Six hommes, six voix complémentaires...
Créé en 1995, Voce Ventu est composé d’amis de longue date, André Fazi, Anthony Geronimi, Frédéric Poggi, Éric Ressouche, Frédéric Sini et Xavier Tavera, issus pour la plupart de la célèbre « Scola di cantu » du regretté Natale Luciani.
Six hommes, six voix complémentaires, désireux de faire partager leur passion pour leur culture, leur langue et leur tradition du chant, tout en voulant y apporter une touche personnelle et nouvelle avec des harmonies propres. Chacun de ses membres a une expérience du chant et de la scène riche d’une quinzaine d’années, ayant participé à des formations musicales renommées (Cinqui sò, Surghjenti, Esse).
Une expérience forgée au fil des concerts et des tournées en Corse, sur le continent et à l’étranger : festival d’Avignon, festival des polyphonies de Marseille, Midem de Cannes, Festivoce, concerts dans toute la France, au Japon, en Palestine, en Allemagne, en Sardaigne, en Suisse, au Portugal, en Espagne, en Belgique, en Grèce, au Canada….
Le répertoire de Voce Ventu a longtemps été composé d’œuvres d’autres artistes ; lui permettant ainsi de connaître et de maîtriser une grande partie des œuvres contemporaines et traditionnelles. Ce n’est qu’au fil des années, riche de l’expérience de ses membres et nourri d’une réelle volonté de s’affirmer, que le groupe s’est structuré plus solidement afin d’aborder le domaine de la création.
Fort de onze compositions originales et d’une polyphonie traditionnelle, le disque Rughju di Vita, présenté durant l’été 2005, est l’aboutissement provisoire de cette évolution.
Voce Ventu est principalement influencé par le répertoire contemporain et traditionnel du chant corse, et puise son inspiration dans les œuvres des groupes phares tels Canta u Populu Corsu, Chjami Aghjalesi, A Filetta….
Par sa science de l’harmonie vocale et la profondeur de ses compositions, le groupe chilien Quilapayun peut aussi être cité comme une référence incontournable ayant fortement influencé sa route musicale. La démarche du groupe depuis plus de dix ans est de faire découvrir ou redécouvrir des chants injustement méconnus, tenter de porter la culture Corse au-delà de ses limites, exprimer ses sentiments vis-à-vis de la société, un amour profond pour une terre, une culture et une langue.
Ainsi, les créations de Voce Ventu se nourrissent des évènements présents ou passés pour, conformément à la tradition, témoigner des joies et des peines de la communauté. Après la sortie de son premier album, la formation a décidé de s’enrichir de la présence et du talent de plusieurs musiciens confirmés (violon, contrebasse, mandoline, accordéon, etc…).
Elle nourrit désormais des objectifs qui peuvent sembler trop évidents : continuer à créer et, bien évidemment, proposer ses créations à l’écoute de publics toujours plus variés. Néanmoins, la simplicité des objectifs ne saurait cacher la difficulté de leur concrétisation. Ceux qui nous écoutent jugeront." (texte emprunté au site du groupe)
J'ai connu ce groupe aux rencontres de Calvi 2006, et c'est du tout bon ! Voir ici le compte-rendu des concerts.
Voce Ventu collabore depuis 2007 avec la kotoiste Mieko Miyazaki.
Un koto inspiré par des chants corses, des chants japonais en mode polyphonique.
Voce Ventu et Mieko Miyazaki se sont retrouvés en août 2009 dans une petite église des Landes, à Pissos, pour enregistrer un album annoncé pour septembre 2010, sous l'étiquette daqui, le label des nuits atypiques.
Portés par le concours décisif de Manuel Solans, directeur artistique et violoniste de l’album, Mieko Miyazaki et Voce Ventu ont gravé 11 plages qui unissent leur culture insulaire. Une habile collaboration où se fondent arrangements des uns et adaptations des autres au fil d’un répertoire tout à la fois traditionnel et contemporain.
Un album qui s’inscrit dans le prolongement naturel d’une aventure artistique et humaine qui, par-delà ses protagonistes, éveille l’enthousiasme de la Corse au Japon.
30 mai 2010 : et voici le CD, "Tessi Tessi" !
"Quel beau voyage!... Belle union insulaire offerte aux vents par les voix corses et le koto de Mieko. Parfums aux saveurs d'antipodes imprégnés du goût du partage, de la Corse au Japon, en passant par Okinawa !" Pierre Barouh
En page "vidéos" le "teaser" de présentation du documentaire réalisé sur Voce Ventu et son expérience japonaise.
Lire également le compte-rendu d'un des concerts donnés à l'auditorium du Musée Guimet en mai
SORTIE EN AUTOMNE 2010 DES DEUX NOUVEAUX ALBUMS DE VOCE VENTULeur site : http://www.voceventu.com
Le nouvel album de VOCE VENTU "Di culori è di sonnii" sera disponible en commerce à partir du 20 octobre.Nous avons assisté ce vendredi 22 octobre 2010 à la projection publique, à la Maison de la culture du Japon de Paris, du film réalisé par Samuel Lajus, "Quand les îles se rencontrent". Malheureusement sans le groupe Voce Ventu, mais avec Mieko Miyazaki, Didier Pierrat et le réalisateur.
Ce film passionnant, à la fois drôle et émouvant, montre la rencontre a priori improbable entre le groupe corse et la virtuose du Koto. Parti à la rencontre du Japon en octobre 2006 à l’occasion des Journées corses organisées dans l’Archipel, le groupe avait au départ comme objectif de faire entendre la langue et la culture corses. Souhaitant honorer leurs hôtes, ils avaient travaillé avant de partir « Kawano Nagare no Yoni », un grands succès populaire japonais. Leur interprétation en japonais de cette chanson a été perçue par les spectateurs japonais comme un véritable cadeau.
A leur retour du Japon, les membres de Voce Ventu ont souhaité poursuivre cette découverte du Japon. De là est née leur rencontre en 2007 avec Mieko Miyazaki, Avec le violoniste Manuel Solans, le spectre sonore s'élargit. Manuel aura un rôle de premier plan dans la genèse du disque "Tessi tessi".
Le film montre les voyages au Japon (Tokyo, Hiroshima et Okinawa), les séances d'enregistrement du disque dans les Landes, les essais et répétitions en Corse, avec les difficultés, les moments de doute (Frédéric se sentant incapable de chanter Sakura - il le chantera magnifiquement par la suite), les discussions animées entre les membres du groupe (un exemple de choc des cultures pour Mieko qui croyait que les chanteurs se disputaient !), l'accueil chaleureux dans la famille de Mieko, la rencontre d'enfants japonais à Hiroshima...
Il montre comment, petit à petit, on passe de la juxtaposition de deux cultures, de deux répertoires différents, à une véritable fusion sur un répertoire commun et finalement, à un nouveau groupe corso/japonais. Il montre aussi comment chacun fait vivre sa tradition en la prolongeant dans la rencontre.
Après le film, petite séance de questions/réponses avec Didier Pierrat, Mieko et Samuel Lajus. Didier a souligné les frappantes similitudes historiques, géographiques et identitaires entre Okinawa et la Corse, Mieko a expliqué comment, ignorant tout de la polyphonie corse, elle a rencontré le groupe Voce Ventu.
Le DVD devrait être diffusé sur France3 Corse Via Stella le 27 novembre. Suite à un accord avec l'Université de Corte, un projet pédagogique du département audiovisuel prévoit la confection de bonus.
A lire également "Voce Ventu & Mieko Miyazaki : Les rochers mariés" sur le site "Ethnotempos".
Malheureusement, le groupe a connu une éclipse de quelques années avant de se reformer en 2014, avec Frédéric Poggi,
Eric Ressouche,
Xavier Tavera,
Michel Tomei,
Dominique Casalonga,
Lionel Giacomini et
Frédéric Sini.
André Fazi et
Anthony Geronimi ont semble-t-il définitivement quitté le groupe.
Novembre 2016
NOUVEL ALBUM DE VOCE VENTU / EN VENTE A PARTIR DU MOIS DE DECEMBRE
1er mars 2017
Un bel article sur "Paris sur la Corse :
Pari(s) sur la Corse met l’accent sur l’évènement musical de ces derniers mois en Corse : la sortie du dernier album de Voce Ventu. Ce groupe apprécié depuis de nombreuses années a dévoilé fin 2016 son album « Ci Serà Sempre Un Cantu », qui connait déjà un succès unanime. Une découverte à lire sur Pari(s) sur la Corse.
Fréderic Poggi, compositeur, pilier et membre fondateur du groupe, a dévoilé à Pari(s) sur la Corse les dessous de cette belle aventure.
Un bel équilibre entre force et émotion.Un album ancré dans l’histoire et la culture Corse.
La force de cet album réside sans doute dans le fait qu’il soit profondément ancré dans l’histoire et la culture corse, tout en étant très universel et actuel. La qualité admirable des mélodies et des textes a déjà séduit de nombreux corses et est susceptible de toucher un public bien plus large encore. Voce Ventu fait incontestablement partie de ces artistes qui étoffent et font rayonner la culture corse !
Pouvez-vous présenter Voce Ventu ?
Voce ventu c’est aujourd’hui un groupe composé de 13 personnes. Un noyau de 7 chanteurs puis 6 musiciens qui nous suivent pour certains depuis plus de 10 ans. Le groupe a évolué depuis sa création. Au départ nous étions 4 puis avons recruté d’autres membres (André Fazi et Anthony Geronimi) et de fil en aiguille la structure s’est modifiée puis renforcée. Pour ma part je suis avec Xavier Tavera, Eric Ressouche et Frédéric Sini, l’un des membres fondateurs. Après une période de sommeil de 3 ans, le groupe s’est restructuré en 2013 et a recruté de nouveaux membres dont Dumè Casalonga, Lionel Giacomini, Jean Philipe Martini…
Comment et quand est né le groupe ?
Voce ventu est né en 1995. C’était à la base un petit groupe d’animation formé d’anciens élèves de l’école de chant de Natale Luciani. À l’origine nous animions les soirées du Son des guitares à Ajaccio avant de commencer à tourner dans les villages de la région Ajaccienne. Nous n’avions pas choisi de nom particulier mais les gens nous demandaient comment nous nous appelions, nous avons donc, sans trop y réfléchir, pris pour nom le titre d’une chanson des Chjami Aghjalesi avec laquelle nous débutions toutes nos soirées.
Quelle est l’identité du groupe ?
Voce ventu s’inscrit dans la lignée des groupes du Riacquistu. C’est à dire mêlant musique et militantisme politico-culturel. Nous voyons la musique comme étant le véhicule de l’idée plutôt qu’un simple moyen de divertissement.
Quelles sont vos sources inspiration ?
Musicalement nous nous inspirons du style des groupes phares de la chanson corse tels « Canta u populu corsu » « chjami Aghjalesi » « A Filetta » mais aussi de quelques touches sud américaines que nous avons puisées chez « Quilapayun » et « inti-illimani ». Nous essayons sobrement de faire un mélange de ces influences afin de créer une couleur qui nous soit propre, simple mélodiquement mais avec un travail vocal et instrumental un peu plus recherchés. Pour ce qui est des textes la réponse est dans la question suivante. La Corse c’est… Notre source d’inspiration principale mais aussi un amour indéfectible même si elle est parfois dure à supporter dans ses paradoxes et dérives.
Quel est votre meilleur souvenir de scène ?
C’est à la fois le pire et le meilleur. Un concert à Fukuoka au sud du Japon en 2006, où nous avons eu à chanter après avoir fait près de 18 heures d’avion suivis d’une nuit blanche à nous amuser dans les rues de la ville. Nous étions tellement contents et électrisés par ce voyage que l’idée de nous reposer avant le concert ne nous a même pas traversé l’esprit. À la fin de la nuit, nous étions dans un état lamentable de fatigue, sans compter l’excès de saké. Nous avons ensuite passé la journée à répéter sur le toit de l’hôtel et nous nous sommes retrouvés, après des balances d’un compliqué extrême du fait de ne pas parler japonais, devant un public nombreux et très sérieux qui nous attendait dans une grande solennité. Nous, nous étions plutôt tendus, énervés et dormions debout cherchant malgré tout à garder une attitude professionnelle.
Un grand moment de solitude collective !
Du fait de la fatigue nous n’arrivions même pas à nous souvenir des paroles des chansons mais comme c’était un public qui ne connaissait pas la langue corse, nous avons chanté certains titres en « yaourt » sans montrer qu’on était à coté de la plaque. Un grand moment de solitude collective. Mais le résultat final a tout de même plu au public japonais et nous avons été ovationnés de longues minutes. Il faut reconnaître que nous manquions alors de maturité, depuis nous en avons gagné quelque peu.
Qu’avez-vous souhaité mettre en avant à travers votre dernier album Ci Serà Sempre Un Cantu?
C’est un album qui marque les 20 années d’existence de Voce Ventu. Un album étape où nous voulions, contrairement à l’anecdote précédente, montrer une certaine maturité dans notre parcours. Nous avons voulu qu’il soit la synthèse de nos influences musicales et thématiques. Cet album est aussi un hommage à ceux qui nous ont ouvert la voie et donné envie de suivre ce chemin du chant et du militantisme. Le titre est très évocateur de cette envie de chanter pour défendre nos valeurs de peuple et dénoncer tout ce qui le met à mal.
Où vous produirez-vous cette année ?
Sont prévus une quinzaine de concerts dans toute la Corse, de l’extrême sud à la Balagna. Nous y présenterons notre dernier album. Les dates déjà validées sont les 11 et 12 mai au palais des congrès d’Ajaccio. Le 9 juillet à Santa Lucia di Purtivechju. Le 13 juillet à Cavru. Le 21 juillet à L’Isula Rossa. Le 28 juillet à Coggia. Le 29 juillet à Munacia d’Auddè. Le 4 aôut à Vezzani et le 6 août à Quasquara.
Quels sont vos projets ?
A ce stade faire découvrir « Ci serà sempre un cantu » et commencer à préparer de nouvelles créations pour la suite du chemin.
Pour finir…quelques mots en Corse.
À ringrazià vi pè u vostru articulu è pè l’interessu ch’è vo ci avete purtatu è longa vita à « Paris sur la Corse ».
En savoir plus
Facebook – Voce Ventu
À écouter – E vicinu à u mare
Interview réalisée par Pauline Biaggi.
Avril 2018
Samedi, le théâtre de Bastia accueillera le groupe Voce Ventu. L’occasion pour la formation de proposer morceaux et arrangements totalement inédits.
Par France 3 Corse ViaStella Publié le 21/04/2018
Ultimes répétitions et ultimes réglages pour Voce Ventu. Ils seront exceptionnellement 14 à se produire sur la scéne du théâtre de Bastia samedi soir, le fruit d’une collaboration commencée il y a plusieurs jours lors d’une résidence d’artistes.
« On va proposer des morceaux totalement réarrangés, vocalement ou et instrumentalement, de toutes nouvelles chansons qui ont été créées pour l’occasion. Les paroles et la musique avaient déjà été amorcées avant d’arriver à Bastia, mais depuis trois jours, on a habillé ces chansons, qui n’étaient que des squelettes, par les instrumentations, les voix et on est encore en plein travail parce que c’est loin d’être fini », explique Frederic Poggi, Voce Ventu.
23 ans
Après Bastia, Voce Ventu se produira au Trianon à Paris le 19 mai. La formation partira ensuite sur les routes de Corse pour une tournée estivale. Comme l’indique le titre de leur dernier album : « Ci serà sempre un cantu ».
Lien vers extrait vidéo
15/04/2021
En juin vous pourrez découvrir le nouvel album de Voce Ventu « À U RITIMU DI E SPERENZE ».
Double album, mélange de nouvelles créations et de vieilles chansons du groupe, avec entre autres les nouvelles versions de « Kyriè è Christe », « Da u sperà », « A serva », « Tessi tessi », etc.
Voce Ventu célèbre un quart de siècle d'existence avec un nouvel album. À u ritmu di e sperenze s'inscrit comme une œuvre majeure du groupe par la richesse de sa création et la diversité de ses influences. Le disque est dévoilé aujourd'hui à Cargèse
"Vi canteremu a vita''. C'est par cette promesse que s'achève la dernière chanson du nouvel album de Voce Ventu. Une fenêtre ouverte sur un avenir que tous les signaux assombrissent mais que le groupe bâtit d'espoir.
Cet optimisme, cette foi en des lendemains meilleurs, est une signature artistique de Voce Ventu. Elle balise désormais le quart de siècle d'existence d'un ensemble musical qui s'est inscrit au panthéon de la chanson corse.
À u ritmu di e sperenze est le quatrième album de Voce Ventu. Il sort aujourd'hui et comme chaque création du groupe, cela crée l'impatience chez ceux qui trépignent à l'idée de le découvrir. Retardé en raison de la crise sanitaire, le disque devait voir le jour en 2020. « C'est l'album de nos 25 ans que nous dévoilons pour nos 26 ans », sourit Fred Poggi, membre fondateur du groupe. Avec les autres chanteurs et musiciens, il sera présent cet après-midi, à partir de 17 h 30, au Spaziu Culturale Natale-Rocchicioli de Cargèse pour présenter le disque.
Le choix du lancement n'est pas anodin. Le lien qui unit Voce Ventu au village des Dui Sevi s'est tissé au fil des nombreuses résidences artistiques que le groupe a organisées au Spaziu. « Nous avions inauguré cette salle par un concert et c'est aussi là-bas que le dernier album a mûri », confie Fred Poggi. Avant que le confinement ne fige la planète, les artistes y ont observé deux séances de création.
Dans la discographie de Voce Ventu, A u ritmu di e sperenze s'inscrit comme une œuvre majeure, un disque « plus abouti », selon le propre aveu des créateurs. « C'est une synthèse de nos couleurs, de nos influences, des thèmes qui nous ont touchés », énumère Fred Poggi. « C'est aussi un tournant, ajoute Jean-Philippe Martini. Sur la forme, avec une application et un soin particuliers accordés aux enregistrements. Puis sur le fond aussi, avec des textes plus engagés qu'auparavant. C'était peut-être le moment, une envie partagée ».
La variété de sonorités invite au voyage, du Japon au Chili, en traversant l'Himalaya et les rivages de la Corse. Avec, à chaque étape, l'espoir pour bagage. « Toutes nos chansons se concluent sur une note d'espérance », insiste Fred Poggi.
Elle prend alors l'aspect d'une lumière qui balaie les obscurantismes (Cantaremu a vita), d'une féerie pensée pour oublier la guerre (A guerra è a zitella), de retrouvailles qui succèdent à la rupture (Spiccanza) ou d'un éternel lever de soleil qui survit à tous les drames (Ci anu pigliatu un figliolu).
Une dizaine de concerts prévus cet été
Depuis 25 ans, Voce Ventu a su produire des tubes. Certains des quatorze titres qui composent A u ritmu di e sperenze sont promis à ce destin. D'ailleurs, l'album anniversaire s'accompagne d'un second disque sur lequel le groupe réédite dix de ses chansons les plus emblématiques, revisitées pour l'occasion (lire encadré).
Pour prolonger le succès qui ne se dément pas depuis un quart de siècle, le groupe s'est adossé aux figures qui l'ont accompagné depuis le début.
Si Fred Poggi reste le pilier artistique, Alain Di Meglio et Petru Canon figurent au chapitre des inamovibles. De nouvelles plumes signent les chansons de l'album : Ghjacumu Fusina et Jean-Simon Ambrosi collaborent pour la première fois et livrent des textes puissants. Lionel Giacomini et Jean-Philippe Martini y vont de leur composition. Ce dernier offre même un titre clé en main. A me nazioni, qu'il écrit, compose et interprète, doit aussi un peu à la coopération d'un ancien Premier ministre. « C'est en écoutant Manuel Valls nier l'existence du peuple corse que j'ai eu envie de lui répondre, à ma manière, avec ce que j'avais dans les tripes », confie Jean-Philippe Martini.
À u ritmu di e sperenze recèle d'autres joyaux, que les amoureux de Voce Ventu pourront découvrir à partir d'aujourd'hui. L'album sort en format CD et clé USB et prendra ensuite la route. Le groupe a déjà prévu une dizaine de concerts pour la saison estivale. Le premier devrait avoir lieu le 10 juillet à Moriani, puis suivra le spectacle donné au Spaziu culturale de Carghjese, le 17 juillet. Là où l'espoir ne s'est jamais tari.
Août 2021
21 Août 2021
Par : Ph.P dans Le Journal de la Corse
Acirc;gé de 42 ans, le musicien du groupe Voce Ventu s’est bâti en moins d’une décennie, une solide réputation. Rencontre avec un homme peu ordinaire au parcours atypique…
La Corse est, on le sait, une terre de musiciens et chanteurs. Mais si certains affectionnent plutôt le rôle de la fameuse cigale de la fable, entendons par là qu’ils aiment qu’on leur « brosse le poil », se montrer aux terrasses des cafés ou encore en première page des journaux, d’autres sont d’infatigables travailleurs de l’ombre. Les feux des projecteurs, ce n’est pas vraiment leur truc. Quoiqu’il en dise lui-même, Michel Tomei, musicien du groupe Voce Ventu, s’est fait un nom et bâti une solide réputation dans ce milieu. Il s’apparenterait plutôt, en ce qui le concerne, à la fourmi de la fable. Infatigable travailleur, passionné et dévoué, il ne compte pas les heures. Pour autant, décrocher une interview ou un rendez-vous à but médiatique relève du miracle. « Il reste toujours en retrait et ne veut jamais parler quand la presse nous convie, disent de lui ses amis de « Voce Ventu ». C’est donc un sacré tour de force que de parvenir à évoquer le parcours de ce passionné.
De « Vaghjime » à « Voce Ventu »
« Un parcours banal, avoue-t-il, je ne vois pas ce que l’on peut bien raconter sur moi. Et je déteste par-dessus tout être mis en avant. »
Pourtant, quand on feuillette les pages de sa vie artistique, on y trouve de bien belles perles. Un parcours débuté jeune comme tant d’ados à baigner entre les chansons corses de l’époque (Canta, i Chjami, I Surghjenti…) et les classiques de la pop, folk (Beatles, Led Zeppelin, Clapton). La guitare ? « J’en avais une qui traînait à la maison, ajoute l’intéressé, je balbutiais quelques accords comme tout le monde. Et puis la rencontre de celui qui allait être mon beau-père (Antoine Crescenzi), a tout déclenché. »
Michel Tomei reprend alors sa gratte, bosse dur et fait ses grands débuts avec « Vaghjime » dont il sera l’un des fondateurs à l’automne 1997. Un peu plus tard (2005) et au terme d’une aventure marquée par plusieurs albums, il est à l’origine, avec Mathieu Casanova, un ancien de Vaghjime, de la création d’une autre structure, Primavera, dédiée surtout à la musique sud-américaine. « Une musique qui me parle beaucoup et que j’affectionne particulièrement. »
Un déclic survient. « Le désir de ne faire que de la musique s’est imposé naturellement. »
Michel plaque alors son boulot pour se consacrer essentiellement à sa passion. Un choix peu évident mais qui lui permet de travailler encore plus. C’est alors qu’il est contacté par Fred Poggi, « Capimachja » de Voce Ventu pour intégrer le groupe ajaccien. « Je devais au départ assister Andria Fazi et après son départ je me suis totalement plongé dans le groupe. »
« Monte Gozzi », un studio d’enregistrement
Depuis près d’une dizaine d’années, le musicien fait, s’il collabore encore avec d’autres groupes, partie intégrante de « Voce ventu » participant aux trois derniers albums « Di culori è di sonnii », « Ci serà sempre un cantu » et le dernier « À u ritimu di e sperenze ». S’il ne compose pas, il se charge des accompagnements, notamment sur le dernier album où il a créé l’intro de « Corsica Meia », nouvelle version et donne toujours son avis sur les choix musicaux. Parallèlement il a créé « Monte Gozzi », un studio d’enregistrement « à taille humaine et surtout pour les amis, on en reste à ce niveau. »
La musique, et plus particulièrement la guitare, une véritable passion mais il refuse, avec humilité le terme de guitariste. « Il y a des gens bien meilleurs, je joue de la guitare mais je ne peux pas dire que je suis guitariste. »
Ciarango, flûtes et depuis peu bandjo, le musicien touche un peu à tout. « Il faut une vie pour maîtriser un seul instrument et encore ! Alors, vous pensez, plusieurs ? Je bricole sans plus... »
En attendant d’autres projets, notamment une participation du groupe au prochain « Mezu Mezu », Michel Tomei continue de vivre, même si elle ne nourrit pas toujours son homme, de sa passion. Humilité, talent, passion, un triptyque qui va certainement lui permettre d’ouvrir encore d’autres portes...
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