Ve 24 - Di 25
Southbank Centre, London Apocrifu
Ve 31 Gradignan (33), - Conversation(s) avec
Fadia Tomb El-Hage
Di 2 Paris, Alhambra - Conversation(s) avec Fadia Tomb El-Hage
Je 13 - Ve 14 - Di 16 Mexico,
Leòn
Je 27 La Rochelle (17), La Coursive - Mistico Mediterraneo
avec Paolo Fresu, Daniele di Bonaventura
Ve 28 La Roche-Sur-Yon (85),
Vendéespace, avec Bruno Coulais, Marie Kobayashi...
David d'Angers, l'Oratorio du pardon
Di 6 Kristiansand (N) - Kilden performing arts centre
Sa 12 Grenoble - Mistico mediterraneo Paolo
Fresu, Daniele di Bonaventura
Lu 14 Köln (D) - Mistico
mediterraneo Paolo Fresu, Daniele di
Bonaventura
Me 16 Neumünster, Zürich (CH) - Mistico mediterraneo
Ma 13 - Me 14 Châteauvallon (83)
Sa 17 Colombes, Théâtre - Conversation(s) avec
Fadia Tomb El-Hage
Me 21 Orléans - Festival de Sully et du Loiret
Ve 23 Bar-le-Duc, ACB, scène nationale - Bracanà
Sa 24 Thônes, Vocales de Thônes - Bracanà
Me 4 Metz, L'Arsenal - Conversation(s)
avec Fadia Tomb El-Hage
Sa 28 Villemur Sur Tarn
Di 29 Moissac - Festival de la voix
Je 2 Calvi, Cathédrale Bracanà
Lu 6 Corte Bracanà
Sa 11 Istres, Théâtre de l'Olivier Conversation(s) avec Fadia Tomb El-Haje
Sa 22 St Girons (09) Conversation(s) avec Fadia Tomb El-Haje
Ve 5 - ve 12 Chants de Noêl en Provence
Sa 13 Delémont
Les concerts des autres années :
Books piled and scattered everywhere, a staircase to heaven, a two-tiered stable, and angelic singing. Seven burly men with the sweetest of voices are the entire sound orchestra.
Arranged on the staircase, above and below the dancers, or on the stable top tier looking down, they sustain and participate with their singing of sacred texts in polyphonic harmonies, elders watching the young flail.
The intellectual and the physical conjoin in an intense seventy-five minutes, the word writ large on and in the body. In the beginning was the word, but where did it come from? The same stories figure in holy books of all the major religions. Why is that? Why are some considered apocryphal and some set in stone?
The stimulating joy of Sidi Larbi Cherkaoui’s Apocrifu is in his making manifest, in physical dance and vivid imagery, this cerebral inquiry. Three men (the acrobat, the puppet and the scribe?), three holy books, three swords, a trinity in every sense, interact, intertwine, become a three-headed Hydra.
There are lots of visual metaphors. Biblical image after image: Jacob wrestling with an angel, and Cain and Abel fighting. But could these two be a Platonic idea? It depends on what you know and prefer. Script is painted on the body and transferred to the floor in writhing imprint. A man is held in pietà pose.
Yasuyuki Shuto descends the staircase, hands fluttering and twisting in ritual cleansing, arms fluid like water, as Sidi Larbi Cherkaoui lays a pathway of books, stepping stones—the way of the Lord? Dimitri Jourde with Kathak bells on ankles tumbles in.
Three dance languages—Shuto is a classical dancer, Cherkaoui and Jourde differing contemporary dancers with circus acrobatic skills—meld and divide, inseparable and independent.
Can the other be beaten into a way of seeing, or is he blinded by the book? Bending over backwards to read the book, silencing the book, covering eyes with the book, hitting the other with the book.
But these books are variations of variations. Written by men. Feet stamp to the same rhythm, then the bells are removed—a schism? And a grey-suited puppet is handed from man to man—is he the unreal master, the wizard behind the screen?
The word is brought down from the mountain. A lyre is plucked. A Japanese poem (Blind Autumn by Chuya Nakahara) is spoken—‘you can love a person naturally’, without clerical compulsion.
Three men take up the sword and skewer three books—holy soldiers of God or a denial of the word? A sword, mightier than the pen, slices a loving duet apart, and the puppet is run through.
But is Cherkaoui manipulating the puppet or is it playing him? Cherkaoui’s amazing final solo, a rag doll turning itself inside out to conform, splitting in two, tying itself in knots, till his Petroushka can take it no more, says it all.
Yukio Mishima who famously committed seppuku is quoted in the programme notes—could just as well have been Dostoevsky’s Grand Inquisitor. The need for a creed…
Classical mythology, political ideologies and world religions, why do we need them, why prostrate and contort ourselves before them? If Sidi Larbi Cherkaoui’s overall opus has any message it is the universality of things and the equality of all cultures. A typical child of mixed heritage, he wants to bring peoples together. His ethos is on display in every work he produces.
The only absolute in Apocrifu is talent and a desire to transcend boundaries. Herman Sorgeloos' wooden staircase may lead to some celestial realm, but it is down here on the stage, embodied in man’s creativity.
En ce beau dimanche de février, le concert tant attendu d'A
Filetta avec Fadia Tomb El-Hage était précédé par une première partie
assurée par le groupe basque Anaiki. Depuis 25 ans, le chœur d’hommes
Anaiki (ce qui signifie "fraternellement") se consacre à la promotion
de la culture basque par la polyphonie basque pour chœurs à voix
égales. L’ensemble, composé d’une quarantaine de chanteurs attachés à
cette tradition orale séculaire sous la direction de Jean-Marie
GUEZALA, témoigne d’un très vaste et précieux répertoire.
Anaiki est basé à Paris mais veille à garder de fortes attaches avec
ses racines. Il est jumelé avec le Coro Easo de Donosti (Saint
Sébastien), et avec la Société gastronomique et Culturelle Iparla
d’Iruña (Pampelune), collabore avec le choeur Aizkoa de Bayonne, et
donne de nombreux concerts en été dans tout le Pays Basque.
Le concert de ce soir était composé de (très beaux) chants religieux et de chants profanes dont une très belle berceuse. Avec deux excellents solistes : une basse et le leader du groupe. Une vraie découverte pour nous, plus habitués aux voix corses, géorgiennes ou sardes.
Après une dizaine de minutes de pause, Fadia et A Filetta font leur entrée. Dès le premier morceau (Inna Moussa), on est littéralement envoûté par la voix de Fadia, soutenue par le bourdon des voix d'A Filetta. Dépourvue de vibrato, la voix de Fadia a une tessiture étonnante, montant facilement dans l'aigu pour redescendre avec autant de facilité dans les graves.
Le programme reprend grosso modo les morceaux créés pour Puz/zle, deux morceaux sans Fadia : L'Anniversariu di Minetta et ùn nu a sò, ainsi qu'une berceuse sépharade très émouvante chantée en solo par Fadia et un Kyrie. On retiendra plus particulièrement le morceau chanté en trio avec Stéphane et François, Treblinka et, pour clore le programme, U Sipolcru.
Le public est enthousiaste, les chanteurs reviennent pour Letterella, puis pour un deuxième rappel. Le public debout fait une ovation à nos six amis et à Fadia. Cette rencontre entre le chant corse et le chant du Moyen-Orient est miraculeuse. Il est vrai que les points de rapprochement sont nombreux : placement des voix, mélismes, musique modale... Ainsi, Fadia s'est intégrée avec beaucoup de tact, d'intelligence et de finesse et a su improviser à partir du mode de chaque chant corse ; et les chanteurs d'A Filetta se sont également parfaitement intégrés à l'univers de Fadia. Au final, ce n'est en aucun cas la juxtaposition de deux traditions mais une véritable conversation. Pour ne parler que du répertoire d'A Filetta, des morceaux tels que Treblinka, Le Lac et U Sipolcru sont littéralement magnifiés par la présence de Fadia.
Une anecdote pour finir : Fadia raconte qu'un de ses amis, de
retour de Bruxelles, a été enthousiasmé par la représentation d'Apocrifu.
"il y avait un groupe polyphonique corse qui chantait et j'ai pleuré
pendant tout le spectacle". Et quand Sidi Larbi Cherkaoui téléphone à
Fadia pour lui proposer une collaboration avec A Filetta, elle accepte
pour connaître ceux qui ont fait pleurer son ami !
Ce à quoi répond Jean-Claude : "S'il pleurait, c'est sans doute, comme
me le soufflait Paul tout à l'heure, parce qu'il avait l'oreille
absolue et qu'il était gêné par nos variations !"
Un grand merci au photographe Olivier Hoffschir qui m'a autorisé à publier ses photos, découvertes sur le site ZikNation.
Deux photos de la tournée au Mexique :
Hace unos días, el Festival del Centro Histórico ofreció lo que sin duda fue uno de los puntos culminantes de su programación musical, no sólo de 2014 sino de muchos años: un par de recitales del grupo A Filetta, considerado con plena justicia como uno de los máximos representantes de la añeja tradición del canto polifónico de Córcega.
La noche del primer recital, el atrio del templo de Regina Coeli estaba habitado por uno de esos grupos de neoconcheros que abundan en el centro de la ciudad, dándole vuelo (y con gran ruido) al huéhuetl, a las invocaciones, a los pasos de "danza prehispánica" y a los huesos de fraile. Ahí había, sin duda, un conflicto en puerta. Me contaron que algunos representantes del festival salieron a pactar con los danzantes, para permitir el correcto desarrollo del recital de A Filetta. Primera respuesta de los concheros: "Es que estamos aquí recordando y valorando nuestras raíces". Una voz sagaz e inteligente les respondió de inmediato: "Los que van a cantar allá adentro del templo vienen de muy lejos, a hacer exactamente lo mismo". Santo remedio: tambores, danzantes e invocadores callaron poco antes del inicio del concierto, y sólo se escuchó, durante sus primeros minutos, el decreciente rumor de los tenábaris sujetos a los pies que se alejaban poco a poco en busca de otro espacio para la reivindicación de las consignas de la vieja Tenochtitlán.
Y en buena medida, el canto polifónico de Córcega es eso, una reivindicación múltiple: de raíces, de historia, de identidad, de lenguaje, de autonomía. Al interior de Regina Coeli, los seis cantantes de A Filetta desarrollaron una sobria y a la vez poderosa continuidad musical hilada por el concepto de la pasión, anclada fundamentalmente en música sacra y litúrgica, complementada con hitos puntuales de música vernácula. Al mando de Jean-Claude Acquaviva, responsable de la mayoría de las composiciones originales y de las extrapolaciones de las piezas tradicionales, A Filetta dio una impecable muestra de las numerosas posibilidades que hay para conservar sin rupturas los cimientos de la tradición de la polifonía corsa, y al mismo tiempo hacer de ella algo inconfundiblemente moderno.
Asunto de contrastes: dulces armonías basadas en tríadas perfectas, contrapuestas con disonancias a veces sutiles, a veces flagrantes; frases cantadas como en un murmullo, seguidas por potentes episodios a plena voz; la presencia cuasi-solista de Jean-Claude Acquaviva perfilada ante el complemento, ora unánime, ora diversificado, de las otras voces del grupo. Y como una constante admirablemente mantenida, un manejo muy eficaz (tanto en el orden musical como en lo expresivo y lo dramático) de los contrastes dinámicos y del balance entre las voces. A la usanza tradicional (esa sí, inmutable), A Filetta cantó la música estrictamente litúrgica en latín, y los aires de raigambre popular en corso. Sí, porque cantar en corso y nunca en francés es una toma de posición seminal, es expresión fundamental de la pasión de todo cantante de polifonía en Córcega; con esa lengua, con esa música, los cantores corsos dicen, con convicción inamovible, algo análogo a lo que en su momento dijeron los finlandeses, hechos sándwich entre los suecos y los rusos: "No somos italianos, no queremos ser franceses: seamos corsos". La calidad de esta música, la convicción de estos textos, la pasión con que A Filetta genera, disgrega y reconstruye estos tejidos de voces múltiples, conforman un modo de cantar que se conecta poderosamente con nuestros oídos, nuestro entendimiento y, sí, claramente, con nuestras pasiones, que a veces son reflejo de las suyas.
Para aquellos que ya conozcan el alcance expresivo de lo mejor de la polifonía de Córcega y quieran profundizar más en ella, y para aquellos que sientan la necesidad de conocerla con sus intérpretes más destacados, recomiendo la notable discografía de A Filetta: Passione, Intantu, Di Corsica riposu-Requiem, Bracanà, Una tarra ci hè, Místico Mediterráneo, Si di mè, Ab eternu y Medea. La hermosa polifonía corsa contenida en estas grabaciones configura un amplio panorama de ideas, sonidos y palabras que pueden esclarecer para el melómano incipiente algunas de las claves de la raíz sólida y profunda de esta forma ancestral de canto que, en su mejor expresión, es pasión pura, ígnea, memorable, conmovedora.
La salle du Vendéspace à
Mouilleron-le-Captif était comble (3 000 personnes) vendredi soir pour
accueillir l’Oratorio du Pardon.
Cette composition musicale, commandée par le Conseil
général de la Vendée dans le cadre du 220e anniversaire du
soulèvement vendéen, a été interprétée par une centaine d’artistes (le
chœur Arsys Bourgogne, le chœur d’enfants de l’Institut
Musical de Vendée, A Filetta, le Paris
Symphonic Orchestra et la mezzo Marie Kobayashi) dirigés par
le chef d’orchestre Pierre Cao.
Bruno Retailleau, le président du Conseil général, a présenté cette œuvre en l’inscrivant dans le cycle des commémorations, qu’il a voulu axer sur le pardon.
17 octobre 1793. Le jeune général vendéen Bonchamps, blessé à
mort, accorde la grâce à 4 000 prisonniers. « Ce geste de la main
tendue, un enfant l'a vu, raconte Bruno Retailleau. Il s'agit de David
d'Angers. L'enfant est d'autant plus impressionné que ce geste sauve la
vie de son père, soldat républicain prisonnier de l'armée de Bonchamps.
Devenu adulte, David d'Angers se souviendra de ce geste et érigera une
statue en hommage à Bonchamps... »
Yves Viollier s'est inspiré de cet épisode pour écrire le livret de
l'oratorio : « Douze tableaux qui racontent l'enfant bouleversé par la
réalité du pardon qui sauve la vie de son père. »
L'Oratorio du Pardon en images par Vendee-CG85
Pour une raison inexpliquée, la vidéo ne peut être lue sur le site. On la lira en suivant ce lien : https://www.dailymotion.com/video/x1kxewb
La seconde partie du spectacle a présenté des compositions de Bruno Coulais, principalement pour le cinéma (Les Choristes, Himalaya l'enfance d'un chef, Microcosmos, etc.) mais aussi son Stabat Mater.
Lire aussi les deux articles publiés dans Ouest-France : "une oeuvre lyrique en douze tableaux" et "un oratorio créé vendredi"
Et voici quelques photos :
« Africa »
« Un antra isula »
« La costruzione delle cose»
« In sempiterna »
Extrait de la captation de la Compagnie Lyonnaise de Cinéma (LCL), dans le cadre du festival Détours de Babel en avril 2014.
Malgré
les giboulées et le vent glacial, Cologne avait des airs de Calvi en ce
lundi d'avril. Les habitués des Rencontres s'étaient donné rendez-vous
pour ce "Mistico
Mediterraneo",
et nous avons retrouvé avec un grand plaisir nos amis venus
d'Allemagne, de Bourgogne, de Catalogne et de Hollande. Tout était donc
en place pour une soirée mémorable. Et elle le fut !
D'abord, une
salle magnifique. La Kölner Philharmonie (2 000 places) est
assurément l'une des plus belles salles de concert du monde. Tout y est
conçu pour la qualité du spectacle et le confort du spectateur : aucun
mur parallèle qui renvoie le son, sièges confortables et étudiés pour
être neutres phoniquement, interdiction absolue de tout dispositif
électronique, blocage de la circulation des piétons sur la dalle située
au-dessus... Des bonbons sont même proposés á l'entrée pour éviter les
quintes de toux intempestives !
Venons-en enfin au concert. Il fut á la hauteur de cette excellence. Un
répertoire entièrement nouveau (mis à part Ùn nu a sò, Gloria et Le Lac en rappel) pour ce chapitre 2 du "Mistico mediterraneo", en fait le répertoire de "L'île inconnue - L'isula scunuscita" élaboré en résidence à Lumio en février.
De magnifiques compositions (de Jean-Claude, Paolo et Daniele, sur
des paroles de Jean-Yves Acquaviva et Marcellu Acquaviva évoquant le colonialisme, l'Afrique, la Résistance, autour de textes d'Aimé Césaire et de Jean Nicoli) et une osmose parfaite entre
les six chanteurs et les deux instrumentistes.
Dès le premier morceau, on est subjugué. Voix et bandonéon introduisent une mélodie prenante, le rythme s'installe, puis la lumineuse trompette de Paolo survole le tout. Ce qui n'était
qu'ébauché - magnifiquement - dans la version initiale est ici
parfaitement réussi : nous sommes en présence d'une oeuvre cohérente
où voix, trompette et bandonéon ne sont
pas juxtaposés mais
dialoguent, s'entremêment, se répondent.
Ajoutons que la voix de
Paul n'a jamais été si pure et si puissante, que Stéphane et François
se sont parfaitement intégrés au groupe et que Jean-Claude, Jean et
Maxime sont en parfaite forme vocale. Les huit hommes prenaient
visiblement un grand plaisir. Nous aussi !
Soirée estivale pour ce concert à Colombes, en banlieue parisienne, où nous retrouvons A Filetta et Fadia Tomb El Hage, trois mois après le concert à l'Alhambra.
Le répertoire de Conversation(s) est pour partie composé de chants issus de la tradition byzantine orthodoxe chantée en arabe, de chants traduits du grec ancien et de chants de la tradition syriaque, et pour une autre partie de chants composés spécialement pour Puz/zle (Partenza Astuta, Notte Tana). Enfin, on retrouve des chants du répertoire d'A Filetta comme L'Anniversariu di Minetta, Ùn nu a sò, U Sipolcru, et également des compositions de Bruno Coulais : Baioncule d'oru, Le Lac, ... qui, il est vrai, font désormais partie intégrante du répertoire d'A Filetta
Que dire de plus par rapport au magnifique concert de février à l'Alhambra ? Une prestation tout aussi excellente, peut-être même encore plus aboutie. Fadia a non seulement une voix exceptiionnelle mais une grande intelligence musicale qui lui permet d'insérer son chant dans celui d'A Filetta. Une rencontre vraiment miraculeuse dont je retiendrai notamment un Treblinka complètement métamorphosé par le chant de Fadia. Le concert finit par U Sipolcru, puis par Letterella en rappel. Le public ovationne les chanteurs qui reviennent pour un deuxième rappel ! Encore une belle soirée !
PS : J'avais envisagé de répondre au récent article de Télérama annonçant le concert en des termes qui ont certainement fait bondir tout ami d'A Filetta. Carole Guelfucci m'a devancé sur son site : http://cguelfucci.free.fr/Html/afiletta.php. Bravo et merci Carole !
Nous sommes vraiment des privilégiés car nous avons pu assister, en l'espace d'un peu plus d'un mois, à trois concerts d'A Filetta dans trois configurations différentes : à Cologne avec Paolo Fresu et Daniele Di Bonaventura, à Colombes avec Fadia Tomb El-Hage, et enfin hier soir à Orléans où, dans le cadre du Festival de musique de Sully et du Loiret, nos six amis se produisaient seuls. Une belle occasion de les entendre sans sonorisation, dans le cadre de l'église Saint-Pierre du Martroi, et sur un répertoire très varié, mêlant traditionnels, créations anciennes et récentes et compositions de Bruno Coulais.
Le programme, avec en exergue la phrase de Jean-Yves Acquaviva tirée de "Treblinka ", "A vita cerca sempre un pratu nove à pasce", était le suivant :
Nana (traditionnel - Géorgie)
Miserere (création - Requiem)
O Salutaris Hostia (traditionnel)
1901 (création)
Dies irae (création - Requiem)
Benedictus (création - Via Crucis)
Rex tremendae (création - Requiem)
Figliolu d'ella (création - Requiem)
Introitu 29/12 (création - Messe du 29 décembre)
Sub Tuum (création - Salve Regina)
Maroccu biancu (création - Puz/zle)
Un nù a sò (création - Pessoassion)
E baioncule (B. Coulais - Don Juan)
Letterella (création - Puz/zle)
L'Anniversariu di Minetta (Tavagna)
Norbu (B. Coulais - Himalaya, l'enfance d'un chef)
La folie du cardinal (B. Coulais - Le libertin)
Le public du Festival, très réceptif, applaudit à tout rompre. Nos amis reviennent pour un premier rappel : Gloria, puis pour un second, U Sipolcru. Nous retrouvons Valérie, Peggy et les chanteurs à la sortie, avant de reprendre la route pour Paris. Pour une fois, le groupe reste sur place demain, avant de repartir pour Bar-le-Duc et Metz.
Nous avons eu la chance d'assister aux deux derniers concerts de la saison d'A Filetta à Calvi, sur un programme identique. Une grande affluence les deux soirées et deux très grands moments.
Première constatation : Nana, qui ouvrait le concert, est désormais le seul chant traditionnel (géorgien et non pas corse !) du répertoire actuel du groupe... Les deux concerts nous ont présenté pour l'essentiel des compositions de Jean-Claude, à l'exception des extraits de musiques de film composées par Bruno Coulais et de L'Anniversariu di Minetta, création de Tavagna. Et nous ne nous en plaignions pas, car les créations de Jean-Claude sont magistrales.
La Nana géorgienne donc pour commencer, qui illustre parfaitement la capacité de nos amis, comme des Géorgiens, de chanter tout en douceur. C'est Stéphane qui expose le thème, et le public est déjà sous le charme. Puis viennent deux extraits du Requiem, le Miserere et le Pater Noster, que nous n'avions plus entendu depuis quelque temps. Enfin, pour clore cette première "partie", 1901, dédié particulièrement à Cathy Antonini récemment disparue. On retient son souffle, on vibre, on plane... Quelle beauté !
Une nouveauté pour ouvrir la deuxième partie du concert : Gradualis, extrait de la Messe du 29 décembre composée en mémoire de ce jour de 1962 où un avion s'est écrasé sur le Monte Renosu. Puis les merveilles que sont le Benedictus et le Rex (probablement mes préférés), et enfin le magnifique Figliolu d'ella chanté par Paul, Stéphane et Maxime .
Et vient -déjà - la dernère partie du concert : E Baioncule extrait du Don Juan de Bruno Coulais, Letterella, Norbu et La folie du cardinal.
Le public est conquis. Deux rappels : Beati, rare exemple de la puissance dont le groupe est capable. On pense aux Géorgiens, notamment avec ce final abrupt. Et enfin U Sipolcru. Comment ne pas être fasciné par l'intensité de l'interprétation ? Un moment, Jean-Claude agrippe le bras que Paul vient de lever vers lui.
En conclusion, A Filetta n'est plus simplement un groupe de "chant corse". Tout en demeurant enraciné dans la tradition, ce groupe s'insère pleinement dans la création contemporaine. Cette musique réussit le prodige d'être constamment accessible et émouvante malgré la complexité croissante des compositions et des arrangements. Et cela, c'est la marque des très grands créateurs.
Chaque année, le Conseil Général invite des groupes talentueux pour la tournée des Chants de Noël. Partage accessible à tous, par la gratuité des entrées. Les lieux sont d'ailleurs combles ! Plutôt qu'aligner une vaine compil des tubes de Noël corses, A FILETTA, qui depuis plus de 30 ans a hissé la musique corse vers les sommets, fonde ici sa démarche sur les valeurs de Noël dans la société insulaire : enfants, partage, entraide, amour, solidarité, fête familiale, paix. La tradition veut qu'autour du feu de Noël, chacun apporte sa bûche ; c'est ainsi que les chanteurs ont proposé quelques chants de la tradition mais surtout leurs créations «dans l'esprit de Noël». Le premier chant, une Nana (berceuse) aux pianissimi éloquents, permet d'apprécier la voix de siconda aérienne de Stefanu Serra et la fluidité subtile de la terza de Paul Giansily. Un nu a só, composition de 2008, illustre la belle inventivité d'une écriture d'une rare modernité. La diversité des œuvres abordées met en évidence les belles qualités de l'ensemble. Après un Gloria très rythmé, véritable gospel, où les basses Jean Sicurani, Maxime Vuillamier et François Aragni métamorphosés en contrebasses et percus, s'allient aux trompettes tonitruantes des terze, Un Anniversariu di Minetta, redynamisé par de nouveaux arrangements, In ogni Addiu, composition toute récente de Jean-Claude Acquaviva, leader charismatique du groupe, marque la véritable apothéose du spectacle. Un Adeste fideles en bis viendra récompenser l'enthousiasme du public.
JEAN MATHIEU COLOMBANI - Décembre 2014
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Un nu a só, présenté dans le cadre de la tournée des Chants de Noël en décembre 2014 avec le Conseil Général des Bouches-du-Rhône
Une musique qui parle à l’âme. Le groupe corse A Filetta se produit à trois reprises dans le Jura ce week-end. L’Association a notamment invité les six chanteurs à se produire à Saint-Ursanne. Le concert à lieu dimanche à 17h à la Collégiale. C’est la quatrième fois que ce groupe phare du chant polyphonique corse, né en 1978, vient dans le Jura.
Lors de leur concert à l’église St-Marcel à Delémont, Jean-Claude Acquaviva et Jean Sicurani, deux membres du groupe ont expliqué que leur musique était notamment faite de musique corse traditionnelle, mais aussi de composition personnelles, plus modernes, pour toucher un large public. /jsr
L'ensemble vocal « A Filetta » a donné de la voix hier, à la Collégiale de Saint-Ursanne, répondant à l'invitation de l'association Solidarité Jura-Corse. Ce groupe de l'Île de Beauté, fondé en 1978, est composé de six chanteurs. Leur but, avant tout, est de perpétuer la tradition insulaire. Jean-Claude Acquaviva, membre de l'ensemble, nous détaille certaines traditions de son pays.
http://www.afiletta.com
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Contact A Filetta :
contact.afiletta@gmail.com
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Parole : Les mots d'A Filetta (interviews, entretiens…)
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