Les Rencontres Polyphoniques de Calvi

Année 2019

Dernière mise à jour du site : 04/03/2020

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31èmes Rencontres de Chants Polyphoniques de Calvi
10 au 14 septembre 2019

À l'iniziu c'era a voce

  

 

U SVEGLIU CALVESE
La Poudrière / Citadelle
20260 CALVI

Tél : 04 95 65 23 57
Fax : 04 95 65 41 54
Mail : svegliu@gmail.com

J’adhère à U Svegliu Calvese !

(voir ici)

affiche

Le programme des XXXIèmes Rencontres de Chants Polyphoniques de Calvi
9 - 10 - 11 - 12 - 13 - 14 septembre 2018 - Citadelle

26 août : Le voici, le programme tant attendu des 31èmes Rencontres de Chants Polyphoniques de Calvi!

Lundi 9 21h30 Oratoire BELLA CIAO, QUANDU A CORSICA R-ESISTE (Corse)
Une création de la Compagnie TeatrEuropa, écrite et mise en scène par Orlando Forioso, avec
PATRIZIA GATTACECA, LIDIA ET PATRIZIA POLI

Mardi 10

18h Cathédrale AIDA & BABAK QUARTET (Iran - Musique actuelle persane)
Manushan
  21h30 Cathédrale ENSEMBLE CONSTANTINOPLE& ABLAYE CISSOKO (Musiques migrantes, Rencontres plurielles)
Traversées, de l'Orient jusqu'au Nouveau Monde en passant par l'Afrique ...
Mercredi 11 11h Fort Charlet

MARTHE VASSALLO (Bretagne)
Maryvonne la Grande


18h Oratoire

CUNCORDU E TENORE DE OROSEI & ERNST REIJSEGER (Sardaigne)
The face of God


21h30

Cathédrale GRAINDELAVOIX (Belgique)
Direction Björn Schmelzer, Confréries de Brabant


Jeudi 12

11 h Oratoire Salon de musique proposé par Frank Tenaille :
Polyphonies vocales du monde


18h Oratoire

TRIO EMPREINTES (Bretagne)



21h30 Cathédrale

FADIA TOMB EL-HAGE & AHMAD HAWILI (Liban)
Chrislamitié

Vendredi 13 11 h Oratoire

DAVID BERKELEY (Etats-Unis)
The Faded Red and Blue

15 h 30 Oratoire ESTRU PAISANU-TERRITOIRES SONORES (Corse)
Séance d’écoute de chants traditionnels
18 h Cathédrale NARANBAATAR PUREVDORJ & NASANJARGAL GANBOLD (Mongolie)
Chants de la Steppe


21h30 Cathédrale

A FILETTA & QUARTET ANDY EMLER (Corse, France)
The wake up call

Samedi 14 11h Place de l'Olivier - Eglise Ste Marie BELLANÖVA (Italie)
Chants revisités des “Quatre Provinces” (Les Apennins)
18 h Cathédrale JEAN-PAUL POLETTI & LE CHŒUR DE SARTENE (Corse)
21h30 Cathédrale Calusgiule à l’ultimu : clôture avec les participants aux Rencontres :
A Filetta, Aïda et Babak, Marthe Vassallo et Gilles Le Bigot, David Berkeley, Chants de la Steppe, Quartet Andy Emler
ET : HOURIA AÏCHI (Algérie)
Chants mystiques d’Algérie

Chaque soir les chants d'A FILETTA accueilleront les groupes invités

Prix des places :

Renseignements :
Tél : +33 4 95 65 23 57
Réservation : resa.rpcalvi@gmail.com

Découvrez tous les invités des XXXIes Rencontres !
C'est ici : www.l-invitu.net/invites.php

andy

Pour introduire les 31èmes Rencontres de Chants Polyphoniques... Et suggérer une nouvelle aventure artistique de A Filetta... Acqua in bocca!


Le journal des Rencontres

Ce petit journal est rédigé au fil de l'eau, parfois "à chaud", souvent le soir au retour des concerts autour de 1h du matin. De ce fait, il livre les premières impressions brutes - voire brutales - du rédacteur. Puis ce commentaire est repris, enrichi, approfondi, affiné quelques jours plus tard, au gré des réminiscences, des discussions et des analyses. Le lecteur ne devra donc pas s'étonner de voir évoluer ces textes. N'hésitez pas à revenir sur la page !

Comme chaque année, vous trouverez ci-dessous des photos prises par Silvio Siciliano, l'un des photographes du Svegliu, ainsi que quelques-unes de Camillo Massa. Et aussi quelques-unes des miennes, que vous pouvez retrouver intégralement dans la Galerie "Rencontres 2019".

Lundi 9 septembre

Comme c'est devenu la tradition depuis quelques années, les Rencontres, qui commencent officiellement le mardi, sont précédées dès le lundi d'un "prologue" (ou, comme le dit joliment Orlando, "d'un antipasto").

Cette année l'Oratoire accueille "Bella Ciao, quandu a Corsica R-Esiste", une création de la compagnie TeatrEuropa, écrite et mise en scène par Orlando Forioso, avec trois femmes sur scène - Patrizia Gattaceca, Lydia Poli, Patrizia Poli - autrement dit le célèbre groupe Soledonna. Les trois femmes incarnent plusieurs personnages, à travers la chanson et le théâtre. Elles nous accompagnent dans ce voyage qui traverse le XXème siècle et relate les combats menés par le peuple corse pour résister et exister. Dans cette fresque historique, pleine d'humour, les trois chanteuses/actrices donnent toute leur mesure et donnent corps à cette histoire collective qui évoque parfois l'Amarcord de Fellini. On rit beaucoup aux personnages caricaturés (le préfet, le maire, le berger, la citadine, la mère de famille continentale), on s'indigne, on réfléchit... Car Orlando convoque la guerre de 14-18, la manifestation des femmes, l'Occupation italienne et la Résistance, le projet d'essais nucléaires à l'Argentella, les boues rouges, la fermeture de l'usine de Canari, Tchernobyl et pour finir les migrants...
Défense de l'environnement, féminisme, injustices, identité, des thèmes toujours actuels, traités avec infiniment de drôlerie mais non sans profondeur.
Pour finir, nous sommes invités à rejoindre la scène pour un dernier Bella Ciao.

Un grand bravo aux trois actrices/chanteuses et à Orlando. Les Rencontres ne pouvaient mieux commencer !

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Mardi 10 septembre

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Les Rencontres débutent à 18 h à la Cathédrale avec Aïda Nosrat et le Babak Quartet (Babak Amir Mobasher : guitare; Antonio Licusati : basse électrique et Habib Meftah Bousheri : batterie) pour Manushan. Le terme « Manushan » vient du livre le plus important de la culture iranienne, « Shâh nâmé » (« Les lettres des rois »). Manush est le nom de la montagne qui vit naître Manusher, un des rois les plus spirituels de l’ancienne Perse. Aussi, la musique de ce lieu et cette époque font écho au « jazz manuch » cher au cœur des artistes de Manushan.

Aïda Nosrat et le Babak Quartet nous présentent donc une musique persane actuelle, point de rencontre du flamenco, du jazz manouche et de la musique et de la poésie traditionnelle persane, avec un zeste de musique azéri. Un mélange assez inattendu et pas désagréble du tout.

Je suis un peu partagé sur ce concert : le style musical est intéressant et très inattendu, avec des influences très variées ; j'ai beaucoup apprécié la voix d'Aïda et le jeu du bassiste, mais j'ai regretté que la basse et surtout la batterie couvrent trop souvent la voix et la guitare.

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Comme chaque année, le concert de 21h30 est ouvert par A Filetta. Nous découvrons qu'un nouveau chanteur remplace (numériquement du moins) Stéphane. Trois morceaux se succèdent : In ogni addiu, Letterella et un somptueux Rex. Jean-Claude dédie ces Rencontres à Blaise Orsini, Paul Parenti et Yann-Fañch Kemener, disparus récemment, avant d'accueillir les musiciens de ce soir.

Nous connaissions Ablaye Cissoko, venu aux Rencontres en 2009. Nous avions vu aussi l'ensemble Constantinople dans une belle rencontre avec Barbara Furtuna. Ce soir, le musicien du Sénégal et le canadien d'origine persane Kiya Tabassian se rencontrent de nouveau après leur premier opus Jardins Migrateurs pour un nouveau programme intitulé Traversées. Et c'est bien de traversées qu'il s'agit, on est envoûté par ces sonorités apaisantes où l'Orient, l'Occident et l'Afrique se rencontrent. Le dialogue de la kora d'Ablaye, du setar de Kiya Tabassian, de la viole de gambe de Pierre-Yves Martel et des percussions de Patrick Graham est magnifique ; on sent une grande empathie entre les musiciens.
Un concert qui dégage une chaleur et une humanité réconfortantes ! Le public a fait une ovation méritée aux quatre musiciens.

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Mercredi 11 septembre

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C'est au Fort Charlet, récemment reconverti en Centre de Conservation du Patrimoine Mobilier de Corse, que le Svegliu nous a conviés pour découvrir la vie de Marivon Vraz, dite "Maryvonne la Grande". Marthe Vassalo nous propose de partager un moment de la vie de cette bretonne anonyme à la forte personnalité dans la Bretagne rurale de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Au fil d'une déambulation faite de parole, de chants a cappella et de documents d'archives imprimés sur des tissus, nous parcourons les magnifiques espaces du Fort Charlet. Tout est admirable dans ce spectacle : le travail de collectage des textes d'Anatole Le Braz et des chants, l'écriture du spectacle, et enfin la forte présence, les talents de conteuse et la voix magnifique de Marthe qui ont subjugué tout le public.

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Après la Bretagne, notre voyage se poursuit en Sardaigne avec le concert du Cuncordu e Tenore de Orosei et du violoncelliste Ernst Reijseger. Deux mondes a priori étrangers se rencontrent : le chant polyphonique traditionnel sarde et la musique contemporaine improvisée du violoncelliste néerlandais. Le répertoire est constitué de chants a tenore, de chants en concordu (Kyrie, Libera Me Domine...) et de compositions du violoncelliste.
On retrouve avec plaisir la perfection vocale de nos amis sardes. Ernst Reijseger est un virtuose et ce qu'il fait subir à son instrument est un spectacle à lui tout seul !
La question que l'on peut se poser est l'intérêt et la pertinence de cette rencontre improbable. Deux mondes différents se croisent. Peut-on parler de symbiose ou même de rencontre ? A part un très beau morceau où les guimbardes rejoignent le violoncelle, on a plus affaire à une juxtaposition qu'à une fusion. Et le jeu très peu orthodoxe de Reijseger sur Nanneddu meu qui est un chant sur la misère des Sardes au XIXe siècle (sur un rythme enjoué, il est vrai) peut choquer. Mais, je l'avoue, j'ai pris beaucoup de plaisir à ce concert. N'est-ce pas l'essentiel ?

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Photo : Suzan Lohez

Et une video de Laurent Billard :

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Au programme du concert de 21h30, l'Ensemble belge Graindelavoix composé de cinq chanteurs : Andrew Hallock, Albert Riera, Marius Peterson, Arnout Malfliet et Björn Schmelzer qui assure aussi la direction artistique. Mais avant, A Filetta est venu nous régaler de trois chants : deux de mes préférés : Benedictus, U Sipolcru, et Adeste fideles. Superbe !

Pour interpréter les chants des Confréries en Brabant, les chanteurs belges ont choisi d'occuper les quatre côtés de la Cathédrale : leur première série de chants de la Confrèrie de Saint-Antoine (plainchant Introitus Os Justi, Missa de Sancto Antonio de Pierre De la Rue et Kyrie) est donnée derrière l'autel, avant qu'ils ne viennent sur la scène pour les chants de la Confrérie de Sainte Anne (plainchant Alleluia Multiplicabitur que derelict, Celeste beneficium de Jean Mouton), puis près de l'entrée pour la Confrérie de Saint Prépuce (O admirabile commercium de Josquin des Prés, Quando natus est), sur les deux côtés (respectivement les chants de la Confrérie du Saint Sacrement avec la Missa Pange Lingua de Josquin et de la Confrérie Sainte Croix) avant de revenir sur la scène pour les derniers chants de la Confrérie Notre Dame (de Johannes Ockeghem et de Jacob Obrecht).

Ce programme autour des dévotions des confréries est certes austère, mais on ne pouvait qu'être pris par l'exceptionnelle qualité de ces voix pures et par l'engagement des interprètes.

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Jeudi 12 septembre

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Frank Tenaille nous convie dans l'Oratoire à son salon de musique consacré aux polyphonies vocales du monde. Prenant le contrepied de la musicologie classique, il nous montre que de nombreuses formes de polyphonie de tradition orale existaient dans de nombreuses régions de la planète et ce, bien avant son "invention" en Occident. De nombreux extraits musicaux nous montrent les différentes techniques élaborées. Passionnant !

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Nous retrouvons Marthe Vassalo à l'Oratoire, accompagnée cette fois de Gilles Le Bigot (guitare et tambura) et de Jean-Michel Veillon (flûte traversière en bois), formant le Trio Empreintes (c'est mieux pour les affiches que les trois noms, nous ont-ils expliqué). Les trois compères ne manquent ni d'humour ni de talent et nous ont offert un grand concert, où nous avons pu apprécier la grande voix de Marthe, la virtuosité de Jean-Michel et la solidité de Gilles, qui nous a expliqué qu'on lui avait offert un tambura bulgare à huit cordes, mais qu'il ne savait pas s'en servir et n'avait gardé que quatre cordes !
Une musique puisant ses racines dans la tradition bretonne, notamment au niveau des textes, mais ne reculant pas devant la création (beaucoup de compositions de Gilles) et les inspirations diverses. Un bel échange entre trois musiciens qui visiblement se connaissent bien et s'apprécient. Le public en aurait volontiers demandé plus, mais il y a un autre concert à 21h30... Rendez-vous au Final ?

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Plusieurs d'entre nous ont certainement eu une pensée pour Paul Parenti quand A Filetta a entonné L'Anniversariu di Minetta, chant que Paul aimait tant. Après La Folie du cardinal, Jean-Claude rappelle la philosophie de ces Rencontres avant d'accueillir Fadia Tomb El-Hage pour un chant en commun, Le Lac, avant de céder la place au concert "Chrislamitié". avec Fadia et Ahmad Hawili, accompagnés par Elie Maalouf (piano), Ziyad Sahhab (oud), Khalil El Baba (violon) et Samer Mahmoud (percussions).

Ce programme fait dialoguer les chants des églises d'Orient avec les chants soufis, les chants musulmans avec les chants byzantins et syriaques. J'avoue avoir eu quelque difficulté à entrer dans ce concert ; peut-être l'instrumentarium (un piano très présent) m'a t-il gêné, ou un certain déséquilibre entre voix et instruments. Puis au fil des morceaux les voix de Fadia et d'Ahmad nous ont emporté. Un beau concert en définitive.

Au fait, le petit nouveau chez A Filetta s'appelle Jean-Do Bianco!

Vendredi 13 septembre

Rencontre de 11 h

David Berkeley présentait "The Faded Red and Blue" à l'Oratoire. Nous avions préféré nous réserver pour la longue séquence de la soirée. Apparemment, les présents ont beaucoup apprécié la prestation du jeune Américain.

Estru Paisanu - Territoires sonores

A 15h30, le Musée de la Corse en la personne d'Antoine Leonelli présentait à l'Oratoire une séance d'écoute de chants traditionnels. Ce beau projet du Musée de La Corse en partenariat avec les acteurs locaux des diverses microrégions - ici le Svegliu Calvese -, est né de la volonté de valoriser et restituer in situ le patrimoine sonore collecté. Nous écoutons donc une sélection d'enregistrements collectés entre 1948 et 1962 par Félix Quilici ou Wolfgang Laade, deux ethnomusicologues précurseurs à qui le riacquistu est très redevable. Un lamentu, une sérénade, un chant de pêcheurs, des filastrocche (comptines), une tribbiera et une spulera, un Benedictus et enfin une paghjella dans le versu d'Ascu, dans sa version collectée puis dans celle recréée par A Filetta. Passionnant. Bravo au Svegliu pour cette initiative !

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Le concert de 18h était consacré au chant mongol : Naranbaatar Purevdorj et Nasanjargal Ganbold sont deux jeunes mongols installés en Allemagne. Ils se sont d'ailleurs (très bien) exprimés en allemand lors des échanges avec le public et Philippe-Jean Catinchi. Tous deux nous ont fait découvrir (ou redécouvrir, pour certains auditeurs) la technique ancestrale de chant diphonique, accompagnés ou non de leur caractéristique vièle à tête de cheval. Un concert très apprécié par le public.

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Affluence record pour ce qui constitue probablement l'évènement des Rencontres : la création d'Andy Emler pour son quartet et A Filetta, intitulée "The wake up call". Une suite composée par Andy Emler pour un quartet spécialement réuni pour l'occasion autour des voix d'A Filetta, avec Laurent Dehors (cornemuse, clarinette, clarinette basse), Claude Tchamitchian (contrebasse) et François Verly (percussions).
Une étape de plus dans le cheminement d'A Filetta : très schématiquement, dans Mistico mediterraneo et Danse mémoire danse, les compositions étaient pour la plupart signée Jean-Claude Acquaviva ; les deux merveilleux musiciens que sont Paolo Fresu et Daniele di Bonaventura s'inséraient dans les espaces disponibles. Ici, c'est le jazzman qui compose et ce sont les voix qui s'insèrent dans l'univers musical d'Andy Emler.
Pari audacieux, mais, on le sait, nos amis balanins ne manquent pas d'audace ! Le pari est-il réussi ? Les opinions étaient très contrastées à l'issue de ce concert. Certains fans "historiques" n'ont pas retrouvé ce qu'ils aimaient dans A Filetta. Il faut dire que si les ingénieurs du son ont fait un travail admirable sur le quartet, ils ont éprouvé quelque difficultés à équilibrer les voix avec les instruments. D'autres spectateurs ont adoré ce pari fou. Tous en tout cas ont apprécié le jeu de piano impressionniste d'Andy Emler, la maîtrise et la créativité incroyables de Laurent Dehors (il fait sonner sa clarinette basse comme une flûte en enlevant l'anche !), le drive de Claude Tchamitchian et les coloris des percussions de François Verly.
On souhaite ardemment que cette œuvre puisse être enregistrée dans de meilleurs conditions pour en saisir toutes les subtilités.

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Photo Frédérique Balbinot

Samedi 14 septembre

11h00 Place de l’olivier – Eglise Sainte Marie

Cantu à l’asgiu
"L’asgiu", c’est quelque chose entre le loisir et l’indolence, agrémenté d’une touche de bien-être et de plénitude.
Nous nous retrouvons donc autour de l’olivier, sur la petite place qui longe l’église Sainte Marie pour écouter le quatuor Bellanöva (Stefano Valla, fifre, voix; Daniele Scurati accordéon, voix; Marcello Fera, violon, composition et Nicola Segatta, violoncelle), dont le répertoire s’étend sur quatre provinces entre les Apennins et la plaine du Pô. Puis le concert se poursuit à l'intérieur de l'église.

Un beau moment où la musique populaire rencontre les arrangements et harmonisations d'un musicien de talent, Marcello Fera.

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Photos Camillo Massa

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Très grosse affluence pour le concert de 18h qui accueille Jean-Paul Poletti et le Chœur de Sartène.

La Cathédrale est pleine à craquer quand le groupe, composé de Jean-Paul Poletti, Jean-Louis Blaineau, Jacques Tramoni, Jean-Claude Tramoni, Stéphane Paganelli et Matteu Maestrini, fait son entrée pour le premier chant, Stantarati, composé par Jean-Louis Blaineau et évoquant les alignements de Cauria, suivi du Lamentu di Tramoni.
L'un des points culminants du concert est assurément la suite de chants du Catenacciu de Sartène. Pange lingua, Chjassu, Virgo dolentissima, Via Cruci, Inciampu, Simonu, In cruci et Lode di u Sepolcro. Une émotion intense étreint le public à ces chants.
Un peu de détente avec l'Arietta suivi d'une paghjella. Puis vient l'autre point culminant du concert, le vibrant Terra mea. Le public est invité à chanter Cantu (et le fait très bien), et après l'échange avec Philippe-Jean Catinchi, le concert s'achève avec le Dio vi salvi Regina dans la version de la partition originelle retrouvée récemment.

Dans l’univers musical corse, le chœur de Sartène tient une place atypique : les inspirations de Jean-Paul Poletti sont le chant lyrique et la polyphonie franciscaine ; le son et la justesse sont le credo des chanteurs, qui sont tous de formation classique, donnant un son particulier à la polyphonie traditionnelle.
Pour moi, cela restera l'un des plus beaux concerts des Rencontres.

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Comme c’est difficile de clore les Rencontres, d’y mettre un terme, un point final…
Dans une Cathédrale pleine à craquer, ces Calusgiule à l’ultimu commencent avec un A l'Alivetu chanté avec une intensité incroyable par A Filetta derrière l'autel. Puis Andy Emler fait sonner l'orgue, rejoint par Laurent Dehors. Viennent ensuite Aïda et Babak, Marthe Vassallo, David Berkeley, les Chants de la Steppe...

Avant la dernière intervention d'A Filetta (Sciume, L'Impiccati et Tbiliso), un moment d'une grâce infinie : Marthe Vassallo et Gilles Le Bigot sont rejoints par les deux chanteurs mongols puis par Aïda et Babak pour une improvisation d'une grande beauté sur An Distro, faisant venir les larmes à de nombreux spectateurs. Ce sont des moments comme celui-ci qui rendent ces Rencontres irremplaçables.

Laurent Billard a immortalisé ce petit miracle :

Puis vient le moment de conclure avec Houria Aïchi accompagnée du grand Henri Agnel à la mandole, d'Ali Bendasoun (flûe), et d'Adhil Mirghani (percussions).
Malgré une sévère laryngite, la grande chanteuse berbère a tenu à présenter ces Chants mystiques d’Algérie. « Il ne s’agit pas de chants religieux à proprement parler, puisque leurs paroles, toujours venues d’auteurs anonymes et perpétuées par tradition orale, ne citent pas le texte sacré du Coran. Ce sont avant tout des chants d'amour.»

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Andy Emler et Laurent Dehors - Marthe Vassallo et Gilles Le Bigot - Photos Silvio Siciliano
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David Berkeley - Naranbaater Purevdorj et Nasanjargal Ganbold - Aida - Photos Silvio Siciliano
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David Berkeley - Bellanöva - Photos Silvio Siciliano
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Houria Aichi - Photos Silvio Siciliano
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Bellanöva - Photos Camillo Massa
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Aida, Babak, Marthe Vassallo, Gilles Le Bigot, Naranbaatar Purevdorj et Nasanjargal Ganbold
Photos Camillo Massa - Cliquer pour zoomer/dézoomer
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Houria Aishi- Photos Camillo Massa - Cliquer pour zoomer/dézoomer
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A Filetta - Photos Camillo Massa - Cliquer pour zoomer/dézoomer

Encore une magnifique édition des Rencontres. Des découvertes, des confirmations, de l'audace, des innovations, en bref beaucoup de moments inoubliables et avant tout beaucoup de fraternité. Dans nos souvenirs, quelques images s'imposent déjà : la connivence entre Ablaye Cissoko et Kiya Tabassian, la présence lumineuse de Marthe Vassalo, les larmes d'Houria Aichi à la fin du concert du samedi... Sans parler des échos musicaux de ces merveilleux concerts.

Un grand merci à toutes et à tous, artistes, bénévoles, techniciens, dessinateurs...

*  *  *

Les XXXIes Rencontres sont terminées...

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Rendez-vous le 15 septembre 2020 pour la XXXIIème édition qui, si mes calculs sont bons, se déroulera du 15 au 19 septembre 2020.

Le film de Laurent Billard



Photos

Vous pouvez retrouver mes photos, prises essentiellement dans l'Oratoire et dans les lieux de plein air (Fort Charlet, Place de l'Olivier) dans une galerie photo.

Note : Je prends les photos depuis ma place, en essayant de gêner le moins posssible mes voisins (mon appareil est complètement silencieux et je le lève le moins possible à hauteur d'œil).

Les dessinateurs

Sept ans de présence des dessinateurs de presse ! Bauer, Philippe Antonetti, Battì et Raskal croquaient sur le vif et nous restituaient leurs dessins dans "La Gazette du polyphone" qui était disponible chaque jour à la boutique.

La Gazette

Le petit journal des années précédentes, devenu "Gazette du polyphone", s'est singulièrement étoffé puisque l'on pouvait y trouver, outre les meilleurs croquis des dessinateurs cités ci-dessus, des articles de Philippe-Jean Catinchi, des éditoriaux, un billet d'absence donnant la parole à un artiste invité des années précédentes, et enfin un petit billet ("la rubrique") du rédacteur de ces lignes.

Les expositions

Dès le lundi nous étions conviés à la Poudrière au vernissage de l'exposition des photos de Madeleine Rossi intitulée "Nature Terrains Horizons".
Une exposition sans thème précis mais une mosaïque de décors, d'impressions et de détails. Madeleine Rossi est une journaliste, photographe et traductrice suisse d'origine italienne. "Pour moi, la photographie est une forme de contemplation et de méditation."

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Le même jour nous avons pu découvrir les "Estampes urbaines" disséminées dans la Citadelle par Olivia Paroldi sur le thème des enfants de l'exil. « Nous sommes nombreux à être touchés par la détresse des populations qui traversent l’Europe d’aujourd’hui fuyant la guerre ou des conditions de vie inhumaines. La mer Méditerranée est, malgré elle, le théâtre quotidien de ce drame humain. Les plus jeunes symbolisent, toutes époques confondues, l’espoir de leur famille et de leur pays. Ce sont eux qui poussent les parents à prendre des risques immenses dans l'espoir de leur offrir une vie. »

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Ci hè da ride (Rions un peu)

Des touristes s'arrêtent devant la porte de la Cathédrale, avisent la billetterie et demandent : "Ici on doit payer pour visiter les églises ?"

Deux jours plus tard, d'autres touristes s'arrêtent devant la porte de la Cathédrale, entr'ouverte pendant les réglages de son : "Est-ce qu'on peut rester là pour écouter la musique ? Claire a cru bon de leur expliquer que ce qu'ils entendaient n'était PAS de la musique !

Le pare-brise arrière de la voiture d'Orlando est constellé d'autocollants de la Corsica Ferries. On lui demande comment il peut voir dans le rétroviseur. Orlando répond du tac au tac : "Siamo napolitani !"

À vous maintenant!

Si vous avez assisté aux Rencontres, vous avez la parole ! N'hésitez pas à m'envoyer vos impressions, commentaires, opinions !

La première à répondre à mes pressantes sollicitations est Françoise. Voici son texte :

Et le Pirate (*) dit : "Je veux, demain, tes impressions sur les Rencontres 2019! Tu peux le faire, pas besoin d'un roman, quelques lignes suffisent à L'Invitu".(**)

On ne résiste pas à la pression amicale du Pirate, jamais, enfin pas souvent !
Mais parler des Rencontres en mode télégraphique, pas question, impossible, Pirate, alors je reste maîtresse des mots.
Le retour à Calvi pour les Rencontres, c'est d'abord une victoire personnelle après une absence trop longue qui rend incommensurable le bonheur d'être là.
Et rien n'a changé, je pars à l'aventure, l'intendance en place depuis des mois sans connaître le moindre bout du programme. Ce n'est pas déterminant, ce serait presque futile tant je suis sûre d'être heureuse quoi qu'il s'y passe !
Tout se remet en place, la joie des retrouvailles, le chagrin des absences, l'excitation des découvertes à venir, et toujours, dans l'air qui flotte partout où les Rencontres se déploient, le parfum intense et enivrant du bonheur d'être ensemble!
Il suffit de vivre ce moment une fois dans sa vie pour découvrir, marabouté, qu'on ne peut plus s'en passer et on revient le cœur et les bras ouverts, en mode éponge!
Cette année n'échappe pas à la magie inépuisable que les sorcières et sorciers du Svegliu et d'A Filetta s'échinent inlassablement à répandre sur nous. En recevant tous les cadeaux qu'ils nous offrent, il ne faut jamais oublier l'intense combat qu'ils mènent pour faire des Rencontres cette inégalable malle aux trésors.
Comme elle fut belle, émouvante, drôle, cette ouverture musicalement théatrale nous contant la mémoire vive et incandescente d'une Corse résistante et pionnière des combats de tous les temps !
La voie était tracée, on naviguerait ensemble pour une longue et passionnante traversée!
Comme j'ai aimé parcourir le monde, comme j'ai aimé ces artistes vagabonds, si divers, si ardents, si audacieux, si généreux! Ils m'ont touchée au cœur, surprise, émue, fait rire et sourire, et lorsque dans la Cathédrale, pour le final, cet instant toujours beau mais si cruel parce qu'il signe le déchirement de la fin et de la séparation, convergent et s'épousent les voix et les musiques enivrantes de Bretagne, d'Iran et de Mongolie, l'émotion et les larmes me submergent, et je ne suis pas la seule ! Bouleversant!

Alors, sur le parvis une dernière fois piétiné, on se dit au revoir, on s'éparpille, tristes et désemparés avec sur les lèvres la promesse des retrouvailles, l'année prochaine, c'est sûr, on était si bien ensemble!

Et le pirate se gratta la barbe...

Françoise

(*) "Pirate" est un de mes surnoms, souvenir d'un bandana porté lors d'une excursion en bateau.
(**) Je ne me suis sûrement pas exprimé ainsi, mais c'est bien le sens général!
JCC

Les Rencontres dans la presse

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Corse Matin du 16/09/2019

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XXXI Rencontres de chants polyphoniques, primo e secondo giorno, Calvi, 10 e 11 settembre 2019

14 settembre 2019 by Michele Manzotti in Concerti, Recensioni

1989-2019. Trent’anni e trentuno edizioni. La prima delle quali con un solo concerto, nell’ambito di uno scambio tra Corsica e Sardegna con i Tenores di Orosei ospiti dei colleghi còrsi de A Filetta. I Rencontres des chants polyphoniques – A l’iniziu c’era a voce di Calvi sono ormai divenuti un punto di riferimento per gli appassionati di musica dal mondo perché la rassegna non ospita solo realtà vocali, ma cerca nel panorama internazionale realtà che possano dare l’idea dell’incontro fra sonorità differenti fra loro.

Il primo concerto in Cattedrale ha visto protagonista la cantante e violinista persiana Aida con il Babak Quartet (foto Jean-Marie Colonna). Il progetto Manushan, nome di una sommità della catena dell’Elbrouz, intende riprende sonorità tipiche dell’Iran (al centro di un’area dalle varie influenze culturali) con altre dell’Asia minore e del Caucaso e inserirle in un contenitore dove musica temperata e jazz fungono da collante. L’italiano Antonio Licusati al basso funge da direttore musicale del gruppo e insieme al chitarrista persiano Babak Amir Mobasher e al batterista francese Patrick Goraguer contribuiscono a mettere in pratica le idee di Aida. Ispirata da tematiche e sonorità popolari, le sue canzoni si sposano bene con la prassi dell’improvvisazione jazzistica. Per quanto riguarda l’esecuzione, Aida ha puntato su tecnica e musicalità tirando fuori la potenza nel finale, mentre l’alter ego melodico era Licusati con il suo basso a cinque corde.

La tradizione persiana era presente in parte anche nel concerto successivo grazie alle origini di Kiya Tabassian, cantante e solista di Sétar, componente dell’ensemble canadese Constantinople (foto Natacha Manarin) . Con lui Pierre-Yves Martel alla voce e Patrick Graham alla percussioni con il cantante e solista di kora Ablaye Cissoko. In questo caso le suggestioni sono state molte: la Persia e l’Asia Minore, l’Africa, la tradizione classica occidentale, le praterie del Nord America. Non sembri irriverente il termine pop nell’approccio dei musicisti perché il risultato dell’incontro di varie sonorità è apparso di impatto immediato e di grande fascino melodico-ritmico. Il sétar di Tabassian ha ricordato la chitarra acustica, così come la kora di Cissoko si è integrata nel sistema temperato. Uno dei momenti più alti della serata è stata una passacaglia avviata dalla viola da gamba e completata dagli altri strumenti con apparente naturalezza in modo sorprendente. Griot e storyteller, termini che hanno lo stesso significato pur in territori diversi, hanno convissuto in una serata piena di pubblico, attento ed entusiasta.

La mattina del secondo giorno è stata dedicata al lavoro della cantante bretone Marthe Vassallo (foto Silvio Siciliano) dedicato alla storia di Maryvonne Le Flem. La donna, vissuta tra il 1841 e il 1926 a Port-Blanc, è il soggetto che permette il recupero di una vicenda che tocca le tradizioni popolari e la nascita di un canzoniere bretone. Vassallo propone uno spettacolo in movimento (in questo caso all’interno del Fort Charlet) in cui legge, recita e canta. Per un’ora e mezza lo spettatore viene portato nella Bretagna attraverso i mestieri, gli amori, i figli e tutte le testimonianze raccolte in un testo di Anatole Le Braz conservato all’università di Brest. I brani musicali di Vassallo mostrano la parentela melodico-ritmica della cultura bretone sia con quella francese sia con quella di oltremanica. La raccolta di canti popolari si accompagna ai testi preparati dall’artista che espone certificati di nascita e matrimonio oltre a pagine di diario e appunti riprodotti su teli. Voce affascinante e nel racconto per uno spettacolo che sarebbe perfetto con la durata ridotta di 15 minuti.

Quello tra Ernst Reijseger e Concordu e Tenore de Orosei  (foto Jean-Marie Colonna) era un matrimonio musicale tutto da verificare. La classe del violoncellista olandese, difficilmente etichettabile nel suo stile grazie al suo eclettismo, e le sonorità del complesso vocale sardo invece vanno d’accordo. Certo, i due mondi continuano a percorrere una strada differente e parlare di simbiosi ci pare difficile. Ma il progetto funziona e consiste nell’adattabilità del violoncello a cinque corde di Reijseger al canto della formazione, prevalentemente legato alla musica sacra. Tra i momenti più significativi del pomeriggio nel suggestivo Oratoire St Antoine ricordiamo l’inizio con cantanti e violoncellista iniziando a eseguire una via crucis a tappe, l’uso di tre marranzani a fornire la base a una melodia e il finale pirotecnico con una danza (Nanneddu meu) in cui il violoncello è usato come una chitarra acustica.

Reduci dal Festival di musica antica di Utrecht, in Cattedrale sono arrivati i belgi di Graindelavoix  (foto Jean-Marie Colonna). Il progetto portato a Calvi ha riguardato le musiche per le confraternite religiose del Brabante scritte dai grandi maestri fiamminghi tra i secoli XV e XVI (De la Rue, Des Prez, Compère, Obrecht, Ockeghem) oltre al canto piano. Il complesso diretto da Björn Schmelzer ha eseguito i brani dapprima dietro l’altare poi ai quattro angoli della chiesa. Un’esecuzione magistrale che ha comportato anche molta attenzione da parte del pubblico, calato nel fascino di un’epoca antica.

Concludiamo ricordando i padroni di casa di A Filetta (foto Armand Luciani / Casta Libre), motori della manifestazione, presenti con tre brani prima di ogni concerto serale. Jean-Claude Acquaviva e compagni dimostrano la vitalità della tradizione vocale còrsa. I decenni di attività passati nel recupero della lingua e della forma della paghjella (oggi patrimonio Unesco) mostrano un consolidamento del repertorio che non è necessariamente legato solo al passato. In quest’ultimo periodo nell’isola sono nate molte formazioni vocali e la stessa A Filetta è integrata da elementi giovani. Segno che la strada iniziata e percorsa anni fa era quella giusta.

Michele Manzotti

Le reportage de TelePaese

Les 30èmes Rencontres Internationales de Chants Polyphoniques de Calvi se sont terminées samedi (14 septembre). Durant quatre jours la cité Semper Fidelis a vibré aux sons de grandes voix venus du monde entier. Un mélange de cultures et de traditions par de cette musique qui a ravi insulaires et touristes.

Intervista di Marthe Vassalo : Cantatrice.
Intervista d'Aïda Nosrat : Cantatrice iraniana.
Intervista di François Canava : Presidente di u Svegliu Calvese.
Intervista di Dominique Guidoni : Membre di l'urganisazione.


 


Calendrier perpétuel des Rencontres

(merci à Max pour ses explications)

 

 

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