà in concerto con il Devil Quartet all'Auditorium di Roma
1 – Come si descrive
Riflessivo ma a volte anche impulsivo. Insomma, un carattere imprevedibile.
2 – Quando si è sentito più felice
Il giorno in cui è nato mio figlio Andrea.
3 – Quando si è sentito più triste
Più che quando è morto mio padre quando è mancato un caro amico.
4 – Cosa la colpisce negli altri
L’intelligenza e lo sguardo.
5 – Scrittore preferito
Hermann Hesse. Giusto per dirne uno.
6 – Film preferito
L’ultimo di mio figlio: Oceania.
7 -Le colpe altrui per le quali è più tollerante
La passione. Perché avendo passione si sbaglia con passione.
8 – Suo miglior pregio
La passione.
9 – Suo peggior difetto
La testardaggine.
10 – Cosa avrebbe voluto fare da grande
Il fioraio. Nel senso del coltivatore di fiori.
11 – Un rimpianto
Nessuno.
12 – Cane o gatto
Cane.
13 – Personaggio di fantasia preferito
E’ ancora da fantasticare.
14 -Un modo di dire che la rappresenta
Fino a ieri “In caminu s’accontzat barriu” in lingua sarda/logudorese (il carico lo si aggiusta durante sul percorso). E’ che l’ho usato troppe volte. Quello nuovo potrebbe essere “Chie bussat cun sos pes giughet cosa in manu” (chi bussa con i piedi ha qualcosa in mano”. Ma il motto dove è? E’ che nella vita bisogna sempre arrangiarsi e trovare la via più semplice per le cose.
e.reguitti@ilfattoquotidiano.it
di Elisabetta Reguitti | 18 marzo 2017
Novembre 2016
Michela Tamburrino - Pubblicato il 15/11/2016
I meticciati sono il pane di Paolo Fresu. Perché il grande trombettista non considera il jazz come un mondo incontaminabile, anzi, lo sottopone spesso a visite spurie che peraltro risultano vincenti. Ne è testimonianza il recentissimo concerto a Bologna dove ha incontrato sul palco le sonorità del pianista Uri Caine e del quartetto d’archi Alborada. Dunque Bach e contemporaneità, grande lirismo e balance di stampo cameristico unite al jazz e ai songs americani, suggestioni che hanno fruttato Two Minuettos, il cd che esce a febbraio ma che è stato presentato in anteprima in questo tour europeo appena passato per Milano. Oppure l’inaugurazione di una mostra, festeggiata in sound sulla scalinata della Gam a Roma. Così non stupisce che abbia accettato di partecipare a un progetto di giovani autori e musicisti di riprendere canzonette del Settecento veneziano, le classiche “canzoni di battello”, che ebbero all’epoca un grande successo tra i gondolieri e non solo, dando origine a una fortunata tradizione che sarebbe proseguita nei secoli a venire, fino a La biondina in gondoleta. Ecco allora che Raffaele Casarano ha affrontato in chiave jazzistica con Paolo Fresu, William Greco e Marco Bardoscia, questo materiale storico riportandolo alla luce reinterpretato in Venetian Ballads. Un successo il suo debutto alla Biennale Musica di Venezia che tramite il curatore Ivan Fedele, si era data il compito di ripercorrere la tradizione musicale romantica. Dice Casarano: «C’è un vissuto che mi accomuna a Fresu. Per me che ho 35 anni e per i giovani musicisti che ho radunato, è e resta un idolo. Paolo mi ha ascoltato e si è divertito anche se non gli ho raccontato subito quello che avremmo fatto. Grazie alla sua totale fiducia molto è accaduto, da buon jazzista ha letto con la sua sensibilità quanto ho scritto. Un onore per me che nasco nelle bande di paese, funerali, feste e processioni e pizzica. Sono un amante della tradizione musicale locale che purtroppo è completamente ignorata».
Fresu, recentemente lei predilige contesti nei quali ci si apre a diversi generi. È successo con la Biennale e con il Festival jazz di Bologna.
«In senso ampio vedo molto bene ogni genere di apertura. Soprattutto in questo momento storico laddove “apertura” è sinonimo di dialogo e di comunione. In particolare quella della musica che è spesso citata ma poche volte effettivamente realizzata. Oltretutto, nel caso della Biennale, sono stato felice di essere stato coinvolto in un progetto di giovani musicisti italiani. Questi artisti sono in buona parte prodotti dalla mia piccola etichetta discografica e dunque il tutto dà ancora di più un senso alla mia presenza».
Entro quali limiti e in che forma vede uno scambio tra jazz e musica colta? Auspica un dialogo più frequente e articolato?
«Sono soddisfatto di notare che esiste un evidente dialogo in continua crescita. Bisognerebbe però ridiscutere i termini per comprendere che cosa significhi colto e popolare. Il termine colto presuppone che esista qualcosa di incolto, quando a mio avviso, tutte le musiche sono sullo stesso piano. Ecco, fino a quando non sarà effettivamente così, quell’auspicio rischia di essere solo teoria».
Nel suo lavoro ha usato brani della tradizione sarda che le appartiene. Com’è stato avvicinare la musica popolare veneziana?
«É stato interessante scoprire una musica che non conoscevo. Inoltre, essendo ospite di un progetto non mio mi sono concesso il lusso di non approfondire la ricerca e ho soprattutto cercato di dare un contributo istintivo».
Juillet 2016
17 novembre 2015
Parigi è la città dove, da circa venti anni, Paolo Fresu ha scelto di avere una casa. La Parigi dei club, dei bistrot, della musica jazz: porta aperta sul mondo e vibrante teatro di incontri. Da venerdì scorso, Parigi non è più la stessa. La strage dei ragazzi, e ancor prima quella del 7 gennaio alla redazione di Charlie Hebdo, l’hanno mostrata al mondo intero più fragile. E più sola.
“Venerdì ero in viaggio per lavoro- racconta Fresu- direzione Conilhac, Francia. Avevamo un concerto in programma, ma all’ultimo momento è saltato tutto. Sono salito su un treno e ho raggiunto la mia famiglia a Bologna”. Le parole con cui ci racconta quella notte di buio, trascorsa a cercare notizie dei tanti amici francesi sulle pagine dei social, sono le stesse che ha affidato a un post su Facebook: “Cari tutti, nessuna paura. Solo rispetto per i morti, per i loro cari, per i parigini, per il popolo francese. Ci sono momenti in cui anche la musica deve tacere lasciando spazio ai pensieri e alle lacrime”.
Sono passati quattro giorni. Oggi, martedì 17 novembre, Fresu ritorna a casa, a Parigi. “Il quartiere dove abito è a pochi passi da Place de la Republique, l’epicentro della furia terrorista: è una casa grande, luminosa, con le finestre al primo piano che danno sulla strada. E’ da quelle finestre che a gennaio scorso con mia moglie abbiamo visto la Francia intera scendere in piazza e gridare Je suis Charlie. Ed è aprendo quelle finestre che voglio gridare ancora una volta tutta la mia solidarietà”.
Il palcoscenico scelto dagli uomini-bomba per quella che è stata battezzata la ‘strage della generazione Bataclan’, è quella più frequentata e meglio conosciuta da Fresu. “Hanno colpito i luoghi che amo, la sala da concerti in stile orientale dove si ascolta musica e si organizzano show case; il ristorante Le Petit Cambodge, luminoso e tranquillo con le ampie vetrine su rue Alibert; e Le Carillon, proprio a pochi passi, un bar punto d’incontro che consiglio spesso agli amici. Sono i luoghi a me cari, dove passeggio libero con la mia famiglia nelle ore di tranquillità e spensieratezza. Una violenza così gratuita lascia senza fiato, siamo abituati a percepire queste tragedie sempre un po’ distanti, come se non ci appartenessero, ma ora all’improvviso ce le ritroviamo addosso, le viviamo dentro casa. E’ per questo che oggi voglio essere lì. Per parlare con la gente della mia città, stringergli le mani, ascoltare il loro dolore”.
La solidarietà e la partecipazione come antidoto contro la paura, dunque, contro chi ha deciso che la satira, la creatività, la musica e la cultura debbano essere punite e cancellate. “Non riesco ancora a fare un’analisi lucida. Non so se esista una relazione tra l’attacco di gennaio e quello di venerdì scorso. Quello di cui sono certo è che la mia vita nella capitale francese non cambierà. Parigi oggi è una città coi nervi scoperti, più ruvida e violenta rispetto a quando l’ho conosciuta, ma poco importa: io torno per stare vicino ai francesi, perché quello che è accaduto a Parigi può accadere ovunque nel mondo. Perché la vita continua e la risposta alla distruzione e al terrore è la costruzione di ciò che si ama e in cui si crede”.
Donatella Percivale
Gli americani Ralph Towner e Uri Caine, il cubano Omar Sosa, il tunisino Dhafer Youssef, gli italiani Antonello Salis, Furio Di Castri, Gavino Murgia, Gianluca Petrella, perfino l'organista classico Claudio Astronio e il danzatore Giorgio Rossi... La lista dei nomi con cui Paolo Fresu intreccia duetti con maggiore o minore frequenza (e chissà quanti ne ho dimenticati) diventa col tempo sempre più lunga. Evidentemente la dimensione del duo gli è congeniale, comportando l'esigenza di trovare di volta in volta sintonie e tensioni dialettiche, temi comuni su cui dialogare e rischiare in tempo reale.
Ogni incontro offre all'ascoltatore situazioni estremamente diversificate e coinvolgenti. Innanzi tutto per le peculiarità prettamente musicali che caratterizzano questa formazione, la sonorità e il fraseggio, oltre ai diversi repertori affrontati. Ma, soprattutto, per quel tipo di confronto, di tensione, di rapporto più o meno equilibrato o imponderabile che anima sempre ogni esibizione concertistica ancor più dell'incisione discografica, che rappresenta comunque una cristallizzazione, una definizione di un rapporto musicale cercato e ormai collaudato.
Il sodalizio fra il trombettista sardo e il banboneonista Daniele di Bonaventura, ormai consolidato e ascoltato in concerto numerose volte in Italia (lo abbiamo recensito in occasione dell'ultimo Umbria Jazz Winter), viene ora documentato da una prestigiosa produzione discografica: In maggiore, edito dalla ECM e distribuito in Italia dalla Ducale. Nell'intervista che segue, abbiamo avuto modo di approfondire con Fresu la genesi del disco, le intenzioni musicali che stanno alla base del rapporto con di Bonaventura e più in generale le dinamiche e gli equilibri che guidano un confronto in duo.
All About Jazz: Dove e quando è stato registrato In maggiore? Come hai trovato le condizioni ambientali e organizzative della seduta d'incisione?
Paolo Fresu: Il CD è stato registrato nel mese di maggio scorso negli studi della Radio di Lugano da Stefano Amerio, con il quale collaboro per molte altre cose (tra cui anche i progetti della Tuk Music) nel suo studio di Cavalicco alle porte di Udine. L'idea di Manfred Eicher, fin dall'origine, era quella di una registrazione molto sobria e completamente acustica, lavorando solo sui suoni naturali di tromba, flicorno e bandoneon. Questa è stata la cifra di partenza dell'intero lavoro discografico.
AAJ: Alcuni sostengono che nelle incisioni ECM ci sia sempre un condizionamento, più o meno rilevante, da parte di Manfred Eicher. Per altri si tratta di un valido aiuto tecnico. Altri ancora assicurano di aver goduto della più ampia libertà. Nella vostra esperienza che tipo di intervento ha esercitato il produttore?
P.F.: C'è da dire che Eicher è uno degli ultimi veri produttori rimasti. Almeno nel jazz. Per lui è impensabile non partecipare alla seduta di registrazione; dunque è normale non solo che dia dei consigli, ma anche che porti un po' la musica verso la sua idea, intesa non soltanto come l'impronta sonora che l'ha resa celebre.
Inoltre lavora moltissimo prima della registrazione alla presa del suono e alla sua spazialità, partendo dall'assunto che l'essenza della musica stia prima di tutto nel suono. Mi sembra questo un concetto molto importante che mi trova d'accordo. Se avessimo fatto un CD con l'utilizzo delle strumentazioni elettroniche, come ad esempio facciamo solitamente in concerto, la musica e il repertorio avrebbero assunto un significato diverso e l'inter disco sarebbe risultato diverso.
Tutto questo è ben raccontato in "Figure musicali in fuga," il bel film che uscirà nelle sale contemporaneamente al CD nel mese di marzo e che verrà presentato a Parigi al Centre Pompidou. Con la regia di Fabrizio Ferraro esso racconta non solo la seduta di registrazione, ma, attraverso un'ulteriore narrazione, tutto il percorso preparatorio tra Fermo (città di Daniele) e Parigi.
AAJ: Come avete concepito il repertorio?
P.F.: Ognuno di noi ha scritto delle cose appositamente, ma abbiamo poi inserito diversi materiali che già utilizziamo nei numerosi concerti che teniamo. Il mio brano "In maggiore," scritto e pensato appunto per il CD, è diventato il titolo dell'album.
AAJ: La collaborazione fra te e Daniele è ormai consolidata (eravate assieme anche in Mistico Mediterraneo con il coro corso A Filetta, sempre per l'etichetta tedesca). Quando e come avete avviato il duo?
P.F.: Può sembrare incredibile ma io e Daniele abbiamo iniziato a collaborare proprio grazie all'invito fattoci da A Filetta una decina di anni fa e l'incontro è avvenuto in Corsica... Sì, ci conoscevamo già ma non avevamo fatto praticamente quasi niente assieme. Lavorando con A Filetta nel progetto di Mistico Mediterraneo ci siamo ritagliati un paio di brani in duo. Da lì è nata l'idea di fare dei concerti con questa formazione scarna, ampliando il suono con una serie di effetti sia sulla tromba che sul bandoneon, anche se l'anima acustica è alla base del nostro incontro.
AAJ: Attraverso il repertorio e la vostra interpretazione, che messaggio cercate di far emergere in evidenza?
P.F.: Ciò che emerge secondo me è una passione per la musica a 360 gradi: una sorta di viaggio che, partendo dal Sudamerica (..."ma non suoniamo il tango," come dico sempre scherzosamente durante i nostri concerti!), va in giro per il mondo tra Bach, Puccini, la canzone italiana, il Brasile e le nostre composizioni. Fra queste, un mio brano scritto per l'ultimo film di Ermanno Olmi sulla Grande Guerra. Inoltre siamo particolarmente legati al famoso "Te recuerdo Amanda" di Victor Jara: lo abbiamo eseguito proprio in Cile un paio di anni fa davanti a seimila persone che, dopo le prime note della melodia, si sono tutte alzate in piedi...
Il viaggio che intraprendiamo è simile a quello del bandoneon, che (forse pochi lo sanno) nasce in Germania come organo portatile per le piccole chiese di campagna, per poi approdare in Argentina diventando, per così dire, lo strumento della perdizione.
AAJ: Sono ormai molti i musicisti che hai incontrato in duo. Mi pare che ogni volta si tratti sostanzialmente di affrontare con disponibilità e creatività un confronto/incontro fra diverse culture.
P.F.: È esattamente così. Quando si è in due non ci sono scuse: o funziona o non funziona. E non c'è nessuno che può dire "scusa vado in camerino a prendere aria." È un dialogo serrato che si mantiene vivo grazie alle parole di ognuno, una sorta di pallina da ping-pong che ci si passa sempre evitando di farla cadere per terra. Il duo è una bella lezione di vita e inoltre una lezione di silenzio misurato che porta al suono, in quanto non intervengono i suoni degli altri strumenti che mangiano le frequenze. Si è completamente a nudo e questo è l'aspetto interessante, costituendo una bella sfida.
AAJ: Come definiresti il polo culturale rappresentato da te, partito da una genuina e antica matrice sarda, che conservi, per poi cogliere vari stimoli dal mondo intero e proiettarti operativamente in varie direzioni?
P.F.: Una volta avevo una risposta precisa a questa domanda. Più si va avanti nel tempo e più credo che questa risposta debba divenire evasiva. La musica circola e si muove: se una volta il punto di partenza era chiaro e definito, questo diventa sempre più lontano quando si viaggia tanto. Pur volendo ritornare un giorno al punto di partenza... ovviamente diversi.
In poche parole credo che la Sardegna mi abbia offerto l'opportunità di vivere una differenza da condividere. E non solo quella musicale. Oggi questo divario è totalmente metabolizzato; forse risulterebbe sbagliato continuare a sentirsi diversi se si è passata una vita a condividere questa diversità ormai assorbita dalla pelle. Ovvio che su questo argomento, che meriterebbe più tempo, la mia è una risposta epidermica...
AAJ: Nella maggior parte delle collaborazioni sopra ricordate c'è comunque un'improvvisazione di matrice jazzistica come elemento unificante, come denominatore comune. Secondo la tua esperienza ci sono stati di volta in volta altri aspetti, anche extramusicali, che hanno alimentato e permesso il dialogo?
P.F.: Assolutamente sì. Il jazz è il linguaggio predominante, ma credo sia sbagliato pensarlo come unico attore. Oggi la musica si muove e va lontano; solamente alimentandosi attraverso l'altro e il nuovo è possibile andare avanti. Altrimenti si fanno solo operazioni di lifting. È ovvio che non sempre ci si riesce, ma questa è un'altra storia.
Del resto il messaggio storico del jazz è proprio questo: l'apertura totale! Non dimentichiamo che i grandi del passato, da Miles a Mingus passando per Coltrane, hanno sentito il bisogno, soprattutto verso la fine della loro carriera, di cercare altrove. E non solo nella musica ma negli altri linguaggi dell'arte, nel mistico, nel religioso, nel sociale...
Mi fanno sorridere quelli che credono che il jazz sia morto con Coltrane. Noi proviamo a prendere un sacco di medicine... non si sa mai che si debba dare ragione a Zappa quando diceva che "il jazz non è morto ma ha un odore curioso...." È l'aforisma che ho voluto usare nel CD della Brass Bang! pubblicato nel novembre scorso per la Tuk Music.
AAJ: Quanto t'interesserebbe misurarti in duo con esponenti di formazione totalmente diversa dalla tua, per esempio protagonisti del Pop, o della musica elettronica più impegnata, o del canto etnico più autentico?
P.F.: Mi interessa sì, ma dipende sempre da chi e come. Non sono per le cose da fare per forza, ma per le cose da fare se si accende una scintilla. Soprattutto in un duo è fondamentale che ci sia non solo la voglia ma la disposizione all'incontro e questa non può nascere a tavolino. Nessuno dei miei progetti è nato a tavolino. Anzi uno sì: la Brass Bang!, dove il tavolino era il tavolo di un ristorante tra una Wienerschnitzel e una pinta di birra.
AAJ: Ci sono duetti che avresti voluto sperimentare, ma che per varie ragioni non hanno mai avuto modo di realizzarsi? Ed altri che speri/prevedi che si possano praticare nel futuro?
P.F.: Boh!...
Source : https://www.allaboutjazz.com/
All About Jazz: Où et quand a été enregistré In maggiore? Comment as-tu trouvé les conditions d'environnement et d'organisation pour cette session ?
Paolo Fresu: Le CD a été enregistré au mois de mai dernier dans les studios de la Radio de Lugano par Stefano Amerio, avec lequel je collabore pour beaucoup d'autres projets (notamment ceux de Tuk Music) dans son studio de Cavalicco p^rès d'Udine. L'idée de Manfred Eicher, depuis le début, était de faire un enregistrement très sobre et complètement acoustique, en travaillant seulement sur les sons originaux de la trompette, du bugle et du bandonéon. C'était les données de base de tout le travail discographique.
AAJ: Certains disent que dans les productions ECM il y aurait toujours un conditionnement plus ou moins pertinent de la part de Manfred Eicher. Pour d'autres c'est une aide technique significative. D'autres encore assurent avoir bénéficié de la plus grande liberté. Dans cette expérience, quel type d'intervention a exercé le producteur?
P.F.: Il faut dire que Eicher est un des derniers vrais producteurs restants, du moins dans le jazz. Pour lui il est impensable de ne pas participer à la session d'enregistrement; par conséquent il est normal non seulement qu'il donne des conseils, mais aussi qu'il porte un peu la musique vers son idée, entendue pas seulement comme l'empreinte sonore qui l'a rendu célèbre.
De plus il travaille beaucoup avant l'enregistrement sur la prise de son et sa spatialité, partant du principe que l'essence d ela musique c'est avant tout le son. Cela me semble une conception très importante, avec laquelle je suis d'accord. Si nous avions utilisé des instruments électroniques, comme nous le faisons d'habitude en concert, la musique et le répertoire auraient eu un sens très différent et tout le disque aurait été différent.
Tout cela est bien raconté dans "Figure musicali in fuga," le beau film qui sortira en salle en même temps que le CD au mois de mars et qui sera présenté à Paris au Centre Pompidou. Réalisé par Fabrizio Ferraro, il raconte non seulement la session d'enregistrement, mais aussi tout le parcours préparatoire entre Fermo (ville de Daniele) et Paris.
AAJ: Comment avez-vous conçu le répertoire?
P.F.: Chacun de nous a écrit des choses pour l'occasion, mais ensuite nous avons ajouté de nombreux morceaux que nous utilisions déjà en concert. Ma composition "In maggiore," écrite spécialement pour le CD, est devenue le titre de l'album.
AAJ: La collaboration entre Daniele et toi est à présent bien installée (vous étiez déjà ensemble sur Mistico Mediterraneo avec l'ensemble vocal corse A Filetta, toujours pour l'étiquette allemande). Quand et comment avez-vous pensé au duo?
P.F.: Cela peut paraître incroyable mais Daniele et moi avons commencé à collaboré justement grâce à l'invitation que nous avait fait le groupe A Filetta il y a une dizaine d'années, et la rencontre s'est passée en Corse... Nous nous connaisssions déjà mais nous n'avions pratiquement rien fait ensemble. En travaillant avec A Filetta dans le projet Mistico Mediterraneo nous nous sommes faits quelques morceaux en duo. De là est née l'idée de faire des concerts dans cette formation dépouillée, en amplifiant le son avec une série d'effets électroniques tant sur la trompette que sur le bandonéon, même si l'esprit acoustique est à la base de notre rencontre.
AAJ: A travers le répertoire et votre interprétation, quel message cherchez-vous à mettre en évidence ?
P.F.: Ce qui ressort selon moi c'est une passion pour la musique à 360 degrés : une sorte de voyage qui, partant de l'Amérique du Sud (..."mais nous ne jouons pas du tango," comme je le dis toujours en plaisantant durant nos concerts !), parcourt le monde entre Bach, Puccini, la chanson italienne, le Brésil et nos compositions. Parmi celles-ci, un morceau que j'ai composé pour le dernier film d'Ermanno Olmi sur la Grande Guerre. En outre nous sommes particulièrement attachés au fameux "Te recuerdo Amanda" de Victor Jara: nous l'avons joué au Chili, justement, il y a quelques années devant six mille personnes qui, dès les premières notes de la mélodie, se sont toutes levées...
Le voyage que nous entreprenons est semblables à celui du bandonéon, qui (probablement peu de gens le savent) est né en Allemagne comme orgue portatif pour les petites églises de campagne, pour se retrouver en Argentine en devenant, pour ainsi dire, l'instrument de la perdition.
AAJ: Ils sont maintenant très nombreux les musiciens que tu as rencontrés en duo. Il me semble qu'à chaque fois il s'agit essentiellement d'affronter avec disponibilité et créativité une confrontation/rencontre entre des cultures différentes.
P.F.: C'est exactement ça. Quand on est à deux il n'y a pas d'excuse: soit ça fonctionne, soit ça ne fonctionne pas. Personne ne peut dire "Excusez-moi, je vais en coulisse pour prendre l'air." C'est un dialogue étroit qui se maintient vivant grâce à la parole de chacun, une sorte de partie de ping-pong où l'on éviterait toujours que la balle tombe par terre. Le duo est une belle leçon de vie et aussi une leçon de silence mesuré qui coduit au son, dans la mesure où il n'y a pas les sons des autres instruments pour venir manger les harmoniques. On est complètement à nu et c'est cela l'aspect intéressant, qui constitue un beau défi.
AAJ: Comment définirais-tu le pôle culturel que tu représentes, parti d'une authentique matrice sarde ancestrale, que tu conserves, pour aller ensuite récolter des stimulations variées venant du monde entier et te projeter de façon opérationnelle en diverses directions ?
P.F.: Dans le passé j'avais une réponse précise à cette question. Mais plus j'avance dans le temps et plus je crois que la réponse doit devenir évasive. La musique circule et se transforme: si à un moment donné le point de départ était clair et défini, cela devient toujours plus lointain quand on voyage tellement. Même si l'on veut revenir un jour au point de départ... évidemment en ayant changé.
En bref, je crois que la Sardaigne m'a offert l'opportunité de vivre une différence à partager. Et je ne parle pas seulement de musique. Aujourd'hui cette spécificité est totalement digérée; il s'avèrerait probablement faux de continuer à se sentir différents si l'on a passé sa vie à partager cette différence maintenant complètement assimilée. Evidemment sur ce sujet, qui mériterait de plus amples développements, ma réponse est épidermique..
AAJ: Dans la plupart des collaborations que nous évoquions à l'instant il y a quand même une improvisation d'origine jazzistique comme élément unificateure, comme dénominateur commun. Selon ton expérience y a t-il eu quelquefois d'autres aspects, même extramusicaux, qui auraient alimenté et permis le dialogue ?
P.F.: Absolument. Le jazz est le langage prédominant, mais ce serait une erreur de le considérer comme unique acteur. Aujourd'hui la musique bouge et va loin; c'est seulement en se nourrissant à travers l'autre et le neuf que l'on peut avancer. Autrement on ferait seulement des opérations de lifting. Il est évident qu'on ne réussit pas à tous les coups, mais c'est une autre histoire.
Du reste le message historique du jazz est justement celui-là : l'ouverture totale ! N'oublions pas que les grands du passé, de Miles à Mingus en passant par Coltrane, ont ressenti le besoin, surtout à la fin de leur carrière, de chercher ailleurs. Et pas seulement dans la musique mais dans d'autres langages de l'art, dans le mysticisme, le religieux, le politique...
Ceux qui croient que le jazz est mort avec Coltrane me font sourire. Nous essayons de prendre tout un tas de médicaments... on ne sait jamais si on doit donner raison à Zappa quand il disait que "le jazz n'est pas mort mais il a une odeur bizarre...." C'est l'aphorisme que j'ai voulu utiliser dans le CD de la Brass Bang! publié en novembre dernier par Tuk Music.
AAJ: Est-ce que tu aimerais te mesurer en duo avec des musiciens de formation complètement différente de la tienne, par exemple des musiciens pop ou venant de la musique électronique la plus engagée ou du chant ethnique le plus authentique ?
P.F.: Oui, cela m'intéresserait, mais ça dépend toujours du qui et du comment. Je ne suis pas partisan des choses à faire par obligation, mais pour les choses à faire s'il y a une étincelle qui s'allume. Surtout dans un duo il est fondamental qu'il y ait non seulmement la volonté mais la disposition à la rencontre et celle-ci ne peut naître sur un coin de table. Aucun de mes projets n'est né sur un coin de table. Heu, si, un: le Brass Bang!, c'était la table d'un restaurant entre une escalope viennoise et une bière
AAJ: Y a t-il des duos que tu aurais voulu expérimenter, mais qui pour diverses raisons non pu se réaliser ? E d'autres que tu espères/prévois de faire dans l'avenir ?
P.F.: Hum !...
A l'occasion du Torino Jazz Festival, Paolo répond à quelques questions :
Mars 2014
Paolo Fresu al ritorno dal tour mondiale: "Voglio condividere le note con tutti". E svela il suo segreto: "Fondere i vecchi suoni afroamericani con tanti altri stili"
Antonio Lodetti - Lun, 31/03/2014 - ilgiornale.it
Per un artista creativo come Paolo Fresu ogni scusa è buona per festeggiare in musica. La sua tromba è la più premiata e conosciuta nel mondo, ha inciso oltre 350 dischi (una ottantina a suo nome), ha collaborato con tutte le stelle del jazz, da Ralph Towner a Uri Caine.
Nel 2011, per festeggiare i 50 anni, ha tenuto 50 concerti per 50 giorni consecutivi in 50 località importanti della sua Sardegna. Oggi Paolo Fresu festeggia un altro record, i trent'anni del suo quintetto (con Roberto Cipelli al pianoforte, Tino Tracanna al sax, Attilio Zanchi al contrabbasso e Ettore Fioravanti alla batteria) e lo celebra con l'album 30 e con una tournée che l'ha portato persino in Asia dove, manco a dirlo, ha riscosso un enorme successo.
Come è andata in Giappone e Corea?
«Benissimo, laggiù c'è un pubblico caldo e molto competente. Il Blue Note di Tokio è uno dei locali migliori al mondo e i giapponesi sono divoratori di dischi e concerti e sono gente molto creativa. Abbiamo fatto una splendida session con dei tap dancers, dei ballerini locali».
Di questi trent'anni col quintetto - il gruppo jazz più longevo d'Italia e uno dei più longevi al mondo - cosa ci racconta?
«Solo ora ho realizzato che trent'anni di quintetto corrispondono ai miei primi trent'anni di musica. La band è la mia famiglia, dopo tanto tempo ci divertiamo sempre e cerchiamo di stupirci l'un l'altro. Io spesso li tradisco con altre avventure musicali, che portano nuova linfa vitale al quintetto e gli permettono di evolversi continuamente. Il nostro collante ideologico è la ricerca unita alla curiosità».
La curiosità infatti è sempre stata una costante della sua musica.
«Arrivo da Berchidda, piccolo paese nel cuore della Sardegna e la prima volta ho suonato con la banda locale. Ad esempio a volte, dopo un concerto, arriva qualcuno e mi dice "si sentiva il sapore di Sardegna", ma io non me ne accorgo. Non dimentico le radici ma continuo ad abbeverarmi alle fonti del jazz».
Quali sono i suoi punti di riferimento?
«Cerco di muovermi attraverso due direttrici apparentemente lontane tra loro, ovvero lo stile di Miles Davis e quello di Chet Baker. Amo la bulimia con cui Miles costruisce le architetture musicali ma amo anche la poetica, il lirismo e il melodismo di Chet Baker».
Quindi come ha sviluppato il suo stile?
«Fondendo il suono afroamericano con una pletora di stili. In Europa, in ogni luogo dove il jazz attecchisce, si fonda ora con il folklore, ora con i suoni classici creando un meraviglioso meticciato. Il bello del jazz è che a volte ha un aspetto un po' folle».
A proposito di tradimenti, recentemente ha inciso un disco con il Devil Quartet...
«Si, un'altra delle mie emanazioni musicali. Il disco rappresenta la voglia di raccontare in studio l'esperienza maturata in cinque anni di concerti dal vivo»:
Ha già nuovi progetti?
«Comincerò presto a registrare un nuovo album per la Ecm, in duo con il bandoneon di Daniele Di Bonaventura».
Come vede il jazz in Italia oggi?
«Certo è una musica di nicchia ma con grandi potenzialità. Il jazz soffre la crisi come tutto il mondo della musica, ma gli appassionati sono più fedeli al disco, acquistano il prodotto e riempiono le sale da concerto. Manca un'educazione al jazz e migliori rapporti con le istituzioni. Ho iniziato un discorso sul jazz con il ministro Bray, ora speriamo che le cose riprendano con Franceschini».
Lei comunque continua a darsi da fare...
«Sì, tanti giovani si rivolgono a me per chiedermi consigli così ho fondato una casa discografica, la Tûk Records, perché diventi una specie di famiglia artistica. Anche col mio Festival estivo, Jazz in Time, a Berchidda, cerco di unire ai grandi nomi la valorizzazione di giovani talenti. Ritengo che siano importanti anche i seminari che tengo da 25 anni».
Lei una volta si è definito un Robin Hood del jazz.
«Beh, sì, nel senso di prendere qualcosa per dividerla e condividerla con gli altri».
Sur Ziomusic.it, une longue et passionnante interview de Paolo (en italien)
Si racconta sulle nostre pagine uno dei più grandi jazzisti italiani, con oltre 350 dischi suonati, docente stimato e direttore del festival "Time in Jazz".
di Luca "Luker" Rossi
Pubblicato il 13/11/2014
Tra i musicisti italiani è tra i più apprezzati sia nella nostra penisola che all’estero. E’ Paolo Fresu, tra i musicisti che con il suo flicorno e la sua tromba hanno saputo interpretare nel modo più vasto e pieno il jazz nel nostro paese.
La sua fama ormai lo precede, e non avrebbe bisogno di molte presentazioni. Potremmo dire che è docente e responsabile di diverse importanti realtà didattiche nazionali e internazionali, che ha suonato in ogni continente e con i nomi più importanti della musica afroamericana degli ultimi 30 anni, che ha registrato oltre trecentocinquanta dischi di cui oltre ottanta a proprio nome o in leadership ed altri con collaborazioni internazionali, che nel 2010 ha aperto la sua etichetta discografica Tŭk Music o che dirige il Festival ‘Time in jazz’ di Berchidda, è direttore artistico e docente dei seminari jazz di Nuoro ed ha diretto il festival internazionale di Bergamo, solo per farne un breve ritratto.
Il resto lasciamo che siano le sue stesse parole a raccontarlo.
ZioMusic.it: Ciao Paolo, ti faccio subito una domanda a bruciapelo. Molti considerano il jazz un genere ‘tornato di moda’ in questi ultimi anni. Per alcuni jazzisti però essere definiti mainstream è interpretato quasi come una diminutio. Come vedi il jazz italiano oggi e all’interno del contesto internazionale?
Paolo Fresu: Essere definiti mainstream può essere interpretato come un diminutivo perché il jazz è per antonomasia una musica in perenne movimento. E qui mi allaccio alla domanda sul jazz italiano rispondendo che questo è in buona salute perché non ci sono solo molti musicisti (di cui parecchi giovani e giovanissimi) ma ci sono artisti che hanno voglia di cercare e di trovare. Credo che nel mondo non ci sia una proposta così variegata come quella italiana…
ZioMusic.it: Paolo Fresu è un nome che nel jazz invece, rappresentando al tempo stesso talento e successo, è anche sinonimo di sperimentazione. Ti ci ritrovi? Quanto conservatorismo esiste ancora nel jazz, e tu come hai coltivato questa attitudine musicale aperta?
Paolo Fresu: Il nostro, si sa, è un Paese conservatore e questo si vede anche nel jazz. Ma bisogna stare attenti a non fare di tutta l’erba un fascio per i motivi espressi poc’anzi. L’Italia è un Paese lungo e non si può fermare con una unica fotografia. Questo per l’arte è un bene. La diversità del nostro Paese fa sì che i pensieri siano molti e dunque anche i modi di vedere le cose.
Ciò che accade nel Sud è diverso da ciò che accade nel Nord. C’è un popolo di conservatori ma ci sono nel medesimo tempo anche molti che si guardano attorno e che hanno voglia di rischiare.
ZioMusic.it: Il caso forse più famoso nel jazz di artista che ha stravolto schemi e superato barriere, come il rock, che sembravano invalicabili è Miles Davis. Un altro innovatore come Coltrane ammise che fu Miles Davis a fargli desiderare di andare verso territori inesplorati della sua musica.
E’ un artista con cui i musicisti hanno un approccio di amore/odio. C’è stato per te un momento che hai sentito come svolta una musicale radicale alla Miles Davis?
Paolo Fresu: La svolta radicale è stata quando, a casa da solo e molto giovane, ho emesso un suono che finalmente mi ha riempito dentro. L’impressione è stata quella di una finestra che si è aperta. Da quel momento non ci sono state svolte radicali se non un inanellarsi di pensieri, incontri, situazioni, scambi.
Ma la svolta primaria è stata quella di non accettare, nel lontano 1981, un posto sicuro alla SIP per buttarmi a capofitto nel jazz senza paracadute…
ZioMusic.it: Il tuo rapporto con l’elettronica ed il mondo dell’effettistica sembra molto naturale. La tromba ed il flicorno non sono certo strumenti con una lunga tradizione di questo tipo. Quali sono stati i tuoi ispiratori e come ti sei avvicinato a queste sonorità nuove?
Paolo Fresu: Ho iniziato a lavorare con l’elettronica perché ero stanco di avere sul palco un brutto suono che non mi rappresentava e non mi ispirava. Usandole ho poi capito che queste potevano fare molte altre cose e ho iniziato a sentire musicisti come Mask Isham e Jon Hassell dai quali ho appreso molte cose.
Altre le ho sviluppate da solo facendo e, a volte, lasciandomi trasportare dalle stesse macchine per poter capire ed evitare che loro conducano il gioco.
Per questo non ho mai lavorato con il MIDI ma sempre con gli effetti in cascata. Perché questo mi offre la possibilità di miscelare molti più suoni e di usare le macchine elettroniche come un vero strumento creativo e di ricerca.
ZioMusic.it: Quali effetti usi più di frequente e quali ti piacerebbe usare per cercare qualcosa di nuovo?
Paolo Fresu: Ora uso due TC Electronics ma a volte anche una vecchia macchina analogica della Digitech. Sono principalmente una unità di riverbero e un multieffetto per chitarra che crea harmonizer, delay, distorsioni ed altro.
Sto seriamente pensando di passare al computer con una scheda audio e un programma apposito ma non riesco a sciogliere i dubbi sul principio creativo e anche sulla qualità del suono.
ZioMusic.it: Nella tua città natale, Berchidda in Sardegna, hai creato e dirigi tuttora uno dei festival jazz più famosi ed apprezzati in Italia ed in Europa. Come scegli i temi e gli artisti? Si riesce a coniugare il favore del grande pubblico di oggi con il desiderio di proporre artisti che osano maggiormente?
Paolo Fresu: Berchidda ha uno specifico tema ogni anno. Intorno a questo si sviluppa la partitura artistica del festival e tutti i progetti debbono rientrare nella stessa.
Così Time in Jazz diviene una sorta di viaggio da seguire dal primo giorno fino all’ultimo. Non ha senso venire per sentire un concerto o il concerto del musicista famoso sul palco grande perché il festival è impostato in un’altra maniera e da noi non ci sono le “Têtes d’affiche”.
Proviamo a coniugare il favore del grande pubblico con le proposte coraggiose inserendo queste in contesti ambientali e umani speciali.
Se il contenitore è interessante lo sarà anche la musica purché questa sia interessante di suo.
Tuttavia se la proposta è buona ma il contesto è sbagliato si rischia di fare un buco nell’acqua allontanando così il pubblico.
ZioMusic.it: Sempre a Berchidda, poco più che bambino, hai iniziato ad imparare lo strumento nella banda locale. Molti compositori come Giuseppe Verdi o Luciano Berio hanno esaltato e sviluppato nella musica colta il repertorio folk e bandistico. Luciano Berio volle persino che il suo corteo funebre fosse accompagnato da una banda.
Gli ottoni sono la parte più importante del corpo di una banda. Come ti sei posto negli anni rispetto a questo tipo di musica che ora, con il ritorno in auge della musica folk, sembra visto con interesse da molti musicisti?
Paolo Fresu: Ovviamente devo molto alla Banda. Non ci fosse stata la Banda a Berchidda non sarei diventato musicista.
La Banda è una straordinaria scuola per apprendere la musica e per vivere e lo era ancora di più quarant’anni fa.
In seno al festival ci sono molti progetti che coinvolgono la Banda ed è giusto che sia così. Progetti speciali pensati apposta o semplicemente progetti laddove la Banda si inserisce nel viaggio festivaliero.
Molti anni fa commissionammo una opera al sassofonista Eugenio Colombo dal titolo “Sa ‘Ena sonora” con un trio di jazz e la Banda e fu una esperienza esaltante per tutti.
Oggi è nata una Street Band che si sta dando molto da fare e che infonde linfa nuova negli elementi della Banda e nella cultura musicale del Paese.
Non dimentico però che il primo concerto del tour dei mie 50 anni è partito proprio da Berchidda con il mio Quintetto storico e la Banda Bernardo De Muro di Berchidda.
Del resto non poteva essere diversamente…
ZioMusic.it: Noi di ZioMusic.it abbiamo negli anni cercato di stimolare una discussione seria e anche severa sulle difficoltà della musica in Italia causate anche da caste, burocrazia ed una politica fiscale non certo a favore dell’arte.
Sempre parlando attraverso le parole di Berio: “I bambini, i ragazzi, i giovani sono un materiale aperto, flessibile, vivace, affascinante, il problema sono i vecchi, i cattivi direttori artistici, i burocrati romani, quelli che non hanno mai avuto un’educazione musicale e che non capiscono una cosa come la musica, che non si può toccare, vendere, comprare, appendere al muro”.
Qual’è la tua opinione su questo tema e cosa faresti per sbloccare il settore?
Paolo Fresu: Smetterei di lamentarci e di leccarci le ferite e proverei a fare. Semplicemente fare facendo ovviamente bene e con coscienza. Nel piccolo del quotidiano ma anche bussando alle porte dei privati e della politica.
Tutto inizia dal mondo dell’infanzia. Per questo assieme a mia moglie Sonia abbiamo creato il progetto Nidi di Note dedicato alla musica nelle scuole dell’infanzia. Da genitori e da musicisti ci siamo resi conto che la musica è lasciata al caso quando invece dovrebbe essere uno dei linguaggi capaci di formare le persone e di portarle per mano verso il concetto del bello.
Ovvio che è necessario un lavoro di squadra e che tutti, realtà private e pubbliche, possano contribuire non solo con economie ma cambiando il modo di pensare l’arte.
In fondo l’Italia “è” il Paese dell’arte. O almeno lo era…
ZioMusic.it: Per la tua etichetta Tǔk Music nel 2014 sono usciti due tuoi dischi “¡30!” e la soundtrack “Vinodentro”. E’ inevitabile chiederti a cosa ti stai interessando ora e su cosa stai lavorando per il prossimo futuro.
Paolo Fresu: Intanto l’undici novembre è uscito, sempre per la mia etichetta, il cd della “Brass Bang” con Gianluca Petrella, Steve Bernstein e Marcus Rojas.
In primavera invece uscirà il nuovo lavoro per la ECM in duo con Daniele di Bonaventura parallelamente a un film di Fabrizio Ferraro su quella seduta di registrazione; infine andremo in studio a Parigi con David Linx e Diederik Wissels a fine novembre per registrate il seguito di Heartland di quasi quindici anni fa.
Proprio ieri (oggi sono a Koln e domani a Saragozza) è stato presentato a Roma il nuovo film sulla Grande Guerra di Ermanno Olmi per il quale ho fatto le musiche e a breve uscirà un altro film con le mie musiche prodotto da Roberto Minini Merot con Stefania Rocca dal titolo “Calcolo Infinitesimale”. Ovviamente inizierò a preparare la ventottesima edizione di Time in Jazz che, come sempre, si svolgerà nel mese di agosto del prossimo anno e stiamo mettendo anche in cantiere quattro nuovi lavori discografici di talenti italiani per la Tǔk Music.
Insomma, non ci si annoia…
Luca “Luker” Rossi
Redazione ZioMusic.it
Janvier 2014
Pubblicato: 24 Gennaio 2014
"Abbiamo suonato sugli alberi, sulle barche, ma di certo quello con Daniele, sulle rotaie della piccola stazione ferroviaria di Belvì, un paesino abbarbicato nella Barbagia, difficile da raggiungere, è un concerto che ricordo con particolare affetto, è stato uno dei primi e quello più strano, più impossibile".
di Chiara Fermani
FERMO - Geniale, creativo, icona della contaminazione sonora, Paolo Fresu, trombettista e flicornista noto in tutto il mondo, non ha bisogno di molte presentazioni. In occasione della sua esibizione di lunedì sera assieme all’amico Daniele Di Bonaventura al Teatro dell’Aquila (15 euro il biglietto, ancora posti disponibili), il jazzista di Berchidda parla dei suoi ultimi progetti, dei suoi luoghi preferiti e di Daniele, il compagno di musica con cui è impegnato in un progetto regionale e nella raccolta fondi per beneficenza.
Fresu, come nasce il progetto “Figure musicali in fuga”?
“L’idea di Fabrizio Ferraro, un giovane e talentuoso regista italiano, era quella di fare un film nella musica e raccontare la gestazione di un disco, quello che registreremo con Daniele Di Bonaventura a maggio per la prestigiosissima ECM, attraverso la storia di Bach, che sarà il filo conduttore del film. Ma non sarà un film su Bach né tantomeno suoneremo musiche di Bach. Diciamo che la serata al Teatro dell’Aquila sarà l’incontro, il sunto, di tante esperienze, faremo una parte in duo con Daniele, ma al centro ci saranno i brani del suo bellissimo doppio cd, Nadir, che è uscito per la mia etichetta, del quale sono onoratissimo e che sta avendo un bellissimo riscontro dal punto di vista critico”.
La emoziona di più il Di Bonaventura pianista o bandoneonista?
“Difficile dirlo, c’è un terzo aspetto di Daniele che va aldilà degli strumenti, ed è quello compositivo. Io amo moltissimo un suo brano che si chiama Sanctus, per me il brano più bello che abbia mai scritto. Naturalmente io conosco il Daniele bandoneonista che è molto in sintonia con me, che non è il bandoneonista classico, tanto che ai concerti scherziamo sempre sul fatto che il pubblico non si deve aspettare che suoniamo il tango. Però mi ha colpito molto il Daniele pianista e nel momento in cui affronta i due strumenti lo fa sempre con quella sua personalità molto precisa, rigorosa e assolutamente riconoscibile”.
Vinodentro, il suo ultimo disco, contiene le musiche dell’omonimo film in uscita a marzo. Come fa una musica improvvisata come quella jazz ad avere affinità con i tempi cinematografici?
“Col regista, Ferdinanado Vicentini Orgnani, non ci siamo proprio posti il problema dello stile, anche perché il disco ha uno stampo molto classico, ci sono anche dei pezzi di Mozart, io collaboro con lui da trent’anni, avevamo già fatto un film assieme su Ilaria Alpi nel 2002, Ferdinando poi è anche un musicista e appassionato di jazz, quindi è stato un lavoro di compenetrazione tra musica e immagini, io ho scritto sul film e Ferdinando ha montato sulla musica”.
Nel 2011 in occasione dei 50 concerti consecutivi per la Sardegna l’abbiamo vista suonare nei luoghi più insoliti. Qual è il suo set preferito, quello che la ispira maggiormente?
“Tutti quelli dove siamo stati. Li abbiamo scelti funzionalmente alla nostra idea di spettacolo, luoghi legati al territorio e nel rispetto dell’ambiente, per cui è difficile dire quale luogo mi sia rimasto più impresso. Abbiamo suonato sugli alberi, sulle barche, ma di certo quello con Daniele, sulle rotaie della piccola stazione ferroviaria di Belvì, un paesino abbarbicato nella Barbagia, difficile da raggiungere, è un concerto che ricordo con particolare affetto, è stato uno dei primi e quello più strano, più impossibile, abbiamo fatto anche spostare un treno che era lì da anni. La sera quando siamo arrivati c’erano pochi curiosi, poi mi hanno chiamato in camerino e mi hanno detto che c’erano 1500 persone! Per la prima volta abbiamo toccato con mano il fatto che l’impossibile poteva diventare possibile”.
E delle Marche, quale luogo ricorda in particolare?
“Molto bello è stato il concerto dell’estate scorsa, sempre con Daniele, sui monti Sibillini, a 1800 metri. Un duo come questo ha una sua magia particolare, per la forma, per il suono, è poco impattante e si presta bene a posti come questi, molto particolari e intimi. E poi tutte le volte che gli propongo qualcosa di strano Daniele non dice mai di no”.
Fermo vanta un conservatorio molto importante. Sacrificio, passione, studio: quanto c’è di tutto questo dietro uno strumento? E quanto serve una buona scuola?
“Lo scorso anno ho avuto un incontro molto bello con i ragazzi del conservatorio di Fermo. Di certo una buona scuola e buona preparazione sono necessarie, bisogna conoscere i linguaggi e la storia dei linguaggi che si affrontano e d’altra parte bisogna avere molta passione e molta volontà. Il successo delle cose, che non è per forza andare in tv, ma piuttosto quello che ognuno crede di poter realizzare con le proprie forze, con le proprie idee, con la propria passione, dipende da un buon mix di tutti questi elementi”.
Una cosa che colpisce è la sua originale postura, seduto e con una gamba piagata. Come mai?
“Ah non lo so! Credo che un insegnante di conservatorio probabilmente inorridirebbe davanti a questa posizione. E’ una cosa che è nata casualmente, cercavo la mia posizione ideale, ho trovato questa ed è semplicemente quella che mi fa stare meglio, più rilassato, non è una cosa ne studiata, ne voluta, ognuno cerca il proprio spazio, il proprio modo di rapportarsi con lo strumento e non ci si chiede il perché, anzi ci si chiede il perché quando questo non succede, allora c’è qualcosa che non sta funzionando. Alla fine l’importante è che ognuno si senta bene con se stesso e quando questo accade, la musica fluisce in maniera naturale e in armonia, con chi ti sta al fianco sul palco, con il pubblico stesso”.
Juillet 2013
Par Nicolas Vidal - BSCNEWS.FR / Juillet 2013
Lorsqu’on pose la question de la création musicale au trompettiste sarde, Paolo Fresu, il nous parle d’amitiés, de rencontres, d’échanges et de diversités. Cet artiste revient avec un nouvel album sorti tout droit de la frénétique création musicale de son Devil Quartet. C’est aussi l’occasion de célébrer en 50 moments le passage à la quinquangénèse de Paolo Fresu lors de la sortie d’un DVD événement autour de 50 concerts donnés en Sardaigne.
Pouvez-vous nous expliquer la genèse du titre de votre album " Desertico " ?
Après le précédent CD que nous avions enregistré pour EMI-Blue Note nous avions en tête de retourner en studio. Après avoir donné de nombreux concerts dans le monde, il nous est apparu opportun de le faire. Nous avons donc enregistré une partie des titres que nous jouons sur scène ainsi que des nouvelles compositions lesquelles, comme à l’habitude au sein de notre groupe, écrit à quatre. L’esprit des enregistrements est très « live » comme les nombreux concerts que nous avons donnés et nous avons également rajouté une version de “Satisfaction”, laquelle à l’origine avait déjà été enregistrée par le trio de Bebo Ferra sur son album “Specs People” publié par mon label Tǔk Music et qu’il avait arrangé.
Vous évoquez souvent l'amitié qui lie les membres de votre quartet comme un gage de qualité musicale. Pouvez-vous nous présenter ainsi en quelques mots votre quartet ?
En quelques mots, j’ai commencé à jouer avec Bebo Ferra, sarde également, dans les années 80. Et puis nous nous sommes perdus de vue, car j’ai commencé à parcourir le monde. De son côté, il était parti s’installer à Milan, mais j’entendais toujours parler de lui en bien. J’avais écouté certains de ses très beaux enregistrements. Quand j’ai décidé de créer le Devil Quartet qui était une continuation du groupe Angel Quartet avec le guitariste Nguyên Lê, je ne pouvais pas ne pas penser à Bebo avec lequel j’avais envie à nouveau de jouer.
Même chose avec Paolino Dalla Porta que je connais depuis longtemps et qui est l’un des meilleurs contrebassistes européens autant qu’il est également un bon compositeur. En réalité, à l’origine du groupe il y avait un batteur danois qui s’appelle Morten Lund et avec lequel j’avais joué au sein de la formation du pianiste suédois Lars Jannsen. Morten n’étant pas très disponible nous l’avons remplacé par Stefano Bagnoli dont de nombreuses personnes depuis longtemps m’en avaient parlé en bien. Il se trouve que ce dernier a du remplacer le batteur officiel au sein de la formation all’Italian Trumpet Summit et ce fut pour moi un véritable coup de tonnerre. Nous avions fait alors quelques concerts en Colombie et immédiatement dans la foulée, à l’occasion d’un dîner à Naples, nous lui avons demandé s’il voulait intégrer le groupe. C’est ça le Devil. Un véritable groupe avec un vrai “son” de groupe.
Ce nouvel album est un mélange de genres qui dégage une belle unité musicale. Comment parvient-on à un tel résultat ?
Je pense que nous sommes parvenus à ce résultat parce que nous jouons beaucoup ensemble qu’il existe entre nous un grand respect mutuel. Cela peut paraître simple, mais ce n’est pas si facile, car cela suppose une grande capacité d’écoute et un respect réciproque tout d’abord humain avant d’être musical. C’est une caractéristique de toutes mes formations. C’est le cas en premier et parmi tous du Quintetto storico (celui que les Français appellent le Quintet Italien) qui fêtera en 2014 son 30e anniversaire avec les mêmes musiciens. Je pense que pour faire une belle musique ensemble et surtout faire une musique de groupe intéressante, avec une signature artistique originale, tous ces éléments sont fondamentaux et ils existent au sein du Devil Quartet.
D'où est venue cette idée de reprendre ce morceau des Rolling Stones qui est tout à fait admirable ?
Ce morceau avait déjà été arrangé par Bebo pour son trio. Il m’avait plu et nous avons commencé à le jouer ensemble, mais beaucoup plus rapidement, avec le Devil. Puis je lui ai dit que nous souhaitions l’enregistrer et nous l’avons fait.
Pensez-vous que la force de votre quartet se trouve dans cette faculté de jouer n'importe quel genre musical sans rien s'interdire : rock, jazz musique du monde ?
Je ne sais pas si c’est sa force, mais c’est une de nos prérogatives. Je pense que l’histoire du jazz enseigne la curiosité et l’ouverture aux musiques. Chacun d’entre nous a sa propre personnalité et chacun aime tellement de choses différentes. Il me paraîtrait dommage de se réunir dans un seul et même monde musical. Cela vaut vraiment donc la peine de jouer tout ce que nous aimons.
Vous avez récemment déclaré à l'un de nos confrères ( espace.mu - Mars 2013 ) "L'architecture de la musique est cette idée de travailler ensemble pendant un certain nombre d'années pour accéder à la liberté" . Ce nouvel album du Paolo Fresu Devil Quartet marque-t-il une nouvelle étape vers cette liberté justement ?
Le Devil Quartet n’est rien d’autre que la continuation d’un parcours. Bien entendu j’ai conscience de la chance d’avoir trouvé ce genre de musiciens, car les idées seules ne suffisent pas. Il est ensuite nécessaire de les réaliser et pour cela nous avons besoin de l’aide de tous. C’est en ce sens que je parle d’architecture. C’est la nécessité de poser la première pierre sur laquelle chacun doit construire quelque chose.
Si vous deviez définir votre album en deux mots seulement, que diriez-vous ?
Poétique, métissé et solaire. Je viens de me rendre compte que je l’ai défini en trois mots, mais il m’en venait à l’esprit encore d’autres …
Vous définissez votre jazz comme "une musique des confins". Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ? À quoi correspondent ces confins ?
Musique de frontière signifie de ne pas avoir de frontières. Elles sont dictées par notre esprit principalement quand la musique voyage dans l’air et franchit n’importe quelle frontière. Imaginaire ou réelle. C’est là toute la beauté de la musique et de l’art en général qui sont capables de dépasser les frontières et les barrières.
La musique, en l’occurrence, est une belle métaphore en réponse à cette période historique difficile et le jazz, en particulier, naît du métissage de la rencontre de la culture européenne et africaine. Cela nous ne pouvons pas l’oublier !
On vous sent frénétique dans la création musicale. Préparez-vous déjà un autre album ? Quelles couleurs aura-t-il ?
J’ai enregistré avec le “Brass Bang!” (Fresu, Steven Berntein, Gianluca Petrella et Marcus Rojas) un projet de brass exclusivement et je rentre en studio en duo avec Daniele di Bonaventura pour la ECM de Manfred Eicher. Entre-temps j’ai enregistré la musique d’un film sur le vin (dans lequel on retrouve l’acteur français Lambert Wilson) avec Daniele Di Bonaventura et un orchestre de musique de chambre. Enfin la musique d’un documentaire sur l’histoire de la Sardaigne dans les années 40/50 avec le quartet de cordes Alborada et Bebo Ferra ainsi que le poly-instrumentiste sarde Gavino Murgia… Il est possible également que nous publiions l’année prochaine un nouveau travail du Quintetto Italiano pour notre trentième anniversaire, mais nous devons encore l’enregistrer.
Est-ce que votre identité sarde apporte quelque chose à votre musique ?
C’est une question que l’on me pose fréquemment. Je réponds que je ne sais pas, mais que, si je suis sincère avec moi-même, il est certain qu’une musique n’est rien d’autre que la représentation da sa propre intériorité. Moi, je suis sarde à tous les niveaux. Si je joue comme je suis, je ne pourrais être rien d’autre et ne pourrais jouer rien d’autre.
Où pourra-t-on vous voir prochainement en concert ?
- Le 19 juillet - Paolo Fresu / bojan Z / Philip Catherine
Junas ( 30 ) - Les Carrières à Junas
21 heures
- Le 20 juillet - Paolo Fresu / Daniel Humair/ Jon Hassell
Junas ( 30 ) Les Carrières à Junas
- Le 19 juillet - Paolo Fresu / bojan Z / Philip Catherine
Junas ( 30 ) - Les Carrières à Junas 21 heures
- Le 20 juillet - Paolo Fresu / Daniel Humair/ Jon Hassell
Junas ( 30 ) Les Carrières à Junas 21 heures
All’università di Milano è stata attribuita la laurea ad honorem a Paolo Fresu
di Walter Porcedda
La lectio doctoralis di Paolo FresuL'impossibile è davvero possibile. Parafrasando il titolo della Lectio Doctoralis con la quale ieri mattina Paolo Fresu nell'aula magna dell'Università milanese della Bicocca ha conseguito la laurea ad honorem, può essere lecito affermare che sono le grandi sfide a muovere il mondo. Quella del musicista che giovanissimo suonava in una banda del paese e un giorno diventò uno dei più celebrati trombettisti d'Europa. Come l'altra del festival, Time in jazz, inventato dal jazzista nel borgo logudorese e diventato negli anni manifestazione di richiamo internazionale. Sfide impossibili se non si è in grado di trasformare l'insularità e la propria cultura come risorsa e occasione per confrontarsi alla pari con il mondo. Così un'isola, la Sardegna, al centro del Mediterraneo, può essere terra di incontro e scambi. Luogo per altre ripartenze e sviluppo. Oasi di comunicazione e accoglienza. E' questo il senso del messaggio di Fresu, raccontato nelle vesti togate di laureando, come viaggio di andata e ritorno, tra il globale e il locale, il piccolo e il grande.
«Il punto di partenza per me _ racconta Fresu, dopo la cerimonia _ è che la Sardegna non sia luogo chiuso ma aperto. Da qui discendono tutte le considerazioni successive. Dal rapporto tra macro e micro a quelle tra globale e locale. In mezzo c'è la mia storia, come quella del festival con le architetture e i significati legati alla condivisione culturale e all'economia. Dal mio punto di vista l'impossibile possibile sta proprio nella sfida. In questo senso leggo l'importanza di questa laurea da condividere con quanti a Berchidda hanno lavorato perché si realizzasse un festival in grado di raccontare la stessa isola al resto del mondo. E’ possibile ribaltare il concetto di insularità come barriera in occasione di riscatto e cambiamento. Ampliando il discorso da Berchidda al Mediterraneo, la Sardegna può diventare server di raccordo per le culture di questa area. Dalla musica popolare all'arte in generale ».
Una sfida in cui è stata centrale la comunità d'origine. E la famiglia che con grande emozione ha ricevuto la notizia di questa cerimonia.
«I miei genitori hanno capito immediatamente quanto questo fosse un evento fortemente simbolico e davvero speciale. E' quasi come se si fosse celebrato il matrimonio tra l'irrazionalità dell'arte e la razionalità cartesiana di un'accademia. Una bella metafora sul rapporto tra cielo e terra: non accade tutti i giorni che un'Università dia una laurea ad honorem ad un artista».
Nel frattempo Fresu gira l'Italia con la Brass Bang in concerto anche a Cagliari, il 19 aprile.
«Il gruppo nacque tre anni fa in occasione di un incontro con Steven Bernstein. Lui suggerì il basso tuba di Rojas io il trombonista Petrella. Quattro fiati assieme. Ebbi l'idea di battezzarla Brass Bang, come qualcosa di festoso e scoppiettante. All'Aquila e alla Sapienza di Roma abbiamo sperimentato anche un concerto barocco con Cristina Zavalloni. Entreremo presto in studio. Sempre in studio per la Ecm registrerò a maggio un album in tandem con il bandoneonista Daniele Di Bonaventura»
Per l’etichetta tedesca Ecm, due anni fa l'ultimo album con le voci corse di A Filetta. Prosegue ancora la collaborazione?
«Con loro stiamo montando un progetto legato al tema dell'acqua. Faremo delle prove e dei concerti. Un’opera alla quale lavora anche Di Bonaventura con cui stiamo scrivendo un repertorio ad hoc, completamente inedito. Una volta rodato non è improbabile proporlo all’Ecm per un nuovo album».
Ma come si tengono assieme due progetti, quello di Brass Bang e con A Filetta, apparentemente agli antipodi?
«Per me è facile. E' ciò che amo di più. Stare più di dieci giorni con un gruppo mi annoia. Ci sono musicisti capaci di suonare con lo stesso gruppo per anni e altri che ogni settimana modificherebbero formazione. Quando ho fatto il tour dei 50 anni in tanti mi hanno chiesto come riuscissi a cambiare ogni giorno i compagni di viaggio. Per me significava sentirmi vivo: quanto è bello cambiare ogni giorno. Il mio sogno è di essere impegnato in un mese con cinque gruppi differenti. La chiave per aprire tutte le porte penso sia il suono. Se questo non è facilmente condivisibile è faticoso trovare un'intesa».
Per molti di questi progetti, la scintilla nasce a Berchidda. La vita musicale stessa di Fresu è intrecciata saldamente con il festival e la comunità d'origine.
«Ne sono consapevole. E' quasi una sorta di incongruenza. Tendo a dire sempre che la mia vita d'artista è separata da quella del festival, ma a pensarci bene è piuttosto una separazione di tipo politico, netta ma importante. Credo al festival non come scelte che riguardano la mia vita artistica ma a prescindere. Scrivo il suo programma come una partitura. Il suo percorso, il tema da sviluppare sono come le note: non si mettono a caso ma devono avere un senso compiuto. Così mi sento compositore di una realtà creativa. Inevitabilmente porto a Time in jazz il mio vissuto maturato altrove in giro per il pianeta. Se così non fosse mi sentirei un burocrate. Accade poi che alcune cose di questa rassegna diventino scintille verso il mondo, perché questa è un laboratorio produttivo. Quello che accade qui diventa come un sasso gettato in uno stagno: i suoi cerchi concentrici possono toccare le sponde del Mediterraneo, dalla Catalogna alla Tunisia.
La musica, in questa direzione ha così un significato politico, nel senso più alto del termine. Diventa il centro del mondo dando un senso alle note. Tornando al tema dell'impossibile possibile della laurea è l'idea di una Sardegna non più isolata ma luogo dove giungono informazioni e da qui ripartono».
C’est au détour d’une rencontre improvisée que le talentueux Paolo Fresu, trompettiste jazz d’origine sarde, a rejoint l’Ile de Beauté et son navire mystique. Accompagné du bandonéoniste italien Daniele di Bonaventura, il a vogué au gré des phrasés du choeur A Filetta jusqu’à entrevoir Mistico Mediterraneo, nouvel horizon immortalisé par le label ECM.
Comment est né le projet Mistico Mediterraneo ?
Paolo Fresu : J’ai connu A Filetta en 2006. A l’occasion des 30 ans du Théâtre de l’Aghja, ils m’ont proposé, ainsi qu’au bandonéoniste Daniele di Bonaventura, de participer à Ajaccio à une création originale. Le moment fut tellement magique qu’on a prolongé l’aventure par quelques concerts en Italie, notamment lors de mon festival en Sardaigne (Time in jazz, à Berchidda). A l’issue de cette série de concerts, nous avons enregistré une maquette en studio. Je l’ai fait écouter à Manfred Eicher du label ECM, qui a été bouleversé par cette ébauche et nous a aidés à réaliser le disque.
Où se situent les frontières de la Méditerranée que vous invoquez ?
Paolo Fresu : J’en vois tellement qu’on ne les distingue plus. Dans l’album, on évoque cette mer qui embrasse la Sardaigne et la Corse, et le dialogue entre ces deux îles. Et de fait, il y a une « méditerranéité » perceptible dans les chants polyphoniques ou dans le mélisme. Cette technique, qui consiste à jouer plusieurs notes sur une même syllabe, est pratiquée tant par les Corses que les Maghrébins ou les Aragonais. La Méditerranée, c’est le flamenco, la musique sarde, sicilienne, maltaise… Il existe une façon typiquement méditerranéenne de défendre la vocalité.
En tant que Sarde, les polyphonies étaient-elles pour vous un son familier ?
Paolo Fresu : Quand j’entends chanter les Corses, j’ai l’impression d’écouter des voix sardes. Ce sont aussi des chants religieux en grande majorité. Mais les canti a tenore, typiques de la Sardaigne, sont plus profanes que les chants corses, tout comme ceux des polyphonies a cuncordu. La spécificité d’A Filetta, c’est qu’ils sont allés bien au-delà de la polyphonie « traditionnelle ». Leur musique est assez indéfinissable, à l’image de notre disque. Car ce disque, qu’est-ce que c’est ? Ni de la musique traditionnelle, ni de la musique contemporaine, ni du jazz. Mais toutes ces influences le traversent.
Ne vous êtes-vous pas sentis désorientés par cette pluralité de genres ?
Paolo Fresu : Non, car dans un tel contexte, notre jeu n’était pas le même. Daniele di Bonaventura vient, comme moi, du jazz. Il possède une grande flexibilité, chère aux improvisateurs. Entre jazzmen, c’est facile d’improviser alors qu’on ne s’est jamais vus auparavant. Mais lorsqu’on se confronte à d’autres genres musicaux, c’est moins évident. Avec A Filetta, tout a été d’un naturel déconcertant. Ils sont très ouverts et malléables. Ils ont l’habitude de travailler à des musiques de films, d’inviter des groupes du monde entier à leur festival (les Rencontres de chants polyphoniques de Calvi). Jean-Claude Acquaviva, le directeur du choeur, compose une musique qui recèle cette générosité d’écoute. Nous avons partagé une idée musicale commune à tous, avecune approche faite dans l’équité et le respect. Chacun d’entre nous, avec son propre langage, a tenté d’aller vers l’univers de l’autre. De cette idée est né un territoire inconnu, Mistico Mediterraneo.
Propos recueillis par Nadia Aci pour Mondomix
Wenn es diesen Trompeter nicht gäbe, müsste man ihn erfinden. Einen, der seine Linien mit dem Silberstift zeichnet. Einen, der sich das Auftrumpfen verbietet, weil sein Instrument für die stillen Momente, für die Glasbläsereien gebaut ist. Einen, der wie ein Sänger atmet. Einen, der die ganze Welt in seinem Musikerherzen trägt, doch auch die Klänge seiner Heimat ehrt. Einen, der radikale Loops, kleine Melodieschleifen, geradezu intellektuell verbastelt und am nächsten Tag entspannte Einkäufe bei Claudio Monteverdi und Giacomo Puccini tätigt. Einen, der den Jazz zu einem Pfingstfest erhebt, bei dem alle Sprachen in einer Arena zusammenkommen, in der nicht gestritten, sondern geliebt wird.
Dieser Trompeter heißt Paolo Fresu, wurde 1961 in Sardinien geboren und gilt als einer der großen Versöhner des Jazz. Wo Fresu mit seiner Trompete und seinem Flügelhorn erscheint, verwandeln sich die bösen Tiere in Lämmer. So ging einem das beispielsweise im Jahr 2007, als Paolo Fresu mit der exzentrischen Jazz-Pianistin Carla Bley zusammenspielte und sie im Quintett das Album "The Lost Chords" aufnahmen: Das Enfant terrible Bley schien 70 Minuten lang gebändigt, zur Sanftheit bekehrt. Ihre Krallen lagen unter den Kissen, die Fresu mit unermüdlicher Friedlichkeit aufschüttelte.
Vielleicht wird man so, wenn man das Meer als Insulaner immerzu um sich weiß, diesen trostvollen und zugleich nachtschwarzen Abgrund, dem man opfern muss, will man nicht verloren gehen. Fresu opfert Balsam und wohlriechende Hölzer. Gelernt hat er das schon früh, als er in einer Band seiner Heimatstadt Berchidda spielte, einem Kaff im Norden Sardiniens. Dort fürchteten sie sich früher vor den Männern aus Korsika, bis sie begriffen, dass ihre Inseln nicht etwa verlorene Kinder ihrer französischen oder italienischen Stiefmütter sind, sondern Festungen, abgeschieden und unerreichbar. Berchidda war und ist nicht der Nabel des Jazz.
Trotzdem kam hier, am Finis terrae Sardiniens, eines Tages der große Jazz-Bassist Bruno Tommaso vorbei, hörte den jungen Paolo, wie wehmütig der Trompete spielte, und nahm ihn bei der Hand - er holte ihn einfach in seine Band. Und gab ihm die wertvollsten Tipps, wie er weiterkam. Zuerst blieb Fresu in Sardinien und studierte in Cagliari, dann wechselte er - es war das Jahr 1984 - nach Bologna, wo die Trompeten-Koryphäe Enrico Rava lehrte. Kaum war er dort, veröffentlichte Fresu sein erstes Album namens "Ostinato". Es zeigte uns schon damals, wie dieser Mann dachte: überzeitlich. Wie eine Boje im Strom. Und er klang wie einer, an dem sowieso kein Trompeter vorbeikam: der junge Miles Davis. Fresu wollte aber mehr sein als ein ferner Eleve, er wollte tief hinein in das Neue, in den Ausdruck, und er wollte Melodien spielen, deren Schönheit einen fesselte und entzückte. Er verstand sich sozusagen als die männliche Sirene der Mythologie, die Klänge von der Insel schickte, die einen umhauten. Als die schönste Form der Gefangennahme.
Können wir uns so das sardische Gemüt des Paolo Fresu vorstellen? Ein Künstler, der auch unversöhnliche Naturen zur Harmonie bringt, wie ein Schlangenbeschwörer oder auch Rattenfänger, der alle fängt und dann einlullt? Nein, Fresu versöhnt, aber er legt uns nicht schlafen. Er will, dass wir wach bleiben, dass wir mit ihm gemeinsam auf die Himmelsleiter klettern, mit der er seine Töne pflücken geht, und wie dieser Fruchtkorb gefüllt ist, hört man nirgendwo so faszinierend wie auf der genialen CD "Chiaroscuro" mit dem Gitarristen Ralph Tower (bei ECM Records). Dort gibt es das Stück "Punta Giara", das liegt im Südwesten Sardiniens, hinter dieser Landspitze liegt nur noch das weite, unerforschbare Meer, ein Ort, an dem man alle Sinne beisammen halten muss, damit man sich nicht verliert - und bei Fresu tritt dieser Moment irgendwann ein, dass er eine kleine mehrtönige Phrase gleichsam auf Repeat stellt. Das klingt wie eine Versammlung identischer Federn, die sich nebeneinander einreihen, vom thermischen Auftrieb der Trompetentöne in der Luft gehalten. Aber diese Federn sind nicht lahm, sondern sie blitzen, als spiegelten sie die Reflexe vom Meer.
Ja, das Meer - mit ihm hatte Fresu seinen größten Erfolg. Als er 2007 mit Bley spielte, ging er kurz darauf mit dem Akkordeonisten Richard Galliano und dem Pianisten Jan Lundgren ins Studio im italienischen Udine - und sie beschlossen, in 62 Minuten um die Welt zu reisen, immer die See vor Augen. Sie gelangten sogar zu Tom Jobim nach Brasilien und zu Charles Trênet nach Frankreich. Lundgrens Komposition "Mare Nostrum" (unser Meer) wurde natürlich zum Titel - und die CD zum Dreamliner des Jazz: Sie verkaufte sich sensationell, und die drei spielten das Programm fast in der ganzen Welt. Es war nur eine Frage der Zeit, dass "Mare Nostrum 2" auf den Markt kam.
È vero, in der Tat: Soeben rauschte die Platte aus einem kleinen Tonstudio in der Provence auf den Markt, und sie wird ihren Erfolg finden, weil sie die Poesie der Ozeane mit der Geschichte der Musik vereint, Erik Satie spielt mit und Monteverdi auch, wir reisen in norwegische Fjorde, deren Weite Lundgrens Klavier uns aufschließt, wieder weht uns Hörer der zutiefst menschliche Atem von Gallianos Akkordeon und Bandoneon an - und über allem liegen Fresus grandios leuchtende Töne, die ein Reinheitsgebot aufstellen, das außer ihm nur wenige erreichen, und die doch vom Atem eines Sängers getragen scheinen, vom Belcanto. Kein Wunder, dass Fresu sich so oft bei den großen Meistern der Oper bedient.
Auf der einen Seite die Welt, auf der anderen die Nachbarschaft: So kam es 2011 zum CD-Geniestreich "Mistico Mediterraneo". Dort tut sich Fresu mit Daniele di Bonaventura (Bandoneon) und dem korsischen Vokalensemble A Filetta zusammen. Das klingt ein bisschen wie die legendäre "Officium"-Ästhetik, an der das Hilliard-Ensemble und der Saxofonist Jan Garbarek woben, und ist doch völlig eigenständig. "Mistico" ist eben kein Esoterik-Scheibchen, sondern eine intensive Ideenreise zu den Leuchttürmen der Folklore, um die der Wind der Improvisation währt. Zugleich besingen die gottesfürchtigen Männer denjenigen, unter dessen Schutz sie ihre Insel stellen - ein Stück heißt "Rex tremendae", ein anderes "Gloria", ein drittes "Sanctus".
Und in allem und über allem ist er da, der Sound des Meeres - mächtig, zart, lockend, sinnlich -, wenn Paolo Fresu die Trompete hebt und seine Linien spielt, die nirgendwo anfangen und nirgendwo aufhören, sondern einfach da sind. Wie Grüße aus der Unendlichkeit.
Quelle: RP
J'ai tenté une traduction de ce texte difficile (et discutable sur certains points) :
Le trompettiste sarde Paolo Fresu est considéré dans le milieu du jazz comme un génie réservé. Une fois de plus, il a consacré un disque à sa mer bien aimée.
Par Wolfram Goertz
Si ce trompettiste n'existait pas, il faudrait l'inventer. Quelqu'un qui trace ses lignes avec un stylo d'argent. Quelqu'un qui s'interdit l'esbroufe parce que son instrument est fait pour les moments de calme, pour les verreries. Quelqu'un qui respire comme un chanteur. Quelqu'un qui emporte le monde entier dans son coeur de musicien, mais qui rend hommage aussi aux sons de son pays natal. Quelqu'un qui fait des boucles, de petites séquences mélodiques, aux ramifications carrément intellectuelles et le lendemain emprunte sans complexe à Claudio Monteverdi et Giacomo Puccini. Quelqu'un qui élève le Jazz au niveau d'une Pentecôte, qui rassemblerait toutes les langues dans une arène dans laquelle loin de se quereller, elles s'aimeraient.
Ce trompettiste s'appelle Paolo Fresu, il est né en 1961 en Sardaigne et est considéré comme l'un des grands réconciliateurs du jazz. Là où Fresu apparaît avec sa trompette et son bugle, les fauves se transforment en agneaux. Ainsi, quand en 2007 Paolo Fresu a joué avec l'excentrique pianiste de jazz Carla Bley pour l'album en quintet "The Lost Chords": pendant ces 70 minutes, Carla la tigresse semblait apprivoisée, apaisée. Ses griffes étaient sous les coussins que Fresu tapotait avec un calme infatigable.
C'est peut--être parce que, quand on est insulaire, on doit faire un sacrifice à ce gouffre à la fois réconfortant et sombre qu'est la mer, si l'on ne veut pas s'y perdre. Fresu fait une offrande de baume et de bois parfumé. Il l'a appris dès ses débuts, quand il jouait dans un groupe à Berchidda, une petite ville dans le nord de la Sardaigne, qui le vit naître. Là, avant, on craignait les hommes de Corse avant de réaliser que les deux îles n'étaient pas les enfants abandonnés par leur marâtre française ou italienne, mais des forteresses isolées et inaccessibles. Berchidda était et n'est pas le nombril du jazz.
Pourtant un jour le grand bassiste de jazz Bruno Tommaso vint dans ce Finis Terrae de Sardaigne, entendit le jeune Paolo jouer de la trompette avec mélancolie, et le prit en main - il l'engagea sans problème dans son groupe. Et lui donna de précieux conseils sur la façon de progresser. D'abord Fresu resta en Sardaigne pour étudier à Cagliari, puis en 1984 partit à Bologne suivre l'enseignement du lumineux trompettiste Enrico Rava. A peine arrivé, Fresu publia son premier album intitulé "Ostinato". Il nous montrait déjà comment il pensait : au delà du temps. Comme une bouée ballottée par le courant. Et il ressemblait à celui qu'aucun trompettiste ne peut ignorer : le jeune Miles Davis. Mais Fresu voulait être plus qu'un lointain apprenti, il voulait profondément innover dans l'expression, et voulait jouer des mélodies dont la beauté captive et enchante. Il se voyait comme une sorte de sirène mâle de la mythologie, envoyant depuis son l'île des notes qui ensorcellent ceux qui les entendent. La plus belle forme de capture, en somme.
Peut-on alors imaginer ainsi l'âme sarde de Paolo Fresu? Un artiste qui conduit des natures inconciliables vers l'harmonie, comme un charmeur de serpents ou comme le flûtiste charmeur de rats qui entraîne les gens à sa suite pour les endormir ? Non, Fresu apaise, mais ne nous fait pas dormir. Il veut que nous restions éveillés, que nous montions avec lui vers le ciel sur l'échelle avec laquelle il va cueillir sa sonorité. Rien de plus fascinant que le génial CD "Chiaroscuro" avec le guitariste Ralph Towner (chez ECM), pour savoir comment cette corbeille de fruits est remplie. C'est sur le morceau "Punta Giara", du nom du promontoire situé dans le sud-ouest de la Sardaigne. La mer est là, immense et insondable ; c'est un endroit où l'on doit rassembler tous ses sens pour ne pas se perdre- et à un moment Fresu joue pendant un certain temps une petite phrase polyphonique répétitive. Cela ressemble à un assemblage de plumes identiques alignées côte à côte, suspendues en l'air par l'effet thermique des sons sortant de la trompette, étincellant en reflétant la mer.
Oui, la mer - avec celle-ci Fresu connut ses plus grands succès. Après avoir joué avec Carla Bley en 2007, il alla peu de temps après au studio à Udine, Italie avec l'accordéoniste Richard Galliano et le pianiste Jan Lundgren. Ils décidèrent de voyager autour du monde en 62 minutes, avec toujours la mer à l'esprit. Ils passèrent même par le Brésil avec Tom Jobim et en France avec Charles Trenet. La composition de Lundgren "Mare Nostrum" donna bien sûr son titre à ce CD dont les ventes furent sensationnelles. Les trois musiciens ont joué ce programme presque partout dans le monde. Et il suffisait d'attendre qu'un "Mare Nostrum 2" soit aujourd'hui dans les bacs.
C'est vrai, en fait : dès que le disque sorti d'un petit studio d'enregistrement en Provence arriva sur le marché, il trouva le succès, car il combine la poésie des océans avec l'histoire de la musique : Erik Satie, Monteverdi aussi, on voyage dans l'ampleur des fjords norvégiens avec le piano de Lundgren, et de nouveau la respiration profondément humaine de l'accordéon et du bandonéon de Galliano emportent l'auditeur - et au-dessus de tout cela les notes grandioses et lumineuses de Fresu qui établissent une harmonie qu'à part lui peu de musiciens parviennent à atteindre, semblant portée par le souffle d'un chanteur de bel canto. Pas étonnant que Fresu ait souvent utilisé les grands maîtres de l'opéra...
D'un côté le monde, de l'autre la proximité: ce fut en 2011 le génial CD "Mistico Mediterraneo". Là, Fresu joue avec Daniele di Bonaventura (bandonéon) et l'ensemble vocal corse A Filetta. Cela sonne un peu comme l'esthétique du légendaire "Officium" où se rencontrent le Hilliard Ensemble et le saxophoniste Jan Garbarek, et pourtant c'est complètement différent. "Mistico" n'a absolument pas d'intention ésotérique ; c'est un voyage imaginaire éperdu autour des phares du folklore balayés par les vents de l'improvisation. Dans le même temps chantent ces hommes qui révèrent Dieu et placent leur île sous sa protection - un morceau s'appele "Rex tremendae", un autre "Gloria", un troisième "Sanctus".
Et dans tout cela, et dominant le tout, le bruit de la mer - puissant, délicat, séduisant, sensuel - quand Paolo Fresu lève la trompette et joue ses lignes, qui ne commencent nulle part et ne s'arrêtent nulle part, mais sont tout simplement là. Comme des saluts à l'infini.
Paolo Fresu, jazz in volo per inaugurare il festival sardo
La star del jazz italiano ha scelto non a caso le note di "Nel blu dipinto di blu" per sorprendere i passeggeri e l'equipaggio del volo Bologna-Olbia, pronti a riprenderlo con smartphone e telecamere. Paolo Fresu, diretto nella sua Sardegna per l'annuale appuntamento di "Time in Jazz", ha anticipato tra le nuvole l'inaugurazione del festival. La rassegna, giunta alla 28° edizione, si terrà a Berchidda, in provincia di Olbia, e vedrà la partecipazione dei più noti jezzisti del panorama internazionale
Un disque rien qu'avec des cuivres... Ce n'est pas une totale innovation, même si la distribution deux trompettes-trombone-tuba n'a pas d'antécédents.
Né quasiment par jeu, ce quartet merveilleux réussit à conjuguer de façon magistrale le mariage difficile d'une musique sérieuse vraiment intelligente avec le côté ludique e divertissant du métier de musicien.
Septembre 2013
Un bel article sur "Sardiniafashion" :
https://www.sardiniafashion.com/events/fresu/index.asp
Wednesday 20 February 2013
Paolo Fresu tours Scotland with two very different orchestras over the coming weeks.
This weekend the Sardinian trumpeter guests with the Scottish National Jazz Orchestra on its latest project, interpreting two of Miles Davis's collaborations with arranger Gil Evans, Miles Ahead and Birth of the Cool. Then in late April, Fresu returns with Cuban pianist Omar Sosa and Indian percussionist Trilok Gurtu for the new J-Word initiative.
The second grouping is a trio but for Fresu it's a bigger sound, texturally if not necessarily in terms of volume, than would normally be expected of three musicians.
"Trilok is an orchestra by himself," he says with a laugh down the line from a snowy Bologna. "He plays percussion but there's so much more to his music. He's a vocalist, a tabla master, a sound sculptor and he can really kick the music along with his drum kit. So if you add Omar, with his amazing piano playing and electronic samples and me on top, we can have many different orchestrations and colours."
The very 21st century sound of the trio is something that Fresu, one of the most distinctive-sounding musicians in European jazz, enjoys immensely. He also, however, feels it's important to go back to the great landmark recordings of jazz, such as Birth of the Cool and Miles Ahead, from the 1940s and 1950s, and understand the music that played such a major part in jazz's development.
As a young trumpeter growing up on Sardinia he had few opportunities to play with jazz musicians of any kind, let alone an orchestra such as the one Evans placed behind Davis on Miles Ahead, although Fresu did run a band in his teens that played weddings and would regale bride, groom and guests with numbers from the jazz fusion repertoire of trumpeter Ian Carr's Nucleus.
"Listening to records was really my school as far as learning to play jazz was concerned, and Miles Davis and Chet Baker were my first masters," he says. "They taught me so much. I liked the way they left silences in their solos. They chose their notes with such care and it never felt like they were just playing fast licks to impress. It was from the heart."
Davis's albums with Gil Evans were particular favourites and in 2002 Fresu paid homage to one of them, Porgy & Bess, with a recording that reimagined Edwin Dubose Heyward's original storyline far away from its South Carolina origins by pitching French-Vietnamese guitarist Nguyên Lê alongside Tunisian sufi singer Dhafer Youssef and a Mediterranean rhythm section.
There'll be no such exotic diversions in the SNJO's interpretations of Birth of the Cool and Miles Ahead. "No, and I'm fine with that because Gil Evans' arrangements were so imaginative," he says. "The combination of instruments and the way they were voiced was very special. He really drew jazz and the great classical composers of the 20th century, like Ravel, together. "It's a terrible admission, I know, but I'm not a big fan of the big band repertoire generally," he says. "A lot of it can be a bit too busy. That's why I like the music I'm going to be playing with the SNJO. It leaves the soloist space to think, to be expressive, like a singer. The way I hear it, there are two different approaches involved: on Miles Ahead I'll play quite close to what Miles played on the original and on Birth of the Cool, I can be freer, be more like myself. "
Fresu has appeared in Scotland before when he toured his Porgy & Bess sextet for the late visionary promoter Billy Kelly and more recently when he and classical and 12-string guitar specialist Ralph Towner performed music from their Chosen as Tutor of the Year in the 2012 Scots Trad Music Awards, ECM Records album, Chiaroscuro, at the Queen's Hall in Edinburgh.
His relationship with Omar Sosa, which has produced the duo CD Alma as well as the imminent trio tour with Trilok Gurtu, is typical of an international approach to making music that has seen Fresu create working partnerships with flamenco, African, Macedonian, Scandinavian, French, British, and American musicians as well as the Corsican choir La Filetta, with whom he's recorded one album for ECM Records, Mistico Méditerraneo, and is about to record another.
He says: "Mistico Méditerraneo was quite a challenge but I like a challenge. We had the choir and Daniele di Bonaventura on bandoneon and myself and although I loved the choral arrangements it was difficult to know where to play. Then Daniele and I realised that we just had to think of ourselves as two more voices. It's a long way from Miles Davis and yet, maybe it's not so far after all because it's all music and I enjoy playing it all."
The Scottish National Jazz Orchestra with Paolo Fresu play Caird Hall, Dundee, tonight; Queen's Hall, Edinburgh, tomorrow; Royal Conservatoire of Scotland, Saturday; MacRobert Arts Centre, Stirling, Sunday. Fresu-Sosa-Gurtu tours Scotland from April 29-May 4.
Herald Scotland-19 févr. 2013
Comunicato 14 Giugno 2012
Cari amici,
leggo con felicità i vostri messaggi sul turbinio delle numerose cose di ora e sono felice e profondamente toccato dalla vostra attenzione e dal vostro affetto!
Domani ci sarà il secondo cd di "!50" L'Espresso e tra poco meno di una settimana sarà disponibile in libreria il libro/diario sempre di "!50" edito da Feltrinelli in attesa del catalogo fotografico (con le immagini di Gianfranco Mura e il dvd a cura di Giorgio Galleano) edito dai tipo della
Ilisso.
Dal punto di vista della mia salute le cose vanno meglio e il mio fisico si sta riprendendo anche se devo stare sempre attento allo stato del mio polmone, agli sforzi fisici e soprattutto agli sbalzi di temperatura e alla vera nemica: l'aria condizionata. Il mio medico mi consiglia, dalla prossima settimana, di riprendere lentamente e con concerti poco faticosi e isolati.
Per questo sarà a Firenze in duo con Daniele Di Bonaventura il 18 giugno e a Forlimpopoli per due giorni il 21 e 22 in duo con Gianluca Petrella, ospite con il trio di Dino Rubino e per ricevere un premio.
Le date intermedie di Segrate (19/06) e di San Niccolò a Trebbia/Piacenza (20/06) sono costretto a malincuore ad annullarle in quanto troppo lontane e troppo fitte in rapporto agli altri due impegni.
Incrocio invece le dita e confermo la data del 26 giugno a Berchidda dedicata a Fabrizio De André e Lucio Dalla con Gaetano Curreri e tutte le date successive!
Parmi les projets de Paolo, un disque en duo avec Daniele di Bonaventura est en préparation pour une sortie (chez ECM) courant 2013.
Et un double CD de Daniele où celui-ci jouera du piano et du bandonéon devrait sortir chez Tuk Music début 2012.
Source :
https://wisesociety.it//
Laura Campo, 19 settembre 2011
Musicista e compositore di fama internazionale (www.paolofresu.it), con oltre 350 album al suo attivo, Paolo Fresu torna ogni estate a Berchidda, suo paese natale nel Nord della Sardegna, per dirigere il Festival Time in jazz (www.timeinjazz.it) da lui stesso ideato e organizzato fin dal 1998. Un circuito di concerti di altissimo livello in diverse località del territorio che si svolgono fra boschi, vigneti, chiesette di campagna, piazze e siti archeologici. Uomo schivo e gentile, artista carismatico e instancabile, Fresu lavora sempre su progetti diversi: ha in preparazione un nuovo disco in trio per il gennaio 2012 e diverse nuove tournèe in vari Paesi tra cui il Sud America. Per festeggiare il suo mezzo secolo (è nato il 10 febbraio 1961) ha lanciato e realizzato il progetto Cinquant’anni suonati (www.50fresu.it) cinquanta concerti, cinquanta giorni consecutivi in cinquanta luoghi straordinari della Sardegna, da metà giugno a fine luglio 2011. Per festeggiare se stesso, la sua musica e un’isola che gli ha dato tanto.
Quali riflessioni ci possiamo portare via da questa XXIV edizione di Time in Jazz dedicata alla Terra, e allo stato del Pianeta?
Quello di quest’anno, la Terra, è stato un tema particolarmente complesso ed emozionante, sia perché abitiamo sulla terra, sia perché terra significa anche territorio: la “glocalità” ed è forse quello ha sposato meglio le nostri ambizioni, le nostre finalità. Mi sembra che a proposito di queste tematiche ci sia da parte della maggioranza delle persone una coscienza nuova e diversa. La Sardegna, non a caso, è stata la prima regione a indire un referendum sul nucleare e i suoi abitanti a votare così numerosi per il no: trovo che sia un fatto positivo. Ci stiamo rendendo conto che si sono fatti troppi errori in passato nei confronti dell’ambiente e che è compito di tutti porvi rimedio. È importante, secondo me, per sensibilizzare il pubblico anche su questi temi usare bene i grandi eventi come questo festival frequentati da tanta gente che è ricettiva alle questioni ambientali. Noi come Time in jazz, ma anche io, in prima persona come artista noto, abbiamo una grande responsabilità e credo che dobbiamo anche prendere posizioni nette in alcuni casi. Io l’ho fatto quando, a gennaio di quest’anno, c’è stato il disastro ambientale dell’azienda E.On a Porto Torres e lo sversamento in mare di migliaia di litri di petrolio proprio di fronte al Parco Naturale dell’Asinara, e ho già espresso le mie forti perplessità a proposito dei quattro radar previsti qui nell’isola (a Capo Pecora e l’Argentiera nei posti più belli e strategici della Sardegna) che dovrebbero monitorare il flusso migratorio delle persone, e che invece non si capisce a cosa servano.
La vocazione all’ecosostenibilità di Time in Jazz è sempre più evidente. Ci sono, secondo lei, dei comportamenti virtuosi che dal festival possono essere esportati altrove?
Sì, in questo momento forse quello della produzione dell’energia alternativa. Noi abbiamo fatto un esperimento ben riuscito quest’anno con il “carro delle energie” di Tommaso Onori, un’iniziativa che ha reso possibile tramite un gruppo elettrogeno-ecologico alimentato dall’energia solare e eolica, la realizzazione di molti spettacoli senza incidere sull’ambiente. Si tratta di uno strano veicolo con sistema fotovoltaico e pale eoliche con il quale abbiamo alimentato di fatto quasi tutti i concerti del tour !50 (compreso il sistema di amplificazione e di luci a led) che ho fatto a luglio in giro per l’isola. Non a caso il sottotitolo era “musica non convenzionale a energia rinnovabile”. Il discorso però non riguarda solo la produzione dell’energia ma soprattutto il suo consumo, che va limitato il più possibile: noi infatti eravamo partiti proprio dall’idea di consumare poco e quindi poter autoprodurre l’energia che ci serviva. Il problema non è dimostrare che con il fotovoltaico si può essere autosofficienti ma, per esempio, utilizzare meglio le pale eoliche. Non tanto fare nuovi parchi eolici, ma usando di più le pale piccole, meno impattanti e che ogni famiglia potrebbe avere. Non dobbiamo nasconderci però, che a livello individuale le energie alternative siano ancora una cosa da ricchi: io sto facendo il fotovoltaico a casa mia a un costo di 16 mila euro. E capisco che magari chi non ha una grande disponibilità economica ci pensa due volte a farlo. Non ci sono sgravi, non ti danno aiuti, è ancora tutto troppo difficile, quindi per il momento credo sia meglio riuscire a sensibilizzare le persone su cose più fattibili e immediate: mettere tutti a casa le lampadine a basso consumo, usare i riduttori per l’acqua, gli elettrodomestici in meno più intelligente, questa è la vera scommessa che può partire dal basso. E quello che la gente si porta via da Berchidda è innanzitutto un’emozione, un suggerimento. È chiaro che da qui non possiamo cambiare il mondo, ma essere di stimolo. La musica e l’arte possono suggerire e portare allo sviluppo di una sensibilità verso l’ecosostenibilità che nel tempo può diventare reale, tradursi in comportamenti concreti.
A proposito… In un momento di crisi dei valori come quello che stiamo vivendo, che compito possono avere l’arte, la musica, anche la sua musica in particolare?
Io penso che possano fare davvero molto: stimolare la gente a vedere quello che di bello c’è, ad essere più aperti e spontanei, ad abbattere le barriere tra il proprio essere e il mondo. In questo momento storico in cui le persone hanno davvero paura e tendono a rinchiudersi la musica, soprattutto in luoghi profondamente legati alla natura come questi, permette a chi l’ascolta di tornare a relazionarsi con il mondo, con l’altro, scoprendo magari di aver vicino un amico e non un nemico come si è portati a pensare. Un dato interessante piuttosto recente dice che le persone comprano meno cd, ma vanno più spesso ai concerti perché lo ritengono un momento importante di fruizione collettiva: un po’ la stessa differenza che c’è tra guardarsi un dvd a casa da soli o andare al cinema. Al cinema ridi con gli altri, piangi con gli altri. La cultura, la musica diventano uno stimolo all’apertura verso le cose, che poi significa dialogo, comunicazione, emozione: condividere un sentimento collettivo. Una cosa davvero molto preziosa.
Ci racconta qualcosa sulla recente esperienza dei cinquanta concerti per i suoi 50 anni? Un avvenimento più unico che raro nel mondo della musica…
È stato un evento straordinario, a metà tra sogno e follia, e penso che con queste modalità non sia mai stato fatto al mondo. Cinquanta giorni, cinquanta concerti, cinquanta gruppi, mai un palcoscenico, ma sempre immersi nella natura totale. Abbiamo suonato nei posti più belli e impensabili dell’isola ed è stato un successo incredibile. Ogni sera c’erano 4 mila persone presenti e 2 mila che ci seguivano in streaming: per un concerto jazz, davvero una cosa impensabile. Io mi aspettavo molto, volevo che fosse un regalo, un cammino nella mia terra e per la mia terra, ma anche l’incontro con una Sardegna diversa, un viaggio nella scoperta delle potenzialità dell’isola, con la possibilità di incontrare gente nuova, stabilire un rapporto con tutti. Ed è stato non solo così, ma molto di più di quello che mi aspettavo: una cosa rarissima. Quando abbiamo finito ci siamo guardati negli occhi e ci veniva da piangere: ci siamo detti e ora che cosa possiamo fare più di questo? Ora però sento il bisogno di riflettere su questa esperienza straordinaria, sul suo successo che ancora non ho capito del tutto. Non venivano a sentirmi ogni giorno 3-4 mila persone perché sono Paolo Fresu, e perché i concerti erano tutti gratis tranne l’ultimo a Cagliari (che comunque ha fatto il pienone lo stesso) credo che questo evento abbia mosso una sorta di immaginario collettivo, che abbia dato il via a un bisogno di ritrovarsi, di stare insieme e di assaporare la bellezza dei luoghi. Mi ha fatto capire sempre meglio che c’è bisogno di bellezza, di cultura, di condivisione. Non ce ne dobbiamo dimenticare.
A 48 anni il primo libro (l’autobiografia Musica Dentro) a 50 questo evento straordinario e in questi anni anche l’esperienza della paternità. Che cosa vuole dai suoi prossimi 50 anni?
Esattamente quello che ho. Poter continuare a fare quello che sto facendo, perché mi piace, mi diverte. Poter stare con la mia famiglia, fare musica, ascoltare qualcuno del pubblico che alla fine di un concerto mi dice: “grazie è stato bellissimo”
Come vede il futuro del mondo, dell’umanità?
Io sono una persona positiva, nel senso che credo che in ogni uomo ci sia qualcosa di straordinario, anche se poi magari non riesce a manifestarsi. Le vere piaghe del nostro tempo, per me oggi sono un sistema economico completamente sbagliato e tutto ciò che ne deriva. Ma il segno di un cambiamento c’è: lo stesso sistema economico è in crisi perché abbiamo capito che è sbagliato. Abbiamo perso certezze, l’uomo sta cercando un nuovo cammino. Nel secolo scorso l’umanità è arrivata a un limite, ora bisogna cambiare percorso. Mi sembra ci siano riflessioni profonde su queste tematiche anche da parte dei giovani: il problema, soprattutto in Italia, è cambiare mentalità, nella politica come nella società. Bisogna smettere di pensare di fare una cosa per avere qualcosa in cambio, ma solo di pensare di farla perché va fatta. Molto dipende da come gestiremo il futuro, ma le persone insieme possono fare molto e stanno cominciando a capirlo. Io spero che le nuove generazioni trovino un rapporto diverso tra il proprio sé e il mondo. E mio figlio vedrà un mondo migliore se saprà prima pensarlo in un modo diverso.
Qual è il valore più importante per lei e quello che, per primo, insegna a suo figlio?
La libertà. La libertà di capire il mondo, il rispetto verso gli altri e quindi verso se stessi e quello che ci circonda.
Juillet 2011
Pour ses cinquante ans, Paolo a décidé de donner cinquante concerts pendant lété. Cinquante concerts dans des lieux différents de Sardaigne avec à chaque fois des musiciens différents.
Tout le programme sur https://www.50fresu.it/il-calendario-di-50.php
L'essenza di !50
A 50 anni si tende a stilare il bilancio della propria vita ma io non lo voglio fare. Perché non me li sento addosso e perché inizio a vivere ora. Come padre, uomo e artista. Come padre prima che come uomo perché è la paternità ad avere dato un senso reale alla mia vita ed è l'uomo a dare un senso al mio essere artista. Ho avuto la grande fortuna di nascere in Sardegna. In un'isola dove notoriamente non si invecchia e dove il mondo sembra a volte essere lontano, nel bene e nel male. E' la campagna di Berchidda ad avermi forgiato ancorché prima della musica. La sua lingua ad avermi suggerito valori e tradizioni che solo successivamente ho potuto traslare in suoni e in emozioni. Non mi sento di fare bilanci perché la responsabilità di ora è quella di ripartire, con più convinzione e con la forza della conoscenza e della maturità acquisita sui palchi del mondo, verso nuove destinazioni che devono tenere necessariamente conto di quel vissuto che è anche 'su connottu', il conosciuto. Da oggi il compito sarà ancora più difficile e complesso: quello del mettere la musica al servizio della vita, per provare nel mio piccolo a migliorarla utilizzando lo strumento che meglio conosco, il suono. Perché la magia di questo sta nella sua capacità di essere forte e delicato nello stesso tempo. A volte lancinante per raccontare questo momento così difficile (per la nostra Isola e per il mondo più vasto) e a volte tenero per provare a rendere il meglio che c'è dentro di noi e a descrivere la bellezza del nostro pianeta. Mi ritengo molto fortunato. Per essere nato in questa porzione di mondo che, nonostante faccia una musica che non va spesso in televisione (fortunatamente!) né tantomeno si racconta nei rotocalchi delle escort svestite, mi ha accolto da sempre con amore e passione. Come un figlio vero quale sono. Devo dunque troppo per permettermi di fermarmi e ho un debito con me stesso e con gli altri. Da uomo verso il mondo, da artista verso gli uomini e da padre verso quel figlio che domani dovrà raggiungere i suoi anni migliori senza dover essere costretto a fare altrettanti bilanci forzati e preventivi. Anche oggi sarò su uno dei tanti palchi del mondo e non potrebbe essere altrimenti. Giuro a me stesso che il primo pensiero sarà per i bimbi Rom morti bruciati a Roma, per gli operai delle industrie sarde, per i pastori in difficoltà, per l'ambiente minacciato dalle tante macchie nere. Quelle vicine e quelle lontane. Perché la più grande fortuna che ho avuto in questi quasi trent'anni di carriera è il regalo del poter suggerire riflessioni senza le parole attraverso quel suono che mi rende giovane e che arriva diretto al cuore e alla mente. Ecco perché non posso fare bilanci. Significherebbe trarre conclusioni e stilare certezze che, oggi più che mai, non esistono... Riordinare cifre per addizionare pensieri si! Certo di avere sbagliato i conti e pronto a ripartire verso una nuova destinazione con ancora più passione, determinazione, amore per le cose e rispetto per la vita. Grazie a tutti quelli che mi circondano con il loro affetto e che mi danno la forza per continuare. Viva la Sardegna. Paolo Fresu
di Caterina De Roberto
Cinquanta concerti per cinquant'anni: il viaggio di Paolo Fresu, un ideale abbraccio musicale alla Sardegna, non poteva che partire da Berchidda dove tutto è cominciato. Non poteva che partire con la banda musicale, dove il ragazzino undicenne che sarebbe diventato una star del jazz internazionale ha preso in mano la sua prima tromba. Perché le radici sono importanti anche per chi vola alto (ma ha sempre bisogno di una casa in cui tornare) e pochi le curano come Paolo Fresu: per il suo paese ha inventato un grande festival, e porta la migliore sardità in giro per il mondo come un vestito dell’anima. «Il vero viaggio per me è da Olbia a Civitavecchia - ha raccontato un giorno - tutte le altre distanze sono trascurabili».
E di distanze ne ha coperto tante: tangibili come i chilometri percorsi in ogni angolo del globo o metaforiche come quelle che passano tra il jazz e altri generi musicali, tra la musica e le altre arti. Le ha esplorate tutte: la danza, il cinema, il teatro, la letteratura, le arti figurative. Per i cinquant’anni in tanti si regalano una pazzia. In fin dei conti anche questa lo è: cinquanta concerti, tutti diversi, in cinquanta giorni, passando per paesini sperduti, miniere, pozzi sacri, fino a chiudere - solo con la sua tromba - a Cagliari il 31 luglio. Gli invidiosi, nell’isola dei sardi non mancano mai, sussurrano che è un compleanno un po’ narcisista. Può essere. Ma è prima di tutto un grande atto d’amore per la Sardegna. E a una dichiarazione d’amore così, chi potrebbe mai resistere?
di MAURIZIO DI FAZIO
Pubblicato il 11 novembre 2015
Un disco insolito, per uno dei nostri jazzisti più noti, dedicato allo spirito natalizio. Si intitola "Jazzy Christmas" e raccoglie brani in tema, da Bing Crosby a Judy Garland e Frank Sinatra, registrati con un quintetto: "Il mio motore è la passione"
Segnatevi quest'idea di strenna, in fondo manca poco: esce per la sua etichetta, la Tuk Music, il nuovo album di Paolo Fresu, in quintetto e con la partecipazione del bandoneonista Daniele di Bonaventura. Un disco insolito per lui, che però si iscrive in una robusta e gioiosa tradizione di fine anno. Il titolo parla chiaro: Jazzy Christmas, e cioè una serie di brani improntati allo spirito del Natale, eseguiti e registrati dal vivo durante un memorabile concerto svoltosi a Sassari, il 18 dicembre del 2012. Un lavoro che va a inaugurare la sezione Tuk Live e che non arriva per caso: già da un po' il Paolo Fresu Quintet aveva preso a incastonare in scaletta qualche pezzo a tema natalizio.
Un ennesimo capitolo per il trombettista sardo, artista febbrile e totale, dalle mille e una collaborazioni trasversali ai generi e alle discipline: figlio di un pastore e pressoché autodidatta, svezzato alla musica nella banda di paese, Fresu è ormai una stella di primissima grandezza del jazz mondiale. Sulle scene da oltre un trentennio, vincitore di qualsiasi premio internazionale, ha suonato e suona senza posa in tutto il globo, da solo o con i nomi più rilevanti della musica in senso alto e "altro" del nostro tempo; e sempre in solitaria, in leadership o insieme ad altri giganti jazz, pop, world o della classica contemporanea. Ha registrato ben 350 dischi, spesso per etichette leggendarie (solo il pdf della sua discografia è di dodici pagine...). Un talento immenso e "morale", impossibile da addomesticare. Inoltre trova la forza di dirigere, dal 1988 nella sua natìa Berchidda, il Festival Time in Jazz, esempio ammirato e imitato ovunque; e a settembre s'è inventato la prima edizione de Il jazz italiano per L'Aquila, il più mastodontico raduno di settore italiano. Per Paolo Fresu il tempo, e lo spazio, sembrano non ridursi mai.
Jazzy Christmas contiene sia evergreen del glorioso songbook festivo americano che alcuni standard del repertorio popolare nordico, giustapposti a delle perle ripescate dalla raccolta Cantones de Nadale, composte da Pietro Casu (parroco e letterato di Berchidda) insieme al canonico Agostino Sanna di Ozieri nel dicembre del 1927. Sfilano così, tra gli altri, White Christmas di Bing Crosby, considerato il disco singolo più venduto di sempre; I'll Be Home for Christmas, una canzone americana del 1943 imbevuta di spleen, amatissima dai soldati al fronte; In sa notte profundha, una delle sopraccitate "cantones de Nadale" sarde, struggentemente semplice, mentre la celestiale Naschid'est in sa capanna vede per protagonisti degli angeli chiamati a cantare in cielo per l'alto Re e che si posano attorno alla povera capanna, vestendosi di luce; Have Yourself a Merry Little Christmas, celebre per le interpretazioni di Judy Garland e Frank Sinatra; The Christmas Song, un'holiday song portata al successo da Mel Tormé e Bob Wells; il nostalgico e misconosciuto tradizionale norvegese Till Bethlehem; Adeste Fideles, di paternità incerta, l'unico brano deliberatamente acustico del disco, sospeso in una sorta di extra-dimensione sacra.
"L'idea originaria era quella di integrare il nostro repertorio abituale con alcuni brani legati al Natale, ma poi l'idea di realizzarlo in toto su questo modello ha preso il soppravvento. Fuori spesso nevicava, e nelle case i camini erano accesi in attesa del pranzo di Natale e dei regali. Gli agnellini con il fiocco rosso, regalati dai pastori ai bambini, belavano nelle case e attendevano il ritorno dei fedeli dopo Sa missa cantada che noi chierichetti avevamo l'onore di servire in quella notte speciale", spiega Fresu. "Le voci di Frank Sinatra, Mel Tormé e Bing Crosby arrivarono dopo, con la televisione, e hanno incarnato nell'immaginario comune il sogno americano, i cartoon di Walt Disney e i grandi alberi addobbati e circondati di pacchi luccicanti. E poi quelle canzoni che raccontano di renne che partono dalle lande del Nord per portare i regali ai bambini buoni, e quelle che la stella cometa porta con sé in tutto il mondo. Il Natale di ognuno di noi è differente, ma suona invece sempre uguale il senso di felicità e condivisione che appartiene a tutti i popoli. Jazzy Christmas è il nostro modo di mettere insieme, in musica, sensazioni e ricordi intramontabili".
Si è da poco esibito con la Brass Bang!, la all star che vede insieme, oltre a lui, Steven Bernstein (tromba e tromba a coulisse), Gianluca Petrella (trombone, laptop) e Marcus Rojas (basso tuba e voce), e Paolo Fresu è già pronto a pubblicare un nuovo disco. Complice un quintetto e la speciale partecipazione di Daniele di Bonaventura. "Jazzy Christmas" raccoglie brani ispirati al Natale, tratti dal songbook americano più classico ad altri della tradizione popolare. Il disco è stato registrato dal vivo al teatro di Sassari: "Quando la Banca di Sassari mi ha chiesto un concerto ho pensato immediatamente a un programma speciale. L'idea originaria era quella di integrare il nostro repertorio abituale con alcuni brani relativi al Natale ma l'idea di realizzarlo per intero su questo tema ha preso il sopravvento. Da qualche anno, infatti, il nostro Quintetto (che nel 2014 ha compiuto trent'anni) ama suonare qualche brano natalizio in coincidenza del periodo dell'Avvento. È il nostro modo di mettere insieme, in musica, sensazioni e ricordi indimenticabili", ha spiegato Fresu.
E così, Paolo, è arrivato pure il tuo primo disco "natalizio". Sei impegnato in cento direzioni diverse. Qual è il segreto, se esiste, del tuo instancabile agire artistico?
"Non credo esista un segreto, una ricetta vera e propria. Il motore di tutto per me è la passione. L'esigenza incancellabile di inventarmi sempre cose nuove. Anche nel senso di realizzare roba apparentemente difforme l'una dall'altra. Come per esempio, di recente, Il Jazz italiano per L'Aquila. O l'impegno nella mia etichetta discografica, con cui cerco di lanciare nuovi talenti, la Tuk Music. E nel 2016 usciranno altri miei nuovi progetti, tra cui uno con Richard Galliano. Faccio tante cose diverse, ma a ben guardare sono tutte legate da un filo comune, nemmeno tanto sottile. Non è facile fare musica. Soprattutto se non ci metti passione".
Possiamo definirlo, il tuo percorso musicale e creativo, come un continuo incontro?
"Sì: la parola incontro mi piace molto, rende benissimo l'idea della mia carriera trentennale e più. Un grattacielo non lo costruisci da solo, e la musica è come un grande palazzo: necessita di buoni materiali, validi architetti, laboriosi muratori; di una combinazione perfetta tra manualità e pensiero. E poi la musica è anche viaggio, che ti muove sia fisicamente che mentalmente. Il viaggio è forse il più potente ed ecologico dei carburanti artistici".
Sei sempre in giro, sei un cittadino e un artista del mondo. Esiste un posto davvero speciale per te sulla carta geografica, dove ti senti istintivamente a casa?
"Ti dico Africa, anche in senso lato, emotivo, culturale. È un continente che sento molto vicino alle mie corde".
In questi decenni hai avuto modo di collaborare, su disco e dal vivo, con una fitta schiera di mostri sacri. Qualche altro grande musicista con cui ti piacerebbe suonare?
"Ce ne sono moltissimi. L'importante è lasciarsi guidare dalla naturalezza degli eventi. Non preordinare nulla. Io non penso mai "voglio suonare con questo, o con quello", perché se lo facessi limiterei terribilmente lo spettro delle possibilità. Forzerei il destino. Ovvio che mi piacerebbe in futuro suonare, che so, con Keith Jarrett: ma non ha senso dichiararlo in anticipo come un mantra auto-avverantesi. Gli incontri che hanno costellato la mia carriera sono stati tutti casuali, e per questo straordinari. E in ogni caso continuerò a suonare con i miei musicisti stabili, coi quali mi intendo a meraviglia".
A proposito di trentennali: di recente si è festeggiato quello del cult movie Ritorno al futuro. Ecco: se tu potessi tornare indietro nel tempo, in che anno e in che luogo andresti? E per incontrare chi.
"Ho vissuto un'infanzia straordinaria in Sardegna: mi farei riportare lì, alla semplicità di quegli anni. Oppure vorrei essere trasportato nella Parigi d'inizio Novecento, in piena Belle Époque. Una città fantastica, un terreno elettivo ideale per gli incontri tra le altri. Pittori, scrittori e musicisti dialogavano instancabilmente tra di loro. Tutto questo oggi è un po' perduto. Forse solo a New York avviene ancora quel tipo di contaminazioni, quella voglia di sperimentare unendosi e condividendo".
Oggi però ci sarebbero Internet, e i social.
"Che sono tutta un'altra cosa. Uso regolarmente il web, ma è una realtà invertita. Internet è un villaggio globale, che non azzera la necessità di incontrarsi e vivere all'interno di brulicanti villaggi locali. La Rete non è sufficiente per colmare le solitudini".
Che musica ascolta Paolo Fresu?
"Ascolto musica di ogni tipo e in ogni modo. Il massimo del piacere lo provo però quando sono a casa, con l'impianto stereo. Non amo le cuffie".
Oggi i dischi sono quasi tutti superprodotti, la tecnologia mette il suo sigillo sopra ogni nota: secondo te, questa è un'opportunità o una deriva?
"Un'opportunità: non sono un luddista, faccio tesoro io stesso dei progressi tecnologici. Tutto sta avere delle idee a monte, che muovano e animino creativamente i vari software e hardware. Senza idee non si va da nessuna parte. Non sapresti da dove cominciare, che pulsanti premere. Ci vuole un uso consapevole e intelligente della tecnologia".
Qual è lo stato di salute del jazz italiano? A settembre lo hai chiamato a raccolta a L'Aquila, ed è stato un trionfo: 60 mila spettatori, venuti da tutta Italia...
"L'Aquila fa un po' da spartiacque. Ha dimostrato quanto il jazz italiano sia variegato e potente. Ha lanciato un segnale di enorme vitalità. La fotografia di quella giornata è rinfrancante e ci fa ben sperare nel futuro. Abbiamo tanti musicisti potenzialmente da esportazione. Anche il dialogo con le istituzioni è molto migliorato".
Cosa significa la parola jazz, nel 2015?
"Proprio L'Aquila l'ha dimostrato. Non sarà il pop, ma il jazz è una musica molto più popolare di quanto si pensi. È un sound piacevole, plastico, dalle inesauribili reincarnazioni. Il jazz si sposa sempre benissimo con tutti gli altri tipi di musica. Certo, anche con l'hip hop".
Martedì, febbraio 10th, 2015 | Pubblicato da Marina Capasso
Paolo Fresu è un musicista talmente noto che non ha bisogno di molte presentazioni. Artista dal calibro e dall'animo cosmopolita, vanta numerosi premi e riconoscimenti ed una svariata serie di collaborazioni con musicisti italiani e internazionali. Dopo le polemiche sul concerto del 27 luglio scorso a Folgaria, dove intonò con la sua tromba le note del Silenzio, ed in occasione del suo compleanno, ci piacerebbe mostrare aspetti del Paolo Fresu compositore e poeta, che nella sua musica mette quotidianamente passione e dedizione e che da sempre, anche attraverso la sua etichetta discografica Tuk Music, si dedica alla sponsorizzazione di giovani artisti.
Quali sono stati i musicisti che nel tempo ti hanno ispirato e quali le suggestioni del quotidiano che ispirano la nascita dei tuoi brani?
«Dipende. Le suggestioni che ispirano la nascita di un brano possono essere molte. Alcune volte si scrive perché si ha semplicemente voglia di scrivere, altre perché qualcuno te lo chiede (ad esempio per un film o per una pièce teatrale) e altre volte ancora perché devi comporre per un disco. Ci sono però delle volte in cui senti il bisogno di scrivere perché lo senti dentro. In questo caso l'ispirazione può essere una persona, un fatto accaduto, una storia vissuta, un colore, un profumo, un paesaggio. In qualsiasi caso credo che ci sia sempre e comunque un perché. Anche quando non lo sai o credi che non ci sia. Nel senso che ciò che scriviamo è il deposito del già visto e del già sentito che, al momento opportuno, riaffiora in una forma personale. Anche in questo sta la bellezza della musica».
Le tue numerose collaborazioni vantano dialoghi con il cinema, il teatro, la letteratura. Come tutto questo ti ha arricchito e in che modo si riflette nella tua musica?
«Quando scrivo su commissione, come accade per uno di questi linguaggi, utilizzo tecniche diverse rispetto alla scrittura tradizionale. Ciò è per me molto interessante perché apre porte nuove e mi offre nuove opportunità di indagare nella scrittura e dunque nella melodia e nell'arrangiamento. In genere succede che questa nuova musica me la porto appresso poi anche nei concerti con i miei gruppi e dunque, dalla sua funzione di servizio questa musica assume poi una forma altra modificandosi nel tempo grazie a nuovi musicisti che la fanno respirare e grazie alla performance dal vivo. Mi piace questa idea della musica che si modifica e che si muove dalla carta verso nuovi luoghi e nuovi approdi. Ovviamente tutto questo arricchisce enormemente la mia musica e in questa si riflette».
Quale pensi debba essere il ruolo di un musicista oggi e quali i messaggi da veicolare?
«Penso che un musicista contemporaneo abbia un ruolo specifico nella società. E' quello non solo di creare arte ma, attraverso la stessa, invitare a riflettere sul mondo grazie alla bellezza. Ovvio che i messaggi da veicolare sono tanti. Sono tutti quelli che ci stanno a cuore e che, attraverso la musica, ognuno si porta appresso. Altrimenti, come scrissi in occasione del compleanno per i miei cinquant'anni, non avrebbe ancora senso stare sui palchi del mondo per creare solo note che il vento si porta via...».
Cosa pensi debba fare un giovane che voglia "fare musica" e quanto conta lo studio?
«Lo studio conta tantissimo. Ma conta ancora di più la passione, l'amore per ciò che fai, la costanza e la determinazione. L'arte è spesso ingrata. Non sempre coloro che studiano tanto arrivano. Capita di vedere persone con un grande talento naturale andare avanti più veloci ma capita spesso che persone non troppo talentuose superino gli altri lavorando sodo. L'incertezza della musica fa si che si debba fare tutto il possibile. Se poi non si arriva non rimarrà il rimorso di non avere fatto tutto il possibile. Siamo abituati a vivere in una società che basa il successo sul traguardo mentre il vero successo è forse nel percorso».
Fellini, con un ideale e meraviglioso sottotitolo "Elogio della lentezza", è forse il brano da te più interpretato. Ci spieghi come è nato e quali sono le emozioni ad esso legate?
«E' nato durante un viaggio in treno tra Firenze e Bologna il giorno che ho appreso della morte del Maestro. Ciò mi colpì particolarmente e in quel viaggio di una ora e venti annotai sul mio taccuino pentagrammato un tema di 16 misure, struggente e circense, che diventò "'Fellini". Il brano poi lo completai al Conservatorio di Parigi e lo incisi subito dopo con il mio Quintetto con ospite Gianluigi Trovesi nel CD "Ensalada Mistica" per la Splas(H) record in un doppia versione tango e ballad. Da allora l'ho sempre suonato ed è forse il brano che ho suonato di più e che mi rappresenta meglio. Molti altri artisti lo hanno suonato e cantato e ne esistono decine di versioni al punto che ogni mese, da un anno a questa parte, ne mettiamo con scadenza mensile uno nuovo nel sito e andremo avanti per qualche anno... Ma ho riflettuto in questi anno sul concetto di velocità e lentezza e sul fatto che ora, da quando per andare da Firenze a Bologna con le Frecce, si impiegano solo venti minuti, sarebbe impossibile scrivere un brano dedicato a qualcuno. Per questo ho idealmente reintitolato Fellini "Elogio alla lentezza". Lo racconto al pubblico tutte le volte che lo suono pensando che la musica non ha forse bisogno di velocità ma di spazio, silenzio e riflessione».
Che rapporto hai con il tempo?
«Penso che il tempo siamo noi. Nel senso che questo sta nella nostra testa. E' ovvio che il tempo passa inesorabilmente per tutti, ma il concetto di passaggio e di velocità dipende da noi e dal nostro modo di vivere. Esiste un tempo reale e uno metronomico, ma tutti e due siamo noi a stabilirli. C'è gente che ha una giornata a disposizione e questa sembra cortissima e altri che in una ora fanno mille cose. Come esistono artisti che suonato cento note al secondo ed altri che ne fanno due. Spiego sempre ai miei allievi che se si vuole suonare bene su un tempo velocissimo questo va pensato con lentezza perché altrimenti si rischia di suonare più veloci del tempo».
Hai progetti ancora incompiuti che ancora non sei riuscito a realizzare?
«Sono uno ostinato e "Ostinato" era il titolo del primo album a mio nome del 1984! Ci sono tanti progetti che vorrei fare ma non sempre tutti si realizzano e va bene così. Fino a poco tempo fa a questa domanda rispondevo dicendo che avevo in mente un progetto sulla musica Barocca che non ero mai riuscito a fare. Ora l'ho finalmente fatto. Con Uri Caine e il Quartetto Alborada dedicato alla musica di Barbara Strozzi. Avevo da tempo l'idea di fare un disco con ospite Tom Waits assieme al Quintetto storico e non l'ho ancora fatto. Che senso avrebbe il fare tutto quello che si ci prefigge? Se abbiamo ancora voglia di fare e per poter inseguire i sogni ...»
pour Le Monde.fr | 11.02.11 |
Paolo Fresu Devil Quartet, au New Morning
Le trompettiste et bugliste sarde Paolo Fresu, dont vient de paraître un nouveau CD, Mistico Mediterraneo, enregistré avec la formation vocale corse A Filetta et le bandonéiste Daniele Di Bonaventura (Le Monde du 7 février), est en mini-tournée avec son Devil Quartet qui se termine le 12 février. La formation explore la part rock, parfois électro de Fresu, l'un des représentants du jazz italien les plus passionnants, dont les explorations musicales sont les plus variées (pour mémoire l'une de ses autres formations, l'Angel Quartet, relève du jazz acoustique dans toute son élégance classique). Sonorité de rêve, énergie, jeu collectif de grand allant, le Devil Quartet s'impose.
New Morning, 7-9 rue des Petites-Ecuries, Paris (10e), métro Château-d'Eau. Tél. : 01-45-23-51-41. Vendredi 11 février, à 21 heures, 25,30 €.
Salle des fêtes, place du Chevalier-d'Antras, Marciac (Gers). Samedi 12 février, à 21 heures. De 10 € à 26,80 €. www.jazzinmarciac.com.
Pour écouter des compositions : paolofresu.it
"Le Midi Libre"
Entretien avec le trompettiste italien, en concert avec son Devil Quartet, mercredi à Nîmes et le 24 mars à Montpellier.
Vous jouez avec Ralph Towner et les chanteurs corses de A Filetta, vous développez le label Tuk Music, vous tournez avec toutes sortes de formations... C’est de la boulimie !
Et je fais ça depuis trente ans ! J’aurai 50 ans le 10 février et ça fait partie de ma vie. Je ne me pose jamais de questions par rapport au marché. J’aime autant la musique acoustique qu’électrique et c’est en tournant avec quatre ou cinq projets que je ne m’ennuie jamais.
Quel est le point commun à tous ces projets ?
Moi ! C’est une vision de la musique qui m’appartient, malgré l’impression
de patchwork. Le son de la trompette est le fil conducteur qui transmet la poésie et l’émotion au public et aux autres musiciens. A condition d’être honnête.
Quand on est influencé par Miles Davis, comment se façonne-t-on un son de trompette personnel ?
J’ai focalisé pendant des mois sur sa version de ’Round About Midnight en 1956. Miles Davis ayant inventé ce son de trompette bouchée, la référence est systématique. Mais c’est une erreur : depuis, beaucoup d’influences et de nuances de respiration sont apparues et il y a aujourd’hui autant de façons d’écouter le son d’une trompette que de regarder un tableau de Matisse.
Le fait d’être Italien influence-t-il aussi votre personnalité musicale ?
Absolument. La culture de l’opéra, du bel canto, de la chanson napolitaine et des fanfares où nous avons débuté ont marqué des jazzmen comme Giovanni Mirabassi, Flavio Boltro ou Stefano Di Battista. Le jazz, musique universelle et voyageuse, plonge aussi ses racines dans la terre où les jazzmen habitent.
Vous tournez avec le Devil Quartet, successeur du Angel Quartet...
Mon quintet historique existe depuis vingt-six ans mais j’ai monté d’autres formations. Dont le Angel Quartet, un clin d’œil au Angel de Hendrix, avec le guitariste Nguyên Lê. Et donc le Devil Quartet, avec le guitariste Bebo Ferra, alterne musique du diable et ballades angéliques : le binaire et l’électro d’un côté, le jazz romantique et mélodique de l’autre, c’est tout ce que j’aime !
ERIC DELHAYE
En concert le 9 février à 20 h 30, hôtel Atria, Nîmes. 15 €. 04 66 80 30 27. Également le 24 mars à 21 h, Jam, Montpellier. 18 € et 20 €. 04 67 58 30 30.
22/08/2019
Al Museo del Vino di Berchidda abbiamo incontrato e intervistato il direttore artistico del Time in Jazz Paolo Fresu, e insieme a lui abbiamo fatto un bilancio della trentaduesima edizione ai titoli di coda.
25/01/2011
Grande appuntamento quello con il duo Fresu - Di Bonaventura al Teatro dell'Aquila di Fermo
Venerdi 28 Gennaio alle 21.30.
L'iniziativa è finalizzata a raccogliere fondi per il gruppo otorinolaringoiatrico fermano ONLUS.
Difficilmente si potrà dire di averli già ascoltati; in assolo si sono esibiti solo qualche volta, ma ora (insieme ai cantori corsi A Filetta) hanno in grembo un capolavoro che porta il marchio ECM uscito proprio il 21 gennaio, intitolato "Mistico Mediterraneo" e si sa che "certe" etichette guardano lontano...
Sarà quindi proprio questa la prima occasione per ascoltare il nuovo CD: brani sacri, pezzi originali del bandoneonista marchigiano e del trombettista sardo, improvvisazioni, standard rivisitati in maniera del tutto particolare e chissà quante altre sorprese... e di sorprese ce ne saranno!
A cominciare dalla presenza della ritmica che costituisce il gruppo Band'Union, reduce dalla registrazione del nuovo cd dopo quasi sei anni dall'uscita del bellissimo "Canto alla Terra" .
Più che di un concerto si può parlare di un incontro, umano e artistico, riuscito, sorprendente, che lascerà a Fermo, nel tempo, una lunga eco di sé.
6 febbraio 2011
Paolo Fresu, trombettista e flicornista illustre come pochi, compie cinquant'anni. E' nato il 10 febbraio 1961 a Berchidda, "la città del miele e del vino" a metà strada fra Olbia e Sassari, adagiata sui primi contrafforti del Monte Limbara nella Sardegna centro-settentrionale. Lo chiamano il trombettista insonne, oppure l'uomo dalle sette vite per la sua attività incessante e molteplice. Qualche esempio? Duecento concerti all'anno; dischi a suo nome uno dopo l'altro, a tal punto che non ricorda più quanti ne abbia incisi in trent'anni di attività; responsabilità totale del festival estivo Time in Jazz di Berchidda, fondato da lui, che quest'anno approda alle ventiquattresima edizione; una casa discografica propria, la Tuk; la direzione artistica del Festival del Jazz di Bergamo che però intende lasciare nel 2011 perché, dice, «è il terzo anno che me ne occupo e dopo tre anni un direttore artistico deve lasciare il posto ad altri»; un rapporto importante con la casa discografica tedesca Ecm per la quale ha pubblicato nel 2009 il cd Chiaroscuro in duo con il chitarrista Ralph Towner e in questi giorni esce Mistico Mediterraneo; un paio di libri firmati da lui, e si potrebbe continuare.
Adesso, per il suo mezzo secolo di vita, sta inventando un'impresa temeraria per la quale ha già trovato un nome: 50/50, vale a dire cinquanta come i suoi anni e cinquanta come i concerti che avranno luogo a sua cura in Sardegna dal 12 giugno al 31 luglio prossimi, in pratica un appuntamento ogni sera in luoghi diversi. «Come si vede» fa notare subito «il festival di Berchidda non c'entra perché avrà luogo regolarmente come ogni anno a cavallo del Ferragosto, fra il 9 e il 16. Però 50/50 inizierà a Berchidda con un concerto del mio quintetto storico: Paolo Fresu tromba e flicorno, Tino Tracanna sax tenore e soprano, Roberto Cipelli pianoforte, Attilio Zanchi contrabbasso, Ettore Fioravanti batteria, lo stesso che è il protagonista del mio ultimo cd per Tuk, il doppio Songlines/Night & Blue. Gli altri concerti vedranno sul palcoscenico i gruppi che ho riunito e diretto nel tempo e grandi solisti con cui ho collaborato e collaboro, ad esempio il pianista Uri Caine, ma anche solisti e complessi che verranno apposta dall'America. Non ci saranno sovvenzioni pubbliche, ma soltanto i contributi dei comuni interessati e degli sponsor. L'ultimo concerto si terrà a Cagliari, non si è ancora deciso chi suonerà».
Fresu sottolinea che i luoghi prescelti saranno di particolare interesse culturale, storico, sociale e archeologico. In Sardegna ce ne sono tanti, sarà imbarazzante lasciarne da parte parecchi. Un altro punto sarà l'utilizzo di energie biosostenibili per le necessità delle singole serate. In Sardegna la sensibilità per questo problema si è fatta più acuta da quando, di recente, un incidente ha provocato a Porto Torres una marea nera che le correnti portano verso Santa Teresa di Gallura. Ma ora il trombettista insonne, su precisa richiesta, mette da parte la veste di organizzatore di cultura e accenna alle sue ultimissime imprese di musicista con un eloquio da far invidia ai critici. Tiene molto al cd Mistico Mediterraneo per Ecm, basato su un insieme di linguaggi musicali che trascendono il jazz. Qualcuno già ci trova una similitudine con i cd del sassofonista norvegese Jan Garbarek in simbiosi con il classico quartetto vocale Hilliard, ma Fresu smentisce. Qui c'è la vocalità della Corsica che si avvale di sette cantori ed è diversa da quella dei sardi, tuttavia è definibile come un raffinato arcaismo non popolare, o perlomeno non soltanto popolare. Poi parla del suo tour "Back to Bach", appena terminato con i Virtuosi Italiani di Verona per rileggere la musica barocca nelle sue affinità, ben chiare agli esperti più avveduti, con il jazz contemporaneo. Ci sono contributi di Richard Galliano, Massimo Colombo e Uri Caine. Infine c'è addirittura un film, "La metafisica per le scimmie" di Marina Spada con la colonna sonora di Paolo Fresu. Può bastare? Buon compleanno, maestro.
Source : https://www.ilsole24ore.com
Le Parisien Libéré, 28.12.2010
Le trompettiste Paolo Fresu navigue depuis trente ans dans les mers du jazz, en remettant régulièrement le cap sur son île natale, la Sardaigne, où il donnera l'été prochain, l'année de ses 50 ans, cinquante concerts dans autant de lieux et de formations différents.
"Ce projet, +! 50 Cinquanta !+, va se passer entre le 12 juin et le 31 juillet", a confié à l'AFP Paolo Fresu, qui jouera pour la circonstance dans des lieux inhabituels, une prison, sur la mer, à flanc de colline, dans un château, une chapelle, une ancienne mine, une forêt, à la pointe d'un cap.
.. Un bel hommage à son île, dans le respect de son histoire et de sa géographie.
"J'ai fait plusieurs cartes blanches, mais celle-là sera la plus grande et la plus complexe de ma vie !", s'enthousiasme-t-il.
Le musicien a convié à cette fête, où les concerts iront du solo à la fanfare, la plupart des musiciens ayant jalonné une carrière fructueuse: Nguyen Lê, Uri Caine, Bojan Z, Aldo Romano, David Linx, Ralph Towner, Enrico Rava, Gianmaria Testa, les complices de son quintet...
"C'est MA terre, avec tout ce qui vient avant et après, affirme Paolo Fresu, fils d'un berger de Berchidda au nord de l'île. Là-bas, j'ai encore mes parents. La Sardaigne c'est un peu le cordon ombilical avec le monde. En plus, je viens d'une famille de la terre, mon père et ma mère ont toujours travaillé à la campagne".
Eveillé à la musique dans la fanfare municipale, le jeune Paolo développe son sens musical dans les orchestres de bals et les fêtes de villages. A 19 ans, il préfère au métier d'électricien l'aventure du jazz.
Tout s'enchaîne alors: deux ans d'études musicales à Sienne, naissance en 1984 du premier quintette, toujours "miraculeusement" vivant avec ses membres d'origine, puis départ en 1986 pour Paris.
Fanfare, "musica leggera", maîtrise de la composition et de l'improvisation, expériences vécues de diverses formes de jazz -classique, expérimental, ouvert aux musiques populaires italiennes-. Avec un tel bagage, le jeune homme s'impose presque naturellement dans le monde du jazz.
Mais Paolo Fresu, c'est surtout une sonorité, pleine, claire, tranquillement joyeuse, dont il émane une certaine lumière, directement inspirée de ses maîtres, Miles Davis pour la sourdine et la créativité, et Chet Baker, "musicien et chanteur, donc instrumentiste magnifique et poétique". Une sonorité qui s'est encore arrondie et que l'on retrouve sur "Songlines - Night & Blue", double album paru fin septembre, pour un jazz tout en nuances.
Les voyages liés au succès du musicien le ramènent toujours vers son île: en 1986, il créé à Berchidda le festival "Time in Jazz", devenu aussi réputé en Italie que Marciac en France; "Tük Music", le nom de son label né cet automne où il va lancer de jeunes talents, vient de Tucconi, le toponyme des collines qui l'ont vu grandir.
L'épicentre de la Méditerranée est encore au coeur du disque "Mistico Meditarraneo" (ECM), à paraître fin janvier, une oeuvre pour voix corses, trompette et accordéon influencée par le baroque, où Fresu ne dédaigne pas les effets électroniques.
Sarde encore, la "pasta alla bottarga di cabri", recette qu'il a choisie sur "Jazz All Dente", un double album paru fin novembre où dix-sept musiciens ou formations italiens interprètent un thème sur l'un et donnent sur l'autre leur recette préférée.
"La bottarga, c'est l'été et la mer de Sardaigne", s'enthousiasme Paolo Fresu.
La discographie complète de Paolo est très volumineuse ; elle est disponible en téléchargement sur son site. En voici une sélection :
* 1985 : Ostinato (Splasc(h)).
* 1986 : Inner Voices (Splasc(h)) avec David Liebman.
* 1987 : Mämût (Splasc(h)).
* 1988 : Qvarto (Splasc(h)).
* 1989 : Opale (Paolo Fresu / Furio Di Castri / Francesco Tattara -Phrases)
* 1990 : Live in Montpellier (Splasc(h)).
* 1991 : Ossi di Seppia (Splasc(h)) avec Gianluigi Trovesi.
* 1991 : Evening Song avec Furio Di Castri (Owl/Universal).
* 1992 : Ballads (Splasc(h)).
* 1992 : Live in Lugano (Blue jazz).
* 1994 : Ensalada Mistica (Splasc(h)) avec Gianluigi Trovesi.
* 1994 : Urlo avec Furio Di Castri (Yvp).
* 1995 : Night on the City (Owl-Emi).
* 1995 : Contos (Paolo Fresu / Furio Di Castri / John Taylor - Egea)
* 1995 : Mythscapes (Paolo Fresu / Furio Di Castri / Pierre Favre / Jon Balke - Soul Note)
* 1996 : 6 X 30 (Onyx) avec Gianluigi Trovesi, Orchestra Utopia et Bruno Tommaso.
* 1996 : Palatino (Label Bleu).
* 1996 : Histoires avec Furio Di Castri (OWL/EMI).
* 1996 : The Hands - PAF avec Flavio Piras (Amiata Media) .
* 1997 : Wanderlust (RCA/Victor-BMG) avec Erwin Vann.
* 1998 : Tempo ( Palatino - Label Bleu).
* 1998 : Angel (RCA/Victor-BMG).
* 1999 : Metamorfosi (RCA/Victor-BMG) Angel Quartet avec Antonello Salis.
* 1999 : Shades of Chet (Enrico Rava, Paolo Fresu - Via Veneto/Label Bleu).
* 1999 : Live in Capodistria - PAF (Splasc(h)).
* 2000 : Mélos (RCA/Victor-BMG).
* 2000 : Fellini avec Furio Di Castri (Audion).
* 2001 : Chap. 3 (Palatino – Universal).
* 2001 : Porgy and Bess (Paolo Fresu & Orchestra Jazz della Sardegna - Il Manifesto/P.d.M.).
* 2001 : Sonos 'e memoria (ACT).
* 2002 : Kind of Porgy and Bess (Paolo Fresu Sextet -RCA/Victor-BMG).
* 2003 : Scores! (CamJazz).
* 2004 : Ethnografie (Isre/Time in jazz).
* 2004 : Live in Studio – MI 06.12.2001 (JazzIt).
* 2004 : Morph - PAF (Label Bleu).
* 2005 : P.A.R.T.E. - Plays The Music of Attilio Zanchi (EMI-Blue Note).
* 2005 : Kosmopolites - Plays The Music of Roberto Cipelli (EMI-Blue Note).
* 2006 : Incantamento - Plays The Music of Tino Tracanna (EMI-Blue Note).
* 2006 : All Incrocio Dei Venti
* 2007 : Thinking - - Plays The Music of Ettore Fioravanti (EMI-Blue Note).
* 2007 : Rosso, Verde, Giallo E Blu - Plays The Music of Paolo Fresu (EMI-Blue Note).
* 2007 : Mare Nostrum (Paolo Fresu, Richard Galliano, Jan Lundgren - ACT Music + VISION GmbH).
* 2007 : The Lost Chords find Paolo Fresu (Carla Bley - ECM)
* 2007 : Stanley Music! - Devil Quartet (Emi/Blue Note).
* 2008 : The Platinum Collection (EMI Italy).
* 2008 : Il Jazz Attraverso l.a.
* 2008 : F. à Léo (Gianmaria Testa - Bonsaï)
* 2008 : Fellini (Paolo Fresu/Furio Di Castri :Audition)
* 2009 : Berchidda: Italian Years, best of (Iris).
* 2009 : Jazz italiano live 2009 (Paolo Fresu Quintet/Alborada String Quartet/...- L'Espresso)
* 2009 : Think, avec Uri Caine et l'Alborada String Quartet (EMI)
* 2010 : Sette Ottavi (EMI).
* 2010 : Chiaroscuro (Paolo Fresu/Ralph Towner - ECM)
* 2010 : Songlines / Night & Blue (2CD) (Bonsai)
* 2010 : Mistico Mediterraneo (Paolo Fresu/A Filetta/Daniele di Bonaventura - ECM)
* 2011 : Back in town (Palatino -Naive)
* 2012 : Alma (Paolo Fresu & Omar Sosa, featuring Jacques Morelenbaum - Bonsaï Music)
* 2012 : Birth of the cool (MJCD)
* 2012 : Nidi di note (Paolo Fresu, Bruno Tognolini & Sonia Peana - Gallucci)
* 2013 : 50 anni suonati (Live), album de 5 CD (Bonsaï Music)
* 2013 : Desertico(Paolo Fresu/Devil Quartet - Tük Music).
* 2014 : i30! (Paolo Fresu Quintet - Tük Music)
* 2015 : Duo Act (Paolo Fresu/Nguyên Lê - ACT)
* 2015 : In Maggiore (Paolo Fresu/Daniele di Bonaventura - ECM)
* 2015 : Novaera (Cuncordu e Tenore de Orosei-Buda Musique)
* 2016 : The Whistleblowers (Paolo Fresu/David Linx/Diederik Wissels - Tûk Music)
* 2016 : Mare Nostrum II (Paolo Fresu/Richard Galliano/Jan Lundgren - ACT)
* 2016 : Eros (Paolo Fresu-Omar Sosa feat. Morelenbaum-Atlas- Tûk Music)
* 2016 : Hà Nôi Duo (Nguyên Lê & Ngô Hông Quang feat. Paolo Fresu - ACT)
* 2016 : Jazzy Christmas (Paolo Fresu Quintet - MJCD)
* 2018 : Mare nostrum III Paolo Fresu/Richard Galliano/Jan Lundgren - ACT)
* 2018 : Danse, mémoire, danse (P. Fresu, Daniele di Bonaventura, A Filetta - Tuk Music)
* 2019 : Tempo di Chet
* 2019 : Altissima Luce - Laudario di Cortona
On peut citer aussi parmi les innombrables disques dans lesquels apparaît Paolo :
* 1983 : Roberto Ottaviano - Aspects (Tactus)
* 1983 : Paolo Damiani / Gianluigi Trovesi 5tet - Roccellanea (Ismez)
* 1983 : Paolo Damiani Opus Music Ensemble - Flash Back (Ismez)
* 1984 : Kenny Wheeler, Norma Winstone, Paolo Fresu, John Taylor, Paolo Damiani, Tony Oxley - Live in Roccella Jonica (Splasc(h) Records)
* 1985 : Musica Mu(n)ta Orchestra - Anninnia (Ismez)
* 1985 : Piero Marras - In Concerto (Tekno)
* 1986 : Giovanni Tommaso 5tet - Via G.T. (Red Records)
* 1986 : Mimmo Cafiero - Emersion (Ismj)
* 1986 : Cosmo Intini Jazz Set - See in the Cosmic (Splasc(h) Records)
* 1986 : Barga jazz Orchestra - 1986 (Barga jazz)
* 1986 : Max Meazza - Nighttime Call (Solid Air)
* 1987 : Attilio Zanchi - Early Spring (Splasc(h) Records)
* 1988 : Barga jazz Orchestra - 1987 (Splasc(h) Records)
* 1988 : Mimmo Cafiero - I Go (Splasc(h) Records)
* 1988 : Paolo Damiani 5tet - Pour Memory (Splasc(h) Records)
* 1988 : Billy Sechi - Billy's garage (Jazz Sardegna)
* 1988 : Aldo Romano - Ritual (OWL)
* 1988 : Giovanni Tommaso 5tet - To Chet (Red Records)
* 1989 : Roberto Cipelli - Moona Moore (Splasc(h) Records)
* 1989 : Big Bang Orchestra / Phil Woods - Embraceable you (Philology)
* 1989 : Tiziano Popoli - Lezioni di anatomia (Stile libero)
* 1989 : Paolo Marrocco - Grosso modo (Stile libero)
* 1989 : Alice - Il sole nella pioggia (EMI)
* 1989 : Aldo Romano 4tet - Paesaggi sonori (New Sound)
* 1990 : Enzo Pietropaoli - Orange Park (Gala Record)
* 1990 : Aldo Romano - To Be Ornette To Be (OWL)
* 1990 : Maria Pia de Vito - Hit The Best (Phrases)
* 1990 : Coro Al Aqsa - Kufia, Canto per la Palestina (Il Manifesto)
* 1990 : Cosmo Intini / Gary Bartz - My Favorite Roots (Timeless)
* 1990 : Giuseppe Emmanuele - A Waltz for Debbie (Splasc(h) Records)
* 1990 : Tino Tracanna - 292 (Splasc(h) Records)
* 1990 : Tanit (Carlo Mariani, Gianluca Ruggeri, Fulvio Maras) - Tanit (Classico)
* 1990 : Paolo Fresu / Sergio Cossu - Mi ritorni in mente (Gala Record)
* 1990 : Guido di Leone - All for Hall (Splasc(h) Records)
* 1991 : Piero Umiliani - Umiliani Jazz Family (Liuto)
* 1991 : Aldo Romano - Dreams and Waters (OWL)
* 1991 : P. Fresu/Joan Minguell/Patrizia Vicinelli - Maiakowski, il 13e Apostolo (Lab. 2029)
* 1992 : Renato Sellani / P. Fresu / Massimo Moriconi - Intimate Jazz for Friends (Friends)
* 1992 : Paolo Carrus - Sardegna oltre il mare (Splasc(h) Records)
* 1992 : Alice - Mezzogiorno sulle Alpi (EMI)
* 1992 : Gerardo Iacoucci / Modern Big Band - Great News from Italy (Yvp)
* 1992 : C.P.M. di Siena '92-'93 (SJR)
* 1992 : Memorabilia - Memorabilia (RTI)
* 1992 : Phil Woods with Big Bang Orchestra - A Jazz Life (Philology-MJ)
* 1993 : Aldo Romano - Canzoni (Nippon Crown)
* 1993 : Aldo Romano - Non dimenticar (Polygram)
* 1993 : Mimmo Cafiero - Jazz in Sicilia Vol. 1 (Splasc(h) Records)
* 1993 : Giuseppe Emmanuele - Jazz in Sicilia Vol. 2 (Splasc(h) Records)
* 1993 : Cordas et Cannas - 'Terra de 'entos (Tekno)
* 1994 : Tino Tracanna - Arcadia (MDT)
* 1994 : Linea C (Massimo Colombo, Attilio Zanchi, Walter Calloni) - Linea di confine (DDD)
* 1994 : Giuseppe Emmanuele - North, South or vice-versa (A.V. Arts)
* 1994 : Paolo Damiani ESO Group - ESO (Splasc(h) Records)
* 1994 : Tiziana Ghiglioni - Tenco Project (Philology)
* 1994 : Riccardo Luppi - Twelve Changes (MDT)
* 1994 : Massimo Colombo - Relazioni e Rapporti (MDT)
* 1994 : Tiziana Ghiglioni - Quando... Tributo a L. Tenco (WEA)
* 1994 : Rocco de Rosa - Officina (Officina)
* 1994 : Vinicio Capossela - Camera a sud (CGD)
* 1995 : Peter Gritz - Thank You To Be (Charlotte R.)
* 1995 : Aldo Romano - Prosodie (Verve/Polygram)
* 1995 : Nico Catacchio - Awaited Sound (Promo Jazz)
* 1995 : Giulio Stracciati - Mariposa (Pentaflowers)
* 1995 : Furio Di Castri, P. Fresu, A. Dulbecco, F. Sotgiu, L. Bertot - Scalabrün (JVS)
* 1995 : Françoise Pujol - Françoise Pujol (Pan Music)
* 1995 : Valentina Casula - This is Always (Pan Music)
* 1995 : Michel Portal - Cinémas (Label Bleu)
* 1995 : Nicola Toscano - Naufragi (Sam Rec.)
* 1995 : Dorian Gray - Matamoros (Interbeat)
* 1995 : Alice - Sharade (Warner Bros.)
* 1995 : Giovanni Tommaso 5tet - Jazz Sampler (Red Records)
* 1995 : Paolo Fresu / Furio Di Castri / Antonello Salis - La fisarmonica nel jazz (MJCD)
* 1995 : Simone Guiducci Gramelot Ensemble - Gramelot (Esagono)
* 1995 : Paolo Fresu solo - Lavori in Corso (Stile Libero)
* 1995 : Siena Jazz - CPM Siena Jazz (SJR)
* 1995 : Ornella Vanoni - Sheherazade (CGD)
* 1995 : Michele Calgaro - The Edge (Flex Rec.)
* 1995 : Palma - Cosa vuoi da me (Winner)
* 1995 : Cordas et Cannas - Place of Winds (Terra Nova)
* 1996 : Nguyên Lê - Tales From Viêt-Nam (ACT)
* 1996 : Ahmed Ben Dhiab - Trasmigrazioni (Il Manifesto)
* 1996 : Orchestra jazz della Sardegna - Scrivere in jazz (Flex Rec.)
* 1996 : Maria Pia De Vito - Fore Paese (Polosud)
* 1996 : Flavio Piras / P. Fresu / Furio Di Castri / Antonello Salis - The Hands (Night & Day)
* 1996 : Aldo Romano 4tet - Sempler Polygram Compilation (Polygram)
* 1996 : Giorgio Gaslini / Ensemble Mobile - Jelly's Back in Town (DDQ)
* 1996 : Nello Toscano - Anaglyphos (NTA)
* 1997 : Luca Lapenna - A vocal rendering of Bill Evans Music (Splasc(h) Records)
* 1997 : Trilok Gurtu - The Glimpse (CMP)
* 1997 : Sonos e Memoria - Suoni e Visioni, Antologia (CGD)
* 1997 : Aldo Romano - Canzoni (Enja)
* 1997 : Paolo Fresu / John Taylor / Furio Di Castri - Egea, Radici mediterranee... (Egea)
* 1997 : Paolo Carrus / Sardegna Oltre il mare - Odras (Splasc(h) Records)
* 1997 : Ornella Vanoni - Argilla (CGD)
* 1998 : Guido Manusardi Sextet - The village Fair (Soul Note)
* 1998 : Condaghes (P. Fresu, Jacques Pellen, Erik Marchand, Henri Texier - (Silex/Naïve).
* 1998 : Paolo Fresu et Iridescente Ensemble - Things Left Behind (Abeille Musique)
* 2000 : Raffaele Casarano & Locomotive - Legend (Dodicilune)
* 2001 : Lars Jansson - Giving Receiving (Imogena).
* 2001 : David Linx, Diederik Wissels, Paolo Fresu - Heartland (Universal).
* 2001 : Paolo Fresu, Nguyên Lê, Esbjörn Svensson : Global Magic (Act Music).
* 2002 : Italian Trumpet Summit - A Night in Berchidda (Time in jazz).
* 2002 : Enrico Rava Plays Miles Davis (Label bleu).
* 2004 : Lars Jansson - Temenos (Spice of Life).
* 2005 : Kočani Orkestar meets Paolo Fresu e Antonello Salis - Live (Il Manifesto).
* 2006 : Nguyên Lê - Bakida (Act Music).
* 2006 : Nguyên Lê - Homescape (Act Music).
* 2006 : Nguyên Lê - Maghreb & Friends (Act Music).
* 2006 : Soriba Kouyate - Kanakassi (Act Music).
* 2008 : Joanna Rimmer - Dedicated To... Just Me! (Sam productions).
Paolo inaugure son propre label « Tük Music » avec un album de deux cd, l'un revisitant vingt ans de compositions personnelles, l'autre le répertoire de géants du jazz. Il livre peut-être ici son meilleur disque depuis longtemps avec son Quintette italien.
Le premier CD, « Songlines », présente d'abord des ballades acoustiques (Eterninna) évoquant ses deux maîtres, Miles et Chet, sur des tempos lents.
Puis vient « The Right Way », sur un tempo plus vif, avec le son du Fender Rhodes. Puis un morceau au climat modal, « Lirico », et une séquence électrique avec « Nucleo »...
Le second CD, « Night & Blue », est plus "classique" puisque consacré aux reprises de standards. Paolo est sublime sur « Blue Gardenia ». « Blue in Green », « Blue Seven » de Rollins, « Blue Samba », « Moonlight In Vermont », « Summer Night », « Nightlake » , « Night Flower » , « Children Of The Night », « Blue Silver » , « Peace », une reprise de « Blue Gardénia »... Il faudrait tout citer, tout décrire... A écouter de toute urgence !
Sorti le 21 janvier 2011.
Mon compte-rendu est à lire sur la page "discographie A Filetta"
Les premières critiques dans la presse et sur le net :
Le Monde :
Sept voix, celles de l'ensemble vocal corse A Filetta, des sons de bandonéon, y compris le bruit des touches, par l'Italien Daniele di Bonaventura, originaire de Fermi (Italie), et la trompette et le bugle de son compatriote sarde Paolo Fresu, parfois déformés par l'utilisation de machines (échos, étalements, réverbérations) sont mis en jeu dans Mistico Mediterraneo, rencontre entre le jazz et les musiques du monde.
Ce qui est proposé ici est une musique qui mène à l'apaisement, une musique d'espace et de respirations, en un traitement délicat du silence, de la gravité. On se laisse porter, transporter même, par ces mélanges de voix et d'instruments qui permettent, sans imposer de formes, couleurs ou ambiances, toutes les imaginations de l'auditeur.
Sylvain Siclier, Le Monde des 6/7 février 2011
Evene :
En perpétuel mouvement, le trompettiste Paolo Fresu nous propose ici un voyage à travers les sons de la tradition méditerranéenne avec une rencontre croisée entre polyphonie corse et les musiques de sa Sardaigne natale ; entre jazz, chant séculier et chant sacré... Il est accompagné par Daniele Di Bonaventura, le joueur de bandonéon italien qui crée ainsi un lien parfait entre la trompette et les sept voix du choeur A Filetta. Mistico Mediteraneo est composé d'un programme varié et très mélodique, issu essentiellement du répertoire du groupe vocal A Filetta. Les compositions sont pour la plupart celles de Jean-Claude Acquaviva, l'un des membres fondateur de l'ensemble.
par Anne-Laure Lemancel
La note evene : 5/5 par Anne-Laure Lemancel
France Info :
Pour dessiner les contours de cette Méditerranée mystique, trois entités, trois territoires, joignent ici leur souffle : le groupe de polyphonies corse A Filetta, la trompette claire du jazzman sarde Paolo Fresu, et le bandonéon rêveur de l'Italien Daniele di Bonaventura. Entre les deux espaces insulaires, la musique navigue, chargée d'un parfum de garrigue, uni au vent de chaque instrument, pour créer, âme contre âme, rien moins qu'une aube : un nouveau monde. D'unissons en contrepoints, de respirations conjointes en brisures, cette communion initiée en 2006 embrasse tour à tour la mer diffractée, un rayon de soleil, et l'ancrage à la terre, sa patrie...
Dans cette épopée, chaque artiste fait jouer son timbre, sa singularité, sa matière et ses contrastes pour susciter l'harmonie suprême : sur les polyphonies rugueuses et séculaires, s'élève la trompette bleue, quand le bandonéon, point de jonction, lance ses lamentos déchirants. Et chacun, à tour de rôle, de s'affirmer soliste, ou d'assurer la rythmique.
Dans Mistico Mediterraneo, rayonne surtout le respect et l'écoute entre chaque artiste, une entente prodigue, de ceux qui se connaissent par delà les âges et les distances, de ceux qui ont reçu comme héritage la beauté d'une mer, et l'exigence de la musique. Dans cet album magique et puissant, forgé aux trippes et au cœur, il y a l'alchimie des trois, qui convoque en toute logique l'intervention divine. Un disque hors des temps, qui révèle à chaque ressac, sa force, sa tendresse et sa luminosité.
France Info - Chroniques - Tendance jazz
Anne Chépeau - 23 janvier 2011
Le trompettiste sarde Paolo Fresu est un musicien profondément attaché à ses racines. Après avoir consacré un album aux traditions musicales de son île natale il y a dix ans, le voici de nouveau plongé au cœur des musiques de la méditerranée, avec Mistico Mediterraneo , projet dans lequel il est associé au joueur de bandonéon Daniele di Bonaventura et surtout au groupe polyphonique corse A Filetta. Un ensemble créé il y a trente ans et qui tout en défendant les traditions vocales de son île n’a eu de cesse de les ouvrir aux créations contemporaines. La rencontre avec le voisin sarde Paolo Fresu, figure majeure du jazz européen et curieux de toutes les aventures, apparaît donc comme une évidence. Mistico Mediterraneo, plus proche de la musique de chambre que du jazz est une ode propice au recueillement.
Music story :
Lorsqu’un trompettiste sarde et des polyphonies corses se rencontrent, on a un présupposé sur ce qu’ils se racontent, mais on a surtout envie d’être mesuré, considérant le caractère, disons, ombrageux, de l’un, et des autres. Si on ajoute au panorama un natif de Fermo, Italie centrale (le bandonéiste Daniele Di Bonaventura, qu’on a pu apprécier au côté de Miroslav Vitous), on pourra conclure aisément qu’il n’y aura ici point de musique qui ne soit de caractère. C’est le cas.
Certes, on pourrait se contenter d’une analyse clinique de l’objet, insistant sur les épousailles entre jazz et art vocal, entre patrimoine choral et talent de la note en suspension, hérité de Miles Davis. Mais les choses sont, naturellement, un peu moins simples que cela, car Paolo Fresu n’est pas un trompettiste banal, plutôt avare de ses notes, tel un praticien du pointillisme harmonique. Que le groupe de Jean-Claude Acquaviva, qu’on a un peu vite considéré comme le simple gardien du temple de la tradition (a filetta signifie la fougère, emblème des versants corses), s’est surtout montré émérite dans sa synthèse d’un art liturgique certes, mais également profondément ancré dans la fibre populaire. Et que l’instrument de Di Bonaventura, tout aussi confortable sur les places de village en fête que dans les salons enfiévrés de pénombre, apporte ici un souffre sensuel et humain, trop humain.
Ainsi, chacun rejoint cette Méditerranée Mystique avec son viatique : A Filetta a, entre autres, proposé deux extraits de son Requiem, ainsi que divers emprunts à des musiques de films (dont l’Hymalaya, Enfance d’un Chef d’Eric Valli), et Di Bonaventura trois pièces. Mais tous se sont retrouvés dans un jeu pour adultes pas sages en treize thèmes, où le savant mélange, la somme des différentes combinaisons sonores des registres s’avère largement supérieur aux parties. De même, alors que chacun se fond dans cet esperanto harmonique (la raucité des instruments, le lyrisme du chant), ce qui était à l’origine un discours régional, voire régionaliste (car insulaire) acquiert une dimension universelle insoupçonnée.
Mistico Mediterraneo a été créé aux Rencontres Polyphoniques de Calvi, en 2009. On nous promet, à l’occasion de l’édition de l’album, une large tournée au mois de mai 2011. Ce qui nous promet de bien douces soirées de printemps.
Christian Larrède
https://www.music-story.com
Mondomix :
La Méditerranée mystique, dont il est question ici, trouve sa source dans les courants oniriques qui relient la Sardaigne du trompettiste Paolo Fresu, la Corse du chœur polyphonique A Filetta et l’Italie du bandonéoniste de Fermo, Daniele Di Bonaventura. Aérienne, aquatique mais ne négligeant pas non plus les forces de la terre, leur union musicale a été éprouvée par le temps : ce projet, né en 2006, a attendu de parvenir à maturité pour être enregistré pour le fameux label allemand.
Composé de pièces de différents répertoires des sept chanteurs corses et de deux compositions de Di Bonaventura, cette collection offre toutefois un tout cohérent, une œuvre inédite. Car l’apport de chacun est modulé par la présence de l’autre et chaque élément trouve une place naturelle qui s’harmonise à l’ensemble de façon originale et des plus élégantes.
Benjamin MiNiMuM
L'autre bistro des accordéons
La première écoute suffit à nous convaincre : c'est un beau disque. Fresu me fait penser de plus en plus à Miles Davis au fil de ses cds ; Di Bonaventura évoque pour moi d'emblée le son de Dino Saluzzi. Je note que celui-ci est sous label ECM. Et qu'il s'agisse de Fresu ou de Di Bonaventura, comme en ce qui concerne Miles Davis ou Saluzzi, quelle économie de moyens ! Les voix - ils sont sept -, forcément, nous touchent. Plusieurs titres sont à connotation religieuse : "Dies Irae", "Gloria", "Sanctus", par exemple. On est dans le registre du recueillement. Mais nous touchent aussi plusieurs introductions trompette et bandonéons d'une simplicité et d'une profondeur jansénistes. On est fidèle au label : du noir et du blanc, entre les deux toutes les gradations et nuances de gris, mais pas de couleurs. Ce serait trop réaliste sans doute, trop concret, trop dépourvu d'intériorité.
J'imagine cette musique dans l'un de ces lieux mystiques par définition : un cloître.
Quant à la dimension mystique du disque nettement affichée dans le titre "Mistico Mediterraneo", j'imagine qu'elle est le lien qui unit ces trois pôles de la Méditerranée : la Sardaigne de P. Fresu, la Corse d'A Filetta et l'Italie de D. di Bonaventura. C'est un disque ECM. il ne faut donc pas attendre d'éclats ni de brillances. Tout au contraire, une invitation et -pourquoi pas ? - une initiation à la méditation. La mer sera philosophique ou ne sera pas !
Je note d'ailleurs, et ce n'est certes pas le fait du hasard, que P. Fresu a fait en 2007, sous label ACT, avec R. Galliano et J. Lundgren, un album intitulé "Mare nostrum". Comme le disait le poète :"Homme libre, toujours tu chériras la mer".
Publié par michel le 26 janvier 2011
* * *
J'ai déjà dit quelques mots au sujet de "Mistico Mediterraneo" dans un post daté du mercredi 26. Un disque qui s'inscrit bien dans la tradition du label ECM : un bel objet culturel, une musique dénuée de toutes fioritures et autres afféteries ou facilités. J'avais noté la parenté de P. Fresu avec Miles Davis et de D. di Bonaventura avec D. Saluzzi, c'est tout dire. Quant aux voix d'A Filetta, c'est un choeur de sept chanteurs corses. Rigueur assurée. J'avais, je crois, parlé de jansénisme.
Après plusieurs écoutes, je voudrais ajouter quelques éléments à mes premières impressions :
- d'abord, la place de la trompette et du bandonéon, qui est loin de se réduire à un simple accompagnement. Le son de P. Fresu a quelque chose de fragile qui m'émeut beaucoup. Sa trompette est à la fois claire et vibrante comme un fil sur le point de se rompre. Il est comme le contrepoint fragile des voix. Quant au bandonéon, il est proche de Saluzzi en ce qu'il est économe de notes et que sa voix est comme voilée. Si j'osais la comparaison, je dirais qu'il me fait penser à la voix d'Aznavour, qui se développe sur un double registre : amplitude et vibrations mates.
- les textes sont en langue française, latine et corse, avec quelque chose de rugueux dans ces deux dernières. J'imagine le disque enregistré sur un promontoire surplombant la mer, en lisière d'une dense forêt de pins, entre la tombée de la nuit et la nuit noire qui ne permet plus de distinguer entre l'eau et le ciel. Et qui ne permet plus de voir les artistes devenus pures sources sonores. Tel est mon imaginaire.
- les chants sont sacrés et profanes. Sacrés comme "Dies Irae", "Gloria", "La folie du cardinal", "U Sipolcru", "Sanctus". Auxquels on peut ajouter "Le lac" inspiré d'un mantra tibétain. Profanes comme "Liberata" ou "Scherzi veranili", encore qu'ils comportent aussi une certaine dimension sacrée : l'exigence de liberté d'une part, la vie de la nature d'autre part.
- je note enfin, parmi les compositeurs, J.-C. Acquaviva, leader du groupe et compositeur principal, ou D. di Bonaventura qui apporte une couleur particulière, je pense par exemple au "Sanctus", et d'autres encore, le nom de J.-M. Giannelli, un compositeur de chant polyphonique contemporain, dont j'ai beaucoup apprécié le "Dies Irae", "Da té à mé" et "Scherzi veranili". Une belle découverte.
Publié par michel le 28 janvier 2011
JazzEcho (D)
28.01.2011
Paolo Fresu - Sketches Of Corsica
Auf seinem neuen Album “Mistico Mediterraneo” taucht Trompeter Paolo Fresu in die geheimnisvolle Welt der korsischen Folklore ein.
Bei ihrer Suche nach neuen Inspirationsquellen und exotischen Sounds haben Jazzmusiker buchstäblich schon die ganze Welt abgegrast. Doch nicht immer muss man in weite Ferne schweifen. Das zeigt nun der italienische Trompeter Paolo Fresu, den es für sein jüngstes Projekt “Mistico Mediterraneo” auf die Insel Korsika zog.
Gemeinsam mit dem Bandoneónspieler Daniele die Bonaventura und dem korsischen Gesangsseptett A Filetta taucht der Trompeter in die geheimnisvolle Welt der traditionellen korsischen Folklore ein. Fresu wuchs auf der zu Italien gehörenden Nachbarinsel Sardinien auf, die wie Korsika zwar eine ganz eigene Gesangstradition besitzt, dem Trompeter aber den Zugang zu den “ebenso raffinierten wie archaischen Klängen” der korsischen Musik erleichtert haben mag. In den von der Filetta gesungenen Liedern vermischen sich auf wunderbare Art zeitgenössische Kompositionen und altüberlieferte “Melodien, die davor bewahrt werden, im Dunkel der Zeit zu verschwinden”. Etliche der neueren Kompositionen stammen aus der Feder von Jean-Claude Acquaviva, der das einzigartige korsische Gesangsensemble seit 30 Jahren leitet. Andere steuerte der innovative italienische Bandoneónspieler Daniele die Bonaventura bei, den man zuletzt auf Miroslav Vitous Album “Universal Syncopations II” hören konnte.
Gemeinsam mit Fresu, dessen atemberaubend lyrische Trompeten- und Flügelhornsoli Erinnerungen an sein Vorbild Miles Davis heraufbeschwören, improvisiert di Bonaventura über die betörenden Vorlagen, die ihnen das Gesangsseptett A Filetta bietet. Obwohl die instrumentalen und stilistischen Ingredienzen dieses Albums ganz andere sind, drängt sich ein Vergleich mit den faszinierenden musikalischen Experimenten auf, die Jan Garbarek und das Hilliard Ensemble bei ihrem “Officium”-Projekt wagten. In Analogie zu Miles Davis “Sketches Of Spain” könnte man hier von “Sketches Of Corsica” sprechen.
Source : https://www.jazzecho.de
A fascinating collaboration between lyrical Italian jazz improvisers trumpeter Paolo Fresu and bandoneon player Daniele di Bonaventura and the transfixing voices of A Filetta from Corsica. The prize-winning vocal ensemble, renowned as the standard-bearers of Corsican polyphony, make their ECM debut
The appealing combination of sound-colours and idioms adds up to ‘Sketches of Corsica’
As the improvisers approach this regional music of universal appeal, Fresu’s pensive, romantic trumpet inevitably brings Milesian associations to mind, and the ingenious bandoneon of di Bonaventura implies ‘chamber music’ and ‘folk music’ in every breath of the bellows
A Filetta (“Filetta” translates as “fern” or “bracken”), led by Jean-Claude Acquaviva, is celebrated for its re-casting of Corsican vocal polyphony over the last three decades. Many commentators credit the group for “saving” a unique singing tradition, both secular and sacred, whose roots stretch back into antiquity. Paolo Fresu, from the neighbouring island of Sardinia, could relate at once to the Corsican music with its “refined and archaic voices”, its mix of contemporary compositions and its attempt to hold fast to “melodies vanishing in the darkness of time”
Acquaviva is the group’s principal composer and two of his pieces here, “Rex tremendae” and “Figliolu d’Ella” are parts of a requiem composed in 2004, while “Liberata” was created for the soundtrack of a film about the Corsican resistance movement in World War II. Other pieces are by Parisian film composer Bruno Coulais, and di Bonaventura contributes three
Despite different instrumentation and goals, the juxtaposition of ‘jazz’-informed creativity and vocal music in Mistico Mediterraneo has some affinities to the Garbarek/Hilliards Officium project and will likely appeal to a similar audience.
La Sardegna :
Voci e suoni di due isole sorelle, il nuovo cd di Paolo Fresu
Nel nuovo cd, Paolo Fresu con i corsi «A Filetta» e con Di Bonaventura. In «Mistico Mediterraneo» jazz e canto polifonico in un unicum di avvincente fascino ed emozione
di Walter Porcedda
Quella che può essere definita una costante nell'opera di Paolo Fresu, addirittura il suo mood distintivo, è la continua mobilità tra passato e contemporaneità. Radici e futuro, come cuore nascosto di una popolarità conquistata in tutto il mondo. La capacità di raccontare con la tromba decadi di jazz, rilette con sapienza filologica quanto spiazzante per innesti innovativi (sempre eleganti, mai urlati, ma sostanziali) non smette mai di sorprendere. Nel jazz e oltre.
Fresu è infatti artista onnivoro, attento lettore e studioso di tradizioni, non solo quelle afroamericane - derivazioni e declinazioni europee comprese - ma pure della canzone popolare come della musica classica. E, naturalmente, di quelle del bacino mediterraneo. Prime fra tutte quelle della sua terra (vedi il monumentale e vagabondo progetto di «Sonos'e Memoria»). Fresu ha la sensibilità giusta per confrontarsi con i suoni di launeddas o dell'oud come di surfare nei meandri dell'elettronica.
Oltre il jazz appunto. Come accade in questo nuovo capitolo appena pubblicato dalla prestigiosa Ecm, «Mistico mediterraneo», album di magiche atmosfere che mette assieme amore per le tradizioni e inediti sentieri espressivi dove il jazz incontra il canto polifonico di un coro superbo come il corso A Filetta e i suoni nostalgici del bravo bandeonista Daniele Di Bonaventura. È un album sontuoso che toglie il respiro ad ascoltarlo.
Ha la maestosità di una sinfonia, riecheggia il ritmo delle onde del mare e il suono del vento tra gli alberi, evocando misteri di antiche liturgie. Suona così incredibilmente ricco di rimandi, con una musica che, navigando tra le due isole sorelle, di Corsica e Sardegna, ne ha raccolto umori secolari interiorizzandone ritmi e melodie. Brani tradizionali e originali (di Jean Claude Acquaviva) che, rimodellati dal dialogo con Fresu e la trama raffinata di Di Bonaventura, colpiscono per la loro fresca attualità.
Ritroviamo qui gli accenti davisiani e la passione bakeriana di Fresu assieme a una possente orchestra vocale combinati in una alchimia dai profumi sperimentali eppure quasi fuori dal tempo (risultato ben diverso in questo da un altro celebre disco Ecm, in cui un jazzista incontra un coro polifonico, quello di Jan Garbarek e Hilliard Ensemble, «Officium», meraviglioso viceversa proprio per quel procedere parallelo, rispettoso e distaccato del sassofonista nordico...).
Dodici brani come stazioni di un viaggio nel cuore della mediterraneità, dove splendono gemme come «Gloria» e «Dies Irae». Ma da «Rex tremendae» a «Liberata», «Da tè a mè», «Le lac», «U sipolcru» e «Sanctus», «Mistico Mediterraneo» è un unicum, un ininterrotto flusso di emozione.
(03 febbraio 2011)
https://lanuovasardegna.gelocal.it
Gerovijazz :
Pillole di Jazz per appassionati.(Ricordi, curiosità, recensioni, rarità discografiche, video ed affini, con particolare attenzione al JAZZ ITALIANO)
02 febbraio 2011
"Mistico mediterraneo" l'ultimo interessante disco di Paolo Fresu
In un panorama discografico caratterizzato prevalentemente da una proliferazione di albums spesso insignificanti e ripetitivi, utili solo ad ampliare la discografia e a soddisfare l'Ego dei protagonisti, il 2011 si è aperto con la pubblicazione di un disco che esula da questo scenario.
Si tratta dell'ultimo album di Paolo Fresu "Mistico Mediterraneo", edito dalla ECM, che sviluppa un tema caro al musicista isolano, quello del rapporto fra jazz e folklore popolare.
Il disco è stato inciso con il gruppo polifonico corso A Filetta (La Felce) il cui repertorio mescola tradizione e rinnovamento, canti antichi ai quali fanno eco brani originali, nati in quasi trent'anni di attività e con il bandoneon di Daniele di Bonaventura che contribuisce ad amalgamare le sonorità polifoniche con la tromba di Fresu.
Il percorso di ricerca iniziato anni orsono con il folklore sardo attraverso lavori come Sonos 'e Memoria (2001) e Etnografie (2004), ha trovato un più ampio bacino d'espansione attraversando le Bocche di Bonifacio e approdando in Corsica. Secondo Fresu infatti: «La Corsica e la Sardegna hanno diversità culturali e storiche, ma le sonorità possono essere molto in sintonia. Loro avevano relazioni dirette con i cori di Orosei e Santu Lussurgiu, che tra l’altro sono le confraternite sarde con le quali collaboro di più. Soprattutto ho provato con loro un rapporto diretto emozionale, molto di stomaco, come si usa fare tra isolani. Sono rimasto colpito da questa polifonia».
In queste settimane i musicisti sono in tournée in Italia per promuovere il disco.
Questo interessante progetto vede la sintesi fra jazz e folklore, musicalità arcaiche e spunti moderni, sentimenti religiosi e profani, il tutto messo insieme con grande maestria.
https://gerovijazz.splinder.com
Mondojazz :
Il canto polifonico della tradizione corsa è qui accompagnato, sospinto e stimolato, da due musicisti che da soli costruiscono un impatto orchestrale: Paolo Fresu alla tromba e flicorno e Daniele Di Bonaventura al bandoneon. Il coro A Filetta è costituito da sette cantanti diretti da Jean Claude Acquaviva che da più di 30 anni tengono viva la tradizione musicale e vocale della Corsica senza disdegnare, nel repertorio e nella scelta dei patners, l'innovazione e la creatività.
Antico e moderno qui respirano fianco a fianco senza discrepanza alcuna, favoriti dall'intelligenza musicale dei due strumentisti italiani che ben si amalgamano intersecando linee vocali e tessendo con perizia linee melodiche. Le voci, dal sapore arcaico, figlie di una tradizione secolare e sacra, spaziano in un repertorio che pesca nell'antico ma anche dalla scrittura dello stesso leader Acquaviva (Rex Tremendae, Figliolu d'ella), ripesca brani dell'autore francese Bruno Coulais (Le Lac, tratto dalla colonna sonora del film Himalaya) e altri (Gloria, La Folie du cardinal) da un altro film, Le Libertin del regista Gabriel Aghion . Ci sono anche brani del compositore di canto polifonico Jean Michel Giannelli, due di questi su testi del poeta corso Petru Santucci.
La musica ha un impatto emotivo molto forte, l'alchimia che si stabilisce tra le voci e gli strumenti è perfetta, e da vita ad un continuum straniante che lascia l'ascoltatore senza fiato per bellezza e sorpresa.
Per quanto il progetto possa apparire simile all'esperienza dell'Hilliard Ensemble con Jan Garbarek, in realtà se ne discosta per finalità e costruzione. In Offiicum è presente un etereo terreno di incontro tra antico e contemporaneo, delimitato dalle voci e solo in parte interconnesso e aperto alla innovazione, mentre in Mistico Mediterraneo tutto è sperimentazione, dal repertorio alla strumentazione. Ovviamente cercare in questo album della musica jazz è fuorviante, ma a tutti gli ascoltatori attenti e aperti alle musiche del mondo nel senso più nobile del termine, Mistico Mediterraneo non potrà non essere fonte di suggestioni ed emozione.
V A L U T A Z I O N E : * * * *
https://blog.libero.it/MondoJazz
Dagbladet (Oslo) :
UENDELIG vakkert er også samarbeidet mellom den italienske trompetisten Paolo Fresu (Sardinia), hans landsmann, bandoneonisten Daniele di Bonaventura og den franske vokalseptetten A Filetta (Korsika) på albumet «Mistico Mediterraneo».
A Filetta har i tre tiår vært den fremste bæreren av Korsikas tradisjonelle flerstemte sang, som ensemblet lar klinge i et repertoar som spenner fra middelalder- til nykomponert materiale. Mannsstemmene, de lyriske trompet- og flygelhorntonene og det ikke mindre følsomme bandoneonspillet veves til et mysteriefylt uttrykk som noen ganger leder tanken på Garbarek/Hilliard-samarbeidet, andre ganger på Miles Davis og Gil Evans i spansk modus.
https://www.dagbladet.no
Arta (Tchéquie) :
Sketches of Corsica, the Mediterranean and the wider world abound in this fascinating collaboration between lyrical Italian jazz improvisers Paolo Fresu and Daniele di Bonaventura and vocal ensemble A Filetta. “Mistico Mediterraneo” is the first documentation of an alliance that has been gathering momentum for a few years already; it is also the ECM debut of the Corsican singers.
The A Filetta group, is celebrated for its re-casting of Corsican vocal polyphony over the last three decades, and for helping to preserve a unique singing tradition, both secular and sacred, whose roots stretch back to antiquity. The A Filetta singers (“Filetta” translates as “fern” or “bracken”) never lose sight of the tradition, but have kept it alive by taking it to new places, writing compositions for the ensemble and initiating meetings with musicians of other genres. The group is led by Jean-Claude Acquaviva, who was just 13 when A Filetta was founded in 1978. For him, “Mistico Mediterraneo” is a faithful reflection of the trajectory of the group’s music: anchored in tradition but continually reaching out to other musics, “ethnic” and otherwise.
Paolo Fresu, from the neighbouring island of Sardinia, which has its own special vocal tradition, could relate at once to the Corsican music with its “refined and archaic voices”, its mix of contemporary compositions and its attempt to hold fast to “melodies vanishing in the darkness of time”. As the improvisers approach this regional music of universal appeal, Fresu’s pensive, romantic trumpet inevitably brings Milesian associations to mind, and the ingenious bandoneon of Daniele di Bonaventura implies ‘chamber music’ and ‘folk music’ in every breath of the bellows .
In October 2006, Fresu and Italian bandoneonist Daniele di Bonaventura, along with two other jazz improvisers (saxophonist André Jaume and percussionist Philippe Biondi ), were invited by stage director Francis Aïqui for a celebratory event in Ajaccio’s L’Aghja theatre, establishing a basis for further collaboration. Over the last four years the musicians have fine-tuned the song cycle now known as “Mistico Mediterraneo”, and di Bonaventura has gone on to work with the singers in other contexts.
Jean-Claude Acquaviva is A Filetta principal composer. His “Rex tremendae” and “Figliolu d’ella” derive from a requiem written in 2004, “Di Corsica riposu, requiem pour deux regards”, and first performed inside the Basilique de Saint-Denis outside Paris. “U Sipolcru” is a chant created for a Passion play enacted in Calvi at the beginning of the 1990s. “Liberata” is from a documentary dealing with the Corsican resistance movement during the Second World War. Film has been an important medium for the dissemination of A Filetta’s message, and they have worked extensively with Parisian film composer Bruno Coulais on soundtracks and incidental music of a dozen films and stage works. The chant “Le Lac”, based on a Tibetan mantra, was composed by Coulais for Eric Valli’s film “Himalaya, L’enfance d’un chef”(1999), while “Gloria” and “La folie du cardinal” are from Gabriel Aghion’s movie “Le Libertin” (2000). Three pieces here were written for A Filetta by Jean-Michel Giannelli, composer of contemporary polyphonic chant and occasional on-stage instrumentalist with the ensemble; two of his compositions set texts by Corsican poet Petru Santucci.
Paulo Fresu’s recent ECM collaboration with Ralph Towner, “Chiaroscuro” (released in 2009), successful both with the critics and the public, figured in the quarterly list of Preis der deutschen Schallplattenkritik. Since 1990, when he swept the Musica Jazz Polls, the trumpeter has been a multiple award winner. Fresu has appeared on more than 300 albums including leader dates for EMI, RCA and Blue Note. While “Chiraoscuro” was his first ECM release, he can also be heard on the ECM-distributed Watt label, performing with Carla Bley on the album “The Lost Chords Find Paolo Fresu” (recorded 2007).
Bandoneonist Daniele di Bonaventura (born in Fermo, Italy) was last heard on ECM on Miroslav Vitous’s “Universal Syncopations II” (also a major prize-winning disc - Preis der deutschen Schallplattenkritik, Jahrespreis 2007). Di Bonaventura has played across a broad field of music – from classical to jazz to tango; he contributes three compositions to “Mistico Mediterraneo”.
https://www.arta.cz
John Fordham guardian.co.uk, Thursday 10 February 2011
Sardinian trumpeter Paolo Fresu has been a key figure in Italian jazz since the late 80s as a Miles Davis-influenced artist who makes a lyrical music with sharp turns, and an imaginative interpreter of his culture's own traditions. This might seem like an attempt to turn Fresu and bandoneon partner Daniele di Bonaventura into the Mediterranean Jan Garbarek – since it hitches their graceful improvised variations to the sepulchral whispers, sacred-music declamations and ardent intimacies of a Corsican vocal-polyphony group, the seven-piece A Filetta. But Mistico Mediterraneo has a warm informality and often jazzy swing that distinguishes it from the more stately journeys of Garbarek and the Hilliards. Fresu's evocative sound holds the stage alone before the vocalists swell around him. Sometimes Di Bonaventura prods his partner with a chugging dance rhythm or cushions him with melancholy chords while occasional overdubbing expands the brass lines into echoing swirls. On the closing Sanctus, the accordion and trumpet bring a languid cafe-music allure to the notes of the bassoon intro to The Rite of Spring.
'Mistico Mediterraneo' Seduces With Corsican-Sardinian-Italian Folk-Jazz-Classical Magic
Feb 22nd 2011 by Steve Hochman
It's a Romeo and Juliet story. Only instead of being set in the bloody Montague and Capulet feud of 16th century Verona, it's the lingering rivalry between the Mediterranean islands of Italian Sardinia and French Corsica. And instead of moony teens reaching across the battle lines it's veteran musicians representing not just their respective homes, but seemingly at-odds genres and approaches to their art. Not to mention that this has anything but a tragic ending.
In any case, the coming together of Corsican vocal group A Filetta and Sardinian trumpet and flugelhorn virtuoso Paolo Fresu – plus Italian bandoneon player Daniele di Bonaventura – in 2006 was, per A Filetta leader Jean-Claude Acquaviva, magical: "It was love at first sight and we have never been far apart since then."
Musically speaking, of course.
It is an odd match: A Filetta draw on centuries of Corsican polyphony, both from the church and daily life, for tightly composed vocal tapestries. Fresu is steeped in modern jazz, heavy on improvisation. And di Bonaventura comes from a classical background. But the combo, which is releasing its first album, 'Mistico Mediterraneo,' on ECM Records, results in music of poetic drama, rich beauty and, as the title suggests, an engulfing mystique. It's all there in the opening piece, 'Rex Tremendae,' drawn from a requiem Acquaviva wrote in 2004 and sung in Church Latin.
"Some say there is bad blood between Sardinia and Corsica," says Fresu. "It's true that the two islands, while very close geographically, don't have a lot of contact; and it's also true that they have two different histories."
But, he continues, the similarities win out.
"I believe that between Sardinians and Corsicans there are a lot more things in common than between Corsicans and French and maybe also between Sardinians and Italians."
Fresu – heard in recent years on other ECM Records collaborations with jazz composer Carla Bley's band the Lost Chords and a 2010 duet album with guitarist Ralph Towner – says what he brings from Sardinia to this project is not anything specific but "rather a mood and a feeling which was metabolized."
And it's not like the respective musical traditions are unrelated.
"Sardinian and Corsican traditions have in common a vocal polyphony which is powerful, rough and built upon natural voices," Acquaviva says. "Let's say that in Sardinia we find more dance songs and also a stronger tradition of practicing the instrument than in Corsica."
For this project, it was more a matter of reconciling the conflicting styles and approaches than anything cultural.
"We started with our own repertoire, essentially," says Acquaviva. "We deconstructed it and then reconstructed it with Paolo and Daniele, who managed to infiltrate with our voices with a great deal of intelligence, sensibility, respect and tact."
The result is material that's somber in underlying tone, yet buoyant with creative energy.
"'Rex' evokes the Creator's pity on Judgment Day," says the composer-singer.
Several other pieces are liturgical, as well, while 'Liberata,' Acquaviva explains, "evokes the battles the resistance fought on the island during the Second World War" and is sung in the Corsican dialect. And 'Le Lac' moves outside the Mediterraneo but retains the mistico, a resetting of a Tibetan chant originally done for A Filetta by French composer Bruno Coulais for the soundtrack to the 1999 film 'Himalaya, L'enfance d'un chef.'
That mix was in place from the start when Fresu and di Bonaventura were invited by A Filetta to participate in a concert honoring the 20th anniversary of a theater in the vocal ensemble's hometown of Ajaccio. And it was confirmed with a later concert in Italy and then a returned favor at an edition of a Fresu-hosted festival in Sardinia.
"I remember that the pieces which struck me most at first were 'Le Lac' and 'Liberata,'" says Fresu. "When we gave the first concert in Italy, in Brescia, I coined the name 'Mistico Mediterraneo,' which I thought appropriate to the music and they all accepted it with enthusiasm – mistico because there is a lot of pathos in what we were doing and Mediterraneo because it had to do with a dialog between two islands, with a third element which is the other Mediterranean of Daniele di Bonaventura."
That dialog (trialog?), however, has a vibrancy that lifts any sense of gloom that may be inherent in the subject matter. The very human tones of Fresu's brass and di Bonaventura's wheezy squeezebox dance easily among the shifting dynamics of A Filetta's seven interlocking male vocals like late afternoon sunlight on waves in the, well, Mediterranean. Comparisons have been made to Miles Davis' 'Sketches of Spain' in which the leader's trumpet floats through and over Iberian settings. And several earlier ECM projects could be seen as precedents – most notably 1994's 'Officium,' on which Norwegian saxophonist Jan Garbarek improvises over medieval chants sung by the Hilliard Ensemble.
"When we began the work on this project, we did not refer to any previous experience," Fresu says. "Also, the music of A Filetta is so strong and archaic in its contemporariness that it's difficult to make comparisons."
He acknowledges the influence of Davis and Chet Baker on his tone and spirit and says that one might hear a "distant quote" from 'Sketches of Spain' at the end of the piece 'Dies Irae.'
"But each one of us brought into the music his own experience and his own language."
That gives the results a character all its own. "All the material for this album was modified in the moment when three entities enriched it," Fresu says. "More than a distortion, I would speak of an enriching which was absolutely natural."
This is not, Acquaviva cautions, folk traditions coming together. But it is very much tied to the places and cultures that produced the musicians.
"A Filetta is not strictly speaking a traditional Corsican ensemble, since our repertoire is essentially compositions," he says. "However, the relationship with the local polyphonic tradition is undeniable. Paolo, on the other hand, is a musician molded by his Sardinian culture, even if he is a jazz musicians and a formidable improviser. And, finally, Daniele is a classical musician by training, but he has contributed to various projects blending ethnic music and improvisations. Let's say that this work is fundamentally innovative while carrying the memory of the Mediterranean, which gives it location and roots."
So totaling it up: Three lands of origin. Three musical approaches. Material sung in three different languages. In some ways, though, it's easier to describe what 'Mistico Mediterraneo' isn't than what it is. That's fine with the participants.
"A noted French jazz magazine reviewed our disc in just a few lines, saying the only true jazziness of our project were my solos and a few things of Daniele di Bonaventura," Fresu says. "Naturally, it was supposed to be a bad review. But I took it as a great compliment because that was exactly the sense of our meeting."
Heck, Shakespeare probably got reviews like that, too.
Source : https://www.spinner.com/2011/02/22/mistico-mediterraneo/
It may be slightly optimistic to suggest that Paolo Fresu's meeting with the Corsican choral group A Filetta on Mistico Mediterraneo could do for the Sardinian trumpeter's career what working with the Hilliard Ensemble did for Norwegian saxophonist Jan Garbarek's audience expansion, but anyone who enjoyed the latter partnership should be encouraged to investigate this beautiful recording.
A Filetta are spikier than the Hilliards, their polyphonic sound often reflecting their island home's granite ruggedness, but Fresu and the Italian bandoneon player Daniele di Bonaventura merge so successfully with their rhythmical chants and soothing chorales that the effect is at once almost other worldly and yet comforting.
Fresu combines the melancholy qualities of Miles Davis and Chet Baker with a nimble improvising style and di Bonaventura's bandoneon can be as grand as a cathedral organ or as mobile as a concertina. Their two duets are models of conversational music-making, but it's the full company pieces that make Mistico Mediterraneo an early contender for the year's most inspired cross- cultural collaboration.
La Tribune de Genève, 11.02.2011
Quand les sublimes polyphonies vocales d’A Filetta croisent la trompette solaire de Paolo Fresu et le bandonéon clair-obscur de Daniele di Bonaventura, la rencontre ne peut qu’engendrer un chef-d’œuvre. Dans Mistico Mediterraneo, les fascinantes voix masculines du groupe corse (programmé jeudi dernier au festival Antigel) tissent leurs entrelacs avec une ferveur qui donne la chair de poule, ouvrant toutes grandes les portes de la spiritualité. Originaire de Sardaigne, Paolo Fresu vient en voisin poser ses envolées radieuses sur ce canevas à la fois grandiose et émouvant, vibrant et proche du murmure, comme une prière qu’on ne dit qu’à soi-même. Essentiel. L.S.
All About Jazz by John Kelman
At a time when cross-pollination has become the new musical evolution, ECM Records remains at the vanguard. Whether blending music of Tunisian origins with European impressionistic concerns and hints of New World groove on oudist Anouar Brahem's The Astounding Eyes of Rita (2009), or marrying Persian percussion with Baroque instrumentation and Fourth World improvisation on keyboardist Jon Balke's Siwan (2009), few labels (if any) can boast such an impressive catalogue of constant innovation, where unfailing respect for tradition is matched by an equal disregard for the hard-coded conventions that seem, on the surface, inherent to its very definition.
Mistico Mediterraneo follows in the footsteps of Jan Garbarek and The Hillard Ensemble's (so far) trifecta, including Officium Novum (2010), where the saxophonist and classical vocal group turned eastward, further enriching an improvised language they've honed for nearly two decades. But as a collaboration between trumpeter Paolo Fresu , Corsican vocal group A Filetta, and bandoeonist Daniele di Bonaventura, the roots of Mistico Mediterraneo—and its ultimate destination—are inherently different. Rather than looking to an extant classical repertoire that crosses not just centuries, but millennia, Mistico Mediterraneo's song cycle is of distinctly contemporary origins, though the polyphonic tradition at its core dates back to the 9th century. The music may sometimes feel of timeless antiquity, but hints of modernity abound, as in French film composer Bruno Coulais' "Le lac," where Fresu's electronically treated horn creates a near-ambient soundscape, over which di Bonaventura's bandoneon evokes a rippling, Steve Reich-ian pulse before A Filetta enters, with a plaintive chant revolving around a repetitive, descending three-chord pattern.
The bass-heavy A Filetta—now led by Jean-Claude Acquaviva who, joining the group at 13, has since become its primary composer, contributing five pieces to this program—brings a different vocal tradition to the table than The Hilliards, one as steeped in the folk tradition of its locale as it is a classical one, blending sacred and secular texts sung in French, Corsican and Latin. Above it all Fresu, a trumpeter with his own deep roots in the jazz vernacular of Chet Baker and Miles Davis, intertwines with A Filetta's seven voices, while engaging with di Bonaventura—surely the European answer to South American bandoneon master (and label-mate) Dino Saluzzi—on a profoundly interpretive level. This sublime combination of voice, horn and reeds is particularly effective on Jean-Michel Giannelli's "Dies Irae" which, despite its Latin text and cascading voices, somehow feels cousin to bassist Charlie Haden's often-covered "Silence."
Mistico Mediterraneo has something else that Garbarek/The Hilliards don't—a pulse. Tracks like "Gloria," with di Bonaventura's propulsive, ebb-and-flow rhythm supported by A Filetta's similarly driven delivery, meet modernity with the timbral oscillations of Fresu's horn, while the all-vocal miniature, "La folie du Cardinal ," would be relentless if it weren't only a couple minutes in duration. It all comes together in a recording that might be compared too quickly to Garbarek and The Hilliards' ongoing collaboration, but with music at least partly rooted in more temperate locales farther south, the superb Mistico Mediterraneo sings with a resonant collective voice all its own.
Virtual WOMEX
text by Helmut Buergel in EWMF newsletter oct.09
A Filetta's new adventure is a sublime musical research between polyphonique singing, Daniele di Bonaventura's earthy, but nonetheless more than traditional bandoneon sounds and Paolo Fresu's fearless explorations and trumpet improvisations beyond the borders of jazz or any other style. Trying to categorize this concert would mean to domesticate it. It was near the state of the art of polyphonic singing, haunting, touching, inspired music, broadening the score of vocal music between traditional and contemporary.
After a mix of Sardaigne's musics in projects like Sonos'e memoria and Etnografie , Paolo Fresu's trip through the Mediterranean's musical traduction brings him to Corsica for an inspired meeting with the twin island's polyphony. Daniele di Bonaventura accompanies him with his bandoneon, a living and breathing instrument, completing the chain between Paolo Fresu's trompet and A filetta's seven voices choir, got together as Mistico Mediterraneo .
The idea of beginning a collaboration with Paolo Fresu, famous jazzman, and Daniele di Bonaventura inspired pianist-bandoneonist, was born in Ajaccio (Corsica) in 2006.
Mistico Mediteraneo is the fruit of musical imagination and collective expression. All the artists involved in the project have developed a common vision and taste for miscellanies.
Jazz Loft
Sketches of Corsica: the radiant lyric trumpet of Paolo Fresu glides across the massed voices of A Filetta, the singers who are both trailblazers and keepers of tradition in the realm of Corsican polyphony. The ancient and the experimental blend seamlessly in these compositions, several of them written by ensemble founder Jean-Claude Acquaviva, who has directed the singing group for more than 30 years. A powerful showing here also for Italian bandoneon innovator Daniele do Bonaventura, who contributes new music, solos imaginatively, duets with Fresu, and envelops voices and trumpet with an almost orchestral sense of form.
The Financial Times
by David Honigmann
Published: February 19 2011
Paolo Fresu/A Filetta/Daniele di Bonaventura
Mistico Mediterraneo
(ECM)
From the combination of trumpet and vocal chorus, the first impression this gives is of a Mediterranean cousin to Jan Garbarek and the Hilliard Ensemble. But this is very much its own disc, playing off the contrasting and intertwining sonorities of Fresu’s trumpet and flugelhorn, di Bonaventura’s bandoneon and the deep bass voices of the Corsicans. Parts of a Latin Mass mingle with Tibetan chant and island solitude.
Copyright The Financial Times Limited 2011.
L'ultimo disco di Paolo Fresu "Mistico mediterraneo", edito dalla ECM sviluppa un tema caro al musicista isolano, quello del rapporto fra jazz e folklore popolare.
Il disco è stato inciso con il gruppo polifonico corso "A Filetta" il cui repertorio mescola tradizione e rinnovamento, canti antichi ai quali fanno eco brani originali, nati in quasi trent'anni di attività, il bandoneon di Daniele di Bonaventura e la tromba di Fresu contribuiscono ad amalgamare le loro ricche sonorità polifoniche.
Source : https://wooper.forumfree.it/
The Guardian/The Observer
Dave Gelly
A jazz soloist placed in tasteful juxtaposition with exponents of an age-old vocal tradition – it could only be an ECM production. In this case it's Sardinian trumpeter Paolo Fresu and Corsican ensemble A Filetta, together with bandoneon player Daniele di Bonaventura. Some people are stoutly resistant to this kind of thing, but it is wonderfully atmospheric, especially with that sepulchral echo, and Fresu is a gentle, lyrical player with the most gorgeous tone. This could be your musical refuge after a stressful day. One final ECM touch: lyrics are printed in Corsican and Latin, with helpful translations in French.
This is a fascinating collaboration between lyrical Italian jazz improvisers Paolo Fresu and Daniele di Bonaventura and the transfixing voices of A Filetta from Corsica. A Filetta, prize-winning vocal ensemble, internationally renowned as the standard-bearers of Corsican polyphony, make their ECM debut here. The appealing combination of sound-colours and idioms adds up to `Sketches of Corsica'. As the improvisers approach this regional music of universal appeal, Fresu's pensive, romantic trumpet inevitably brings Milesian associations to mind, and the ingenious bandoneon of di Bonaventura implies `chamber music' and `folk music' in every breath of the bellows.
Sketches of Corsica, the Mediterranean and the wider world abound in this fascinating collaboration between lyrical Italian jazz improvisers Paolo Fresu and Daniele di Bonaventura and vocal ensemble A Filetta. "Mistico Mediterraneo" is the first documentation of an alliance that has been gathering momentum for a few years already; it is also the ECM debut of the Corsican singers.
The A Filetta group, is celebrated for its re-casting of Corsican vocal polyphony over the last three decades, and for helping to preserve a unique singing tradition, both secular and sacred, whose roots stretch back to antiquity. The A Filetta singers ("Filetta" translates as "fern" or "bracken") never lose sight of the tradition, but have kept it alive by taking it to new places, writing compositions for the ensemble and initiating meetings with musicians of other genres. The group is led by Jean-Claude Acquaviva, who was just 13 when A Filetta was founded in 1978. For him, "Mistico Mediterraneo" is a faithful reflection of the trajectory of the group''s music: anchored in tradition but continually reaching out to other musics, "ethnic" and otherwise.
Paolo Fresu, from the neighbouring island of Sardinia, which has its own special vocal tradition, could relate at once to the Corsican music with its "refined and archaic voices", its mix of contemporary compositions and its attempt to hold fast to "melodies vanishing in the darkness of time". As the improvisers approach this regional music of universal appeal, Fresu''s pensive, romantic trumpet inevitably brings Milesian associations to mind, and the ingenious bandoneon of Daniele di Bonaventura implies ''chamber music'' and ''folk music'' in every breath of the bellows .
It's not everyday you get to hear something as different as Mistico Meditarraneo, a collaboration between Italian trumpet star Paolo Fresu, bandoneon player Daniele di Bonaventura, and the A Filetta Corsican Voices. While much of what you'll find on this CD can be classified as jazz, the addition of di Bonavantura's bandoneon (an accordion-like portable wind instrument that sort of sounds like a clarinet) and the wonderful vocal interplay of the A Filetta bring plenty of folk and gypsy flavors to the mix. This is actually the first time the A Filetta Corsican Voices have appeared on an ECM recording, and I'm guessing it won't be the last.
Listen to di Bonaventura go for broke on the engaging "Da tè à mè", a rousing number with flurrying banoneon notes while Fresu smolders underneath. The trumpet master makes his presence felt throughout the album, but often times he shows plenty of restraint and creates haunting soundscapes over which the singers can lay down their majestic vocal counterpoint. "Le Lac" is one such number, with ominous trumpet sounds from Fresu drifting over the great distance while the A Filetta drop in a wide variety of vocal passages. It's a somewhat chilling, yet ultimately calming experience. Fresu's yearning melodies tug at your heart on the gorgeous "Dies Irae", while the more upbeat "Gloria" sees the vocalists doing a wonderful acapella amidst intriguing soundscapes. The fantastic vocal counterpoint on "La folie du Cardinal" quickly brought to mind the early 70's work of legendary prog rock band Gentle Giant, and fans of Miles Davis' classic album Sketches of Spain will love the majestic number "U Sipolcru". Fresu mixes in some flugelhorn on the classical-meets-jazz piece "Figliolu d'ella", and the somber "Sanctus" closes out the album in a very touching and poignant way, with Fresu's trumpet never sounding more beautiful and di Bonaventura's bandoneon gently offering some emotional notes.
There's a great booklet included that features plenty of photos, a long essay about the creation of the album, and all the original Corsican lyrics. Mistico Mediterraneo is unlike just about anything else you'll hear this year, and definitely worth checking into.
Sardinian trumpeter Paolo Fresu has been a key figure in Italian jazz since the late 80s as a Miles Davis-influenced artist who makes a lyrical music with sharp turns, and an imaginative interpreter of his culture’s own traditions. This might seem like an attempt to turn Fresu and bandoneon partner Daniele di Bonaventura into the Mediterranean Jan Garbarek ? since it hitches their graceful improvised variations to the sepulchral whispers, sacred-music declamations and ardent intimacies of a Corsican vocal-polyphony group, the seven-piece A Filetta. But Mistico Mediterraneo has a warm informality and often jazzy swing that distinguishes it from the more stately journeys of Garbarek and the Hilliards. Fresu’s evocative sound holds the stage alone before the vocalists swell around him. Sometimes Di Bonaventura prods his partner with a chugging dance rhythm or cushions him with melancholy chords while occasional overdubbing expands the brass lines into echoing swirls. On the closing Sanctus, the accordion and trumpet bring a languid cafe-music allure to the notes of the bassoon intro to The Rite of Spring.
Rating: 4/5
John FordhamEn 1977, le label italien Black Saint publiait un disque atypique : le quartet italo-américain du contrebassiste Marcello Melis (1939-1994) y rencontrait les voix du Grupo Rubanu, un ensemble vocal traditionnel sarde. La rusticité des chants traditionnels contrastait avec la flamboyance free d’un ensemble où scintillait la trompette d’Enrico Rava aux côtés du tromboniste Roswell Rudd et du batteur de l’AACM, Don Moye.
La démarche de Paolo Fresu, sarde lui aussi et trompettiste, est un peu comparable mais sonne tout autrement. En s’associant au chœur corse A Filetta, il cultive le bon voisinage insulaire. Pas de choc des mondes musicaux ici mais une rencontre fusionnelle entre un chœur masculin qui perpétue une tradition vocale sans la dévoyer et un trompettiste qui sait rester lui-même dans les contextes les plus variés. Qu’il joue en contrechant des harmonies vocales de l’ensemble ou qu’il improvise accompagné du bandonéon de Daniele Di Bonaventura (Liberata, est une des perles du disque pour l’équilibre voix-instruments), Paolo Fresu privilégie la profondeur des sonorités cuivrées sans céder à des effets de virtuosité. Lorsqu’il utilise l’électronique, c’est pour augmenter avec une grande expertise l’amplitude du maillage sonore aidé en cela par la qualité d’une prise de son qui reste fidèle à l’esthétique légendaire du label ECM.
Un très beau projet qui a germé en octobre 2006 à Ajaccio lors d’une rencontre entre le chœur A Filetta et un quartet composé de Paolo Fresu, Daniele Di Bonaventura, du percussionniste Philippe Biondi. Le saxophoniste André Jaume, un des maîtres à penser des musiques improvisées méditerranéennes était une des chevilles ouvrières de ce projet. Il faut lui rendre cet hommage !
Digital jazz news
A stunning recording that takes on a life of ist own. This release is far more than a “recording” it is an “experience”… Hauntingly Beautiful…
Brent Logan Black
Jazzthetik
Mistico Mediterraneo ist genau das, was der Titel verspricht: Musik vom Mittelmeer, die tief in archaischen Gesangstraditionen wurzelt und aus sakraler Innigkeit, Chormusik des 20. Jahrhunderts und stmosphärischen Filmmusikelementen eine mystische Stimmung heraufbeschwört.
La vie
Se fondant en une même respiration, ces trois esthétiques, entre jazz, folk et musique de chambre, composent un répertoire qui sonne comme un chant sacré.
Jazz Times
True to the title, the musical goods here wax mystical and Mediterranean and are brushed throughout with graceful melancholy. Although our ears latch onto Fresu’s singular sound on trumpet (electronically affected, with mute and without) and flugelhorn, the pieces in the 13-part song cycle were composed by others, including A Filetta founder Jean-Claude Acquaviva and Di Bonaventura. Remarkably, this synthesis pulls our ears and minds in multiple directions while offering an impressively focused aesthetic.
Josef Woodard
24heures
Quand les sublimes polyphonies vocales d’A Filetta croisent la trompette solaire de Paolo Fresu et le bandonéon clair-obscur de Daniele di Bonaventura, la rencontre ne peut qu’engendrer un chef-d’œuvre.
L.S.
Songlines
The wheeze and clack of Italian bandoneón (squeezebox) player Daniele di Bonaventura’s instrument sets up a depp drone, from which the sighing lament of A Filetta’s male voices rises in a powerful unison. A sparingly applied halo of electronics and the burnished purity of Sardinian jazz trumpeter Paolo Fresu circles the mix, framed by an effortlessly airy ECM recording.
Andrew McGregor
Jazzthing
Die eigentlichen Stars auf “Mistico Mediterraneo sind jedoch die Sänger von A Filetta. Bodenständig, in der Tradition der Vokal-Polyphonie der Mittelmeerinsel verwurzelt, aber je nach Lage der Winde stets neuen Richtungen zuneigend, suchen A Filetta nach Wegen, eine einzigartige, bis in die Antike zurückreichende Form des Gesangs in der Gegenwart zu verankern. Mit Hilfe der lyrischen Gravität von Fresus Trompete und der süßen Melancholie des Bandoneons verwandeln sich die 13 ebenso säkularen wie sakralen Lieder in eine Art musikalisches Über-Ich. (...) Triumph einer Musik, die wohldosiert aus den Zeitströmen schöpft und gleichermaßen Bauch, Herz und Kopf entspringt.
Reinhard Köchl
La Dépêche
“Mistico Mediterraneo” puise au plus profond de l’âme. Promenade intérieure, réflexion intime, sonorités envoûtantes, l’album est une des belles surprises de ce début d’année. On y respire l’essence meme de la Corse secrete comme en fusionne avec la trompette de Paolo Fresu, qui se meut d’une plage musicale à l’autre, tout en douceur et tout en profondeur.
Rondo Magazin
Instrumente und Gesang umgarnen sich, vereinen sich, lösen sich ab, so dass ständing neue Eindrücke entstehen. Dabei mutet die puristische Herangehensweise keinesfalls archaisch an; im Gegenteil, es greifen alle drei von Atem und bewegter Luft getragenen Klangelemente abwechslungsreich und ständig die Färbungen wechselnd ineinander.
Werner Stiefele
Arkansas Democraty Gazette
Graceful and mesmerizing, this lovely and haunting collaboration among Sardinia native trumpet player Paolo Fresu, bandoneon player Daniele di Bonaventura and the Corsican polyphonic vocal ensemble A Filetta is mysterious and haunting.
Ellis Widner
Jazzpodium
„Mistico Mediterrano“ ist eine superbe Überraschung, ein exzellent inszeniertes Experiment mit der korsischen Vokalgruppe A Filetta und dem folkloristisch verwurzelten Bandoneonspieler Daniele di Bonaventura. […] Kompositionen und Texte knüpfen an sakrale und säkulare Gesangstraditionen Korsikas an, Vergangenheit wird Gegenwart, vermittelt durch Bandoneon und Fresus sehr lyrisch gespielter Trompete. Polyphone Vokalparts und weit ausholende Improvisationen verschmelzen zu einem irritierenden und faszinierendem Ganzen – mal Gebet, mal vom Alltag inspiriert.
Heribert Ickerott
Vibrations
Évocatrices des polyphonies insulaires, de la musique de chambre et du Miles évanescent, leurs harmonies lancinantes charrient l’émotion des requiem.
Éric Delhaye
All about jazz
Few labels (if any) can boast such an impressive catalogue of sconstant innovation, where unfailing respect for tradition is matched by an equal disregard for the hard-coded conventions that seem, on the surface, inherent to its very definition. […] Rather than lookin to an extant classical repertoire that crosses not just centureis, but millennia, “Mistico Mediterraneo’s” song cycle is of distinclty contemporary origins, though the polyphonic tradition at its core dates back to the 9th century. The music may sometimes feel of timeless antiquity, but hints of modernity abound.
John Kelman
Jazz ‘N’ More
Der Titel ist kein leeres Versprechen.
Badische Zeitung
Paolo Fresu and Daniele di Bonaventura geben den Gesängen von A Filetta einen Rahmen, sie setzen aber auch Kontrapunkte, erweitern die Kompositionen mit Improvisationen. Jazz und Tango klingen an. Die beiden ordnen sich dem so kraftvollen korsischen Gesangsensemble nicht unter, sie fordern es heraus, umspielen es, erweitern es. Dass sich da aber verwandte Geister getroffen haben, ist in jeder Sekunde zu spüren. Ein Liederzyklus ist auf diese Weise entstanden, in dem sich Spirituelles und Irdisches, Kontemplation und Spannung, Trauriges und Freudiges mischen, der etwas von einem Gottesdienst in einer Kathedrale hat, aber auch hohe Kunst für den Konzertsaal ist.
Thomas Steiner
Seattle PI
This is an album with such taste, forward vision, and grace that I simply cannot recommend it highly enough. It was clearly a treat for those involved to make, and an incredibly satisfying set of music for the audience. Very highly recommended.
Greg Barbrick
(...) Dans le registre de l'évocation subtile, charnelle et vigoureuse à la fois, Paolo Fresu est un autre maître de la trompette. L'automne dernier, sur son propre label Tuk Music, avec son quintet, il nous avait proposé «Songlines/Night & Blue», un double CD carrément sublime. Le genre de musique, d'une richesse inépuisable, qui vous transporte et vous transcende... Rebelote avec «Mistico Mediterraneo» (ECM/Universal) où, avec le bandonéoniste Daniele di Bonaventura et les chanteurs d'A Filetta, il nous embarque cette fois-ci pour la Corse. Pas besoin de prendre le bateau pour sentir la rudesse et la beauté de l'île. Tout y est: l'exaltation et le mystère, le souffle et la pureté. Minimaliste et fascinant.
04/04/2011
di Dario De Marco - 4 maggio 2011
Passata la festa “gabbato lu santo”, si diceva dalle parti mie. E allora, sfangata la Pasqua e passato anche un primo maggio quest’anno più bianco che rosso, possiamo finalmente parlare di musica sacra. Musica sacra letta attraverso la lente dell’interpretazione popolare, per la precisione, che il vincolo etnico è quello che ci siamo dati, e ci appassiona. Perché ancora, nei paesini del sud Italia, il giovedì santo insospettabili miscredenti si ricordano di fare parte di una Congrega, indossano pesanti panni scuri, e danno vita a processioni al debole lume delle torce, cantando litanie su ‘La crudel morte di Cristo’.
Sono canti che affondano le radici nella polifonia medievale e rinascimentale, musica sacra e antica quindi, ma riletti e rinnovati (qualche ingenuo direbbe semplificati) dalla pratica popolare che di anno in anno si rinnova. Il gruppo A Filetta, proveniente dalla Corsica, rappresenta un’ulteriore evoluzione di questa tradizione viva. Pur essendo una formazione classica di polifonia còrsa – ensemble a cappella di sette voci – nata nel 1978 per preservare questa forma in via di estinzione, ha nel tempo riformulato il proprio obiettivo, e oggi interpreta solo brani originali del leader Jean:Claude Acquaviva o pezzi scritti appositamente da compositori contemporanei. E anche se i titoli possono ingannare (‘Rex tremendae’, ‘Gloria’, ‘Dies Irae’, ‘Sanctus’, ‘U sipolcru’), il risultato è sorprendentemente mosso, fresco, swing.
Forse per questo il gruppo è stato intercettato dal jazzista Paolo Fresu. O forse per l’antica propensione al recupero delle musiche pericolanti, secondo una concezione di mecenatismo musicale, benemerita quanto poco diffusa, in base alla quale l’artista baciato dal successo ne approfitta non per farsi la villa ad Antigua ma per farsi sponsor di altre realtà meno note: il trombettista sardo aveva anni fa dato alle stampe ‘Sonos e Memoria’, cui partecipava anche un quartetto vocale tradizionale (Su Cuncordu e Rosariu di Santu Lussurgiu).
Il paragone con il canto a tenore della Sardegna, e con quel cd in particolare, è quindi obbligatorio. Come pure un altro parallelismo che scatta automatico, per questo ‘Mistico Mediterraneo’in cui mette voce anche Daniele di Bonaventura con il suo bandoneon, è quello con il mitico ‘Officium’ del sassofonista Jan Garbarek e del gruppo vocale antico Hilliard Ensemble. Ma non c’entrano niente: tanto la polifonia còrsa è distante anche se simile nell’impianto al canto dei tenores sardi, tanto l’incontro con il fiato jazz è diverso dal caso di Garbarek. Lì era uno scontro di modalità affatto diverse, che tentavano di parlarsi ma che alla fine proprio dai contrasti traevano la propria bellezza; qui tutto avviene su un piano diverso, superiore.
Perché se, come s’è già detto, da un lato A Filetta swinga, dall’altro Fresu entra nelle tessiture in modo silente e rispettoso, quasi sacro. Ruoli ribaltati rispetto alle attese quindi, o ancora meglio completamente sconvolti: come quando un mantra tibetano e il minimalismo contemporaneo si fondono nel brano di un compositore di colonne sonore parigino (Bruno Coulais) dando lo spunto a improvvisazioni di melodia e ritmo… ma basta, passiamo all’ascolto..
A stunning recording that takes on a life of ist own. This release is far more than a “recording” it is an “experience”… Hauntingly Beautiful…
Brent Logan Black, Digital jazz news
Mistico Mediterraneo ist genau das, was der Titel verspricht: Musik vom Mittelmeer, die tief in archaischen Gesangstraditionen wurzelt und aus sakraler Innigkeit, Chormusik des 20. Jahrhunderts und stmosphärischen Filmmusikelementen eine mystische Stimmung heraufbeschwört.
Jazzthetik
Se fondant en une même respiration, ces trois esthétiques, entre jazz, folk et musique de chambre, composent un répertoire qui sonne comme un chant sacré.
La vie
True to the title, the musical goods here wax mystical and Mediterranean and are brushed throughout with graceful melancholy. Although our ears latch onto Fresu’s singular sound on trumpet (electronically affected, with mute and without) and flugelhorn, the pieces in the 13-part song cycle were composed by others, including A Filetta founder Jean-Claude Acquaviva and Di Bonaventura. Remarkably, this synthesis pulls our ears and minds in multiple directions while offering an impressively focused aesthetic.
Josef Woodard, Jazz Times
Quand les sublimes polyphonies vocales d’A Filetta croisent la trompette solaire de Paolo Fresu et le bandonéon clair-obscur de Daniele di Bonaventura, la rencontre ne peut qu’engendrer un chef-d’œuvre.
L.S., 24heures
The wheeze and clack of Italian bandoneón (squeezebox) player Daniele di Bonaventura’s instrument sets up a depp drone, from which the sighing lament of A Filetta’s male voices rises in a powerful unison. A sparingly applied halo of electronics and the burnished purity of Sardinian jazz trumpeter Paolo Fresu circles the mix, framed by an effortlessly airy ECM recording.
Andrew McGregor, Songlines
Die eigentlichen Stars auf “Mistico Mediterraneo sind jedoch die Sänger von A Filetta. Bodenständig, in der Tradition der Vokal-Polyphonie der Mittelmeerinsel verwurzelt, aber je nach Lage der Winde stets neuen Richtungen zuneigend, suchen A Filetta nach Wegen, eine einzigartige, bis in die Antike zurückreichende Form des Gesangs in der Gegenwart zu verankern. Mit Hilfe der lyrischen Gravität von Fresus Trompete und der süßen Melancholie des Bandoneons verwandeln sich die 13 ebenso säkularen wie sakralen Lieder in eine Art musikalisches Über-Ich. (...) Triumph einer Musik, die wohldosiert aus den Zeitströmen schöpft und gleichermaßen Bauch, Herz und Kopf entspringt.
Reinhard Köchl, Jazzthing
“Mistico Mediterraneo” puise au plus profond de l’âme. Promenade intérieure, réflexion intime, sonorités envoûtantes, l’album est une des belles surprises de ce début d’année. On y respire l’essence meme de la Corse secrete comme en fusionne avec la trompette de Paolo Fresu, qui se meut d’une plage musicale à l’autre, tout en douceur et tout en profondeur.
La Dépèche
Instrumente und Gesang umgarnen sich, vereinen sich, lösen sich ab, so dass ständing neue Eindrücke entstehen. Dabei mutet die puristische Herangehensweise keinesfalls archaisch an; im Gegenteil, es greifen alle drei von Atem und bewegter Luft getragenen Klangelemente abwechslungsreich und ständig die Färbungen wechselnd ineinander.
Werner Stiefele, Rondo Magazin
Graceful and mesmerizing, this lovely and haunting collaboration among Sardinia native trumpet player Paolo Fresu, bandoneon player Daniele di Bonaventura and the Corsican polyphonic vocal ensemble A Filetta is mysterious and haunting.
Ellis Widner, Arkansas Democraty Gazette
„Mistico Mediterrano“ ist eine superbe Überraschung, ein exzellent inszeniertes Experiment mit der korsischen Vokalgruppe A Filetta und dem folkloristisch verwurzelten Bandoneonspieler Daniele di Bonaventura. […] Kompositionen und Texte knüpfen an sakrale und säkulare Gesangstraditionen Korsikas an, Vergangenheit wird Gegenwart, vermittelt durch Bandoneon und Fresus sehr lyrisch gespielter Trompete. Polyphone Vokalparts und weit ausholende Improvisationen verschmelzen zu einem irritierenden und faszinierendem Ganzen – mal Gebet, mal vom Alltag inspiriert.
Heribert Ickerott, Jazzpodium
Évocatrices des polyphonies insulaires, de la musique de chambre et du Miles évanescent, leurs harmonies lancinantes charrient l’émotion des requiem.
Éric Delhaye, Vibrations
Few labels (if any) can boast such an impressive catalogue of sconstant innovation, where unfailing respect for tradition is matched by an equal disregard for the hard-coded conventions that seem, on the surface, inherent to its very definition. […] Rather than lookin to an extant classical repertoire that crosses not just centureis, but millennia, “Mistico Mediterraneo’s” song cycle is of distinclty contemporary origins, though the polyphonic tradition at its core dates back to the 9th century. The music may sometimes feel of timeless antiquity, but hints of modernity abound.
John Kelman, All about jazz
Der Titel ist kein leeres Versprechen.
Jazz ‘N’ More
Paolo Fresu and Daniele di Bonaventura geben den Gesängen von A Filetta einen Rahmen, sie setzen aber auch Kontrapunkte, erweitern die Kompositionen mit Improvisationen. Jazz und Tango klingen an. Die beiden ordnen sich dem so kraftvollen korsischen Gesangsensemble nicht unter, sie fordern es heraus, umspielen es, erweitern es. Dass sich da aber verwandte Geister getroffen haben, ist in jeder Sekunde zu spüren. Ein Liederzyklus ist auf diese Weise entstanden, in dem sich Spirituelles und Irdisches, Kontemplation und Spannung, Trauriges und Freudiges mischen, der etwas von einem Gottesdienst in einer Kathedrale hat, aber auch hohe Kunst für den Konzertsaal ist.
Thomas Steiner, Badische Zeitung
This is an album with such taste, forward vision, and grace that I simply cannot recommend it highly enough. It was clearly a treat for those involved to make, and an incredibly satisfying set of music for the audience. Very highly recommended.
Greg Barbrick, Seattle PI
La musica ha un impatto emotivo molto forte, l’alchimia che si stabilisce tra le voci e gli strumenti è perfetta, e da vita ad un continuum straniante che lascia l’ascoltatore senza fiato per bellezza e sorpresa.
blog.libero.it
Janvier 2012
Sortie le 24 janvier de Alma, fruit de la nouvelle collaboration entre le pianiste et compositeur cubain Omar Sosa et Paolo Fresu, avec la collaboration sur 4 titres du magnifique violoncelliste, arrangeur et réalisateur brésilien Jacques Morelenbaum.
L'album a été enregistré à Udine (Italie) en mai 2011.
Mai 2016
Le trompettiste italien et le pianiste cubain nous présentent un album exceptionnel.
Nous retrouvons donc les deux compères, quatre après leur album "Alma", pour un tout nouveau projet qui se veut centré sur leur amour et leur passion pour ce jazz multiculturel qui permet de voyager à travers le monde et les générations. Paolo Fresu et Omar Sosa composent certainement le duo le plus intéressant et le plus efficace de leur époque, grâce à deux univers qui sont en complète alchamie et une harmonie musicale qui n'est plus à contester.
Dévoilé le mois dernier, "Eros" est le dernier disque du duo et il est exceptionnel à tous les niveaux. Pendant près de douze morceaux, nous découvrons une complémentarité artistique oubliée, qui fait revivre un jazz envoûtant et chaleureux, le tout sublimer par deux invités de prestige, en la personne du violoncelliste brésilien Jacques Morelenbaum et la chanteuse Natacha Atlas.
Disponible depuis le 24 avril dernier, chez tous les revendeurs habituels.
Retrouvez les dates des concerts de Paolo Fresu et celles de Omar Sosa.
Source : https://www.jazzradio.fr/
Teardrop, deuxième extrait du magnifique album de Paolo Fresu et Omar Sosa.
Film réalisé par Marzia Mete avec l'apparition de Astrid Meloni, Paolo Fresu, Omar Sosa et Eleonora Tosto. Produit par Paolo Fresu, Omar Sosa et SAME same Factory
Paolo Fresu & Omar Sosa – “Alma” – Tuk Music 8030482000986
Paolo Fresu e Omar Sosa vantano una lunga collaborazione che si è sostanziata in numerose tournées che hanno sempre fatto registrare un clamoroso successo assolutamente meritato. I due sono , oramai da tempo, impegnati in una meritoria opera di studio di quelle radici che hanno dato vita al jazz e lo fanno partendo da premesse e universi sonori che , almeno sulla carta, appaiono assai lontani. Omar Sosa, cubano, è riuscito a fondere in mirabile sintesi le intime suggestioni della santeria con i ritmi jazz grazie ad una mentalità compositiva che tende a trovare connessioni là dove è possibile. Dal canto suo Paolo Fresu è partito dalla natia Sardegna per approdare ai massimi livelli avendo ben presenti sia la lezione di Miles Davis sia l’amore per la sua terra e quindi la sua musica. Di qui due mondi che a prima vista sembrano inconciliabili e che invece riescono a trovare un profondo punto di contatto, una sorta di ponte tra Cuba e Mediterraneo che trova i suoi pilastri nella spiritualità che pervade la loro musica. Fresu e Sosa si integrano perfettamente: le invenzioni dell’uno vengono immediatamente riprese dall’altro ed anche l’uso dell’elettronica viene inteso in maniera assolutamente similare: non un mezzo per deformare suoni, per andare alla ricerca dell’effetto quanto uno strumento dedicato a meglio esprimere le proprie idee, la propria anima. Di qui una musica variegata, dagli andamenti non univoci, ricca di chiaroscuri in cui soprattutto Fresu evidenzia ancora una volta quel controllo delle dinamiche che costituisce parte essenziale del suo bagaglio stilistico. Dal canto suo Sosa evidenzia spesso il carattere danzante della sua musica grazie a quella tecnica sopraffina che tutti gli riconoscono. Ma c’è un terzo elemento che non è stato menzionato e che pure ha un’importanza decisiva nella riuscita dell’album. Jaques Morelenbaum. Il maestro del violoncello interviene a cucire, a dare un senso di maggiore unitarietà al progetto con un sound sicuramente tra i più belli che il violoncello jazz abbia mai saputo offrire.
Source : www.online-jazz.net/wp/2012/03/19/i-nostri-cd-51/?page=7
Avec “Desertico”, Paolo Fresu propose une musique d’une grande beauté qui s’inscrit dans la continuité de son oeuvre. Disposant d’une sonorité feutrée à la trompette ou au bugle évoquant plus la clarté lumineuse de la Méditerranée que la noirceur sombre des ténèbres, Paolo Fresu développe, loin de toute esbroufe et avec le naturel que lui permet une technique accomplie, un discours d’une grande musicalité qui concourt au charme placide distillé par la majorité des morceaux de cet album (Ambre).
Toutefois, cette succession de climats uniformes engendre à la longue une impression de monotonie que vient fort heureusement rompre le groove solide de (I Can’t Get No) Satisfaction.
Étroitement associés à la réussite de l’entreprise, Bebo Ferra (g), Paolino Dalla Porta (b) et Stefano Bagnoli (dms) du Devil Quartet - un clin d’oeil ironique à l’Angel Quartet, le groupe précédent du trompettiste - font preuve d’un savoir-faire accompli et d’une grande cohésion. Une musique de bonne facture et sans accrocs, dans laquelle il serait vain de chercher le cri qui fait le jazz.
Alain Tomas
La critique publiée par Musica Jazz :
Décembre 2014
Le cadeau de Noël de Paolo : "Jazzy Christmas", enregistré par le Paolo Fresu Quintet avec la participation de Daniele Di Bonaventura. Ce CD avait été publié l'an passé en tirage limité, mais Bonsai Music a décidé de le mettre sur le marché français.
Le site de Tük Music propose quatre extraits à l'écoute ainsi que la présentation par Paolo. C'est ici : https://tukmusic.paolofresu.it/2014/12/03/
Cet album célèbre le 30e anniversaire du "Quintet italien" de Paolo.
Avril 2016
Premier extrait du nouvel album de Paolo Fresu et Omar Sosa feat. Natacha Atlas et Jacques Morelenbaum.
EROS sera édité par Tuk Music, le label de Paolo Fresu.
Disponible à partir du 29 avril.
Facebook https://www.facebook.com/paolofresuof...
Website https://www.tukmusic.com
Website https://www.paolofresu.it
iTunes https://itunes.apple.com/it/album/ero...
MUSICIANS:
PAOLO FRESU trumpet, flugelhorn, multi-effects, percussion
OMAR SOSA acoustic piano, Fender Rhodes, MicroKORG, samplers, multi-effects, percussion, vocals, programming
NATACHA ATLAS voice
JAQUES MORELENBAUM cello
and
QUARTETTO ALBORADA
Anton Berovski violin
Sonia Peana violin
Nico Ciricugno viola
Piero Salvatori cello.
10/02/2019
Sorti le 25 janvier 2019, « Mare Nostrum III » (ACT/PIAS), le troisième album du trio all star qui réunit Paolo Fresu (trompette, bugle), Richard Galliano (accordéon) et Jan Landgren (piano) est aussi le dernier volet annoncé de la trilogie « Mare Nostrum ».
Après « Mare Nostrum I » réalisé en Italie et sorti en
2007, le trio s’est retrouvé et a enregistré « Mare Nostrum II » en France, aux Studios La Buissonne à Pernes-les-Fontaines.
En toute logique, le tour d’Europe s’est terminé au Nilento Studio de Gothenburg où a été enregistré « Mare Nostrum III ».
par Nicole Videmann | 31 janvier 2019 | Chorus
« Mare Nostrum III » constitue le dernier volet de la trilogie du trio constitué de Paolo Fresu, Richard Galliano et Jan Lundgren. Le répertoire se distingue par la délicatesse des interprétations et l’apaisement que procure leur écoute. Une mer poétique sur laquelle il fait bon naviguer et rêver !
« Mare Nostrum », un idiome jazz où mélodies inspirées et poétiques alimentent de tendres rivières musicales.
Depuis douze ans le trompettiste sarde Paolo Fresu, l’accordéoniste français Richard Galliano et le pianiste suédois Jan Landgren ont navigué sur une mer apaisante et poétique. Sur les albums et sur les scènes, les trois musiciens européens ont fait vivre leurs échanges sereins et lyriques. Issus de trois mondes musicaux, les musiciens sont parvenus à transcender leurs individualités pour créer un langage musical commun à l’esthétique singulière, celle de « Mare Nostrum»
Ce troisième et dernier volet s’inscrit tout à fait dans l’esthétique des deux albums précédents.
Les quinze titres de « Mare Nostrum III » complètent tout à fait la trilogie. Chaque artiste apporte sa contribution au répertoire avec trois titres originaux et une composition favorite.
Les compositions originales
Avec Blues sur Seine, composé par Richard Galliano l’album entame le voyage sur les eaux de la Seine. Le Jardin des Fées, Letter to my Mother et Prayer sont imprégnés d’une très forte mélancolie puisque le deuxième rend hommage au regretté violoniste Didier Lockwood, le deuxième à sa mère alors que le dernier élève une prière.
Ballades subtiles où la sensibilité prend le pas sur la virtuosité.
Pavese, Del Soldato in trincea, Human Requiem et Perfetta, les quatre compositions de Paolo Fresu sont fortement imprégnées de nostalgie. Si le premier thème porte le nom de l’écrivain et poète italien trop tôt disparu, la deuxième évoque le film du cinéaste Ermanno Olmi, « Tomerrano i prati », évoquant le carnage d’une bataille de la première guerre. La trompette bouchée colore d’une tristesse infinie les deux derniers titres écrits par Paolo Fresu.
Quatre ballades nocturnes d’une grande densité émotionnelle.
Jan Lundgren insuffle un souffle rythmique bienvenu sur Love Land.
Le compositeur instille une douce allégresse bluesy à Ronneby, petite ville suédoise. Love in Return pose une tendre note d’espoir alors que The Magic Strollvalse avec délice sur les chemins d’une promenade aux teintes sépia.
Les reprisesAvec le rythme affleure la joie de vivre et un souffle rafraichissant.
I’te vurría vasá du Napolitain Eduardo di Capua résonne de la langueur d’un amour imprégné de questionnement et d’attente. C’est un même sentiment d’amour où affleure presque le désespoir qui alimente Love Theme from « The Gateway », la composition écrite par Quincy Jones pour le film de Sam Peckinpah.
L’amour, encore lui, préside à la destinée de The Windmills of Your Mind écrit par Michel Legrand pour la BO du film « L’Affaire Thomas Crown ». Interprété avec un lyrisme bordé de bleu, ce thème prend les accents d’un hommage respectueux et lyrique rendu par le trio Fresu-Galliano-Lundgren au compositeur disparu le lendemain de la sortie de l’album.
Par ses teintes pastel, ses mélodies mélancoliques et sa douce rêverie, les vagues de « Mare Nostrum III » apportent paix et nostalgie sur les rivages de la mer poétique qu’alimentent depuis douze ans le trio européen Paolo Fresu, Richard Galliano & Jan Lundgren.
Produit par DEDA/A Filetta, Tûk Music/Paolo Fresu et Daniele Di Bonaventura.
Sortie en avant-première en Corse : début juillet 2017
Sortie au niveau national et international prévue à la rentrée 2018
Texte de présentation du CD :
« Que peuvent bien avoir en commun Aimé Césaire, immense poète et dramaturge martiniquais figurant au Panthéon des personnalités ayant fait le XXème siècle, homme politique important (maire de Fort-de-France et député de Martinique) formé aux grandes écoles de la République et Jean Nicoli, modeste instituteur ayant enseigné dans le Haut-Sénégal (l'actuel Mali) à la fin des années 20 avant de rentrer en Corse pour y devenir l'un des chefs de la résistance durant la seconde guerre mondiale ?
Rapprocher ces deux penseurs lumineux empreints d'humanisme, c'est tout simplement une volonté affirmée de rappeler encore et encore que derrière la grandeur de ces hommes que l'on se plaît à célébrer pour leurs engagements et leur sacrifice, il y a l'idée pour et par laquelle ils vivent et meurent : celle d'un monde plus juste, plus libre, plus respectueux des différences, plus équitable et plus solidaire.
Nous avons demandé à des auteurs corses d'aujourd'hui d'être, par leur plume, à la confluence de la pensée de ces bâtisseurs que furent Nicoli et Césaire, pour nous éclairer sur leurs parcours idéologiques, philosophiques mais aussi poétiques.
Corses et italiens, polyphonistes et jazzmen, tous musiciens enracinés, voix, trompette et bandonéon, voulons mettre en relief les idéaux mais aussi les rêves de ces « princes des nuées » en proposant une musique métissée qui n'est celle de personne précisément parce qu'elle est celle de tous. »
Recension du disque sur la page "A Filetta - Discographie".
05/11/2018
Secondo trailer per "Danse Mémoire, Danse", il nuovo disco di Paolo, A FILETTA e Daniele Di Bonaventura in uscita il 23 Novembre per la Tŭk Music.
Buona visione.
02/11/2018
Il 23 novembre esce su etichetta Tŭk Music "Danse, Mémoire Danse", nuovo disco di Paolo in trio con A FILETTA e Daniele Di Bonaventura.
Questo è il primo teaser ufficiale.
First teaser from the new album by Paolo Fresu, A Filetta and Daniele di Bonaventura, out November 23rd, 2018. DANSE MEMOIRE DANSE will be available on digital and physical stores.
Website https://www.tukmusic.com
Websites: https://www.paolofresu.it
https://www.afiletta.com
https://www.danieledibonaventura.com
Facebook: https://www.facebook.com/tukmusicoffi...
MUSICIANS: PAOLO FRESU trumpet and flugelhorn A FILETTA voices DANIELE DI BONAVENTURA bandoneon
Special thanks to Stefano Amerio, Gianpietro Giachery, Benno Simma, Vic Albani, Stefania Conte, Giulia Focardi, Simona De Carlo, Antonello Silverini.
Après Mistico Mediterraneo, Paolo Fresu et Daniele Di Bonaventura se retrouvent !
In maggiore, le nouveau projet du trompettiste italien Paolo Fresu, est un dialogue musical entre la trompette et l’accordéon aux sonorités méditerranéennes.
A deux dans cette nouvelle aventure, ils explorent un large éventail de répertoire constitué de ballades originales de leur propre composition, d’improvisations, d’un air provenant de La Bohème de Puccini, de musique liturgique, de pièces du légendaire chansonnier chilien Victor Jara et de l’auteur-interprète uruguayen Jaime Roos, de musique du compositeur napolitain Ernesto de Curtis, ou encore de O que sera du brésilien Chico Buarque.
Durant sa carrière, Daniele di Bonaventura s’est beaucoup consacré au rapprochement entre le jazz et les traditions sud-américaines, tandis que Paolo Fresu est l’une des voix exceptionnelles de l’improvisation contemporaine.
La relation entre leurs deux instruments évolue constamment tout au long de ce programme fascinant, enregistré à l’auditorium RSI de Lugano.
La session a déjà atteint une certaine renommée, dont des scènes figurent dans le nouveau documentaire du réalisateur italien Fabrizio Ferrao intitulé Wenn aus dem Himmel, qui fait actuellement le tour des festivals de film (notamment le festival Cinéma du réel à Beaubourg, Paris, fin mars).
Enregistré en mai 2014 dans les studios de la radio de Lugano, voici In maggiore, le fruit très attendu de la belle rencontre entre Paolo Fresu et Daniele di Bonaventura.
Notons que ce disque est complètement acoustique ; aucune machinerie électronique ne vient transformer la pureté du son de la trompette, du bugle et du bandonéon.
On trouve sur In maggiore quelques compositions écrites pour l'occasion par Paolo et/ou Daniele, mais aussi d'autres morceaux fréquemment joués en concert.
1 - Da Capo Cadenza
Da Capo Cadenza (un titre proposé par Manfred Eicher) de Daniele di Bonaventura ouvre le disque. Un thème très enlevé, sur une séquence de trois notes.
2 - Ton Kozh
Une sorte de berceuse bretonne composée par Paolo.
3 - O Que Será / El Pueblo Unido Jamàs Serà Vencido
Le célébrissime et nostalgique thème de Chico Buarque, O Que Serà, est un des sommets de l'album. Bugle et bandonéon en accord parfait, pour déboucher sur une courte citation du chant de résistance chilien, El Pueblo Unido Jamàs Serà Vencido. Magnifique !
4 - Non Ti Scordar Di Me
Le non moins célèbre thème - du moins en Italie ! - de Domenico Furnò et Ernesto de Curtis, Non ti scordar di me.
5 - Sketches
Allusion probable aux Sketches of Spain de Miles Davis, cette belle improvisation de Paolo et Daniele se termine de façon un peu elliptique.
6 - Apnea
Un thème de Paolo.
7 - Te Recuerdo Amanda
Les deux musiciens sont très attachés à ce morceau de Victor Jara depuis un concert au Chili où ils virent les six mille spectateurs se lever dès les premières notes.
8 - La Mia Terra
Deux morceaux composés par Daniele, La Mia Terra publié dans "Nadir". Magnifique.
9 - Kyrie Eleison
Et le Kyrie Eleison extrait du "Piccolo Requiem per Bandoneon Solo" de 2003.
10 - Quando Me’n Vò
La valse de Musette tirée du 2e acte de la Bohème.
11 - Se Va La Murga
Encore un morceau sud-américain, de Jaime Roos cette fois, réminiscences de Dino Saluzzi. Peut-être mon morceau préféré. Un swing d'enfer !
Et deux compositions de Paolo pour finir :
12 - Calmo, composé pour "Vino dentro".
13 - In Maggiore, qui clôt joliment l'album par une note tenue.
Dès la première version de Mistico Mediterraneo, j'avais vivement espéré que les deux musiciens prolongeraient la rencontre par un disque en duo. Me voici exhaucé, et le résultat dépasse mes espérances, mon seul regret étant que le disque soit trop court à mon goût ! L'accent est mis ici sur le son, sur les couleurs générées par les deux souffles, celui de la trompette et celui du bandonéon. Par moments le tintement de la bague de Paolo sur le métal de la trompette et le cliquetis des touches de Daniele font naître une pulsation.
On retrouve tout ce qu'on aime dans ce duo, la créativité, "l'interplay", la délicatesse, la puissance, et... le swing !
J'avoue ne pas comprendre le silence de la presse spécialisée française sur ce disque, alors que la critique non seulement italienne, mais britannique, allemande, etc. est très favorable.
The softly muted trumpet introversion of Miles Davis and an opulent tone on flugelhorn have made Sardinian musician Paolo Fresu many friends – Carla Bley even dedicated an album to discovering him. This is the recorded debut of his collaboration with Italian bandoneon player Daniele di Bonaventura, a duo originally founded to back traditional Corsican vocal polyphony outfit A Filetta. It’s a definition of modern lyricism in its fusion of early-Miles pensiveness, the bandoneon’s warm embrace, and a mixture of originals and covers that sound like lullabies, love songs and valedictions. Di Bonaventura’s tranquil Da Capo Cadenza is built around drifting three-note figures, and a Breton lullaby ushers in Fresu’s Ton Kozh, in which jazz-trumpet phrases skip amid the turns and churns of the bandoneon. Chico Buarque’s deep-toned and tender O Que Sera gives way to the upbeat Chilean resistance song El Pueblo Unido Jamás Será Vencido, murdered Chilean songwriter Victor Jara’s Te Recuerdo Amanda is like a wistful spiritual, Quando Me’n Vo’, from La Bohème, is a gently tripping flugelhorn waltz. It’s the kind of ECM mix that seduces those preferring the directness of folk song or the elegant symmetries of classical music into the jazz camp.
John Fordham - The Guardian
Was für schöne Klänge!
Fein, verträumt, verhangen. Zwei Musiker im zarten Dialog. Ein Trompeter und ein Bandoneon-Spieler. Zweimal Sounds mit Luft. Zweimal Sounds mit Raum zum Atmen.
Paolo Fresu, Trompete und Flügelhorn, und Daniele di Bonaventura, Bandoneon. Der eine geboren 1961 auf Sardinien, der andere 1966 in Mittelitalien. Die zwei Italiener spielen zusammen Stücke von ganz eigener Poesie, mit einer Ruhe, wie man sie ganz selten erlebt. Klänge, die sich Zeit nehmen. Und die sie auch verdienen. Ein Foto im Booklet zeigt die beiden Musiker auf der Bühne: Sie sitzen. Beim Bandoneon fast selbstverständlich. Bei der Solo-Trompete im Jazz ungewöhnlich. Hinter ihnen eine ganz weite Bühne. Und auch musikalisch: offene Grenzen.
Mal leihen sie sich einen lateinamerikanischen Song-Klassiker von Chico Buarque oder auch von Victor Jara, mal spielen sie Eigenkompositionen und mal ein Stück aus Puccinis "La Bohème". Wie ein Blatt, von einem leichten Wind getragen, weht diese Musik hier von einem Thema zum anderen, berührt die Melodien jeweils ganz sacht und weht dann wieder weiter. Der Hörer wird mitgetragen.
Selten hat so Filigranes so viel Kraft. Und selten ist es so egal wie hier, ob man eine Musik Jazz oder weltenumspannenden Folk oder Kammermusik nennt. Zwei auf einer großen, sonst leeren Bühne mit ganz viel Raum um sich – mit Tönen, die jedes stilistische Korsett abwerfen und keine ästhetische Enge kennen. Töne für den ganz weiten Horizont.
Roland Spiegel - BR Klassik
Paolo Fresu, Daniele Di Bonaventura: In Maggiore (All About Jazz Italia)
* * * * ½
Paolo Fresu ha sempre esplorato con interesse la dimensione del duo, iniziando a frequentarla con il contrabbasso di Furio DiCastri e proseguendo poi con Antonello Salis, Uri Caine e altre situazioni più occasionali, ad esempio con Omar Sosa e Ludovico Einaudi. Se il connubio con Salis è giocato su un lirismo istintivo, muscolare, spesso serrato, quello con Daniele di Bonaventura, di cui abbiamo già un pregnante documento discografico in Mistico Mediterraneo, registrato con l'ensemble corale corso A Filetta, si colloca vicino alla concezione sviluppata con Caine, alla ricerca di una rilassatezza che crea spazi, lavora anche sulla sottrazione, sulla respirazione, sui silenzi. Seppure quest'ultima si orientasse naturalmente su connotazioni ritmiche ed espressive diverse, come risalta dal confronto delle due versioni di "Non ti scordar di me" presenti in questo disco e in Think.
Con In Maggiore si riprendono e si approfondiscono alcuni criteri già messi in risalto con Mistico Mediterraneo, negli episodi in cui la corale si ritraeva. La felice accoppiata di tromba (e flicorno) e bandoneon, peraltro ben rodata sul piano concertistico, respira in modo possente e delicato al tempo stesso. Concordante. Il Mediterraneo del disco precedente si insinua nell'entroterra, in un gusto tutto italiano per la melodia, che per forza evocativa e intensità melodica sembra voler accompagnare immagini proiettate su uno schermo interiore. Un brano come il pucciniano "Quando me'n vo" trasmette intensamente il segno di un vagabondare mesto e pensoso, come altri sanno evocare stati d'animo e umori con lirismo e sfumature crepuscolari.
Memorabile davvero il motivo che apre il disco, "Da Capo Cadenza," che evidenzia lo stato di grazia del duo. Ma tutto l'album si dipana sulla profonda empatia dei due musicisti e sull'adesione sensibile ai materiali proposti: lo spirito di Puccini e quello di Chico Buarque si mescolano alle allusioni folkloristiche, alla leggera astrazione (di "Sketches"), alla grande melodia italiana da cui fa capolino Nino Rota, che pure non è mai toccato in modo manifesto.
L'equilibrio espressivo scaturito da questa felice sintesi conferisce all'album una serena intensità, una forza narrativa non comune.
Giuseppe Segala - italia.allaboutjazz
Paolo Fresu & Daniele di Bonaventura bookend their atmospheric duet with a solemn call to arms and a majestic hymnal. In between, the Sardinian trumpeter and Italian bandoneonist deliver intimacy and interplay, revelling in the physicality of sound.
Fresu rattles his valves and wreath’s phrases in breath while Bonaventura has absorbed the wheezes and taps of the Argentinean school of bandoneon.
Covers include a Puccini waltz and Victor Jara’s “Tu Recuerdo Amanda”, while originals vary from Fresu’s Breton-lullaby inspired “Ton Kozh” to Bonaventura’s majestic “Kyrie Eleison”.
Mike Hobart
Financial Times
‚In Maggiore‘, in Dur, das ist doch eine Ansage. Mehr brauchen Paolo Fresu, der aus Sardinien stammende Trompeter, und sein festlanditalienischer Landsmann Daniele di Bonaventura am Bandoneon auch nicht, um eine ganze Gefühlswelt zu umrunden. In di Bonaventuras Händen verwandelt sich das Bandoneon in einen Klanggenerator mit enormem Tonumfang und vielfältigen Sounds: Mal tritt er auf als Orgel und dann wieder als Flöte, Rhythmusgerät, Windmaschine. Fresu hält mit seinem vertraut weichen Trompetenton dagegen und intoniert seine Kantilenen so zurückgenommen, ökonomisch und mitreißend, dass sie Steine erweichen. Freude und Schmerz, Trotz und Trauer und der verschmitzte Humor, in dem sich die Fähigkeit spiegelt, in jeder noch so misslichen Lage den Silberstreif zu sehen. Mehr braucht es nicht.
Paolo Fresu und Daniele di Bonaventura präsentieren sich auf "In Maggiore" als Duo in einer einzigartigen Instrumentalkonstellation.
Im Verlauf der Konzerte, die sie nach der Veröffentlichung von "Mistico Mediterraneo"gaben (ihrem Album mit dem gefeierten korsischen Gesangsensemble A Filetta), entdeckten Paolo Fresu und Daniele di Bonaventura eine ungemein starke kreative Wesensverwandtschaft. Bei weiteren gemeinsamen Projekten entwickelten sie seitdem zusammen eine lyrische musikalische Sprache, die nun auf dem Duo-Album "In Maggiore" in voller Blüte steht. Der sardische Trompeter und der aus Mittelitalien stammende Bandoneónspieler bedienen sich einer Poesie leiserer Klänge und kleinerer Gesten, die in einer oftmals lärmigen und informationsübersättigten Zeit umso mehr Kraft entfaltet. Sie fokussieren auf die Klangfarben, die vom Atem, der durch die Ventile von Fresus Hörnern fließt, und die Vibrationen der Metallzungen von di Bonaventuras Bandoneón erzeugt werden. Auf elektronische Effekte, die Fresu bei seinen Live-Auftritten oft verwendet, verzichtet der Trompeter hier ganz.
Das musikalische Spektrum des Duos auf "In Maggiore" ist beeindruckend breitgefächert: es gibt u.a. selbstkomponierte Balladen, Improvisationen, ein Thema aus Puccinis Oper "La Bohème", liturgische Musik und ein Stück des neapolitanischen Komponisten Ernesto de Curtis. Außerdem unternimmt das Duo mit Liedern aus Chile (Victor Jaras "Te recuerdo Amanda" und der Widerstandssong "El pueblo unido jamás será vencido"), Brasilien (Chico Buarques "O que será?") und Uruguay (Jamie Roos’ "Retirada", von Dino Saluzzi einst in "Se va la murga" umgetauft) einen ausführlichen Abstecher ins revolutionäre Südamerika der 1970er Jahre.
Daniele di Bonaventura hat große Teile seines kreativen Lebens damit zugebracht, Aspekte des Jazz und der traditionellen Musik Südamerikas zusammenzubringen, und Fresu ist eine der herausragenden lyrischen Stimmen unter den zeitgenössischen Improvisatoren. Wenn Fresu seine Trompete mit Dämpfer spielt, bringt er bewusst Miles Davis in Erinnerung; in diesen Momenten wird di Bonaventuras Bandoneón zu einem Kammerorchester, das den Solisten stützt. Die Beziehung zwischen den beiden Instrumenten ändert sich ständig im Lauf dieses attraktiven Programms.
L'avis du Soir
(Avis de la rédaction)
Quels adjectifs peut-on encore utiliser pour qualifier le travail du trompettiste Paolo Fresu ? On a déjà tellement dit que sa musique est extraordinaire, magnifique, géniale qu’on a peur d’encore employer des superlatifs. On l’avait vu à Comblain il y a deux ou trois ans avec le bandonéiste Daniele di Bonaventura et les voix corses de A Filetta. C’était splendide (déjà un mot élogieux).
Sur cet album, Paolo et Daniele sont restés à deux. Et leur musique est tout aussi somptueuse et tous les superlatifs qu’on veut. Elle est basée sur les comptines, les berceuses, les tombeaux, le folklore sarde (Paolo) et des Marches (Daniele), un emprunt à une chanson bretonne, d’autres à Puccini et Chico Buarque, avec ce mélange chromatique de rêveries nostalgiques au bugle ou à la trompette souvent bouchée et de chaleur parfois triste au bandonéon.
C’est lyrique, élégant, simplement beau. Une musique pour méditer, réfléchir ou simplement à écouter attentivement.
https://www.bolognajazzfestival.com/novita-paolo-fresu-daniele-di-bonaventura-in-maggiore/
Prosegue la collaborazione tra Fresu e Di Bonaventura, che frutta un altro disco per l’Ecm, registrato a Lugano con la collaborazione della Radio Svizzera Italiana. Tredici brani, otto dei quali originali, formano la tracklist di un disco che gioca sull’emozionalità, punta su melodie quasi trasognanti per ballad di ottima fattura. In particolare nelle riletture, come O que serà il classico di Chico Barque che si unisce al breve spunto di El pueblo unido jamàs serà vencido, in cui i due cesellano un suono cristallino e dolente. Poi Non ti scordar di me, un classico della canzone italiana che dalla prima versione di Beniamino Gigli è stata interpretata da molti, tanto da diventare ormai una standard. Meritorio il recupero di una canzone che ha fatto la storia, con la tromba sordinata che offre un viaggio verso antiche melodie. Altri ‘non originals’ sono Te recuerdo Amanda del cileno Victor Jara (vittima della dittatura) e Se va la murga dell’uruguagio Jaime Roos, proposte con accentuazioni malinconiche, come in fondo lo sono gli originali. Per chiudere poi con la Pucciniana Quando me’n vò dalla Boheme. I brani scritti dai due sono lo specchio della loro personalità artistica, per un disco da ascoltare per cogliere i silenzi e le pause, i cui Fresu e Di Bonaventura sono maestri, in clima con la consueta copertina più che algida, in perfetto ‘Ecm style’.
Gigio Gherardi
Novembre 2019
“Tempo di Chet” sort le 15 novembre, seulement en version double vinyl 180g bleu électrique numéroté à la main, masterisé pour ce support et avec un graphisme ad hoc.
Sur le dos de la couverture, avez-vous trouvé le mot que forment les lettres qui donnent leur titre aux quatre faces ?
17/07/2019
Chaque trompettiste de jazz entretient une relation intime avec Chet Baker. Impossible de passer à côté d’un héritage aussi singulier lorsqu’on souffle dans l’instrument. Et Paolo Fresu ne déroge logiquement pas à la règle. Mieux : il est l’un des héritiers les plus passionnants du James Dean du jazz à la gueule cassée. Chacun des enregistrements du musicien sarde renferme toujours un clin d’œil ou un regard appuyé en direction du jeu bakerien.
Cette fois, l’hommage est encore plus évident comme le prouve le titre de cet album : Tempo di Chet. Mais Fresu est un tel musicien qu’il reste invariablement lui-même tout au long de cette heure de musique lovée dans un halo de mélancolie.
En 1999, il avait cosigné avec son compatriote Enrico Rava le magnifique Shades of Chet. Deux décennies plus tard, il est un trompettiste bien plus virtuose, nuancé et fascinant, et la manière dont il revisite ici des standards souvent interprétés par son « maître » (notamment My Funny Valentine ou Everything Happens to Me) touche au sublime. Dans cet exercice d’une grande pureté, Paolo Fresu est entouré du pianiste Dino Rubino et du contrebassiste Marco Bardoscia, deux complices, jamais trop bavards, au diapason de sa vision. Magnifique.
© Marc Zisman/Qobuz
17/05/2019
24/07/2019
Une recension (en allemand !) de Altissima Luce parue dans Schwäbische, le site du plus gros quotidien du Land de Bade-Württemberg.
Jazz plus Klassik plus mittelalterlicher Chorgesang - das hört sich recht gewagt an. Es ist tatsächlich eine ungewöhnliche Mixtur, die der Trompeter Paolo Fresu und der Akkordeonist Daniele di Bonaventura mit Kammerorchester und Vokalensemble auf „Altissima Luce - Laudario di Cortona“ präsentieren.
Umso erstaunlicher, wie wunderbar dieses Album funktioniert. Alte klassische Musik, Chorelemente und mediterraner, folkloristisch angehauchter Jazz finden unter der Regie des formidablen Komponisten Fresu (Mare Nostrum) zu einer geradezu himmlischen Einheit.
„Altissima Luce“ wurde erstmals bei Umbria Jazz, beim Sagra Musicale Umbra 2016 und dann bei den wichtigsten italienischen Festivals und in verschiedenen Städten - oft an sakralen Orten - live präsentiert. Der an Miles Davis' Trompeten-Ton orientierte Sarde Fresu und Bonaventura wählten dafür 13 der 47 auf das 13. Jahrhundert zurückgehenden Lobgesänge von Cortona (Toskana) und einen aus dem „Laudario Magliabechiano“ von Florenz aus. Sie wurden transkribiert und instrumentiert.
Zusammen mit Marco Bardoscia (Kontrabass), Michele Rabbia (Schlagzeug), dem Orchestra da Camera di Perugia und der Vokalgruppe Armoniosoincanto entstand diese nun Ende Juni erschienene Aufnahme - eine der schönsten Jazz-Klassik-Fusionen seit langem. Jazzquartett-Improvisation wird mal heiter, mal ätherisch mit orchestraler Klassik und Chorstimmen verknüpft - als Brücke zwischen Mittelalter und Gegenwart.
Die CD wurde von Tûk Voice, einer Untersektion von Fresus Label Tûk Music, in einer großformatigen Ausgabe mit ausführlichem, stilvollem Booklet veröffentlicht. Es enthält eine fotografische Reproduktion des Laudarios, alle Texte und die Notizen des Autors, die auch in Englisch und Latein übersetzt sind.
Website Daniele di Bonaventura
Orchestra da Camera di Perugia auf Facebook
"Altissima Luce, Laudario Di Cortona" qui paraît chez Tŭk Music / Socadisc : la rencontre de la musique sacrée du XIIIe siècle et du jazz de Paolo Fresu !
Le Laudario di Cortona est un manuscrit anonyme du XIIIe siècle, dont la partie principale, le Codex 91, est conservée à Cortone, petite cité médiévale de Toscane. Il regroupe plusieurs dizaines de chants religieux inspirés des laudes de Saint-François d'Assise et constitue l’un des principaux témoignages de l’expression musicale sacrée et populaire du XIIIème siècle.
Paolo Fresu, le plus prolifique et flamboyant des souffleurs sardes et Daniele Di Bonaventura, bandonéoniste des Marches, à l’Est de la Toscane, ont été invités par le Festival La Sagra Musicale Umbra et le festival Umbria Jazz en 2010 à revisiter cette oeuvre majeure et vernaculaire en la parant d’une robe de jazz. L’idée d’un enregistrement est née.
Entourés de Marco Bardoscia, Michele Rabbia, l’orchestre de chambre de Pérouse et de l’ensemble vocal Armoniosoincanto, ils subliment treize pièces médiévales, les transportant vers un univers contemporain, démontrant ainsi leur caractère intemporel et éternel.
La laude VII du Laudario di Cortona, intitulée Altissima Luce, donne son nom à l’album.Tout au long de l’enregistrement, le quartet de jazz dialogue avec le monde classique de l’orchestre et l’ensemble vocal, dans un équilibre subtil et aérien de sonorités acoustiques et électroniques.
Certainement l’une des productions les plus ambitieuses de Paolo Fresu, “Altissima Luce”, marie avec une beaucoup d’élégance des univers éloignés mais magnifiés par une approche éminemment sincère.
Source : https://www.francemusique.fr/jazz
14/04/2019
Voici le lien officiel pour le streaming et le téléchargement de "Altissima Luce"
https://lnk.to/AltissimaLucePaoloFresu
L'album sous sa forme "physique" (Digipack) est annoncé en France pour le 17 mai !
Février 2021
Bologne, 10 fevrier 2021.
Paolo Fresu – trompette, bugle, effets avec Daniele di Bonaventura - bandoneon Dino Rubino - piano Marco Bardoscia – contrebasse, effets Anton Berovski - violon Sonia Peana - violon Nico Ciricugno - alto Piero Salvatori – violoncelle et Alessandro Bergonzoni - récitant.
Il cofanetto esce il 10 febbraio, data in cui il musicista sardo celebrerà il suo genetliaco con un concerto dal titolo Musica da Lettura, presso la biblioteca dell’Archiginnasio di Bologna.
a cura di Alceste Ayrold
Il 10 febbraio 2021 Paolo Fresu compirà 60 anni e, per festeggiare, lo stesso giorno pubblicherà il cofanetto P6OLO FR3SU per la propria etichetta Tǔk Music.
Di questi 60, 39 anni sono trascorsi sui palchi di tutto il mondo fino a diventare uno dei musicisti più rappresentativi del jazz italiano a livello internazionale.Sempre il 10 febbraio Fresu celebrerà con un evento concertistico dal titolo MUSICA DA LETTURA un luogo di storia e di cultura: la Biblioteca dell’Archiginnasio di Bologna. Il cofanetto non è una mera antologia, ma contiene due nuovi album oltre alla ristampa di un disco ormai introvabile: uno sguardo rivolto in avanti senza dimenticare mai il passato.
La ristampa è Heartland, album uscito per la Universal Francia nel 2001 realizzato con David Linx e Diederik Wissels. Un album rarefatto pieno di lirismo e poesia che ottenne importanti riscontri specie in Francia, grazie alla sintesi perfetta delle varie anime del trio alle quali si era aggiunto il suono di un quartetto d’archi e una formidabile ritmica composta da Palle Danielsson e dal compianto Jon Christensen: il risultato era una fusione efficace tra improvvisazione, musica “classica” e canzone. Il cd sarà pubblicato nella sezione Tǔk Reloaded.
Il secondo album è The Sun on the Sea con Daniele di Bonaventura e Jaques Morelenbaum. La collaborazione con di Bonaventura nasce nel 2011 ed è una delle più significative poiché si è arricchita nel tempo di innumerevoli progetti in svariate declinazioni, mentre il violoncellista brasiliano vanta alcuni featuring in Alma e Eros, i due bestseller album di Fresu e Omar Sosa usciti per la nostra etichetta. Il loro innesto nel mondo musicale di Fresu riesce ad ampliare le architetture fondamentali, creando un progetto dalle peculiarità nuove capace di unire profondità e prospettiva e universi musicali solo apparentemente distanti. Momenti etnici fatti di colore e calore brasiliano accanto ad altri collegati al grande mondo della classica, e poi ancora episodi di puro stile e talentuosa bravura tecnica fanno parte genetica di questa avventura di rara eleganza e bellezza.
Heroes, infine, è un magnifico omaggio al genio di David Bowie. La scintilla da cui tutto è partito fu la commissione artistica da parte del Comune di Monsummano Terme, cittadina toscana teatro della prima apparizione in Italia di Bowie nel 1969 in occasione di un concorso canoro.
Fresu ha assemblato un gruppo di grandi ed eclettici musicisti con diverse provenienze musicali: Petra Magoni (voce), Gianluca Petrella (trombone ed elettronica), Francesco Diodati (chitarra elettrica), Francesco Ponticelli (contrabbasso e basso elettrico), e Christian Meyer (batteria) per un omaggio si rispettoso ma che guarda al futuro.
Ogni musicista ha dato il proprio contribuito anche in fase di arrangiamento dei brani in scaletta, canzoni che attraversano le molteplici fasi della sua discografia, da Let’s Dance a Rebel Rebel, conferendo ulteriore dinamicità al progetto. Il cd sarà pubblicato nella sezione Tǔk Voice.
Nel ricco libretto interno, assieme ad un’ampia scelta del nostro fotografo ufficiale Roberto Cifarelli, Fresu ha scelto 60 parole significative (in italiano, sardo e inglese) che danno forma ad una mappa in primis geografica, il cui punto di partenza è ovviamente la Sardegna, per svilupparsi poi in direzioni musicali ed emozionali, tracciando quelle che sono le coordinate dell’universo del musicista.
Una peculiarità grafica è il linguaggio scelto per raccontare questi 60 anni: il Leet. Si tratta di un alfabeto composto da lettere, numeri e simboli non alfabetici, dove è decisiva la somiglianza tra le lettere ed i numeri/simboli che le sostituiscono. Il leet (dall’inglese elite) è un linguaggio nato agli albori di internet e popolare tra alcune sottoculture per aggirare i limiti/ostacoli dei filtri imposti dagli amministratori, al fine di poter comunicare liberamente anche argomenti scomodi. L’immagine di copertina è un assemblaggio di alcuni elementi tratti dalle copertine dei 3 dischi, ad opera del grafico della Tǔk Music Oscar Diodoro che è intervenuto con la sua arte sia nel gioco di geometrie che nella cover principale e nei pattern che accompagnano il ricco ed elegante booklet: un lavoro non solo di cesellatura e armonizzazione ma anche di straordinaria creatività.
Severino Salvemini è l’autore del dipinto ad acquerello presente sulla copertina di Heartland. Economista e professore ordinario di Organizzazione aziendale all’Università Bocconi, si occupa da sempre dei temi legati al management della cultura. Pittore per hobby, ha iniziato seguendo un corso organizzato dal Comune di Milano, passione che si progressivamente sviluppata fino all’organizzazione di alcune mostre. E’ autore tra l’altro del libro “I Festival Jazz in Italia”, un’analisi delle ricadute economiche, sociali e culturali dei festival jazz sul territorio.
La copertina di The Sun on the Sea è opera di Carlo Gambarresi, illustratore sardo formatosi presso l’IDEP Institute of Design e quindi alla Escola Massana di Barcellona ed ha iniziato la propria attività nel 2010. I suoi lavori sono usciti su The New York Times The Boston Globe, The Wall Street Journal, The New Republic, Wired USA, The Economist, The Guardian, The Daily Telegraph UK, The Lancet, La Stampa, Il Sole 24ore, Internazionale e Interni Magazine, e sui libri degli editori Penguin Books Random House, Hachette Books UK, Einaudi, Rizzoli.
Janvier 2021
Il 10 febbraio 2021 il musicista Paolo Fresu compirà 60 anni e lo farà̀ con una novità̀ inattesa che vi sveleremo più̀ avanti...
ma anche con un evento concertistico in un luogo di storia e di cultura che invece vi raccontiamo oggi!!!
“P60LO FRESU - MUSICA DA LETTURA” vuole essere un progetto internazionale capace di sottolineare la centralità̀ dell’Italia sotto il profilo artistico e culturale.
La Biblioteca comunale Archiginnasio di Bologna, città̀ adottiva di Paolo dalla fine degli anni Ottanta, diventerà uno straordinario teatro a porte chiuse nel quale, attraverso la musica e l’utilizzo di diversi organici strumentali, si narrerà̀ uno dei palazzi più significativi della Città e la storia della Università più antica del mondo.
Non sarà un mero concerto ma un suggestivo viaggio culturale e storico che partirà̀ dalla sala Stabat Mater passando per il Teatro Anatomico e per le sale dei Diciotto e di Lettura utilizzando anche i foyer e le ampie scalinate dei giuristi e degli artisti.
In ognuno di questi spazi una formazione musicale di tutto prestigio - oltre a Fresu il Quartetto Alborada
, il pianista Dino Rubino
, il bandoneonista Daniele Di Bonaventura
e il contrabbassista Marco Bardoscia
- darà vita a un emozionante racconto coadiuvato dalla voce narrante di Alessandro Bergonzoni.
L’evento sarà disponibile dal 10 febbraio in versione video sul canale YouTube di Paolo Fresu - https://www.youtube.com/c/paolofresuofficial - mentre la piattaforma di streaming Qobuz
distribuirà l’audio del concerto in esclusiva per i suoi utenti.
C’è, inoltre, un interesse molto forte da parte di Rai5
per la trasmissione e per il conseguente inserimento su RaiPlay.
A breve saranno forniti tutti i dettagli della messa in onda.
La regia e le riprese sono a cura di Michele Mellara
e Alessandro Rossi per la Mammut Film, la pluripremiata coppia di autori bolognesi, ora in corsa per l’Oscar con l'ultimo lavoro “Vivere che rischio”.
“P60LO FRESU - MUSICA DA LETTURA” è organizzato da Tuk Music
con il patrocinio del Comune di Bologna
e della Regione Emilia-Romagna
e con il supporto prezioso e indispensabile di realtà internazionali come MAST, UnipolSai Corporate, Coop Alleanza 3.0, BPER Banca
e Qobuz.
Grazie a Matteo Lepore
per l'ospitalità, Oscar Odd Diodoro
per la grafica, Luca Devito
per la direzione di produzione e il disegno luci, Pannonica Music
di Vic Albani e Stefania Conte per il management, #coop56 di Loris Lideo e #giannigrassilli per il service audio e luci, Antonio Lovato
per le registrazioni, #fabriziodalloca per il suono e Gianpietro Giachery
responsabile comunicazione della Tûk Music.
Paolo Fresu, con gli arrangiamenti di Paolo Silvestri e l'Orchestra Jazz del Mediterraneo, rilegge l'opera di Bellini
Il direttore d’orchestra, compositore e arrangiatore genovese Paolo Silvestri, su commissione di I Art - Sicilia Jazz Festival e Orchestra Jazz del Mediterraneo, ha deciso di rivisitare in una moderna chiave jazzistica e strumentale Norma, ilcapolavorooperistico del catanese Vincenzo Bellini, simbolo (sulla scia dell’esempio rossiniano) del compiuto melodramma romantico italiano della prima metà dell'Ottocento.
I riferimenti sono riconoscibili: lo storico Porgy and Bess di George Gershwin orchestrato da Gil Evans – negli anni Cinquanta del secolo scorso – per l’inconfondibile “voce” solista di Miles Davis (qui letteralmente riportata in vita nei primi istanti di "Guerra! Guerra!"), tra i manifesti fondamentali del ricercato connubio tra scuola afroamericana e più tradizionale impostazione classica (il cosiddetto third stream, come lo avrebbero chiamato George Russell e Gunther Schuller). E, ancora, la profondità orchestrale (anche quella delle formazioni sinfoniche colte di primo Novecento), l’ampiezza e la leggerezza di quei luminosi e visionari arrangiamenti, che conciliavano alla perfezione composizione e improvvisazione, flessuosità ritmica e complessità armonica, ricerca timbrica e purezza melodica,
Inizialmente la richiesta era stata quella di una rilettura delle arie più famose di Vincenzo Bellini, « poi nel corso del lavoro di arrangiamento », racconta Paolo Silvestri nelle liner notes, « ho invece maturato l'intenzione di creare una versione moderna di Norma, pur senza rispettare la successione originale dei brani, lasciando quasi inalterate le melodie nella loro straordinaria bellezza, mantenendone spesso la forma simile alle canzoni popolari del nostro tempo, ma rielaborando l'armonia e la strumentazione in uno stile jazzistico ».
Una rivisitazione in chiave strumentale dunque, svincolata dalla consecutio logica dello sviluppo narrativo, di alcune delle bellissime arie della Norma, con al centro la meravigliosa “voce” della tromba e del flicorno di Paolo Fresu, a “sostituire” le voci delle grandi soprano (tra tutte la sensuale fragilità dell’indimenticabile superba Maria Callas), che hanno reso celebre, potremmo dire immortale, quest’opera incantevole di difficile interpretazione ed esecuzione, data la complessità caratteriale e quindi musicale della sua principale protagonista. Questa la programmatica intenzione, secondo l’idea avvincente di una tromba che cerca di avvicinarsi il più possibile alle inflessioni della voce umana: e non a caso il disco viene pubblicato nella sottosezione voice dell’etichetta Tûk.
Un risultato magnifico, per nulla scontato o ridondante, oseremmo dire necessario, sul piano del significativo intreccio linguistico come su quello dell’opportuno valore divulgativo, per altro riproducibile all’interno dei più disparati contesti. Un esito sontuoso ottenuto grazie alla bellezza degli ariosi coloristici arrangiamenti di Silvestri, e alla morbida, elegante, swingante, scorrevole leggerezza dispiegata in ogni momento dai sedici elementi dell’Orchestra Jazz del Mediterraneo, con spesso in evidenza il pianoforte dell’ottimo Seby Burgio.
Ma soprattutto grazie allo straordinario soffiato lirismo e al gusto concertante del sempre più onnivoro musicale Paolo Fresu (lo si ascolti intonare le celebri "Casta Diva", sublime invocazione all’argentea luna della sacerdotessa gallo romana Norma, e con la sordina "Dormono entrambi", oppure snodare e poi supremamente concludere la drammatica "Oh! Rimembranza!"), che ben si confanno al proverbiale cristallino lirismo melodico dell’arte compositiva di Vincenzo Bellini.
Una registrazione magistrale.
EDVIGE VITALIANO | 16 Nov. 2019 21:15 |
Quando lo ascolti suonare la tromba o il flicorno, lo riconosci subito: è il suono di Paolo Fresu. Una sorta di Dna stratificato lungo un percorso di studio, talento, passione, incontri, palchi, teatri, piazze. Un cammino che ha inizio nella sua Sardegna e ha la sua cellula primordiale nei suoni d’infanzia, quelli della campagna intorno a Berchidda dov’è nato, nel giovedì di Carnevale del 1961.
Del resto, per lui «il suono è la vita. È la linfa della creatività che mette in moto il pensiero [...]», mi raccontò in un’intervista. Lo è ancora. Fresu è musicista che non ha paura di sconfinare, di sfidare linguaggi codificati, di entrare da jazzista nel mondo della Classica quando non dell’Opera.
È un instancabile esploratore di paesaggi sonori in territori anche arditi. Lo fa, ad esempio, attraversando quel giardino fiorito di note barocche che è “Si dolce è il tormento” di Monteverdi e di cui il trombettista ha lasciato traccia con il pianista Uri Caine, nell’album “Things”.
Ma, Fresu è anche capace di fotografare con poche parole due leggende del jazz come Baker e Davis: «Chet era la poesia, Davis il coraggio dell’innovazione».
Poesia e coraggio li ritroviamo anche lungo gli itinerari musicali del jazzista sardo. Il suo ultimo lavoro si chiama “Norma” ed è un crocevia tra le partiture del capolavoro operistico di Vincenzo Bellini con l’universo sonoro del jazz. Basta solo pronunciarne il nome – la “Norma” – per fare affiorare un amarcord: la sublime voce della Callas mentre canta Casta Diva...
Oggi, però, è ancora tempo di parlare di jazz e non solo.
Fresu il 18 ottobre ha pubblicato “Norma” con l’orchestra jazz del Mediterraneo e gli arrangiamenti di Paolo Silvestri.
Si potrebbe dire che al posto della voce di Maria Callas c’è la tromba?
«Assolutamente sì. Non solo la tromba al posto della voce della Callas ma siccome il disco è uscito per la mia etichetta discografica Tuk Musik , che ha una sezione dedicata alle voci, l’ho voluto addirittura inserire in questa la sezione perché per me è un disco di voce. Non è la voce di una cantante ma la voce di una tromba, però c’è questa idea di assonanza tra la voce e la tromba. Del resto, la tromba è uno strumento molto fisico, sicuramente è quello più vicino in assoluto alla voce. Io da tanti anni porto avanti una ricerca sempre più approfondita su questa idea della tromba intesa come voce anche dal punto di vista delle melodie che scelgo a volte anche dal mondo della musica classica. In questo caso si è trattato di un progetto sull’Opera dove io devo “cantare” esattamente come canterebbe un soprano. Sono molto, molto soddisfatto, è una cosa che mi appartiene e il progetto è stato accolto benissimo. Le melodie di Bellini poi sono straordinarie, per certi versi molto moderne e quindi potevano essere trattate anche dal punto di vista jazzistico».
Per il cartellone di AMA Calabria a Catanzaro, invece, ha proposto “In Maggiore” con Daniele Di Bonaventura al bandoneon. Lavoro inciso per Ecm nel 2015 che anche dal vivo si nutre di un repertorio vasto (nel disco c’è pure un’aria da La Bohème di Puccini, ndr) diventando un suggestivo caleidoscopio di sonorità...
«Ci muoviamo a cavallo tra passi d’opera, Bach, molta musica latino-americana...Un viaggio fatto idealmente intorno all’Argentina, al Cile, all’Uruguay ma c’è anche musica italiana...Ogni volta in qualche modo facciamo qualcosa di diverso, sostanzialmente suoniamo quello che amiamo sentire a casa. Ascoltiamo delle cose poi ci confrontiamo e decidiamo cosa fare insieme. Il concerto diventa così una sorta di salotto intimo e aperto al pubblico».
Anche la scaletta con Fresu non è scontata, così nel concerto a Catanzaro c’è Laude Novella dal Laudario di Cortona ma anche Non ti scordar di me e Te Recuerdo Amanda di Victor Jara.
Le avranno fatto questa domanda mille volte ma è quasi d’obbligo chiederglielo: che cos’è il jazz?
«Il jazz è uno stile di vita, uno stile musicale che mette l’improvvisazione al centro. È difficile parlarne, ha cento anni di storia. È una parola troppo corta per raccontare un mondo molto vasto...».
A proposito di improvvisazione con Paolo Damiani, compositore e violoncellista, proprio su Mimì si concordava sul fatto che “l’improvvisazione non s’improvvisa”...
«No, l’improvvisazione non s’improvvisa nel senso che ci sono dei rigorosi canoni da conoscere e da rispettare per riuscire a muoversi soprattutto non scordandoci che noi non suoniamo da soli ma insieme agli altri musicisti, dunque è un discorso legato anche alla nostra capacità di comunicare...».
Chi è oggi Paolo Fresu?
«È uno che vive come tutti e che ha fatto della musica il volano delle sue scoperte...».
Vale non solo per la musica perché le passioni di Fresu sono molteplici e includono le arti in genere, la letteratura, il cinema, la scrittura. Come a voler attraversare i mondi degli altri con la musica che diventa la chiave di accesso di uno scambio emozionale ma anche sociale. Così almeno ti viene da pensare quando lo ascolti parlare della rassegna dedicata all’Aquila e alle terre del sisma, della sua famiglia, di Time in Jazz il festival che si è inventato nel 1988 a Berchidda, della Federazione nazionale Il Jazz Italiano di cui è presidente, o quando dice «a volte debordo e non mi piace chiudere le porte».
Un sistema di vasi comunicanti che traspare dalle parole del trombettista e flicornista: la musica si alimenta del mondo e il mondo si nutre di musica.
C’è un suono che la fa sentire subito a casa?
«Sarebbero diversi, a pensarci anche la tromba di Miles ma ne dovessi scegliere uno sarebbe un suono della natura. Sono figlio di un pastore, mi viene in mente il suono del Maestrale o, comunque, un suono legato alla terra».
E un sapore?
«Quello della minestra con brodo di carne che ancora oggi mia madre, che ha 93 anni, mi prepara e che io mangio rigorosamente caldo anche d’estate».
Ancora radici da portare in tasca mentre si esplora il mondo dentro e fuori di sé come racconta nel suo“Musica dentro”, libro edito da Feltrinelli nel 2009: «Il jazz ha cambiato la mia visione del mondo e ha arricchito la mia vita interiore prima ancora di darmi la possibilità di vederlo. Quel mondo immaginato attraverso le “blue note” e quello visto poi, con gli occhi di viaggiatore incallito per necessità e per puro piacere».
(ANSA) - ROMA, 16 OTT - Paolo Fresu pubblica con l'Orchestra Jazz del Mediterraneo e Paolo Silvestri l'album Norma (Tûk Music). L'album è atteso per il 18 ottobre.
Un incrocio tra le partiture del capolavoro operistico della Norma di Vincenzo Bellini con il mondo del jazz, nel senso più vero dell'interpretazione e del libero adattamento.
"È semplicemente la rivisitazione, in versione strumentale dove la tromba prende il posto della voce, di alcune delle bellissime arie della Norma di Bellini,
prodotta proprio a Catania e respirata nel contemporaneo grazie alla magistrale penna di Paolo Silvestri", spiega Fresu che proprio per queste considerazioni
ha scelto di inserire questo lavoro nella sotto-etichetta della sua Tûk dedicata alla voce. Il suono di una tromba al posto della voce di Maria Callas,
sublime e inarrivabile interprete della partitura del musicista di Catania. Il capolavoro di Bellini è stato "ripensato" secondo i canoni stilistici
della musica jazz grazie all'Orchestra Jazz del Mediterraneo e la tromba di Fresu.
KIND OF MILES, il mio nuovo album, fuori il 24 ottobre 2024 su doppio cd e doppio vinile.
Etichetta Tǔk Music.
Con Filippo Vignato, Bebo Ferra, Dino Rubino, Marco Bardoscia, Federico Malaman, Stefano Bagnoli e Christian Meyer.
In uscita il 25 ottobre, i richiami a Davis e a Chet Baker
Redazione Ansa ROMA - Ottobre 18, 2024 - News
(ANSA) - ROMA, 18 OTT - E' intitolato 'Kind of Miles' il nuovo lavoro discografico di Paolo Fresu per la sua etichetta Tǔk. L' album, in uscita il 25 ottobre in doppio cd e vinile con copertine diverse, nasce da un progetto teatrale prodotto dal Teatro Stabile di Bolzano e chiude idealmente il cerchio della trilogia iniziata con "Tempo di Chet" dedicato alla figura di Chet Baker e proseguito con "Tango Macondo", un ponte tra Sardegna e Sudamerica, a raccontare il valore delle migrazioni umane, culturali e artistiche.
Qui si racconta invece la storia artistica del trombettista di Berchidda che ha sempre citato quali sue essenziali influenze artistiche Chet Baker e Miles Davis. Gran parte della carriera di Fresu è riassunta nei brani di due ensemble, uno acustico, riferibile al jazz di Baker e al primo storico Davis, e l'altro elettrico verso gli altri retaggi "modernisti" che collegano le scelte del Miles Davis "elettrico" con progetti di Fresu come ad esempio l'omaggio a David Bowie con Heroes.
Kind of Miles, che evoca il titolo del celebre capolavoro davisiano Kind of Blue e segue di pochi mesi l'uscita del triplo album Legacy, è corredato dallo scanning fotografico elaborato e processato in 3D da Marco Usuelli che richiama il celeberrimo scatto di Irving Penn usato per la copertina di Tutu di Miles nel 1986. Con Fresu suonano nel gruppo acustico Dino Rubino alle tastiere, Marco Bardoscia al contrabbasso, Stefano Bagnoli alla batteria, e nel gruppo 'elettrico' Christian Meyer alle percussioni, Federico Malaman al basso, Bebo Ferra alla chitarra e Filippo Vignato al trombone e all'elettronica.
(ANSA).
Le 1er novembre sort le nouvel EP, un travail très spécial : trois morceaux d'Umberto Maria Giardini avec Daniele di Bonaventura et Paolo Fresu pour Tǔk Music en vinyl 140 grammes et en digital.
Depuis le 18 février, en distribution exclusivement sur internet, les deux morceaux écrits par Paolo Fresu pour la bande son de "Torneranno I Prati", le dernier film de Ermanno Olmi. A écouter ici : https://embed.spotify.com/ et à télécharger sur les prinipales plate-formes musicales, de iTunes à Deezer, en passant par Spotify et Bandcamp.
di Danilo Boriati e Paolo Federico, 30.8.2014
ll jazz è senza dubbio un documento sonoro, una vera e propria fonte per la comprensione della contemporaneità e della sua storia. È il linguaggio artistico che per tutto il Novecento ha custodito e tramandato lasciando intatti — pur attraverso innumerevoli trasformazioni — i contenuti antichi e profondi dei ritmi afroamericani e non solo; eppure è la musica che ancora oggi è in grado di evocare il «futuro»: una impalpabile, quasi incomprensibile, modernità. Con la sua tromba e il suo jazz, frutto di profondi suoni e altrettanto incisivi silenzi, ma anche con le tante iniziative di cui è protagonista — a cominciare da un docufilm che narra la sua personale vicenda artistica, per continuare con la celebre rassegna Time in Jazz — Paolo Fresu sembra stigmatizzare questo legame a doppio filo tra il passato e il futuro, le radici e le ali della musica jazz e del suo messaggio. E di riportarci al presente, fornendoci qualche prezioso elemento di comprensione in più.
Il recentissimo docufilm «365. Paolo Fresu, il tempo di un viaggio» del regista Roberto Minini Merot, produzione, che sta girando le principali arene estive ed è disponibile online, ci racconta delle tue radici e della Sardegna come palcoscenico di una prestigiosa e avveniristica scena internazionale. Il recupero dei legami con la terra si coniuga con una proiezione del jazz che diventa musica protagonista del Novecento?
Questo film racconta l’esperienza di un musicista che nasce in Sardegna, in un luogo dove il jazz non esisteva, da un papà che faceva il pastore e non aveva nessun rapporto con il jazz né tantomeno con le grandi metropoli americane. Scopro il jazz alla fine anni Settanta in un piccolo paese — Berchidda — che era un’isola nell’isola, con una civiltà corale e agropastorale. Quando negli anni Ottanta ho iniziato a sperimentare con la musica sarda avevo molte remore: pensavo che una tradizione arcaica, primitiva, ma anche molto fragile come quella sarda potesse essere sconvolta dal linguaggio prepotente della musica afroamericana. Poi, invece, ho scoperto che c’erano tante relazioni tra questi due mondi apparentemente lontanissimi e che questo travaso di conoscenza, di scambio, di comunione portava a una musica nuova. Il jazz italiano penso sia un linguaggio che prende spunto da mille mondi e linguaggi diversi che creano un nuovo colore, come un pittore che usa un verde, un rosso e un blu, e mettendoli assieme con arte riesce a creare un colore completamente diverso che non è uno di questi tre, ma ne è la rappresentazione. È poi un film che racconta cos’è il jazz in Italia, in un momento in cui è profondamente cambiato. I musicisti italiani oggi non copiano più meramente la musica afroamericana degli Stati Uniti del sud. Il jazz italiano si sporca le mani con la musica mediterranea, con l’opera italiana, con la musica partenopea, con le canzoni di Sanremo, con la musica della Mitteleuropa, con la musica africana. Il jazz italiano fotografa l’Italia di oggi. Se il jazz era passato da una dimensione popolare — quella degli inizi del secolo scorso — a musica elitaria, oggi riacquista la dimensione popolare delle sue origini. Per questi motivi credo che il jazz italiano sia oggi uno dei più interessanti in Europa, e derivi da una ricchezza storica di un paese che ha una straordinaria diversità. La ricchezza del jazz, se supportata, sarà la pietra su cui posare un palazzo grande della nostra contemporaneità e del futuro.
I media di Stato negli anni del regime fascista, ma anche la Rai democristiana del secondo dopoguerra, hanno estirpato dialetti e culture locali nel bisogno di creare una nazione. Sembrerebbe che sia stata proprio la musica jazz a riconsegnare la profondità di tradizioni locali in una chiave moderna…
Penso che il jazz italiano sia la rappresentazione di un mondo contemporaneo e ancestrale, di un passato e di un presente che il jazz riesce a metabolizzare e riportare attraverso un suono che è la radice di tutto. Il pensiero sonoro è la metafora di un mondo fatto di relazioni che vanno molto oltre la parola stessa. Esiste una relazione diretta tra melodia e geografia: il jazz è riuscito a dimostrare quanto sia capace di radicarsi nel territorio in cui si trova che sia l’Italia o la Francia, che sia l’Europa o l’America del sud o l’Asia. Il ruolo degli italiani poi nella nascita di questo linguaggio è stato fondamentale. Ne ho avuto la conferma quando ho visto due anni fa a New York, all’Istituto italiano di cultura, il docufilm di Renzo Arbore (Da Palermo a New Orleans… e fu subito jazz, ndr) che raccontava la storia di Nick La Rocca e dell’incisione del primo disco jazz. Il fatto che oggi in Italia si faccia un jazz che è ricco, dinamico, creativo deriva dal fatto che il nostro paese è un paese ricco di usanze, di lingue, di gastronomia. Se in politica e se in economia questa grande divisione è vista come un handicap, in arte è una ricchezza straordinaria: l’arte è in grado di fotografare le diversità e di farle proprie riuscendo a raccontare con un suono, con un gesto, con una linea un paese più di quanto possa fare chiunque altro.
La tua vita artistica ha origini lontane, sin da bambino, con l’esperienza nella banda locale di Berchidda. Quanto jazz era già presente nella ritualità bandistica di allora?
Le relazioni esistono, innanzi tutto le marching band di New Orleans del secolo scorso. Ovviamente la banda di Berchidda non aveva lo swing che avevano le marching band di quegli anni, però la dinamica musicale e il rapporto musica e società è esattamente lo stesso: attraverso il suono della banda la società si riconosce e celebra se stessa nei momenti importanti, in occasione di un avvenimento, di un funerale, di un matrimonio. La banda accoglie i giovani, i bambini che vi entrano e che si relazionano con gli adulti, e si offre come luogo dal quale vedere il resto del mondo da un’altra prospettiva. La banda è la metafora del fatto che tutti possono suonare la stessa partitura ma ognuno la interpreterà in modo diverso. Se tanti giovani rendono prestigioso il jazz italiano suonando strumenti a fiato come tromba, trombone, sassofono è grazie alla tradizione delle bande musicali. La banda è una scuola molto importante proprio di crescita e di scoperta. Personalmente sono cresciuto nella banda non solo musicalmente, ma umanamente.
Quand’è che per Paolo Fresu è avvenuto il passaggio da suoni e silenzi della campagna, a rumori e ritmi metropolitani?
Non lo so. So che quando ho ascoltato Miles Davis ho scoperto questa bellissima filosofia, questa relazione tra suono e silenzio, questo peso dei vuoti, che mi ha molto colpito. Io sono nato in Sardegna dove ho vissuto tutta la mia infanzia, lì i suoni che percepivo erano i suoni del vento, della natura, degli animali che mio padre pascolava in campagna, non certo quelli della Fifth Avenue di New York. Forse, dunque, quando ho potuto scegliere la mia idea di jazz sono andato più verso quella di Miles Davis. Tuttavia, io credo che ognuno trovi la propria dimensione di silenzio, nel senso che la dimensione del rapporto tra suono e silenzio non è necessariamente quello che sentiamo, quello che vediamo: anche nel grande chiasso si trova il momento del silenzio, anzi forse lo si trova ancora di più in alcuni casi. Il suono dell’anima, che poi si rapporta con l’esterno ha origine dentro se stessi. Probabilmente il jazz è bello proprio perché ha questa grande capacità di riuscire a raccontare esattamente quello che siamo, perché siamo improvvisatori ancor prima che esecutori. E non è facile, ovviamente, ma è una sfida; ogni giorno la sfida è quella di provare a raccontare esattamente quello che stiamo vivendo e quello che stiamo pensando.
Anche quest’agosto si è svolto a Berchidda il Festival da te creato «Time in Jazz» e come ogni anno la rassegna ha riscosso un grande successo, questa volta proponendo come tema un filo conduttore tanto suggestivo quanto ancestrale e avveniristico allo stesso tempo: «I piedi». Quanto questa iniziativa e questo tema si legano all’attività del centro Laber, palestra importante di formazione per giovani musicisti?
Il mio ruolo di «stimolatore culturale», oltre che di musicista, nasce dall’esigenza di vivere la musica da un altro punto di vista e di cercare attraverso l’organizzazione di un festival in genere a tema, attraverso un seminario, attraverso una serie di esperienze che non sono lo stare sul palcoscenico ma il portare sul palcoscenico gli altri, di capire cosa si può inventare di nuovo all’interno di questo jazz, che è una parola corta corta ma che oggi è troppo breve per raccontare tutto quello che vi è all’interno. Organizzare un festival è come creare una nuova sinfonia composta da tanti piccoli pezzi: musicisti, seminari, progetti specifici. Tutti strumenti, con l’etichetta discografica Tuk Music che gestisco da cinque anni e si occupa soprattutto di progetti dei giovani musicisti, che rendono la musica una realtà più vasta e contribuiscono a crescere. Ciò che impari in questa crescita lo porti in seno alla musica che fai, al tuo suono, alla tua idea. La musica diventa così il volano intorno al quale si muovono tanti elementi diversi, senza i quali quel volano gira da solo e poi a un certo punto si ferma perché non ha più l’energia per continuare a girare. Nel programma che ho scritto quest’anno per Time in Jazz cito una frase di Frida Kahlo: «Perché volere i piedi se ho ali per volare?». I piedi sono attaccamento alle cose ma allo stesso tempo forniscono la capacità di muoversi pian piano, tastando quello che sta intorno per non cadere. È un tema affascinante: significa danza, rapporto con la terra, rapporto con l’Oriente; significa slancio e concretezza.
En avant première, la bande-annonce en BD (signée Emanuele Barison, dessinateur de Diabolik, Zagor, Tex... - de "Vinodentro", le film de Ferdinando Vicentini Orgnani qui sortira en Italie le 11 septembre. La musique originale est signée Paolo Fresu.
di PAOLO RUSSO
Pubblicato il 26 maggio 2014
Arriva "365 Paolo Fresu", il docufilm sul jazzista sardo che il regista Roberto Minimi-Meròt ha seguito per un anno. Un'attività frenetica, tante testimonianze preziose, da Bollani a Celestini alla Vanoni. E il 31 maggio a Cagliari va in scena "Sardegna chi_ama", uno spettacolo per gli alluvionati del nuorese
Paolo Fresu o del viaggio. Duecento concerti l’anno in tutto il globo, un mare di registrazioni sue e con legioni d’altri. E 365 Paolo Fresu, il primo film sul trombettista, flicornista, compositore, arrangiatore, didatta (i Seminari di Nuoro, che ha fondato nel 1989 e guidati fino al 2013), ideatore-direttore artistico (il festival Time in Jazz, che ospita dal 1988 ogni agosto nella sua Berchidda) e discografico (con la sua Tuk), non poteva che pedinarne il sereno turbinare fra i cinque continenti.
Si intitola "365 Paolo Fresu", è il docu-film di Roberto Minini-Meròt che racconta le imprese dell'inarrestabile artista sardo: trombettista, flicornista, compositore, arrangiatore, didatta, direttore artistico del festival Time in Jazz, discografico
"Paolo è per me uno dei più grandi musicisti viventi", racconta Roberto Minini-Meròt, documentarista musicomane e sceneggiatore-regista del film, "e quando, dopo molte perplessità, a inizio 2011 ha detto 'ok, ma mi devi seguire per un anno', mi ha fatto felice. Il titolo nasce da lì, è stato un itinerario in progress giorno per giorno che la perfetta sintonia col suo manager Vittorio Albani e la squadra Fresu ha fatto scivolare via alla perfezione. Solo al montaggio ho sofferto: tagliare il tanto girato è stato duro". Cento minuti in b/n e colore, che Minini-Meròt ha ben ritmato fra musica, parole e silenzi, ripreso con seducente fluidità. E prodotto con la Myro e la Radiotelevisione della Svizzera Italiana. Un docufilm che è anche una sorta di biografia cronologica di un artista, con Rava e Bollani tra i più noti e amati del jazz italiano nel mondo, che si sviluppa pure lungo una rotta narrativa: i sogni del giovane sassofonista Raffaele Casarano, oggi alla Tuk, che rispecchiano quelli del giovane Fresu quando, ragazzino di campagna, suonava sugli alberi, nella banda, alle feste di piazza, cercando solitario quel suono oggi proverbiale.
La suite sur le site de la Reppublica : https://www.repubblica.it/
Ci-dessous un lien vers un article en italien de la Repubblica sur le film consacré à Paolo Fresu et Daniele Di Bonaventura.
L'aventure artistique des deux musiciens en route pour rencontrer Manfred Eicher à Lugano pour le nouveau disque à paraître chez ECM devient un film : "FIGURE musicali in fuga".
C'est Fabrizio Ferraro, le metteur en scène auteur notamment du très beau Penultimo paesaggio, qui a eu l'idée de ce film pas sur la musique mais dans la musique, où celle-ci est le personnage principal. Le film est centré sur l'idée de "fugue", typique de la musique baroque. A partir de la fugue dei Bach, le film veut tenter de mettre en relation la musique avec l'image, de tracer une séquence de sons, mouvements, silences, relations, en un travail structuré en différents tableaux qui composeront une sorte de pentagramme visuel.
Article complet ici . https://www.repubblica.it/spettacoli/musica/2013/06/17/news/paolo_fresu-61266523/
Paolo ha vinto il premio per la miglior colonna sonora al Bari International Film Fest 2015, in relazione alle musiche di "Torneranno I Prati", l'ultimo lungometraggio diretto da Ermanno Olmi.
Sur cette vidéo, Paolo compare - par l'exemple - Miles Davis et Chet Baker.
Il existe un livre (en italien) consacré à Paolo.
Et un livre DE Paolo lui-même, passionnant :
Note : J'ai traduit intégralement ce livre en français, mais Paolo et moi n'avons pas trouvé d'éditeur !
Les lecteurs intéressés peuvent m'écrire pour obtenir une version en pdf.
Paolo est également l'auteur des livres suivants :
Poesie jazz per cuori curiosi (2018)
Un recueil de poèmes et de petits textes dans lequel Paolo, habitué à s'exprimer à travers la musique, utilise la parole comme instrument de créativité. Il aborde de grandes questions (la liberté, la fonction de l'art), mais aussi le quotidien, le voyage, les oiseaux et les couleurs, pour enfin revenir à ses racines sardes. Les illustrations élégantes et oniriques d'Anna Godeassi viennent en contrepoint de ses textes.
La musica siamo noi (2017)
Si dans Musica dentro (Feltrinelli, 2009), le trompettiste avait déjà évoqué son histoire musicale en suivant un fil basé plus ou moins biographique, son nouveau livre La Musica Siamo Noi, publié par Il Saggiatore, revient plutôt sur les principes qui ont inspiré les différents moments de la carrière du musicien : racines et ouverture au monde, innovation et tradition, sont quelques uns des thèmes développés par le trompettiste dans un flux de réflexions entrelacées mais jamais confuses.
Comme le dit le trompettiste : « Les livres que nous lisons, les films que nous voyons, les disques que nous écoutons nous aident à vivre, à surmonter une déception amoureuse, à faire face à une perte, à concevoir des solutions autrement impensables aux petits et grands problèmes que nous rencontrons chaque jour. Ils sont les clés pour lire notre passé, notre présent de crise. Et donc les seules clés possibles pour imaginer notre avenir. »
Time in Jazz (2017)
Paolo Fresu revient sur les trente éditions du festival "Time in jazz". De belles photographies prises par des professionnels mais aussi par des personnes qui ont participé et vécu le festival, nous restituent l'atmosphère magique de Berchidda.
Miles e Chet (2015)
1987. Le photographe Luciano Viti réussit ce qui restera l'un des événements les plus marquants de l'histoire de la photographie musicale : obtenir une séance photo avec deux légendes du jazz: Miles Davis et Chet Baker. Dans les « dix minutes » habituelles disponibles, Viti crée une série de portraits magnifiques, intenses et poignants, qui restera dans l'histoire. Pour la première fois, après plus de vingt-cinq ans, les photographies sont publiées dans ce livre, accompagnées d'un texte poétique de Paolo Fresu.
Un témoignage unique d'une rare beauté pour se souvenir de deux grands et inoubliables musiciens qui ont marqué l'histoire du jazz.
In Sardegna - Un viaggio musicale (2012)
Pour ses cinquante ans en 2011, Paolo voulait organiser une grande fête et y invier de nombreux amis: musiciens, écrivains, hommes de théâtre, mais aussi simplement ses concitoyens. Toute la Sardaigne en somme !
Évidemment, une fête ne suffisait pas et le projet "50! Anni suonati" est né: 50 concerts dans 50 endroits différents en Sardaigne en 50 jours consécutifs impliquant des artistes du monde entier. En près de deux mois de musique, de voyages, de surprises, d'émotions, Paolo Fresu est allé à la redécouverte de son île bien-aimée, de ses habitants, de ses beautés, des coins cachés et des lieux célèbres. Il a joué sur les places de la ville, dans les mines abandonnées, les plages, les prés, les théâtres, les nuraghe. Et il tenait des notes de voyage, écrivant le soir après les concerts, ou en voyageant d'une scène à l'autre.
Le résultat est ce livre, un guide de la Sardaigne en 50 concerts et d'innombrables histoires. Complet avec des cartes et des indications d'itinéraire, des conseils pour manger et acheter des produits locaux, des contributions inédites de témoins exceptionnels (tels que Michela Murgia, Ascanio Celestini, Flavio Soriga), ce "guide musical" est un cadeau pour tous les fans de Paolo, mais aussi un vademecum pour tous ceux qui rêvent ou prévoient un voyage en Sardaigne.
Paolo Fresu racconta il jazz attraverso la storia dei grandi trombettisti americani (2010).
La vie de cinq grands trompettistes racontée par Paolo, avec un DVD inclus.
Site de Paolo Fresu : www.paolofresu.it
Le 10 février 2014, jour de son anniversaire, Paolo a fêté la naissance de son nouveau site.
Ce nouveau site apporte, outre un graphisme renouvelé, une visualisation complète sur tablettes et smartphones, de nouveaux contenus et une meilleure interaction avec les réseaux sociaux et les plateformes audio et vidéo.
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