Battista Acquaviva est née le 5 août 1984. Fille du musicien et musicologue corse Nando Acquaviva, elle a grandi à L'Île-Rousse. Sa voix de mezzo soprano et colorature a une tessiture de plus de trois octaves. Dite voix de sifflet par l'ethnomusicologue Bernard Lortat Jacob, sa voix est l'objet d'analyses scientifiques d'un laboratoire parisien sur le son et la voix humaine. Elle est considérée comme "l'une des plus incroyables voix de Corse" (Corse-Matin).
Formation
C'est son père, Nando Acquaviva qui lui a appris la musique. Petite, Battista a aussi suivi des master-class avec Guillemette Laurens puis des cours de technique vocale avec Martine Viard ; ainsi que de nombreuses master-class de voix de musiques du monde comme la chanteuse arabo andalouse Amina Alaoui etc. Battista a étudié pendant dix ans le violon classique sous la direction d’un professeur particulier.
Mise en lumière par Caroline Bourgine en 2005 sur France Culture, elle chante en duo en 2008 avec le célèbre chanteur corse Antoine Ciosi. Ses spectacles de musique traditionnelle corse "Canti Corsi" (2010) et "Les Ailes de la voix" (2012) la font connaître en France. Très vite, la voix corse est sollicitée pour des créations du Québec à l'Autriche ainsi qu'en Russie.
Prônant les racines de la musique traditionnelle comme inspiration permanente, elle fut l'invitée de plusieurs spectacles de musique contemporaine comme "Sound Ritual" ou "Chromotopia" de Victoria Coeln dans la Cathédrale Saint-Étienne de Vienne en Autriche.
En 2012, elle est repérée par le pianiste et jazzman André Manoukian avec qui elle se produit la même année sur la scène du Théâtre de Bastia, scène que Battista connaissait déjà bien et affectionne particulièrement.
Sa tessiture de soprano coloratura lui permet d'interpréter des airs lyriques tels que "Les Oiseaux dans la Charmille" des Contes d'Hoffman, de Jacques Offenbach, rôle d'Olympia et "Le Rossignol" de Alabiev.
En 2013, Battista figure dans le livre "50 tubes qui ont fait l'histoire de la chanson corse" pour son interprétation de l’hymne corse Dio vi Salvi Regina. Elle est accompagnée sur son dernier album "Canti Corsi" (2012) par un chœur d’hommes dont Ceccè Pesce et son frère Maï Pesce (célèbre ténor corse) et Jean-Marc Bertrand du grand groupe corse I Chjami Aghjalesi et Voce di Corsica. Depuis août 2012, elle se produit régulièrement avec le guitariste, compositeur et arrangeur Ceccè (François) Pesce, membre fondateur du groupe I Chjami Aghjalesi. Elle codirige régulièrement des Master-class de chant corse avec son père, Nando Acquaviva en Belgique et en Corse.
Pour commencer Battista se produit dès 2009 à l'Auditorium de Pigna en Corse puis au festival de Corens en Provence et aux Muse Salentine de Specchia, Italie. L'Abbaye de Royaumont à Chantilly l'invite pour la Fondation Royaumont en 2010, à la suite de quoi elle clôt les « Contemporaines » de Saint-Privat d’Allier.
C'est au tour des Rencontres polyphoniques de Calvi de l'accueillir, manifestation du célèbre groupe corse A Filetta dont elle est la cousine germaine du membre leader, Jean-Claude Acquaviva.
Pendant une tournée sur l'Ile de la Réunion en décembre 2011, elle donne un récital Salle Guy Agénor. Elle fait ensuite les Rencontres méditerranéennes du Var à Toulon puis l'Amphithéâtre de la Maison de la Chimie de Paris. Elle a ouvert le dernier Festival du film Italien au Théâtre de Bastia en 2012, puis au Théâtre de l’Espal, Le Mans, in "Les Nuits de la voix".
André Manoukian l'invite la même année dans son festival Cosmojazz à Chamonix, où le concert de Battista à 2000 mètres d'altitude sur le Lac bleu au pied du massif du mont blanc en duo avec Gaguick Mouradian est enregistré par les caméras d'ARTE avant de donner un concert exceptionnel au Das Wildt'sche Haus de Bâle, Suisse.
La ville de Bastia, ancienne capitale de la Corse, qui a pour réputation d'aimer les voix et l'opéra convie la chanteuse à participer aux Rencontres de musique méditerranéennes au Théâtre de Bastia, aux Nuits Lyriques de Bastia, aux Musicales de Bastia avec André Manoukian au théâtre et autres galas de charité au Théâtre .
Chez elle, en Corse, c'est une habituée des émissions radio, des plateaux télé et des festivals qu'elle égrène : Femin’Arte, Festival "Musica Classica" de Santa reparata di Balagna. Sur la scène de l’Orpheum de Vienne, Autriche, Dir Art. W. Christoph Kuthan - Scène du Konzerthaus de Vienne, Autriche, Dir Art. Victoria Coeln.
Battista Acquaviva est spécialiste des micro intervalles de la musique traditionnelle corse ; joue de la cetera. Le chant corse a plusieurs intervalles spécifiques, parmi lesquels la terza mezana, grande tierce mineure et d'autres notes découvertes par son père Nando Acquaviva. Une prise de conscience s’est opérée par la pratique de la mimophonie, méthode inventée par Nando Acquaviva et objet d’un partenariat d’étude IRCAM ( Institut de recherche et coordination acoustique/musique - Université de Corse - Voce.
Discographie
CDs disponibles sur www.battistaacquaviva.com
Collaborations discographiques
« D’où lui vient cette voix à vous faire frissoner l’échine à Battista Acquaviva ? Ce qui frappe, la présence qu’elle donne à ces couleurs chantées, la distorsion viscérale que provoque en nous ce chant profond, où l’on peut saluer tour à tour la renaissance d’un grand chant corse monodique et son art de la présence dans une musique intemporelle »
Frédéric Deval, directeur de département (musiques traditionnelles) à l’abbaye de Royaumont (Fondation Royaumont)
Son père, Nando Acquaviva est l’un des membres fondateurs du groupe A Cumpagnia, de l’Association E Voce di u Cumune et du festival Festivoce de Pigna Haute Corse. Inventeur de la mimophonie méthode musicale, il a aussi découvert l’intervalle spécifique au chant corse, appelée « la terza mezana » à partir de travaux sur le fond Quilici. Ces deux types de travaux ont été validés scientifiquement par l’IRCAM de Paris (Institut de recherche et coordination acoustique/musique, créé par Pierre Boulez) et signés en partenariat avec l’Université de CORSE.
http://www.youtube.com/watch?v=Do7f8AvrO6w
Prochainement, sortie du CD Anthologie du chant corse profane en septembre 2011 dans lequel Battista chante O Ciucciarella, la plus célèbre des berceuses corses, en s'accompagnant à la cetera. (Ocora/Radio France) Harmonia Mundi Distribution
http://www.musiquesdumonde.net/Canti-Musica-Le-double-album.phpl
Pour écouter Nanna di u settanta, cliquez ici :
Lien vers extrait vidéo
Sa voix de colorature dont la tessiture couvre trois octaves et demi lui permet de se frotter à de nombreux répertoires, comme celui qu’elle a choisi de revisiter pour cet enregistrement. A son image, atypique et envoûtant, ce premier album chez Decca Records / Universal Music, « Les chants de libertés », mêle sacré et profane, chansons d’amour et couplets révolutionnaires. Des complaintes et révoltes qu’elle interprète en 9 langues différentes(italien, corse, bulgare, français, anglais, basque, espagnol, grec, et arménien).
Tracklist
Le 11 août, le Black Moon festival accueillera votre premier concert en Corse depuis la fin de l'aventure The Voice. Pourquoi avoir choisi ce festival ?
Pour être parfaitement honnête, ce fut un coup de coeur à retardement. Après avoir pris connaissance des grandes lignes du festival et donné mon accord, Vanessa Taberner (l'organisatrice du festival Black Moon, ndlr) est montée rencontrer ma famille en Balagne, j'ai été séduite par l'idée.
Après avoir été dans les studios T.V pendant des mois, c'était la plus belle récompense de faire un concert dans un lieu naturel autour d'une thématique particulière.
Etait-ce important pour vous de faire ce concert au pied de l'Eglise de la Trinité, dans ce cadre ?
Là encore, je n'ai eu connaissance du lieu exact qu'après avoir fixé ce rendez-vous. Mais, à l'origine, j'avais justement accepté de faire The Voice, après un an de réflexion, pour modifier un peu mes habitudes musicales, changer d'environnement, de contexte.
Au final, je me suis rendu compte que cette expérience m'a donné encore plus envie de m'ancrer dans ce que j'aime faire. C'est une sorte de retour aux sources après une année mouvementée et l'occasion de retrouver d'autres artistes comme Florian Carli avec lequel je vais partager un duo.
Justement, comment avez-vous vécu cette année ?
Je ne répondais pas aux codes du programme. Je n'ai écouté la radio qu'au début de mon adolescence et n'ai regardé la TV que très tard. M'imaginer donc sur une grosse production de TF1 était impensable.
Après, j'ai rencontré des gens extraordinaires et compétents, l'expérience fut vraiment riche. Je ne pensais pas en rencontrer autant, je pensais que c'était des fous !
Malgré tout, le fait d'être devant les caméras change totalement notre façon d'être même si on fait tout pour l'éviter. Paradoxalement, on a un lien indirect, moins fort avec les gens alors que c'est un programme qui permet de faire découvrir ce qu'on fait au plus grand nombre.
Vous êtes vous rendue compte de l'engouement suscité en Corse après votre première prestation ?
Pas vraiment. On est quand même assez coupé du monde et on enchaîne les répétitions et les séances de travail.
Mais j'ai eu l'occasion de me rendre compte par la suite de tout ce qui s'était passé. Mon agent m'avait appelé à 2 heures du matin pour me dire que sur la première émission, j'avais été la plus soutenue alors que j'étais partie perdante...
Partie perdante ? Votre prestation a pourtant marqué les auditions...
Oui, mais j'arrivais dans un monde totalement inconnu, où je voyais la plupart des participants avec des chansons en anglais et un répertoire moderne. Je ne savais pas du tout si j'allais pouvoir m'adapter. (...)
14/08/2015 - Culture Box
Battista Acquaviva, l'une des révélations de la saison 4 de the Voice, revient en Corse avec des projets plein la tête. Après un premier album sorti en juin dernier, la jeune chanteuse mezzo-soprano poursuit son envol et suscite toujours autant l'intérêt des mélomanes. Au programme, un nouvel album, un concert au Bataclan de Paris et un documentaire autour de cette voix mystérieuse.
Voix de sifflet très haut perché, Battista Acquaviva peut chanter plus de trois octaves. Une colorature exceptionnelle qui intrigue les musicologues et séduit le public lors de ses concerts. La jeune mezzo-soprano a conquis le coeur du jury de la dernière édition de The Voice avec le Psaume de David et tenu en haleine les téléspectateurs pendant quatre mois avant de s'effacer aux portes de la finale le 18 avril.
Cette présence mystérieuse, cette voix étonnante, ont fait l'objet de nombreuses analyses. Ému et fasciné, le documentariste Francis Guthleben souhaite écrire un film sur la jeune virtuose : "Sa voix me donne la chair de poule et elle me tire les larmes, à partir de cette émotion là j'ai eu envie de faire un documentaire."
Après The Voice, Battista Acquaviva s'est encore enfermée en studio pour enregistrer son premier album. "Les chants de la liberté" mêle sacré et profane, en neuf langues différentes. "Le temps des Cerises", "Hasta Siempre" ou encore "Bella Ciao", Battista revisite en voix ces chants révolutionnaires qui donnent envie de prendre l'air.
"J'ai voulu montrer une filiation, tisser un lien entre ces douleurs universelles. En Corse, on ne chante pas pour faire beau, mais pour un idéal qui nous inspire", expliquait alors la chanteuse, particulièrement fière de représenter ses racines dans cet album.
Nouvelle aventure pour la chanteuse balanine à la voix si particulière.
L'ex-candidate de "The Voice", qui aura fait vibrer le jury du télécrochet de TF1 avec des titres comme "Bella Ciao", se lance aujourd'hui un nouveau défi : participer à l'Eurovision.
La chanteuse insulaire fait en effet partie des dix-huit artistes qui participeront début 2019 à Destination Eurovision.
Il s'agit de l'émission de sélection du candidat représentant la France au concours, lancé l'année dernière par France 2.
Passiò, la chanson de Battista, ne sera dévoilée qu'au moment de la demi-finale. Elle a été choisie parmi 1 500 candidatures.
Si celle-ci est sélectionnée, elle s'envolera pour Tel-Aviv en mai 2019 afin de représenter la France au concours de l'Eurovision
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