Les concerts des autres années :
Bien
sûr, il y a le concert (les concerts,
devrais-je dire). Mais le premier plaisir, c'est celui de se retrouver
entre
amis à l'occasion de ce premier concert 2009 ! Au rendez-vous des bons
copains,
venu(e)s de l'autre bout de la France, d'Allemagne, des Pays-Bas ou
tout
simplement d'une banlieue parisienne, y'a pas souvent de
lapin, mais la
ferveur et l'amitié.
Après Paris -
l’Alhambra le jeudi 05-02-2009 qui marquait le début de
mon parcours A Filetta 2009, direction Brignais près de Lyon.
Changement total de décor puisque le concert a lieu dans une église, où
aucune affiche n’indique l’évènement, ni sur place, ni alentour ! Mais
c’est bien là !!!
Pas de micro en vue, les chants seront a capella
et cela me remplit de joie : leurs voix sublimes à nu, c’est un grand
bonheur ! Par contre, une feuille blanche au sol m’intrigue un peu tant
je suis certaine d’écouter « Bracanà », leur dernière création CD, que
je ne me lasse pas d’entendre depuis bientôt un an !
Ils
entrent, commencent à chanter et là, tout de suite, je comprends que
quelque chose ne va pas : ils sont bien sept mais Paul n’est pas le
même ! Il est là mais ne chante pas, sa voix d’ange est muette et je
comprends alors la feuille blanche : ils ont élaboré un programme
particulier pour en tenir compte ! Je suis nouée, inquiète et j’écoute
autant que je scrute leurs visages pour comprendre.
Mais voilà, devant moi, dans le choeur de cette église, il y a bien A Filetta, Maxime, Cecce, José, Jean, Jean-Claude, Jean-Luc et Paul et quoi qu’il arrive, ce que ce groupe nous offre est proprement prodigieux de beauté ! Tour à tour sept, quatre ou autrement, ils chantent comme des boxeurs contre l’absence vocale de Paul (présent ou pas), sous tension, pour nous donner le meilleur, et pour Paul aussi, avec, pour respirer, des extraits du recueil d’Aragon « Les Poètes » dits par Jean-Claude, issus du « Discours à la première personne ».
Se succèdent des chants de la Passion, des chants géorgiens et quelques
chants qu’on n’entend pas souvent comme Violetta ou A Paghjella di l’Impiccati.
C’est magnifique et moi, de toute façon, la voix de Paul, je l’entends,
je sais quand elle va s’élever et me couper le souffle. Parfois,
Jean-Claude et Jean-Luc prennent sa position dans un chant et c’est
alors une version nouvelle qui naît, cadeau !
Ils font bloc pour
surmonter le vide et c’est bouleversant !
Avant
ce second concert en région parisienne (après celui de
Clichy-la-Garenne le vendredi), nous étions anxieux de savoir
si Paul serait rétabli de son refroidissement. Première
indication, pas de
liste des chants sur le sol de la scène. Cependant, au fil des
morceaux, nous avons pu constater que, si Paul chantait sur un grand
nombre de morceaux, le
programme avait été remanié pour lui éviter de trop solliciter sa voix.
Le concert débute par la berceuse géorgienne Nana,
suivie d'une
Paghjella
chantée par Ceccé, Jean-Luc en siconda et Jean-Claude en terza.
Formation assez inhabituelle ! Puis c'est un Sanctus, assez
rarement chanté en concert, puis le magnifique 1901 qui clôt la
première partie.
Un magnifique Dies irae
est suivi par un Alilo dans
lequel Jean-Claude supplée Paul dans les parties les plus aigues. Puis
vient un autre chant peu souvent présenté en concert,
le Kyrie
d'Asco, présent sur A u
visu di tanti !
Jean-Claude démarre ensuite une version sidérante de A
l'Alivetu. Nous l'avions déjà entendu à Düsseldorf dans le
cadre d'Apocrifu et
nous avions déjà été enthousiasmés par ce chant tragique, déchirant,
avec une sorte de double bourdon, l'un continu, "traditionnel", l'autre
en mélismes évoquant le chant oriental. Phénoménal, à la fois sur un
plan purement musical
et sur le plan émotionnel.
La partie suivante s'ouvre sur le Pater noster composé
pour le Requiem puis vient la partie la plus grave du concert
avec Treblinka et
Meditate et
enfin un autre extrait du Requiem, le
Rex.
La dernière partie débute avec A
Paghjella di l'impiccati,
introduite par des paroles très sobres mais très fortes de Jean-Claude
évoquant Marcu Maria, "un rebelle pour les uns, un héros pour les
autres, en tout cas un adolescent fauché dans ses premiers
printemps...". Puis, un chant traditionnel, Violetta, suivi par
une monodie chantée de façon incomparable par Jean-Luc et pour finir U Sipolcru.
Le groupe revient pour un premier rappel, La Folie du cardinal,
puis pour un Lamentu di
Ghjesù d'une intensité extraordinaire.
Après
la séance de dédicaces, nous retrouvons le groupe. Jean-Claude
nous parle du prochain voyage en Nouvelle-Calédonie, des 35 heures
d'avion de Bastia à Nice, de Nice à Londres, de Londres à Sidney, de
Sidney à Nouméa et enfin de Nouméa aux Iles Loyauté... Un voyage très
fatiguant à n'en pas douter, mais le groupe tient absolument à honorer
de sa présence la commémoration du 20e anniversaire de la mort
de
Jean-Marie Tjibaou.
C'est bien une des
caractéristiques les
plus attachantes de ce groupe que de faire les choses auxquelles
il
croit, sans hésitation ni calcul.
Nous reparlons de ce
concert hors normes. Paul nous rassure sur l'état de sa voix, Jean-Luc
dit s'être bien amusé, et Jean-Claude explique la sensation ressentie
par le public à l'écoute d'U Lamentu di Ghjesù : quand un membre du
groupe est affaibli, a des problèmes, cela renforce encore la cohésion
du groupe, l'implication de tous. Et ce soir, nous avons parfaitement
ressenti cela. Ce Lamentu d'une force
incomparable communiquait une émotion incroyable. Et c'est
bien ce
qui fait d'A Filetta un groupe unique...
Horario:
11 de
abril de 2009
20:30
Lugar:
Igrexa das Ánimas
Ruela de Ánimas, s/n
Teléfono: 981 574 638
O nome d'A Filetta
fai referencia a un fieito que crece en Córsega e cuxas raíces están
profundamente arraigadas na terra desta bela illa. O grupo nacido en
Balagne en 1978
a partir dunha profunda paixón polo canto e pola terra de Córsega.
Programa
(Cantos sacros da tradición corsa)
E lode di u sipolcru
U cantu di l’acqua
Kyrie d’Ascu
Agnus dei
U sipolcru
Requiem, di Corsica riposu
Miserere
Límites
Réquiem
Kirie
Dies irae
Rex
Lacrymosa
Figliolu d’ella
Meditate
Sanctus
Pater noster
Lux Eterna
In paradisum
El despertar
En
1982 puxéronse á fronte da recreación da primeira Paixón en Calenzana,
que como un deber comunal, recuperaron o seu lugar durante a Semana
Santa. Baixo a dirección de Jean-Claude Acquaviva, o grupo chegou á
cúspide da harmonía vocal. Un talento ilimitado, unha aguda
sensibilidade vocal e un fervor emocional irresistible son o selo da
súa maxia. O seu repertorio ilustra a viaxe artística da banda: himnos
sacros e profanos herdados da tradición, así como cancións orixinais.
Todos eles son testemuñas dunha cultura dinámica que rexeita permanecer
cristalizada no seu pasado. Durante case 30 anos, estas voces eternas
que sementan as súas sementes nun camiño de tercetos, madrigales,
cantos litúrxicos, cheas de emoción, irradian unha ardente poesía
semellante á terra na que A Filetta profunda as súas raíces.
Os seus concertos son o reflexo exacto dunha viaxe á tradición e á
novidade. O compositor de música para cine Bruno Coulais contou con
eles en varias frutíferas colaboracións (10 bandas sonoras), empezando
co "Don Juan" de Jacques Webers. Coulais di deles: "Para min A Filetta
é un grupo que está a unha distancia perfecta entre o costume e a
contemporaneidad, entre innovación e tradición, e a unha distancia
óptima entre ser fieis ás súas raíces e estar abertos ao mundo
circundante".
"A spellbinding performance" - The Bulletin
Highly esteemed on the European dance stage, Sidi Larbi Cherkaoui opens this year’s Dublin Dance Festival with his haunting and beautiful work, Apocrifu. Weaving together the contrasting styles of its three dancers and the soaring polyphonic choral music of A Filetta, Apocrifu is a powerful and thought provoking work that grapples with the idea of the supremacy of written language over the body.
Apocrifu is at times earthbound and languid, at others delicate and aerial. Through painful struggle and humorous absurdity, the dancers question the authority of written traditions. Cherkaoui investigates the ubiquity of the written word to open up a dialogue with forgotten tales and sacred texts deemed by many to be absolute.
A former dancer with Les Ballets C de la B,
Cherkaoui was awarded
the Promising Choreographer Award at the Nijinski Awards in Monte Carlo
in 2002 and received BalletTanz’s Outstanding Choreographer of the Year
Award in 2008. His work has been commissioned by the Royal Danish
Ballet and the Cullberg Ballet. Recent collaborations include
Zero Degrees with Akram Khan (UK) and the Monks from the
Shaolin Temple and sculptor Antony Gormley for the creation of Sutra.
Cherkaoui is currently Associate Artist at both Het Toneelhuis in
Belgium and Sadler’s Wells in London.
Avec le soutien du Service culturel de l’Ambassade de France en Irlande :
Très apprécié sur la scène
européenne de la danse, Sidi Larbi
Cherkaoui inaugure le Festival de danse de Dublin 2009
avec son magnifique spectacle : Apocrifu.
Il y entrelace sans effort apparent les styles contrastés de ses trois
danseurs avec la magnifique polyphonie chorale de l’ensemble vocal
corse A Filetta.
Apocrifu est une œuvre
puissante qui défie l’idée d’une suprématie du langage de l’esprit sur
celui du corps.
Apocrifu est parfois terrestre et languissant mais peut aussi être délicat et aérien. Au travers d’une lutte douloureuse et d’une absurdité ironique, les danseurs mettent en question l’autorité des traditions écrites. Cherkaoui sonde l’omniprésence de l’écrit dans le but de dialoguer avec des contes oubliés et des textes sacrés considérés par beaucoup comme absolus.
Chorégraphe :
Sidi Larbi Cherkaoui
Danseurs :
Sidi Larbi Cherkaoui, Dimitri Jourde et Yasuyuki Shuto
Musique : A
Filetta
Apocrifu est une coproduction de La
Monnaie/De Munt (Belgique) et du Festival de Danse de Cannes
Samedi
9 et dimanche 10 mai à 19h30
Abbey Theatre
Durée du spectacle : 75 minutes
Billets : € 20/ € 30 / € 22
www.dublindancefestival/apocrifu.ie
La presse irlandaise en parle :
The Irish Times
in ricordo di Fabio
Boccagni
Musiche: Polifonia tradizionale corsa,
Bruno Coulais, Marcello Fera.
Marcello Fera - direttore
Tirolo, Brunnenburg, 6 Giugno 2009, ore 20.30
Ingresso gratuito
Un extrait video proposé par Katja
Lenart
:
Et les organisateurs n’avaient pas fait les choses à moitié pour être à la hauteur de l’événement. D’abord en choisissant un cadre apaisant pour le public : dans une ambiance tamisée par les lumières de la ville, en plein air, sur l’Esplanade Bargemon, face à l’eau calme du Vieux-Port. Les spectateurs ont également pu profiter de plusieurs dizaines de chaises longues, mises à leur disposition afin d’apprécier le talent vocal d’A Filetta en toute sérénité.
Car
on peut bien parler de talent vocal
lorsqu’il s’agit de ce groupe maniant l’art
polyphonique
corse avec panache et modernité. Pourtant, aucun des
membres du groupe n’a jamais pris un seul cours de chant : "Nous
n’avons pas de formation musicale et vocale proprement dite. Nous
n’avons pas non plus une hygiène vocale parfaite. Mais nous chantons
depuis trente ans alors notre voix commence à avoir l’habitude de se
fatiguer, et de se rétablir très vite ", avoue Jean-Claude
Acquaviva, membre du groupe.
A Filetta - Korsika, Frankrike
Dei
sju tidlause mannsrøystene i A Filetta frå den franske øya Korsika
skaper magi med sin mystiske og gripande fleirstemde song. Songane
deira vitnar om ein kultur som nektar å forbli i fortida, og
til
publikum over heile verda maktar A Filetta å gjenskape og formidle
denne blendande skatten dei sjølve har funne nøkkelen til. Len deg
tilbake og nyt!
Konsertar:
Fredag 3. juli kl 24.00-01.00 A FILETTA
Stad: Førde kyrkje
Billettar: Kr 170/50. Med pass: Kr 100/50.
A Filetta deltek på opningskonserten, World
Voices,
Torsdag 2. juli kl 20.00
Stad: Idrettshallen, Førdehuset
Om
A Filetta
Vokalensemblet A Filetta vart etablert i
1978, ut frå
ein brennande lidenskap for Korsika og ein eldgammal korsikansk
fleirstemd songtradisjon. Sju mannlege songarar med eit formidabelt
talent. Sju finstilte og vare stemmer, og eit inderleg ønskje om å
halde tradisjonen levande. Føre den vidare. Fornye. Utvikle. A Filetta
blir omtala som det mest kreative som har skjedd i fransk folkemusikk i
moderne tid. Songane deira er vitne om ein kultur som nektar å forbli i
fortid, og til publikum over heile verda maktar A Filetta å gjenskape
og formidle den blendande skatten dei sjølve har funne nøkkelen til.
Sterke band og inderleg kjærleik til Korsika går hand i hand med ekte
kjærleik til publikum når sju tidlause stemmer formidlar poetiske
songar om glede og sorg. Dei er så sjenerøse, og har ei så sterk og
naturleg innleving i det dei gjer, at ingen går upåverka ut frå ein A
Filetta-konsert! Mange kallar det
magi..
A Filetta var på Førdefestivalen i 1995, og er ei av jubileumsgruppene på årets festival. Gruppa står som arrangør for ein polyfon songfestival på Korsika i september kvart år, og den noverande samansetjinga feira sitt 20-årsjubileum i 2008.
A Filetta har fleire plateutgjveingar bak seg. Den siste, Bracana, kom hausten 2008. Dei har samarbeidd med store namn i fleire sjangrar, og har også laga musikk til fleire filmar. Les meir om dei og sjå videoar på www.myspace.com/afiletta
Medlemmer:Les germanophones pourront lire l'article de la Badische Zeitung. Dans quelques jours, promis, je metttrai la traduction !
http://www.badische-zeitung.de/klassik-rezensionen/hin-und-hergerissen-zwischen-auge-und-ohr
Produktion: STIMMEN-Festival 09
Musik: Jean-Claude Acquaviva, Joana Aderi
Fotografie: Torsten Warmuth
Regie/Dramaturgie: Marion Schmidt-Kumke
Pessoassion, c’est un rapprochement musical et visuel à
Fernando
Pessoa, le grand poète portugais du XXe siècle. A Filetta – Artist in
Residence – travaillent avec la musicienne d’Electro Joana Aderi, avec
l’acteur Peter Schröder et avec le photographe artistique Torsten
Warmuth. Marion Schmidt-Kumke, la réalisatrice, fait vivre des
personnes fictives et le monde fascinant de Pessoa – c’est Pessoassion !
Encore un grand évènement que ce Pessoassion. Pour cette création, Marion Schmidt-Kumke avait réuni l'acteur Peter Schröder, le photographe Torsten Warmuth, la musicienne électro Joana Aderi et A Filetta pour une évocation de Fernando Pessoa.
Après
un premier temps d'adaptation (au climat de cette oeuvre et surtout à
la langue allemande), j'ai rapidement été fasciné par ce spectacle. Sur
la scène, avec pour seul décor les tables et chaises d'un café de
Lisbonne où sont installés les chanteurs
d'A Filetta, coiffés de chapeaux, et les photos noir et blanc très
"impressionnistes" de Torsten
Warmuth. Pessoa est incarné par le fantastique Peter Schröder.
Ne comprenant que très partiellement le texte compte tenu de mes
compétences limitées en allemand, j'ai néanmoins été envoûté par la
présence scénique de ce grand acteur.
La partie musicale était assurée conjointement par
A Filetta et la jeune chanteuse Joana Aderi, qui utilisait également un
clavier électronique. Des bribes de chants connus (L'invitu, 1901,
notamment) alternent avec de nouvelles créations sur des
textes de Pessoa. En particulier, un morceau superbe ("Ún nu a sò") sur le texte de "Bureau de Tabac"
: "Je ne suis rien / Jamais je ne serai rien / Je ne puis vouloir être
rien / Cela dit, je porte en moi tous les rêves du monde".
http://www.badische-zeitung.de/kreis-loerrach/das-drama-des-modernen-menschen--17213738.phpl
Malgré le mistral très violent, le spectacle a bien pu avoir lieu. Des photos et des extraits vidéo ici :
http://www.flickr.com/photos/pirlouiiiit/sets/72157621608590728/Autour de l'univers acoustique crée par Grégory Dargent, associant anciens et modernes à travers le traitement d'archives sonores, la dynamique du rock, du jazz, des musiques méditerranéennes, autant de styles maîtrisés par les jeunes musiciens de l'Hijâz'Car, la chanteuse célèbre, Houria Aïchi, l'universalité des règles de la chevalerie, de la bravoure, de l'amour, prônées par ces princes cavaliers, les Rayan el khil qui ont marqué son enfance. Danyèl Waro est un musicien, chanteur, poète de l'île de La Réunion. Il est l’un des principaux acteurs de la renaissance du Maloya (style musical aux origines africaines, malgache et indienne). Par sa musique, il sait faire prendre conscience à de nombreux Réunionnais (égarés dans les méandres du jazz, du zouk ou du reggae) de l'importance de leur patrimoine culturel...
L'article de la Badische Zeitung, en version originale pour le moment.
Sonnenschein
in den Abendstunden, am Eingang des Rosenfelsparks keine kostenlosen
Regencapes, es braucht nicht viel, um einen Konzertabend dieser Tage zu
genießen. Houria Aïchi sorgt für eine außergewöhnliche Begegnung, der
Tradition der Berbergesängen hat sich die algerische Sängerin mit ihrer
Begleitband aus Straßburg verschrieben, ohne in der Tradition verhaftet
zu bleiben. Französisch sei ihre zweite Sprache, erzählt sie, alle
Stücke haben französische Titel, doch gesungen werden sie in ihrer
Sprache. Die Reiter von Les Aures heißt das Programm.
Dort in
Les Aures in Algerien ist sie aufgewachsen, bevor sie nach Frankreich
kam. Und sie beschwört mit ihren Liedern die Lebensweise dieser Region.
Da ist diese außergewöhnliche Art des Singens, ihre Stimme angesiedelt
zwischen nasalem Gesang und der Kopfstimme, die befremdlich und
faszinierend zugleich ist. Die einnimmt für diese Frau, die ihrer
Tradition Respekt zollt, sie weiterleben lässt in ihren Liedern. Zu
Träumen werden sie dadurch, zu Sehnsuchtsgesängen, die ihre Zeit
trotzdem nicht verleugnen. Auch der Band ist dies zu verdanken, die die
nordafrikanische Musik zeitgenössisch aufbricht: Da galoppieren
plötzlich Pferde durch die Stücke, der Rhythmus wird hart und treibend,
hat nichts mehr gemein mit dem traditionellen Gesang und dessen
verbindender Melodik.
Allen voran ist dies Jean Louis Marchand
an der Bass-Klarinette. Wenn Houria Aïchi in ihren Liedern die Träume
von Wind, Weite und der Liebe ausmacht, sind Marchands Improvisation
zeitgemäße Antworten auf die archaischen Bilder. Da wird auf einer
Milchkanne getrommelt und eine Kallebasse zum Saiteninstrument
verwandelt. Da findet selbst das Banjo Eingang in die orientalische
Musik und es klingt, als gehöre es dazu. Nie fremd. Und Houria Aïchi
selbst ist sich ihrer Rolle als Botschafterin ihrer Musik bewusst, sie
präsentiert sie, sie zitiert sie, ebenso andere Elemente der
nordafrikanischen Kultur, wie den Tanz, doch immer sind es Zitate,
Elemente einer anderen Kultur, aus der sie entstammt, die aber nur
einen Teil ihrer Welt ausmacht.
A
Filetta zollen mit ihrem Gesang den Traditionen Korsikas Respekt.
Strenge trifft auf Anarchie, bei diesem dritten Konzert der
diesjährigen "Artists in residence". Der Anarchist ist Danyel Waro, von
La Réunion, dieser französischen Insel im indischen Ozean. Seine Musik
ist die Musik der Arbeiter auf den Zuckerrohrfeldern der Insel. Als
gäbe er den Takt der Arbeit vor, als wolle er Ermüdung entgegenwirken,
peitschen seine Lieder im stetigen Rhythmus voran. Da raubt es diesem
Hexer fast die Stimme, so rau, so ungeschliffen sind seine Stücke, er
findet sie wieder und verliert sie wieder. Diese Stücke leben aus ihrer
Darbietung. Er begleitet sich auf der Kajamb einen mit Samen gefüllten
Holzbehälter, auch seine Band sind Percussionisten, kein
Melodieinstrument; Melodisches schafft alleine Danyel Waro mit der
Stimme. Wenn die differenzierten Stimmen von A Filetta dazutreten,
entsteht ein Klang voller widersprüchlicher Spannung. Eine Spannung zu
Lasten Danyel Waros, die Urkraft seiner Stimme prallt am Wohlklang der
polyphonen Sänger ab, seine extrovertierte Darbietung zerschellt an der
Präsenz der Korsen. Dabei ist ihre Präsenz allein dem Gesang
geschuldet.
Tous les trois: Laurent, Suzan et notre fils Julien, nous avons assisté
au concert d'A Filetta à Lörrach, en Allemagne.
Ils
se produisaient ensemble avec Danyel Waro pendant le festival Stimmen
qui est organisé chaque année à Lörrach. Ce n'était pas leur première
représentation cette année pendant le festival. Ils s'étaient déjà
produits avec Sidi Larbi Cherkaoui dans Apocrifu, et aussi
à l'occasion d'une soirée spéciale dédiée au poète Pessoa, Pessoassion, à
laquelle A Filetta a contribué.
Enfin, 18 juillet Danyel Waro & A Filetta, dans le
Rosenfelspark.
Il
pleut toute la journée à Lörrach et nous avons acheté un parapluie pour
ce soir, nous supposons que le concert serait déplacé dans une salle si
les conditions météorologiques restaient aussi mauvaises, mais après
nous être renseignés, le concert se déroulera en plein air, des ponchos
seront distribués…
Quand il est enfin l'heure et que nous nous trouvons dans la file pour
entrer dans le parc, le soleil se met à rayonner.
Nous
attendons patiemment jusqu'à ce que nous puissions entrer et nous
réserver une place au premier rang, c'est boueux mais cela ne fait
rien, le temps est sec et la soirée peut commencer.
Devant le
podium se trouvent beaucoup de rangées de chaises et il y a diverses
tentes aménagées, quelques unes comme restaurants et d'autres comme
bars. Le public est varié et il est amusant de «deviner» qui est venu
pour qui. Avant qu'A Filetta et Danyel Waro ne commencent, Houria
Aichi, une chanteuse Algérienne, se produit accompagnée de 5 musiciens
Français. Houria Aichi est une charmante dame qui chante avec
cœur et âme, et bien que je ne parle pas sa langue l'émotion qu'elle
donne se fait ressentir. Les musiciens jouent sur des instruments
traditionnels mais aussi sur un pot à lait et un saxophone, cela sonne
de temps à autre un peu jazzy.
Elle nous a réchauffé, et après sa représentation c'est le tour de
Danyel et d'A Filetta.
L'apparition
de Danyel mérite d'être nommée: dans une longue tunique blanche, un
jean de couleur claire et ses cheveux clairs longs et ondulés il se
démarque de ses 4 percussionnistes qui l'accompagnent toujours. Danyel
chante en Créole, et là aussi il est possible de ressentir les émotions
sans pour autant le comprendre…
Ses mouvements spéciaux au
rythme de la musique font que l'on ne cesse de le regarder, le kayanm
bouge constamment entre ses mains et rend un son spécifique.
A Filetta apparaît, les 7 hommes, tout de noir vêtus , commencent avec L'Invitu,
cela commence doucement mais petit à petit les percussionnistes se
mettent à les accompagner, c'est spécial d'entendre cette chanson avec
tambours et kayanm, Danyel chante finalement avec eux et cela donne du
mouvement à l'ensemble.
Après qu'A Filetta ait chanté Paghjella
di l'Impiccati,
Danyel enchaîne, à un certain moment, il raconte son histoire, et bien
que je ne puisse suivre les textes, il est évident qu'il s'agit d'une
histoire prenante, et aussi triste. A Filetta et Danyel enchaînent l'un
derrière l'autre, et de cette façon les histoires de ces 2 îles, Corse
et Réunion, se complètent.
La fête musicale continue, parfois
Danyel chante seul, parfois A Filetta, mais le plus souvent ils
chantent ensemble et il est délicieux de voir à quel point ils y
prennent du plaisir.
Notre fils savoure énormément son premier
concert (il a 5 ans) et avec les chansons rapides il se met en
mouvement avec son bâton de pluie.
Il semble que le rythme ne
cesse de s'accroître, le public ne peut être arrêté, on danse sur les
côtés des rangées de chaises. La scène s'embrase, A Filetta s'embrase.
Entretemps
il fait complètement noir et cela nous fait penser aux Rencontres de
septembre dernier où A Filetta se produisait pour la première fois avec
Danyel Waro, aussi en plein air, dans le noir, mais cette fois-ci avec
moins de vent. Bien que nous l'ayons déjà vu, c'est une fête d'y
assister, les hommes sur le podium ont beaucoup de plaisir, c'est
vraiment très agréable de pouvoir en faire partie.
Après le
premier rappel, il semble que les artistes quittent la scène, mais
c'est comme si Danyel voulait que la fête continue encore et à nous
maladé est chanté, tout le monde sur le podium est nommé et tout le
monde danse devant sa chaise.
Julien secoue son bâton de pluie comme un fou et nous dansons en rythme
avec plaisir.
Mais
hélas ce rappel connaît aussi une fin, tous les chanteurs et musiciens
s'embrassent, cela renforce l'idée d'amitié et de fraternité, le public
exulte alors que les instruments sont débarrassés.
Quel concert
merveilleux, Danyel prend le soin de discuter avec ses fans, il est
évident qu'il a beaucoup de fans, nous parlons brièvement aussi avec
lui, et il nous reconnaît des Rencontres..
Il a vu Julien danser avec son bâton de pluie et lui en fait le
compliment.
Après avoir fait la bise à tous les hommes et à Valérie nous rentrons à
l'hôtel en chantant "Adekalom, adekalom, adekalom paye pas", à 00H30 nous nous mettons au
lit, fatigués mais avec de merveilleuses sensations !
18 Juillet 2009
© Suzan Lohez
Toutes les photos ici :
http://www.flickr.com/photos/tra-noi/sets/72157621763226064/show/Kuusihenkinen A Filetta ylistää kotisaartaan Korsikaa. Jo kolmenkymmenen vuoden ajan a cappella -yhtye on yhdistellyt iholle tulevissa harmonioissaan globaaleja rytmejä, liturgista veisuuta ja perinteistä madrigaalia.
Alkuillan täyttää pohjois-savolaisten takametsien kumu ja urbaanien katujen hämy.
"Imagine a cross
between Gregorian chants, Le Mystère des Voix
Bulgares and Bobby McFerrin's multitracked vocal improvisations, and
you might approximate the haunting sound of the seven-piece Corsican
male vocal group A Filetta."
Songlines 3/2009
A Filetta:
Stringpurée
Band:
Senni Eskelinen, sähkökantele
Niko Votkin, rummut
Kalle Ylitalo, basso
Stringpurée Band aloittaa kello 19.00. A Filetta nousee lavalle noin kello 20.15. Tapahtumassa numeroidut istumapaikat.
Kuva: Christopher Gueguen
La grande salle de la Cité ne convient pas vraiment à un spectacle chorégraphique. Une bonne partie des gradins latéraux ne pourra pas voir l'intégralité de la salle, et le parterrene pourra pas bien voir ce qui se passe au sol ; cela limite grandement le pourcentage des gens ayant une vue totale du spectacle !
C'est du Sidi Larbi Cherkaoui en petit format, puisqu'accompagné de deux danseurs seulement, mais quand même : décor important avec deux étages, beaucoup de livres un peu partout, et un grand escalier ; l'ensemble vocal de chanteurs corses "A Filetta" présent et s'y baladant ; et l'habituelle ambition de propos du chorégraphe.
Il s'agit de parler des 3 religions du Livre, ou plutôt des Livres qui ont donné naissance aux religions. Une des meilleurs scènes de la soirée sera celle où les trois danseurs entremêlent leurs mains leurs bras et leurs regards à porter trois livres que l'on devine être Torah Bible et Coran, les portant, les échangeant, se frappant le visage avec, dans une sarabande rapide et virtuose. Suivra une séance explicative où le chorégraphe explique que des morceaux de textes ont été copiés collés d'un livre à l'autre, ce qui laisserait croire que ce n'est pas Dieu qui les aurait écrit, mais les hommes. Stupéfiante révélation, ma foi ...
La danse est comme d'habitude splendide, spectaculaire et généreuse. Dimitri Jourde, venu du cirque, apporte sa tonicité sauvage et ses techniques à ras du sol, Yasuyuki Shuto, venu du Tokyo Ballet et spécialiste de Béjart, apporte sa discipline classique et ses techniques de saut.
Les aspects "cross-culturels" ne sont pas tous réussis. Le port de grelot aux chevilles des trois danseurs, à la manière de la danse indienne, est carrément raté, par manque de maitrise, cela n'apporte que du bruit rapidement énervant ; peut-être est-ce exprès, puisque ce bruit évoque des chaines, dont ils finissent par se débarrasser ?
La marionnette Bunraku est plus intéressante, qui à un moment se révolte contre ses trois manipulateurs et les rejette violemment, pour finir libre et du coup s'effondrer ... A chacun d'interpréter ...
A un moment apparaissent des épées, mais je n'ai pas bien compris ce que cela voulait signifier, j'avais déjà décroché depuis un petit moment.
La musique vocale de "A Filetta", six hommes autour du leader Jean-Claude Acquaviva, s'est dégagée de la seule Corse pour se nourrir de nombreuses racines mystiques méditerranéennes
A
Filetta / Photo: LPLT
À VOIR, À FAIRE - Le groupe polyphonique
Corse* se produira le 6 novembre au SESC Carmo à
18 h 30 et le dimanche 8 novembre à la Igreja da
Boa Morte da Virgem Maria. Les polyphonies d'A
Filetta
sont des chants sacrés et profanes apparus vers le XVIII ème siècle,
dont l’héritage renvoie à la tradition Corse. Apres ou doux, violents
ou tendres, criés ou murmurés, les chants sont souvent mélancoliques.
Ils évoquent le quotidien des bergers et des villageois quand ils ne
s'inspirent pas de textes littéraires classiques. L’émotion de ceux qui
les écoutent est toujours intense, qu'ils soient de Corse ou
d'ailleurs. A Filetta prône l’ouverture
vers l'autre tout en
conservant la spécificité du langage vocal insulaire.Le groupe fête
cette année ses 30 ans d'existence et leur première tournée au Brésil.
À l'image de la fougère qu'ils ont choisie comme emblème, ils se
tournent vers le soleil et démontrent que le chant, quelque soit son
origine, unit les hommes. "On peut dire que les polyphonies
décrivent la Corse, son paysage et sa culture peut-être mieux que ne le
ferait un texte".** Joseph Sivieri (www.lepetitjournal.com
– São Paulo) Jeudi 5 novembre 2009
*Le groupe est composé de : Jean-Claude Acquaviva, Paul Giansily, Jean-Luc Geronimi, José Filippi, Jean Sicurani, Maxime Vuillamier et Ceccè Acquaviva
**Benedetti
Sarocchi
Extrait : "500 projets ont été montés dans 80 villes, dont 14 villes de plus de 1 million d'habitants. Avec du flou et des réussites, des classiques - Matisse à la Pinacothèque de Sao Paulo - et de l'insolite - les polyphonies corses d'A Filetta en tournée dans les églises baroques du Minas Gerais."
A Filetta canta la tradizione più profonda della polifonia corsa, canta la propria terra e il suo fascino ancestrale con le suggestioni emozionanti di un’arte vocale che rimane ancora un segreto.
Ingresso gratuito
http://www.afiletta.com
Pour joindre directement A Filetta :
Contact A Filetta :
contact.afiletta@gmail.com
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Parole : Les mots d'A Filetta (interviews, entretiens…)
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