Me 04 Lanslebourg (73)
Je 05 Rueil-Malmaison (92)
Ve 06 : Arques (62)
Ve 27 : Cannes (06)
Je 1 München (D) Di Corsica Riposu, Daniele di Bonaventura
Sa 3 Ghisonaccia (2B)
Je 8 Calvi, La Villa
Ve 23 Bruère-Allichamps, Abbaye de Noirlac (18) Mistico Mediterraneo
Di 7 Comblain-La-Tour (Belgique): Mistico Mediterraneo
Di 21 Le Vigan
Lu 22 Bram
Ma 23 Aigues-Mortes
Me 24 Collioure
Je 25 Perpignan Mistico Mediterraneo
Je 16 Propriano
Lu 20 Calenzana
Di 26 St Chef (38), Festival Berlioz
14 Salzburg (A), Mistico Mediterraneo
12 Lodz (PL), Bracanà
27 Saint-André-Lez-Lille (59)
Les concerts des autres années :
Exceptionnellement, le compte-rendu se trouve en page "Concerts" avec celui de la première partie (Barbara Furtuna/Constantinople)
Nous avions décidé de suivre A Filetta jusqu'à Bruxelles pour revoir cette oeuvre bouleversante qu'est Apocrifu. C'était l'occasion aussi d'une parenthèse touristique après un début d'année professionnellement éprouvant. Et par chance, nous avons bénéficié d'un temps estival pour visiter Bruxelles, Gand et Bruges !
Venons-en au spectacle :
Quelques mots de la salle tout d'abord : Le Théatre Royal de la Monnaie est un opéra du XIXe siècle récemment rénové. Apocrifu, rappelons-le a été créé ici en 2007 avant d'être donné à Düsseldorf, à Paris, à Chateauvallon... Apocrifu est une interrogation sur le pouvoir des écritures au nom desquelles on exclut, on condamne, on opprime. Face au dogmatisme et aux intégrismes, Cherkaoui exalte la relativisation, l'équivalence de toutes les cultures et la nécessité pour chaque individu d'assumer sa propre responsabilté. A ses côtés, Dimitri Jourde, danseur et artiste circassien s'identifie à la part "terrienne" de l'individu tandis que le danseur classique japonais Yasuyuki Shuto en représente la part "aérienne", Cherkaoui en étant quant à lui la part aquatique.
Les livres occupent tout l'espace scénique, sorte de bibliothèque mondiale. À côté d'un grand escalier pouvant évoquer Babel ou l'échelle de Jacob, ces volumes sont presque des personnages à part entière
Le spectacle commence avec U Sipolcru, avec Sidi Larbi jetant des livres à terre pour tracer une sorte de chemin. Viendront ensuite Kyrie et 1901 puis vient l'une des plus belles scènes du spectacle : les trois danseurs entremêlent leurs mains et leurs bras en lisant trois livres, probablement la Torah, la Bible et le Coran, les portant, les échangeant, se frappant le visage avec, dans une sarabande rapide et virtuose. Les danseurs semblent ne faire qu'un, lisant ensemble avec six bras, comme une divinité orientale. Puis Cherkaoui explique que des morceaux de textes ont été copiés/collés d'un livre à l'autre et qu'en fait toutes les religions reposent sur les mêmes sources.
Les danseurs se font chanteurs le temps d'une surprenante paghjella, puis les chanteurs corses interpréteront successivement - et pratiquement sans transition - Figliolu d'ella, Le Lac, une monodie, Benedictus, Sumiglia...
La danse est splendide, spectaculaire et généreuse, tantôt en solo, tantôt en une sorte de corps à corps (notamment un passage magnifique où Larbi et Dimitri tournent, leurs têtes collées l'une contre l'autre, en un tourbillon amoureux). La danse se fait violente par moments, comme la scène où Larbi aidé de Yasuyuki peint sur le corps de Dimitri, ou quand Larbi, tenant un livre ouvert (un Coran ?) au-dessus de sa tête, le voit s'abattre brutalement à plusieurs reprises sur son visage.
Il arrive aussi que les trois danseurs emportent dans leurs mouvements un mannequin de bois, en fait une marionnette Bunraku. Elle se révolte contre ses trois manipulateurs et les rejette violemment pour se libérer, mais ... Je ne dévoilerai pas la fin !
Nous entendrons encore Makharia, Rex, Sub Tuum, un autre extrait d'Himalaya, avant les moments dramatiques de la fin : A l'Alivetu et U Lamentu di Ghjesu pour finir, Ghmerto assurant un moment de relative détente. Une vraie performance pour les chanteurs que d'interpréter une vingtaine de chants très contrastés et quasiment sans transition.
L'accueil du nombreux public est enthousiaste, danseurs et chanteurs sont acclamés et reviennent saluer plusieurs fois.
Après trois rencontres en mai 2009 puis en octobre 2010 à l’auditorium de Pigna, et enfin, lors des dernières Rencontres de Chants Polyphoniques, les deux ensembles poursuivent leur exploration musicale sur le thème de l’eau ; cette eau, dont nous nous disons chaque jour, en ouvrant largement nos robinets, qu’elle est une denrée à protéger ; mais aussi cette eau symbolique, celle de Jean le Baptiste, et celle de Ponce Pilate.
Depuis 30 ans, A Filetta s’est forgé un équilibre entre chants traditionnels et créations contemporaines originales.
Depuis sa création il y a plus de 10 ans, l’Ensemble Conductus mène en Italie une démarche artistique assez similaire.
Leur rencontre a donné naissance à un univers où les contrastes s’harmonisent, où les accents populaires de la tradition orale portés par A Filetta et les accords classiques des cordes de Conductus tissent une toile aux couleurs inédites. Le sacré et le profane, le populaire et le savant ne sont pas ici en opposition mais se complètent avec bonheur.
Pour le compositeur et directeur d’ensemble Marcello Fera, particulièrement attentif à l’évolution des langages contemporains et à leur relation avec la musique populaire, cette rencontre a été l’occasion d’apporter un cadre instrumental au répertoire d’A Filetta. Lors des différentes résidences, ce programme s’est enrichi de nouveaux arrangements et de compositions spécifiques propres à renforcer l’union des deux formations.
Avec en commun un engagement social, une même philosophie du partage, de l’ouverture, une évolution artistique et humaine faite d’amitiés et d’émotions. Une rencontre qui coulait de source ….
Ce concert "Bracanà" était le premier concert sans José auquel nous assistions. Il nous avait annoncé son départ du groupe à la fin du concert à Pleyel en février. Nous avions eu du mal à le croire tellement A Filetta est pour nous, et sera encore longtemps, la réunion (pour ne pas dire la fusion) de Paul, Jean-Luc, Jean-Claude, Jean, José, Ceccé, Maxime et Valérie... Mais il faut se faire une raison, José a pris cette décision certainement difficile, il faut l'accepter et il faudra désormais s'habituer à la nouvelle physionomie du groupe.
Nous pensions à tout cela quand les six chanteurs ont fait leur entrée et ont commencé le concert avec la Nana géorgienne suivie du Kyrie. Une paghjella chantée par Paul, Jean-Luc et Ceccè, puis c'est le Miserere du Requiem. Oui, le son n'est plus le même, mais l'émotion est intacte et un nouvel équilibre des voix s'installe.
La deuxième partie du concert débute avec le Pater Noster auquel succède le beau Dies Irae puis le Rex et enfin un autre extrait du Requiem, Lacrymosa.
La partie la plus grave du concert débute avec Ghmerto, suivi du Sub Tuum, puis c'est le poignant Treblinka suivi de Meditate.
La dernière partie du concert commence avec L'Invitu. Puis, surprise, c'est L'Anniversariu di Minetta, que nous avons plaisir à réentendre. Puis viennent Figliolu d'ella, un Cuntrastu chanté par Jean-Luc et le concert se termine avec La Folie du Cardinal.
Le public très réceptif est enthousiasite et obtient en rappel U Sipolcru et Gloria qui clôt définitivement cette soirée.
Nous retrouvons nos amis dans le hall avec plaisir et évoquons leurs projets. Dans l'immédiat le travail pour Puz/zle avec Sidi Larbi Cherkaoui, un disque avec Conductus... Pour l'heure il faut s'adapter au nouveau format, mais ce que nous avons entendu ce soir montre que c'est chose faite pour cette partie du répertoire.
L'édition locale de La Voix du Nord y était... et a même vu sept chanteurs !
mardi 10.04.2012 - La Voix du Nord
Un vent de la Méditerranée soufflait vendredi soir sur le centre Balavoine...
Avec sa complicité de plus de trente ans, le plus somptueux groupe de polyphonies corses A Filetta a conquis le public. Ce fut un moment de partage avec des chants empreints d'une émotion viscérale. Pas un bruit dans la salle, que l'étonnement et le trouble !
Les sept membres du groupe, gardiens du patrimoine oral de l'île de Beauté ont rendu hommage à la Corse avec des compositions originales et un répertoire traditionnel. Le groupe possède un souffle puissant traversé de voix intemporelles d'où émane une certaine poésie.Créé à l'époque du sauvetage de la musique corse menacée de disparition dans les années soixante-dix, le groupe est devenu l'un des plus innovant de l'île en naviguant entre création savante et musique de films, entre opéra pour enfants et rencontres entre un rappeur ou un chorégraphe.
À la fin de la soirée, les artistes sont allés à la rencontre du public pour signer quelques autographes et déclarer : « La polyphonie est une musique de partage qui contribue à créer des rêves collectifs... »
Le nouvel amphithéâtre de l’hôtel Relais & Château « La Villa » à Calvi a accueilli jeudi soir le groupe polyphonique A Filetta , pour une soirée privée marquant le lancement des « Nuits de La Villa. La première aura lieu le samedi 23 juin avec un concert du pianiste de renommée mondiale Jean-Bernard Pommier. Plus d’une centaine d’invités ont eu le privilège d’inaugurer cet espace magique posé au centre du parc du luxueux hôtel-spa 5 étoiles de La Villa, sous le regard protecteur de Notre-Dame de la Serra.
Parmi eux, Ange Santini, maire de Calvi, élu territorial et membre du Conseil économique et environnemental, Hyacinthe Mattei, maire de Monticello et conseiller général de L’Ile-Rousse, Annie Falcucci, adjointe au maire de L’Ile-Rousse, Marie-Paule Antonelli, conseillère municipale de Calvi….
Cette inauguration de l’amphithéâtre et des « Nuits de La Villa » coïncide avec le 20e anniversaire du palace calvais.
En préambule à cette soirée exceptionnelle, Jean-Pierre Pinelli, maître des lieux, grand passionné de musique classique, a souhaité la bienvenue à ses invités, avant de poursuivre : « Très tôt j’ai été influencé et guidé dans mes choix par un mélomane averti, le baron Henri-Louis de la Grange. Propriétaire de l’ancien couvent d’Alziprato, le Baron en fit dans les années 70, un haut lieu de la musique classique en créant le Festival des très exclusives « Nuits d'Alziprato . C’est lui qui m’a ainsi fait découvrir les plus grands musiciens, à travers les interprétations de Richter, Bareinboim, Barbara Hendricks, Karayan ou Rostropovitch.
Depuis longtemps, mon rêve était d’essayer de redonner vie à ces « nuits » magiques, dans l’enceinte de La Villa. Aujourd’hui, en réalisant ce vœu, c’est en même temps un cadeau que je fais aux clients de l’hôtel pour les 20 ans de mon établissement.
Ce soir, c’est avec grande fierté que j’ai aussi le plaisir d’accueillir parmi nous un Monsieur qui compte beaucoup pour moi , comme il a beaucoup compté dans le monde associatif pour lequel il a tant donné et qui est avec le Baron Henri Louis de la Grange à la base du succès des Nuits d’Alziprato, Blaise Orsini que je salue avec beaucoup d’affection.
Quand j’ai parlé de ce projet à Jean-Claude Acquaviva, qui est un ami, tout de suite il m’a donné son accord pour nous offrir ce concert exceptionnel d’ouverture et je l’en remercie chaleureusement ainsi que tous les membres du groupe.
Les concerts, gratuits, seront donnés au profit d’œuvres caritatives, et les spectateurs seront appelé à donner ce qu’ils souhaitent, à la sortie du concert, afin de participer au don ».
Et de conclure en reprenant à son compte une citation de Léonard Bernstein soufflée par son ami et attaché de presse Christophe : « On ne vend pas la musique, on la partage ».
Le groupe A Filetta a, ensuite, puisé dans son immense répertoire d’hier et d’aujourd’hui pour nous transporter dans le cœur des chants sacrés et polyphoniques avec toute leur énergie, leur talent et leur sensibilité.
Un grand moment de bonheur et de partage apprécié.
Le samedi 23 juin, aura donc lieu la première de ces « Nuits de la Villa » devant un parterre de personnalités et de célébrités.
L’amphithéâtre de l’hôtel destiné, on l’a dit, à recevoir durant la saison quelques concerts de musique classique est équipé d'un piano Steinway de concert.
J.-P. L.
Dans le cadre du Festival Radio-France et Montpellier, le parc des Essars a accueilli, dimanche soir, le groupe de polyphonies corses A Filetta. Ce sont près de 500 personnes qui avaient pris place dans ce parc chargé d'histoire et dès les premières sonorités ce public est tombé sous le charme. Le charme de ces voix d'une clarté exceptionnelle chargées de nostalgie et de mélancolie a créé une profonde ambiance de calme et de sérénité parmi les spectateurs. Au programme, «beaucoup de chants sacrés, de chants originels qui prolongent la tradition religieuse en Corse», nous expliquait Jean-Claude Acquaviva, le meneur du groupe. Leur origine remonte aux cérémonies religieuses qui étaient souvent accompagnées de village en village par ces groupes polyphonistes. Ce répertoire traditionnel a aussi laissé la place à de nombreuses créations dont les plus récentes datent du dernier Festival d'Avignon où le groupe a mis en scène un spectacle avec chorégraphies et, pour la circonstance, accompagné d'une chanteuse libanaise et d'une flûtiste japonaise. A Filetta termine sa tournée dans le sud de la France pour en débuter un autre, début août, en Hollande.
Depuis quelques années «Vivre la Culture» nous offre un programme riche et varié qui va du jazz au classique, passant par des sonorités africaines, de quoi satisfaire les appétits culturels de chacun. A Filetta en est un des plus vibrant témoignage.
La Dépêche du Midi
A Filetta, Paolo Fresu, Daniele Di Bonaventura : MISTICO MEDITERRANEO
dans le cadre du Festival Radio-France de Montpellier et du Festival Eté 66 de Perpignan
Précédant ce « Mistico Mediterraneo » mémorable, il y eut une délicieuse mise en bouche offerte la veille au Château Royal de Collioure où A Filetta présentait, autour de « Bracanà », bijou sorti en 2008, un florilège de chants profanes et sacrés, issus pour certains de la tradition corse bien sûr mais surtout puisés dans l’extraordinaire vivier de leurs créations, en perpétuel renouvellement, sans oublier ceux nés de leur collaboration fructueuse avec Bruno Coulais ou venus tout droit de Géorgie, pays si cher à leurs cœurs.
Ce fut pour moi une soirée particulière, un retour aux sources, puisque c’est à Collioure, en mai 2003, que je les vis pour la première fois, prélude à une indéfectible fidélité musicale ! Cette soirée enveloppée par une tramontane chaude et virevoltante fut un bonheur de chaque instant malgré une mélancolie persistante.
Quelle joie de les voir et de voir ce public estival, d’abord surpris et finalement totalement conquis par ce chœur d’hommes unique, leurs voix mystérieusement harmonieuses, et l’extraordinaire variété de leur expression musicale. Et que dire de leur gentillesse naturelle si propice à l’échange, après les concerts.
Revenons maintenant à « Mistico Mediterraneo », cette rencontre improbable entre des artistes hors du commun, rencontre que Jean-Claude Acquaviva, haut-parleur d’A Filetta (pas question pour lui de se proclamer chef de quoi que ce soit), raconte toujours avec émotion.
Il faut assurément être un peu fou, un peu corse, pour imaginer l’étonnant compagnonnage, au départ éphémère, d’un groupe corse de polyphonies avec un trompettiste de jazz sarde et un bandonéiste italien péninsulaire !
Le point d’amarrage, on l’aura compris, c’est la Méditerranée mais ça ne suffit a priori pas pour engendrer du sublime ! Les artistes, chacun dans leur domaine, sont de fabuleux créateurs-interprètes, mondialement reconnus, mais on a vu des mariages artistiques forcés finissant lamentablement dans l’échec. La loi du genre se résume à cette expression triviale : ça passe ou ça casse !
Et là, non seulement ça passe mais ça fusionne intensément !
J’ai déjà vu plusieurs fois le concert en salle, mais sur cette scène posée dans les jardins du Palais des Rois de Majorque, « Mistico » est libre de murs et va accompagner le coucher du soleil sur les parois puissantes de la forteresse catalane dans une atmosphère chaude et parfumée et une palette de couleurs à faire rêver Cézanne. C’est beau, tellement beau !
Ils entrent en file indienne sur la scène, Daniele di Bonaventura, l’air d’être ailleurs, lunaire, bandonéon dans les bras, suivi d’A Filetta, ces hommes en noir si lumineux et Paolo Fresu, dont on se demande toujours comment un corps si frêle peut si puissamment faire jaillir le son du bugle et de la trompette !
Et puis, il faut avoir vu au moins une fois le rituel d’installation de son bandonéon par Daniele pour entrevoir le lien étrange qui lie l’homme et l’instrument ! C’est incroyable de douceur et de méticulosité.
Un petit problème de son, côté bandonéon justement, est vite résolu par Rémi, maître génial des manettes. D’aucuns prétendent que Daniele, une fois les réglages d’avant-spectacle effectués, ne résiste jamais à l’irrépressible besoin de rebidouiller les boutons de sa sono !
Commence alors, devant plus de mille personnes avides de découverte, ce « Mistico Mediterraneo » né de leur rencontre de passage, le bel enfant de l’amour en quelque sorte ! Toutes les combinaisons de cette union musicale se matérialisent sous nos yeux et nos oreilles éblouis.
D’abord les instruments (ces voix nouvelles, comme le dit si joliment Jean-Claude) mêlés aux voix des chanteurs, grâce aux fulgurantes incursions des musiciens au cœur des chants d’A Filetta. Ces chants, je les connais depuis longtemps, vierges de musique, diamants merveilleusement taillés mais libres d’écrin. Le choc fut total, au premier « Mistico », d’en découvrir de nouvelles facettes grâce aux lumineuses interventions de Paolo et Daniele.
Quelle chance de vivre ça, de connaître ces deux musiciens géniaux qui comprennent si bien ces voix et cette musique que j’aime.
Le Rex tremendae, Liberata, d’autres encore, et ce Gloria du feu de Dieu, il fallait oser, ils l’ont fait et c’est cadeau !
Il y a bel et bien de l’amour entre ces hommes, ça se sent, ça se voit, c’est bouleversant !
Puis ces duos que nous offrent Paolo et Daniele, rendant urgente, vitale, la sortie annoncée d’un CD commun. Ce qu’ils font ensemble est à tomber et je tombe ! Corale m’a particulièrement renversée !
Quelle rencontre !
Et quand Daniele fait battre le cœur de son bandonéon, le nôtre chavire, au bord des larmes. C’est poignant de justesse, parfois violent, parfois délicat, toujours émouvant ! Il semble toujours en transe, Daniele est un OVNI !
Enfin ce chœur d’hommes, inouï de précision et de beauté, qui s’offre à six voix ou moins selon les chants. A Filetta, c’est un éblouissement permanent. Et c’est toujours un mystère. Comment peut-on chanter ainsi ? Par quel miracle ces chants, si différents les uns des autres, tant de fois écoutés, me donnent-ils toujours le frisson ?
Chacune des voix est un trésor mais cette harmonie, ce point de fusion où tous ne font plus qu’un, personne ne l’a atteint comme eux ! Merci mes amis, merci Maxime, Ceccè, Jean, Jean-Claude, Jean-Luc et Paul, merci infiniment.
Il y eut ce soir un Anniversariu di Minetta d’une délicatesse extraordinaire, je ne l’avais jamais entendu si tendrement chanté !
Dans ce rêve éveillé, tout est beau, même les oiseaux qui gazouillent parfois, même le carillon qui fait imperturbablement son office ! Les arbres, au fond de la scène, s’embrasent de couleurs d’arc en ciel au gré des morceaux offerts et l’on voudrait que çà ne finisse jamais !
Tout a une fin, se quitter fait un peu mal, mais le bonheur se lit sur tous les visages et pousse le public à la rencontre des artistes après le spectacle pour les remercier de ces instants magiques.
Ce soir, ce long et merveilleux voyage musical du crépuscule à la nuit, ce « Mistico » en liberté, sans entraves, a rempli l’espace et les coeurs. Peut-être s’est-il entendu sur toutes les rives de la Méditerranée !
A bientôt pour d’autres palpitations !
Françoise COULOMB
Source : Le Dauphiné libéré
12 listopada po raz pierwszy w Łodzi zaśpiewa zespół A Filetta z Korsyki, znany miłośnikom kina ze ścieżki dźwiękowej do filmów "Makrokosmos" i "Himalaya". Mistrzowska polifoniczna grupa chóralna będzie jedną z gwiazd 9. Międzynarodowego Festiwalu Tansman.
Artyści zasłynęli pełnym pasji wykonywaniem pieśni religijnych i świeckich. Grupa powstała na Korsyce w 1978 r., wydała już piętnaście albumów. Szerokiej publiczności najlepiej znana jest niezwykła ścieżka dźwiękowa do filmów "Himalaya", "The Magnet", "Winged migration" (polski tytuł "Makrokosmos"), z muzyką Bruno Coulais. Wspólnie z sardyńskim trębaczem Paolo Fresu i włoskim bandoneonistą Danielem di Bonaventurą nagrali jazzującą płytę "Mistico Mediterraneo". A Filetta koncertowała m.in. we Francji, Włoszech, Belgii, Hiszpanii, Szwajcarii, Serbii, Słowenii, Niemczech, Norwegii, Szwecji, Danii, Brazylii, Japonii i Arabii Saudyjskiej.
Source : gazeta.pl, 16/10/2012
Ich muzyka do filmów “Himalaya” czy “Makrokosmos” podbiła świat. Jeden z najznakomitszych zespołów wokalnych świata, zdobywca Cezara i Golden CD – korsykańska A Filetta wystąpi 12 listopada na festiwalu TANSMAN 2012 w Filharmonii Łódzkiej. Na ten wyjątkowy występ śpiewacy przygotowali medytacyjny program „Bracanà” do tekstów Primo Leviego.
Koncerty A Filetty to zawsze silne przeżycie, prawdziwe muzyczne misterium. Powstały w 1978 roku siedmioosobowy zespół, to najwybitniejsza grupa wokalistów kontynuujących tradycje polifonicznego śpiewu korsykańskiego. Śpiewacy podczas koncertów stoją blisko siebie, ich głosy rezonują zyskując niespotykaną intensywność.
A Filetta “to wielki mocny głos, który rzuca nas na kolana ze wzrokiem utkwionym w niebiosa” pisał o nich Le Monde. “To dzika poezja i cielesna duchowość, płonący liryzm” można przeczytać w Liberation. Ich śpiew jest “oczarowujący niczym noc, głęboki jak nadzieja” (Les Inrockuptibles). Zespół wykonuje zarówno tradycyjne pieśni, jak i autorskie kompozycje Jeana-Clauda Acquavivy – lidera i założyciela grupy. A Filetta współpracuje z teatrem, teatrem tańca, operą i przede wszystkim filmem. Szczególnie owocna jest współpraca zespołu z francuskim kompozytorem Bruno Coulais. Zespół interpretował 10 ścieżek dźwiękowych jego autorstwa, w tym nagrodzoną w 2000 roku Cezarem i Golden CD kompozycję do filmu “Himalaya”. Na koncie grupy są także: Złoty Diapazon 1993, Choc du Monde de la Musique 1993 i 1995 oraz Grand Prix de l'Académie Charles Cros 1995 i 2008.
Zespół, w ramach 9. Międzynarodowego Festiwalu i Konkursu Indywidualności Muzycznych im. A. Tansmana w Łodzi zaprezentuje specjalny program, w 25. rocznice śmierci Primo Leviego. Wybitny włoski pisarz zginął w niewyjaśnionych dotad okolicznościach, w 1987 roku w Turynie, gdzie zył. Pochodził z rodziny sefardyjskiej. Podczas II wojny światowej był wieźniem Auschwitz. Napisał, wydane równiez w Polsce, takie dzieła jak „Czy to jest człowiek”, „Pograzeni i ocaleni”. A Filetta wykona m.in. pieśni do tekstów Leviego, medytacje na tematy judeo-chrześcijańskie, nawiazujace do historii antyfaszystowskiego ruchu oporu na Korsyce.
Article de " LA VOIX DU NORD"
En Corse, on ne fredonne pas, on chante ! D'ailleurs, on ne chante pas seul ou pour soi, mais avec les autres et pour les autres. Les polyphonies (combinaison de plusieurs voix liées les unes aux autres par les lois de l'harmonie) portent en elles toute l'histoire, la mémoire, la culture, et les origines multiples de l'île.
Les polyphonies corses occupent, depuis plusieurs décennies, notre univers musical. A l'image d'A Filetta qui maintient cette tradition de chants a cappella, sacrés ou profanes constituant la mémoire du peuple corse.
Ce mardi, c'est devant une salle Wauquier archi-comble que le groupe, qui tire son nom de l'expression « Un ti scurda di a filetta ! » (N'oublie pas la fougère !), a su faire vibrer le coeur du public.
Un chant pour chaque moment
Passion qui trouve son aboutissement dans le chant qui se transmet de père en fils et qui de tout temps, a rythmé la vie quotidienne, évoquant les travaux, l'exil, les séparations, la guerre.
Chaque moment, de la naissance à la mort, possède son chant, profane ou sacré. Certains, mettant en valeur les talents d'improvisation et l'esprit d'à-propos des chanteurs qui s'interpellent et se défient, à travers de véritables joutes oratoires où le fond surpasse la forme musicale.
Mardi, A Filetta a fait la part belle à la voix humaine, à l'émotion qu'elle véhicule.
Prouvant que la polyphonie corse joue un rôle social, de la naissance à la mort, qu'elle se nourrit de la vie quotidienne.
Si aujourd'hui, la polyphonie représente l'identité corse, c'est aussi la voix la plus prolixe de l'âme insulaire. Dépouillée de toute instrumentation musicale, elle véhicule l'émotion de manière presque palpable. Et si, comme aimait à la dire Jankélévitch : « Ce qui ne meurt pas ne vit pas », ces chants corses évoquant souvent la mort, ne célèbrent-ils pas tout simplement la vie ?
SERGE CARPENTIER (CLP)
"Ce n'était pas un concert d'A Filetta", allez-vous me dire. Assurément, c'était avant tout une magnifique représentation de danse, et la chorégraphie de Sidi Larbi Cherkaoui est tellement riche, tellement belle, tellement inventive, que l'on pourrait "presque" en oublier la musique. Mais justement, il y a AUSSI la musique, la rencontre inouïe et tellement évidente des six voix d'A Filetta avec celle de Fadia Tomb El-Hage, sans oublier la flûte et les perciussions de Kazunari Abe et les musiques "additionnelles" de Bruno Coulais... Tout était parfait, avec une parfaite adéquation entre chant, musique et danse.
Gloria
Quelques réponses sur le parcours, les peurs et les joies de ce groupe dont la qualité n'est plus à démontrer depuis plus de trente ans...
Le soir du 8 décembre 2012 au Tavagna Club
http://www.afiletta.com
Pour joindre directement A Filetta :
Contact A Filetta :
contact.afiletta@gmail.com
A Filetta : témoignages
Actualité et archives
Chants : les textes des chants
Concerts avant 2006
Concerts 2006
Concerts 2007
Concerts 2008
Concerts 2009
Concerts 2010
Concerts 2011
Concerts 2012
Concerts 2013
Concerts 2014
Concerts 2015
Concerts 2016
Concerts 2017
Concerts 2018
Concerts 2019
Concerts 2020
Concerts 2021
Concerts 2022
Concerts 2023
Discographie : tous les disques en détail
Repères chronologiques : A Filetta de 1978 à aujourd'hui
Parole : Les mots d'A Filetta (interviews, entretiens…)
Galerie photo
haut de page accueil plan du site page précédente