Quelques enregistrements remarquables, captations historiques ou anthologies contemporaines.
La Corse, île méditerranéenne au relief montagneux, est française depuis 1769. Elle a su conserver sa culture et sa langue. On a parfois une vision un peu réduite de la musique traditionnelle corse. Depuis les années 1970, une pratique, certes fascinante, a été mise en avant par le riacquistu, important mouvement de réappropriation de la culture locale : il s’agit du chant polyphonique (sous ses diverses formes : paghjella, terzetti, madrigale…). Ce mode d’expression, dont ce disque présente de beaux exemples, n’est qu’une tradition musicale parmi d’autres sur l’île. Depuis 1948 au moins, suite aux premières collectes de Félix Quilici (1909-1980), on sait que la réalité est beaucoup plus variée : complaintes, chants funèbres, sérénades aux époux, joutes improvisées… sans compter la riche tradition instrumentale (de violon, principalement).
L’édition a été réalisée dans le cadre du travail muséographique de Guillaume Veillet (collecteur et ancien rédacteur en chef de Trad Magazine), pour diffuser au public un panorama des musiques traditionnelles de France. Il fait partie d’une collection de 10 CDs, organisés par zones géographiques destinés à témoigner de l’apport populaire à l’histoire et à l’actualité de notre patrimoine culturel et artistique.
- Pour chaque morceau sont indiqués, à la
suite du titre : l’interprète, l’instrument pratiqué, la date et le lieu
d’enregistrement, ainsi que le nom du collecteur. Il a également été
choisi de préciser le département, et donc de respecter le découpage
administratif actuel. D’autres choix auraient été possibles, du fait de
la superposition en France de divers référents territoriaux et aires
culturelles : terroirs ou “pays”, anciennes provinces, régions…
-
Pour une identification plus précise de la provenance de chaque extrait
(fonds d’archives, publications précédentes), ainsi qu’un minutage
précis, on se reportera en fin de livret, à la rubrique Provenance des
enregistrements.
- Le texte intégral des chansons est
consultable sur le site Internet de Frémeaux & Associés.
1. Principià vogliu à
lodare (L’Alcùdina)
François Bianconi (chant)
Enregistré en 1949 à Zicavo (Corse-du-Sud) par Félix Quilici.
Un
chant à la gloire du mont Alcùdina, qui domine l’Alta Rocca, en Corse
du sud. Il est interprété par un adolescent..
2. Vuleria chì la mio pelle
Andria
Olivi (basse), Tumasgiu Cipriani (seconde), Antonmarcu Campana (terza)
Enregistrés le 19 mars 2009 à Taglio-Isolaccio (Haute-Corse)
par Catherine Herrgott avec Salvatorangelo Pisanu (prise de son).
Cette
paghjella (chant polyphonique à trois voix) est une
composition de l’“équipe des beaux-frères”, trois chanteurs
emblématiques de Taglio-Isolaccio : Pierrot Bernardini, Petrettu Mariani
et Saveriu Ciavaldini (le seul toujours vivant aujourd’hui).
3. Brìndisi
Anghjula Potentini
(chant)
Enregistrée le 4 mars 2005 à Patrimonio
(Haute-Corse) par Guillaume Veillet.
Félix Quilici a recueilli
en situation une strophe de berceuse, dans le village d’A Casalta (Pieve
d’Ampugnani), sensiblement identique à ce toast aux époux. Anghjula
Potentini, qui l’interprète ici, est une jeune chanteuse professionnelle
bien connue en Corse. Elle tient ce chant de son père, berger.
4.
Salute amati sposi
Jean-Benoît Mariani (chant) et
Don Matteu Giacometti(violon)
Enregistrés en 1949 à
Sermano (Haute-Corse) par Félix Quilici.
L’interprète improvise
une sérénade aux époux, brìndisi. Celle-ci est chantée sous la forme
d’une currente, qui est le terme désignant l’accompagnement d’une
chanson au violon.
5. Ni sentu una voci in piazza (Vòceru di
Pàduva Maria)
S. Castelli et O. Veyrune (chant)
Enregistrées
en 1949 à Zonza (Corse-du-Sud) par Félix Quilici.
Voici
quelques strophes d’un très beau chant funèbre (vòceru), épilogue d’une
histoire d’amour contrarié. Dialogue improvisé entre la mère d’un jeune
homme défunt et la jeune fille dont il était amoureux, mais que la
famille du garçon refusait d’accepter. Le prénom, Pàduva, référence à
saint Antoine de Padoue, devient Pàula lorsqu’il n’est pas compris par
certaines interprètes, comme ici.
6. Impiegà vogliu la musa (A morte di
Filicone)
Pierre Grimaldi dit “Peppetru u Barbutu”
(chant)
Enregistré en 1961 à Piobetta (Haute-Corse) par
Félix Quilici.
Emouvante complainte (lamentu) pour la
mort d’un chien de chasse, tué par un sanglier. Elle fut composée par
le père de l’interprète, Ghjuvanghjiseppu Grimaldi.
7. Suite d’airs à danser (quadriglia)
Joseph
Figarelli (accordéon diatonique)
Enregistré le 17 août
1962 à Guagno (Corse-du-Sud) par Félix Quilici.
Le quadrille (quadriglia)
est en Corse une danse qui comporte une suite de figures, généralement
annoncées par le musicien. La plupart du temps menée par le violon, elle
peut l’être aussi par l’accordéon diatonique. Joseph Figarelli
interprète ainsi une suite comprenant mazurka, valse, polka, scottish,
etc..
8. Suda sangue (PASSIONE)
Confrérie de Patrimonio : Christian Andreani, Jean-Baptiste
Arena, André Dominici, Gérard Giovannetti, Thomas Giovannetti,
Jean-Claude Lazzarini et Julien Truchon (chant)
Enregistrée
le 4 mars 2005 à Patrimonio (Haute-Corse) par Guillaume Veillet.
La
Semaine Sainte, qui précède Pâques, donne lieu dans toute la Corse à de
nombreuses cérémonies religieuses. Les plus connues et marquantes sont
les processions du Jeudi-Saint et du Vendredi-Saint (particulièrement à
Sartène, avec le catenacciu qui commémore la montée du Christ
au calvaire).
Les Confréries jouent un rôle important dans ce
contexte. Ces regroupements de fidèles laïcs sont les défenseurs de bon
nombre de traditions liées aux processions, fêtes votives et rites. Les
Confréries ont également perpétué l’art du chant sacré.
Celle de
Patrimonio, dans le nord de l’île, a repris ses activités il y a
quelques années, après une longue pause. Elle est menée par un
inlassable promoteur de la culture corse, Christian Andreani. La
Confrérie de Patrimonio interprète ici un extrait des innombrables
cantiques de la Semaine Sainte, dont le titre est Passione.
9. Rite grec lors de la semaine de Pâques
Enregistré
en 1974 à Cargèse (Corse-du-Sud) par Markus Römer.
Au XVIIe
siècle, quelques centaines d’habitants du village grec de Vitylo, dans
le Péloponnèse, fuirent l’occupant turc et s’installèrent en Corse.
Leurs descendants reçurent en 1773 le territoire de Cargèse, sur la côte
Ouest de l’île, où ils édifièrent un village. Au cours des siècles, les
mariages mixtes ont mêlé cette communauté aux Corses de souche.
Toutefois, le rite orthodoxe grec s’est maintenu jusqu’à nos jours, avec
une petite particularité : il se soumet à l’autorité papale. On parle
donc de rite grec catholique (ou byzantin). C’est dans ce cadre qu’a
été enregistré ce chant, lors de la Semaine Sainte en 1974. On ne
connaît pas le nom des chantres, mais on sait que l’archimandrite de
Cargèse était à l’époque Mgr Marchiano.
10.
Perdono mio Dio
Maria Antonia Alfonso (chant)
Enregistrée
le 30 mars 1991 à Levie (Corse-du-Sud) par Bernardu Pazzoni pour le
Musée de la Corse..
Plus connu sous le nom de Perdono mio
Dio, le véritable titre de ce cantique en italien, dont la version
originale comporte 36 strophes, est Peccatore Giustificato. Il
est tiré de la Lira Sacra, recueil très populaire d’hymnes
religieuses, psaumes et litanies, édité en Italie au XIXe siècle puis
sans cesse réédité et mis à jour en Corse. La justesse du timbre de
l’interprète, à la voix chaleureuse, exprime toute la modalité du
chant.
11. Carillonneurs lors des Rencontres de cloches de
Pioggiola
Antoine Luiggi (menuisier) et
Jacques-Philippe Luiggi (instituteur en retraite)
Enregistrés
le 9 août 1992 à Pioggiola (Haute-Corse) par Bernard Pazzoni pour le
Musée de la Corse.
12. Credo
Pierre-Marie
Oppisi, Jean-Toussaint et Jules-François Rocchi, Jean-Benoit Moretti
(chant)
Enregistrés le 24 août 1948 à Rusio
(Haute-Corse) par Félix Quilici.
La Corse est l’une des rares
régions où l’on chante encore à l’église sur des airs locaux proches des
chants populaires. On connaît grâce à Félix Quilici la fameuse messe de
Rusio. Ce village autrefois très isolé, à 1000 mètres d’altitude, avait
conservé des chants religieux de toute beauté, interprétés par des
habitants du lieu habitués depuis toujours à chanter ensemble (familles
Rocchi, Moretti, etc.).
13. Valse du
village de Prato di Giovellina
Sébastien Colombani
(mandoline)
Enregistré le 10 novembre 1994 à Ajaccio
(Corse-du-Sud) par Bernard Pazzoni pour le Musée de la Corse.
M.
Colombani joue à la mandoline les airs hérités de son père, violoneux
dans le village de Prato di Giovellina, en Haute-Corse. La pratique de
la mandoline, extrêmement répandue en milieu populaire tout au long du
XXe siècle, a finalement peu suscité l’intérêt des collecteurs,
l’instrument n’étant à tort pas considéré comme traditionnel.
14. Padre
Andria Olivi (basse),
Tumasgiu Cipriani (seconde), Antonmarcu Campana (terza)
Enregistrés
le 19 mars 2009 à Taglio-Isolaccio (Haute-Corse) par Catherine Herrgott
avec Salvatorangelo Pisanu (prise de son).
Voici un madrigale
une forme de chant polyphonique, différent dans sa structure de la
paghjella. Ce texte, en toscan corsisé, raconte la confession d’un jeune
moine à son père supérieur, à propos d’une jeune fille qui l’a écarté
du droit chemin. Comme pour la piste n.2, il est chanté sur le versu
ancien du village de Taglio-Isolaccio.
15.
A pedina (punt’è taccu ou polka piquée)
Pierre-André
Colonna (violon)
Enregistré le 22 août 1948 à
Piedigriggio (Haute-Corse) par Félix Quilici.
Le violon est
sans doute l’instrument populaire emblématique de la Corse. Sa pratique
s’est conservée tout au long du XXe siècle et Bernard Pazzoni, par
exemple, a pu enquêter auprès de plusieurs violoneux entre les années
1970 et aujourd’hui. Celui que nous pouvons entendre ici a été
enregistré par Félix Quilici il y a plus de 60 ans, en situation de bal.
Comme souvent, le musicien tenait sa technique et son répertoire d’un
de ses aînés, André-François Simoni, originaire de la même région. On
entend les danseurs manifester leur plaisir et encourager le violoneux
par l’expression consacrée, utilisée comme une sorte d’apostrophe :
“dùralali!” qui signifie : “continue !”
16.
Chants électoraux
Enregistrés le 11 juin 1961 à
Pero-Casevecchie (Haute-Corse) par Félix Quilici.
Un groupe
d’habitants se réunit pour fêter spontanément, et en chanson, la
victoire de leur favori. Il s’agit ici d’une élection pour le poste de
conseiller général du canton. Le vainqueur, Paul Renucci, est originaire
de la commune de Pero-Casevecchie, dans la Tavagna, en Haute-Corse. Le
micro a été posé sur le balcon, au premier étage de l’hôtel-de-ville et
ne manque rien de l’ambiance de cette soirée (cris, explosions de
pétards, etc.).
17. Tribbiera
Ange
Grisoni (chant)
Enregistré le 19 août 1992 à Moltifao
(Haute-Corse) par Bernard Pazzoni pour le Musée Corse.
La
tribbiera pouvait s’entendre pendant le battage autour du tribbiu,
grosse pierre ronde tirée par les bœufs et servant à séparer le grain
de la balle. Le meneur des bœufs chantait pour encourager ses bêtes. Si
Félix Quilici a enregistré de tels chants en situation, la chose est
aujourd’hui difficilement possible, le blé n’étant plus planté en Corse.
M. Grisoni a toutefois conservé le souvenir d’une tribbiera qu’il
chante bien volontiers et avec passion à l’enquêteur.
18. Solo de flûte pìrula
Sauveur
Susini (pìrula)
Enregistré le 5 septembre 1948 à
Calasima (Haute-Corse) par Félix Quilici.
La pìrula est un
instrument à vent taillé dans le roseau. Percée de sept trous, elle se
joue sur une octave et environ trois tons à l’octave supérieure. Elle
constitue l’instrument pastoral typique, joué autrefois par les bergers,
et est rarement joué aujourd’hui en Corse, à l’image d’autres
instruments anciens peu ou pas enregistrés dans la tradition, comme la
cètera (cistre) et la pìfana (flûte en corne de chèvre).
19. Paysage sonore : troupeau ensonnaillé
Enregistré
le 2 août 1969 au hameau de Colle à Morosaglia (Haute-Corse) par Jean
Raïsky.
Rentrée d’un troupeau de brebis pour la traite du soir.
Les sonnailles étaient pour la plupart fabriquées localement, à Orezza
et Murato notamment. Le forgeron de Corte en faisait également. Leur
tintement clair, dû en partie à leur faible dimension, est spécifique
des troupeaux d’ovins et de caprins. Tout berger est attentif au choix
des sonnailles : chaque animal dans le troupeau et chaque troupeau en
tant que tel étant parfaitement identifiables. (J.R.)
20. Chjama è rispondi
Roccu
Mambrini “U Rusignolu” et Carlu Parigi (chant)
Enregistrés
le 13 juillet 1981 à Pigna (Haute-Corse) par l’association E Voce di U
Cumune.
On retrouve des joutes chantées, basées sur
l’improvisation, dans de nombreuses cultures d’Europe du Sud (Pays
basque, Sardaigne, Baléares…). Lors d’une rencontre publique, plusieurs
spécialistes s’affrontent verbalement, sur un thème tiré au sort et sur
une mélodie donnée à l’avance, avec des règles poétiques et prosodiques
strictes. Il est d’ailleurs à noter que l’improvisation poétique,
qu’elle soit comme ici en joute alternée ou comme dans la sérénade aux
époux accompagnée au violon, répond à des critères précis : elle est en
sizain octosyllabique. Cette forme est également la métrique obligée de
la complainte, de la berceuse, du vòceru ainsi que celle de la
paghjella.
21. La ricchezza di la so
mammucia
Marie Rocchi, Laurette Rocchi et Laurette
Federici(chant)
Enregistrées le 22 août 1948 à Rusio
(Haute-Corse) par Félix Quilici.
Cette berceuse de facture
récente (texte de Càrulu Giovoni, musique de Roger Lucchesi) a été
popularisée par le groupe folklorique Cantu di Cirnu, qui l’a
enregistrée dans les années 1950. Les jeunes interprètes ont ici
spontanément changé par endroits quelques mots et images par rapport à
la version originale.
22. Cantu
ghjunsanincu
M. Anfriani, d’Aregno (Haute-Corse)
(chant)
Enregistré le 23 novembre 1916 à Königsbrück
(Allemagne) dans un camp de prisonniers.
Les plus anciens
enregistrements connus de chanteurs corses ont été réalisés par les
autorités militaires allemandes, auprès de prisonniers détenus en
Allemagne lors du premier conflit mondial. Ces précieuses archives ont
été retrouvées en 1956 par Wolfgang Laade au Lautarchiv de Berlin.
L’extrait retenu ici est l’émouvante complainte d’un mauvais garçon de
la région du Ghjunsani, en Haute Balagne, poursuivi pour avoir enlevé
une jeune fille.
23. Nun ti scurdà di
mè
Paul Orsoni (seconde) et Ange-Toussaint Giordani
(basse)
Enregistrés le 2 août 1969 au Col de Prato à
Morosaglia (Haute-Corse) par Jean Raïsky.
Enregistrés dans une
des baraques de la Foire du Col de Prato, ces terzetti sont saisissants.
Ceci en raison du caractère lancinant de la voix principale, à
l’articulation précise, à la scansion syllabique rigoureuse, aux
mélismes bien posés, soumis à la métrique du vers. La seconde voix en
miroir, reflet à la basse du timbre principal, participe par sa ligne
mélodique et ses appuis harmoniques au sentiment d’étrangeté qui se
dégage de la pièce. Outre son caractère de rareté dans le répertoire
vocal enregistré et considéré comme tel par les exécutants, elle
témoigne à la fois d’un fonds culturel très ancien et d’un modèle
stylistique achevé. Questionnés sur l’occurrence d’une interprétation à
trois voix, comme dans la paghjella, les interprètes avaient répondu
qu’ils chantaient toujours cette pièce à deux voix. (J.R.)
24. Dio vi salvi Regina
Jean-Toussaint
Rocchi et les chanteurs de Rusio (chant)
Enregistrés
le 15 août 1969 à Rusio (Haute-Corse) par Jean Raïsky.
Le Dio
vi salvi Regina conclut à Rusiu, ce 15 août 1969, la fête de
l’Assomption de la Vierge. La messe a été chantée en polyphonie le
matin, précédée de la sonnerie des cloches carillonnées par les jeunes
du village montés dans le clocher à cet effet. L’après midi, la statue
est sortie de l’église et portée en procession jusqu’à l’ancienne aire
de battage où le Chanoine Luciani, venu exprès de Bastia pour officier,
procède à une bénédiction. Tout au long du chemin, le groupe de sept
chanteurs déroule, également en polyphonie, les Litanies de la Vierge.
Quelques coups de feu tirés des collines encadrent la procession,
délimitant ainsi l’espace du sacré. De retour à l’église les hommes
prennent à nouveau place dans la nef pour chanter le dernier office,
toujours en polyphonie à trois voix. A l’issue de ce dernier office le
Chanoine Luciani propose à l’assemblée “de chanter un cantique que
tout le monde connaît”. Jean- Toussaint Rocchi lance le Dio vi salvi
Regina. Certes, de nombreux enregistrements en existent. Celui-ci
apparaît cependant singulièrement intéressant car procédant d’une
expression vocale vivante, empreinte à la foi de spontanéité et de
gravité. Toute l’assemblée des fidèles l’entonne, y compris les femmes
dans la partie droite de l’église, ce qui à l’époque n’était peut-être
pas toujours le cas. Cette montée en puissance du chant, dominée par le
timbre vocal si caractéristique et prenant du soliste, en font un
document particulièrement émouvant. (J.R.)
Guillaume Veillet
© 2009 Frémeaux & Associés
Idée originale : Guillaume
Veillet
Choix des morceaux : Guillaume Veillet,
avec l’aide de Ghjermana de Zerbi, Mathieu Luzi et Bernard Pazzoni.
Textes
du livret : Guillaume Veillet, avec l’aide de Ghjermana de
Zerbi et Jean Raïsky (notices marquées J. R.).
Transcriptions
et traductions : Catherine Herrgott (piste 2) et Ghjermana de
Zerbi (pistes 1 et 8).
Vous
pouvez acheter ce produit :
- Chez votre disquaire
(distribution Socadisc) ou chez votre libraire (distribution Frémeaux
& Associés) ou par téléphone au 01 43 74 90 24.
- Sur
lalibrairiesonore.com
- Sur audio-archives.com
Un double album, d’un livret trilingue (français, corse, anglais), cherche à refléter de la musique corse l’image d’une source féconde et toujours fraîche. Réunissant des interprètes contemporains en provenance de toutes les régions de l’île (le nord, le sud, les anciennes provincie), femmes et hommes, jeunes et anciens partagent le secret de l’éternelle jeunesse de la tradition corse, dans un mélange naturel où chacun reconnaît à la fois la singularité de l’autre et le lien profond qui fait culture commune.
France - Corse / Corsica. Canti & Musica. Anthologie de chants et musique profanes
Ce double album a été réalisé à l'initiative de l'association Musiques du Monde, avec Casa Éditions, grâce au soutien de la Collectivité Territoriale de Corse, de l'Adami et de la société Tapages & Nocturnes, en partenariat avec l'Auditorium de Pigna, le Centre culturel Voce et le Centre de Musiques traditionnelles de Corse.
Présenté sous forme de livre, il est composé de deux CD et d'un livret très complet. Introduit par Toni Casalonga, on y trouve un passionnant "essai de description" du chant corse par Ghjermana de Zerbi, un texte de Damien Delgrossi, directeur du Centre de musiques traditionnelles de Corse, et enfin d'un texte de Bernardu Pazzoni sur les violoneux ; le tout trilingue français/corse/anglais. Une très belle réalisation.
L'éditeur
Didier Jeunesse
a sorti le 18 mai 2011 un livre-disque de berceuses, rondes, comptines, jeux
de
doigts, chansons à danser, consacré à la Corse.
La collection des comptines du monde "Didier jeunesse" connaît depuis
quelques
années un vif succès (de nombreux prix comme les prix de l'académie
Charles Cros
ou le prix Mino). Les titres déjà parus sont d'une grande qualité
éditoriale.
Dans cette
collection, les chansons font l'objet d'illustrations par un artiste, de
traductions et de commentaires permettant de les situer dans leur
contexte.
Voici quelques notes de Nathalie Soussana, coordinatrice du projet, sur la mise en place de celui-ci (empruntées à sa correspondance échangée avec Carole Guelfucci).
"Au cours de ce court voyage en Corse, j'ai rencontré d'abord Antoine
Leonelli au musée de Corte (en ce moment ils ont une expo sur les
insectes que
l'on trouve en Corse avec un parcours pour les enfants). J'ai passé
presque 2
jours avec lui (il a été adorable) pour découvrir le fonds sonore du
musée et
pour lui poser toutes les questions qui me venaient à l'esprit. Il m' a
donné un
grand nombre de contacts musicaux en plus de l'adresse de l'hôtel de son
cousin
dans la vallée de la Restonica que je recommande à tous tes lecteurs !
J'ai
également rencontré Francette Orsoni, conteuse, qui vient de publier
chez Syros
un très joli conte traditionnel corse. J'ai enregistré quelques
comptines de son
répertoire. J'ai également enregistré une berceuse de Noël par Paul
Félix Nasica
que j'ai rencontré chez lui dans un village au dessus de Corte. Et j'ai
fini en
"beauté" avec une petite visite à Anna Rocchi qui accepte également de
participer à l'aventure."
26,5 x 26,5 cm / 23.5€ Parution : 18 mai 2011 Nuart : 4431086 EAN 13 : 9782278065271 Achetez en ligne sur : |
Ce livre-disque réunit 28 comptines, chansons et berceuses, danses et jeux de doigts. Ce répertoire présente une grande variété de formes et de contenus. Il s’appuie sur des chants traditionnels et sur d’autres, créés dans les années 1970, pour faire revivre la langue corse. Peut-être connaissez-vous la jolie berceuse Ninni nanna ou encore Ciucciarella, une des berceuses les plus célèbres de Corse, interprétée par Tino Rossi ! Chants de bergers, de pêcheurs et chants de fêtes font aussi partie de ce recueil qui célèbre la beauté et la rudesse de la nature. L’humour n’est jamais très loin et les paroles saugrenues de Seri, sera ou Capelli è mantelli feront sourire.De nombreux artistes corses ont participé à ce projet : Xinarca et Anna Rocchi pour les berceuses, Paul-Félix Nasica pour une très belle berceuse de Noël, sans oublier Jean-Paul Poletti, figure incontournable de la scène corse. Élodie Nouhen illustre la nature corse avec cette grâce dont elle a le secret, jouant des contrastes de lumières qui font la force des paysages méditerranéens. Ocre, jaune, vert maquis… sa palette de couleurs chaudes évoque la douceur de vivre de l’île. Dans ce décor, elle fait évoluer avec tendresse des personnages habillés de costumes traditionnels. Thèmes : Corse, Comptines, Langue régionale, Berceuses, . 1. A la fiera di san France (danse)
2. A manu (comptine parlée) 3. Calicaloche (comptine chantée) 4. Ciucciarella (berceuse) 5. Dormi bel bambin (berceuse) 6. Martin culuchocch (comptine parlée) 7. Nanna d’Aïtone (berceuse) 8. Nanna di u cuscione (berceuse) 9. Para fede di San Ghjuva (Pace Cuma e cumpè) (comptine parlée) 10. Seri, sera (chanson traditionnelle – polyphonie masculine) 11. Bellu zighizon (chanson traditionnelle - danse) 12. A merula (chanson traditionnelle) 13. Capelli et mantelli (chanson traditionnelle) 14. Une volta ci era un re (chanson traditionnelle) 15. L’Imbasciatori (chanson traditionnelle) 16. O pescador di l’onda (chanson traditionnelle) 17. Zilimbrina da vicu (chanson traditionnelle – danse) 18. U ricciu (comptine parlée) 19. Sott’a lu ponte (berceuse) 20. Chjiruli (comptine chantée) 21. Piovi, piovi (chanson traditionnelle) 22. Tipidi tipida (chanson de Jean-Paul Poletti) 23. Fiesta ziteline (chanson de Jean-Paul Poletti) 24. A tribbiera (chanson traditionnelle a cappella) 25. I mulaterri de Olmetu (chanson traditionnelle) 26. A balada di mattea (chanson traditionnelle) 27. Cullandu per antisanti |
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