A Filetta : Die Konzerte 2009
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Aktualisierung der Seite : 23. März, 2022
2009 : Alle Konzerte von A
Filetta
Februar,
2009
5.
Alhambra, Paris
März,
2009
26 Aurillac
27
Brignais
Äpril,
2009
1 Luxembourg
3 Clichy-la-Garenne
4
St Quentin en Yvelines
11
St Jacques de Compostelle
Mai,
2009
9 & 10 Dublin (IRL),
Apocrifu
30
Pigna
Résidence-Rencontre avec Conductus
Juni,
2009
6
Merano
7
Ljubljana
11
Gap
12 Grimaud
15 Bakou (Azerbaidjan)
17
Marseille
22 & 23 Villa
Adriana, Roma
Apocrifu
Juli,
2009
2 & 3
Førde
5
Wroclaw
12
Lörrach
15
Lörrach
17
Châteauvallon
18
Lörrach avec Danyel Waro
19 Marseille
avec Danyel Waro
24
Langon
26 WOMAD - Charlton
Park Malmesbury, Wiltshire (UK)
August, 2009
4 Castel Porona (It)
12 La Seyne-sur-mer (83)
14
Guitres
15
Bagnères-de-Bigorre
19
Calenzana
20 Propriano
26
Helsinki
September, 2009
15- 19 Bastia/Calvi XXIes Rencontres Polyphoniques de
Calvi
25&26
Cité de la Musique,
Paris (
Apocrifu)
30 Antwerpen
Oktober, 2009
1 - 3
Antwerpen
8 St Pölten
27 bis 9. Nov :
Tournée au Brésil (Sao Paulo)
November, 2009
13 Epinay sur
Seine (93) -
Festival Africolor
avec Danyèl Waro
14 Plougonvelin/Brest (29) - A FILETTA &
DANYEL WARO
15
Bonneuil-sur-Marne
(94) - Festival Africolor avec Danyèl Waro
23 Pordenone (It) - Eglise
Dezember, 2009
1-6 Tournée in Baltische Länder
1 Tallinn (Estonie) St John's Church
2 Pärnu (Estonie) Concert Hall
3 Tartu (Estonie) Vanemuine Concert Hall
4 Valmiera (Lettonie) Centre Culturel
6 Riga (Lettonie) La Grande Guilde
8 Minsk (Biélorussie), Philarmonie
9 Polotsk (Biélorussie), cathédrale Sainte Sophie
11 Les Mureaux (78) Festival Mozaik
Konzerte : Die Berichten
Donnerstag, 5. Februar, Paris, Alhambra
Bien
sûr, il y a le concert (les concerts,
devrais-je dire). Mais le premier plaisir, c'est celui de se retrouver
entre
amis à l'occasion de ce premier concert 2009 ! Au rendez-vous des bons
copains,
venu(e)s de l'autre bout de la France, d'Allemagne, des Pays-Bas ou
tout
simplement d'une banlieue parisienne, y'a pas souvent de
lapin, mais la
ferveur et l'amitié.
Le
Festival Au Fil des Voix propose
pendant deux séquences de trois jours, du jeudi au samedi, pas moins de
douze
concerts d'artistes japonais, corses, espagnols, libanais, portugais,
algériens, américains, grecs, maliens et brésiliens. Pour
cette première soirée, le trio
Miyazaki et A Filetta étaient à l'affiche.
Le
trio composé de Mieko Miyazaki (koto,
koto basse et chant), Bruno Maurice (accordéon) et Manuel Solans
(violon) offre
une musique originale, la tradition japonaise rencontrant le tango, le
jazz, le
musette. Mieko Miyazaki est une musicienne passionnée par toutes les
musiques.
Elle maîtrise parfaitement le répertoire traditionnel du koto, mais
joue la
musique classique occidentale et compose avec un égal bonheur. Avec les
deux
excellents musiciens que sont Bruno Maurice et Manuel Solans, trois
identités profondément différentes s'unissent et conversent avec
fantaisie dans une musique au jeu à la fois contrasté et exotique,
mêlant
écriture et improvisation, racines ancestrales et inspiration
contemporaine. Ce
trio étonnant va prochainement
travailler ... avec le groupe corse
Voce ventu. …
On
retiendra notamment de ce concert
Haru Kaze
(" Brise de printemps ")
ainsi qu’un solo d’accordéon de Bruno Maurice.
Après
quelques minutes d'entracte, c'est A
Filetta qui entre en scène. Après
Nana, une
Paghjella et
U Cantu di
l'Acqua, se succèdent
Alilo, Benedictus, L'invitu,
Treblinka, Meditate,
Rex, Pater noster, A Paghjella di l'impiccati chantée en
monodie par
Jean-Luc,
U Sipolcru, et c'est déjà fini !
Jean-Claude prend la parole pour rappeler que le
procès en appel d’Yvan
Colonna débute le 9 février et réclamer tout simplement un procès
équitable.
Après
le rappel :
La Folie du cardinal, nous
espérons encore notre
Sumiglia habituel, mais c'est
l'organisateur du
festival qui prend la parole. Bien sûr, nous nous attendions à un
concert assez
court compte tenu de la programmation, mais nous repartons un peu
frustrés. Ajoutons
que les conditions acoustiques
n'étaient pas idéales. Un fort bruit de fond pendant le concert d'A
Filetta,
probablement causé par l'éclairage ou une ventilation, était fort
perturbant. Nous
étions loin des conditions idéales de l'Européen l'an dernier. Etonnant
pour un
festival de cette qualité et avec ces ambitions...
Mais
le plaisir était grand de retrouver A
Filetta et une partie du répertoire de Bracanà, avec un
Treblinka légèrement remanié (Ceccè accompagnant désormais
Jean-Claude dans la première partie).
A la sortie, nous retrouvons
Valérie,
Sabine et nos sept amis ; il est tard, il faut se lever tôt le
lendemain
matin mais nous avons du mal à les quitter… Et on pense déjà à la
prochaine
fois…
© Wilfried Desveaux
Freitag, 37. März, Brignais
UN CONCERT VERTIGINEUX !
Après Paris -
l’Alhambra le jeudi 05-02-2009 qui marquait le début de
mon parcours A Filetta 2009, direction Brignais près de Lyon.
Changement total de décor puisque le concert a lieu dans une église, où aucune affiche n’indique l’évènement, ni sur place, ni alentour ! Mais
c’est bien là !!!
Pas de micro en vue, les chants seront a capella
et cela me remplit de joie : leurs voix sublimes à nu, c’est un grand
bonheur ! Par contre, une feuille blanche au sol m’intrigue un peu tant
je suis certaine d’écouter " Bracanà ", leur dernière création CD, que
je ne me lasse pas d’entendre depuis bientôt un an !
Ils
entrent, commencent à chanter et là, tout de suite, je comprends que
quelque chose ne va pas : ils sont bien sept mais Paul n’est pas le
même ! Il est là mais ne chante pas, sa voix d’ange est muette et je
comprends alors la feuille blanche : ils ont élaboré un programme
particulier pour en tenir compte ! Je suis nouée, inquiète et j’écoute
autant que je scrute leurs visages pour comprendre.
Mais voilà, devant moi, dans le choeur de cette église, il y a bien A
Filetta, Maxime, Cecce, José, Jean, Jean-Claude, Jean-Luc et Paul et
quoi qu’il arrive, ce que ce groupe nous offre est proprement
prodigieux de beauté !
Tour à tour sept, quatre ou autrement, ils chantent comme des boxeurs contre l’absence vocale de Paul (présent ou pas), sous tension, pour nous donner le meilleur, et pour Paul aussi, avec, pour respirer, des extraits du recueil d'’Aragon " Les Poètes " dits par Jean-Claude, issus du " Discours à la première personne ".
Se succèdent des chants de la Passion, des chants géorgiens et quelques
chants qu’on n’entend pas souvent comme
Violetta ou
A Paghjella di l’Impiccati.
C’est magnifique et moi, de toute façon, la voix de Paul, je l’entends,
je sais quand elle va s’élever et me couper le souffle. Parfois,
Jean-Claude et Jean-Luc prennent sa position dans un chant et c’est
alors une version nouvelle qui naît, cadeau ! Ils font bloc pour
surmonter le vide et c’est bouleversant !
En ces temps de violence sociale où les puissants broient les humains
comme ils brisent des fruits secs à l’apéritif, je crois que si je
devais donner corps à la Solidarité, ce serait leur corps fusionnel !
Parce que Paul est là, absent,
Sumiglia
ne terminera pas le concert mais nous aurons un sublime
Lamentu di Ghjesu
où Jean-Claude sera exceptionnel !
Deux rappels suivront, réclamés par un public enthousiasmé par ces
hommes généreux. Jean-Claude dira alors les mots que j’attendais. Il
parle du verdict du procès d’Yvan Colonna qui vient d’être rendu dans
l’après-midi : perpétuité assortie de 22 ans de sûreté. Il dit,
doucement, fermement, tristement que personne, ni Yvan Colonna, ni la
famille Erignac, ni nous-mêmes ne pouvons considérer que la justice est
passée, tant le doute plane sur sa sérénité et son impartialité. Ce
verdict terrible, il nous parle aussi de nous, qui que nous soyons,
Corses ou non. Ce sont des mots citoyens qui font honneur au groupe.
Alors, pour définitivement nous quitter, il va chanter un bouleversant Dio vi salvi Regina,
bouleversant et profondément douloureux !
Voilà, après les retrouvailles d’après concert et le bonheur de passer
un très court moment avec eux, il faut repartir, heureux et malheureux
comme à chaque fois, plus que les autres fois.
Françoise COULOMB
Samstag, 4. April, St Quentin-en-Yvelines
Avant
ce second concert en région parisienne (après celui de
Clichy-la-Garenne le vendredi), nous étions anxieux de savoir
si Paul serait rétabli de son refroidissement. Première
indication, pas de
liste des chants sur le sol de la scène. Cependant, au fil des
morceaux, nous avons pu constater que, si Paul chantait sur un grand
nombre de morceaux, le
programme avait été remanié pour lui éviter de trop solliciter sa voix.
Le concert débute par la berceuse géorgienne
Nana,
suivie d'une
Paghjella
chantée par Ceccé, Jean-Luc en siconda et Jean-Claude en terza.
Formation assez inhabituelle ! Puis c'est un
Sanctus, assez
rarement chanté en concert, puis le magnifique
1901 qui clôt la
première partie.
Un magnifique
Dies irae
est suivi par un
Alilo dans
lequel Jean-Claude supplée Paul dans les parties les plus aigues. Puis
vient un autre chant peu souvent présenté en concert,
le
Kyrie
d'Asco, présent sur
A u
visu di tanti !
Jean-Claude démarre ensuite une version sidérante de
A
l'Alivetu. Nous l'avions déjà entendu à Düsseldorf dans le
cadre d'
Apocrifu et
nous avions déjà été enthousiasmés par ce chant tragique, déchirant,
avec une sorte de double bourdon, l'un continu, "traditionnel", l'autre
en mélismes évoquant le chant oriental. Phénoménal, à la fois sur un
plan purement musical
et sur le plan émotionnel.
La partie suivante s'ouvre sur le
Pater noster composé
pour le Requiem puis vient la partie la plus grave du concert
avec
Treblinka et
Meditate et
enfin un autre extrait du Requiem, le
Rex.
La dernière partie débute avec
A
Paghjella di l'impiccati,
introduite par des paroles très sobres mais très fortes de Jean-Claude
évoquant Marcu Maria, "un rebelle pour les uns, un héros pour les
autres, en tout cas un adolescent fauché dans ses premiers
printemps...". Puis, un chant traditionnel,
Violetta, suivi par
une monodie chantée de façon incomparable par Jean-Luc et pour finir
U Sipolcru.
Le groupe revient pour un premier rappel,
La Folie du cardinal,
puis pour un
Lamentu di
Ghjesù d'une intensité extraordinaire.
Après
la séance de dédicaces, nous retrouvons le groupe. Jean-Claude
nous parle du prochain voyage en Nouvelle-Calédonie, des 35 heures
d'avion de Bastia à Nice, de Nice à Londres, de Londres à Sidney, de
Sidney à Nouméa et enfin de Nouméa aux Iles Loyauté... Un voyage très
fatiguant à n'en pas douter, mais le groupe tient absolument à honorer
de sa présence la commémoration du 20e anniversaire de la mort
de
Jean-Marie Tjibaou. C'est bien une des
caractéristiques les
plus attachantes de ce groupe que de faire les choses auxquelles
il
croit, sans hésitation ni calcul.
Nous reparlons de ce
concert hors normes. Paul nous rassure sur l'état de sa voix, Jean-Luc
dit s'être bien amusé, et Jean-Claude explique la sensation ressentie
par le public à l'écoute d'
U Lamentu di Ghjesù : quand un membre du
groupe est affaibli, a des problèmes, cela renforce encore la cohésion
du groupe, l'implication de tous. Et ce soir, nous avons parfaitement
ressenti cela. Ce Lamentu d'une force
incomparable communiquait une émotion incroyable. Et c'est
bien ce
qui fait d'A Filetta un groupe unique...
Samstag, 11. April, Santiago de Compostella, Festival of Contemplative Music
Horario:
11 de
abril de 2009
20:30
Lugar:
Igrexa das Ánimas
Ruela de Ánimas, s/n
Teléfono: 981 574 638
A Filetta ofrece un recital de cantos sacros da tradición corsa
A Filetta
O nome d'A Filetta
fai referencia a un fieito que crece en Córsega e cuxas raíces están
profundamente arraigadas na terra desta bela illa. O grupo nacido en
Balagne en 1978
a partir dunha profunda paixón polo canto e pola terra de Córsega.
Programa
(Cantos sacros da tradición corsa)
E lode di u sipolcru
U cantu di l’acqua
Kyrie d’Ascu
Agnus dei
U sipolcru
Requiem, di Corsica riposu
Miserere
Límites
Réquiem
Kyrie
Dies irae
Rex
Lacrymosa
Figliolu d’ella
Meditate
Sanctus
Pater noster
Lux Eterna
In paradisum
El despertar
En
1982 puxéronse á fronte da recreación da primeira Paixón en Calenzana,
que como un deber comunal, recuperaron o seu lugar durante a Semana
Santa. Baixo a dirección de Jean-Claude Acquaviva, o grupo chegou á
cúspide da harmonía vocal. Un talento ilimitado, unha aguda
sensibilidade vocal e un fervor emocional irresistible son o selo da
súa maxia. O seu repertorio ilustra a viaxe artística da banda: himnos
sacros e profanos herdados da tradición, así como cancións orixinais.
Todos eles son testemuñas dunha cultura dinámica que rexeita permanecer
cristalizada no seu pasado. Durante case 30 anos, estas voces eternas
que sementan as súas sementes nun camiño de tercetos, madrigales,
cantos litúrxicos, cheas de emoción, irradian unha ardente poesía
semellante á terra na que A Filetta profunda as súas raíces.
Os seus concertos son o reflexo exacto dunha viaxe á tradición e á
novidade. O compositor de música para cine Bruno Coulais contou con
eles en varias frutíferas colaboracións (10 bandas sonoras), empezando
co "Don Juan" de Jacques Weber. Coulais di deles: "Para min A Filetta
é un grupo que está a unha distancia perfecta entre o costume e a
contemporaneidad, entre innovación e tradición, e a unha distancia
óptima entre ser fieis ás súas raíces e estar abertos ao mundo
circundante".
Samstag, 9. & Sonntag, 10. Mai : Apocrifu im Abbey Theatre, Dublin Dance Festival
"A spellbinding
performance" - The Bulletin
Highly
esteemed on the European dance stage, Sidi Larbi Cherkaoui opens this
year’s Dublin Dance Festival with his haunting and beautiful work, Apocrifu.
Weaving together the contrasting styles of its three dancers and the
soaring polyphonic choral music of A Filetta, Apocrifu
is a powerful and thought provoking work that grapples with the idea of
the supremacy of written language over the body.
Apocrifu is at times
earthbound and languid, at others
delicate and aerial. Through painful struggle and humorous absurdity,
the dancers question the authority of written traditions. Cherkaoui
investigates the ubiquity of the written word to open up a dialogue
with forgotten tales and sacred texts deemed by many to be absolute.
A former dancer with Les Ballets C de la B,
Cherkaoui was awarded
the Promising Choreographer Award at the Nijinski Awards in Monte Carlo
in 2002 and received BalletTanz’s Outstanding Choreographer of the Year
Award in 2008. His work has been commissioned by the Royal Danish
Ballet and the Cullberg Ballet. Recent collaborations include
Zero Degrees with Akram Khan (UK) and the Monks from the
Shaolin Temple and sculptor Antony Gormley for the creation of Sutra.
Cherkaoui is currently Associate Artist at both Het Toneelhuis in
Belgium and Sadler’s Wells in London.
Dublin Dance Festival - 8. - 23. Mai, 2009
Avec le
soutien du Service culturel de l’Ambassade de France en Irlande :
APOCRIFU
Sidi Larbi Cherkaoui
A Filetta
Très apprécié sur la scène
européenne de la danse, Sidi Larbi
Cherkaoui inaugure le Festival de danse de Dublin 2009
avec son magnifique spectacle : Apocrifu.
Il y entrelace sans effort apparent les styles contrastés de ses trois
danseurs avec la magnifique polyphonie chorale de l’ensemble vocal
corse A Filetta.
Apocrifu est une œuvre
puissante qui défie l’idée d’une suprématie du langage de l’esprit sur
celui du corps.
Apocrifu
est parfois
terrestre et languissant mais peut aussi être délicat et aérien. Au
travers d’une lutte douloureuse et d’une absurdité ironique, les
danseurs mettent en question l’autorité des traditions écrites.
Cherkaoui sonde l’omniprésence de l’écrit dans le but de dialoguer avec
des contes oubliés et des textes sacrés considérés par beaucoup comme
absolus.
Chorégraphe :
Sidi Larbi Cherkaoui
Danseurs :
Sidi Larbi Cherkaoui, Dimitri Jourde et Yasuyuki Shuto
Musique : A
Filetta
Apocrifu est une coproduction de La
Monnaie/De Munt (Belgique) et du Festival de Danse de Cannes
Samedi
9 et dimanche 10 mai à 19h30
Abbey Theatre
Durée du spectacle : 75 minutes
Billets : € 20/ € 30 / € 22
www.dublindancefestival/apocrifu.ie
La presse irlandaise en
parle :
The Irish Times
FLEMISH-MOROCCAN choreographer Sidi Larbi Cherkaoui has always been attracted to
drawing. For him, dance is a temporary drawing that disappears once the
movement stops, and more importantly, is re-written once the movement
starts again.
In
Apocrifu , which opened this year’s Dublin Dance Festival, that
ephemerality is pitted against the permanency of the written word.
Another
constant theme for Cherkaoui is the equality of religions, cultures and
individuals, and here he presents his case using his most canonical
evidence to date: sacred texts.
In
one light-hearted moment, the choreographer compares different versions
of the story of Cain and Abel within the Talmud, Koran and Bible.
Highlighting
their underlying subjectivity, he reinforces their interchangeability
with a physical set-piece: the three dancers – Cherkaoui, Dimitri
Jourde and Yasuyuki Shuto — line up behind one another and move the
three sacred texts around like a six-armed shiva.
But
for the most part the tone is darker. The Corsican acapella group A
Filetta are a constant presence, moving silently around stage and
ignored by the performers like unseen angels.
Their
renditions of liturgical and secular texts switch between uplifting and
leavening, and so it is left to the piles of books around the stage to
provide the most malevolent influence.
Initially
used as stepping stones to bring the three characters together, they
soon become missiles, flung at the first sign of difference.
In
contrast, diverse forms of expression are presented equally to coalesce
into a universal statement, including a Japanese Bunraku puppet, legs
bells (like those found in Kathak dance) and a movement vocabulary that
includes classical ballet and circus skills.
Cherkaoui
might question the rigidity of the written word, and particularly
sacrosanctity, but ultimately the difference is in individual
interpretation rather than content. In offering dance as a temporary
drawing, he champions freedom of interpretation over blind obedience to
text.
But,
while Apocrifu is an impressive choreographic achievement, it rests
somewhat uneasily between the metaphoric and the literal, and misses
its potential to be truly mythical.
MICHAEL SEAVER
The Guardian :
This year's festival opens
impressively with the Irish premiere of
Apocrifu,
choreographed by the protean-talented Sidi Larbi Cherkaoui. Weaving
together the very different performance styles of his and his two
dancers, along with the a capella singing of Corsican vocal ensemble A
Filetta, Cherkaoui sets up a dialogue between the languages of words
and movement. Both comic and painful, this struggle between bodies and
text engages with Cherkaoui's ongoing exploration of the power of
religious faith.
Judith Mackrell
- The
Guardian, Saturday 9 May 2009
Samstag, 30. Mai, Pigna : A Filetta & Conductus
Samedi 6
juin
: A Filetta
&
Conductus : Sonora 2009 Incontri
in ricordo di Fabio
Boccagni
Musiche: Polifonia tradizionale corsa,
Bruno Coulais, Marcello Fera.
Marcello Fera - direttore
Tirolo, Brunnenburg, 6 Giugno 2009, ore 20.30
Ingresso gratuito
Sonntag, 7. Juni, 2009: Ljubljana (Slovenia) - Druga Godba Festival
Un extrait video proposé par Katja
Lenart (https://www.youtube.com/watch?v=4Zq6gkZ7wuQ)
:
Donnerstag, 11. Juni, 2009 : Gap
J'ai eu la naïveté de croire que je pourrais
écouter "A Filetta" avec plaisir à Gap, dans les Hautes-Alpes, le 11
juin 2009.
Pour plus de précisions, la salle où ils se sont produits est une espèce de
GROS CUBE appelé maintenant (depuis 1 mois) le QUATRO et qui s'appelait
en juin 2009, le CUBE.
Pas de chaleur, pas de bonne acoustique, un
bon fond sonore de la soufflerie... et eux, seuls sur scène où on sait
bien qu'ils ne danseront pas la polka, mais sans décor, noir sur fond
noir, c'était triste, sans intérêt.
Alors que je les avais déjà vus
et entendus dans des églises quand j'habitais dans le Sud de la France,
avec mon ami de l'époque (un corse pure souche), Jacques Poli (qui
repose à Giannuccio), à l'église de la Garde où nous habitions et dans
l'église de Lurs, dans les Alpes de Haute Provence, où là encore, tout
était réuni pour que nous passions un bon moment.
Bref, après trois
chants, je me suis faite discrète et suis sortie pour rentrer chez moi
et les écouter. J'ai dû partir, car si moi je ne me sentais pas à
l'aise, à mon humble avis, eux non plus n'auraient pas dû se trouver
dans ce lieu sans vie.
Alors, je les écoute depuis chez moi et c'est mieux ainsi !
Voilà
l'histoire, sans gravité, juste un "ratage" ! Ne connaissant pas encore
bien la région, ni suffisemment de personnes pour avoir un avis sur la
qualité et la valeur de ce lieu de spectacles, je me suis laissée
guider par mon envie de les entendre.
Sans rancune et à une prochaine "rencontre", comme il m'est arrivé de
le faire par le passé, dans un autre lieu ?
Paule Boutilié
Mittwoch, 17. Juni : Festival de Marseille
Le reportage de Fréquence Sud :
Plus
d'un millier de personnes se sont réunies le 17 juin à 22h sur
l'Esplanade Villeneuve Bargemon pour assister au concert gratuit donné
par A Filetta en guise d'ouverture du Festival de Marseille.
Le
coup d’envoi est donné. La quatorzième édition du Festival de danse et
des arts multiples de Marseille a été inaugurée le 17 juin par un
concert en plein air du groupe corse A Filetta.
Et les
organisateurs
n’avaient pas fait les choses à moitié pour être à la hauteur de
l’événement. D’abord en choisissant un cadre apaisant
pour le public
: dans une ambiance tamisée par les lumières de la ville, en plein air,
sur l’Esplanade Bargemon, face à l’eau calme du Vieux-Port. Les
spectateurs ont également pu profiter de plusieurs dizaines de chaises
longues, mises à leur disposition afin d’apprécier le
talent vocal d’A Filetta en toute sérénité.
Car
on peut bien parler de talent vocal
lorsqu’il s’agit de ce groupe maniant l’art
polyphonique
corse avec panache et modernité. Pourtant, aucun des
membres du groupe n’a jamais pris un seul cours de chant : "Nous
n’avons pas de formation musicale et vocale proprement dite. Nous
n’avons pas non plus une hygiène vocale parfaite. Mais nous chantons
depuis trente ans alors notre voix commence à avoir l’habitude de se
fatiguer, et de se rétablir très vite ", avoue Jean-Claude
Acquaviva, membre du groupe.
En réalité, toutes les
valeurs qu’incarne la musique sont représentées
et défendues par A Filetta : l’écoute, le partage, la
générosité, l’échange, le respect. Avec
elles, c’est l’émotion, la chaleur et l’esprit des chants
méditerranéens qui sont célébrés par A Filetta.
Au sein du groupe, il n’y a pas de hiérarchie,
par de chef de
chœur,
mais une réelle interdépendance entre les sept maillons d’une chaîne
que personne ne souhaiterait rompre. L’harmonie vocale est rendue
possible grâce à l’harmonie humaine. «
C’est ce qui fait à
la fois la difficulté et l’intérêt de notre musique : chacun doit
s’abandonner au profit du collectif.
» Alors le public est automatiquement porté. L’ensemble de la ville
semble se taire pour laisser place à ces sept voix qui s’entremêlent.
Quant
au répertoire, il reflète
l’activité musicale du groupe depuis ces quinze dernières années, alliant
l’authenticité du chant traditionnel corse à la force de textes plus
contemporains,
comme celui de
Primo
Lévi,
témoin des camps de la mort : «
S’il est impossible de
comprendre, il est nécessaire de savoir et de faire savoir »,
a rappelé Jean-Claude Acquaviva face au public marseillais. Car si A
Filetta défend avec fierté l’identité corse, le groupe revendique aussi
son ouverture à d’autres influences artistiques : «
Notre
musique s’enrichit perpétuellement de nouvelles rencontres musicales.
C’est le point central de notre démarche artistique. » A
Filetta
réserve d’ailleurs encore bien des surprises dans un avenir proche,
avec entre autres un projet de collaboration avec des percussionnistes
japonais. Et tout ceci ne se fait jamais dans le calcul, à l’image de
la conclusion donnée par Jean-Claude Acquaviva à l’issue du concert : "
Merci à vous
de nous laisser la chance de faire de la musique
en
dehors des contraintes économiques, en dehors des contraintes
marchandes."
Un bon résumé de la philosophie d’A Filetta.
Damien Deparnay / Photos JB Fontana
Source :
https://frequence-sud.fr/article.php?id=5973
Donnerstag, 2. und Freitag, 3. Juli : Førde Folk Music Festival
A Filetta - Korsika, Frankrike
Dei
sju tidlause mannsrøystene i A Filetta frå den franske øya Korsika
skaper magi med sin mystiske og gripande fleirstemde song. Songane
deira vitnar om ein kultur som nektar å forbli i fortida, og
til
publikum over heile verda maktar A Filetta å gjenskape og formidle
denne blendande skatten dei sjølve har funne nøkkelen til. Len deg
tilbake og nyt!
Konsertar:
Fredag 3. juli kl 24.00-01.00 A FILETTA
Stad: Førde kyrkje
Billettar: Kr 170/50. Med pass: Kr 100/50.
A Filetta deltek på opningskonserten, World
Voices,
Torsdag 2. juli kl 20.00
Stad: Idrettshallen, Førdehuset
Om
A Filetta
Vokalensemblet A Filetta vart etablert i
1978, ut frå
ein brennande lidenskap for Korsika og ein eldgammal korsikansk
fleirstemd songtradisjon. Sju mannlege songarar med eit formidabelt
talent. Sju finstilte og vare stemmer, og eit inderleg ønskje om å
halde tradisjonen levande. Føre den vidare. Fornye. Utvikle. A Filetta
blir omtala som det mest kreative som har skjedd i fransk folkemusikk i
moderne tid. Songane deira er vitne om ein kultur som nektar å forbli i
fortid, og til publikum over heile verda maktar A Filetta å gjenskape
og formidle den blendande skatten dei sjølve har funne nøkkelen til.
Sterke band og inderleg kjærleik til Korsika går hand i hand med ekte
kjærleik til publikum når sju tidlause stemmer formidlar poetiske
songar om glede og sorg. Dei er så sjenerøse, og har ei så sterk og
naturleg innleving i det dei gjer, at ingen går upåverka ut frå ein A
Filetta-konsert! Mange kallar det
magi..
A
Filetta
var på
Førdefestivalen i 1995, og er ei av jubileumsgruppene på årets
festival. Gruppa
står som arrangør for ein polyfon songfestival på Korsika i september
kvart år, og den noverande samansetjinga feira sitt 20-årsjubileum i
2008.
A
Filetta
har fleire
plateutgjveingar bak seg. Den siste, Bracana,
kom hausten 2008. Dei har samarbeidd med store namn i fleire sjangrar,
og har også laga musikk til fleire filmar. Les meir
om dei og sjå
videoar på www.myspace.com/afiletta
Medlemmer:
Jean-Claude
Acquaviva, seconda; Paul Giansily, terza; Jean-Luc Geronimi, seconda;
José Filippi, bassu;
Jean Sicurani, bassu; Maxime Vuillamier, bassu; Ceccè Acquaviva, bassu
Sonntag, 5. Juli : Wroclaw - Brave Festival
A Filetta i pieśni liturgiczne Korsyki
Korsyka
A
Filetta. Wielogłosowe misterium pasyjne.
Grupa
A Filetta została założona w 1978 roku przez 13-letniego Jean-Claude’a
Acquavivę i od tej pory odkrywa pasję, emocje i żar oraz piękno tej
sztuki przed publicznością na całym świecie. Zespół jest głęboko
zakorzeniony w korsykańskiej ziemi, tak jak gatunek paproci, od którego
pochodzi jego nazwa. Na Korsyce o kimś, kto opuszcza wyspę i
zapomina
o swoich korzeniach, mówi się:
s'e' scurdatu di a filetta, czyli
zapomniał o paprotce. Nigdy nie zapomnicie A Filetta. Korsykański śpiew
wielogłosowy jest dziś znany na całym świecie za sprawą
pionierów, do
których niewątpliwie A Filetta należy. Korsykański śpiew wielogłosowy
opiera się na trzech głosach: głosie prowadzącym, secunda, któremu
towarzyszy głos najniższy, bassu, oraz najwyższy głos trio, terza,
pełniący rolę ornamentacyjną. Gdy głosy śpiewających odpowiednio ze
sobą współbrzmią, pojawia się – zewsząd i znikąd – czwarty głos – głos
aniołów. Wykonywanie sakralnych pieśni polifonicznych kojarzy się
głównie ze śmiercią – z pogrzebami oraz żałobą, które są w
dalszym
ciągu intensywnie celebrowane na Korsyce. Takie pieśni lamentacyjne
wykonuje się również jako hymny podczas obrzędów Wielkanocy – odgrywana
jest wówczas na nowo droga krzyżowa na Golgotę, w trakcie której
szczery pokutnik przyjmuje rolę Chrystusa i dzięki niej zostaje
odkupiony. Podobnie jak w całej Europie, śpiew polifoniczny
na Korsyce
wykonuje się głównie podczas katolickich mszy, a nabożeństwa
wielogłosowe mogą mieć zarówno tradycyjny, jak i bardziej współczesny
charakter. Jednak niektóre elementy korsykańskiej kultury sięgają
czasów jeszcze wcześniejszych niż chrześcijaństwo. To właśnie z tego
bogatego źródła historii, mitów, tradycji i pieśni A Filetta
zaczerpnęła inspiracje, sięgając w swych autorskich kompozycjach do
odległych korzeni ojczystej ziemi. Nieskończone głosy, które sieją
ziarna w „bruzdach” terzett, madrygałów, hymnów liturgicznych, pieśni
paghjelle, emanują namiętną, pełną pasji poezją, nieokiełznaną energią,
która powoduje, że słuchanie tych pieśni staje się wyjątkowym
przeżyciem. Podczas tegorocznego Brave Festival A Filetta zaprezentuje
wielogłosowe misterium pasyjne. W repertuarze znajdą się chants sacrés,
m.in.
Sanctus, U lamentu di Ghjesu i Sanctus.
Program:
Tytul: A Filetta. Missa Corsicana. Wielogłosowe misterium pasyjne
Miejsce: Kościół pw. Św. Marii Magdaleny
data/godzina: 05.07.2009 / 19:00
Cena: 20 PLN
Stimmen, Lörrach
A Filetta était en résidence au festival
Stimmen
(Voix) de
Lörrach, dans le Bade-Wurtemberg, pour trois spectacles :
2. Juli, 2009
A FILETTA & SIDI LARBI CHERKAOUI
APOCRIFU
Pour
sa première création à la Monnaie, Sidi Larbi Cherkaoui a
décidé de travailler sur un trio. Avec le groupe vocal corse A Filetta
pour la partie musicale, Sidi Larbi Cherkaoui explore l’univers de tout
ce que l’on rejette.
«Les apocryphes, ce sont les évangiles qui ont été
rejetés par l’Eglise. Pour moi, c’est le symbole de tout ce qui est
rejeté. J’ai voulu créer une danse, une sorte de communauté
homéopathique où tout a sa place, où il n’y a pas de déchets.»
Travaillant avec un danseur classique et un autre qui vient du cirque
et du contemporain, le chorégraphe a aussi voulu mêler intimement ces
diverses pratiques plutôt que de les faire évoluer côte à côte.
>In der Tanzwelt ist Sidi Larbi Cherkaoui ein Star. Im Burghof war er
bereits 2008 zu sehen. Er gilt als einer der musikalisch sensibelsten
und szenisch einfallsreichsten Choreographen der Gegenwart, erhielt
schon 2002 den Nijinsky-Award als weltbester Nachwuchs-Choreograph und
erst jüngst mit dem Kairos-Preis der Alfred-Toepfer-Stiftung den
höchstdotierten deutschen Tanzpreis. Apocrifu, eine seiner besten
Arbeiten, führt ihn mit A Filetta zusammen. Kein Zufall: Beide bewegen
sich im Spannungsfeld von Tradition und Individualität – und den Fragen
religiöser Überlieferung. Apocrifu spielt an auf alttestamentarische
Schriften – Grundlage sowohl für die Bibel wie auch für den Koran. Die
korsischen Sänger kommentieren mit ihren Gesängen die Aktionen der drei
Tänzer – neben Sidi Larbi selbst, Yasujuki Shuto aus Japan und der
Franzose Dimitri Jourde – die um Identität und den wahren Glauben
ringen. Ihre Bewegungen kreisen um das geschriebene Wort, um Bücher,
die sich türmen. Bibel oder Koran, verbotene Schriften oder Propaganda?
– Larbis Anspielungen bleiben vieldeutig. Apocrifu ist auf der Suche
nach dem verborgenen Göttlichen, knüpft auf intime Weise Fäden zwischen
Orient und Okzident, ist beflügelnde Leichtigkeit und irdische Schwere
– eine intensive Verbindung von Gesang und Tanz.
Produktion: Opera La Monnaie, Brüssel
Quellenangabe :
Hin- und hergerissen zwischen Auge und OhrSidi
Larbi Cherkaoui hat vor nichts Respekt und am wenigsten, wie es
scheint, vor der Kunst. Für seine eigene gilt das sympathischerweise im
selben Maße wie für die der anderen. Dass der neue Star der
internationalen Tanzszene im Geburtsjahr des korsischen Sängerensembles
"A Filetta" 1978 erst zwei Jahre alt war, hält ihn nicht davon ab, auch
einmal mitten im Tanz innezuhalten und zusammen mit seinen beiden
Bühnenkollegen die Gesänge der Älteren zu probieren. Die sieben Korsen
hören aus dem Bühnenhintergrund mit anerkennender Gelassenheit zu,
kassieren im Anschluss an das erste ihrer drei diesjährigen
"Stimmen"-Konzerte aber nicht nur dafür stehende Ovationen.
Alle
Register waren da fast durchgehend gezogen, angefangen bei dem im
Burghof ungewohnt opulenten Bühnenbild. Die Himmelstreppe strebt gleich
neben den Stall von Bethlehem nach oben, wo aber noch vor dem Kind das
Wort Gottes das Licht der Welt erblickt. Das Stroh ersetzen Berge von
Büchern. Säuberlich gestapelt säumen sie nebenan auch den Weg in
himmlische Höhen. Während zwischen Himmelstreppe und Heuboden im Stall
wechselnd die sphärischen "A Filetta"-Gesänge erklingen, wechseln unten
die Bücher von Hand zu Hand. Die drei Tänzer lassen sich anziehen von
den Schriften, sie werden aber auch von ihnen verfolgt, bewerfen sich
mit Büchern oder geißeln sich selbst damit.
Angenähert an die
vielarmigen Gottheiten Indiens verschmelzen die Tanzenden bald in
meisterlicher Parodie zu einem offensichtlich religionsverwirrten Wesen
zwischen allen Wahrheiten. Das Alte wie das Neue Testament und der
Koran werden da unablässig weitergereicht. Der Überblick verliert sich
leicht. Drei Köpfe neigen sich abwechselnd mal in dieses, dann in jenes
Schriftwerk, bis schließlich einer dem anderen anstelle des
sprichwörtlichen Bretts ein Buch vor den Kopf schlägt. Erhellung sieht
anders aus. Auch die aus den Texten erwachsene Gliederpuppe kann sie
nicht bringen. Stattdessen überträgt die ihr Marionettenwesen wie eine
ansteckende Krankheit auf die Tänzer und borgt sich dämonisch deren
Willen. Die Sänger stimmen inzwischen – die Szenen aus der Distanz
beobachtend – mal lateinische, mal englische, mal ins Korsische
übertragene, teils liturgische Texte an, übernehmen so den Part des
Göttlichen und bleiben auf ihre Weise überirdisch und unangreifbar.
"
Apocrifu",
das Werk, das Bezüge zu den beiseite gelassenen, stellenweise sogar
verbotenen sogenannten apokryphen Schriften zur Bibel herstellt, ist
schon die zweite Koproduktion der Korsen mit dem experimentierfreudigen
Choreographen. Er war es, der den "A Filetta"-Chef Jean-Claude
Acquaviva einst um eine Zusammenarbeit nachgesucht hatte. Cherkaoui,
Sohn eines Moslems und einer Christin, hat sich die beständigen Wechsel
zwischen mehreren Welten zum Markenzeichen gemacht. In seine vielfach
und eben erst wieder mit dem hochdotierten Kairos-Preis geehrte
Bühnenarbeit bezieht er klassische Tanzfiguren ein, aber Sprechtheater
und Gesangspassagen. Mit den sphärischen Klängen der Korsen jetzt
ebenso zu zeichnen, wie er es sonst gern mit den Körpern seiner Tänzer
macht, wäre indes zu einfach gewesen. Die Sänger agieren ihrerseits
selbstständig und geben eine erhabene musikalische Klammer. Wäre die
Cherkaoui-Choreographie eine Gliederpuppe, dann hielten die "A
Filetta"-Gesänge sie zusammen. In bewundernswerter Weise glückt ihnen
der Spagat auch bei den auseinanderstrebenden Kulturen.
Fotos und Texte zum Stimmenfestival:www.badische-zeitung.de/stimmen
https://www.badische-zeitung.de/klassik-rezensionen/hin-und-hergerissen-zwischen-auge-und-ohr
15.07.2009
A
FILETTA/ JOANA ADERI ...
PESSOASSION
Produktion: STIMMEN-Festival 09
Musik: Jean-Claude Acquaviva, Joana Aderi
Fotografie: Torsten Warmuth
Regie/Dramaturgie: Marion Schmidt-Kumke
Pessoassion, c’est un rapprochement musical et visuel à
Fernando
Pessoa, le grand poète portugais du XXe siècle. A Filetta – Artist in
Residence – travaillent avec la musicienne d’Electro Joana Aderi, avec
l’acteur Peter Schröder et avec le photographe artistique Torsten
Warmuth. Marion Schmidt-Kumke, la réalisatrice, fait vivre des
personnes fictives et le monde fascinant de Pessoa – c’est Pessoassion !
Photo: Juri Junkov pour Badische Zeitung
Encore un grand évènement que ce
Pessoassion.
Pour cette création,
Marion
Schmidt-Kumke avait réuni l'acteur
Peter
Schröder, le photographe
Torsten
Warmuth, la musicienne électro
Joana Aderi et
A Filetta pour une
évocation de Fernando Pessoa.
Après
un premier temps d'adaptation (au climat de cette œuvre et surtout à
la langue allemande), j'ai rapidement été fasciné par ce spectacle. Sur
la scène, avec pour seul décor les tables et chaises d'un café de
Lisbonne où sont installés les chanteurs
d'A Filetta, coiffés de chapeaux, et les photos noir et blanc très
"impressionnistes" de Torsten
Warmuth. Pessoa est incarné par le fantastique Peter Schröder.
Ne comprenant que très partiellement le texte compte tenu de mes
compétences limitées en allemand, j'ai néanmoins été envoûté par la
présence scénique de ce grand acteur.
La partie musicale était assurée conjointement par
A Filetta et la jeune chanteuse Joana Aderi, qui utilisait également un
clavier électronique. Des bribes de chants connus (
L'invitu,
1901,
notamment) alternent avec de nouvelles créations sur des
textes de Pessoa. En particulier, un morceau superbe
("Ùn nu a sò") sur le texte de "
Bureau de Tabac"
: "Je ne suis rien / Jamais je ne serai rien / Je ne puis vouloir être
rien / Cela dit, je porte en moi tous les rêves du monde".
Des
compositions très novatrices et à la fois familières, "quelque chose
entre Médée et le Requiem", nous dira Jean-Claude après le concert. Des
moments très traditionnels, évoquant la paghjella, alternant avec des
passages d'une grande modernité. On a envie de réentendre au plus vite
ces
nouveaux thèmes.
Nous
avons retrouvé Valérie, Sabine puis l'ensemble du groupe au foyer du
Burghof. Et Helmut Bürgel, Künstlerischer Leiter du
Festival
(le directeur artistique), nous a tous invités à boire un
verre
pendant que le groupe prenait une collation bien méritée. Nous avons
ainsi pu échanger avec Jean-Luc, Jean, Ceccè, Paul, Jean-Claude, José,
Maxime, Valérie et Sabine, ainsi qu'avec Joana Aderi et Marion
Schmidt-Kumke.
Les
membres d'A Filetta étaient très satisfaits de cette résidence à
Lörrach, un peu fatigués par leur programme très chargé (ils
reprenaient le lendemain matin à Mulhouse un avion pour Paris avant de
prendre un vol pour Hyères pour se produire à Chateauvallon le soir
même, avant de revenir à Lörrach le samedi). Une vie de fou, la vie
d'artiste !
Quelques mots sur Joana Aderi : cette belle et
sympathique jeune femme d'origine africaine est née
à Schaffhouse (Suisse),
vit en Norvège et
parle de nombreuses langues.
Elle
a appris le piano pendant son adolescence, a chanté dans un
groupe de
rock mais s'est également beaucoup intéressée à la musique de
la
Renaissance.
Puis
elle a ressenti le besoin impérieux de faire la musique
qu’elle
entendait en elle.
Depuis lors, elle suit sans compromis sa propre voie
musicale. Elle fonde Eiko avec le batteur Patrik Zosso puis Phall
Fatale au printemps 2008 avec le batteur Fredy
Studer, John Edwards,
Joy Frempong et Daniel Sailer.
Das Drama des modernen Menschen
Wer
war Fernando Pessoa? Einer der wichtigsten portugiesischsprachigen, ja
europäischen Literaten der jüngeren Moderne, ein Chronist der Umbrüche
in der Metropole Lissabon zu Beginn des 20. Jahrhunderts, ein
literarisches Chamäleon, das ständig die Haut wechselte und in neue
Rollen schlüpfte. Was aber bewegte diesen Dichter, der zu Lebzeiten
kaum wahrgenommen wurde, als unscheinbarer Handelskorrespondent lebte,
dem Alkohol zugetan war und 1935 an einer Leberzirrhose starb unter
diesen Oberflächen? "Pessoassion", die "Stimmen"-Eigenproduktion,
richtet ihre Spots in die Tiefen dieser schillernde Person.
Marion
Schmidt-Kumke komponiert diese Schlaglichter mit Hilfe des korsischen
Gesangsensemble A Filetta, der farbigen Musikerin Joana Aderi, des
Schauspielers Peter Schröder und unter Verwundung von Thomas Warmuths
Fotografien zu einer Collage; auf der Bühne entsteht eine Art Revue,
die das Drama des modernen Menschen erzählt: Freigesetzt aus den
unbefragt gültigen, sinnstiftenden Zusammenhängen unfreier
Feudalgesellschaften und zurückgeworfen auf die Vielfalt einer
offeneren Gesellschaft verheddert er sich immer wieder in dieser Macht
der Möglichkeiten – und scheitert daran. "Ich brauche Wahrheit und
Aspirin" heißt es leitmotivisch im Programmheft und auch zu Beginn in
den ersten Sequenzen. Damit ist der dramatische Bogen der Inszenierung,
definiert.
Peter Schröders Pessoa und seine diversen Alter Egos
sind hin- und hergerissen zwischen dem Drang nach Erkenntnis und dem
Schmerz, den Erkenntnisse auslösen können. Darüber stolpern sie von
Krise zu Krise, von Zweifel zu Zweifel. "Pessoassion" zeigt seinen in
verschiedenen Figuren agierenden Protagonisten als indifferente,
instabile Person, psychoanalytisch betrachtet als eine
Borderline-Persönlichkeit. Pessoa und seinen Alter Egos entgleitet die
Wirklichkeit bei dem Versuch, sie begrifflich zu fassen, zu erkennen,
wie Sand zwischen den Fingern: Da verschwimmt die Selbstwahrnehmung
("Existiere ich oder bin ich vielleicht der Traum eines anderen."); da
fließen Fantasie und Wirklichkeit ineinander ("Ich weiß nicht, ob Traum
und Leben bei mir nicht sich vermischende Dinge sind.")
Diese
Figuren oszillieren zwischen Gegensätzen, zwischen Unter- und
Überforderung ("Ich weiß nicht, ob das Leben zu wenig ist für mich oder
zu viel"), zwischen Selbstzweifel und Größenwahn, zwischen Dünkel und
Demut, zwischen bewusster Abgrenzung und erlittenem Außenseitertum,
zwischen Depression und Glück, zwischen idealisierter Erinnerung und
schockierender Gegenwart.
Hin- und hergerissen zwischen Wahrheit
und Aspirin: Peter Schröder (vorne) als eine Pessoa-Figur und drei
Sänger von A Filetta. Foto: Juri Junkov
Immer wieder aber werden
sie von diesen Gegensätzen überwältigt, scheitern daran, diese zu
integrieren. Auch die Einsicht, dass die Natur nur eine romantische
Projektionsfläche ist ("Der Wind erzählt nur vom Wind"), erlebt Pessoa
letztlich als frustrierende Entzauberung der Welt, die eine Leerstelle
hinterlässt. Am Ende bleibt nur die Flucht in naive Erlöserphantasien.
Die zwei Schlussbilder, in denen die A Filetta-Gesänge zunächst über
Peter Schröder zusammenschlagen und ihn dann geradezu verschlucken,
bringen diesen Weg vom bewegenden Subjekt zum bewegten Objekt
eindrucksvoll auf den Punkt.
Diese permanente
Selbstzerfleischung des Individuums und der Welt wird auf der Ebene der
Fotos ergänzt und vertieft. Warmuths in den Bühnenhintergrund
projizierte Schwarz-Weiß-Bilder versinnbildlichen den Realitäts- und
Identitätsverlust ein ums andere Mal überzeugend – seien es die
zerlaufenden Gesichter, seien es die sich verflüchtigenden Linien der
Busse oder Lissaboner Straßenbahnen, sei es der verwaschene Hinterhof,
seien es zerfließende Caféhaus-Szenen: Jede Aufnahme betont das
Diffuse, die Grenzen auflösende Atmosphäre.
Die Beats geraten zur Entsprechung des wie ein Ball hopsenden Ichs
Auch
die musikalischen Beiträge verdichten diese Dimensionen: Die polyphonen
Gesänge von A Filetta erweitern sich phasenweise zur musikalischen Form
Pessoa’scher Albträume; Joana Aderis eher sphärisch-zarter Gesang
öffnet den Blick nach Innen, in spirituelle Regionen; die elektronisch
angereicherte Beats und Sampels dagegen geraten zum expressiven
Gegenstück, erzeugen eine klangliche Entsprechung zu dem wie ein
Puching-Ball hopsenden Ich. Die Balance zwischen Provinzialität und
ästhetischem Anspruch, die Eigenproduktion im Burghof mitunter nur
schwer halten können, ist bei dieser Produktion jedenfalls gewahrt.
Diese Leidenschaft für Pessoa steckt an und allein schon die
Textauswahl lohnt sich: Phasenweise brennt da ein regelrechtes
Feuerwerk zeitgenössischer Selbstreflexion ab.
https://www.badische-zeitung.de/kreis-loerrach/das-drama-des-modernen-menschen--17213738.phpl
Freitag, 17. Juli, Chateauvallon
Malgré le mistral très violent, le spectacle a bien pu
avoir lieu. Des photos et des extraits vidéo ici :
https://www.flickr.com/photos/pirlouiiiit/sets/72157621608590728/
Samedi 18 juillet, Lörrach, Stimmen
Festival
HOURIA
AICHI / A FILETTA & DANYEL WARO
Autour de l'univers acoustique crée par Grégory Dargent,
associant
anciens et modernes à travers le traitement d'archives sonores, la
dynamique du rock, du jazz, des musiques méditerranéennes, autant de
styles maîtrisés par les jeunes musiciens de l'Hijâz'Car, la chanteuse
célèbre, Houria Aïchi,
l'universalité des règles de la chevalerie, de
la bravoure, de l'amour, prônées par ces princes cavaliers, les Rayan
el khil qui ont marqué son enfance. Danyèl
Waro est un musicien,
chanteur, poète de l'île de La Réunion. Il est l’un des principaux
acteurs de la renaissance du Maloya (style musical aux origines
africaines, malgache et indienne). Par sa musique, il sait faire
prendre conscience à de nombreux Réunionnais (égarés dans les méandres
du jazz, du zouk ou du reggae) de l'importance de leur patrimoine
culturel...
Ergreifend
und zerschellend
Houria
Aïchi - © David-Wenk
pour
Badische Zeitung
Sonnenschein
in den Abendstunden, am Eingang des Rosenfelsparks keine kostenlosen
Regencapes, es braucht nicht viel, um einen Konzertabend dieser Tage zu
genießen. Houria Aïchi sorgt für eine außergewöhnliche Begegnung, der
Tradition der Berbergesängen hat sich die algerische Sängerin mit ihrer
Begleitband aus Straßburg verschrieben, ohne in der Tradition verhaftet
zu bleiben. Französisch sei ihre zweite Sprache, erzählt sie, alle
Stücke haben französische Titel, doch gesungen werden sie in ihrer
Sprache. Die Reiter von Les Aures heißt das Programm.
Dort in
Les Aures in Algerien ist sie aufgewachsen, bevor sie nach Frankreich
kam. Und sie beschwört mit ihren Liedern die Lebensweise dieser Region.
Da ist diese außergewöhnliche Art des Singens, ihre Stimme angesiedelt
zwischen nasalem Gesang und der Kopfstimme, die befremdlich und
faszinierend zugleich ist. Die einnimmt für diese Frau, die ihrer
Tradition Respekt zollt, sie weiterleben lässt in ihren Liedern. Zu
Träumen werden sie dadurch, zu Sehnsuchtsgesängen, die ihre Zeit
trotzdem nicht verleugnen. Auch der Band ist dies zu verdanken, die die
nordafrikanische Musik zeitgenössisch aufbricht: Da galoppieren
plötzlich Pferde durch die Stücke, der Rhythmus wird hart und treibend,
hat nichts mehr gemein mit dem traditionellen Gesang und dessen
verbindender Melodik.
Allen voran ist dies Jean Louis Marchand
an der Bass-Klarinette. Wenn Houria Aïchi in ihren Liedern die Träume
von Wind, Weite und der Liebe ausmacht, sind Marchands Improvisation
zeitgemäße Antworten auf die archaischen Bilder. Da wird auf einer
Milchkanne getrommelt und eine Kallebasse zum Saiteninstrument
verwandelt. Da findet selbst das Banjo Eingang in die orientalische
Musik und es klingt, als gehöre es dazu. Nie fremd. Und Houria Aïchi
selbst ist sich ihrer Rolle als Botschafterin ihrer Musik bewusst, sie
präsentiert sie, sie zitiert sie, ebenso andere Elemente der
nordafrikanischen Kultur, wie den Tanz, doch immer sind es Zitate,
Elemente einer anderen Kultur, aus der sie entstammt, die aber nur
einen Teil ihrer Welt ausmacht.
© David-Wenk pour
Badische Zeitung
A
Filetta zollen mit ihrem Gesang den Traditionen Korsikas Respekt.
Strenge trifft auf Anarchie, bei diesem dritten Konzert der
diesjährigen "Artists in residence". Der Anarchist ist Danyel Waro, von
La Réunion, dieser französischen Insel im indischen Ozean. Seine Musik
ist die Musik der Arbeiter auf den Zuckerrohrfeldern der Insel. Als
gäbe er den Takt der Arbeit vor, als wolle er Ermüdung entgegenwirken,
peitschen seine Lieder im stetigen Rhythmus voran. Da raubt es diesem
Hexer fast die Stimme, so rau, so ungeschliffen sind seine Stücke, er
findet sie wieder und verliert sie wieder. Diese Stücke leben aus ihrer
Darbietung. Er begleitet sich auf der Kajamb einen mit Samen gefüllten
Holzbehälter, auch seine Band sind Percussionisten, kein
Melodieinstrument; Melodisches schafft alleine Danyel Waro mit der
Stimme. Wenn die differenzierten Stimmen von A Filetta dazutreten,
entsteht ein Klang voller widersprüchlicher Spannung. Eine Spannung zu
Lasten Danyel Waros, die Urkraft seiner Stimme prallt am Wohlklang der
polyphonen Sänger ab, seine extrovertierte Darbietung zerschellt an der
Präsenz der Korsen. Dabei ist ihre Präsenz allein dem Gesang
geschuldet.
© David-Wenk pour
Badische Zeitung
© David-Wenk pour
Badische Zeitung
Fusion
des îles.
Tous les trois: Laurent, Suzan et notre fils Julien, nous avons assisté
au concert d´A Filetta à Lörrach, en Allemagne.
Ils
se produisaient ensemble avec Danyel Waro pendant le festival Stimmen
qui est organisé chaque année à Lörrach. Ce n'était pas leur première
représentation cette année pendant le festival. Ils s'étaient déjà
produits avec Sidi Larbi Cherkaoui dans Apocrifu, et aussi
à l'occasion d'une soirée spéciale dédiée au poète Pessoa, Pessoassion, à
laquelle A Filetta a contribué.
Enfin, 18 juillet Danyel Waro & A Filetta, dans le
Rosenfelspark.
Il
pleut toute la journée à Lörrach et nous avons acheté un parapluie pour
ce soir, nous supposons que le concert serait déplacé dans une salle si
les conditions météorologiques restaient aussi mauvaises, mais après
nous être renseignés, le concert se déroulera en plein air, des ponchos
seront distribués…
Quand il est enfin l'heure et que nous nous trouvons dans la file pour
entrer dans le parc, le soleil se met à rayonner.
Nous
attendons patiemment jusqu'à ce que nous puissions entrer et nous
réserver une place au premier rang, c'est boueux mais cela ne fait
rien, le temps est sec et la soirée peut commencer.
Devant le
podium se trouvent beaucoup de rangées de chaises et il y a diverses
tentes aménagées, quelques unes comme restaurants et d'autres comme
bars. Le public est varié et il est amusant de «deviner» qui est venu
pour qui. Avant qu'A Filetta et Danyel Waro ne commencent, Houria
Aichi, une chanteuse Algérienne, se produit accompagnée de 5 musiciens
Français. Houria Aichi est une charmante dame qui chante avec
cœur et âme, et bien que je ne parle pas sa langue l'émotion qu'elle
donne se fait ressentir. Les musiciens jouent sur des instruments
traditionnels mais aussi sur un pot à lait et un saxophone, cela sonne
de temps à autre un peu jazzy.
Elle nous a réchauffé, et après sa représentation c'est le tour de
Danyel et d'A Filetta.
L'apparition
de Danyel mérite d´être nommée: dans une longue tunique blanche, un
jean de couleur claire et ses cheveux clairs longs et ondulés il se
démarque de ses 4 percussionnistes qui l'accompagnent toujours. Danyel
chante en Créole, et là aussi il est possible de ressentir les émotions
sans pour autant le comprendre…
Ses mouvements spéciaux au
rythme de la musique font que l'on ne cesse de le regarder, le kayanm
bouge constamment entre ses mains et rend un son spécifique.
A Filetta apparaît, les 7 hommes, tout de noir vêtus , commencent avec L´Invitu,
cela commence doucement mais petit à petit les percussionnistes se
mettent à les accompagner, c'est spécial d'entendre cette chanson avec
tambours et kayanm, Danyel chante finalement avec eux et cela donne du
mouvement à l'ensemble.
Après qu'A Filetta ait chanté Paghjella
di l´Impiccati,
Danyel enchaîne, à un certain moment, il raconte son histoire, et bien
que je ne puisse suivre les textes, il est évident qu'il s´agit d'une
histoire prenante, et aussi triste. A Filetta et Danyel enchaînent l'un
derrière l´autre, et de cette façon les histoires de ces 2 îles, Corse
et Réunion, se complètent.
La fête musicale continue, parfois
Danyel chante seul, parfois A Filetta, mais le plus souvent ils
chantent ensemble et il est délicieux de voir à quel point ils y
prennent du plaisir.
Notre fils savoure énormément son premier
concert (il a 5 ans) et avec les chansons rapides il se met en
mouvement avec son bâton de pluie.
Il semble que le rythme ne
cesse de s'accroître, le public ne peut être arrêté, on danse sur les
côtés des rangées de chaises. La scène s´embrase, A Filetta s´embrase.
Entretemps
il fait complètement noir et cela nous fait penser aux Rencontres de
septembre dernier où A Filetta se produisait pour la première fois avec
Danyel Waro, aussi en plein air, dans le noir, mais cette fois-ci avec
moins de vent. Bien que nous l'ayons déjà vu, c'est une fête d'y
assister, les hommes sur le podium ont beaucoup de plaisir, c'est
vraiment très agréable de pouvoir en faire partie.
Après le
premier rappel, il semble que les artistes quittent la scène, mais
c'est comme si Danyel voulait que la fête continue encore et à nous
maladé est chanté, tout le monde sur le podium est nommé et tout le
monde danse devant sa chaise.
Julien secoue son bâton de pluie comme un fou et nous dansons en rythme
avec plaisir.
Mais
hélas ce rappel connaît aussi une fin, tous les chanteurs et musiciens
s'embrassent, cela renforce l'idée d'amitié et de fraternité, le public
exulte alors que les instruments sont débarrassés.
Quel concert
merveilleux, Danyel prend le soin de discuter avec ses fans, il est
évident qu'il a beaucoup de fans, nous parlons brièvement aussi avec
lui, et il nous reconnaît des Rencontres..
Il a vu Julien danser avec son bâton de pluie et lui en fait le
compliment.
Après avoir fait la bise à tous les hommes et à Valérie nous rentrons à
l´hôtel en chantant "Adekalom, adekalom, adekalom paye pas", à 00H30 nous nous mettons au
lit, fatigués mais avec de merveilleuses sensations !
18 Juillet 2009
© Suzan Lohez
Toutes les photos ici :
https://www.flickr.com/photos/tra-noi/sets/72157621763226064/show/
Freitag, 24. Juli, Langon, Nuits Atypiques
Un extrait vidéo du concert
avec Danyèl Waro dans le cadre des Nuits Atypiques :
Freitag, 14. August, Guîtres
Il avait été annoncé comme l'un des plus grands concerts de la saison
musicale de l'abbatiale. Vendredi soir, les voix corses d'A Filetta ont
envoûté un public qui avait rempli l'abbatiale à son comble. Il n'y
avait plus de chaise pour s'asseoir, les derniers arrivés ont pris
place sur les marches d'escalier en guise de gradin.
Les auditeurs sont tombés sous le charme de ce groupe de sept chanteurs
dès le début. Ils ont été pris à la gorge par ces chants profonds qui
ont été à la fois âpres ou doux, violents ou tendres, criés ou
murmurés, souvent mélancoliques, mais pas tristes. Dans tous les cas,
ils n'ont pas manqué de soulever l'émotion des auditeurs qui sont
restés sans souffle et qui ont écouté pendant près d'une heure et demie
dans un silence de plomb.
Du fond de la terre
Et puis la voix étonnante de Jean-Claude Acquaviva, tour à tour
caressante et dure, son visage déformé par la passion qui venait du
fond de la terre. Ce qui fait sans aucun doute la magie d'A Filetta
(qui veut dire fougère en corse), c'est sa capacité à transmettre
quelque chose de fort et le public ne s'y est pas trompé.
Auteur : Jean Gaury pour Sud-Ouest
Mittwoch, 19. August, Rencontres de Calenzana
Mittwoch, 26. August, Helsinki
A Filetta / Springpurée Band
© Wilfried Desveaux
Kuusihenkinen A Filetta
ylistää kotisaartaan Korsikaa. Jo
kolmenkymmenen vuoden ajan a cappella -yhtye on yhdistellyt iholle
tulevissa harmonioissaan globaaleja rytmejä, liturgista veisuuta ja
perinteistä madrigaalia.
Alkuillan täyttää
pohjois-savolaisten takametsien kumu ja urbaanien katujen hämy.
"Imagine a cross
between Gregorian chants, Le Mystère des Voix
Bulgares and Bobby McFerrin's multitracked vocal improvisations, and
you might approximate the haunting sound of the seven-piece Corsican
male vocal group A Filetta."
Songlines 3/2009
A Filetta:
Jean-Claude Acquaviva,
Jean-Luc Geronimi, José Filippi, Jean Sicurani, Maxime Vuillamier ja
Ceccè Acquaviva, laulu
Stringpurée
Band:
Senni Eskelinen, sähkökantele
Niko Votkin, rummut
Kalle Ylitalo, basso
Stringpurée Band aloittaa
kello 19.00. A Filetta nousee lavalle noin kello 20.15. Tapahtumassa
numeroidut istumapaikat.
Kuva: Christopher Gueguen
Freitag 25. und Samstag, 26. September : APOCRIFU in Paris
* Ensemble vocal A Filetta
* Sidi Larbi Cherkaoui : danse, chorégraphie
* Dimitri Jourde : danse
* Yasuyuki Shuto : danse
* Herman Sorgeloos : scénographie
* Dries Van Noten : costumes
* Luc Schaltin : lumières |
|
Un compte-rendu sur le blog siteculturel :
https://bladsurb.blogspot.com/2009/09/sidi-larbi-cherkaoui-apocrifu-cite-de.html
La grande salle de la Cité ne convient pas vraiment à un spectacle chorégraphique. Une bonne partie des gradins latéraux ne pourra pas voir l'intégralité de la salle, et le parterrene pourra pas bien voir ce qui se passe au sol ; cela limite grandement le pourcentage des gens ayant une vue totale du spectacle !
C'est du Sidi Larbi Cherkaoui en petit format, puisqu'accompagné de deux danseurs seulement, mais quand même : décor important avec deux étages, beaucoup de livres un peu partout, et un grand escalier ; l'ensemble vocal de chanteurs corses "A Filetta" présent et s'y baladant ; et l'habituelle ambition de propos du chorégraphe.
Il s'agit de parler des 3 religions du Livre, ou plutôt des Livres qui ont donné naissance aux religions. Une des meilleurs scènes de la soirée sera celle où les trois danseurs entremêlent leurs mains leurs bras et leurs regards à porter trois livres que l'on devine être Torah Bible et Coran, les portant, les échangeant, se frappant le visage avec, dans une sarabande rapide et virtuose. Suivra une séance explicative où le chorégraphe explique que des morceaux de textes ont été copiés collés d'un livre à l'autre, ce qui laisserait croire que ce n'est pas Dieu qui les aurait écrit, mais les hommes. Stupéfiante révélation, ma foi ...
La danse est comme d'habitude splendide, spectaculaire et généreuse. Dimitri Jourde, venu du cirque, apporte sa tonicité sauvage et ses techniques à ras du sol, Yasuyuki Shuto, venu du Tokyo Ballet et spécialiste de Béjart, apporte sa discipline classique et ses techniques de saut.
Les aspects "cross-culturels" ne sont pas tous réussis. Le port de grelot aux chevilles des trois danseurs, à la manière de la danse indienne, est carrément raté, par manque de maitrise, cela n'apporte que du bruit rapidement énervant ; peut-être est-ce exprès, puisque ce bruit évoque des chaines, dont ils finissent par se débarrasser ?
La marionnette Bunraku est plus intéressante, qui à un moment se révolte contre ses trois manipulateurs et les rejette violemment, pour finir libre et du coup s'effondrer ... A chacun d'interpréter ...
A un moment apparaissent des épées, mais je n'ai pas bien compris ce que cela voulait signifier, j'avais déjà décroché depuis un petit moment.
La musique vocale de "A Filetta", six hommes autour du leader Jean-Claude Acquaviva, s'est dégagée de la seule Corse pour se nourrir de nombreuses racines mystiques méditerranéennes
Freitag, 2. und Samstag, 3. Oktober : APOCRIFU in Antwerpen
© Ursula Glöckner
Lire davantage d'informations sur
Apocrifu en page "
Danse"
Tournée au Brésil
A
Filetta / Photo: LPLT
À VOIR, À FAIRE - Le groupe polyphonique
Corse* se produira le 6 novembre au SESC Carmo à
18 h 30 et le dimanche 8 novembre à la Igreja da
Boa Morte da Virgem Maria. Les polyphonies d´A
Filetta
sont des chants sacrés et profanes apparus vers le XVIII ème siècle,
dont l’héritage renvoie à la tradition Corse. Apres ou doux, violents
ou tendres, criés ou murmurés, les chants sont souvent mélancoliques.
Ils évoquent le quotidien des bergers et des villageois quand ils ne
s´inspirent pas de textes littéraires classiques. L’émotion de ceux qui
les écoutent est toujours intense, qu´ils soient de Corse ou
d´ailleurs. A Filetta prône l’ouverture
vers l´autre tout en
conservant la spécificité du langage vocal insulaire.Le groupe fête
cette année ses 30 ans d´existence et leur première tournée au Brésil.
À l'image de la fougère qu'ils ont choisie comme emblème, ils se
tournent vers le soleil et démontrent que le chant, quelque soit son
origine, unit les hommes. "On peut dire que les polyphonies
décrivent la Corse, son paysage et sa culture peut-être mieux que ne le
ferait un texte".** Joseph Sivieri (www.lepetitjournal.com
– São Paulo) Jeudi 5 novembre 2009
*Le
groupe est composé de : Jean-Claude Acquaviva, Paul Giansily, Jean-Luc
Geronimi, José Filippi, Jean Sicurani, Maxime Vuillamier et Ceccè
Acquaviva
**Benedetti
Sarocchi
Source : "Le Monde" du 23 novembre 2009
L'année de la France au Brésil a été "un axe de résistance pour la diversité"
Extrait : "500 projets ont été montés dans 80 villes, dont 14 villes de plus de 1
million d'habitants. Avec du flou et des réussites, des classiques -
Matisse à la Pinacothèque de Sao Paulo - et de l'insolite - les
polyphonies corses d'A Filetta en tournée dans les églises baroques du
Minas Gerais."
Freitag, 13. und Sonntag, 15. November: Festival AFRICOLOR
Africolor
et les Rencontres Polyphoniques de Calvi ont fêté leur 20ème édition en
toute complicité avec le rapprochement de deux chanteurs exemplaires :
le Réunionnais Danyel Waro et le Corse Jean-Claude Acquaviva. Les deux
artistes se connaissent et se ressemblent : aussi coriaces l'un que
l'autre, aussi viscéralement attachés à leur île. Deux « résistants »,
deux poètes.
Sous les étoiles, comme posée sur les vagues, cette combinaison de
voix, de chœurs et de tambours est un petit miracle.
FX Gomez, Libération
Des photos du concert d'Epinay sur le site des Réunionnais du monde :
https://www.reunionnaisdumonde.com/spip.php?article1934
Critique
Africolor, le choc des
univers
LE MONDE | 11.11.09 | 16h29 • Mis à jour le
11.11.09 | 16h29
La
concentration recueillie des chanteurs de polyphonies corses,
immobiles, la main sur l'oreille et le feu roulant des percussions, la
transe du maloya réunionnais, chanté par un ébouriffé agité, ensemble
sur une même scène. Pour son vingtième anniversaire, le festival
Africolor (25 concerts en Seine-Saint-Denis, à deux exceptions près, du
13 novembre au 20 décembre) a choisi d'ouvrir les cérémonies en mariant
les contraires.
Le choeur polyphonique de Calvi A Filetta et
Danyel Waro, l'ambassadeur flamboyant du maloya, l'identité musicale
créole de la Réunion, née du chant des anciens esclaves, portent en
effet des traditions n'ayant pas grand-chose à voir ensemble.
Créé
en 1978, A Filetta s'est d'abord inscrit dans le sillage du groupe
Canta u Populu Corsu, fer de lance du mouvement de prise de conscience
politique et culturelle, de réappropriation de la mémoire qui se
développe en Corse au cours des années 1970. A la fin de la décennie
suivante, "
nous avons
commencé à beaucoup tourner, à rencontrer des gens",
raconte Jean-Claude Acquaviva, porte-parole d'A Filetta.
Né
dans une famille de petits planteurs, Danyel Waro a fait du maloya,
longtemps interdit par les autorités françaises pour cause de paroles "
indisciplinées ",
sa raison de chanter, son combat. Mais lui aussi s'est ouvert, au fil
du temps, à d'autres formes artistiques.
Le
résultat de ce mélange inattendu fut présenté la première fois en 2008
aux rencontres de chants polyphoniques de Calvi, créées par A Filetta. "
Quand
nous y avons rencontré Danyel Waro, cinq ans plus tôt, le personnage,
son charisme, son discours sur l'identité, ce qu'il appelle sa
"batarsité", nous ont impressionnés, se souvient
Jean-Claude
Acquaviva.
Waro est un militant de sa culture mais en même temps
quelqu'un de très ouvert sur l extérieur." Encore fallait-il trouver un
terrain commun. Car une rencontre musicale n'aboutit pas si elle est
juste le fantasme d'un producteur ou directeur de festival. Pour
Acquaviva, celle-ci ne prend de sens que motivée par le désir de "
travailler avec quelqu'un qui
nous a dit quelque chose sur le plan humain". Et
musicalement ? "
Nous les
amenons à bouger un peu avec nos rythmes, dit en souriant
Danyel Waro,
mais
au-delà de la musique, du chant, nous partageons l'essentiel. Des idées
communes sur le plan éthique, philosophique et poétique."
Un
manifeste, en somme, à rebours des angoisses identitaires de toute
sorte. "C'est de la rencontre que naissent un questionnement et la
connaissance de soi", renchérit Philippe Conrath, créateur d'Africolor
en 1989. C'est donc vers ces curieux face-à-face que cet ancien
journaliste à Libération et créateur du label discographique Cobalt,
engagé pour la libre circulation des artistes, membre du réseau Zone
franche, qui fédère des professionnels des musiques du monde, a tourné
cette 21e édition. S'il ne renonce pas à sa mission de découvreur,
amenant jusqu'en Seine-Saint-Denis des talents du continent africain
(cette année, Kaba-Kô, la formation du balafoniste burkinabé Moussa
Héma), ce festival multiplie les occasions de dialogue inédit entre des
artistes. Il propose ainsi, entre autres singularités, une création
entre un ensemble contemporain (Ars Nova) et six artistes burkinabés,
sur une partition écrite par le clarinettiste de jazz Sylvain Kassap.
Ces "remue-ménage sonores", comme les appelle le directeur d'Africolor,
révèlent l'existence d'une tendance musicale de plus en plus évidente
depuis quelques années. Des artistes "
cultivés et très avertis aiment
passionnément partir en quête d'aventures musicales",
poursuit Philippe Conrath. Au risque de déboucher sur des impasses.
"
Tous les mariages
arrangés pourraient, et devraient être évités !",
sourit le vibraphoniste David Neerman. Il sera pourtant à l'affiche,
dès le premier week-end, au côté du joueur de balafon - instrument fait
de lames de bois posées en clavier sur des calebasses - Lansiné
Kouyaté, pour des noces que l'on sait fructueuses. Lansiné Kouyaté et
Neerman croisent avec maestria le jazz et la musique mandingue. Ils y
inventent une langue commune, une nouvelle esthétique. La finalité de
beaucoup de musiciens.
Danyel Waro et A Filetta, le 13 novembre
(20 h 30) à Epinay-sur-Seine (93), Espace Lumière, et le 15 (17 heures)
à Bonneuil-sur-Marne (78), salle Gérard-Philipe.
Kouyaté-Neerman, le 14 novembre (20 h 30) à Sevran (93), salle des
fêtes (seconde partie : Kaba-Kô).
Sur Internet : www.africolor.com.
Patrick Labesse
Article paru dans l'édition du 12.11.09
Lire aussi l'article sur Africolor dans le
Journal
du Dimanche.
Quelques images prises à
Bonneuil le 15 novembre :
Montag, 23. November, Pordenone (It)
Festival Internazionale Musica Sacra
XVIII edizione con gli incontri di culture religiose
Lunedì 23 novembre 2009
ore 20.45
Duomo Concattedrale di San Marco
A FILETTA
Les voix corses
Musiche della tradizione spirituale corsa
A
Filetta canta la tradizione più profonda della polifonia corsa, canta
la propria terra e il suo fascino ancestrale con le suggestioni
emozionanti di un’arte vocale che rimane ancora un segreto.
Ingresso gratuito
1. bis 6. Dezember, 2009 : Tournée in pays baltes
Vokaalansambel A FILETTA (Korsika)
A Filetta on sündinud kirest laulmise ja Korsika järele. Nende
müstiline mõju seisneb ansambli vokaalses tundlikkuses ja
emotsionaalsuses. Nende kontsert ei jäta kedagi külmaks, see on
maagiline ja müstiline kogemus, mis jääb meelde alatiseks. 1978 a
loodud mainekas meeste lauluansambel Korsikalt laulab rahvalaule ja
vaimulikke hümne, originaalkompositsioone, teeb koostööd teatritega,
neile on omistatud arvukalt autasusid, mh ka Kuldne CD ja César auhind
edukate filmimuusikasalvestuste eest.
Ma 1 Tallinn (Estonie) St John's Church
Me 2 Pärnu (Estonie) Concert Hall
Je 3 Tartu (Estonie) Vanemuine Concert Hall
Ve 4 Valmiera (Lettonie) Centre Culturel
Di 6 Riga (Lettonie) La Grande Guilde
Ma 8 Minsk (Biélorussie), Philarmonie
Me 9 Polotsk (Biélorussie), cathédrale Sainte Sophie