U SVEGLIU CALVESE
La Poudrière / Citadelle
20260 CALVI
Tél : 04 95 65 23 57
Fax : 04 95 65 41 54
Mail : svegliu@gmail.com
BASTIA | ||
Mardi 11 | 21 h Cathédrale Ste Marie | A Filetta (Corse) |
Alasé (Nouvelle Calédonie - Ile de Maré) | ||
Huun Huur Tu (République Touva) | ||
Citadelle de CALVI | ||
Mercredi 12 | 18 h Oratoire | Huun Huur Tu (République Touva) |
21h30 Cathédrale |
Il
Rito e la Memoria : Paolo
Fresu (trompette),
|
|
Jeudi 13 | 18 h Cathédrale |
Patrizia
Poli / Nilda Fernandez CREATION |
21h30 Cathédrale | Moba
(Serbie) Quatuor Giovanna Marini (Italie) La Torre di Babele |
|
Vendredi 14 | 18h Oratoire 21h30 Place d'Armes |
Gacha
Empega
(chant
occitan) Mistico
Mediterraneo A Filetta
(polyphonies
corses) avec : |
Samedi 15 | 15h30 - 18h | Cantu à l´asgiu : Moba (Serbie) .... |
18h Cathédrale | Alasé (Nouvelle-Calédonie - Ile de Maré) | |
21h30 Place d'Armes | Calusgiule
à l´ultimu :
clôture avec les participants aux Rencontres Lo Cor de La Plana (chant occitan) |
Le concert du mardi 11 se déroulera à Bastia (Cathédrale Sainte Marie, Citadelle) en collaboration avec le Centre Culturel de Bastia UNA VOLTA - Rue Cesar Campinchi - Tél : 04 95 32 12 81
Les autres concerts se dérouleront à Calvi, dans la citadelle (Cathédrale Saint Jean-Baptiste, Oratoire, Place d'Armes)
Les Rencontres de 18h00 instaurent un climat propice aux échanges vrais entre les artistes et un public toujours curieux et désireux d'en savoir plus. Elles sont animées par Philippe-Jean Catinchi, journaliste au Monde
Le samedi 15 dans l'après-midi, dans la citadelle, Franck Tenaille nous présentera le livre "Giovanna Marini, il canto necessario" en présence de celle-ci. Ce livre d'Ignazio Macchiarella est consacré à la Giovanna Marini compositrice mais aussi chanteuse, pédagogue, femme engagée, conteuse.
Prix des places :
Bastia, 21h et Calvi, 21h30 : 22 € - Etudiant : 15 €
Calvi : 18h : 12 € / L'achat d'un billet pour le concert du soir, permet de bénéficier d'un tarif préférentiel d'un montant de 5 €, dans la limite des places disponibles
Abonnement (concerts de 18h00 et de 21h30) : Calvi : 80 € / Bastia + Calvi : 92 €
Attention : après le début du spectacle, l'accès à la salle ne pourra s'effectuer qu'à un moment propice choisi par le personnel d'accueil en accord avec les organisateurs
Toute réservation non retirée au plus tard à 16h30, le jour du concert est automatiquement annulée
U SVEGLIU CALVESE
Rencontres
de Chants Polyphoniques de Calvi
BP
37
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e-mail
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Mardi 11 septembre, Bastia
L’étape bastiaise est toujours comme un prélude obligé un peu contraignant. D’abord, il faut trouver une place pour stationner. Et pour ceux qui résident en Balagne, la perspective de faire la route à minuit est peu engageante. La proximité, l’intimité de Calvi nous manquent. L’église n’est pas St Jean Baptiste de Calvi...
Mais
ne boudons pas notre plaisir, les 19es Rencontres vont commencer. Nous
reprenons nos habitudes, le repas rapide au café de la Citadelle, les
retrouvailles entre habitués, la bise à Valérie à l’entrée, Anne-Lise
et son amie bastiaise qui placent le public…
La tension monte
certainement autant chez les spectateurs que chez les artistes. Enfin,
nous allons retrouver A
Filetta pour l’ouverture. Scherzi
veranili de
Jean-Michel Giannelli
ouvre le concert. Pendant le chant, Clemente,
le fils de Jean-Luc, fait des vocalises… Jean-Claude prend la parole
pour ouvrir ces 19es Rencontres de chants polyphoniques avec un texte
de Primo Levi « Entrez et prenez place parmi nous… c’est
aujourd’hui le soir des différences » et s’élève contre la
reconduite à la frontière le même jour d’un jeune marocain installé en
Corse depuis 14 ans (lire dans E Nove).
« Plus que jamais, ces Rencontres seront sous le signe du
respect mutuel, de la fraternité, de l’échange, du partage. »
Cette prestation très courte – trop courte, bien sûr ! – se poursuit avec Rex, un extrait d’Himalaya l’enfance d’un chef, Le Lac, pour finir par un Benedictus d’anthologie.
Le groupe kanak Alasé succède au groupe balanin. Alasé, dont le nom signifie « sel » en langue Nengone, est composé de dix jeunes choristes, sous l’autorité du pasteur Honoré Bearune. Rencontrée par A Filetta lors des concerts du groupe à Nouméa en mars 2007, cette formation quittait la Nouvelle-Calédonie pour la première fois. La langue de l’île de Maré est très mélodieuse et la musique d’Alasé est très pure et très rafraîchissante.
Pendant le concert, petit gag : un technicien passe discrètement derrière le groupe puis on voit apparaître son bras pour régler le volume de la guitare…
Le groupe Huun Huur Tu de la République de Touva conclut cette première soirée. Quatre chanteurs musiciens (luth, vièle à archet, tambour et flûte) spécialistes du chant de gorge ou « khomei », technique vocale qui leur permet de produire plusieurs notes à la fois, élégamment qualifié de « grognements » par un journaliste… Ce chant étonnant évoque la taïga, le chant des oiseaux, les chevaux, le vent…
A la sortie, devant l'église, les t-shirts fabriqués maison de « l’Amichi d’A Filetta » font sensation. Paolo Fresu, qui discute avec Paul Giansily, apprécie visiblement ...
Mercredi 12
C’est avec plaisir que nous retrouvons la citadelle de Calvi, l’oratoire, la cathédrale, les bénévoles du Svegliu.
Le concert d’Huun Huur Tu dans l’Oratoire est, d’un avis unanime, meilleur que celui de la veille à Bastia. Le lieu y est pour beaucoup, sans doute aussi le groupe se sent plus à l’aise à Calvi. Peu d’échange vrai entre artistes et publics cependant, car le groupe ne souhaite visiblement pas s’exprimer, au grand dam de Philippe-Jean Catinchi. Le public les a néanmoins chaleureusement applaudis à l’issue de leur prestation.
La principale préoccupation de l’abonné des Rencontres est d’être bien placé. En effet, si le précieux sésame que constitue l’abonnement assure d’être dans les premières rangées, il ne garantit pas forcément une bonne visibilité. Le fin du fin est donc d’entrer dans les premiers. Comment y arriver tout en satisfaisant ses besoins essentiels (se nourrir et trouver des toilettes) ?
Heureusement, nous avons trouvé notre bonne fée en la personne d’Angelina. La jeune serveuse du café d’en face est aux petits soins pour notre groupe. Un service rapide et souriant qui nous permet de nous positionner assez tôt dans la file d’attente.
Dès
20 heures, la foule se pressait devant la cathédrale pour la rencontre
du chant traditionnel sarde et du jazz à travers la suite « Il
Rito e la Memoria »
composée par Paolo Fresu, à mon sens le plus grand trompettiste de jazz
actuel, en tout cas un très grand.
Pour
commencer, A Filetta
accueillait le public pour le début calvais de ces
19es Rencontres par quatre chants : Nana,
Pater Noster, un extrait d’Himalaya, La
colère de Karma et 1901,
une création en hommage à la Géorgie.
Il
Rito e la Memoria met en scène
trois ensembles de chant sarde : Su Cuncordu
de Orosei, Su
Cuncordu de Castelsardo et Su Cuncordu de Santalussurgiu,
la grande
chanteuse Elena Ledda,
l’Alborada
String Quartet, Diederik
Wissels
au piano et bien sûr Paolo Fresu
à la trompette et au bugle.
Elena Ledda, que nous avons grand plaisir à retrouver, introduit l’œuvre. Puis les trois groupes sardes successivement des trois côtés de la nef, entonnent leurs chants traditionnels. Enfin Paolo Fresu apparaît au fond de l’église et avance lentement dans la nef tout en soufflant dans son bugle. Le public reste bouche bée devant son souffle étonnant, illustration de la technique de respiration circulaire du yoga pratiquée par de nombreux jazzmen.
Immense ovation pour les artistes, à commencer par Paolo Fresu et Elena Ledda.
A la sortie, les discussions étaient animées, preuve s'il en était besoin de l'intérêt suscité par ce concert. Les avis étaient en effet contrastés. Si tous se rejoignaient sur le talent des interprètes, de nombreux spectateurs étaient un peu rebutés par le chant sarde, immuable et renfermé sur lui-même. La différenciation des trois chœurs requérait une oreille accoutumée au chant sarde. Pour d’autres, le concert tenait plus de la juxtaposition de beaux passages que d’une œuvre cohérente et fusionnelle. D’autres encore ont regretté la part trop réduite des voix.
En
tout cas, ce fut l’un des temps forts de ces Rencontres et un pari
audacieux. Pour ma part, j’ai énormément apprécié ce concert, que j’ai
trouvé passionnant de bout en bout.
Une question cependant :
le rite (il rito) peut
il fusionner avec la modernité ? La fusion entre le chant
polyphonique sarde et la musique instrumentale semble quasi impossible.
Mais que de beaux moments ! Paolo Fresu est vraiment un
immense musicien. Un son magnifique, un phrasé d’une élégance extrême.
Evidemment, on pense à Miles Davis, mais Paolo a sa propre
personnalité, même s’il doit beaucoup au « Prince of darkness ».
Jeudi 13 septembre
Très attendue, cette rencontre entre Patrizia Poli et Nilda Fernandez ne déçoit pas.
Deux voix qui se marient, se répondent, accompagnées par le piano de Patrizia et la guitare de Nilda… Etonnante version de l’Armstrong de Claude Nougaro, repris en rappel. Au milieu du public, Lydia Poli et Patrizia Gattaceca chantent aussi ! Patrizia Poli est rayonnante, lumineuse. Une grâce infinie.
Le soir, A Filetta accueillait le public par trois chants : Paghjella, Kyrie et A l’Alivetu.
Le groupe Moba, composé de cinq étudiantes serbes en ethnomusicologie accompagnées par un flûtiste, interprète des chants traditionnels de Serbie issus des archives. Le chant serbe rappelle un peu le chant albanais, parfois les voix blanches polonaises. Beau, intéressant, mais peu d’émotion. On est là dans une reproduction mais pas dans une démarche créative. Peut-être aurait-il fallu programmer ce groupe à 18h.
D’une manière générale, nous sommes un peu frustrés cette année par les « 18 h ». Certaines musiques gagneraient à être introduites par un musicologue, comme l’avait fait Vincent Zanetti l’an dernier. Inversement, certains artistes n’ont pas grand chose à dire ou ne souhaitent pas s’exprimer, et le « 18 h » perd par là-même de son intérêt.
Puis vint le grand moment : le quatuor de Giovanna Marini dans La Tour de Babel, inspiré par le 11 septembre 2001. Mais pas de compassion larmoyante dans cette cantate, une alternance de moments graves et gais. Cette immense musicienne a aussi fait pleurer de rire le public par ses interventions parlées pleines d’humour. A la fin, elle expliquera au public que, comme les disques ne se vendent plus, elle faisait désormais des livres-disques, qu’elle a tenu à vendre personnellement…
C’est devenu une habitude de ces Rencontres, le jeudi soir tout le monde scrute le ciel avec inquiétude. Les concerts pourront-ils se tenir sur la Place d’Armes ? Les bulletins météo sont assez pessimistes, et on n’ose imaginer une nouvelle fois un repli sur la cathédrale…
Vendredi 14 septembre
A Filetta répète avec Paolo Fresu, et on se dirige vers l’Oratoire en regardant le ciel. Il est tombé quelques gouttes le matin et à midi mais la tendance est à l’éclaircie...
Bonne surprise, le programme annonçait le duo Manu Théron-Samuel Karpienia, et Barbara Ugo est présente pour reconstituer le trio Gacha Empega.
Présentations toujours délirantes de Manu, mais un discours d’une extrême lucidité quand Philippe-Jean Catinchi l’interroge sur le renouveau du chant occitan et sa connotation politique très forte : pour Manu, le lien du « revival » avec la gauche révolutionnaire dans les années 80 a probablement contribué à sa marginalisation, et les chanteurs sont des vecteurs « temporels et temporaires », même si son Jésus est marxiste. « Mais ce qu’on veut avant tout, c’est chanter, notre présence est avant tout artistique, et même notre présence politique est artistique. »
Le soir, le ciel est bleu quand une foule immense (environ 650 personnes) se presse pour le grand évènement de ces rencontres : le concert d’A Filetta avec Paolo Fresu aux trompettes, André Jaume aux saxophones et à la flûte, Daniele di Bonaventura au bandonéon et Philippe Biondi à la marimba.
Le groupe commence seul avec La folie du cardinal puis enchaîne avec Pater Noster et l’Arditezza. Puis Paolo Fresu expose une mélodie pleine de lyrisme, accompagné par le bandonéon et le saxophone ténor. Après ce premier morceau, un autre morceau jazz avec une exposition du sax ténor et de la trompette auxquels se joignent bientôt la marimba et le bandonéon. La trompette de Paolo est reliée à un synthétiseur qui fournit une assise sonore colorée. Le morceau se termine par une pédale continue qui introduit le Rex d’A Filetta. La trompette relaie le chant, le ténor et la marimba ponctuent.
Puis Jean-Claude annonce Liberata, entamé par le bandonéon. Après A Filetta, Paolo Fresu prend un solo magnifique : une merveille de délicatesse et de swing. Puis L’Attesa sur le rythme de la marimba, Scherzi veranili.
Sur des notes de marimba Jean-Claude récite le texte de Memorie, puis vient un saisissant U Sepulcru avec des éclairs de trompette. Un instrumental, puis c’est une version époustouflante de Le Lac où ce sont les chants qui fournissent l’assise rythmique aux cuivres.
La rencontre a bien lieu, et c’est fantastique.
Vient ensuite Affrescu avec le saxo aux accents free d’André Jaume. Puis Meditate et Rex en rappel.
Contrairement à la soirée de mercredi, le public est unanime : une réussite exemplaire, une fusion parfaite entre les deux univers ; les chants d’A Filetta sont métamorphosés, recréés. On rêve maintenant d’une création commune sur des thèmes inédits…
Un extrait vidéo filmé par Hervé Muracciole :
Nous avons bien du mal à quitter la Place d’Armes. Nous discutons un moment avec Jean-François Vega de l’Alba avant de rentrer.
Samedi 15 septembre
Samedi très chargé pour moi : j’avais rendez-vous à 14 h à la Poudrière avec Jean-Claude Acquaviva qui avait la gentillesse de répondre aux questions de Margarethe, jeune violoniste autrichienne.
A 14h45,
Orlando Forioso présentait chez Tao son ouvrage Chi si sbaglia, inventa !
Franck Tenaille et Giovanna Marini lui succédaient à 17 heures pour Il canto necessario,
livre-CD désigné « Coup de cœur 2007 » par l’Académie
Charles Cros.
On aurait écouté pendant des heures les explications de Giovanna
émaillées d’anecdotes savoureuses. Je
pense notamment au scandale provoqué par le spectacle "Bella
ciao" au festival dei due mondi de Spoleto en 1964. Une femme
couverte de fourrure (Wally Toscanini, dirent certains) se mit à crier
: "Je n'ai pas payé 2 000 lires pour venir entendre ma femme de ménage
chanter dans ce théâtre !", déclenchant l'ire de Giovanna Marini, le
tout finissant en bagarre générale !
Un propos passionnant, d’une grande densité sur la musique, le chant populaire, la tradition…
Pendant ce temps, les voix serbes de Moba se mélangeaient à celles des confréries de Calvi.
Juste le temps de gagner la Cathédrale pour le concert d’Alasé qui répond aux questions de Philippe-Jean.
Le soir, la Place d’Armes est de nouveau investie pour Calusgiule à l’ultimu, le final prometteur de cette 19e édition.
Et l’on n’est pas déçu : A Filetta, Moba, le Cuncordu de Orosei puis A Filetta avec les jazzmen avec U Sipolcru, Paolo Fresu commençant à jouer tout en haut du Palais des Gouverneurs puis traversant la foule pour regagner la scène…
Puis Le Lac. Moba revient pour un morceau de flûte et un chant, relayé par Su Cuncordu de Orosei. Les jazzmen reviennent pour un morceau, puis cèdent la place à A Filetta pour A l’Alivetu, Gloria et Scherzi veranili.
Su Cuncordu d’Orosei revient, suivi par Paolo Fresu qui introduit le Cor de la Plana. Le groupe marseillais met le feu à la Citadelle avec un premier morceau très dansant (Nau Gojatas), tandis que de magnifiques jeux de lumière illuminent la Citadelle. Le rythme accélère, accélère encore, les battements de pieds renforcent les percussions, et les six compères sont toujours impeccablement en place.
Dès ce premier long morceau évoquant neuf jeunes filles de Castelnau voulant danser, le public est debout et danse. Le Cor poursuit avec Tant deman (pour ceux qui sont « funky de la fesse », annonce Manu), Bosin.
Entre deux chants, Manu Théron annonce qu’un étui à lunettes a été trouvé, puis part dans un délire où il est question d’Elton John, qui reviendra d’ailleurs dans un morceau. Vient un morceau évoquant les arbres de mai (Jorns de mai), puis un « petit reggae pour les fatigués et les cardiaques », Lèva ti dau mitan, puis Dieu Vos Gard Senher Guilhaumeu pour conclure avec La Liberta, chant célébrant la commune de Marseille (Adolphe Thiers, natif de Marseille avait ordonné : « Tuez-les tous, même les chiens ! »). « Mais, » conclut Manu, « on est encore là ».
Et tout finit par une grande farandole sur La Noviota ("La jeune mariée", dont l'époux, entendant le coucou chanter "Cocu ! cocu !", demande : "mais comment l'as-tu su si vite, sale bête ?")
Je souscris entièrement à l’excellent article d’Isabelle Volpajola dans le Corse matin du 17 septembre : « Je ne suis rien venu résoudre. Je suis venu ici chanter. Je suis venu pour que tu chantes avec moi » C’est cette phrase, extraite du sublime et inoubliable Canto general de Pablo Neruda, que les organisateurs des rencontres ont choisi pour symboliser la manifestation. Et la XIXe édition (…) aura été en tous points conforme au message du grand poète chilien : l’invitation à un moment de partage. (…)
Du partage, des rencontres, des moments forts, on peut dire qu’il y en aura eu. Entre les artistes, les cultures, les peuples. Certains sont des habitués, comme les chanteurs sardes de Su Cuncordu d’Orosei, présents depuis la première édition. D’autres étaient déjà venus. Quelques uns, à l’image du chœur kanak Alasé, découvraient Calvi et la Corse pour la première fois. On retiendra à nouveau leur fraîcheur tout comme on se souviendra des chants de gorge de chanteurs de Huun Huur Tu. On n’oubliera pas non plus l’enthousiasme et la fougue occitane de Lo Cor de la Plana, l’émotion du quartet Giovanna Marini, la subtilité des chanteuses serves de Moba.
Côté rencontres et créations, Il rito e la memoria (chant traditionnel sarde et jazz) et Mistico mediterraneo (polyphonies corses, trompette, saxo, clarinette, flûte, bandonéon et percussions) ont été très remarqués, avec une mention particulière au trompettiste sarde Paolo Fresu, présent dans les deux concerts. A retenir aussi la douceur et le charme de la première rencontre artistique entre Patrizia Poli et Nilda Fernandez.
Et bien sûr, comme chaque année, la qualité des prestations et la chaleur de l’accueil du groupe A Filetta, coorganisateur avec U Svegliu Calvese de la manifestation. Cette édition des rencontres de chants polyphoniques de Calvi, comme la poésie de Neruda, n’entendait rien résoudre. Juste apporter un peu de bonheur, de fraternité, de partage. Voilà qui est fait. En attendant le vingtième rendez-vous… »
L’Arditezza, ce titre extrait du Médée d’A Filetta s’applique parfaitement à la programmation de ces 19es Rencontres : audace d’inviter une chorale de l’île de Maré composée d’amateurs, audace encore de programmer la première rencontre de Patrizia Poli et Nilda Fernandez. Et que dire des deux rencontres entre chant polyphonique et jazz ? Et du final décapant du Cor de la Plana ?
Ce qui fait le prix de ces rencontres, c’est de pouvoir rencontrer les artistes, discuter avec eux, mais c’est aussi et surtout de rencontrer et d’échanger entre spectateurs de toutes nationalités, de toutes origines, simplement réunis par la passion.
Merci aux bénévoles du Svegliu pour leur disponibilité, leur gentillesse, leur bonne humeur. Amitiés à Claire, Michel, Thérèse, Anne-Lise, Jean-Marie et à tous les autres. Et vive les 20es Rencontres !
Pour finir, un petit mot sur les photos de spectacle :
Les photos sont en principe interdites. Je dis « en principe », car bien que ce soit inscrit sur les billets et à l’entrée des salles, beaucoup de gens (et moi le premier) prennent des photos. Le problème, c'est que lors du concert Il Rito e la memoria, les artistes ont été très gênés par les éclairs de flash. Rappelons les règles d’or à respecter :
- Demander l’autorisation aux organisateurs ;
- N’utiliser en aucun cas le flash ;
- Déconnecter tous les sons de l’appareil photo ;
- Choisir le moment opportun pour déclencher. Rien n’est plus énervant que d’entendre un passage musical saccagé par un déclic bruyant. Attendre les fortissimi, profiter des applaudissements, en un mot, être discret !!
La galerie de mes photos de ces Rencontres est en ligne.
Voici le lien vers la page !
J’en profite pour adresser cette prière à TOUS les spectateurs , photographes ou non : laissez finir la musique avant de laisser libre cours à votre enthousiasme ! Les chants d’A Filetta, notamment, finissent souvent dans un souffle presque inaudible ; attendez le silence complet avant d’applaudir, c’est encore plus beau !
(merci à Max pour ses explications)
1996 : 10 au
14 septembre
1997 : 16 au
20 septembre
1998 : 14 au
18 septembre
1999 : 14 au
18 septembre
2000 : 12 au
16 septembre
2001 : 11 au
15 septembre
2002 : 10 au
14 septembre
2003 : 16 au
20 septembre
2004 : 14 au
18 septembre
2005 : 13 au
17 septembre
2006 : 12 au 16 septembre
2007 : 11 au 15 septembre
2008 : 09 au 13 septembre
2009 : 15 au 19 septembre
2010 : 14 au 18 septembre
2011 : 13 au 17 septembre
2012 : 11 au 15 septembre
2013 : 10 au 14 septembre
2014 : 11 au 15 septembre
2015 : 15 au 19 septembre
2016 : 13 au 17 septembre
2017 : 12 au 16 septembre
2018 : 11 au 15 septembre
2019 : 10 au 14 septembre
2020 : 15 au 19 septembre
2021 : 14 au 18 septembre
2022 : 13 au 17 septembre
2023 : 12 au 16 septembre
2024 : 10 au 14 septembre
2025 : 16 au 20 septembre
2026 : 15 au 19 septembre
2027 : 14 au 18 septembre
2028 : 12 au 16 septembre
2029 : 11 au 15 septembre
2030 : 10 au 14 septembre
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