Mars 2007
13 Koné (Nouvelle Calédonie)
16, 17, 18 Nouméa
(Nouvelle Calédonie), Centre
Jean-Marie Tjibaou
23 Brescia (Italie) avec Paolo Fresu
30 et 31 Calvi "Passione"
Avril 2007
1 Calvi (Citadelle) "Passione"
5 Krems (Autriche) Festival Imago Dei
10 Meknès, Institut français (Maroc)
11 Fès, Institut français (Maroc)
13 Casablanca, Notre-Dame de
Lourdes
14 Rabat, Institut français (Maroc)
20 Propriano (Colomba, création d'Orlando Forioso)
28-29 Calvi (Colomba) : voir en page "théatre"
Mai 2007
5 Bastia (Colomba)
14 St Germain-lès-Arpajon
(91), Eglise (20h30)
15 St Germain-en-Laye (78)
Théâtre Alexandre Dumas "Si Di
Mè" (20h45)
16 Lorient, Grand Théâtre "Si Di Mè"
22 Marseille, Festival de
musique sacrée - Eglise St Michel
Juin 2007
2 et 3 Nice, Nikaia : Lucio,
le rêve de l'âne d'or
8 et 9 Porto Torres (Sardaigne) Medea (Théâtre)
avec Elena Ledda
12 et 13 Livorno (It) Medea (Théâtre) avec Elena
Ledda
16 et 17 Calvi (Oratoire) :
Medea (Théâtre) avec Elena Ledda
22 Villeneuve Saint Georges (94), Eglise Saint Georges (21h)
30 St Flour Si di mè
Juillet 2007
01 St Flour, Cathédrale Polyphonies
02 Vaison-la-Romaine, Le Nymphée Medea
09 Arles, Medea au
musée d'art antique - Festival Les Suds
10 Arles Festival Les Suds, salon de musique, 16 h
19 La Garde (83), Polyphonies
20 Mougins, "Voix d'été"
21 Abbaye du Relec (Bretagne)
Aout 2007
04 Vézelay (89),
Basilique Ste Madeleine
05 St Léonard (Limousin) 8 h
08 Gueret (23) Festival Voix d'été en Creuse
09 Montoire (41) Festival
de Montoire
11 Berchidda (Sardaigne)
Festival Time in Jazz, "Mistico Mediterraneo"
22 Calenzana VIIes
rencontres
23 Cugand (85) Festival de
musiques et danses du monde
25 Aubrac (48) Medea
26 Sylvanès (12) Abbaye
29 Nuoro (Sardaigne) Eglise
Septembre 2007
05-06-07-08 Bruxelles,
Théatre de la Monnaie (Apocrifu,
nouvelle création de Sidi Larbi Cherkaoui)
11 Bastia
XIXes
Rencontres de chants polyphoniques
12 au 15 Calvi XIXes
Rencontres de chants polyphoniques
23 Delémont
(Suisse), Temple
Octobre 2007
Ma 9 Ajaccio : avec D. di Bonaventura et orchestre symphonique
Me 10 Bastia : avec D. di Bonaventura et orchestre symphonique
Je 11 Bastia, Théâtre municipal : avec l'Ensemble
instrumental de Corse (dir. Philippe Bender)
Ve 12 Porto-Vecchio : avec D. di Bonaventura et orchestre symphonique
Sa 13 Bastia,
Théâtre municipal :
Soirée spéciale 20e anniversaire des Musicales
Me 30 : Ajaccio : Culomba
Novembre 2007
1 Oslo Kulturkirken Jakob 20 h
2 et 3 Uppsala (Norvège) Konsert & Kongress, 20 h
16 Aubervilliers, Festival Villes des musiques du monde
17 Mérignac, Le
Pin Galant
29 Cannes, Apocrifu
Décembre 2007
13 Rotterdam, Doelen
14 Utrecht, Sint-Pieterskerk
(église Saint-Pierre)
15 Antwerpen,
Zuiderpershuis
16 Amsterdam, Concertgebouw
18 Beauvais, Théatre du Beauvaisis
21 Trezzo sull'Adda (MI)
(Mistico Mediterraneo)
22 Milano, Musica dei Cieli (Mistico Mediterraneo)
Les concerts des autres années :
Centre
culturel Jean-Marie Tjibaou
S'inspirant
directement des huttes de la culture kanak
à
laquelle il
est dédié, ce centre édifié
en 1998 par
Renzo Piano comprend 10 pavillons d'une hauteur variant entre 20 et
28 m, organisés en villages immérgés
dans la
végétation.
Quelques photos de la tournée en
Nouvelle-Calédonie gentiment transmises par Denis Barbieri.
Un grand merci à lui !
Lors de
cette tournée en
Nouvelle-Calédonie, le groupe sympathisera avec le choeur Alasé,
qui sera invité l'année suivante aux Rencontres
de Calvi.
Magnifique spectacle donné à l'oratoire Saint-Antoine. A Filetta, privé de Jean, a chanté : Figliolu d'ella, Beati, U Cantu di l'Acqua, Ghmerto, A L'Alivetu, A Sintenza, Rex, U Lamentu di Maria et U Sipolcru.
C'était
ce 14 mai, dans l'Eglise Saint-Corbinien de
Saint-Germain-les-Arpajon, notre premier concert de l'année
2007, par un temps de novembre. Les sept chanteurs d'A Filetta ont
commencé par une berceuse géorgienne, Nana,
avant d'enchaîner par Rex.
Puis, une nouveauté,
une paghjella chantée par un trio composé de
Jean-Luc, Paul et Ceccè. U
Sipolcru
concluait cette
première petite partie.
La
deuxième partie était consacrée
à Medea
: un extrait de chacun des quatre choeurs, L'invitu,
L'Arditezza,
U Casticu, U Furore.
Puis une nouveauté, les Scherzi
veranili composés
par Jean-Michel Giannelli, suivis de trois compositions de Bruno
Coulais : La
colère de Karma, Le
Lac et Gloria.
Pour clore le
concert, U
cantu di l'acqua extrait du Via crucis, suivi
d'un merveilleux Figliolu
d'ella, puis le Pater
Noster et enfin
Sumiglia.
En rappel, La Folie du
cardinal du Libertin.
Nous avons
assisté encore une fois ce soir à un
merveilleux concert. Les chanteurs étaient tous en grande
forme vocale, détendus et souriants. Le public aussi avait
du talent : à la fin de chaque morceau, un silence recueilli
précédait le tonnerre d'applaudissements.
Sommets
du concert, les extraits de Médée,
Le lac et
Figliolu d'ella,
à mon avis la meilleure des versions
déjà entendues. Mais il faudrait tout citer !
Le lendemain, le
magnifique théâtre Alexandre
Dumas de Saint-Germain-en-Laye accueillait A Filetta et les six
musiciens de Si
di
mè. Une première partie
était
consacrée au répertoire a cappella du groupe, une
excellente idée qui a permis au public de
découvrir l'étendue de la palette artistique du
groupe.
Après la Nana géorgienne furent présentés successivement les Scherzi veranili de Jean-Michel Giannelli, U Cantu di l'acqua, L'Arditezza (version courte), Rex, suivis des désormais classiques compositions de Bruno Coulais : La colère de Karma, Le Lac et Gloria.
La
deuxième partie, consacrée à Si
di
mé, commença comme le CD par Nè 'n
Tarra ne'n celu, Santa
R'ghjina et Reame
Meiu. Puis vint A
Muntagnera,
chantée par Jean-Luc. ean-Claude enchaîna
par un
bouleversant Tbilissi,
puis Paul chanta Dormi et
José Trà
Noi. Après le recueillement de Liberata
chanté
par Jean-Claude, ce fut l'explosion avec Si, auquel
succèda
A' Di ti di tù
puis Memorie,
introduit par le texte du
poète Filippini. Le public réclama - et obtint -
trois rappels : Si,
La Folie du cardinal
et enfin Memorie.
Un concert
sensationnel qui fit sûrement oublier aux membres
du groupe le dernier concert cannois qui les avaient laissés
insatisfaits par suite de problèmes techniques.
Le plaisir de chanter et d'être ensemble était
évident, et le public ne s'y est pas trompé qui
fit une ovation aux sept chanteurs et aux musiciens (tous excellents) :
Slim Pezin (guitare), Raoul et Cyril Duflot (claviers), Christian
Padovan (basse), Yves Saura (batterie) qui remplaçait en
dernière minute Claude Salmieri, et Roland Romanelli
(accordéon).
Après 2 concerts en région parisienne, ça fait du bien de les voir chez soi et en ce lieu inconnu de moi jusqu’alors : cette église, immense église est vraiment à leur mesure ! Une scène, dans le chœur, sous trois rangées de projecteurs et sur chacun des côtés, un écran géant. Seule la sono connaîtra quelques problèmes vite résolus, donc vite oubliés. L’église est pleine, impatiente d’eux et de leurs chants, c’est magique ! A propos d’impatience, j’ai oublié mon appareil photo et je suis un peu contrariée !
Le programme, avec pour fil rouge, dit par Jean-Claude, un poème d’Aragon, plein d’humanité, extrait du "Discours à la première personne" du recueil "Les poètes", est un pur bijou mêlant chants traditionnels, chants géorgiens et créations. De ce programme, j’ai déjà entendu beaucoup de choses mais rien n’est jamais pareil, ni eux, ni nous, ni le lieu et je ne me lasserai pas de les écouter et de les voir !
Nous sont offerts en première partie, Alilo, chant géorgien, suivi du Sanctus de la Messe des vivants de Sermanu, et de l’Agnus Dei de la Messe des vivants d’Olmi-Cappella. Kyrie, chant de leur création, clôt cette partie qui nous fait plonger d’emblée dans leur univers. C’est étrange d’être loin d’eux et en même temps si près grâce à la caméra qui projette et dévoile l’intimité chorale du groupe : j’ai parfois l’impression d’une intrusion mais j’en éprouve aussi un grand plaisir !
Dans la deuxième partie, le Rex du Requiem créé à St Denis en 2004 (mais quand vont-ils l’enregistrer !) est suivi de l’Agnus Dei di i Defunti, autre création, chant de la Messe des Défunts. C’est vraiment un grand privilège d’être là ! Suit Ghmerto, chant géorgien qui arrache les larmes et qu’ils chantent magnifiquement. Puis viennent le Domine de la Messe des Défunts de Sermanu et le Beati, création du Via Crucis. Je ne cesserai jamais de me demander comment il est possible de donner tant d’émotions à tant de gens au même instant, c’est définitivement un mystère. A FILETTA, 7 voix uniques que la mise en harmonie subliment. Chacune a son identité, sa couleur, son grain, sa beauté, chacune est un joyau parmi les autres et est l’écrin des autres ! C’est toute l’alchimie du groupe !
La troisième partie débute par L’Orme Sanguigne, chant du Via Crucis de Ruglianu, que je n’avais pas entendu depuis longtemps, c’est vraiment très beau ! Puis se succèdent quatre chants de la Passion, créations d’une grande intensité, qui expriment si puissamment la souffrance, A l’Alivetu, A Sintenza, Meditate et U Sipolcru et un chant de création récente, les Scherzi Veranili de Jean-Michel Giannelli qui trouve toute sa place dans cette partie d’une grande intensité. C’est fou comme leurs voix disent si justement la tragédie !
Pour la quatrième et dernière partie, c’est un bouquet de créations qui nous est donné : Figliolu d'ella, chant d’amour et de partage, issu du Requiem, qui me donne toujours des frissons, Dies Irae du Via Crusis, le Pater Noster du Requiem et enfin, U Lamentu di Ghjesù, chant de la Passion de Calenzana, si beau, si émouvant, si douloureux, pour moi le chant le plus bouleversant, le plus intense de leur répertoire sacré !
Entre chaque partie, après chaque parole de Jean-Claude, le public applaudit à tout rompre, avec force et émotion, pour tous ces cadeaux donnés, pour en recevoir encore et encore !!!!
Nous aurons, grâce aux battements obstinés de nos mains, deux rappels : Makharia, un puissant chant géorgien d’une grande beauté et le Gloria du Libertin, clin d’œil à Bruno Coulais.
C’est fini, c’est magique, ça met sur les rails pour le prochain concert, c’est inévitable, c’est le bonheur, c’est A FILETTA !!! Mais que la séparation est dure !!!
Cerise sur le gâteau, je vois à la sortie du concert Manu Théron, le chef de file de ce groupe polyphonique provençal (c’est pour situer !), LO COR DE LA PLANA, dont je recommande à tous le dernier CD qui vient de sortir : "Tant deman" . A écouter absolument ! C’est A FILETTA qui me les a fait découvrir aux Rencontres Polyphoniques de Calvi, c’est dire !
Françoise COULOMB
Musique : Bruno Coulais (création)
Mise en
scène : Orlando Forioso
Direction musicale :
Alain Joutard
avec :
le Cirque National
Alexis GRÜSS
L’Orchestre Régional de Cannes Provence
Alpes-Côte d’Azur,
Le livret est
tiré des « Métamorphoses
ou L'Âne d'or », un récit en
onze livres que l’on doit à Apulée,
auteur né au IIe siècle après
Jésus Christ.
C’est l’histoire de Lucius, un homme trop curieux
qui, pour avoir voulu approcher la magie, est changé en
âne. Il connaîtra plusieurs maîtres, de
nombreuses aventures avant de retrouver sa forme humaine.
Voyage onirique, voyage initiatique, quête spirituelle,
fable, épopée...
C’est
une expérience inoubliable pour les 3 000
élèves (750 par représentation) qui
ont travaillé leur voix toute l’année
avec leur enseignant et des intervenants musicaux.
La rappresentazione teatrale fa parte del progetto europeo Pic Interreg
III/A, sostenuto dalle province di Sassari, Livorno e dalla Regione
Corsica. Promotori e organizzatori dell'iniziativa sono la Cooperativa
Teatro e Musica di Sassari, il gruppo polifonico A Filetta di
Lumio-Corsica, l'Istituto Pietro Mascagni di Livorno, e gli studenti
dell'Isogea (Istituto Organizzazione Gestione Aziendale) di Cagliari.
voir compte-rendu et autres photos en page théâtre.
LE MONDE | 10.07.07 |
A l'Espace Van-Gogh
d'Arles, lundi 9 juillet, les Rencontres photographiques croisent le
Festival des Suds, consacré aux musiques du monde, qui
s'ouvre pour la douzième fois. Dans le patio, deux
guitaristes de jazz animent des siestes musicales. A l'étage
sont exposées les photos de la baronne Pannonica de
Koenigswarter. L'amie des musiciens de jazz leur demandait, avant de
les cataloguer en polaroïd, quels étaient leurs
trois voeux les plus chers. Le saxophoniste Benny Carter (1907-2003) :
"1) Trois millions de dollars, net d'impôts. 2) Deux millions
de dollars, net d'impôts. 3) Un million de dollars, net
d'impôts". Miles Davis, laconique : "To be white",
être blanc.
On ne demandera pas au réalisateur Tony Gatlif
d'être autre chose que gitan, ou rom, ou tzigane, ce qui
n'est pas exactement pareil mais revient au même.
Invité des Suds d'Arles pour y présenter
Vertiges, sa dernière création
scénique (Le Monde du 8 juin) au
Théâtre antique, l'homme annonce le
thème de son prochain film : l'extermination des Tziganes
par le régime hitlérien. Pour l'heure, Tony
Gatlif raconte en riant des histoires de famille gitane
(élargie) et de Camargue, sans exigence de millions de
dollars.
Pour l'ouverture des Suds, la directrice, Marie-Josée
Justamont, est allée recruter aux Rencontres polyphoniques
de Calvi, dont elle a ramené les fondateurs, A Filetta (la
fougère), un groupe de sept chanteurs de Balagne.
Né en 1978, cet ensemble a pâti depuis de
l'étiquette "polyphonies corses", devenue un "concept" trop
globalisant, selon son leader, Jean-Claude Acquaviva. A Filetta a
pourtant choisi d'autres chemins que celui du maquis local : le
cinéma, avec le compositeur Bruno Coulais, la danse avec
Sidi Larbi Cherkaoui, le théâtre avec le metteur
en scène Jean-Yves Lazennec.
SENS DE LA
FATALITé
En 1997, ce dernier
désirait monter Médée de
Sénèque dans sa nouvelle traduction du latin par
Florence Dupont. Il demande à A Filetta d'en traduire les
Choeurs en corse. En 2005, le groupe fait de ces compositions un
disque, Medea, puis un spectacle, quatre tableaux impeccablement
interprétés et traversés par un sens
de la fatalité, du destin et de la passion typiquement
corse.
A Arles, A Filetta a
chanté Médée au milieu des collections
du Musée de l'Arles et de la Provence antiques, ce qui en
dit long sur la confiance placée en son public par un
festival bien implanté en ville. Les suppliques commencent
devant une statue, Médée tuant ses enfants
(IIe-IIIe siècle). Puis public et chanteurs se disloquent
vers le fond pour entendre la violence d'une femme
abandonnée chantée par un choeur d'hommes.
Véronique Mortaigne
Article paru dans l'édition du 11.07.07
La
suite: Kyrie, Paghjella, U sipolcru, L'invitu, L'arditezza, U
casticu, U furore, Scherzi veranili de Jean-Michel
Giannelli, très beau avec la belle voix de basse de
Ceccè mise en avant, deux extraits d'Himalaya,
Gloria (Le libertin), Figlolu d'ella
(extrait d'un Requiem du groupe), Monodie (par
Jean-Luc seul en scène; je dois dire qu'il m'a vraiment
ému avec sa voix qui nous vient de la montagne !!), Pater
Noster (extrait d'un Requiem du groupe), Sumiglia,
un autre chant en rappel dont je ne connais pas le titre, et ensuite la
surprise avec le groupe "Les manufactures verbales" et "A Filetta". Une
beauté, ce mélange de voix, avec un bourdon en
fond et des improvisations de Jean-Claude et d'un chanteur de l'autre
groupe.
Julien
Gay
Après
les quelques paroles d'introduction de Jean-Claude, la
première partie du concert se poursuit avec un excellent Rex
suivi d'une Paghjella puis d'U Sipolcru.
Puis ce sont les extraits des quatre chants de
Médée, L'Invitu, L'Arditezza,
U Casticu et U Furore.
Et vint
- déjà ! - la dernière partie : Un Figliolu
d'ella frémissant d'émotion, une
monodie chantée par Jean-Luc, le Pater Noster
un peu remanié, et enfin Sumiglia.
On a
beau connaître par coeur tous ces chants, on est à
chaque fois émerveillé par la passion qu'y
insuffle chacun des chanteurs. A chaque fois on entend un petit quelque
chose de différent, et ce soir, était-ce
l'acoustique exceptionnelle, était-ce la majesté
du lieu, c'était géant, émouvant,
extraordinaire... c'était A Filetta !
Kaléidoscope
vivant que ce festival de Montoire
où les costumes chamarrés se mêlent
à la sobriété d'autres tenues et
où la fraternité est au rendez-vous dans ce
spectacle haut en couleurs et en diversité.
Jeudi
soir, le palais de toile n'en finissait pas de vibrer au rythme de ces
groupes venus des quatre coins du monde faire partager leur amour de la
danse et de la musique. Après
une première partie étonnante où nous
découvrons la voix d'une chanteuse Arménienne,
nous sommes surpris par les "dongs" chinois à plusieurs
tonalités interprétés par un groupe de
femmes en superbes costumes multicolores.
Suit un hommage du Directeur du Festival :" Ici, on a croisé nombre de chanteurs mais c'est toujours une chance de recevoir des gens sans artifices, dont le seul créneau est le travail bien fait." Puis il demande à Jean-Claude de présenter tous les membres du groupe, ce qui n'est pas habituel, et nous apprécions de pouvoir les applaudir chacun leur tour.
A
Filetta a subjugué les 800 spectateurs présents
et le palais de toile a fait un triomphe au groupe.
Puis, en file indienne, Jean-Claude, Paul, Jean-Luc, Jean,
José, Maxime, Ceccé repartent tout
auréolés d'un succès une fois de plus
amplement mérité !
Joëlle
et Jean-Paul Pillot
Pour télécharger l'article paru dans L'Unione
Sarda sur ce concert, cliquer sur le lien :
Images/Invites/080713_unione_berchidda.pdf
Je n'ai pas vu
les chiens noirs du Mexique, non plus que les pirogues
tirées par les haleurs mais j'ai vu le minuit d'un 25
août 2007 sur les hauteurs d'Aubrac et vrai, je ne voudrais
pas crever avant que de tenter de l'écrire.
Tâche impossible : celle d'évoquer le pouvoir
sorcier de sept voix n'en faisant qu'une. Tissage inouï de
sept murmures qui porteraient au cri - qu'une si grande tension
appelle… Alors, la question de l'âme et du corps
est remisée aux archives de la philosophie (quelle mesquine
dichotomie de scolastique tient face à la jouissance ?)
Il faut écouter " Medea "
chanté par A Filetta et on aura une idée de
l'œuvre, mais non du chef-d'œuvre que fut ce
concert, car il y faudrait la Dômerie d'Aubrac, le souffle
coupé du public (serré comme moutons en
bergerie), la nuit tout autour, le silence et l'espace du plateau
troués par ce seul chant.
Cela s'appelle la grâce.
Evelyne Lafuma.
Lire les compte-rendus parus dans la presse sur la page "Danse".
Le compte-rendu et les photos ici.
Des extraits vidéo ici :
www.corsica-prikbord.nl/videopagina.php?video=80
et
www.corsica-prikbord.nl/videopagina.php?video=81
et aussi :
Extrait du texte de présentation :
Année
impaire, donc concert unique, histoire de rassembler les énergies pour
se lancer dans la préparation de l'édition 2008 du festival. Le
dimanche 23 septembre 2007, à 17h00, au Temple de Delémont, A Filetta
est accueilli pour la seconde fois à Delémont dans le cadre d'un
concert organisé par Notes d'Equinoxe, en toute fidélité. Il y présente
son dernier CD, Medea, quatre chœurs composés par Jean-Claude Acquaviva
à partir du texte de Sénèque, traduit spécialement du latin en corse
pour l'occasion, et dont l'enregistrement pose à coup sûr une véritable
pierre angulaire dans l'histoire du chant corse.
Depuis
plus de vingt -cinq ans, le groupe phare des polyphonies corses mené
par Jean-Claude Acquaviva chante des hymnes à sa terre, des "chants
originels" dont personne ne connaît l'exacte provenance, tant la
tradition de l'île se mâtine d'influences.
Les
sept chanteurs savent faire vivre et partager cet art vocal difficile
mais ô combien magnifique dont ils ont le secret. Des voix inattendues,
inouïes. Des regards complices et puissants d'amour pour leur île et
pour leur public.
Leur
concert est l'exact reflet d'un itinéraire mêlant tradition et
renouveau : aux chants anciens dont il évoque la mémoire tantôt
spirituelle, tantôt amoureuse, font écho des créations propres nées au
fil d'événements gais ou graves. Musiques religieuse et profane,
musiques de film (Himalaya, l'enfance d'un chef et Le peuple migrateur,
sur les compositions de Bruno Coulais), rencontres interculturelles –
le groupe est à l'origine de la création des Rencontres chants
polyphoniques de Calvi, un festival qui fête ses 19 ans en 2007 – son
inépuisable créativité l'a placé depuis longtemps à l'avant-garde de la
création artistique insulaire.
Nous n'étions pas à
Delémont, mais grâce à Radio Suisse
Romande, qui diffusait le concert en direct, nous avons pu
apprécier celui-ci, composé de
l'intégralité de Médée
et de Rex. Magnifique concert. Chaque
écoute de Médée est un
étonnement devant tant d'inventivité, tant de
beauté. Et chaque nouvelle écoute est une
découverte, et une interrogation : s'agit-il de subtils
changements dans l'oeuvre, ou tout simplement des choses que l'on
n'avait pas perçues auparavant ? Probablement les deux !
Deux
extraits vidéo ici :
http://www.corsica-prikbord.nl/videopagina.php?video=79
et
http://www.youtube.com/watch?v=TFx5Rfrykho
Le
meilleur de la musique à Porto-Vecchio vendredi 12 octobre
à 21h
L'Ensemble
Instrumental de Corse & A Filetta
Pour
la
première fois à Porto-Vecchio 45
musiciens, 7 chanteurs et 1 chef d'orchestre seront présents
au Centre Culturel le vendredi 12 octobre pour une soirée de
gala, placée sous le signe de la qualité et de la
rencontre avec comme trait d'union la musique de Bruno Coulais.
Ce
concert inédit présentera des oeuvres de Bruno
COULAIS, Jean Claude ACQUAVIVA et Jean Michel GIANELLI autour de
différentes oeuvres du groupe, écrites ou
réécrites avec orchestre symphonique (45
musiciens) ; une musique très vocale toujours,
complètement polyphonique, mêlant grand orchestre
et petite formation rythmique. Le tout placé sous la
direction du chef d'orchestre Philippe BENDER. Les plages alternent
« mouvements symphoniques » lents et rythmes
dansants, gravité et
légèreté, donnant à ce
spectacle éclectique une vraie cohérence. On
pourra y entendre notamment de larges extraits des oeuvres de Bruno
Coulais, compositeur de nombreuses musiques de film : Microcosmos,
Himalaya l'enfance d'un chef, Comme un aimant, Le peuple migrateur, Les
rivières pourpres, etc... dont les chanteurs aiment dire
qu'il continue à les faire errer avec bonheur dans le
dédale de son intelligence musicale.
Les
thèmes
abordés, d'une grande
variété, continuent à
refléter le parcours de cet ensemble qui loin de se
considérer comme le défenseur d'une tradition,
tisse et retisse patiemment, avec tous ceux que les hasards de la vie
ont mis sur son chemin, le rêve d'une
société plus juste, plus solidaire, plus
respectueuse. Réunir sur une même scène
l'Ensemble Instrumental de Corse et les voix du groupe A FILETTA est
assurément poursuivre le rêve d'une vraie fusion ;
c'est peut-être aussi et surtout rendre à ces
traditions musicales leurs capacités à se
régénérer en s'inventant un destin
commun dans l'ouverture, l'invitation et le partage.
L'Ensemble
Instrumental de Corse
www.ensembleinstrumentaldecorse.fr
Directeur artistique : Bruno Jouvenel
Nouveau venu dans le paysage musical, cet orchestre non permanent et
à géométrie variable est soutenu par
la Collectivité Territoriale de Corse ; il a pour but de
diffuser le répertoire classique sur toute «
l'Île de Beauté ». Il est
également un outil de création pour tous les
artistes insulaires et peut développer ainsi un
répertoire autour du chant polyphonique corse, ce qui lui
confère toute son originalité.
Pouvant réunir jusqu'à 45 musiciens (Orchestre Mozart) cet ensemble est composé d'instrumentistes insulaires, de professeurs de l'école Nationale de Musique de Corse et de musiciens d'orchestres professionnels. Le soutien de la Collectivité Territoriale de Corse et celui de ses autres partenaires (Air France, CCM Airlines, SOFITEL, CORALIA) leur permettent de se retrouver autour d'un projet musical enthousiasmant et ambitieux.
Interprète du répertoire classique et de toutes les musiques, l'Ensemble, actuellement, se réunit deux fois par an sous la baguette de chefs ou solistes invités pour des sessions de travail ponctuées de concerts ou enregistrements. Encadrée par des chefs de pupitres issus des plus grandes formations françaises, cette formation non permanente fait déjà preuve d'un niveau technique et musical remarquable. L'EIC donne à la Corse la possibilité de posséder à l'instar des autres régions françaises ainsi que des îles Méditerranéennes, l'orchestre qui jusqu'alors lui faisait défaut.
Una
Girata Spazitempurale
Ghjughjendu
quellu 17mu di nuvembre, in a grande stanza di 'l'Entrepôt',
u teatru municipale di Le Taillan(Gironde), si vidianu in u pubblicu
(circa 500 persone !), in u primu rangu giovani e si sintiani
quì e culà Corsi (Ghisunacci, Alisgianinchi,
Aiaccini, Bastiacci...) A' 8 ore e mezu in puntu, entrettenu i nostri
cantatori sopr'à a scena: Maxime Vuillamier,
Ceccè Acquaviva, Jean-Luc Geronimi, Jean Sicurani,
Jean-Claude Acquaviva, José Filippi, Paul Giansily accolti
da una sciaccamanata forte e lunga.
U primu cantu fù attaccatu subitu subitu ; sciaccamanate e
cum'è in un sonniu sfilonu: Invitu, Furore,
Benedictus, una paghjella, u Pater Noster,
stratti di Medea o di quelli cantati in Calvi, ecc.
E prisentazioni bislingue da Jean-Claude Acquaviva sò corte,
interessanti e succhjose. Fattu pocu ordinariu, u Dio Vi
Salve Regina, l'anu cantatu, mà micca
cum'è finale !
Ciò chì prevale - pè via di una sunorizazione
incù i microfuni - , sò i varii ritimi lenti
chì vi lascianu u tempu d'anscià e parolle dolci
tracarche d'umanità. Monotunia? Innò! a
varietà di l'armunie u cuntrastu trà i bassi
timpuraleschi ed e ricuccate di a secunda o a terza, soni
chì fecianu viaghjà da e cime di u Niolu e,
franchendu l'armunie strane di a Sardegna, sin' à l'alture
di a Giorgia di u levante o e sponde di l'Algeria e di a Catalunia.
Ci vurebbe un' analisi minuta da i nostri spezialisiti di a Casa di
Pigna pè parlacci di a technica, a staccamitia' (un chjami e
rispondi trà e note cantate), e tessiture, u modu di
ghjuvassi di u soffiu, e scunsunanze (à modu di Duke
Ellington,n'è?), u muvimentu (a prugressione suttile) di u
spettaculu...
Ùn simu micca quì pè stà à sente e basta, ghjè un drama in ballu chì e so radiche vanu sin'à l'antichità greca (tanti saluti à u ben di Carulu Giovoni!!); l'ombre di i nostri (in)cantadori annantà u tendone di fondu fecianu più ch'è acinnà 'ssa filiazione : u filu trà i tempi di i tempi e a mudernità sputica oghjinca essendu aduprata da Bruno Coulais ed i cineastri di e leve nove...
In fine,
à l'uscità, manca pensalla d'avvicinassi di
Valerie in u so castellu di videidischi e dischicumpatti, assaltata
ch'ell'era da tutti quelli chì vuglianu sia un affissu, sia
un dischetti o sia un bell'autografu !
Muralità
cum'è a dicia u nostru Natale Rochiccioli, à
chì li piacianu e belle voce : "A' mimoria incantata,
Tremenda sciaccamanata !"
In
ogni casu una bella girata musicale in u Mediterranniu e
aldilà!
Ghjuvan Petru Battestini (Chigliacci)
Un grand merci
à Laurent et aux animateurs de Tra
Noi.
En cette glaciale journée d'hiver, nous avions fait le déplacement jusqu'à Anvers. Occasion de visiter la magnifique métropole flamande et de retrouver les amis d'A Filetta que nous n'avions plus vus depuis septembre. Une éternité !
Le
groupe balanin, en tournée aux Pays-Bas (Rotterdam, Utrecht
et Amsterdam), se produisait ce soir là en Belgique au
Zuiderpershuis (Centre des cultures du monde) d'Anvers, logé
dans une ancienne centrale hydraulique qui alimentait jadis le port.
Nous retrouvons Valérie à l'accueil, et
pénétrons dans la salle de spectacle aux murs de
briques, aménagée dans un immense hangar
voûté.
Le
concert démarre par Nana, suivi d'une
Paghjella chantée par Jean-Luc, Paul et
Ceccè, puis de Rex. Une fois n'est pas
coutume, nous n'étions pas placés dans les
premiers rangs, et nous avons trouvé l'amplification
insuffisante. Il faut dire que le Cirque du Soleil installé
juste de l'autre côté de la rue
dégageait de nombreux décibels... Ce qui n'a pas
empêché le public d'être très
attentif et réceptif. Et les quelques secondes de silence
avant applaudissements étaient de rigueur !
La deuxième
partie commence par un inédit, 1901,
dédié à la Géorgie.
Puis ce sont deux extraits de "Médée"
: surprise, c'est ce soir la partie terminale de L'Invitu
qui est présentée, ainsi que U Furore.
Les dernières notes du chant I annonçant le
thème de la fureur de Médée, le choix
est pertinent et donne un petit aperçu de l'oeuvre
entière.
La troisième
partie, la plus émouvante, est dédiée
aux chants du "Via Crucis" et de la Passion : Dies Irae,
le splendide Benedictus et U Sipolcru.
Viennent ensuite les
créations profanes, Scherzi veranili de
Jean-Michel Gianelli, Liberata, et enfin deux
extraits de "Himalaya l'enfance d'un chef" : La
colère de Karma et Le Lac.
Et arrive - déjà - la dernière partie,
avec Figliolu d'ella, une monodie
chantée par Jean-Luc, le Pater Noster et
enfin Sumiglia. Le public applaudit à
tout rompre et le groupe revient pour La folie du cardinal
en rappel.
Comme à l'accoutumée, nous avons
retrouvé tous les membres du groupe après le
concert.
Jean-Claude et Valérie nous diront que le programme de ce
concert préfigure le disque à paraître
au printemps. Cette année 2007 très
chargée s'achève pour le groupe avec encore un
concert à Amsterdam le lendemain, l'occasion d'une rencontre
avec les amis du site néerlandais Tra Noi,
puis ce sera Beauvais et deux concerts en Italie avec Paolo Fresu et
Daniele di Bonaventura.
A lire
également
le compte-rendu de Carole sur son site
“Vocazione
vagabonda”. è quella di
Paolo Fresu
, trombettista fiore all’occhiello del jazz italiano
versione esportazione e, a suo
modo, icona di una contemporanea versione di cosmopolitismo musicale
sostenuto da versatilità,
curiosità ed energia straripanti. Sì, perché l’instancabile musicista
sardo di Berchidda -
oltre 230 album, più di 2500 concerti nei teatri più prestigiosi, un
impressionante elenco di premi
- si fa trovare sempre in prima linea quando c’è da andare oltre le
divisioni tra generi e
abbracciare percorsi sperimentali. Per la serie: la ricerca continua
all’insegna della
contaminazione come condizione artistica necessaria. Dove jazz e
folklore, arcaico e moderno, sacro
e profano, improvvisazione e scrittura orchestrale, finiscono per
diventare tutt’uno.
Inevitabilmente nuovo, altro e stimolante.
Fresu ritorna per la seconda volta a “La Musica
dei Cieli”. Nel 2004 interagì con un quartetto
d’archi, il pianista jazz olandese Dierik Wissel e con i cori delle confraternite (del canto sacro e a tenore) di
Castelsardo, Santulussurgiu e Orosei, ovvero tre tra le più brillanti e
conosciute espressioni
della tradizione polifonica liturgica e popolare della Sardegna.
Stavolta dà vita a un suggestivo e
spregiudicato incontro con la polifonia dell’isola “sorella”, la
Corsica. Nel
progetto “Mistico Mediterraneo” lo
ritroviamo infatti assieme al bandoneonista
Daniele Di Bonaventura
e al coro A Filetta
(traducendo: la felce) -
Jean-Claude Acquaviva
,
Paul Giansily
,
Jean-Luc Geronimi
,
José Filippi
,
Jean Sicurani
,
Maxime Vuillamier
e
Ceccè Acquaviva, paladino di una tradizione vocale e mistica millenaria.
italia
Paolo Fresu , tromba
Daniele Di Bonaventura , bandoneon
Coro A Filetta
http://www.afiletta.com
Pour joindre directement A Filetta :
Contact A Filetta :
contact.afiletta@gmail.com
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