Les Rencontres Polyphoniques de Calvi

Année 2021

Dernière mise à jour : 29/09/2021

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33èmes Rencontres de Chants Polyphoniques de Calvi
14 au 18 septembre 2021

À l'iniziu c'era a voce

  

 

U SVEGLIU CALVESE
La Poudrière / Citadelle
20260 CALVI

Tél : 04 95 65 23 57
Fax : 04 95 65 41 54
Mail : svegliu@gmail.com

J’adhère à U Svegliu Calvese !

(voir ici)

En attendant l'annonce de la programmation (d'ici quelques jours, promis !), découvrez l'affiche de cette 33e édition.
Et, surtout, notez bien les dates... à très vite !

affuche

06/09/2021

Le programme des XXXIIIèmes Rencontres de Chants Polyphoniques de Calvi
13 - 14 - 15 - 16 - 17 - 18 septembre 2021 - Citadelle

6 septembre : Le voici, le programme tant attendu des 33èmes Rencontres de Chants Polyphoniques de Calvi!

Le programme des 33èmes Rencontres de Chants Polyphoniques de Calvi !
Chaque soir les chants d'A FILETTA accueilleront les groupes invités.
• Vous vous posez des questions sur des points particuliers du programme, et vous n’osez pas le dire ? Venez au rendez-vous, que vous donne Philippe-Jean Catinchi du mardi au vendredi à 18h00, pour 15 mn d’un éclairage intense et chaleureux.
• 11h00 : un rendez-vous musical entre café et apéro !
• Jeudi 16, Oratoire Saint Antoine à 11h00 : le salon de musique est proposé par Frank Tenaille, journaliste, spécialiste des musiques du monde.
• Samedi 18, Oratoire Saint Antoine à 11h00 : présentation du projet "E Canalette è e piove" : lancement d’un concours de création musicale ouvert aux jeunes musiciens professionnels ou en voie de l’être.
• Silvio Siciliano - Exposition photos itinérante : "Mimesi polifonica". De ses 10 ans de présence aux Rencontres de Chants Polyphoniques, Silvio Siciliano a retenu 32 moments, 32 ensembles ou individus dont les voix ont laisssé une empreinte dans la citadelle et dans son appareil photo. Silvio fera affleurer cette empreinte sur la pierre des vieux murs ou sur les rochers, de sorte que ce que voit l’œil, ramène à la surface des voix que la mémoire pourrait engloutir.
• Exposition quotidienne des photographies réalisées au cours des concerts de la veille.
• Publication quotidienne de la « Gazette d’un polyphone ».
🎫 RéSERVATIONS
Les réservations peuvent se faire par email à resa.rpcalvi@gmail.com ou par téléphone au 06 37 03 03 60.
🦠 PASS SANITAIRE
• Le pass sanitaire vous sera demandé : veillez à ce qu’il soit bien muni d’un QR Code, seul justificatif admis.
• A la billetterie, aussi bien que dans la cathédrale ou l’oratoire, le port du masque est obligatoire.
• Avant et après les concerts, suivez attentivement les consignes qui vous seront données par le personnel de salle.
• De notre côté, nous mettrons à votre disposition du gel hydro-alcoolique, nous désinfecterons les sièges et nous aèrerons les lieux entre chaque concert.
à très vite !

Lundi 13 21h30 Cathédrale LULA PENA (Portugal)
Archivo Pittoresco

Mardi 14

18h Oratoire André MARKOWICZ, Françoise MORVAN, Annie EBREL, Hélène LABARRIERE
(De la Russie à la Bretagne en passant par une contrebasse)
Avril
  21h30 Cathédrale PIERS FACCINI
(L'art de la complainte)
Shapes of the Fall
Mercredi 15 11h Oratoire ANA CARLA MAZA (Cuba)
Bahia

18h Cathédrale A FILETTA & L'ENSEMBLE CONDUCTUS (Corse-Italie)
Archincanto

21h30 Cathédrale Vincent PEIRANI (accordéon) - François SALQUE (violoncelle) Jan BOUCAULT & Johnny Rasse (chanteurs d'oiseaux)
(Voyages du Nord au Sud)
Migrations


Jeudi 16

11 h Oratoire Salon de musique proposé par Frank Tenaille : Les musiques du monde et les iles


18h Oratoire Stéphane CASALTA & ARMONIOSOINCANTO - Luca FALOMI & Rosela LIBERTAD (Corse-Italie) , Canti a Lucendiluna  


21h30 Cathédrale Éléonore PANCRAZI & Sandrine LUIGI
(De la Corse à l'Andalousie, du savant au populaire) - Melodia  
CHANGEMENT DE PROGRAMME : Voir ici.
Vendredi 17 11 h Oratoire Enza PAGLIARA, Dario MUCI & Antongiulio GALEANDRO (Italie)
(Canti e musiche del Salento)
18 h Oratoire THE GLAS VOCAL ENSEMBLE (Danemark)
Songs from the Heart


21h30 Cathédrale Fadia TOMB-EL-HAGE & L'ENSEMBLE FRAGMENTS (Liban)
Masārāt
Samedi 18 11h Oratoire Daniele di BONAVENTURA (Italie)
Du sacré au profane
E CANALETTE E E PROVE
Lancement d'un concours de création musicale
18 h Oratoire Abir NASRAOUI, Tarek ABDALLAH & Adel SHAMS EL-DIN (Egypte)
Hommage à l'âge d'or de la musique égyptienne et arabe
21h30 Cathédrale A FILETTA - Fadia TOMB-EL-HAGE - Daniele Di BONAVENTURA - Fanou & Nico TORRACINTA
(Le cadeau d'anniversaire des 40 ans du Svegliu Calvese)
Une storia bella

Prix des places :

Renseignements :
Tél : +33 4 95 65 23 57

Réservation : resa.rpcalvi@gmail.com

Conception affiche : Akkimbo

Découvrez tous les invités de ces XXXIIIes Rencontres en suivant les liens sur les noms des artistes dans le programme ou en vous rendant sur la page "Invités".
C'est ici : www.l-invitu.net/invites.php

Changement de programme

Jeudi 16 septembre – 21h30 – Cathédrale
1ère partie : Sandrine Luigi – Guitare classique
2ème partie : A Filetta

De la réalité aux mythes : une Divine Comédie ?
La réalité à laquelle sont soumis les organisateurs de festival oscille entre l’organisation de repas ou de voyages, la lecture de contrats, la recherche d’un plombier, et…la défection d’un artiste en dernière minute !
C’est ce que nous venons de vivre en ce début de festival : alors que les artistes arrivaient sans encombre, que les cuisines fonctionnaient déjà à plein régime, que les contrats ne demandaient aucune correction, et que le plombier était venu réparer en urgence, le lavabo de la salle de répétition, une artiste, la locale de l’étape, Eléonore Pancrazi, nous annonçait qu’elle ne pourrait pas honorer le rendez-vous prévu aux Rencontres de Chants Polyphoniques.
Après un moment de total effondrement, il fallait bien que les organisateurs que nous sommes s’organisent, et qu’ils parviennent à colmater le vide qui venait de se créer jusqu’à ce que le festival reprenne sa forme ordinaire.
Dans une situation semblable, si vous avez comme partenaires un groupe de chanteurs polyphoniques, et que vous recherchiez l’énergie dans l’évocation de héros de la mythologie, vous pouvez considérer que vous êtes sur la voie du salut.
Nous avons effectivement des partenaires fidèles et talentueux - chacun le sait -  en la personne du groupe A Filetta. Quant aux héros de la mythologie, les chanteurs de l’ensemble A Filetta, les ont suffisamment fréquentés sur les scènes de théâtre, pour qu’ils nous deviennent familiers : De la Médée de Jean-Yves Lazennec, à l’Œdipe de Noël Casale, en passant par le Ulysse d’Orlando Forioso, A Filetta a traversé ces mythes immémoriaux, pleins de fureur et de sang, empreints d’une vie bouillonnante qui réchauffe le cœur et aiguise l’intelligence. Ces pièces de théâtre ont eu la particularité de faire de la musique, un protagoniste à part entière : A Filetta y a chanté des compositions de Jean-Claude Acquaviva qui ont souligné ou accompagné l’action.
Nous vous proposons donc, de partager avec eux, ce répertoire tissé de chants, pour la plupart inédits, auxquels viendront s’agréger des extraits de la Divine Comédie qu’ils viennent de présenter au Théâtre de Bastia, samedi 11 septembre.
Eléonore Pancrazi devait être accompagnée par la guitariste Sandrine Luigi qui, de son côté, a travaillé avec le groupe A Filetta, particulièrement sur le concert donné à l'occasion du 40ème anniversaire du groupe.
C’est pourquoi, nous avons souhaité qu’elle assure la première partie de ce concert avec des compositions de Tárrega, de Jacques Tessarech ou d’Andrés Segovia, extraits de son dernier album : « Polaris. » Puis, elle passera le relais aux chanteurs qui nous entraineront dans ce voyage inattendu, qui n’aura pas été organisé pour mettre en lumière le travail de A Filetta, mais bien comme un témoignage du respect que nous devons à notre public.

Pour patienter...

Le festival commence d'ici quelques jours ! ⏳
En attendant de vous retrouver, découvrez chaque jour une partie du programme.

Plus que...3 jours! Et les Rencontres de Chants Polyphoniques résonneront dans la citadelle!

Mais avant, il y a les préparatifs, parmi lesquels l'installation des photos de Silvio Siciliano, le photographe napolitain qui nous accompagne depuis plusieurs années. De ses souvenirs, il a fait un parcours, le parcours de la Mémoire des Rencontres passées...
A vos nostalgies!

ss

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A FILETTA et l'ensemble à cordes Festival Sonora - Conductus Ensemble seront à nouveau réunis en la Cathédrale Saint Jean-Baptiste de Calvi, le mercredi 15 septembre à 18h00, pour nous présenter "Archincanto", le fruit d'une collaboration entamée il y a déjà plusieurs années !

Les chanteurs d'A FILETTA seront ensuite de retour, pour la clôture du festival, le samedi 18 à 21h30, dans la Cathédrale où, cette fois-ci, ils retrouveront Fadia Tomb El-Hage, Daniele Di Bonaventura, Nicolas et Fanou Torracinta… un beau cadeau pour les 40 ans du Svegliu Calvese ! Et, bien entendu, comme chaque année, A FILETTA accueillera les artistes du 21h30 par deux ou trois chants…

Les 33es Rencontres de Chants Polyphoniques de Calvi débuteront d'ici quelques heures… En attendant le concert d'ouverture, découvrez le parcours de la Mémoire des Rencontres passées à travers l'exposition du photographe napolitain Silvio Siciliano, tout en déambulant dans la Citadelle ! Nous en profitons également pour vous rappeler que le Pass Sanitaire 🦠 sera obligatoire durant toute la durée du festival. Veillez à ce qu’il soit bien muni d’un QR Code, seul justificatif admis. À la billetterie, aussi bien que dans la cathédrale ou l’oratoire, le port du masque est obligatoire. De notre côté, nous mettrons à votre disposition du gel hydro-alcoolique, nous désinfecterons les sièges et nous aèrerons les lieux entre chaque concert.

silvio

Concert de lundi :

lula

Aujourd'hui, focus sur Lula Pena qui ouvrira lundi ces 33es Rencontres de Chants Polyphoniques !

Lula Pena - “O negro que sou”
(poem by Ronald Augusto, music by Lula Pena)
Album "Archivo Pittoresco" out on Crammed Discs Filmed & edited by eProd (eprod.be)

Elle a seulement fait paraitre trois albums depuis 1998, mais la mystérieuse chanteuse, compositrice, guitariste et poète portugaise a réussi un exploit rare : agréger une foule d’admirateurs dévoués, à travers le monde, une sorte de société secrète internationale dont les rangs grossissent avec chacune de ses trop rares apparitions. Lula Pena invente ses propres règles, tant dans la conduite de sa “carrière” que dans sa musique. Sa voix est renversante et habitée, son jeu de guitare unique, son approche profondément émotionnelle et intuitive, quoiqu’également conceptuelle et cérébrale. Elle a cette façon quasi-chamanique de ne faire qu’un avec son instrument lorsqu’elle se lance dans ses longues pièces vagabondes, durant lesquelles le bois, les cordes, les mots, le corps humain, le souffle et la voix finissent par fusionner, par se transformer en un seul animal surnaturel et fabuleux.

Concerts du mardi :

avril

« Depuis plusieurs années, Françoise Morvan se livre à une expérience de poésie surtout destinée à un public qui ne lit pas de poésie. Mettant ses textes en résonance avec les chansons du répertoire traditionnel breton interprétées par Annie Ebrel et avec la poésie russe, elle compose des histoires très simples, nées d’un lieu et d’un temps précis mais ouvrant sur la poésie universelle : ici, l’adolescence et le trouble d’un printemps froid, une journée de lessive en avril dans un village de Cornouaille – et la poésie russe en écho à la tradition chantée de la Bretagne intérieure pour dire le passage d’un âge à l’autre, d’un monde à l’autre, ce tremblement au bord du temps. Glissant du texte au chant repris comme en miroir, Annie Ebrel (dont le nom veut dire « avril » en breton) assure la légèreté du passage du breton au français. Comme je trame sur le son même du russe l’improvisation en français. Et la contrebasse d’Hélène Labarrière vient donner de la profondeur et unir ces voix. » André Markowicz

Après huit ans

Je suis revenu à Calvi, après huit ans, — huit ans après avoir travaillé avec les amis du Svegliu Calvese (la Vigile de Calvi, — ah quel beau nom, comme « Vigile de décembre ») à traduire en corse «La demande en mariage » et « L’Ours » de Tchekhov. Huit ans. Je ne me suis pas rendu compte, mais oui, ça fait huit ans. Parce que les amitiés que j’ai nouées, ici, à Calvi, avec Dominique Bianconi et François Canava, elles ont vécu, au jour le jour, même si ne nous ne sommes pas revus jusqu’à présent, par FB, — Dominique suit mes publications, je suis ce qu’elle écrit, j'admire son courage, sa force, ses positions civiques. Du coup, oui, il y a eu lien, et c’est ce lien qui fait que le temps n’a comme pas passé. Mais là, je ne suis pas revenu seul : je suis avec Françoise, et avec Annie Ebrel, et Hélène Labarrière, parce que, pour les rencontres du Chant polyphonique à Calvi, les 33emes, — qui renaissent, elles aussi, après ce que nous savons, nous jouons « Avril » (d'après les textes de Françoise publiés par Mesures), que nous avons créé aux Lieux-Mouvants (je pense à Jean Schalit, aujourd’hui décédé) puis repris au TGP, grâce à Jean Bellorini, et que nous reprendrons encore fin janvier au TNP.

Nous jouons ce soir. — Je voulais juste dire ça, sur une note personnelle. Je me suis trouvé complètement HS de fatigue, là, j’en avais, de fatigue, littéralement, plein le dos, - le dos quasiment bloqué et le ventre guère mieux - et vous n'imaginez pas la gentillesse de tout le monde, pour me remettre sur pied. Ah merci à Frank Maraninchi, le kiné. J’y suis presque. Je me repose avant la représentation, et ça ira.

Je vous parlerai, quand je serai rentré, de l’endroit magique où nous jouons : l'Oratoire Saint Antoine, avec des fresques médiévales.

Et donc, aujourd’hui, c’est juste ça : je ne réponds pas au courrrier, aux mails, à rien, je me repose, je reposte juste le début de notre travail, il y a huit ans. Parce que, très vite, je dois écrire la préface pour le livre — qui doit enfin paraitre. Deux petites pièces de Tchekhov en langue corse...

André Markowicz

piers

Élaboré deux ans durant, Shapes of the Fall, le septième album de Piers Faccini, représente un tournant sur la route qui, étape après étape, le conduit au plus près de l’essence plurielle de son songwriting. Orchestrant des échanges profonds entre folksongs, pulsations gnawas et quatuor à cordes, il peaufine un artisanat qui se nourrit autant de l’héritage anglo-américain et des traditions de la Méditerranée, du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest que de la musique ancienne ou baroque. C’est aussi un jalon majeur dans ce dialogue fécond entre l’intime et l’universel que Piers Faccini aime à composer. Tout est dit avec ce titre qui surimpose l’image de la chute et celle de l’automne : "Shapes of the Fall / Les formes de la chute" se penche sur notre monde en cours d’effondrement, observé par un homme qui vient d’entrer dans sa cinquantième année. Un tableau empreint de gravité, mais traversé par la première qualité des âmes lucides : celle “d’émettre ou de réfléchir la lumière”.

Un avant goût de ce qui vous attend mardi 14 septembre, à partir de 21h30, à la Cathédrale Saint Jean-Baptiste. L'art de la complainte selon Piers Faccini !

Concerts du mercredi :

anacarla

Chanteuse et violoncelliste virtuose née à Cuba, dans la période où Wim Wenders enregistre Buena Vista Social Club. Après le succès de son album « La Flor » en solo, Ana Carla Maza signe pour la première fois les compositions de son prochain album « Bahía ». « Bahía », un hommage au quartier Bahia de La Havane où elle a passé sa petite enfance et à une vie de nombreux voyages dans un riche entourage musical, avec des moments de crise et de résilience. Il faut dire qu'Ana Carla vient d'une famille où la musique et les voyages font partie de l’histoire. Son grand-père fuit la dictature de Pinochet et s'établit en France au début des années 80. Ses parents sont le compositeur et pianiste chilien Carlos Maza et la guitariste cubaine Mirza Sierra. La musique a toujours été présente dans sa vie et l'on peut dire qu'Ana Carla est née avec un violoncelle dans les bras."Seule avec son violoncelle, elle cultive l'ingé́nuité́ des premiers é́mois et l'espiè̀glerie primesautiè̀re de pizzicati maitrisés, mais jamais démonstratifs. Ses chansons sont d'une grande fraicheur et leur maturité́, des plus prometteuses". Anne Berthod pour Té́lé́rama.

Découvrez "Bahía", le nouvel album d'Ana Carla Maza, mercredi 15 septembre à 11h00 à l'Oratoire Saint Antoine de Calvi !

conductusDepuis 1978, A FILETTA s’est forgé un équilibre entre chants traditionnels et créations contemporaines originales.

Depuis sa création il y a une vingtaine d’années, Festival Sonora - Conductus Ensemble mène en Italie une démarche artistique assez similaire.

Leur rencontre a donné naissance à un univers où les contrastes s’harmonisent, où les accents populaires de la tradition orale portés par A Filetta et les accords classiques des cordes de Conductus tissent une toile aux couleurs inédites. Le sacré et le profane, le populaire et le savant ne sont pas ici en opposition mais se complètent avec bonheur.

Pour le compositeur et directeur d’ensemble Marcello Fera, particulièrement attentif à l’évolution des langages contemporains et à leur relation avec la musique populaire, cette rencontre a été l’occasion d’apporter un cadre instrumental au répertoire d’A Filetta. Lors des différentes résidences, ce programme s’est enrichi de nouveaux arrangements et de compositions spécifiques propres à renforcer l’union des deux formations.

oiseaux

Les suivre…
Comprendre le départ…
Observer la fuite de millions d’oiseaux des terres polaires.
D’accord,
mais il fallait vivre ce voyage avec eux.

Le rendez-vous était fixé à Tallin en cette fin d’été.

La ville brillait des reflets du soleil sur le lac Ülemiste.
Le Cantus Articus nous attendait.
Nous allions pour la première fois voir le grand rassemblement.
Sur le bateau qui nous faisait traverser le golfe de Finlande l’ambiance était étrange, les hommes de bord avaient bien compris que c’en était fini de la belle saison.
Soudain après une trentaine de miles, un mirage apparut vers le nord.
La mer semblait se soulever comme une voile dans le vent.
La vague sombre s’élevait dans le bleu du ciel puis s’effilochait vers l’est pour revenir s’écraser sur les flots.
La mer scintillait.
Des points animés, de toutes les couleurs, tout autour de nous, le ciel tantôt sombre tantôt lumineux suivant la palette des envolées d’oiseaux.
Ils étaient tous là : Plongeons, Sternes, Goélands recouvrant cette anse de la Baltique et se préparant pour le plus énigmatique des voyages.
La Migration

Le lendemain, la météo marine nous annonçait un vent sibérien.
Des flottilles d’Oies rieuses en provenance des eaux glacées de la mer de Kara se joignaient au groupe des grands voyageurs.
C’était maintenant qu’allait se faire le grand partage
entre ceux qui emprunteraient les voies océaniques et les migrateurs terrestres obligés de trouver sur leur route des zones humides indispensables à leur halte.
A l’est de l’Oural, la halte c’est le lac Baïkal.
Plus au sud, les Rossignols, en transit, formeront un couple hivernal.
Traverser la Hongrie, la Bulgarie, le Delta du Danube et s’arrêter…
ou continuer… toujours, toujours vers sa Terre promise.
Incroyable Sterne traversant océans et tempêtes des terres blanches arctiques à la Terre de Feu.
Fuir la nuit perpétuelle et s’envoler vers les longs jours.
Elan vital pour trouver cette terre d’idéal sans jamais oublier sa terre d’enfance.
Migration

Tissé par les mille voix des oiseaux des cinq continents, ce spectacle entraine l’auditeur au-delà du temps et de l’espace, pour le plonger au c&œlig;ur d’un univers sonore où cohabitent le mystère et le merveilleux. Sans appeaux, s’inspirant des techniques traditionnelles de souffle-voix, de diphonie, de voix aspirée, de chant trillé, de sifflement haute fréquence, de sifflement en bourdon et de chant percussif, les Chanteurs d'Oiseaux réinventent le chant primitif d’une nature magnifiée. Quant à Vincent Peirani et François Salque, ils font référence. Leur sensibilité, leur virtuosité époustouflante et leur maitrise des différents langages musicaux apportent une touche magique à ce spectacle unique en son genre.

Migration from chanteursoiseaux on Vimeo.

Concerts de jeudi

franck

« Les iles sont de petits continent en abrégé » disait l’aventurier-naturaliste Bernardin de Saint-Pierre. La Corse, la Sardaigne ou la Sicile, l’Australie ou la Nouvelle-Guinée, Madagascar ou les Caraïbes... en quoi l’insularité, au fil du temps, a produit des musiques du monde d’une jubilante singularité ? Que nous disent ces voix, ces sons, ces instruments, ces danses, si particulier à propos des civilisations, de l’histoire, des échanges et de la mondialité. Quelles visions de l’Autre nous proposent-elles ?

Frank Tenaille, ethno-journaliste, directeur artistique du Chantier (Centre de création des musiques du monde) propose un salon de musiques, illustré de nombreux extraits sonores.

ste

Stéphane Casalta, accompagné par le chœur italien Armoniosoincanto (dir. Franco Radicchia), le guitariste Luca Falomi et la chanteuse argentine Rosela Libertad, nous présentera "Canti a Lucendiluna", le jeudi 16 septembre, 18h00, à l'Oratoire Saint Antoine.

Un spectacle imaginé par Stéphane Casalta (Corsica) et Franco Radicchia, chef de chœur de la chorale Armoniosoincanto (Perugia, Italie).

Le répertoire est composé de chansons de Stéphane Casalta, chants de Méditerranée et d’ailleurs dans un écrin de voix essentiellement féminines.



sl

La réalité à laquelle sont soumis les organisateurs de festival oscille entre l’organisation de repas ou de voyages, la lecture de contrats, la recherche d’un plombier, et…la défection d’un artiste en dernière minute ! C’est ce que nous venons de vivre en ce début de festival : alors que les artistes arrivaient sans encombre, que les cuisines fonctionnaient déjà à plein régime, que les contrats ne demandaient aucune correction, et que le plombier était venu réparer en urgence, le lavabo de la salle de répétition, une artiste, la locale de l’étape, Eléonore Pancrazi, nous annonçait qu’elle ne pourrait pas honorer le rendez-vous prévu aux Rencontres de Chants Polyphoniques.
Après un moment de total effondrement, il fallait bien que les organisateurs que nous sommes s’organisent, et qu’ils parviennent à colmater le vide qui venait de se créer jusqu’à ce que le festival reprenne sa forme ordinaire. Dans une situation semblable, si vous avez comme partenaires un groupe de chanteurs polyphoniques, et que vous recherchiez l’énergie dans l’évocation de héros de la mythologie, vous pouvez considérer que vous êtes sur la voie du salut.
Nous avons effectivement des partenaires fidèles et talentueux - chacun le sait - en la personne du groupe A Filetta. Quant aux héros de la mythologie, les chanteurs de l’ensemble A Filetta, les ont suffisamment fréquentés sur les scènes de théâtre, pour qu’ils nous deviennent familiers : De la Médée de Jean-Yves Lazennec, à l’Œdipe de Noël Casale, en passant par le Ulysse d’Orlando Forioso, A Filetta a traversé ces mythes immémoriaux, pleins de fureur et de sang, empreints d’une vie bouillonnante qui réchauffe le cœur et aiguise l’intelligence. Ces pièces de théâtre ont eu la particularité de faire de la musique, un protagoniste à part entière : A Filetta y a chanté des compostions de Jean-Claude Acquaviva qui ont souligné ou accompagné l’action. Nous vous proposons donc, de partager avec eux, ce répertoire tissé de chants, pour la plupart inédits, auxquels viendront s’agréger des extraits de la Divine Comédie qu’ils viennent de présenter au Théâtre de Bastia, samedi 11 septembre.
Eléonore Pancrazi devait être accompagnée par la guitariste Sandrine Luigi qui, de son côté, a travaillé avec le groupe A Filetta, particulièrement sur le concert donné à l’occasion du 40ème anniversaire du groupe. C’est pourquoi, nous avons souhaité qu’elle assure la première partie de ce concert avec des compostions de Tárrega, de Jacques Tessarech ou d’Andrés Segovia, extraits de son dernier album : « Polaris. »
Puis, elle passera le relais aux chanteurs qui nous entraîneront dans ce voyage inattendu, qui n’aura pas été organisé pour mettre en lumière le travail de A Filetta, mais bien comme un témoignage du respect que nous devons à notre public.

Concerts de vendredi

ep

Enza Pagliara et Dario Muci , deux des voix les plus intenses de l’extrême sud de l’Italie, au déjà long parcours artistique de haut niveau, nous proposent des chants désormais oubliés, qu’ils ont collectés eux-mêmes auprès des chanteurs traditionnels du Salento. Ils les incarnent et les pétrissent avec leurs propres expériences, révélant ainsi la vitalité du passé. Un répertoire de chants traditionnels pour voix, tambourins et guitare, qui unit la recherche à la résurgence, le féminin au masculin.

Antongiulio Galeandro, lui-même fin connaisseur des musiques traditionnelles du Sud de l’Italie, particulièrement celle des Pouilles, vient soutenir leurs chants d’un accordéon solaire et enivrant.

glas

La tonalité folklorique et les caractéristiques vocales propres à chaque pays s’allient à l’ornementation virtuose et la diversité des timbres de Vokalselskabet GLAS / GLAS Vocal Ensemble .

Les chanteuses sont toutes des solistes extrêmement talentueuses et font preuve d’une grande sensibilité d’interprétation, aussi bien dans leur performance en solo que dans les arrangements de groupe, où la variété des couleurs sonores rappelle le chant diphonique, la musique classique d’aujourd’hui, ainsi que la musique instrumentale et vocale de la Renaissance.

Glas a été fondé en 2001. Depuis lors, les chanteuses se produisent dans de nombreux lieux culturels et sur diverses scènes musicales à travers l'Europe.

Vous aviez pu les découvrir à Calvi en 2016…
L'ensemble vocal danois est de retour pour ces 33es Rencontres de Chants Polyphoniques ! Le Vokalselskabet GLAS / GLAS Vocal Ensemble sera en concert à l'Oratoire Saint Antoine de Calvi le vendredi 17 septembre à partir de 18h00.

fadia

MASĀRĀT (Cheminements) est une invitation à un voyage au Liban à travers les arts, loin des tracas que vit le pays depuis l’automne 2019 : Fadia Tomb El-Hage y chante des textes de poètes libanais des XXème et XXIème siècles, sur des musiques originales commandées à des compositeurs libanais.

Le Liban compte un patrimoine musical et littéraire particulièrement riche et varié. Les musiques savantes libanaises sont à l’image de l’âme libanaise, tantôt d’Orient, tantôt d’Occident, ou bien un produit de leur synthèse.

La poésie libanaise oscille également entre les différentes cultures dont le Liban s’est nourri à travers les siècles. La langue utilisée peut-être aussi bien l’arabe que le français ou l’anglais.

La chanteuse Fadia Tomb El-Hage incarne, par sa voix et son parcours, cette diversité proprement libanaise. Formée à l’école de la technique vocale occidentale, l’artiste met ces outils qu’elle possède parfaitement, au service de l’âme orientale qui est son moi profond.

Quant à l’ensemble belge Fragments qui l’accompagne, il n’en n’est pas à sa première expérience avec le patrimoine culturel libanais., puisqu’il a déjà collaboré avec Fadia Tomb El-Hage sur d’autres aventures artistiques.

Concerts de samedi

ddb

Daniele Di Bonaventura est de retour, mais en solo cette fois-ci ! Retrouvez-le samedi 18 septembre, à partir de 11h00, à l'Oratoire Saint Antoine.

"Dans ses mains le bandonéon se transforme en un orchestre de chambre" Pierre Favre.

Daniele di Bonaventura, originaire des Marches (Italie), est considéré comme l’un des bandonéonistes les plus originaux et les plus créatifs du monde.

Sa musique est un mélange merveilleusement sérieux et dans le même temps extraordinairement joyeux de musique classique (composition, structure) et de jazz (improvisation et liberté). Elle fait référence aux traditions mélodiques méditerranéennes et au genre musical sud-américain.

Quand il se produit en soliste, il exécute ou il improvise des morceaux qui naissent de sa "patrie musicale" : son inspiration s’étend ainsi, des compositeurs du baroque aux classiques de la chanson populaire, créant un monde musical spécifique, incroyablement bigarré, où le bandonéon sait se transformer, comme par jeu, en un harmonica ou en l’orgue d’une église. Il en naît un courant dynamique de mélodies superbes destinées à enchanter l’auditeur.

Cantu à l’asgiu… Notre dernier rendez-vous de 11h porte assez mal son nom : « cantu à l’asgiu » renvoie à une certaine idée d’oisiveté, de confort, d’aise…

Il n’en sera pas tout à fait ainsi ce samedi 18 septembre à 11h ! Oh ! Ne vous inquiétez pas : il y aura bien les longues nappes de bandonéon de Daniele di Bonaventura, qui vous envelopperont comme une soie, mais il y aura aussi le nouveau pari que nous nous lançons, pour lequel, comme toujours, nous aurons besoin de vous :

A Filetta a fêté ses 40 ans, nous sommes en train de fêter les nôtres : les uns comme les autres, nous sommes taraudés par l’idée de la transmission, du passage de relais.

Alors, nous allons lancer un concours de création musicale ouvert à de jeunes musiciens professionnels ou en passe de l’être. Il s’intitulera « E canalette è e piove », en référence à notre antique système d’irrigation, celui qui en apportant l’eau, apportait la vie.

Nous allons tout vous expliquer, et si nous aiguisons votre curiosité, brisant ainsi le confort installé en cette fin de semaine, c’est pour mieux repartir, pour trouver un souffle neuf, mais toujours avec vous, car il ne saurait y avoir de plaisir à faire de nouvelles découvertes, s’il n’y avait le partage !

maqamat

Le terme de maqâmât, que l'on traduit par "séances", désigne un genre littéraire arabe classique, développé au Xe siècle. Il est composé de récits courts et indépendants en prose rimée avec des insertions de poésie. En musique, le terme réfère à plusieurs dizaines de « modes mélodiques » en usage en Orient-Arabe et au-delà. Ce projet est un hommage à l’âge d’or de la musique égyptienne et arabe allant du répertoire vocal et instrumental savant du XIXe siècle en passant par la chanson du film des années 1930 et les chansons phares de l’astre de l’orient, Oum Kalthoum des années 1950. Le programme est organisé sous formes de suites musicales et intègre des compositions de Tarek Abdallah. Il s’agit de la première collaboration entre le duo Tarek Abdallah طارق عبدالله الصفحة الرسمية & Adel Shams El Din (Official) عادل شمس الدين (Égypte) et la chanteuse tunisienne Abir Nasraoui - عبير النصراوي.

Voix, percussions et oud sont au programme pour ce bel hommage à l'âge d'or de la musique égyptienne qui sera donné le samedi 18 septembre, à 18h00, à l'Oratoire Saint Antoine ! Sans doute connaissez-vous déjà Tarek Abdallah طارق عبدالله الصفحة الرسمية et Adel Shams El Din (Official) عادل شمس الدين que nous avons déjà eu l'occasion de recevoir ! Aujourd'hui, c'est la voix d'Abir Nasraoui - عبير النصراوي que nous vous invitons à découvrir.

final

Cì simu ! Nous voici arrivés au bout du festival, au bout de rencontres qui deviennent fragiles et précieuses parce qu’elles sont menacées par le contexte que nous traversons.

Cette année, U Svegliu Calvese au fil des jours a 40 ans. A FILETTA les a déjà franchis. Aussi, plus que l’anniversaire des années passées, nous voulons nous projeter dans l’avenir : le nôtre, qu’il soit le plus long possible, mais aussi et surtout dans celui de ceux qui viendront après nous.

Ce concert final, ce sera le cadeau d’anniversaire du Svegliu Calvese : et bien évidemment, A Filetta, en sera la pièce maîtresse ! Mais, peut-on imaginer que ne se joignent pas à eux, des invités des Rencontres, avec qui ils ont partagé tant d’aventures artistiques ? Il y aura donc bien sûr, Fadia Tomb El-Hage et Daniele Di Bonaventura, qui disposeront du temps nécessaire pour offrir leurs propres présents…

Et puis, ces Rencontres étant placées sous le signe de la jeunesse, viendront se produire, mais aussi échanger, partager avec leurs aînés, et avec leurs contemporains, deux jeunes guitaristes balanins, deux frères qui ont déjà fait leurs preuves ensemble et séparément, et dont la présence à nos côtés, nous réjouit : il s’agit de Fanou Torracinta Musique et Nicolas Torracinta, qui viendront accrocher leurs notes à la fête !

Ceux qui appartenaient aux générations qui nous ont précédés n’auraient pas dit : « avemu 40 anni/nous avons 40 ans », mais : « simu ind’è i nostri 41 anni/nous sommes dans nos 41 ans. »

A notre tour, nous choisissons cette option. Qu’on se le dise : « Simu ind’è i nostri 41 anni ! »

L’histoire n’est pas finie….


Le journal des Rencontres

Ce petit journal est rédigé au fil de l'eau, parfois "à chaud", souvent le soir au retour des concerts autour de 1h du matin. De ce fait, il livre les premières impressions brutes - voire brutales - du rédacteur. Puis ce commentaire est repris, enrichi, approfondi, affiné quelques jours plus tard, au gré des réminiscences, des discussions et des analyses. Le lecteur ne devra donc pas s'étonner de voir évoluer ces textes. N'hésitez pas à revenir sur la page !

Comme chaque année, vous trouverez ci-dessous des photos prises par Silvio Siciliano, le photographe du Svegliu, ainsi que celles d'autres photographes, en particulier Maria Natale Villanova, et les miennes, que vous pouvez retrouver dans ma Galerie.

Lundi 13 septembre

lundi

Contre vents et marées, U Svegliu Calvese, qui fête cette année ses quarante ans, fait l'impossible pour que ces Rencontres aient lieu, et ce dans les meilleures conditions malgré les nombreuses contraintes. Il va sans dire que le contexte sanitaire mondial complique sérieusement la programmation, mais le programme est, comme chaque année, très alléchant.
Comme c'est devenu la tradition depuis quelques années, les Rencontres, qui commencent officiellement mardi 14, sont précédées dès le lundi d'un "prologue".

Ce soir c'est à la mystérieuse chanteuse, compositrice, guitariste et poétesse portugaise Lula Pena qu'échoit le concert d'ouverture sous le titre Archivo pittoresco. Ce n'est pas du fado, comme on pouvait s'y attendre. Si l'on retrouve de nombreuses influences (folk, blues, chanson française, fado, bossa nova), la musique de Lula Pena est très personnelle. Elle chante dans diverses langues (portugais, espagnol, italien, français) avec une voix étonnante, s'accompagnant d'un jeu de guitare unique. Les chants s’enchainent en une longue suite sans interruption ; il faut entrer dans l’univers de Lula et se laisser envoûter pour apprécier pleinement.

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Photos : Maria Natale Villanova - Cliquer sur l'image pour zoomer
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Photos : Jean-Claude Casanova - Cliquer sur l'image pour zoomer
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Photos : Silvio Siciliano - Cliquer sur l'image pour zoomer

Mardi 14 septembre

lundi

L'ouverture officielle des Rencontres, c'était ce mardi à 18 h dans l'Oratoire pour un concert très particulier : la rencontre de la poésie russe et de la Bretagne. Des textes de Françoise Morvan mis en résonance avec les chansons du répertoire traditionnel breton interprétées par Annie Ebrel et avec la poésie russe dites superbement par André Markowicz, le tout accompagné par la contrebasse d’Hélène Labarrière. On aurait pu penser que ce serait austère. Bien au contraire, ce fut un réel enchantement !

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Photos : Maria Natale Villanova - Cliquer sur l'image pour zoomer
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Photos : Jean-Claude Casanova - Cliquer sur l'image pour zoomer
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Photos : Silvio Siciliano - Cliquer sur l'image pour zoomer

Une nouveauté pour les concerts de 18 h : Philippe-Jean Catinchi intervient désormais uniquement en début de concert. Il dispose d'un quart d'heure pour traiter un sujet de son choix en lien avec le programme. Aujourd'hui c'était notamment Dante Alighieri et le mot "translation". C'était passionnant.

lundi

Le concert de 21h30 est ouvert par A Filetta, avec Dormi, Kyrie et U Sipolcru, avant d'introduire Piers Faccini qui présente, accompagné par une excellente violoncelliste, Juliette Serrad, le répertoire de son album Shapes of the Fall. Il entame son concert depuis le fond de la Catédrale et remonte l'allée centrale en chantant a capella. Une musique inclassable, nourrie de folk, de la tradition italienne, de modes turcs, de sons du Maghreb et de musique baroque. Des chants en français, en anglais, en italien, en espagnol ou en arabe. Le duo est rejoint pour un morceau par Ana Carla Maza, que l'on a hâte de retrouver mercredi matin. Le thème de l'effondrement du monde aurait pu être sinistre ; il est empreint de gravité, mais lumineux. Une belle soirée d'ouverture !

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Photos : Maria Natale Villanova - Cliquer sur l'image pour zoomer
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Photos : Jean-Claude Casanova - Cliquer sur l'image pour zoomer
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Photos : Silvio Siciliano - Cliquer sur l'image pour zoomer

Mercredi 15 septembre

lundi

Ce mercredi du contraste selon Philippe-Jean Catinchi a été également celui du violoncelle. A 11 h nous retrouvons l'exubérante Ana Carla Maza à l'Oratoire sur le répertoire de son dernier album intitulé Bahia. Personnellement je n'ai pas été vraiment convaincu par cette prestation, mais elle a été très appréciée du public. En tout cas, la jeune femme possède une excellente technique du violoncelle et déjà un métier confirmé.

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Ana Carla Maza - Photos : Jean-Claude Casanova
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Ana Carla Maza - Photos : Silvio Siciliano

lundi

Le concert de 18 h est intitulé Archincanto : A Filetta reprend une complicité entamée en 2011 avec l'ensemble italien Conductus. Autant j'avais été réservé quand cette collaboration a commencé, autant je suis aujourd'hui conquis. Que ce soit dans la relecture des chants de Médée ou de chants corses, les arrangements de Marcello Fera font merveille et les musiciens de Conductus sont excellents. Les contrastes s’harmonisent et se complètent avec bonheur. Le concert s'achève avec Sor aqua tiré du Cantique des créatures de Saint-François d'Assise.

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A Filetta et Conductus - Photos : Jean-Claude Casanova
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A Filetta et Conductus - Photos : Silvio Siciliano

lundi

La soirée si bien commencée allait se finir en apothéose.
Tout d'abord trois chants d'A Filetta d'une intensité rare : le Lacrimosa du Requiem, A Paghjella di l'impiccati, et enfin Benedictus.

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A Filetta - Photos : Maria Natale Villanova
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A Filetta - Photos : Jean-Claude Casanova

Nous attendions avec beaucoup de curiosité Migrations, la rencontre de Vincent Peirani (accordéon) et François Salque (violoncelle) avec les chants d'oiseaux de Jean Boucault et Johnny Rasse. Les deux instrumentistes, l'un issu du jazz, l'autre du classique, nous ont époustouflé par leur virtuosité et leur sensibilité, et les deux chanteurs, qui n'utilisent aucun appeau mais des techniques traditionnelles de souffle-voix, de diphonie, de voix aspirée, de chant trillé, de sifflement haute fréquence ou en bourdon et de chant percussif, nous ont à la fois émus, émerveillés et amusés lors du rappel. Ils ne se contentent pas d'imiter parfaitement le chant des oiseaux, mais imitent aussi leur comportement en se déplaçant dans la Cathédrale.

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Photos : Maria Natale Villanova
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Vincent Peirani, François Salque, Jean Boucault et Johnny Rasse - Photos : Jean-Claude Casanova
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Vincent Peirani, François Salque, Jean Boucault et Johnny Rasse - Photos : Silvio Siciliano

Jeudi 16 septembre

lundi

À 11 h nous retrouvons le salon de musique de Frank Tenaille, ethno-journaliste et directeur artistique du Chantier (Centre de création des musiques du monde). Le thème de cette année : les îles. Exposé toujours passionnant et illustré de nombreux extraits sonores.

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Franck Tenaille - Photo : Jean-Claude Casanova

lundi

Après le brillant exposé de Philippe-Jean Catinchi consacré principalement à Nadia Boulanger, à 18h Stéphane Casalta, accompagné par le chœur italien Armoniosoincanto dirigé par Franco Radicchia, le guitariste Luca Falomi et la chanteuse argentine Rosela Libertad présente "Canti a Lucendiluna". Un très beau concert, qui nous a permis de retrouver Stéphane et d'apprécier notamment la voix magnifique de Rosela Libertad, la guitare de Luca Falomi et le chœur que nous avions vu en 2019 avec Daniele di Bonaventura.

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Photos : Maria Natale Villanova
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Stéphane Casalta, Armoniosoincanto, Luca Falomi, Rosela Libertad - Photos : Jean-Claude Casanova
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Photos : Silvio Siciliano

jeudi

Suite au désistement d'Eléonore Pancrazi, le concert du soir est constitué d'une première partie avec Sandrine Luigi sur un répertoire varié : Villa-Lobos, Yupanqui, Ciucciarella… Virtuosité, délicatesse du toucher, sensibilité… Sublime ! Une très grande guitariste.

Puis A Filetta prend le relais pour un concert consacré  aux héros de la mythologie. L'occasion pour le groupe de présenter un éventail de ses créations pour le théâtre. L'admirable Médée tout d'abord, dont nous entendons trois extraits : L'Invitu, U Casticu et U Furore ; Ulysse d'Orlando Forioso ; l’Œdipe-Roi de Noël Casale ; et pour finir deux extraits de la Divine Comédie de Dante qu’ils viennent tout juste de présenter au Théâtre de Bastia, samedi dernier.
Mais la fête n'aurait pas été complète si pour le rappel, Sandrine Luigi ne s'était jointe aux chanteurs pour interpréter A Muntagnera et Una Tarra C'Hè.

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Photos : Maria Natale Villanova
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A Filetta et Sandrine Luigi - Photos : Jean-Claude Casanova
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A Filetta et Sandrine Luigi - Photos : Silvio Siciliano

Vendredi 17 septembre

vendredi

A 11 h nous retrouvons avec plaisir des habitués des Rencontres : Enza Pagliara et Dario Muci, les chanteurs du Salento. Ils sont aujourd'hui accompagnés par l'accordéoniste Antongiulio Galeandro. Le répertoire du concert est constitué de chants traditionnels du Salento, micro-région des Pouilles, ainsi que de compositions d'Enza et Dario, notamment le très beau Luce de l'occhi. Aussi à l'aise dans les pizziche endiablées rythmées par le tambourin que dans les sérénades, chantant tantôt dans le dialecte des Pouilles , tantôt en grico, survivance locale du grec ancien, Enza et Dario, excellement accompagnés par Antongiulio, nous ont offert un magnifique concert.

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Enza Pagliara, Dario Muci et Antongiulio Galeandro - Photos : Jean-Claude Casanova
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Enza Pagliara, Dario Muci et Antongiulio Galeandro - Photos : Silvio Siciliano

vendredi

A 18 h, nous retrouvons les cinq chanteuses (Ania Rybacka, Katrina Petersen, Johanne Baadsgaard Lange, Else Schantz Juutilainen et Maria Kynne) de l'ensemble vocal danois Vokalselskabet GLAS que nous avions découvert ici même en 2016. Certaines chantteuses ont changé mais la qualité est toujours là. Cet ensemble, très influencé par le chant bulgare, a présenté également des chants des pays scandinaves. Les cinq chanteuses ont des voix magnifiques et possèdent une technique parfaite. C'était le moment de fraîcheur et de grâce de ces Rencontres (et aussi le seul concert de polyphonie vocale avec ceux d'A Filetta) !

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Vokalselskabet GLAS - Photos : Jean-Claude Casanova
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Vokalselskabet GLAS - Photos : Silvio Siciliano

vendredi

A 21h30, après les trois morceaux - magnifiques - d'A Filetta : L'Anniversariu di Minetta, In Ogni addiu, Ghmerto, Fadia Tomb El-Hage et l'ensemble Fragments composé d'un flûtiste, Simon Widart, d'un pianiste, Pierre Fereaux, d'une violoniste, Virginie Petit, d'un altiste, Ralph Szigeti et d'un violoncelliste, Matthieu Widart) nous ont présenté des extraits du répertoire de "MASÄRÄT" (Cheminement, parcours).
L'occasion d'entendre Fadia dans un contexte différent. Le répertoire est tiré de textes de poètes libanais contemporains sur des musiques de compositeurs libanais des XX et XXIe siècle, assez proches de la musique française des années 1930.

Des textes évoquant les années tragiques vécues par le Liban depuis quarante ans, superbement chantés par Fadia de sa voix à la tessiture très étendue.

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Fadia Tomb El-Hage et l'ensemble Fragments / A Filetta - Photos : Jean-Claude Casanova
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Fadia Tomb El-Hage et l'ensemble Fragments / A Filetta - Photos : Silvio Siciliano

Samedi 18 septembre

samedi

Avant le concert de Daniele, le Svegliu a présenté son projet élaboré en collaboration avec le Théâtre de Propriano et U Spaziu de Cargèse: un concours de création musicale ouvert à de jeunes musiciens professionnels ou en passe de l’être. Il s'intitulera « E canalette è e piove », en référence à un poème de Filippini évoquant l'antique système d’irrigation, qui en apportant l’eau, apportait la vie.
A Filetta et le Svegliu ont fêté leurs 40 ans, et les uns comme les autres sont taraudés par l’idée de la transmission, du passage de relais. Une belle idée qui, nous en sommes persuadés, portra ses fruits dans un proche avenir.

C'est avec un immense plaisir que nous retrouvons Daniele di Bonaventura, cette fois en solo. Les superlatifs nous manquent pour qualifier l'immense talent de Daniele, un musicien que nous apprécions énormément, et ce depuis des années. Ceux qui s'étaient procuré son merveilleux disque "Canzoni da casa" auront retrouvé ses qualités de soliste. Sans programme préétabli, Daniele s'est tout d'abord lancé dans une superbe improvisation avant de retrouver une de ses compositions, Senza nomine. Puis se succèdent un standard de jazz (My one and only love), d'autres créations (Corale, Sanctus), Se va la murga de Jaime Roos, et en rappel Maria e il mare enchaîné avec "un brano classico molto importante" qui finit en transe. Exceptionnel !

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Daniele di Bonaventura - Photos : Jean-Claude Casanova
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Daniele di Bonaventura - Photos : Silvio Siciliano

samedi

Le concert de 18h (sans Philippe-Jean Catinchi, parti à Bastia pour le Festival de la BD) est un hommage à l’âge d’or de la musique égyptienne et arabe, notamment à la célébrissime Oum Kalthoum, avec également des compositions de Tarek Abdallah. C'était la première collaboration entre le duo Tarek Abdallah & Adel Shams El-Din avec la chanteuse tunisienne Abir Nasraoui, et ce fut une réussite éclatante. Si le duo nous était familier, Abir Nasraoui est vraiment une découverte.

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Abir Nasraoui, Tarek Abdallah & Adel Shams El-Din - Photos : Jean-Claude Casanova
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Abir Nasraoui, Tarek Abdallah & Adel Shams El-Din - Photos : Silvio Siciliano

samedi

Et vient l'heure du final... Avec bien sûr, A Filetta, et aussi Fadia Tomb El-Hage, Daniele Di Bonaventura, et deux jeunes guitaristes balanins : Fanou et Nico Torracinta.
Le concert commence par d'anciennes chansons : A Muntagnera, Mare eternu, Una Tarra Ci Hè, A Sergiu et enfin une nouvelle composition qui sera incluse - scoop ! - dans un disque de chansons à paraître.
La deuxième partie du concert est assurée par Nico et Fanou Torracinta, rejoints par Daniele au bandonéon. Des instrumentaux et des chansons en anglais de Nico, accompagnés avec une finesse extrême par le bandonéon.

Daniele se met au piano, joue une courte introduction et les chanteurs d'A Filetta, auxquels s'est jointe Fadia, font leur entrée (un peu en retard !)

Ils chantent Notte tana, Kyrie eleison, Letterella, un chant de Puz/zle et enfin Fadia chante une touchante berceuse sépharade, accompagnée par Daniele au piano. Celui-ci nous dira sur le parvis qu'il se sentait "rouillé" car il n'a pas joué de piano depuis longtemps ; des pianistes rouillés comme lui, on en redemande !

Après un Adeste fideles complètement réarrangé, Daniele reprend son instrument de prédilection et déclare qu'il va jouer "un air corse". Et effectivement on reconnaît bientôt "A l'altru mondu" des frères Vincenti, interprété avec une grande sensibilité.
Daniele joue ensuite une de ses compositions, Litania, sur laquelle Jean-Claude avait écrit des paroles. Le titre n'a malheureusement pas été publié sur Mistico mediterraneo, et c'est vraiment dommage ; nous l'avons entendu quelquefois en concert, et il aurait amplement mérité de figurer sur la production ECM, de même que Meditate. Si Manfred Eicher voulait bien ouvrir ses archives pour une réédition enrichie...

A Filetta, toujours avec Daniele et également les deux guitaristes, chante des extraits de Danse mémoire danse : Alba impedita, Vintera, In sempiterna, et pour rester sur le thème de la Résistance, un émouvant Liberata. Avec des arrangements complètement différents, on redécouvre ces titres, la guitare électrique de Nico et le bandonéon de Daniele sont excellents.
Et comme tout a une fin, le concert s'achève par un vibrant Tbiliso. La salle est debout pour une énorme ovation aux artistes, qui reviennent chanter deux extraits d'Himalaya en rappel. Un final somptueux !

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Final - Photos : Jean-Claude Casanova
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Final - Photos : Silvio Siciliano

* * * 

Cì simu ! Ces XXXiiies Rencontres sont terminées...

Le dimanche suivant les Rencontres est un jour particulier : outre la fatigue accumulée (que ces bancs sont inconfortables !), on ressent des sentiments contradictoires. Une sorte de dépression post-rencontres mélée au bonheur d'avoir partagé de beaux moments de musique et d'amitié.

Comme l'an dernier, en dépit des difficultés et contraintes de tous ordres, le Svegliu a fait merveille dans cette programmation limitée aux artistes présents en Europe.
Et comme chaque année, la 33e édition a apporté son lot de découvertes et de confirmations. Côté découvertes, citons Lula Pena, Hélène Labarrière, Piers Faccini, Vincent Peirani et François Salque, Luca Falomi, Rosela Libertad, Antongiulio Galeandro...
Et dans les confirmations, l'Ensemble Conductus, The Glas Vocal Ensemble, Tarek Abdallah et Adel Shams EL-Din, et enfin Daniele Di Bonaventura, qui nous émerveiille à chaque concert par l'inventivité et la finesse de son jeu. Que ce soit en solo ou en accompagnement, son jeu est toujours d'une extrême subtilité tout en swinguant dès la première mesure !
Une mention particulière pour les "tôliers" d'A Filetta, qui nous ont montré diverses facettes de leur talent, que ce soit avec Conductus, dans leurs œuvres pour le théâtre et dans le final.
Nous avons donc vécu encore une édition extraordinaire. Des concerts de très haut niveau, des instrumentistes hors pair, et une organisation exemplaire.

Un immense merci à toutes et à tous, artistes, bénévoles, techniciens, dessinateurs...

Rendez-vous le 13 septembre 2022 (peut-être même le lundi 12 !) pour la XXXiVème édition qui se déroulera du 13 au 17 septembre 2022.

Note : N'hésitez pas à revenir plusieurs fois visiter cette page. Le journal sera enrichi de commentaires supplémentaires ainsi que des photos de Maria Natale Villanova et de moi-même quand elles auront passé l'épreuve de la sélection ! Vous pouvez d'ailleurs retrouver mes photos dans une galerie photo.

Le quart d'heure de Philippe-Jean

Une nouveauté de cette 33e édition : Philippe-Jean Catinchi disposait d'un quart d'heure pour exposer chaque jour un sujet de son choix : "translation", "contraste", "partage", "insularité", Nadia Boulanger, Dante, Jean-Claude Carrière, Jacques Lacarrière...
Eblouissant !
Une excellente initiative, à renouveler. Et pourquoi pas lui offrir la matinée du mardi ?

Les dessinateurs

Neuvième année de présence de la joyeuse équipe des dessinateurs de presse ! Bauer, Philippe Antonetti, Battì et Raskal croquaient sur le vif et nous restituaient leurs dessins dans "La Gazette du polyphone".

La Gazette

Sous la houlette de Serena Antonetti, la "Gazette du polyphone" est devenue une institution. Disponible chaque jour à la boutique, on y trouve les meilleurs croquis des dessinateurs cités ci-dessus, ainsi qu'un édito de Philippe-Jean Catinchi, une rubrique "Una notte, una canzona", et un petit billet ("la rubrique") du rédacteur de ces lignes (un bref condensé "à chaud" du journal que vous pouvez lire ci-dessus).
Chacun des quatre numéros de la Gazette peut être téléchargé en pdf à l'adresse suivante : https://www.afiletta.com/gazette2021/


Les Rencontres dans la presse

Rencontres de chants polyphoniques de Calvi : les musiques du monde à l'honneur, toute la semaine

Des artistes venus du Danemark, d'Italie, de Corse, du Portugal, du Liban, ou de Cuba se produiront sur les scènes de la cathédrale et de l'oratoire. Fidèles au poste, pour la 33ème année d'affilée, les rencontres polyphoniques continuent de mêler avec bonheur les voix, les langues et les cultures.

Publié le 12/09/2021 par France3 Régions

33ème édition pour les Rencontres de chants polyphoniques de Calvi
33ème édition pour les Rencontres de chants polyphoniques de Calvi • © DR

C'est une belle manière de voyager, sans quitter l'île, dans une période où les voyages à l'étranger s'apparentent à un vrai parcours du combattant.

De l'ouverture à la cathédrale de Calvi, lundi 13 septembre, avec le fado de la guitariste et chanteuse portugaise Lula Pena, à la clôture, samedi 18, où se succéderont toute la journée à l'oratoire, les chants italiens de Daniele di Bonaventura, les musiques traditionnelles égyptiennes et arabes de Abir Nasraoui, Tarek Abdallah et Adel Shams El-Din, et les voix corses d'A Filetta, c'est le monde entier qui s'invite en Balagne. 

L'année dernière, alors que les annulations pleuvaient tout autour d'eux, les membres d'U Svegliu Calvese avaient décidé de maintenir l'édition 2020, dans des conditions compliquées. Malgré la baisse de jauge, liée au COViD, qui a diminué le nombre de gens dans le public, et les rentrées financières.

Bâtir des ponts entre les cultures

Les Rencontres de Chants Polyphoniques ont su faire face à l'adversité, et sont donc de retour cette année, avec une programmation alléchante. Et une proposition artistique immuable, qui a fait leur succès : favoriser les rencontres musicales, bâtir des ponts entre les cultures, les traditions et les chants, d'un pays à l'autre. 

Ce qui est immuable également, à Calvi, pour le plus grand plaisir des spectatrices et des spectateurs, c'est la présence d'A Filetta. Fil rouge musical de la semaine, le groupe de Jean-Claude Acquaviva accueillera avec ses chants les différents artistes invités. 

Au-delà des concerts, les Rencontres proposent un salon de musique, tenu par Frank Tenaille, journaliste et spécialiste des musiques du monde, un concours de création musicale "ouvert aux jeunes musiciens professionnels ou en voie de l'être", une exposition photographique "mimesi polifonica", rassemblant 32 moments inoubliables de l'histoire du festival, sans oublier l'exposition quotidienne des photographies prises lors des concerts de la veille.

Rappel des consignes sanitaires :

• Le pass sanitaire vous sera demandé : veillez à ce qu’il soit bien muni d’un QR Code, seul justificatif admis.
• A la billetterie, aussi bien que dans la cathédrale ou l’oratoire, le port du masque est obligatoire.
• Avant et après les concerts, suivez attentivement les consignes qui vous seront données par le personnel de salle.
• Du gel hydro-alcoolique sera mis à disposition, les sièges seront désinfectés, et les lieux aérés après chaque concert.  

interview de Dominique BiANCONi sur Radio Calvi Citadelle

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Les 33es Rencontres de chants polyphoniques de Calvi se sont ouvertes dans la citadelle de Calvi sous les chants du groupe A Filetta.
Une soirée qui sera dédiée au 40ème anniversaire de l'association U Svegliu Calvese présidée par François Canava -
OLiViER SANCHEZ/CRYSTAL PiCTURES

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Rencontres polyphoniques de Calvi : l'invitation au voyage de Piers Faccini

Mercredi 15 septembre 2021

Piers faccini

Après la lisboète Lula Pena en ouverture, les XXXiiièmes Rencontres internationales de chants polyphoniques se sont poursuivies ce mardi à l'Oratoire Saint-Antoine avec le quatuor André Markowicz, Françoise Morvan, Annie Ebrel et Hélène Labarrière, avant la grande soirée en la cathédrale Saint Jean-Baptiste pour une invitation au voyage de Piers Faccini.

Depuis lundi les voix des Rencontres de chants polyphoniques résonnent sur les remparts de la citadelle de Calvi.

Malgré les difficultés de la crise sanitaire et ses contraintes, l'association culturelle « U Svegliu Calvese » avec son président François Canava et son équipe de choc avec les incontournables Dominique Bianconi, Valérie Salducci, Orlando Forioso et autres a réussi à concocter une programmation à la hauteur des attentes du public qui chaque soir se bouscule pour trouver une place dans les deux temples que sont l'Oratoire Saint-Antoine et la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste.

Le tempo de cette édition 2021 a été donné lundi par la chanteuse portugaise Lula Pena qui a su endiabler les spectateurs vers son interprétation de fado et de musiques du monde.

Ce mardi, en l'oratoire Saint-Antoine, André Markowicz, Françoise Morvan, Annie Ebrel et Hélène Labarrière nous ont fait voyager de la Russie à la... Bretagne, en passant par une contrebasse.

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André Markowicz, Françoise Morvan, Annie Ebrel et Hélène Labarrière nous ont fait voyager de la Russie à la... Bretagne, en passant par une contrebasse. Photos Kevin Guizol/Eyefinity Prod

Un peu plus tard, dans le cœur de la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste surchauffée par un public qui tant bien que mal réussissait à se trouver une place, c'est le Groupe Balanin « A Filetta », véritable fil rouge de ces Rencontres depuis le début qui donnait à cette soirée un caractère exceptionnel.

Le public avait tout juste le temps de se remettre de ses émotions que le chanteur compositeur anglo-italien Piers Faccini surgissait de la pénombre, dans l'allée centrale en chantant A capella son premier titre.

Les spectateurs étaient déjà sous le charme et nombreux étaient ceux à se laisser aller sur les notes douces et estivales de l'artiste pour une invitation au voyage tout en traversant les frontières.

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A la cathédrale Saint Jean-Baptiste, Piers Faccini a emené le public avec lui dans son voyage. Photos Kevin Guizol/Eyefinity Prod

Piers Faccini se plaît à dire que sa musique part de la terre pour arriver vers les cieux.

Démonstration en a été une nouvelle fois faite par cet artiste Anglo-italien vivant depuis de très nombreuses années dans les montagnes cévenoles.

Dans les titres de son album Shapes of the Fall choisis pour cette soirée calvaise, l'artiste invite on l'a dit au voyage, de la Méditerranée au Maghreb, en passant par l'Afrique....

Dans ses textes il évoque aussi la catastrophe environnementale qui arrive à grands pas ou encore un possible effondrement de notre civilisation.

Religieusement, le public a écouté, s'est imprégné de tous ces messages passés.

Et a apprécié.

L'exposition itinérante de Silvio Siciliano

Napolitain bon teint, enjoué, démonstratif, le photograple Silvio Siciliano est un habitué de Calvi et de ses Rencontres internationales de Chants Polyphonique.

Cela fait en effet 12 ans que l'ami d'Orlando Forioso pose un regard particulier sur ces Rencontres en prenant les meilleurs clichés et en les iimmortalisant.

Difficile de faire un choix quand on a la chance de participer à un événement aussi riche. L'idée de faire une exposition originale sur le sujet a germé. Silvio a retenu 32 moments, 32 ensembles ou individus dont les voix ont laissé une empreinte dans la citadelle de Calvi mais aussi sur les cartes flash de ses appareils photos.

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Silvio Siciliano expose ses meilleurs clichés des Rencontres polyphoniques de Calvi sur les murs de la citadelle. Photos Kevin Guizol/Eyefinity Prod

il ne restait plus qu'à trouver l'originalité en faisant des tirages comme pour des affiches immenses et en les apposant sur les pierres des remparts de la citadelle, rochers et autres supports. Le public s'émerveille en découvrant son travail à travers cette exposition qui illumine du talent de l'artiste cette citadelle de Calvi où l'art et la culture ne font qu'un.

Changement de programmation jeudi

Le jeudi 16 septembre au programme de la soirée en la cathédrale Saint Jean-Baptiste était prévu une soirée sur le thème : De la Corse à l'Andalousie, du savant au populaire.

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Fil rouge de ces XXXiiies Rencontres, le groupe A Filetta se produira sur scène ce jeudi à la Cathédrale Saint Jean-Baptiste -
Photo Kevin Guizol/Eyefinity Prod

Malheureusement, la mezzo-soprano Eléonore Pancrazi ne sera pas présente.

C'est donc la guitariste Sandrine Luigi qui assurera la 1re partie du spectacle et c'est le Groupe A Filetta qui se produira en seconde partie.

Gilbert Guizol

nazione

Armoniosoincanto ai Rencontres in Corsica

L'emsemble umbro al festival di Calvi nello spettacolo Canti a Lucendiluna con Stéphane Casalta

di MiCHELE MANZOTTi

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il concerto di Armoniosoincanto a Calvi in Corsica

Calvi (Corsica), 18 settembre 2021 - Un viaggio musicale attraverso linguaggi diversi, come è abitudine dei Rencontres de Chants Polyphoniques, la rassegna che si tiene da trentatré anni a Calvi in Corsica. Stéphane Casalta è un cantautore di Bastia con l'italia nel cuore. Spesso viene nella nostra penisola, in particolar modo a Genova e a Perugia per collaborazioni musicali. Proprio dal capoluogo dell'Umbria viene il coro Armoniosoincanto, diretto da Franco Radicchia, che ha affiancato Casalta nel progetto Canti a Lucendiluna, La formazione umbra è specializzata in musica antica, ma è aperta a incontri musicali in ambito popolare e jazz (con Paolo Fresu ha inciso una versione del Laudario di Cortona).

A completare il palco nell'Oratoire St-Antoine la cantante argentina Rosela Libertad e il chitarrista Luca Falomi la cui eccellenza strumentale ha conferito un forte valore aggiunto allo spettacolo. inoltre la base corale è stata funzionale alle canzoni di Casalta, un musicista che ama la sua terra sapendo guardare oltre, alla ricerca di un proprio linguaggio. Un cantautorato còrso che può essere una realtà importante nel Mediterraneo, imparentandosi con le scuole francese e italiana. Aromoniosoincanto ha anche interpretato la Lauda per San Francesco e un brano dal Llibre Vermell di Montserrat per sottolineare la propria storia musicale, antica ma attualissima nella proposta.

© Riproduzione riservata
Source : https://www.lanazione.it/umbria/

Les Rencontres polyphoniques de Calvi enrichissent leur répertoire

Par: Serena Dagouassat
Publié le: 20 septembre 2021
Dans: Corse Matin

oratoire
Plus de 2 000 spectateurs ont été accueillis durant la semaines des Rencontres polyphoniques - Photo Olivier Sanchez/Crystal Pictures

Après une quinzaine de concerts et de nombreux artistes, les portes de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste se sont refermées sur les 33es Rencontres de chants polyphoniques de Calvi. L'association U Svegliu Calvese lance ces prochaines semaines un concours de création musicale

L'ora hè ghjunta d'addunisciaci per un ultimu abbraciu, ancu un concertu cume un rigalu per festighjia i quarant'anni di un nostru associu, u Svegliu Calvese.'' C'est avec une certaine émotion et ces quelques mots que François Canava, président de l'association, est monté sur scène samedi soir à l'occasion de la dernière soirée de ces Rencontres de chants polyphoniques placés sous le signe de la richesse et de la diversité musicale.

Cette année, malgré la crise sanitaire et les mesures imposées par le gouvernement, le public est resté fidèle à cet événement qui a fait la réputation de l'association. Durant ces quatre jours, les spectateurs ont pu découvrir des univers musicaux totalement différents et des artistes de talent.

« Nous sommes très heureux et très fiers de cette édition 2021, explique François Canava. Il est vrai qu'au départ, nous étions inquiets notamment en raison du pass sanitaire et du port du masque. Fort heureusement, le public était nombreux chaque jour et sensible à notre programmation. » Avec certaines frontières toujours fermées, il n'était cependant pas évident pour les organisateurs d'inviter des artistes issus des quatre coins du monde. C'est finalement en France que l'association a choisi une soixantaine de chanteurs et musiciens qui se sont produits tout au long de ces rencontres.

Durant le concert, le groupe A Filetta est apparu comme le maître de cérémonie.   - Photos Olivier Sanchez/Crystal Pictures
Durant le concert, le groupe A Filetta est apparu comme le maître de cérémonie. - Photos Olivier Sanchez/Crystal Pictures

« Parmi les moments forts de cet événement, nous pouvons retenir la prestation de Daniele di Bonaventura, qui est un habitué du festival, mais également Jean Boucault et Johnny Rasse qui ont surpris le public avec leur imitation de chants d'oiseaux. Grâce à tous ces artistes de qualité, nous avons pu accueillir en moyenne 2 000 spectateurs durant cette semaine. » Pour cette dernière soirée à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, au cœur de la citadelle de Calvi, le groupe emblématique A Filetta a su, une fois de plus, retenir l'attention du public. Le leader du groupe, Jean-Claude Acquaviva, a profité de cette occasion pour remercier l'association U Svegliu Calvese pour son accompagnement depuis maintenant de nombreuses années.

Daniele di Bonaventura faisait partie des invités présents pour la dernière soirée. - Photos Olivier Sanchez/Crystal Pictures
Daniele di Bonaventura faisait partie des invités présents pour la dernière soirée. - Photos Olivier Sanchez/Crystal Pictures

Parmi les invités présents samedi soir, Fanou et Nicolas Torracinta, deux frères originaires de Balagne, ont partagé la scène avec Daniele di Bonaventura afin de proposer au public un moment de poésie musicale entre guitare, chants et bandonéon (instrument à vent). L'artiste Fadia Tomb El-Hage et l'ensemble Fragments étaient également présents et ont invité le public à un voyage au cœur du Liban avec notamment des textes de poètes libanais contemporains siècle.

Une saveur particulière

Pour François Canava et son équipe, cette édition 2021 restera ancrée dans les mémoires. En effet, depuis maintenant quarante ans, l'association s'efforce de proposer à son public des événements de qualité et une musique de plus en plus diversifiée grâce à ces rencontres polyphoniques.

« Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont accompagnées depuis toutes ces années. Il s'agit d'une aventure extraordinaire au cours de laquelle nous avons fait de très belles rencontres. Nous souhaitons également remercier notre public qui est resté fidèle et à l'écoute de nos propositions. Nous espérons maintenant poursuivre nos engagements et pourquoi pas donner l'envie à la jeune génération de faire un bout de chemin avec nous. » Parmi les projets de l'association, un concours de création musicale devrait voir le jour dans les semaines qui viennent. Les candidats devront proposer une pièce musicale qui sera analysée par un jury en février prochain.

La pièce retenue sera présentée aux prochaines Rencontres et sera promue auprès de nombreux professionnels.

« Nous proposerons également une période de résidence à Cargèse et à Propriano pour la pièce sélectionnée. Nous souhaitons aussi engager un partenariat avec la direction de la culture du département de la Manche toujours dans le but d'établir des échanges et développer une diversité musicale. »

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XXXIII Rencontres de Chants Polyphoniques de Calvi, 14,15 e 16 settembre 2021

17 settembre 2021 by Michele Manzotti in Concerti, Recensioni

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Oratoire St Antoine e Cathédrale St Jean Baptiste, Calvi - foto (c) Silvio Siciliano

14 settembre

L’Oratoire St Antoine ha ospitato uno spettacolo tra musica e poesia: un incontro che si è mosso tra la letteratura russa e quella francese con innesti di lingua bretone. Quest’ultima è stata protagonista con la voce di Annie Ebrel (che utilizza talvolta i piedi sul palco come strumento a percussione) affiancata dal contrabbasso di Hèlène Labarriere. Anzi è proprio il suono di Labarriere ad aprire gli orizzonti di Avril, titolo scelto per il progetto con l’idea di simboleggiare una ragazza che guarda dalla finestra il passare dei giorni in quel mese. La solista e compositrice mostra effetti sonori inconsueti (come le corde battute dalle bacchette da percussione), ritmi differenziati che provengono dalla musica popolare e dal jazz. I canti scelti da Ebrel descrivono invece quanto la Bretagna sia imparentata con il mondo celtico delle Isole Britanniche. Il lato musicale ha lasciato spesso spazio ai due lettori André Markovicz (che ha letto in russo e francese brani di Cechov) e Françoise Morvan che ha recitato liriche scritte da lei stessa.

Siamo abituati ad ascoltare Piers Faccini come un cantautore dallo stile tipicamente anglosassone. Invece la sua storia è molto più complessa con almeno tre culture (italiana, inglese e francese) a essere ben presenti nel suo mondo musicale. Shapes of the fall è un album che racchiude più dei precedenti questa complessità. Il tema scelto e portato in concerto, il nostro pianeta minacciato dalla crisi globale, viene espresso in una ricerca delle radici di Oltralpe e Oltremanica con un viaggio di andata e ritorno, Ecco perché accanto a brani dall’anima blues e del folk acustico britannico, ci sono quelli che portano l’ascoltatore nel bacino del Mediterraneo, sulle sponde arabe e turche e ovviamente anche quelle italiane. Il sud è rappresentato da un canto salentino, posto all’inizio della serata, e dalla classica Tarantella del Gargano. La lingua scelta è però l’inglese che è supportata da uno stile chitarristico che imita altri strumenti a corda pizzicata. Accompagnato dall’ottima violoncellista Juliette Serrad ha quindi salutato il pubblico con la bluesy Runaway Back Home, perfetta anche come titolo per concludere il viaggio.

15 settembre 2021 

Giovane e dall’espressione sempre allegra e positiva nei confronti del pubblico, la cantante-violoncellista Ana Carla Maza ha una doppia formazione. Una sudamericana (nata a cuba da padre cileno e madre cubana) e una europea (il padre si era rifugiato in Francia per sfuggire alla dittatura di Pinochet, e Ana Carla ha raggiunto il paese transalpino per gli studi superiori). Entrambe convivono nella sua proposta musicale: non c’è solo Cuba, con il quartiere di Avana Bahia che dà il titolo al concerto, ma l’intero continente centro e sudamericano. Inoltre non c’è solo il gusto della canzone, tipicamente francese, ma anche momenti jazz. Maza punta sulla verve, sulla presenza scenica, sull’energia che spinge l’aspetto tecnico. E’ quasi una necessità, essendo da sola sul palco e dovendo catturare l’attenzione del pubblico. Il successo è stato pieno e lo spettacolo estremamente interessante: alla prossima occasione ci attendiamo di cogliere un maggior numero di sfumature (specialmente nella parte strumentale) che accarezzino l’ascolto.

Dopo la proposta al Ravenna Festival, A Filetta e l’ensemble Conductus hanno presentato Archincanto, un incontro fra la musica colta e il mondo della polifonia còrsa. Nella prima si va da brani contemporanei al recupero delle variazioni sulla Follia (presentata però con dissonanze tipicamente attuali), nell’altra si presentano pezzi sacri e profani tipici della tradizione dell’isola. Ne è venuto fuori un repertorio dove la creatività (di Fera, di Jean-Claude Acquaviva de A Filetta e di Bruno Coulais) è andata alla ricerca di linguaggi melodico armonici che usano il sistema tonale come base di partenza per esperimenti mai fine a se stessi. Inoltre la vocalità tiene sempre conto della fusione tra linguaggio sacro e profano proprie della tradizione popolare. Brani come Rex tremendae, U furore e Benedictus ne sono stati ottimi esempi, mentre gli strumentisti hanno brillato in pezzi come Cardiophonia composta dallo stesso Pera. La conclusiva Sor aqua dal Cantico delle creature di San Francesco è stata la degna conclusione di un programma fuori dai canoni consueti di classica e folk ma che di entrambe ne ha evidenziato l’anima migliore.

Il jazz di Vincent Peirani alla fisarmonica e François Salque al violoncello ha fatto da base a uno spettacolo singolare chiamato Migrations. Jean Boucault e Johnny Rasse interpretano infatti il canto degli uccelli, non tanto imitato con la voce, ma riprodotto nei suoni autentici degli animali. Forse un esperto avrebbe potuto distinguere le varie specie, data la grande varietà di versi intonati dai due solisti. Che non si sono limitati a eseguirli sul palco ma anche di muoversi da una parte all’altra della cattedrale imitando anche i gesti dei volatili. Parlando di una rappresentazione in buona parte teatrale non ci sono unicamente elementi bucolici ma anche drammatici come l’aquila che uccide il rivale aprendo le ali. In questo caso i due interpreti hanno seguito le linee musicali di un tango interpretato in modo energico da Peirani e Salque, maestri di virtuosismo e improvvisazione, Il fuori programma invece ha stemperato la tensione: i pennuti in questa situazione erano due polli che hanno sottolineato una situazione comica insieme ai musicisti.

16 settembre

Stéphane Casalta è un cantautore di Bastia con l’Italia nel cuore. Spesso viene nella nostra penisola, in particolar modo a Genova e a Perugia per collaborazioni musicali. Proprio dal capoluogo dell’Umbria viene il coro Armoniosoincanto, diretto da Franco Radicchia, che ha affiancato Casalta nel progetto Canti a Lucendiluna, La formazione umbra è specializzata in musica antica, ma è aperta a incontri musicali in ambito popolare e jazz (con Paolo Fresu ha inciso una versione del Laudario di Cortona). A completare il palco la cantante argentina Rosela Libertad e il chitarrista Luca Falomi la cui eccellenza strumentale ha conferito un forte valore aggiunto allo spettacolo. Inoltre la base corale è stata funzionale alle canzoni di Casalta, un musicista che ama la sua terra sapendo guardare oltre, alla ricerca di un proprio linguaggio. Un cantautorato còrso che può essere una realtà importante nel Mediterraneo, imparentandosi con le scuole francese e italiana.

Nel cambio di programma della sera di giovedì, la chitarrista còrsa Sandrine Luigi si è esibita come solista invece che in duo. L’esecutrice ha presentato un programma di 50 minuti circa raccontando se stessa, ma attraverso una terza persona dal nome differente, nella scelta delle proposte musicali insieme al proprio insegnante. Brevi introduzioni fra un brano e un altro eseguiti con una tecnica formidabile e grandi capacità interpretative, come nei Recuerdos de l’Alahmbra di Francisco Tarrega. Infine tre brani originali hanno mostrato anche le sue ottime capacità di scrittura.

La seconda parte è stata poi affidata ai padroni di casa de A Filetta (che nei due concerti serali precedenti hanno fatto un’introduzione di tre brani): la scelta di repertorio è stata tratta da spettacoli dedicati al mito. Giasone e gli Argonauti, Odissea, Caduta di Tebe e Inferno dantesco hanno fornito spunti per brani costruiti con la tecnica della polifonia còrsa in una chiave attuale dove musica, versi ed espressioni teatrali si fondono in creazioni dal grande valore.

Concludiamo con due aspetti legati al festival: le foto di Silvio Siciliano (che sono state pubblicate dal nostro sito anche nelle precedenti occasioni) trasferite su carta e affisse sulle pareti della Cittadella di Calvi. Un modo per simboleggiare il legame della rassegna con il luogo in cui si tiene. La carta non viene fissata in modo impattante con le pareti, destinata così a dissolversi alla prima pioggia. Ma la visione è affascinante e nelle intenzioni di Siciliano c’è quella di realizzare un progetto analogo nella sua città, Napoli, Infine ogni sera esce in edizione limitata e distribuita agli abbonati del festival, La Gazette du Polyphone!, una sorta di contraltare satirico di una manifestazione culturale studiata con cura. Vignettisti e illustratori riempiono le pagine di ritratti e disegni, con battute più o meno dissacranti (il modello de Le Canard Enchainé è piuttosto evidente). Ci fa piacere citare tutti gli autori: Bauer, Philippe Antonetti, Battì, Raskal e Serena Antonetti che riempiono il festival non solo con le illustrazioni, ma anche con la loro presenza non convenzionale e graditissima.

Michele Manzotti

 

musicajazz

Rencontres de chants polyphoniques, Corsica

Edizione numero trentatré per il festival che si è tenuto a Calvi dal 14 al 18 settembre.

a cura di Michele Manzotti - 24/10/2021

François Salque - Vincent Peirani - Foto di Silvio Siciliano

Calvi (Corsica)
14-18 settembre 2021

La manifestazione còrsa, arrivata alla sua edizione numero 33, è rivolta prevalentemente alla World Music ma è aperta a vari generi, jazz compreso. D’altra parte il gruppo vocale A Filetta, che organizza il festival insieme all’associazione U svegliu calvese, è noto in Italia anche per le collaborazioni con Paolo Fresu e Daniele di Bonaventura sia in concerto sia in incisioni discografiche. Quindi il cartellone dei cinque giorni è molto ricco di proposte. Come quella che ha visto protagonista Vincent Peirani alla fisarmonica. La sua proposta musicale, insieme al violoncellista François Salque, ha fatto da base a uno spettacolo singolare chiamato Migrations. Jean Boucault e Johnny Rasse interpretano infatti il canto degli uccelli, non tanto imitato con la voce, ma riprodotto nei suoni autentici degli animali. Forse un esperto avrebbe potuto distinguere le varie specie, data la grande varietà di versi intonati dai due solisti. Che non si sono limitati a eseguirli sul palco ma anche di muoversi da una parte all’altra della cattedrale imitando anche i gesti dei volatili. Parlando di una rappresentazione in buona parte teatrale non ci sono unicamente elementi bucolici ma anche drammatici come l’aquila che uccide il rivale aprendo le ali. In questo caso i due interpreti hanno seguito le linee musicali di un tango interpretato in modo energico da Peirani e Salque, maestri di virtuosismo e improvvisazione, Il fuori programma invece ha stemperato la tensione: i pennuti in questa situazione erano due polli che hanno sottolineato una situazione comica insieme ai musicisti.

Ana Carla Maza - Foto di Silvio Siciliano

Giovane e dall’espressione sempre allegra e positiva nei confronti del pubblico, la cantante-violoncellista Ana Carla Maza ha una doppia formazione. Una sudamericana (nata a cuba da padre cileno e madre cubana) e una europea (il padre si era rifugiato in Francia per sfuggire alla dittatura di Pinochet, e Ana Carla ha raggiunto il paese transalpino per gli studi superiori). Entrambe convivono nella sua proposta musicale: non c’è solo Cuba, con il quartiere di Avana Bahia che dà il titolo al concerto, ma l’intero continente centro e sudamericano. Inoltre non c’è solo il gusto della canzone, tipicamente francese, ma anche momenti jazz. Maza punta sulla verve, sulla presenza scenica, sull’energia che spinge l’aspetto tecnico. E’ quasi una necessità, essendo da sola sul palco e dovendo catturare l’attenzione del pubblico. Il successo è stato pieno e lo spettacolo estremamente interessante: alla prossima occasione ci attendiamo di cogliere un maggior numero di sfumature (specialmente nella parte strumentale) che accarezzino l’ascolto.

Piers Faccini - Foto di Silvio Siciliano

Siamo abituati ad ascoltare Piers Faccini come un cantautore dallo stile tipicamente anglosassone. Invece la sua storia è molto più complessa con almeno tre culture (italiana, inglese e francese) a essere ben presenti nel suo mondo musicale. Shapes of the fall è un album che racchiude più dei precedenti questa complessità. Il tema scelto e portato in concerto, il nostro pianeta minacciato dalla crisi globale, viene espresso in una ricerca delle radici di Oltralpe e Oltremanica con un viaggio di andata e ritorno, Ecco perché accanto a brani dall’anima blues e del folk acustico britannico, ci sono quelli che portano l’ascoltatore nel bacino del Mediterraneo, sulle sponde arabe e turche e ovviamente anche quelle italiane. Il sud è rappresentato da un canto salentino, posto all’inizio della serata, e dalla classica Tarantella del Gargano. La lingua scelta è però l’inglese che è supportata da uno stile chitarristico che imita altri strumenti a corda pizzicata. Accompagnato dall’ottima violoncellista Juliette Serrad ha quindi salutato il pubblico con la bluesy Runaway Back Home, perfetta anche come titolo per concludere il viaggio.

>A Filetta - Foto di Silvio Siciliano

Concludiamo con i padroni di casa di A Filetta, sempre presenti inoltre ai concerti serali con un’introduzione di tre brani per salutare pubblico e artisti. Insieme all’Ensemble Conductus diretto da Marcello Fera, i cantanti hanno presentato Archincanto, un incontro fra la musica colta e il mondo della polifonia còrsa. Nella prima si va da brani contemporanei al recupero delle variazioni sulla Follia (presentata però con dissonanze tipicamente attuali), nell’altra si presentano pezzi sacri e profani tipici della tradizione dell’isola. Ne è venuto fuori un repertorio dove la creatività (di Fera, di Jean-Claude Acquaviva de A Filetta e di Bruno Coulais) è andata alla ricerca di linguaggi melodico armonici che usano il sistema tonale come base di partenza per esperimenti mai fine a se stessi. Inoltre la vocalità tiene sempre conto della fusione tra linguaggio sacro e profano proprie della tradizione popolare. Brani come Rex tremendae, U furore e Benedictus ne sono stati ottimi esempi, mentre gli strumentisti hanno brillato in pezzi come Cardiophonia composta dallo stesso Fera. La conclusiva Sor aqua dal Cantico delle creature di San Francesco è stata la degna conclusione di un programma fuori dai canoni consueti di classica e folk ma che di entrambe ne ha evidenziato l’anima migliore.

 


Calendrier perpétuel des Rencontres

(merci à Max pour ses explications)

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