A Filetta : Les concerts
Année 2007

Dernière mise à jour : 10/12/2010

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2007 : Tous les concerts d'A Filetta 


Mars 2007
13 Koné (Nouvelle Calédonie)
16, 17, 18 Nouméa (Nouvelle Calédonie), Centre Jean-Marie Tjibaou
23 Brescia (Italie) avec Paolo Fresu
30 et 31 Calvi "Passione"

Avril 2007
1 Calvi (Citadelle) "Passione"
5 Krems (Autriche) Festival Imago Dei
10 Meknès, Institut français (Maroc)
11 Fès, Institut français (Maroc)
13 Casablanca, Notre-Dame de Lourdes
14 Rabat, Institut français (Maroc)
20 Propriano (Colomba, création d'Orlando Forioso)
28-29 Calvi (Colomba) : voir en page "théatre"

Mai 2007
5 Bastia (Colomba)
14 St Germain-lès-Arpajon (91), Eglise (20h30)
15 St Germain-en-Laye (78) Théâtre Alexandre Dumas "Si Di Mè" (20h45)
16 Lorient, Grand Théâtre "Si Di Mè"
22 Marseille, Festival de musique sacrée - Eglise St Michel

Juin 2007
2 et 3 Nice, Nikaia : Lucio, le rêve de l'âne d'or
8 et 9 Porto Torres (Sardaigne) Medea (Théâtre) avec Elena Ledda
12 et 13 Livorno (It) Medea (Théâtre) avec Elena Ledda
16 et 17 Calvi (Oratoire) : Medea (Théâtre) avec Elena Ledda
22 Villeneuve Saint Georges (94), Eglise Saint Georges (21h)
30 St Flour Si di mè

Juillet 2007
01 St Flour, Cathédrale Polyphonies
02 Vaison-la-Romaine, Le Nymphée Medea
09 Arles, Medea au musée d'art antique - Festival Les Suds
10 Arles Festival Les Suds, salon de musique, 16 h
19 La Garde (83), Polyphonies
20 Mougins, "Voix d'été"
21 Abbaye du Relec (Bretagne)

Aout 2007
04 Vézelay (89), Basilique Ste Madeleine
05 St Léonard (Limousin) 8 h
08 Gueret (23) Festival Voix d'été en Creuse
09 Montoire (41) Festival de Montoire
11 Berchidda (Sardaigne) Festival Time in Jazz, "Mistico Mediterraneo"
22 Calenzana VIIes rencontres
23 Cugand (85) Festival de musiques et danses du monde
25 Aubrac (48) Medea
26 Sylvanès (12) Abbaye
29 Nuoro (Sardaigne) Eglise

Septembre 2007
05-06-07-08 Bruxelles, Théatre de la Monnaie (Apocrifu, nouvelle création de Sidi Larbi Cherkaoui)
11 Bastia XIXes Rencontres de chants polyphoniques
12 au 15 Calvi XIXes Rencontres de chants polyphoniques
23 Delémont (Suisse), Temple

Octobre 2007
Ma 9 Ajaccio : avec D. di Bonaventura et orchestre symphonique
Me 10 Bastia : avec D. di Bonaventura et orchestre symphonique
Je 11 Bastia, Théâtre municipal : avec l'Ensemble instrumental de Corse (dir. Philippe Bender)
Ve 12 Porto-Vecchio : avec D. di Bonaventura et orchestre symphonique
Sa 13 Bastia, Théâtre municipal : Soirée spéciale 20e anniversaire des Musicales
Me 30 : Ajaccio : Culomba

Novembre 2007
1 Oslo Kulturkirken Jakob 20 h
2 et 3 Uppsala (Norvège) Konsert & Kongress, 20 h
16 Aubervilliers, Festival Villes des musiques du monde
17 Mérignac, Le Pin Galant
29 Cannes, Apocrifu

Décembre 2007
13 Rotterdam, Doelen
14 Utrecht, Sint-Pieterskerk (église Saint-Pierre)
15 Antwerpen, Zuiderpershuis
16 Amsterdam, Concertgebouw
18 Beauvais, Théatre du Beauvaisis
21 Trezzo sull'Adda (MI) (Mistico Mediterraneo)
22 Milano, Musica dei Cieli (Mistico Mediterraneo) 

Les concerts des autres années :

2023    2022    2021    2020    2019    2018   

  2017    2016    2015    2014    2013    2012    2011    2010   

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2001    2000     1999     1998    1997    1995     1991



Concerts 2007 : Les compte-rendus

16, 17 et 18 mars : Nouméa (Nouvelle Calédonie),
Centre Jean-Marie Tjibaou



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Centre culturel Jean-Marie Tjibaou 

S'inspirant directement des huttes de la culture kanak à laquelle il est dédié, ce centre édifié en 1998 par Renzo Piano comprend 10 pavillons d'une hauteur variant entre 20 et 28 m, organisés en villages immérgés dans la végétation.

Quelques photos de la tournée en Nouvelle-Calédonie gentiment transmises par Denis Barbieri. Un grand merci à lui !

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Lors de cette tournée en Nouvelle-Calédonie, le groupe sympathisera avec le choeur Alasé, qui sera invité l'année suivante aux Rencontres de Calvi.

Vendredi 30 mars et samedi 31 mars, A Passione à Calvi


De notre correspondant permanent à Calvi Paul Parenti :

Magnifique spectacle donné à l'oratoire Saint-Antoine. A Filetta, privé de Jean, a chanté : Figliolu d'ella, Beati, U Cantu di l'Acqua, Ghmerto, A L'Alivetu, A Sintenza, Rex, U Lamentu di Maria et U Sipolcru

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13 avril, Casablanca, Notre-Dame de Lourdes
14 avril, Rabat, Institut Français

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Lundi 14 mai, Saint-Germain-les-Arpajon (Essonne)


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C'était ce 14 mai, dans l'Eglise Saint-Corbinien de Saint-Germain-les-Arpajon, notre premier concert de l'année 2007, par un temps de novembre. Les sept chanteurs d'A Filetta ont commencé par une berceuse géorgienne, Nana, avant d'enchaîner par Rex. Puis, une nouveauté, une paghjella chantée par un trio composé de Jean-Luc, Paul et Ceccè. U Sipolcru concluait cette première petite partie.



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La deuxième partie était consacrée à Medea : un extrait de chacun des quatre choeurs, L'invitu, L'Arditezza, U Casticu, U Furore. Puis une nouveauté, les Scherzi veranili composés par Jean-Michel Giannelli, suivis de trois compositions de Bruno Coulais : La colère de Karma, Le Lac et Gloria

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Pour clore le concert, U cantu di l'acqua extrait du Via crucis, suivi d'un merveilleux Figliolu d'ella, puis le Pater Noster et enfin Sumiglia. En rappel, La Folie du cardinal du Libertin.

Nous avons assisté encore une fois ce soir à un merveilleux concert. Les chanteurs étaient tous en grande forme vocale, détendus et souriants. Le public aussi avait du talent : à la fin de chaque morceau, un silence recueilli précédait le tonnerre d'applaudissements.
Sommets du concert, les extraits de Médée, Le lac et Figliolu d'ella, à mon avis la meilleure des versions déjà entendues. Mais il faudrait tout citer !


Mardi 15 mai, Saint-Germain-en-Laye (Yvelines)

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Le lendemain, le magnifique théâtre Alexandre Dumas de Saint-Germain-en-Laye accueillait A Filetta et les six musiciens de Si di mè. Une première partie était consacrée au répertoire a cappella du groupe, une excellente idée qui a permis au public de découvrir l'étendue de la palette artistique du groupe.

Après la Nana géorgienne furent présentés successivement les Scherzi veranili de Jean-Michel Giannelli, U Cantu di l'acqua, L'Arditezza (version courte), Rex, suivis des désormais classiques compositions de Bruno Coulais : La colère de Karma, Le Lac et Gloria


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Photo : Pierre Casanova


La deuxième partie, consacrée à Si di mé, commença comme le CD par Nè 'n Tarra ne'n celu, Santa R'ghjina et Reame Meiu. Puis vint A Muntagnera, chantée par Jean-Luc. ean-Claude enchaîna par un bouleversant Tbilissi, puis Paul chanta Dormi et José Trà Noi. Après le recueillement de Liberata chanté par Jean-Claude, ce fut l'explosion avec Si, auquel succèda A' Di ti di tù puis Memorie, introduit par le texte du poète Filippini. Le public réclama - et obtint - trois rappels : Si, La Folie du cardinal et enfin Memorie.

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Photo : Pierre Casanova 

Un concert sensationnel qui fit sûrement oublier aux membres du groupe le dernier concert cannois qui les avaient laissés insatisfaits par suite de problèmes techniques.
Le plaisir de chanter et d'être ensemble était évident, et le public ne s'y est pas trompé qui fit une ovation aux sept chanteurs et aux musiciens (tous excellents) : Slim Pezin (guitare), Raoul et Cyril Duflot (claviers), Christian Padovan (basse), Yves Saura (batterie) qui remplaçait en dernière minute Claude Salmieri, et Roland Romanelli (accordéon).

Mardi 22 mai, Festival de musique sacrée de Marseille


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Après 2 concerts en région parisienne, ça fait du bien de les voir chez soi et en ce lieu inconnu de moi jusqu’alors : cette église, immense église est vraiment à leur mesure ! Une scène, dans le chœur, sous trois rangées de projecteurs et sur chacun des côtés, un écran géant. Seule la sono connaîtra quelques problèmes vite résolus, donc vite oubliés. L’église est pleine, impatiente d’eux et de leurs chants, c’est magique ! A propos d’impatience, j’ai oublié mon appareil photo et je suis un peu contrariée ! 

Le programme, avec pour fil rouge, dit par Jean-Claude, un poème d’Aragon, plein d’humanité, extrait du "Discours à la première personne" du recueil "Les poètes", est un pur bijou mêlant chants traditionnels, chants géorgiens et créations. De ce programme, j’ai déjà entendu beaucoup de choses mais rien n’est jamais pareil, ni eux, ni nous, ni le lieu et je ne me lasserai pas de les écouter et de les voir ! 

Nous sont offerts en première partie, Alilo, chant géorgien, suivi du Sanctus de la Messe des vivants de Sermanu, et de l’Agnus Dei de la Messe des vivants d’Olmi-Cappella. Kyrie, chant de leur création, clôt cette partie qui nous fait plonger d’emblée dans leur univers. C’est étrange d’être loin d’eux et en même temps si près grâce à la caméra qui projette et dévoile l’intimité chorale du groupe : j’ai parfois l’impression d’une intrusion mais j’en éprouve aussi un grand plaisir ! 

Dans la deuxième partie, le Rex du Requiem créé à St Denis en 2004 (mais quand vont-ils l’enregistrer !) est suivi de l’Agnus Dei di i Defunti, autre création, chant de la Messe des Défunts. C’est vraiment un grand privilège d’être là ! Suit Ghmerto, chant géorgien qui arrache les larmes et qu’ils chantent magnifiquement. Puis viennent le Domine de la Messe des Défunts de Sermanu et le Beati, création du Via Crucis. Je ne cesserai jamais de me demander comment il est possible de donner tant d’émotions à tant de gens au même instant, c’est définitivement un mystère. A FILETTA, 7 voix uniques que la mise en harmonie subliment. Chacune a son identité, sa couleur, son grain, sa beauté, chacune est un joyau parmi les autres et est l’écrin des autres ! C’est toute l’alchimie du groupe ! 

La troisième partie débute par L’Orme Sanguigne, chant du Via Crucis de Ruglianu, que je n’avais pas entendu depuis longtemps, c’est vraiment très beau ! Puis se succèdent quatre chants de la Passion, créations d’une grande intensité, qui expriment si puissamment la souffrance, A l’Alivetu, A Sintenza, Meditate et U Sipolcru et un chant de création récente, les Scherzi Veranili de Jean-Michel Giannelli qui trouve toute sa place dans cette partie d’une grande intensité. C’est fou comme leurs voix disent si justement la tragédie ! 

Pour la quatrième et dernière partie, c’est un bouquet de créations qui nous est donné : Figliolu d'ella, chant d’amour et de partage, issu du Requiem, qui me donne toujours des frissons, Dies Irae du Via Crusis, le Pater Noster du Requiem et enfin, U Lamentu di Ghjesù, chant de la Passion de Calenzana, si beau, si émouvant, si douloureux, pour moi le chant le plus bouleversant, le plus intense de leur répertoire sacré ! 

Entre chaque partie, après chaque parole de Jean-Claude, le public applaudit à tout rompre, avec force et émotion, pour tous ces cadeaux donnés, pour en recevoir encore et encore !!!! 

Nous aurons, grâce aux battements obstinés de nos mains, deux rappels : Makharia, un puissant chant géorgien d’une grande beauté et le Gloria du Libertin, clin d’œil à Bruno Coulais. 

C’est fini, c’est magique, ça met sur les rails pour le prochain concert, c’est inévitable, c’est le bonheur, c’est A FILETTA !!! Mais que la séparation est dure !!! 

Cerise sur le gâteau, je vois à la sortie du concert Manu Théron, le chef de file de ce groupe polyphonique provençal (c’est pour situer !), LO COR DE LA PLANA, dont je recommande à tous le dernier CD qui vient de sortir : "Tant deman" . A écouter absolument ! C’est A FILETTA qui me les a fait découvrir aux Rencontres Polyphoniques de Calvi, c’est dire ! 

Françoise COULOMB

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2 et 3 juin, Nikaia de Nice : Lucio, le rêve de l'âne d'or

Musique : Bruno Coulais (création)
Mise en scène : Orlando Forioso
Direction musicale : Alain Joutard
avec :
le Cirque National Alexis GRÜSS
L’Orchestre Régional de Cannes Provence Alpes-Côte d’Azur,

A Filetta,
Gaëlle Méchaly,
Nicolas Lemoine,
Mathieu Chaminade,
le Chœur ORFEO Junior
et 3 000 enfants des écoles élémentaires des Alpes-Maritimes

Le livret est tiré des « Métamorphoses ou L'Âne d'or », un récit en onze livres que l’on doit à Apulée, auteur né au IIe siècle après Jésus Christ.
C’est l’histoire de Lucius, un homme trop curieux qui, pour avoir voulu approcher la magie, est changé en âne. Il connaîtra plusieurs maîtres, de nombreuses aventures avant de retrouver sa forme humaine.
Voyage onirique, voyage initiatique, quête spirituelle, fable, épopée...
C’est une expérience inoubliable pour les 3 000 élèves (750 par représentation) qui ont travaillé leur voix toute l’année avec leur enseignant et des intervenants musicaux.

 
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Juin 2007 : Médée -Ritratto di voci / Portrait de voix
à Porto Torres, Livorno et Calvi


La rappresentazione teatrale fa parte del progetto europeo Pic Interreg III/A, sostenuto dalle province di Sassari, Livorno e dalla Regione Corsica. Promotori e organizzatori dell'iniziativa sono la Cooperativa Teatro e Musica di Sassari, il gruppo polifonico A Filetta di Lumio-Corsica, l'Istituto Pietro Mascagni di Livorno, e gli studenti dell'Isogea (Istituto Organizzazione Gestione Aziendale) di Cagliari.



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voir compte-rendu et autres photos en page théâtre.

9 juillet : Arles, Medea au musée d'art antique - Festival Les Suds


Une "Médée" corse ouvre Les Suds à Arles
A suivre après l'interprétation impeccable du groupe A Filetta, "Vertiges" de Tony Gatlif


LE MONDE | 10.07.07 |

A l'Espace Van-Gogh d'Arles, lundi 9 juillet, les Rencontres photographiques croisent le Festival des Suds, consacré aux musiques du monde, qui s'ouvre pour la douzième fois. Dans le patio, deux guitaristes de jazz animent des siestes musicales. A l'étage sont exposées les photos de la baronne Pannonica de Koenigswarter. L'amie des musiciens de jazz leur demandait, avant de les cataloguer en polaroïd, quels étaient leurs trois voeux les plus chers. Le saxophoniste Benny Carter (1907-2003) : "1) Trois millions de dollars, net d'impôts. 2) Deux millions de dollars, net d'impôts. 3) Un million de dollars, net d'impôts". Miles Davis, laconique : "To be white", être blanc.
On ne demandera pas au réalisateur Tony Gatlif d'être autre chose que gitan, ou rom, ou tzigane, ce qui n'est pas exactement pareil mais revient au même. Invité des Suds d'Arles pour y présenter Vertiges, sa dernière création scénique (Le Monde du 8 juin) au Théâtre antique, l'homme annonce le thème de son prochain film : l'extermination des Tziganes par le régime hitlérien. Pour l'heure, Tony Gatlif raconte en riant des histoires de famille gitane (élargie) et de Camargue, sans exigence de millions de dollars.
Pour l'ouverture des Suds, la directrice, Marie-Josée Justamont, est allée recruter aux Rencontres polyphoniques de Calvi, dont elle a ramené les fondateurs, A Filetta (la fougère), un groupe de sept chanteurs de Balagne. Né en 1978, cet ensemble a pâti depuis de l'étiquette "polyphonies corses", devenue un "concept" trop globalisant, selon son leader, Jean-Claude Acquaviva. A Filetta a pourtant choisi d'autres chemins que celui du maquis local : le cinéma, avec le compositeur Bruno Coulais, la danse avec Sidi Larbi Cherkaoui, le théâtre avec le metteur en scène Jean-Yves Lazennec.


SENS DE LA FATALITé


En 1997, ce dernier désirait monter Médée de Sénèque dans sa nouvelle traduction du latin par Florence Dupont. Il demande à A Filetta d'en traduire les Choeurs en corse. En 2005, le groupe fait de ces compositions un disque, Medea, puis un spectacle, quatre tableaux impeccablement interprétés et traversés par un sens de la fatalité, du destin et de la passion typiquement corse.
A Arles, A Filetta a chanté Médée au milieu des collections du Musée de l'Arles et de la Provence antiques, ce qui en dit long sur la confiance placée en son public par un festival bien implanté en ville. Les suppliques commencent devant une statue, Médée tuant ses enfants (IIe-IIIe siècle). Puis public et chanteurs se disloquent vers le fond pour entendre la violence d'une femme abandonnée chantée par un choeur d'hommes.

Véronique Mortaigne

Article paru dans l'édition du 11.07.07


21 juillet : Abbaye du Relec


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Enfin, nous avons trouvé l'Abbaye du Relec à Plounéour-Menez dans le Finistère- Nord !!!! Nous arrivons dans la forêt, nous demandant si c'est bien ici, car point d'abbaye à l'horizon !! Tout d'un coup, nous avons aperçu le toit de l'église. Quel lieu magnifique, très mystérieux, plein de magie ! Eh oui c'est là ! Pas de panneaux, juste un parking avec quelques voitures ; il est 19 h 30, le concert commence vers 20 h 30. Nous nous engageons dans un petit chemin de terre derrière l'église, et là à notre droite, un petit panneau avec une affiche, « A Filetta ». Ouf, c'est bien-là.

Nous nous approchons de l'entrée quand ma femme me dit : "j'entends des voix"; elle entre en premier et ressort aussitôt en me disant : « C'est le groupe, il répète, viens vite !!! » Je rentre dans une église superbe qui est du 12e siècle avec une acoustique qui me semble bonne ! (avis d'un chanteur !!) J'aperçois dans le choeur le groupe en pleine répète ! Je vais dire bonjour à Valérie qui est assise devant, elle me dit qu'ils sont arrivés depuis peu et très contents de nous voir. La répète se poursuit avec un chant en commun avec un autre groupe polyphonique qui a chanté vendredi 20 juillet dans l'église, "Les manufactures verbales." Je peux dire qu'en écoutant j'ai ressenti une grande émotion. 4 hommes, 2 femmes avec une douceur dans leurs voix et une émotion à fleur de peau !!!! Je n'ai ressenti ça que pour A Filetta jusqu'à présent !! Je pense qu'il va y avoir un chant surprise ce soir, j'en ai déjà un aperçu et cela promet. La répète prend fin et je peux dire bonjour à tous les membres du groupe qui sont toujours très accueillants et agrèables. Ils nous invitent à boire un verre avec eux pendant qu'il mangent. Nous ne pouvons malheureusement pas rester dans le restaurant qui se trouve à côté, faute de place; ce n'est pas grave, après le concert il y a un pot et nous somme invités !!!

Nous attendons donc dans l'église le début du concert. Heuresement que nous n'avons pas été boire un coup, car elle s'est remplie en très peu de temps de 300 personnes arrivées d'on ne sait où.
Le concert commence à 20h 45 avec trois des meilleures chanteuses de Bretagne : Marthe Vassallo, Annie Ebrel et Nolwen Le Buhé. Elles nous interprètent des complaintes à une seule voix ainsi qu'à plusieurs pendant près d'une heure, je dois dire que leurs timbres de voix est très beau ainsi que l'émotion qu'elle dégagent. Je n'avais jamais entendu de chanteuses bretonnes d'aussi près, c'est magnifique !

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Nolwen Le Buhé et Marthe Vassallo

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Nolwen Le Buhé, Annie Ebrel et Marthe Vassallo
Photos : Peggy et Julien Gay

Vient ensuite A Filetta avec beaucoup de simplicité, tous en noir, nous les avons à quelques centimètres de nous. Ils commencent par un chant tout en douceur "Nana". Les voix qui commencent à monter m'envahissent ainsi que ma femme qui ne les avaient jamais entendus dans une église. La voix chaude et rapeuse de Jean-Claude, la terza tout en douceur de Paul, les quatres basses, en particulier celle de Jean qui est comme du velours et la voix de Jean-Luc vous prennent au coeur et vous font vous envoler. Cela vous prend aux tripes!!!!!


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La suite: Kyrie, Paghjella, U sipolcru, L'invitu, L'arditezza, U casticu, U furore, Scherzi veranili de Jean-Michel Giannelli, très beau avec la belle voix de basse de Ceccè mise en avant, deux extraits d'Himalaya, Gloria (Le libertin), Figlolu d'ella (extrait d'un Requiem du groupe), Monodie (par Jean-Luc seul en scène; je dois dire qu'il m'a vraiment ému avec sa voix qui nous vient de la montagne !!), Pater Noster (extrait d'un Requiem du groupe), Sumiglia, un autre chant en rappel dont je ne connais pas le titre, et ensuite la surprise avec le groupe "Les manufactures verbales" et "A Filetta". Une beauté, ce mélange de voix, avec un bourdon en fond et des improvisations de Jean-Claude et d'un chanteur de l'autre groupe.


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A Filetta avec Les Manufactures Verbales
Photos : Peggy et Julien Gay
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Julien et Jean-Claude
Photo : Peggy
Rencontre ensuite avec Jean-Claude et les autres membres du groupe. Nous avons échangé pas mal de choses avec lui. Nous avons été invités à boire un coup avec le groupe, mais nous avions de la route, il était minuit et demi... Nous sommes repartis, avec des regrets mais ce sera pour un autre fois, ce n'est que partie remise !!!!! Voilà. Fin de ce moment passé en compagnie du groupe, j'espère en avoir encore !

Julien Gay

4 août : Vézelay


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C'est dans le magnifique cadre de la Basilique Ste Madeleine de Vézelay que le Festival Musicales en Auxois accueillait A Filetta en ce beau samedi - enfin - estival. L'acoustique de la nef était tellement bonne que le groupe - visiblement en grande forme malgré (ou à cause ?) un calendrier très chargé, a pu chanter sans aucune sonorisation, malgré l'immensité du lieu.


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Ceccè et José

Le concert démarre, comme à l'accoutumée, par un chant géorgien. Ce soir, c'est Nana, et non le Makharia annoncé sur le programme. On ne perd rien au change, et on a le sentiment que la soirée va être exceptionnelle.


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Paghjella (photo Pierre Casanova)

Après les quelques paroles d'introduction de Jean-Claude, la première partie du concert se poursuit avec un excellent Rex suivi d'une Paghjella puis d'U Sipolcru. Puis ce sont les extraits des quatre chants de Médée, L'Invitu, L'Arditezza, U Casticu et U Furore.

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Ceccé, José et Jean

Le concert se poursuit avec la partie consacrée aux compositions de Jean-Michel Giannelli et de Bruno Coulais, "qui a su se servir de nos voix sans jamais les asservir", dira joliment Jean-Claude : Scherzi veranili, La Colère de Karma, Le Lac, et enfin Gloria.

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Jean-Luc

Et vint - déjà ! - la dernière partie : Un Figliolu d'ella frémissant d'émotion, une monodie chantée par Jean-Luc, le Pater Noster un peu remanié, et enfin Sumiglia.

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Figliolu d'ella (photo Pierre Casanova)
Deux rappels : La Folie du cardinal et Beati.

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A Filetta (photo Pierre Casanova)


On a beau connaître par coeur tous ces chants, on est à chaque fois émerveillé par la passion qu'y insuffle chacun des chanteurs. A chaque fois on entend un petit quelque chose de différent, et ce soir, était-ce l'acoustique exceptionnelle, était-ce la majesté du lieu, c'était géant, émouvant, extraordinaire... c'était A Filetta !

L'Yonne Républicaine du 7 août 2007

9 août : Montoire

Kaléidoscope vivant que ce festival de Montoire où les costumes chamarrés se mêlent à la sobriété d'autres tenues et où la fraternité est au rendez-vous dans ce spectacle haut en couleurs et en diversité.

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Jeudi soir, le palais de toile n'en finissait pas de vibrer au rythme de ces groupes venus des quatre coins du monde faire partager leur amour de la danse et de la musique. Après une première partie étonnante où nous découvrons la voix d'une chanteuse Arménienne, nous sommes surpris par les "dongs" chinois à plusieurs tonalités interprétés par un groupe de femmes en superbes costumes multicolores.

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La seconde partie est entièrement consacrée à nos amis Corses et c'est avec une certaine appréhension que nous attendons le concert, car c'est la première fois que le groupe va chanter sous chapiteau. Plus habitués à les entendre dans des églises ou des théâtres, nous nous demandons comment va se passer leur prestation. Eux-mêmes sont étonnés par le cadre et il flotte quelque inquiétude de leur côté...
Enfin, trés concentrés, les sept hommes en noir pénètrent sur l'immense scène... D'entrée le public les accueille chaleureusement... Et la magie opère!... la main sur l'oreille, le regard noyé vers l'horizon, ils nous mènent vers un monde de poésie et de beauté ! La chaleur des applaudissements les libère peu à peu, le public apprécie. Ils commencent par la douceur du chant géorgien "Naninna" et nous sommes déjà envahis par la beauté des voix. Le public lui aussi envoûté écoute religieusement et c'est à peine si l'on prend garde aux bruits extérieurs et au va et vient sous le chapiteau tant nous sommes tous hypnotisés par le groupe. Suivent des extraits du Requiem créé à Saint -Denis, les choeurs de Médée, "Rex", une Paghjella,"Scherzi Veranili" de Jean-Michel Giannelli, "le Lac" de la bande originale du film "Himalaya l'enfance d'un chef", " Gloria" du film "le Libertin" et "Sumiglia" toujours aussi envoûtant.

Pas un bruit dans le palais de toile, tout le monde retient son souffle quand Jean-Claude prend la parole en corse et en français pour évoquer les morceaux successifs. L'auditoire est subjugué, frappé au coeur.
Et c'est sous un tonnerre d'applaudissements que s'achève le concert. Trois rappels, le public debout les ovationne avant que Jean-Claude remercie :"Sur les routes depuis bientôt trente ans, ce soir, nous avons le sentiment que nous sommes sur le chemin où les hommes ont toujours quelque chose à se dire. Votre action donne du souffle et du sens à notre marche."

Suit un hommage du Directeur du Festival :" Ici, on a croisé nombre de chanteurs mais c'est toujours une chance de recevoir des gens sans artifices, dont le seul créneau est le travail bien fait." Puis il demande à Jean-Claude de présenter tous les membres du groupe, ce qui n'est pas habituel, et nous apprécions de pouvoir les applaudir chacun leur tour.

A Filetta a subjugué les 800 spectateurs présents et le palais de toile a fait un triomphe au groupe.
Puis, en file indienne, Jean-Claude, Paul, Jean-Luc, Jean, José, Maxime, Ceccé repartent tout auréolés d'un succès une fois de plus amplement mérité !

Joëlle et Jean-Paul Pillot

11 août : Berchidda


Pour télécharger l'article paru dans L'Unione Sarda sur ce concert, cliquer sur le lien :
Images/Invites/080713_unione_berchidda.pdf

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22 août Calenzana, VIIes Rencontres de musiques classiques et contemporaines


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23 août : Cugand (85)
Festival de musiques et danses du monde

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Photo Ouest France

25 août : Aubrac


Je n'ai pas vu les chiens noirs du Mexique, non plus que les pirogues tirées par les haleurs mais j'ai vu le minuit d'un 25 août 2007 sur les hauteurs d'Aubrac et vrai, je ne voudrais pas crever avant que de tenter de l'écrire.
Tâche impossible : celle d'évoquer le pouvoir sorcier de sept voix n'en faisant qu'une. Tissage inouï de sept murmures qui porteraient au cri - qu'une si grande tension appelle… Alors, la question de l'âme et du corps est remisée aux archives de la philosophie (quelle mesquine dichotomie de scolastique tient face à la jouissance ?)
Il faut écouter " Medea " chanté par A Filetta et on aura une idée de l'œuvre, mais non du chef-d'œuvre que fut ce concert, car il y faudrait la Dômerie d'Aubrac, le souffle coupé du public (serré comme moutons en bergerie), la nuit tout autour, le silence et l'espace du plateau troués par ce seul chant.
Cela s'appelle la grâce.

Evelyne Lafuma.


Les 5, 6, 7 et 8 septembre : « Apocrifu » de Sidi Larbi Cherkaoui au Théâtre de la Monnaie, Bruxelles

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Lire les compte-rendus parus dans la presse sur la page "Danse".

11 au 15 septembre : Rencontres polyphoniques de Calvi

Le compte-rendu et les photos ici.

Des extraits vidéo ici :

www.corsica-prikbord.nl/videopagina.php?video=80
et
www.corsica-prikbord.nl/videopagina.php?video=81

et aussi :

23 septembre : Nuits d'Equinoxe à Delémont (Suisse)

delemont


Extrait du texte de présentation :

Année impaire, donc concert unique, histoire de rassembler les énergies pour se lancer dans la préparation de l'édition 2008 du festival. Le dimanche 23 septembre 2007, à 17h00, au Temple de Delémont, A Filetta est accueilli pour la seconde fois à Delémont dans le cadre d'un concert organisé par Notes d'Equinoxe, en toute fidélité. Il y présente son dernier CD, Medea, quatre chœurs composés par Jean-Claude Acquaviva à partir du texte de Sénèque, traduit spécialement du latin en corse pour l'occasion, et dont l'enregistrement pose à coup sûr une véritable pierre angulaire dans l'histoire du chant corse.

Depuis plus de vingt -cinq ans, le groupe phare des polyphonies corses mené par Jean-Claude Acquaviva chante des hymnes à sa terre, des "chants originels" dont personne ne connaît l'exacte provenance, tant la tradition de l'île se mâtine d'influences.
Les sept chanteurs savent faire vivre et partager cet art vocal difficile mais ô combien magnifique dont ils ont le secret. Des voix inattendues, inouïes. Des regards complices et puissants d'amour pour leur île et pour leur public.
Leur concert est l'exact reflet d'un itinéraire mêlant tradition et renouveau : aux chants anciens dont il évoque la mémoire tantôt spirituelle, tantôt amoureuse, font écho des créations propres nées au fil d'événements gais ou graves. Musiques religieuse et profane, musiques de film (Himalaya, l'enfance d'un chef et Le peuple migrateur, sur les compositions de Bruno Coulais), rencontres interculturelles – le groupe est à l'origine de la création des Rencontres chants polyphoniques de Calvi, un festival qui fête ses 19 ans en 2007 – son inépuisable créativité l'a placé depuis longtemps à l'avant-garde de la création artistique insulaire.


Nous n'étions pas à Delémont, mais grâce à Radio Suisse Romande, qui diffusait le concert en direct, nous avons pu apprécier celui-ci, composé de l'intégralité de Médée et de Rex. Magnifique concert. Chaque écoute de Médée est un étonnement devant tant d'inventivité, tant de beauté. Et chaque nouvelle écoute est une découverte, et une interrogation : s'agit-il de subtils changements dans l'oeuvre, ou tout simplement des choses que l'on n'avait pas perçues auparavant ? Probablement les deux !

Vendredi 12 octobre, Porto-Vecchio


Deux extraits vidéo ici :

http://www.corsica-prikbord.nl/videopagina.php?video=79

et

http://www.youtube.com/watch?v=TFx5Rfrykho


Samedi 13 octobre, Bastia (20e anniversaire des Musicales)

Le meilleur de la musique à Porto-Vecchio vendredi 12 octobre à 21h
L'Ensemble Instrumental de Corse & A Filetta 

Pour la première fois à Porto-Vecchio 45 musiciens, 7 chanteurs et 1 chef d'orchestre seront présents au Centre Culturel le vendredi 12 octobre pour une soirée de gala, placée sous le signe de la qualité et de la rencontre avec comme trait d'union la musique de Bruno Coulais.

Ce concert inédit présentera des oeuvres de Bruno COULAIS, Jean Claude ACQUAVIVA et Jean Michel GIANELLI autour de différentes oeuvres du groupe, écrites ou réécrites avec orchestre symphonique (45 musiciens) ; une musique très vocale toujours, complètement polyphonique, mêlant grand orchestre et petite formation rythmique. Le tout placé sous la direction du chef d'orchestre Philippe BENDER. Les plages alternent « mouvements symphoniques » lents et rythmes dansants, gravité et légèreté, donnant à ce spectacle éclectique une vraie cohérence. On pourra y entendre notamment de larges extraits des oeuvres de Bruno Coulais, compositeur de nombreuses musiques de film : Microcosmos, Himalaya l'enfance d'un chef, Comme un aimant, Le peuple migrateur, Les rivières pourpres, etc... dont les chanteurs aiment dire qu'il continue à les faire errer avec bonheur dans le dédale de son intelligence musicale. 

Les thèmes abordés, d'une grande variété, continuent à refléter le parcours de cet ensemble qui loin de se considérer comme le défenseur d'une tradition, tisse et retisse patiemment, avec tous ceux que les hasards de la vie ont mis sur son chemin, le rêve d'une société plus juste, plus solidaire, plus respectueuse. Réunir sur une même scène l'Ensemble Instrumental de Corse et les voix du groupe A FILETTA est assurément poursuivre le rêve d'une vraie fusion ; c'est peut-être aussi et surtout rendre à ces traditions musicales leurs capacités à se régénérer en s'inventant un destin commun dans l'ouverture, l'invitation et le partage.


L'Ensemble Instrumental de Corse
www.ensembleinstrumentaldecorse.fr
Directeur artistique : Bruno Jouvenel
Nouveau venu dans le paysage musical, cet orchestre non permanent et à géométrie variable est soutenu par la Collectivité Territoriale de Corse ; il a pour but de diffuser le répertoire classique sur toute « l'Île de Beauté ». Il est également un outil de création pour tous les artistes insulaires et peut développer ainsi un répertoire autour du chant polyphonique corse, ce qui lui confère toute son originalité. 

Pouvant réunir jusqu'à 45 musiciens (Orchestre Mozart) cet ensemble est composé d'instrumentistes insulaires, de professeurs de l'école Nationale de Musique de Corse et de musiciens d'orchestres professionnels. Le soutien de la Collectivité Territoriale de Corse et celui de ses autres partenaires (Air France, CCM Airlines, SOFITEL, CORALIA) leur permettent de se retrouver autour d'un projet musical enthousiasmant et ambitieux. 

Interprète du répertoire classique et de toutes les musiques, l'Ensemble, actuellement, se réunit deux fois par an sous la baguette de chefs ou solistes invités pour des sessions de travail ponctuées de concerts ou enregistrements. Encadrée par des chefs de pupitres issus des plus grandes formations françaises, cette formation non permanente fait déjà preuve d'un niveau technique et musical remarquable. L'EIC donne à la Corse la possibilité de posséder à l'instar des autres régions françaises ainsi que des îles Méditerranéennes, l'orchestre qui jusqu'alors lui faisait défaut.

estrella

17 novembre : Le Taillan (Gironde)

Una Girata Spazitempurale

Ghjughjendu quellu 17mu di nuvembre, in a grande stanza di 'l'Entrepôt', u teatru municipale di Le Taillan(Gironde), si vidianu in u pubblicu (circa 500 persone !), in u primu rangu giovani e si sintiani quì e culà Corsi (Ghisunacci, Alisgianinchi, Aiaccini, Bastiacci...) A' 8 ore e mezu in puntu, entrettenu i nostri cantatori sopr'à a scena: Maxime Vuillamier, Ceccè Acquaviva, Jean-Luc Geronimi, Jean Sicurani, Jean-Claude Acquaviva, José Filippi, Paul Giansily accolti da una sciaccamanata forte e lunga.

U primu cantu fù attaccatu subitu subitu ; sciaccamanate e cum'è in un sonniu sfilonu: Invitu, Furore, Benedictus, una paghjella, u Pater Noster, stratti di Medea o di quelli cantati in Calvi, ecc.
E prisentazioni bislingue da Jean-Claude Acquaviva sò corte, interessanti e succhjose. Fattu pocu ordinariu, u Dio Vi Salve Regina, l'anu cantatu, mà micca cum'è finale !

Ciò chì prevale - pè via di una sunorizazione incù i microfuni - , sò i varii ritimi lenti chì vi lascianu u tempu d'anscià e parolle dolci tracarche d'umanità. Monotunia? Innò! a varietà di l'armunie u cuntrastu trà i bassi timpuraleschi ed e ricuccate di a secunda o a terza, soni chì fecianu viaghjà da e cime di u Niolu e, franchendu l'armunie strane di a Sardegna, sin' à l'alture di a Giorgia di u levante o e sponde di l'Algeria e di a Catalunia.
Ci vurebbe un' analisi minuta da i nostri spezialisiti di a Casa di Pigna pè parlacci di a technica, a staccamitia' (un chjami e rispondi trà e note cantate), e tessiture, u modu di ghjuvassi di u soffiu, e scunsunanze (à modu di Duke Ellington,n'è?), u muvimentu (a prugressione suttile) di u spettaculu...

Ùn simu micca quì pè stà à sente e basta, ghjè un drama in ballu chì e so radiche vanu sin'à l'antichità greca (tanti saluti à u ben di Carulu Giovoni!!); l'ombre di i nostri (in)cantadori annantà u tendone di fondu fecianu più ch'è acinnà 'ssa filiazione : u filu trà i tempi di i tempi e a mudernità sputica oghjinca essendu aduprata da Bruno Coulais ed i cineastri di e leve nove...

In fine, à l'uscità, manca pensalla d'avvicinassi di Valerie in u so castellu di videidischi e dischicumpatti, assaltata ch'ell'era da tutti quelli chì vuglianu sia un affissu, sia un dischetti o sia un bell'autografu !
Muralità cum'è a dicia u nostru Natale Rochiccioli, à chì li piacianu e belle voce : "A' mimoria incantata, Tremenda sciaccamanata !"
In ogni casu una bella girata musicale in u Mediterranniu e aldilà!


Ghjuvan Petru Battestini (Chigliacci)

29 novembre : Cannes

cherkaoui

13 décembre : Rotterdam

dedoelen


Un grand merci à Laurent et aux animateurs de Tra Noi.


14 décembre : Utrecht

utrecht
pioniers

15 décembre : Antwerpen (Anvers)

zuiderpershuis

En cette glaciale journée d'hiver, nous avions fait le déplacement jusqu'à Anvers. Occasion de visiter la magnifique métropole flamande et de retrouver les amis d'A Filetta que nous n'avions plus vus depuis septembre. Une éternité !

Le groupe balanin, en tournée aux Pays-Bas (Rotterdam, Utrecht et Amsterdam), se produisait ce soir là en Belgique au Zuiderpershuis (Centre des cultures du monde) d'Anvers, logé dans une ancienne centrale hydraulique qui alimentait jadis le port. Nous retrouvons Valérie à l'accueil, et pénétrons dans la salle de spectacle aux murs de briques, aménagée dans un immense hangar voûté.

affiche

Le concert démarre par Nana, suivi d'une Paghjella chantée par Jean-Luc, Paul et Ceccè, puis de Rex. Une fois n'est pas coutume, nous n'étions pas placés dans les premiers rangs, et nous avons trouvé l'amplification insuffisante. Il faut dire que le Cirque du Soleil installé juste de l'autre côté de la rue dégageait de nombreux décibels... Ce qui n'a pas empêché le public d'être très attentif et réceptif. Et les quelques secondes de silence avant applaudissements étaient de rigueur !

La deuxième partie commence par un inédit, 1901, dédié à la Géorgie. Puis ce sont deux extraits de "Médée" : surprise, c'est ce soir la partie terminale de L'Invitu qui est présentée, ainsi que U Furore. Les dernières notes du chant I annonçant le thème de la fureur de Médée, le choix est pertinent et donne un petit aperçu de l'oeuvre entière.

La troisième partie, la plus émouvante, est dédiée aux chants du "Via Crucis" et de la Passion : Dies Irae, le splendide Benedictus et U Sipolcru.
Viennent ensuite les créations profanes, Scherzi veranili de Jean-Michel Gianelli, Liberata, et enfin deux extraits de "Himalaya l'enfance d'un chef" : La colère de Karma et Le Lac.

Et arrive - déjà - la dernière partie, avec Figliolu d'ella, une monodie chantée par Jean-Luc, le Pater Noster et enfin Sumiglia. Le public applaudit à tout rompre et le groupe revient pour La folie du cardinal en rappel.

Comme à l'accoutumée, nous avons retrouvé tous les membres du groupe après le concert.
Jean-Claude et Valérie nous diront que le programme de ce concert préfigure le disque à paraître au printemps. Cette année 2007 très chargée s'achève pour le groupe avec encore un concert à Amsterdam le lendemain, l'occasion d'une rencontre avec les amis du site néerlandais Tra Noi, puis ce sera Beauvais et deux concerts en Italie avec Paolo Fresu et Daniele di Bonaventura.

antwerpen


A lire également le compte-rendu de Carole sur son site


21/22 décembre : Trezzo sull'Adda / Milan

Paolo Fresu, coro A Filetta, Daniele Di Bonaventura: "Mistico Mediterraneo" (Italia)
VENERDI 21 DICEMBRE - ORE 21 - TREZZO SULL’ADDA
Chiesa SS. Gervaso e Protaso, Via Mons. Grisetti - Tel. 0290933208

SABATO 22 DICEMBRE - ORE 21 - MILANO
Chiesa San Pietro in Sala, Piazza Wagner, 2 - Tel. 0248194128 (MM1 Wagner)


Mistico Mediterraneo


“Vocazione vagabonda”. è quella di Paolo Fresu , trombettista fiore all’occhiello del jazz italiano versione esportazione e, a suo modo, icona di una contemporanea versione di cosmopolitismo musicale sostenuto da versatilità, curiosità ed energia straripanti. Sì, perché l’instancabile musicista sardo di Berchidda - oltre 230 album, più di 2500 concerti nei teatri più prestigiosi, un impressionante elenco di premi - si fa trovare sempre in prima linea quando c’è da andare oltre le divisioni tra generi e abbracciare percorsi sperimentali. Per la serie: la ricerca continua all’insegna della contaminazione come condizione artistica necessaria. Dove jazz e folklore, arcaico e moderno, sacro e profano, improvvisazione e scrittura orchestrale, finiscono per diventare tutt’uno. Inevitabilmente nuovo, altro e stimolante.
Fresu ritorna per la seconda volta a “La Musica dei Cieli”. Nel 2004 interagì con un quartetto d’archi, il pianista jazz olandese Dierik Wissel e con i cori delle confraternite (del canto sacro e a tenore) di Castelsardo, Santulussurgiu e Orosei, ovvero tre tra le più brillanti e conosciute espressioni della tradizione polifonica liturgica e popolare della Sardegna. Stavolta dà vita a un suggestivo e spregiudicato incontro con la polifonia dell’isola “sorella”, la Corsica. Nel progetto “Mistico Mediterraneo” lo ritroviamo infatti assieme al bandoneonista Daniele Di Bonaventura e al coro A Filetta (traducendo: la felce) - Jean-Claude Acquaviva , Paul Giansily , Jean-Luc Geronimi , José Filippi , Jean Sicurani , Maxime Vuillamier e Ceccè Acquaviva, paladino di una tradizione vocale e mistica millenaria. italia

Paolo Fresu , tromba
Daniele Di Bonaventura , bandoneon
Coro A Filetta

Milan


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