E nove (archives)

Ané 2007

Dernière mise à jour : 19/01/2013

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CENTRE D’ART POLYPHONIQUE DE SARTENE :

A QUAND L’OUVERTURE ?


Dans le Corse Matin du 27 décembre, un article sur les retards que connaît le chantier du Centre d’Art Polyphonique.
Lire l’article.











CENTRE D’ART POLYPHONIQUE DE SARTENE :
A QUAND L’OUVERTURE ?

Dans le Corse Matin du 27 décembre, un article sur les retards que connaît le chantier du Centre d’Art Polyphonique.
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MEZZO VOCE : UNE EMISSION CULTURELLE A DECOUVRIR

Depuis près de 8 ans la société Mareterraniu productions explore le territoire de l’expression musicale et propose de nombreux films documentaires consacrés aux artistes contemporains acteurs de la société. Soucieuse d’explorer le territoire qu’elle occupe, la Corse et la Méditerranée, la famille de Mareterraniu s’est ouverte sur des problématiques plus larges et lointaines ces deux dernières années. Aujourd’hui près d’une dizaine d’auteurs et réalisateurs participent à cette aventure et offrent à découvrir de nombreux univers. Du portrait de Bela Bartok au compositeur méditerranéen Henri Tomasi, des traditions de l’Inde à travers le rituel du Teyyam et sa danse des Dieux, Mareterraniu nous convie à un voyage dans le monde de l’art à la rencontre d’artistes d’exception. Enfin, la nouvelle émission Mezzo Voce offre à découvrir des artistes méditerranéens dans un concert privé et intimiste.

Mezzo Voce a pour ambition de faire entendre des artistes iconoclastes, des hommes et des femmes qui défendent un univers, une langue musicale spécifique, des musiciens qui portent un message, une identité propre et de faire partager au plus grand nombre, l’émotion que parfois le public ressent dans une salle de concert. Les promoteurs de l’émission ont donc pensé à recréer le concert idéal. Un concert intimiste, une proximité entre des artistes et le public, une invitation à partager de manière intense, l’univers d’artistes venus d’horizons différents de la Méditerranée. Aussi ont-ils souhaité explorer des territoires nouveaux dans la captation et créer un événement en fonction de ce désir de le mettre en image. Ils ont donc réalisé une série de 9 captations musicales dans des conditions de concerts live, les artistes étant invités à se produire en acoustique.

Pour cette première saison, 9 groupes ou artistes ont été invités : A Filetta, Savina Yannatou, Mor Karbasi, Radiodervish, Bevinda, Nano, Jakez Orkeztra, Tara Fuki et Pierre Gambini.

A découvrir ici.

A voir également, un extrait du concert "Luisa" d’Antoine Ciosi.

 

 

MOBILISATION POUR LA DEFENSE DU RIZZANESE

rizzanese

 

La Révolution corse :
le CD est en vente, le film est pour la fin 2008

revolutionrevolution

rev

Cliquez sur l’image.
L’adresse est la suivante :
http://revolutioncorse.free.fr/

revol

revolution

Info ADECEC :

SARTÈ, CITÀ D’ARTE È DI STORIA

U 10 di ghjennaghju di u 2007, una delegazione sartinese era ghjunta à u ministeru di a Cultura in Parigi, è a ministra Christine Albanel hà datu u labellu di Cità d’arte è di storia à Sartè è à 7 nove cità. Ghjè a seconda cità di Corsica dopu à Bastia chì l’hà ottenutu cù, in tuttu, 124 altre cità è regione.
Oramai, Sartè face parte di e cità è regioni chì trasmettenu a cunniscenza è u sapè fà. Hè a seconda cumuna di Francia a più stesa è si tene un patrimoniu archeologicu, custruitu è immateriale uriginale. A vuluntà pulitica hè di fà un sviluppu turisticu di u so territoriu à parte da un prugettu culturale di qualità.

U sustegnu di a Cullettività Territuriale di Corsica serà primurosu per a messa in opera di a cunvenzione cù u Statu. E « Villes et Pays d’art et d’histoire », impieganu un persunale capace, urganizeghjanu azzioni di sensibilizazione è creanu attelli pedagogichi.
In Sartè, un centru d’interpretazione di l’architettura è di u patrimoniu hè messu in piazza. Presenta l’evuluzione di a cità è accoglie dibattiti è cunferenze nant’à l’attualità di l’architettura, di l’urbanismu, di u patrimoniu è di u paisaghju.

La Corse vers le monde dans FORA !

fora

casadilume

Hommage à Pascal Paoli à Londres

nazione
In Londra, nantu à i passi di Paoli
Eramu cinquanta cinque Corsi in Londra, à rifà i passi di u generale Pasquale Paoli, per a cummemurazione di a so morte. Issu pelegrinagiu era urganizatu da Stella Castela, Silvia Casalta, Ghjuvan Petru Defendini, Pasquale Valentini.

Duie cent’ anni dopu à a sparizione di u Babbu di a Patria, più di cent’ anni dopu à u so ritornu in Corsica, u nostru populu ùn s’hè micca scurdatu di quellu chì fù u so Capu di Statu è u primu ind’u mondu à mette in ballu una Republica muderna, incù una custituzione è a spiccanza di i puderi.

Sè a Francia ùn ricunnosce l’impurtanza di a so opera (si ramenta omu chì u cunsigliu municipale di Parigi ùn hà vulsutu, qualchì mese fà, dà u so nome à una piazzetta), l’Inguiltera, ella, hà stallatu in lu so panteone, in l’abbazia di Westminster, u bustu di u nostru generale.

Ùn fù una cosa simplice, di fà sente in issu locu u nostru innu naziunale « Diu vi salvi Regina ». Ci hè vulsutu à neguzià incù l’autorità religiose inglese. Ma quesse, cuscente di a forza simbolica di issu viaghju, anu datu u so accunsentu.

Cusì, adduniti intornu à u bustu è à a lastra posta in memoria di Pasquale Paoli, l’avemu resu un umagiu cummuvente. Mentre chì dui zitellucci tenianu a bandera corsa, i cantadori di « Barbara Furtuna », Ceccè Buteau è Ghjuvan Antone Orticoni, fecenu risunà quelle armunie care in issi lochi tracarchi di storia… Tutti quelli chì anu participatu à issa ceremonia a teneranu in mente per u sempre.

Ghjuvan Guidu Talamoni
diu
... et à Paris

 

revolution

Spectacle - La Corse à Paris

Un spectacle musical qui met l’île de Beauté à l’honneur

Emilie-Anne Jodier, le jeudi 13 décembre 2007

Dans cette ambiance de fête où les comédies musicales fleurissent comme le muguet au printemps, un spectacle corse apporte un peu d’exotisme. Mêlant théâtre, musique, chant mais aussi combats, La Révolution corse de Maga Ettori ne peut pas être cataloguée. Ni comédie musicale ni simple pièce de théâtre, ce spectacle qui se joue en arène, les comédiens entourés des spectateurs, revient sur 200 ans d’indépendance farouche. Mais pas seulement. Car la Corse, c’est une île, mais c’est aussi toute une culture, une histoire et tout un peuple qui attend de partager ses traditions et ses passions avec les continentaux.

C’est pour cette raison que la Maison de la Corse, à Paris, a tout mis en œuvre pour que ce spectacle voie le jour. Pendant trois soirées, les artistes vont faire résonner le Palais des Sports de Levallois de leurs chants et de leurs rires, puisque si la musique est partie prenante de l’aventure, il n’y a pas de raison que l’humour en soit absent. Les Parisiens auront donc le privilège d’être invités à partager ce moment qui ne met de côté ni la comédie ni les effets spéciaux car, après tout, il en faut pour tous les goûts.

Décalé
Il y a 200 ans de cela disparaissait Pascal Paoli, celui qui dota la Corse d’une Constitution en 1755 et qui accorda le droit de vote à tous les citoyens : hommes, femmes, juifs et musulmans. Une provocation pour l’époque ! Pour lui rendre hommage, le spectacle de Maga Ettori n’hésite pas à faire appel au décalage mais aussi aux grandes scènes travaillées, voire chorégraphiées, notamment lorsqu’il s’agit de faire revivre les combats en costumes d’époque. Le tout pour affirmer le droit à la différence.

Et que serait la Corse sans la musique ? Composés par Patrice Bernardini, les chants et chansons de La Révolution corse transporteront le public dans différents genres, de la célèbre polyphonie à la berceuse en passant par le chant de guerre et la musique sacrée. Un spectacle complet, pour toute la famille, qui se donne pour objectif de nous faire tomber amoureux de l’île de Beauté en deux heures.

La Révolution corse, d’après l’œuvre de Maga Barbarossa, mise en scène de Maga Ettori, musique de Patrice Bernardini, les 13, 14 et 15 décembre au Palais des Sports (Marcel-Cerdan), 141, rue Danton, 92300 Levallois.
Tarifs : de 25 à 45 euros.
Renseignements sur le site www.revolutioncorse.com

Edition France Soir du jeudi 13 décembre 2007 n°19669 page 20

Arrestation de Patrizia Gattaceca

Patrizia Gattaceca a été arrêtée jeudi matin 8 novembre à son domicile dans les environs de Bastia. Elle a été transférée à Paris vendredi soir pour y être entendue par la justice sur ses liens avec Yvan Colonna. Elle devrait être présentée dans la journée de samedi au juge d’instruction Gilbert Thiel et pourrait être mise en examen pour "recel de malfaiteurs". Elle aurait reconnu en garde à vue avoir hébergé Yvan Colonna à deux reprises... Un comité de soutien est en cours de constitution. A suivre.

DERNIERE MINUTE (samedi 10 novembre - 19h20)

PATRIZIA LIBEREE
La chanteuse corse a été remise en liberté sous contrôle judiciaire.

16 novembre 2007. Communiqué de Patrizia Gattaceca :

Interpellée mercredi 7 novembre, mise en garde à vue pendant soixante douze heures et transférée à Paris, vu les conditions de l’enquête à mon sujet, j’avais toutes les raisons de craindre une détention prolongée.

Je me trouve donc aujourd’hui sous le coup d’une mise en examen sous contrôle judiciaire, assignée à résidence en Corse. Je suis convaincue que je ne dois la décision de ma misé en liberté qu’à l’extraordinaire ampleur et à la promptitude de la solidarité que vous m’avez accordée sans réserve, vous tous de Corsé et d’ailleurs, parents, familiers, culturels, responsables politiques, personnalités, associations, syndicats ou simples particuliers.

Le retour dans ma famille, parmi les miens, au milieu de la communauté qui m’apporte un appui si profond me sera d’un grand secours, car j’ai besoin de force aujourd’hui, dans les démarches engagées pour la libération de mon fils. Je mesure aussi combien cette solidarité active démontre la permanence et la solidité de la relation aux autres que conserve, dans notre culture, l’identité individuelle au quotidien et dans les circonstances exceptionnelles telles que celles-ci.

Du fond du coeur et de notre culture, un merci que je vous adresse, sur un brin de Filetta.

Patrizia

Le procès d’Yvan Colonna

Communiqué du Comité Régional de la Ligue des Droits de l’Homme :

« Répondant à une sollicitation de la ligue des droits de l’homme et de sa délégation de Corse, la Fidh (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme) a décidé d’organiser une mission d’observation pendant le procès d´Yvan Colonna qui se tiendra à Paris, à partir du 12 novembre devant la Cour spéciale d’Assises.

Cette mission n’a pas vocation à se prononcer sur la culpabilité ou la non culpabilité d’Yvan Colonna, accusé de l’assassinat du préfet Erignac. Elle a pour objectif d’observer le déroulement de ce procès au regard des principes fondamentaux de la présomption d´innocence et du procès équitable notamment des droits de la défense.

Elle sera composée de Maître Doris Leuenberger, avocate au barreau de Genève, présidente de la ligue suisse des droits de l´homme qui a effectué d’autres missions pour la FIDH en Tunisie et au Sahara occidental, et qui sera assistée d’autres avocats et juristes membres de cette ligue, ainsi que de Maître Michaël Berg, avocat allemand, délégué auprès de la FIDH par la ligue allemande des droits de l’Homme.

Le comité de Corse de la LDH rappelle que la FIDH avait mandaté une mission identique lors du procès en appel de Jean Castela et Vincent Andriuzzi, tous deux poursuivis et acquittés dans cette affaire alors qu´ils en étaient présentés comme les instigateurs.

Pour LDH Corse, ces missions d’observation s’inspirent du rapport de la FIDH « France/justice antiterroriste ; la porte ouverte à l’arbitraire » de janvier 1999.

Ajaccio, le 28 octobre 2007

Pour un procès équitable

La Ligue des droits de l’Homme et sa délégation régionale de Corse « déplorent l’amalgame entre l’exigence d’un procès équitable pour Yvan Colonna et une quelconque appréciation sur les responsabilités éventuelles de ce dernier dans les faits qui lui sont reprochés.

Pas plus que dans de nombreuses affaires judiciaires dans lesquelles elle est intervenue, la LDH n’entend porter, à ce stade, un jugement sur la culpabilité ou la non culpabilité d’Yvan Colonna.

En revanche, la LDH s’est inquiétée, à plusieurs reprises, des conditions dans lesquelles l’instruction de ce procès a eu lieu et des déclarations d’hommes politiques considérant Yvan Colonna comme coupable. Ses inquiétudes ont été renforcées par la décision des juges qui ont acquitté deux des personnes poursuivies dans cette affaire alors qu’elles en étaient présentées comme les instigateurs.

La LDH reste attachée à ce que tout accusé bénéficie de la présomption d’innocence et d’un procès qui soit pleinement équitable. »

Paris, le 18 octobre 2007

La France, pays des Droits de l’Homme ?

On peut sérieusement en douter au vu de deux affaires récentes :

Les conditions de détention révoltantes de Dominique Pasqualaggi, tout d’abord :

Deux rapports médicaux critiquent le maintien en prison du nationaliste corse qui s’était défenestré.
Malgré deux rapports médicaux accablants, un détenu nationaliste corse gravement handicapé est maintenu en détention à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne). Dominique Pasqualaggi, 34 ans, s’était défenestré, le 14 juin, alors qu’il était en garde à vue à la sous-direction de l’antiterrorisme, à Paris.

"La détention n’est possible actuellement qu’en milieu hospitalier spécialisé en rééducation, a estimé, le 26 juillet, l’expertise médicale dont Le Monde a eu connaissance. Cette prise en charge n’est pas réalisée à l’hôpital de Fresnes." Souffrant de multiples fractures, plongé dans le coma, M. Pasqualaggi avait été admis au service des urgences de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière avant d’y subir plusieurs interventions chirurgicales lourdes.

Un premier rapport médical avait conclu le 5 juillet à son nécessaire "maintien en service de réanimation", évoquant un "pronostic vital encore engagé". Quinze jours plus tard, le blessé était pourtant transféré à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes (Le Monde du 26 juillet). Le 19 juillet, il recevait une nouvelle visite médicale dont les conclusions, sans appel, étaient transmises au juge d’instruction Gilbert Thiel.

Contactée par Le Monde, l’administration pénitentiaire a expliqué "ne pouvoir s’exprimer sur l’état de santé des prévenus". Selon son conseil, Me Pascal Garbarini, l’état de santé de M. Pasqualaggi a connu, depuis son transfert à Fresnes, une "nette dégradation" marquée par l’apparition d’oedèmes et d’escarres, d’une tendinite au genou gauche et d’un pied bot dû à une malposition. "Il est incontinent et doit attendre plusieurs heures dans ses propres excréments avant qu’on ne le change", ajoute l’avocat. Selon un proche, le détenu s’est plaint d’être "lavé au jet d’eau, dans une salle spéciale".
(LE MONDE du 19.09.07)

 

Finalement, la Cour d’appel de Paris, contre l’avis du parquet, a décidé le 25 septembre la remise en liberté pour raisons médicales de Dominique Pasqualaggi.

 

La décision de reconduite à la frontière d’Hicham Aallou ensuite :

Né au Maroc en 1983, Hicham Aallou a rejoint en 1997 à Calenzana son père Mohamed, ancien combattant de l’armée française. Scolarisé au collège de Calvi en 1998/1999, Hicham a suivi une formation professionnelle et travaille comme ouvrier boulanger. En 2005, il épouse Najima, résidente à Calvi dont le père a la nationalité française et entreprend toutes les démarches pour régulariser sa situation. Il a été interpellé à la sortie de son travail et a fait l’objet le 11 septembre d’une reconduite à la frontière, malgré les requêtes introduites par de nombreuses association dont Ava Basta et la LDH et bien qu’il vive en Corse depuis 10 ans...

 

Lu dans Le Monde du 01/09/2007 :

Le kaddish perdu des juifs de Corse

Dans la petite salle de la synagogue, derrière les façades de la rue du Castagno qui dévale vers le vieux port de Bastia, des mains ridées étreignent les franges du tallith, le châle traditionnel de prière juif.
Ce samedi d’août, trois vieux messieurs psalmodient dans un hébreu un peu hésitant la prière du shabbat, les yeux clos, le regard tourné vers un passé où les rires des enfants de réfugiés juifs d’Alep ou de Tibériade encombraient les ruelles du vieux quartier génois de la ville.
Un passé où la minuscule synagogue Beith Mer, installée en 1934 dans un ancien appartement, ne pouvait pas accueillir toutes les familles venues prier pour Yom Kippour ou Rosh Ha-Shanah. Un passé où le vieux Nahmani avait convié le petit peuple bastiais, bonnetiers juifs et tenanciers de cantines, pisciaghje ("poissonnières") et pêcheurs, prêtres de l’église Saint-Jean toute proche, catholiques et juifs mêlés, à célébrer sur la place du Marché la naissance de son onzième enfant. Un fils, enfin, après dix filles !

C’était dans l’autre siècle... Celui qui avait vu 744 hommes, femmes et enfants débarquer dans le port d’Ajaccio un matin de décembre 1915, expulsés d’une Palestine encore sous le joug ottoman et que se disputaient Britanniques et Français d’un côté, Turcs et Allemands de l’autre. Muletiers, cordonniers, agriculteurs, ils avaient dû tout quitter pour une patrie incertaine autant qu’inconnue, emportant avec eux la somme de 3 livres turques par famille et quelques objets rituels.

Souvenirs de ces temps enfuis, les noms s’effacent peu à peu des devantures des commerces de la rue Napoléon, dans le centre ancien de Bastia, où une grande partie de la communauté a essaimé peu après son arrivée à Ajaccio. Des dizaines d’échoppes autrefois tenues par les Ebrei – les "Hébreux", en Corse –, il n’en reste que trois pour perpétuer la présence de la communauté. Côté impair, les deux chausseurs Cohen. En face, Chez Aben Frères, articles et vêtements de travail.

Partis, les familles Yebgui, les Chetrit et les Eknine. Montés en Israël, les filles Eskenazy, les sœurs Abbo et les Toledano, dont l’un des patriarches deviendra ministre du culte du premier gouvernement de David Ben Gourion. Entre Ajaccio, Saint-Florent, L’Ile-Rousse ou Bastia, il ne reste plus qu’une vingtaine de familles. Depuis la mort du rabbin Mayer Toledano en 1970, bien peu de fidèles à la prière du shabbat.

Quand un deuil frappe une famille, il est difficile de réunir les dix hommes dont la présence est indispensable pour dire le kaddish, la prière des morts. Le plus souvent, un rabbin est dépêché du continent. Il n’oublie jamais d’apporter des produits casher : le dernier rayon de la dernière épicerie à proposer de la nourriture autorisée a fermé, il y a quinze ans, faute de clients. "C’est pourquoi le consistoire nous autorise à dire le kiddouche, la bénédiction du vin, avec de la bière. Nous ne trouvons plus de vin casher", s’excuse Claude Benassouli. Arrivé en Corse en 1991, cet ancien conservateur des hypothèques anime une fois par semaine une classe d’hébreu, langue qu’il a apprise, à 28 ans, à Paris, quand il était un jeune rapatrié d’Algérie. Ses élèves ? Neuf dames patronnesses des bonnes œuvres du couvent Saint-Antoine et un moine franciscain...

Un ancien de la communauté soupire : "Pour voir les juifs de Corse, il suffit de monter au carré israélite du cimetière."

Berri "Shalom" Spitezki et Salomon Weiss, eux, ont préféré rencontrer les vivants. Au mois de juillet, ces deux jeunes loubavitchs new-yorkais, d’origine belge, sont venus. Depuis quarante ans, chaque été, les jeunes hommes non mariés de ce mouvement ultra-orthodoxe accomplissent des visites aux foyers juifs en déshérence. Leurs pas les portent d’Ukraine en Afrique du Sud, en Roumanie... Cette année, Salomon a décidé de suivre son ami Shalom sur les traces de sa propre famille. "C’est ici que ma grand-mère a trouvé refuge pendant la seconde guerre mondiale, sur les conseils d’amis du continent. Elle a pu échapper aux rafles", explique-t-il à la terrasse d’un café, place Saint-Nicolas, à Bastia.

A l’heure de l’apéritif, entre deux tables où des Bastiaises rivalisent d’élégance et des vacanciers en short décortiquent les guides de tourisme, Shalom et Salomon, kippa sur la tête et barbe fournie malgré leurs 21 ans, s’étonnent encore de l’accueil qu’ils ont reçu au long de leur périple. "Ailleurs en Europe, on ne vient pas vers nous, on nous regarde plutôt curieusement. Ici, en deux jours, nous avons été accueillis dans tous les cafés. Les gens nous abordent spontanément, viennent nous parler... C’est très étonnant."

L’idée qu’ils se font des juifs de Corse ? "Une communauté qui vieillit mais qui reste très attachante.

Bien sûr, ils ne sont que quatre ou cinq à la synagogue. Mais tous les samedis, elle est ouverte dès 8 heures du matin. C’est ça qui est important pour nous", explique Salomon. Leurs pérégrinations insulaires ont mené les deux compères de Saint-Florent à Ajaccio, en quête des enfants perdus d’Israël, ces jeunes Corses d’origine juive qui ont reçu, pour tout héritage, un nom ou un prénom porté par leurs ancêtres venus d’Haïfa ou d’Alep.

C’est la fierté et le tourment des juifs de Corse : avoir su s’intégrer à cette île que l’on dit rétive à l’étranger. Une île profondément catholique, aussi. Avoir su s’intégrer jusqu’à s’y être perdus, happés par la puissante attraction d’une culture méditerranéenne et cosmopolite, à mille lieues des clichés rebattus, une culture dont les racines se sont sans cesse recomposées au gré des apports extérieurs. Juifs. Corses. Français. Tout cela à la fois. "Mon identité ? Elle ne se partage pas", tranche Jacques Ninio, 82 ans.

Dans le petit appartement qu’il occupe avec son épouse, la fille du rabbin Toledano, le doyen de la communauté incarne ce paradoxe. Il reste l’un des piliers de l’office du shabbat, s’efforce de manger casher, organise les festivités de Kippour. Mais, sitôt la conversation engagée, voici sa propre histoire qui resurgit, celle du fils de réfugiés devenu traculinu – colporteur – dans les villages de l’île, enfant d’un pays où les anciens pensent en corse avant de parler français.

En 2001, Jacques Ninio a écrit au préfet, inquiet. "Les anciens de la communauté sont assez pessimistes quant à la continuité d’une présence juive en Corse." Et, pourtant, impossible de boucler les valises, de partir rejoindre la famille sur le continent ou en Israël. "On est restés après la retraite, seuls. On aurait pu partir. Mais non, ça n’aurait pas marché", soupire Rachel, sa femme. "Et puis, partir pour où ? demande un alerte quinqua de la communauté. Quel est l’endroit au monde où des juifs ont été mieux accueillis qu’ici ? Même au XVIIIe siècle, quand la moitié de l’Europe n’avait toujours pas accordé le moindre statut aux juifs, et que l’autre les pourchassait, la Corse était une terre d’accueil pour nous."

Dans l’île, tout le monde connaît l’histoire des "juifs de Paoli". En 1764, alors que Pasquale Paoli, héros de l’indépendance, préside aux destinées de l’éphémère république corse, des israélites italiens sont incités à s’établir dans l’île. Trois ans plus tard, à ses partisans qui l’interrogent sur le statut à accorder à ces nouveaux venus, Pasquale Paoli répond sans hésitation : "Chaque homme établi sur la terre franche de notre patrie a le droit de choisir ses magistrats et ses représentants." "La liberté, ajoute-t-il, n’a ni confesseur ni inquisiteur."

"L’attitude de Paoli répond autant à sa pensée profondément égalitaire qu’à son utilitarisme, explique le professeur Antoine-Marie Graziani, biographe de Pasquale Paoli et membre de l’Institut universitaire de France. Il a vu les juifs faire prospérer Livourne et Naples, il sait qu’ils peuvent apporter à la Corse ce que les insulaires ne savent pas faire : du commerce. Les protéger est pour lui une évidence, autant philosophique que politique." Quand éclate la seconde guerre mondiale, 80 000 soldats italiens et 15 000 Allemands débarquent sur les côtes corses en 1942. Comme ailleurs, des lettres dénoncent. Mais en Corse, en dépit de l’internement de 80 juifs à Asco, un village situé au pied du Monte Cinto, aucun ne partira vers les camps de la mort.

L’île sera même aux avant-postes de la création de l’Etat d’Israël. En 1948, un haut fonctionnaire de la police et trois truands s’invitent dans le bureau du préfet de Corse. Ils sont chargés par Jules Moch, ministre de l’intérieur, d’organiser clandestinement le premier acheminement d’armes par voie aérienne à destination de l’Etat hébreu. Au préfet, qui voit l’initiative d’un mauvais œil, l’étrange quatuor présente un dossier. Le haut fonctionnaire blêmit. La promesse de quitter l’île dans une caisse en bois achève de le convaincre. Son nom ? Maurice Papon. Transportées par des marins corses depuis Marseille, les armes seront finalement chargées dans des avions envoyés vers le tout nouvel Etat d’Israël.

Les yeux dans le vague, Rachel Ninio sourit. "Oui, c’est une belle histoire. Mais nous, ce que nous attendons aujourd’hui, c’est un miracle."

Antoine Albertini

Littoral Corse : danger !

18/10/2007 : Le diaporama de la conférence de presse est ENFIN disponible en ligne et … lisible !!! le reste du site ne l’est pas (autre que via Internet Explorer) mais l’affichage du diaporama vous donne un aperçu de la qualité du nouveau site que l’équipe d’U Levante est en train de concocter :

Le texte complet (diapositives et commentaires) de la conférence de presse que le collectif pour l’application de la loi littoral a donné à Ajaccio le 1er septembre dernier.
http://perso.orange.fr/levante/loi_littoral/loi_confPresse010709_accueil.php

Bonne et édifiante lecture !...

Samedi 1er septembre 2007, le collectif pour l’application de la loi littoral en Corse a tenu conférence de presse. Vous en trouverez ci-dessous le communiqué.

Celui-ci figure bien sûr sur le site internet d’U Levante : http://perso.orange.fr/levante

PADDUC : Espaces remarquables déclassés = constructibilité en vue de gros projets immobiliers ?

L’étude de cartes des espaces remarquables et des délimitations des espaces proches du rivage, cartes inédites au 1/50 000, éditées dès décembre 2005 dans le cadre de l’élaboration du PADDUC, réalisées par le cabinet Tetra, et leur comparaison avec les documents d’urbanisme communaux en cours d’élaboration, démontre que :
- la limite des Espaces Proches du Rivage (ou EPR) est modifiée et qu’elle se trouve maintenant très rapprochée du rivage
- de nombreux Espaces Remarquables (ou ER) des atlas littoraux disparaissent : le PADDUC viserait-il à « désanctuariser » la Corse ?
- les espaces remarquables "déclassés" des atlas sont constructibles dans les plans d’urbanisme communaux (ou PLU) ... pour de gros projets immobiliers. Il y a concordance entre les ER du PADDUC et ceux des PLU des communes ER déclassés = constructibilité en vue de gros projets immobiliers ?

1 - Limite des EPR modifiée et très rapprochée du rivage Parallèlement à modification du tracé, l’exécutif propose une modification législative qui consisterait à écarter l’application de la loi Littoral au-delà des EPR, au profit de la loi Montagne, dont les dispositions sont moins contraignantes. Cette proposition ne change pas le droit existant (il faudrait une loi pour cela), mais elle est significative de la volonté de nos dirigeants de marginaliser la loi Littoral.

2 - Très nombreux déclassements d’E.R. des atlas Si la CTC a finalement obtenu le pouvoir de recenser les espaces répondant à la définition de la loi (L.146-6 et R.146-1), elle n’a absolument aucun pouvoir d’appréciation, et doit fonder ses décisions sur des éléments scientifiques (comme l’a fait l’Etat avec l’Atlas du Littoral).
La CTC ne s’est pas contentée d’identifier les espaces naturels qui répondent aux critères légaux. Elle dit avoir "arbitré" les "points de vue des communes relatifs à l’identification des ER " (p. 132).
En d’autres termes, les doléances des maires (et donc de celles des plus puissants de leurs administrés) ont été préférées à un sérieux travail scientifique de recensement.

Ceux qui voteront le PADDUC se prononceront donc :
pour la constructibilité des terres agricoles littorales,
pour une perte de protection de paysages,
pour une perte de nature et de sa biodiversité,
pour des intérêts particuliers, « héritant des » plus beaux sites, et non pour l’intérêt général
pour une marginalisation de la loi Littoral et pour son application uniquement dans une bande littorale très étroite.

La position du Collectif
Nous ne voulons pas de cette forme de PARTICULARISME visant à tempérer les lois et les règlements existants, surtout en matière d’espaces fonciers. Nous demandons :
- le maintien des terres agricoles,
- le maintien de la cartographie des E.R.,
- le maintien de la limite des E.P.R. définis dans les atlas,

- leur application dans les P. L. U. en projet et dans le PADDUC.

Le Collectif appelle à un « sursaut civique » …

Associations présentes aujourd’hui, 01 09 2007 :

ABCDE, ADEZ, Figari Piaghj’è Monti, GARDE, L’Erbaghu, U Levante, SurfRiderCorsica, U Polpu, U Pinzalone, San Benedetto vallée verte, Femu Qui, IDEES et Via Campagnola

 

La compil AFC dans les bacs le 1er août

afc

Une Fondation de Corse, pour quoi faire ?

“Umani – Fondation de Corse» a pour ambition d’être un outil au service du progrès de l’Homme, de sa citoyenneté, de sa responsabilité.

Elle a vocation à agir dans la pérennité au sein de la société.
Son champ d’action se veut le plus large possible.

Elle s’appliquera ainsi à susciter, initier ou accompagner des initiatives touchant aux domaines fondamentaux tels que l’Education, la Culture, la Santé, l’Environnement, la Jeunesse, le Patrimoine, les Arts, les Solidarités …

Elle pourra de même, lorsque cela semble de nature à servir sa mission, affecter les biens iimmobiliers qu’elle recueille par donation ou legs à un usage particulier en relation avec un projet d’intérêt général.

Pour cela, La Fondation procèdera notamment par programmes d’action ou par dotations diverses, mécanismes conformes à l’esprit d’indépendance et d’équité qui l’anime.

En toutes circonstances, ses actions seront conduites dans le respect le plus strict des principes d’éthique et de citoyenneté sans faire commerce ou profit de quelque nature.

afc

Pour plus de renseignements : http://www.afc-umani.fr/

Le feuilleton de l’Antenne médicale de Calvi ou
"Le chantier de la honte"

J’ai retrouvé un article de... 2000 sur l’antenne médicale de Calvi. Sept ans après, on n’a pas beaucoup avancé...

En attendant la présentation - toujours prochaine mais sans cesse différée - du projet d’implantation de la future unité médicale de 45 lits en Balagne, l’antenne de Calvi - dispensaire de campagne serait une définition plus appropriée - vient de se faire épingler dans le numéro Spécial Corse du magazine Sciences et Avenir qui, au palmarès des urgences, la qualifie de structure « du tiers-monde ». Alors qu’une population de 18 491 habitants, multipliée par dix pendant la haute saison en dépend, on en est encore à rechercher une solution au problème des bilans sanguins. Ainsi, le laboratoire Valtat - en raison d’un arriéré de 11 mois - ayant cessé de collaborer avec l’AMU en 1998; depuis les prélèvements sanguins sont acheminés sur l’hôpital de Bastia par la micheline, avec des délais parfois lourds de conséquence... Inimaginable ! à la veille du nouveau millénaire. Pourtant, il convient de considérer comme « un progrès », le tout récent accord conclu entre l’hôpital de Balagne et le laboratoire privé Valtat qui, désormais, prend en charge la réalisation des examens biologiques de l’AMU nécessaires dans la journée.

Corse Matin du vendredi 10 Novembre 2000
Interrompu à l’été 2005 pour malfaçons et défaillance de l’entreprise après 80 % du gros œuvre, le chantier de l’Antenne médicale d’urgence de Calvi (4,5 millions ; hôpital de Bastia, maître d’ouvrage) reprendra en janvier selon le ministre de la Santé. Dans un courrier à Ange Santini, président de l’Exécutif de la collectivité territoriale de Corse, Xavier Bertrand assure que la structure sera livrée comme prévu avant fin 2007. Et sans démolition, d’après l’agence régionale d’hospitalisation.

Le Moniteur du 10/11/2006

Lire aussi sur ce sujet le blog de "La Horde sauvage"

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Manifestations culturelles 2007

La littérature corse des origines à nos jours
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Notre trajet entre Calvi et Sartène nous a permis d’assister à la première des conférences du cycle sur la littérature corse organisées par la Ville d’Ajaccio et de rencontrer Jacques Fusina. Nous y reviendrons dans les pages "littérature"

"La Corse" vue par José Lorenzi - Exposition à La Galerie
27 cours Napoléon à Ajaccio
du 2 au 30 juin 2007

U Svegliu Calvese présente :

Littérature et spaghetti
voir ici

U Svegliu Calvese et Musicanto présentent :

BLANC et NOIR
Nous y avons pensé

Voyage à travers Musique et Images avec :
Carlo BOSCO, piano
Stefano BRONDI, voix
Raffaele COMMONE, images
Samedi 12 mai 2007 à 21h30
Chez TAO Citadelle de CALVI

Rencontre entre deux musiciens et un peintre.
Rencontre entre un pianiste et un chanteur.
Echange entre les images et la musique,
La musique qui décrit et la peinture qui parle ;
Un voyage à travers les œuvres qui, dans tous les genres, ont su décrire et visualiser un paysage, un sentiment, un état d’âme.
De Mozart à Dream Theater, de Zero à Frank Sinatra, de Al Jarreau à « Jekyll & Hyde », chacune de ces musiques a su dépeindre quelque chose avec ses propres sons.
Sur scène, un peintre réalisera des portraits en noir et blanc, qu’il intègrera dans un monde fait de couleurs fortes et résolues.
Sa présence poussera les musiciens à créer une version unique des textes interprétés. 90 minutes de musique évocatrice, savamment mêlée et enrichie de solutions artistiques inédites, pour un voyage sonore qui balaie 220 ans et 10 styles musicaux divers, permettront de comprendre l’unicité communicative de cet art, dans toutes ses expressions plus ou moins connues.
Entrée gratuite.

 

Soirée Balagnews

Avis aux Calvais (et aux autres) :
soirée Balagnews le vendredi 13 avril au club 24 sur le port !

Communiqué .. Communiqué .. Communiqué …

"C’est un peu fort de café, disait un forain originaire de Fort de France, à un fort des halles, plutôt fort en gueule, qui s’étonnait de la transformation de l’espace marchand Baltard en un espace culturel !"

Cette phrase est un procédé mnémotechnique, pour retenir le mot "fort", "Fort Charlet ou Maillebois" s’entend !

Car de ces châteaux-forts, construits pour protéger CALVI, du temps où Calvi se réduisait à la Citadelle, nous voulons faire des forts de la pensée, d’une pensée vivante qui protège Calvi de sa léthargie.

C’est pourquoi, à l’occasion de la prochaine Saint Glinglin,

le 10 mars 2007

U Svegliu Calvese vous attend à partir de midi, pour une "merendella" festive, conviviale amicale et culturelle, devant le Fort Charlet.

Déjà, en 1999, Don Ghjuvanni menait ses troupes à la victoire, en envahissant les douves. Victoire éphémère, puisque l’occupation se réduisit au temps des répétitions et de la création. Alors, reprenons la charge : Nous ne crierons pas toujours dans le désert !

A vos paniers, vos couteaux, vos fourchettes et vos gobelets : qui a dit que la culture devait être austère ?

FERMETURE DE "LA TOUR SOLAIRE"

Communiqué :
"Notre association dirige une structure d’accueil socio-éducatif destinée aux enfants et adolescents, depuis plus de 11 ans maintenant, au sein du quartier Champeau...

Aujourd’hui, on nous demande une mise en conformité des locaux afin de pouvoir y accueillir plus de 20 enfants: construction d’un escalier de secours et de toilettes supplémentaires. Nous avons sollicité le propriétaire, l’Office des H.L.M. de Haute Corse, qui nous a indiqué qu’ il n’était pas en mesure de contribuer au financement.

Cette initiative, nous l’avons prise après mûre réflexion, à la suite d’un état des lieux dressé par Marie- Jo Massoni, elle même assistante sociale de la DDISS. Nous avons installé notre activité dans des locaux mis gracieusement à notre disposition par l’Office Départemental de HLM , et nous pouvons dire que grâce à notre action et à l’active participation des enfants, cet espace baptisé " La Tour Solaire", a connu une certaine notoriété !

En effet, notre démarche a largement porté ses fruits :différents ateliers y ont fonctionné de façon intense et les diverses productions- film, disque, exposition, spectacles- présentées depuis l’ouverture sont une jolie preuve de l’activité déployée et du bien fondé du projet.

Après avoir longuement réfléchi, et bien à contre cœur, nous avons décidé de mettre un terme aux ateliers destinés aux enfants et aux jeunes, tels que nous les pratiquons à l’heure actuelle. Il ne serait pas raisonnable pour une structure associative, dont la pérennité est toujours aléatoire, d’engager des travaux de gros œuvre, sur un bâtiment qui ne lui appartient pas. Notre association, qui a su consentir un véritable effort financier pour maintenir cette activité, ne saurait la poursuivre pour un effectif inférieur à 20 enfants. De plus, nous craignons que le budget de notre association ne supporte pas le financement de tels travaux.

C’est pourquoi, à compter du 18 février 2007, et à notre grand regret, nous cesserons d’accueillir les enfants dans les locaux de la Tour Solaire, comme nous le faisions depuis plus de 11 ans.
Par contre, nous resterons présents dans les locaux : en effet, nous y installerons notre activité de réalisation et entretien de costumes et accessoires de théâtre; ce qui permettra de continuer à animer le quartier avec une activité culturelle.

Nous restons persuadés avoir apporté le plaisir des découvertes, des partages et de beaux souvenirs aux enfants de Balagne durant ces onze années d’activités..

Croyez bien que de notre côté, nous avons engrangé les souvenirs de riches rencontres avec des enfants qui nous ont apporté bien plus qu’eux-mêmes ou leurs parents ne sauraient l’imaginer."

U SVEGLIU CALVESE FETE DE NOUVEAU LA SAINT GLINGLIN

La Saint Glinglin

10 février 2007

Rendez-vous à partir de 14h
au TEATRU
Avenue de la République
20 260 CALVI

La Saint Glinglin n’est pas une fête ordinaire : alors que les autres fêtes reviennent une fois l’an, celle-ci revient une fois par mois ! Pourquoi ce surprenant phénomène ?
Eh bien ! Lorsque l’on fête la Saint Fulbert, ou la Saint Ulrich, ou même la Saint Vivien, on signifie à Fulbert, Ulrich ou Vivien, qu’il(s) occupe(nt) une place privilégiée dans nos amitiés, nos amours ou nos affections. De même, quand, le 14 juillet, certains célèbrent la "Fête Nat.", tandis que d’autres vont s’incliner devant la Vierge Marie (qui ploie parfois sous les hommages) le 8 décembre, c’est pour mettre en valeur l’événement qui doit s’inscrire dans nos mémoires.
Pour la Saint Glinglin, il en va tout autrement : on célèbre ce qui n’est pas arrivé, "ce qui serait arrivé si..", "ce qui n’a pas pu arriver parce que..", en d’autres termes, on fête les projets qui ne deviendront jamais évènements. Au rythme où les rêves s’envolent, où les promesses se débinent, où les illusions se carapatent, on aurait tôt fait de les oublier, sans la Saint Glinglin. La Saint Glinglin, c’est la fête de la vigilance, la fête de ceux qui prennent le temps, parce qu’ils vivent ici, enracinés dans la réalité, de capturer des paroles, qui aussitôt posées au creux de l’oreille, pourraient être chassées par d’autres paroles.
C’est pourquoi, le 10 février 2007, U Svegliu Calvese vous attend à partir de 14 heures, au Teatru, - pour parler, partager, rêver d’un espace culturel, avec des photographes, des musiciens et des chanteurs qui sauraient l’habiter, - et pour parler, rêver d’un espace naturel, en l’occurrence la Revellata, espace sur lequel, après les emballements que nous avons connus en décembre, un voile d’indifférence vient de tomber.

A PASSIONE DE RETOUR A CALVI !!!

Après 7 ans d’interruption, U Svegliu Calvese et A Filetta reprennent avec Orlando Forioso la Passion dans la citadelle. Ce sera les vendredi 30 mars, samedi 31 mars et samedi 1er avril.

POUR UN LIEU DE CULTURE A CALVI

Voici un communiqué de l’association U Svegliu Calvese...

Tenez vous prêts:

Le 10 Janvier 2007, U Svegliu Calvese fête...

Quoi donc, au fait?

Pas la Saint Guillaume (qu’il nous pardonne!)
Pas l’Epiphanie (c’est déjà passé.)
Pas le Nouvel An russe (Non! Définitivement non! Notre Président n’est pas russe, il est géorgien!)
Pas le Nouvel An Chinois (Và bè! Qui in Calvi ci sò di tutte e mamme, ma quantunque!)

Nous ne fêtons ni les Rameaux, ni Pâques, ni la Fête du Travail, ni la Victoire de 1945, ni l’Ascension, ni Pentecôte, ni...

Alors que fêtons nous?

La Saint Glinglin! Voilà , nous fêtons la Saint Glinglin!

La fête des rendez vous manqués, des promesses non tenues, des cadeaux empoisonnés, des désillusions, des espoirs déçus.

Alors inscrivez ce rendez vous sur votre agenda tout neuf:

La Poudrière, 10 janvier 2007, 14 heures.

Rendez vous respecté, promesse tenue, illusions et espoirs réalisés; et les cadeaux...Ah! Les cadeaux: vous ne serez pas déçus! Parole de Svegliu Calvese!

Le 10 janvier 2007, U Svegliu Calvese organisait une manifestation pacifique pour dénoncer le manque de locaux dédiés à la culture à Calvi. Les manifestants ont occupé symboliquement les locaux de l’ancien hôpital militaire, dont une partie doit être achetée par la Collectivité Territoriale.

Je reproduis ici un texte publié en septembre dernier sur le blog de La Horde Sauvage qui reflète bien la situation :

"L’autre soir, aux rencontres polyphoniques, Jean-Claude Acquaviva faisait un discours dans lequel il disait à quel point nous sommes à Calvi culturellement sinistrés. Il n’y a pas de cinéma, pas de salle de théâtre, pas de salle de concert, il n’y a rien et pourtant, sous perfusion de bénévolat, d’associations culturelles et d’initiatives privées, la culture parvient à survivre à Calvi. Puis sont venus tous ces artistes aux noms exotiques, des Pakistanais, des Iakoutes, des Marseillais, des Africains, ils ont chanté des chants témoins de leur culture et de leur histoire. (...)

Quand je vois comment, au travers des bénévoles et des associations, la culture arrive à trouver son chemin malgré l’absence complète de moyens et d’infrastructures, j’ai la preuve qu’il me faut pour retrouver foi en les miens. Du besoin naît le manque, de l’adversité naît la solidarité, y aurait-il autant d’amour et de solidarité s’il n’y avait pas autant de manque ?
Les décideurs politiques en cause de ces manques nous réunissent dans l’adversité et nous rendent riches de cette solidarité. Peut-être faudrait-il les remercier d’être sans le vouloir, un moteur culturel pour cette ville ?
Un jour, je discutais avec quelqu’un qui s’étonnait de voir autant de bénévoles et autant d’investissement personnel de leur part. Les associations culturelles aident Calvi, alors les Calvais qui aiment vraiment leur ville aident les associations. C’est simplissime en fin de compte. C’est un acte de foi, presque politique, mais surtout un acte d’amour. Alors bien sûr, individuellement chaque acteur n’est qu’une goutte d’eau dans la mer, mais le plus grand des océans n’est que la somme des gouttes qui le composent. De cette émulation naissent de belles choses. Des choses bien plus enrichissantes qu’un port de plaisance prestigieux ou qu’une plage à la mode, plus enrichissantes que les strass et les paillettes que l’on nous jette aux yeux pour nous cacher l’essentiel : notre définition.
Amis Calvais, votre ville n’est pas pauvre, elle est riche de vous.

IN MEMORIAM

Maï Angelini Sicurani est partie le 8 janvier 2006 sans nous laisser le loisir d’inscrire le mot fin sur la longue conversation entamée avec elle.
Elle était comme ça, Maï, légère, fantasque, généreuse et présente, si présente...
Ayez une pensée douce et fugace comme une plume qui viendrait caresser un ciel, dans les plis duquel elle se dissimule.
La mort n’est pas la mort.
Seul, l’oubli est la mort.

L’héritage de Pasquale Paoli
DEBAT PUBLIC

Organisé par la Maison de la Corse et animé par René Siacci.
LUNDI 5 FEVRIER 2007 : JOURNEE DU SOUVENIR sous le haut patronage du Ministère de la Culture et de la communication

Ouvert à l’ensemble de la population, le débat public, est un moment privilégié permettant à tous de s’informer et de s’exprimer sur un thème fort : l’héritage de Pasquale Paoli, et comment cet héritage s’inscrit dans la société contemporaine. Ce débat préfigure les rencontres organisées au Sénat les 29 et 30 septembre 2007, par la Maison de la Corse intitulées : ‘’Et maintenant monsieur Paoli ? Projets et avenir de la Corse’’.

Participeront au débat :

Jacques Olivier Boudon (historien, écrivain et professeur à l’Université Paris IV Sorbonne. Thèmes de recherche : histoire de la Révolution française et du Premier Empire ainsi que l’histoire religieuse contemporaine. Président de l’assemblée des directeurs de Centres d’Initiation à l’Enseignement Supérieur. Président de l’Institut Napoléon).

Jean-Claude Casanova (académicien, co-fondateur et directeur de la revue ‘’Commentaire’’, directeur-adjoint de la collection ‘’Thémis Economie’’ aux Presses Universitaires de France. Il a en outre exercé des fonctions au sein de plusieurs cabinets ministériels).

Jean Defranceschi (directeur de recherche au CNRS, historien, écrivain, deux thèses consacrées à Pasquale Paoli, ‘’La Jeunesse de Napoléon’’, ‘’les dessous de l’histoire’’,…).

Simone Guerrini (conseiller exécutif de la Collectivité Territoriale de Corse déléguée à la culture, au patrimoine et à l’audiovisuel)

Charles Napoléon (parcours dans l’entreprise et la fonction publique, président de la Fédération Européenne des Cités d’Histoire Napoléonienne. Il est l’auteur de divers ouvrages historiques ou politiques dont ‘’Paoli et Bonaparte à l’origine de la question corse’’).

Paul François Paoli (journaliste, chroniqueur au Figaro littéraire, auteur de ‘’Comment peut-on être de droite’’, Albin Michel ; des ‘’Impostures de l’égalité’’,

Max Milo et ‘’Je suis corse et je n’en suis plus fier’’ Max Milo).

Ange Santini (président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale de Corse).

Edmond Siméoni (médecin, Président de Corsica Diaspora et amis de la Corse).

Camille de Rocca Serra (président de l’Assemblée de Corse, Député de Corse du Sud).

Michel Vergé-Franceschi (historien, spécialiste d’histoire maritime, il a dirigé le laboratoire d’histoire maritime du CRRS - Paris IV – Sorbonne - Musée de la marine, professeur à l’université de Savoie et président de la Société française d’histoire maritime. De nombreux livres dont ‘’l’Histoire de la Corse’’ et ‘’Paoli un corse des lumières’’).

Programme du 5 février 2007
20h00 - lecture de la pièce ‘’la Révolution Corse’’.
21h00 - débat public.
22h30 - concert Voce Isulane.
ORGANISATION : DELEGATION REGIONALE DE LA Maison de la Corse
117 bld Bineau - 92200 Neuilly sur Seine - 01 47 57 24 84 - contact@maisondelacorse.org - www.maisondelacorse.org

La Révolution corse :
le CD est en vente, le film est pour la fin 2008

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Cliquez sur l’image.
L’adresse est la suivante :
http://revolutioncorse.free.fr/

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revolution


Info ADECEC :


SARTÈ, CITÀ D’ARTE È DI STORIA

U 10 di ghjennaghju di u 2007, una delegazione sartinese era ghjunta à u ministeru di a Cultura in Parigi, è a ministra Christine Albanel hà datu u labellu di Cità d’arte è di storia à Sartè è à 7 nove cità. Ghjè a seconda cità di Corsica dopu à Bastia chì l’hà ottenutu cù, in tuttu, 124 altre cità è regione.
Oramai, Sartè face parte di e cità è regioni chì trasmettenu a cunniscenza è u sapè fà. Hè a seconda cumuna di Francia a più stesa è si tene un patrimoniu archeologicu, custruitu è immateriale uriginale. A vuluntà pulitica hè di fà un sviluppu turisticu di u so territoriu à parte da un prugettu culturale di qualità.

U sustegnu di a Cullettività Territuriale di Corsica serà primurosu per a messa in opera di a cunvenzione cù u Statu. E « Villes et Pays d’art et d’histoire », impieganu un persunale capace, urganizeghjanu azzioni di sensibilizazione è creanu attelli pedagogichi.
In Sartè, un centru d’interpretazione di l’architettura è di u patrimoniu hè messu in piazza. Presenta l’evuluzione di a cità è accoglie dibattiti è cunferenze nant’à l’attualità di l’architettura, di l’urbanismu, di u patrimoniu è di u paisaghju.  

La Corse vers le monde dans FORA !

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casadilume

Hommage à Pascal Paoli à Londres

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In Londra, nantu à i passi di Paoli
Eramu cinquanta cinque Corsi in Londra, à rifà i passi di u generale Pasquale Paoli, per a cummemurazione di a so morte. Issu pelegrinagiu era urganizatu da Stella Castela, Silvia Casalta, Ghjuvan Petru Defendini, Pasquale Valentini.

Duie cent’ anni dopu à a sparizione di u Babbu di a Patria, più di cent’ anni dopu à u so ritornu in Corsica, u nostru populu ùn s’hè micca scurdatu di quellu chì fù u so Capu di Statu è u primu ind’u mondu à mette in ballu una Republica muderna, incù una custituzione è a spiccanza di i puderi.

Sè a Francia ùn ricunnosce l’impurtanza di a so opera (si ramenta omu chì u cunsigliu municipale di Parigi ùn hà vulsutu, qualchì mese fà, dà u so nome à una piazzetta), l’Inguiltera, ella, hà stallatu in lu so panteone, in l’abbazia di Westminster, u bustu di u nostru generale.

Ùn fù una cosa simplice, di fà sente in issu locu u nostru innu naziunale « Diu vi salvi Regina ». Ci hè vulsutu à neguzià incù l’autorità religiose inglese. Ma quesse, cuscente di a forza simbolica di issu viaghju, anu datu u so accunsentu.

Cusì, adduniti intornu à u bustu è à a lastra posta in memoria di Pasquale Paoli, l’avemu resu un umagiu cummuvente. Mentre chì dui zitellucci tenianu a bandera corsa, i cantadori di « Barbara Furtuna », Ceccè Buteau è Ghjuvan Antone Orticoni, fecenu risunà quelle armunie care in issi lochi tracarchi di storia… Tutti quelli chì anu participatu à issa ceremonia a teneranu in mente per u sempre.

Ghjuvan Guidu Talamoni

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... et à Paris




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Spectacle - La Corse à Paris

Un spectacle musical qui met l’île de Beauté à l’honneur

Emilie-Anne Jodier, le jeudi 13 décembre 2007

Dans cette ambiance de fête où les comédies musicales fleurissent comme le muguet au printemps, un spectacle corse apporte un peu d’exotisme. Mêlant théâtre, musique, chant mais aussi combats, La Révolution corse de Maga Ettori ne peut pas être cataloguée. Ni comédie musicale ni simple pièce de théâtre, ce spectacle qui se joue en arène, les comédiens entourés des spectateurs, revient sur 200 ans d’indépendance farouche. Mais pas seulement. Car la Corse, c’est une île, mais c’est aussi toute une culture, une histoire et tout un peuple qui attend de partager ses traditions et ses passions avec les continentaux.

C’est pour cette raison que la Maison de la Corse, à Paris, a tout mis en œuvre pour que ce spectacle voie le jour. Pendant trois soirées, les artistes vont faire résonner le Palais des Sports de Levallois de leurs chants et de leurs rires, puisque si la musique est partie prenante de l’aventure, il n’y a pas de raison que l’humour en soit absent. Les Parisiens auront donc le privilège d’être invités à partager ce moment qui ne met de côté ni la comédie ni les effets spéciaux car, après tout, il en faut pour tous les goûts.

Décalé

Il y a 200 ans de cela disparaissait Pascal Paoli, celui qui dota la Corse d’une Constitution en 1755 et qui accorda le droit de vote à tous les citoyens : hommes, femmes, juifs et musulmans. Une provocation pour l’époque ! Pour lui rendre hommage, le spectacle de Maga Ettori n’hésite pas à faire appel au décalage mais aussi aux grandes scènes travaillées, voire chorégraphiées, notamment lorsqu’il s’agit de faire revivre les combats en costumes d’époque. Le tout pour affirmer le droit à la différence.

Et que serait la Corse sans la musique ? Composés par Patrice Bernardini, les chants et chansons de La Révolution corse transporteront le public dans différents genres, de la célèbre polyphonie à la berceuse en passant par le chant de guerre et la musique sacrée. Un spectacle complet, pour toute la famille, qui se donne pour objectif de nous faire tomber amoureux de l’île de Beauté en deux heures.

La Révolution corse, d’après l’œuvre de Maga Barbarossa, mise en scène de Maga Ettori, musique de Patrice Bernardini, les 13, 14 et 15 décembre au Palais des Sports (Marcel-Cerdan), 141, rue Danton, 92300 Levallois.
Tarifs : de 25 à 45 euros.
Renseignements sur le site www.revolutioncorse.com

Edition France Soir du jeudi 13 décembre 2007 n°19669 page 20


Arrestation de Patrizia Gattaceca


Patrizia Gattaceca a été arrêtée jeudi matin 8 novembre à son domicile dans les environs de Bastia. Elle a été transférée à Paris vendredi soir pour y être entendue par la justice sur ses liens avec Yvan Colonna. Elle devrait être présentée dans la journée de samedi au juge d’instruction Gilbert Thiel et pourrait être mise en examen pour "recel de malfaiteurs". Elle aurait reconnu en garde à vue avoir hébergé Yvan Colonna à deux reprises... Un comité de soutien est en cours de constitution. A suivre.

DERNIERE MINUTE (samedi 10 novembre - 19h20)


PATRIZIA LIBEREE
La chanteuse corse a été remise en liberté sous contrôle judiciaire.


16 novembre 2007. Communiqué de Patrizia Gattaceca :

Interpellée mercredi 7 novembre, mise en garde à vue pendant soixante douze heures et transférée à Paris, vu les conditions de l’enquête à mon sujet, j’avais toutes les raisons de craindre une détention prolongée.


Je me trouve donc aujourd’hui sous le coup d’une mise en examen sous contrôle judiciaire, assignée à résidence en Corse. Je suis convaincue que je ne dois la décision de ma misé en liberté qu’à l’extraordinaire ampleur et à la promptitude de la solidarité que vous m’avez accordée sans réserve, vous tous de Corsé et d’ailleurs, parents, familiers, culturels, responsables politiques, personnalités, associations, syndicats ou simples particuliers.


Le retour dans ma famille, parmi les miens, au milieu de la communauté qui m’apporte un appui si profond me sera d’un grand secours, car j’ai besoin de force aujourd’hui, dans les démarches engagées pour la libération de mon fils. Je mesure aussi combien cette solidarité active démontre la permanence et la solidité de la relation aux autres que conserve, dans notre culture, l’identité individuelle au quotidien et dans les circonstances exceptionnelles telles que celles-ci.


Du fond du coeur et de notre culture, un merci que je vous adresse, sur un brin de Filetta.

Patrizia


Le procès d’Yvan Colonna

Communiqué du Comité Régional de la Ligue des Droits de l’Homme :

« Répondant à une sollicitation de la ligue des droits de l’homme et de sa délégation de Corse, la Fidh (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme) a décidé d’organiser une mission d’observation pendant le procès d´Yvan Colonna qui se tiendra à Paris, à partir du 12 novembre devant la Cour spéciale d’Assises.

Cette mission n’a pas vocation à se prononcer sur la culpabilité ou la non culpabilité d’Yvan Colonna, accusé de l’assassinat du préfet Erignac. Elle a pour objectif d’observer le déroulement de ce procès au regard des principes fondamentaux de la présomption d´innocence et du procès équitable notamment des droits de la défense.

Elle sera composée de Maître Doris Leuenberger, avocate au barreau de Genève, présidente de la ligue suisse des droits de l´homme qui a effectué d’autres missions pour la FIDH en Tunisie et au Sahara occidental, et qui sera assistée d’autres avocats et juristes membres de cette ligue, ainsi que de Maître Michaël Berg, avocat allemand, délégué auprès de la FIDH par la ligue allemande des droits de l’Homme.

Le comité de Corse de la LDH rappelle que la FIDH avait mandaté une mission identique lors du procès en appel de Jean Castela et Vincent Andriuzzi, tous deux poursuivis et acquittés dans cette affaire alors qu´ils en étaient présentés comme les instigateurs.

Pour LDH Corse, ces missions d’observation s’inspirent du rapport de la FIDH « France/justice antiterroriste ; la porte ouverte à l’arbitraire » de janvier 1999.

Ajaccio, le 28 octobre 2007

Pour un procès équitable

La Ligue des droits de l’Homme et sa délégation régionale de Corse « déplorent l’amalgame entre l’exigence d’un procès équitable pour Yvan Colonna et une quelconque appréciation sur les responsabilités éventuelles de ce dernier dans les faits qui lui sont reprochés.


Pas plus que dans de nombreuses affaires judiciaires dans lesquelles elle est intervenue, la LDH n’entend porter, à ce stade, un jugement sur la culpabilité ou la non culpabilité d’Yvan Colonna.


En revanche, la LDH s’est inquiétée, à plusieurs reprises, des conditions dans lesquelles l’instruction de ce procès a eu lieu et des déclarations d’hommes politiques considérant Yvan Colonna comme coupable. Ses inquiétudes ont été renforcées par la décision des juges qui ont acquitté deux des personnes poursuivies dans cette affaire alors qu’elles en étaient présentées comme les instigateurs.


La LDH reste attachée à ce que tout accusé bénéficie de la présomption d’innocence et d’un procès qui soit pleinement équitable. »



La France, pays des Droits de l’Homme ?


On peut sérieusement en douter au vu de deux affaires récentes :

Les conditions de détention révoltantes de Dominique Pasqualaggi, tout d’abord :

Deux rapports médicaux critiquent le maintien en prison du nationaliste corse qui s’était défenestré.
Malgré deux rapports médicaux accablants, un détenu nationaliste corse gravement handicapé est maintenu en détention à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne). Dominique Pasqualaggi, 34 ans, s’était défenestré, le 14 juin, alors qu’il était en garde à vue à la sous-direction de l’antiterrorisme, à Paris.


"La détention n’est possible actuellement qu’en milieu hospitalier spécialisé en rééducation, a estimé, le 26 juillet, l’expertise médicale dont Le Monde a eu connaissance. Cette prise en charge n’est pas réalisée à l’hôpital de Fresnes." Souffrant de multiples fractures, plongé dans le coma, M. Pasqualaggi avait été admis au service des urgences de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière avant d’y subir plusieurs interventions chirurgicales lourdes.


Un premier rapport médical avait conclu le 5 juillet à son nécessaire "maintien en service de réanimation", évoquant un "pronostic vital encore engagé". Quinze jours plus tard, le blessé était pourtant transféré à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes (Le Monde du 26 juillet). Le 19 juillet, il recevait une nouvelle visite médicale dont les conclusions, sans appel, étaient transmises au juge d’instruction Gilbert Thiel.


Contactée par Le Monde, l’administration pénitentiaire a expliqué "ne pouvoir s’exprimer sur l’état de santé des prévenus". Selon son conseil, Me Pascal Garbarini, l’état de santé de M. Pasqualaggi a connu, depuis son transfert à Fresnes, une "nette dégradation" marquée par l’apparition d’oedèmes et d’escarres, d’une tendinite au genou gauche et d’un pied bot dû à une malposition. "Il est incontinent et doit attendre plusieurs heures dans ses propres excréments avant qu’on ne le change", ajoute l’avocat. Selon un proche, le détenu s’est plaint d’être "lavé au jet d’eau, dans une salle spéciale".
(
LE MONDE du 19.09.07)



Finalement, la Cour d’appel de Paris, contre l’avis du parquet, a décidé le 25 septembre la remise en liberté pour raisons médicales de Dominique Pasqualaggi.



La décision de reconduite à la frontière d’Hicham Aallou
ensuite :


Né au Maroc en 1983, Hicham Aallou a rejoint en 1997 à Calenzana son père Mohamed, ancien combattant de l’armée française. Scolarisé au collège de Calvi en 1998/1999, Hicham a suivi une formation professionnelle et travaille comme ouvrier boulanger. En 2005, il épouse Najima, résidente à Calvi dont le père a la nationalité française et entreprend toutes les démarches pour régulariser sa situation. Il a été interpellé à la sortie de son travail et a fait l’objet le 11 septembre d’une reconduite à la frontière, malgré les requêtes introduites par de nombreuses association dont Ava Basta et la LDH et bien qu’il vive en Corse depuis 10 ans...



Lu dans Le Monde du 01/09/2007 :


Le kaddish perdu des juifs de Corse


Dans la petite salle de la synagogue, derrière les façades de la rue du Castagno qui dévale vers le vieux port de Bastia, des mains ridées étreignent les franges du tallith, le châle traditionnel de prière juif.
Ce samedi d’août, trois vieux messieurs psalmodient dans un hébreu un peu hésitant la prière du shabbat, les yeux clos, le regard tourné vers un passé où les rires des enfants de réfugiés juifs d’Alep ou de Tibériade encombraient les ruelles du vieux quartier génois de la ville.

Un passé où la minuscule synagogue Beith Mer, installée en 1934 dans un ancien appartement, ne pouvait pas accueillir toutes les familles venues prier pour Yom Kippour ou Rosh Ha-Shanah. Un passé où le vieux Nahmani avait convié le petit peuple bastiais, bonnetiers juifs et tenanciers de cantines, pisciaghje ("poissonnières") et pêcheurs, prêtres de l’église Saint-Jean toute proche, catholiques et juifs mêlés, à célébrer sur la place du Marché la naissance de son onzième enfant. Un fils, enfin, après dix filles !


C’était dans l’autre siècle... Celui qui avait vu 744 hommes, femmes et enfants débarquer dans le port d’Ajaccio un matin de décembre 1915, expulsés d’une Palestine encore sous le joug ottoman et que se disputaient Britanniques et Français d’un côté, Turcs et Allemands de l’autre. Muletiers, cordonniers, agriculteurs, ils avaient dû tout quitter pour une patrie incertaine autant qu’inconnue, emportant avec eux la somme de 3 livres turques par famille et quelques objets rituels.

Souvenirs de ces temps enfuis, les noms s’effacent peu à peu des devantures des commerces de la rue Napoléon, dans le centre ancien de Bastia, où une grande partie de la communauté a essaimé peu après son arrivée à Ajaccio. Des dizaines d’échoppes autrefois tenues par les Ebrei – les "Hébreux", en Corse –, il n’en reste que trois pour perpétuer la présence de la communauté. Côté impair, les deux chausseurs Cohen. En face, Chez Aben Frères, articles et vêtements de travail.

Partis, les familles Yebgui, les Chetrit et les Eknine. Montés en Israël, les filles Eskenazy, les sœurs Abbo et les Toledano, dont l’un des patriarches deviendra ministre du culte du premier gouvernement de David Ben Gourion. Entre Ajaccio, Saint-Florent, L’Ile-Rousse ou Bastia, il ne reste plus qu’une vingtaine de familles. Depuis la mort du rabbin Mayer Toledano en 1970, bien peu de fidèles à la prière du shabbat.


Quand un deuil frappe une famille, il est difficile de réunir les dix hommes dont la présence est indispensable pour dire le kaddish, la prière des morts. Le plus souvent, un rabbin est dépêché du continent. Il n’oublie jamais d’apporter des produits casher : le dernier rayon de la dernière épicerie à proposer de la nourriture autorisée a fermé, il y a quinze ans, faute de clients. "C’est pourquoi le consistoire nous autorise à dire le kiddouche, la bénédiction du vin, avec de la bière. Nous ne trouvons plus de vin casher", s’excuse Claude Benassouli. Arrivé en Corse en 1991, cet ancien conservateur des hypothèques anime une fois par semaine une classe d’hébreu, langue qu’il a apprise, à 28 ans, à Paris, quand il était un jeune rapatrié d’Algérie. Ses élèves ? Neuf dames patronnesses des bonnes œuvres du couvent Saint-Antoine et un moine franciscain...

Un ancien de la communauté soupire : "Pour voir les juifs de Corse, il suffit de monter au carré israélite du cimetière."


Berri "Shalom" Spitezki et Salomon Weiss, eux, ont préféré rencontrer les vivants. Au mois de juillet, ces deux jeunes loubavitchs new-yorkais, d’origine belge, sont venus. Depuis quarante ans, chaque été, les jeunes hommes non mariés de ce mouvement ultra-orthodoxe accomplissent des visites aux foyers juifs en déshérence. Leurs pas les portent d’Ukraine en Afrique du Sud, en Roumanie... Cette année, Salomon a décidé de suivre son ami Shalom sur les traces de sa propre famille. "C’est ici que ma grand-mère a trouvé refuge pendant la seconde guerre mondiale, sur les conseils d’amis du continent. Elle a pu échapper aux rafles", explique-t-il à la terrasse d’un café, place Saint-Nicolas, à Bastia.


A l’heure de l’apéritif, entre deux tables où des Bastiaises rivalisent d’élégance et des vacanciers en short décortiquent les guides de tourisme, Shalom et Salomon, kippa sur la tête et barbe fournie malgré leurs 21 ans, s’étonnent encore de l’accueil qu’ils ont reçu au long de leur périple. "Ailleurs en Europe, on ne vient pas vers nous, on nous regarde plutôt curieusement. Ici, en deux jours, nous avons été accueillis dans tous les cafés. Les gens nous abordent spontanément, viennent nous parler... C’est très étonnant."

L’idée qu’ils se font des juifs de Corse ? "Une communauté qui vieillit mais qui reste très attachante.


Bien sûr, ils ne sont que quatre ou cinq à la synagogue. Mais tous les samedis, elle est ouverte dès 8 heures du matin. C’est ça qui est important pour nous", explique Salomon. Leurs pérégrinations insulaires ont mené les deux compères de Saint-Florent à Ajaccio, en quête des enfants perdus d’Israël, ces jeunes Corses d’origine juive qui ont reçu, pour tout héritage, un nom ou un prénom porté par leurs ancêtres venus d’Haïfa ou d’Alep.

C’est la fierté et le tourment des juifs de Corse : avoir su s’intégrer à cette île que l’on dit rétive à l’étranger. Une île profondément catholique, aussi. Avoir su s’intégrer jusqu’à s’y être perdus, happés par la puissante attraction d’une culture méditerranéenne et cosmopolite, à mille lieues des clichés rebattus, une culture dont les racines se sont sans cesse recomposées au gré des apports extérieurs. Juifs. Corses. Français. Tout cela à la fois. "Mon identité ? Elle ne se partage pas", tranche Jacques Ninio, 82 ans.


Dans le petit appartement qu’il occupe avec son épouse, la fille du rabbin Toledano, le doyen de la communauté incarne ce paradoxe. Il reste l’un des piliers de l’office du shabbat, s’efforce de manger casher, organise les festivités de Kippour. Mais, sitôt la conversation engagée, voici sa propre histoire qui resurgit, celle du fils de réfugiés devenu traculinu – colporteur – dans les villages de l’île, enfant d’un pays où les anciens pensent en corse avant de parler français.

En 2001, Jacques Ninio a écrit au préfet, inquiet. "Les anciens de la communauté sont assez pessimistes quant à la continuité d’une présence juive en Corse." Et, pourtant, impossible de boucler les valises, de partir rejoindre la famille sur le continent ou en Israël. "On est restés après la retraite, seuls. On aurait pu partir. Mais non, ça n’aurait pas marché", soupire Rachel, sa femme. "Et puis, partir pour où ? demande un alerte quinqua de la communauté. Quel est l’endroit au monde où des juifs ont été mieux accueillis qu’ici ? Même au XVIIIe siècle, quand la moitié de l’Europe n’avait toujours pas accordé le moindre statut aux juifs, et que l’autre les pourchassait, la Corse était une terre d’accueil pour nous."


Dans l’île, tout le monde connaît l’histoire des "juifs de Paoli". En 1764, alors que Pasquale Paoli, héros de l’indépendance, préside aux destinées de l’éphémère république corse, des israélites italiens sont incités à s’établir dans l’île. Trois ans plus tard, à ses partisans qui l’interrogent sur le statut à accorder à ces nouveaux venus, Pasquale Paoli répond sans hésitation : "Chaque homme établi sur la terre franche de notre patrie a le droit de choisir ses magistrats et ses représentants." "La liberté, ajoute-t-il, n’a ni confesseur ni inquisiteur."

"L’attitude de Paoli répond autant à sa pensée profondément égalitaire qu’à son utilitarisme, explique le professeur Antoine-Marie Graziani, biographe de Pasquale Paoli et membre de l’Institut universitaire de France. Il a vu les juifs faire prospérer Livourne et Naples, il sait qu’ils peuvent apporter à la Corse ce que les insulaires ne savent pas faire : du commerce. Les protéger est pour lui une évidence, autant philosophique que politique." Quand éclate la seconde guerre mondiale, 80 000 soldats italiens et 15 000 Allemands débarquent sur les côtes corses en 1942. Comme ailleurs, des lettres dénoncent. Mais en Corse, en dépit de l’internement de 80 juifs à Asco, un village situé au pied du Monte Cinto, aucun ne partira vers les camps de la mort.


L’île sera même aux avant-postes de la création de l’Etat d’Israël. En 1948, un haut fonctionnaire de la police et trois truands s’invitent dans le bureau du préfet de Corse. Ils sont chargés par Jules Moch, ministre de l’intérieur, d’organiser clandestinement le premier acheminement d’armes par voie aérienne à destination de l’Etat hébreu. Au préfet, qui voit l’initiative d’un mauvais œil, l’étrange quatuor présente un dossier. Le haut fonctionnaire blêmit. La promesse de quitter l’île dans une caisse en bois achève de le convaincre. Son nom ? Maurice Papon. Transportées par des marins corses depuis Marseille, les armes seront finalement chargées dans des avions envoyés vers le tout nouvel Etat d’Israël.

Les yeux dans le vague, Rachel Ninio sourit. "Oui, c’est une belle histoire. Mais nous, ce que nous attendons aujourd’hui, c’est un miracle."

Antoine Albertini

Littoral Corse : danger !

18/10/2007 : Le diaporama de la conférence de presse est ENFIN disponible en ligne et … lisible !!! le reste du site ne l’est pas (autre que via Internet Explorer) mais l’affichage du diaporama vous donne un aperçu de la qualité du nouveau site que l’équipe d’U Levante est en train de concocter :

Le texte complet (diapositives et commentaires) de la conférence de presse que le collectif pour l’application de la loi littoral a donné à Ajaccio le 1er septembre dernier.

http://perso.orange.fr/levante/loi_littoral/loi_confPresse010709_accueil.php 


Bonne et édifiante lecture !...

Samedi 1er septembre 2007, le collectif pour l’application de la loi littoral en Corse a tenu conférence de presse. Vous en trouverez ci-dessous le communiqué.

Celui-ci figure bien sûr sur le site internet d’U Levante : http://perso.orange.fr/levante


PADDUC : Espaces remarquables déclassés = constructibilité en vue de gros projets immobiliers ?

L’étude de cartes des espaces remarquables et des délimitations des espaces proches du rivage, cartes inédites au 1/50 000, éditées dès décembre 2005 dans le cadre de l’élaboration du PADDUC, réalisées par le cabinet Tetra, et leur comparaison avec les documents d’urbanisme communaux en cours d’élaboration, démontre que :

- la limite des Espaces Proches du Rivage (ou EPR) est modifiée et qu’elle se trouve maintenant très rapprochée du rivage
- de nombreux Espaces Remarquables (ou ER) des atlas littoraux disparaissent : le PADDUC viserait-il à « désanctuariser » la Corse ?
- les espaces remarquables "déclassés" des atlas sont constructibles dans les plans d’urbanisme communaux (ou PLU) ... pour de gros projets immobiliers. Il y a concordance entre les ER du PADDUC et ceux des PLU des communes ER déclassés = constructibilité en vue de gros projets immobiliers ?

1 - Limite des EPR modifiée et très rapprochée du rivage Parallèlement à modification du tracé, l’exécutif propose une modification législative qui consisterait à écarter l’application de la loi Littoral au-delà des EPR, au profit de la loi Montagne, dont les dispositions sont moins contraignantes. Cette proposition ne change pas le droit existant (il faudrait une loi pour cela), mais elle est significative de la volonté de nos dirigeants de marginaliser la loi Littoral.

2 - Très nombreux déclassements d’E.R. des atlas Si la CTC a finalement obtenu le pouvoir de recenser les espaces répondant à la définition de la loi (L.146-6 et R.146-1), elle n’a absolument aucun pouvoir d’appréciation, et doit fonder ses décisions sur des éléments scientifiques (comme l’a fait l’Etat avec l’Atlas du Littoral).
La CTC ne s’est pas contentée d’identifier les espaces naturels qui répondent aux critères légaux. Elle dit avoir "arbitré" les "points de vue des communes relatifs à l’identification des ER " (p. 132).
En d’autres termes, les doléances des maires (et donc de celles des plus puissants de leurs administrés) ont été préférées à un sérieux travail scientifique de recensement.

Ceux qui voteront le PADDUC se prononceront donc :
pour la constructibilité des terres agricoles littorales,
pour une perte de protection de paysages,
pour une perte de nature et de sa biodiversité,
pour des intérêts particuliers, « héritant des » plus beaux sites, et non pour l’intérêt général
pour une marginalisation de la loi Littoral et pour son application uniquement dans une bande littorale très étroite.

La position du Collectif

Nous ne voulons pas de cette forme de PARTICULARISME visant à tempérer les lois et les règlements existants, surtout en matière d’espaces fonciers. Nous demandons :
- le maintien des terres agricoles,
- le maintien de la cartographie des E.R.,
- le maintien de la limite des E.P.R. définis dans les atlas,

- leur application dans les P. L. U. en projet et dans le PADDUC.

Le Collectif appelle à un « sursaut civique » …

Associations présentes aujourd’hui, 01 09 2007 :

ABCDE, ADEZ, Figari Piaghj’è Monti, GARDE, L’Erbaghu, U Levante, SurfRiderCorsica, U Polpu, U Pinzalone, San Benedetto vallée verte, Femu Qui, IDEES et Via Campagnola



La compil AFC dans les bacs le 1er août

afc


Une Fondation de Corse, pour quoi faire ?

“Umani – Fondation de Corse» a pour ambition d’être un outil au service du progrès de l’Homme, de sa citoyenneté, de sa responsabilité.

Elle a vocation à agir dans la pérennité au sein de la société.
Son champ d’action se veut le plus large possible.

Elle s’appliquera ainsi à susciter, initier ou accompagner des initiatives touchant aux domaines fondamentaux tels que l’Education, la Culture, la Santé, l’Environnement, la Jeunesse, le Patrimoine, les Arts, les Solidarités …

Elle pourra de même, lorsque cela semble de nature à servir sa mission, affecter les biens iimmobiliers qu’elle recueille par donation ou legs à un usage particulier en relation avec un projet d’intérêt général.

Pour cela, La Fondation procèdera notamment par programmes d’action ou par dotations diverses, mécanismes conformes à l’esprit d’indépendance et d’équité qui l’anime.

En toutes circonstances, ses actions seront conduites dans le respect le plus strict des principes d’éthique et de citoyenneté sans faire commerce ou profit de quelque nature.

afc


Pour plus de renseignements : http://www.afc-umani.fr/

Le feuilleton de l’Antenne médicale de Calvi ou
"Le chantier de la honte"


J’ai retrouvé un article de... 2000 sur l’antenne médicale de Calvi. Sept ans après, on n’a pas beaucoup avancé...


En attendant la présentation - toujours prochaine mais sans cesse différée - du projet d’implantation de la future unité médicale de 45 lits en Balagne, l’antenne de Calvi - dispensaire de campagne serait une définition plus appropriée - vient de se faire épingler dans le numéro Spécial Corse du magazine Sciences et Avenir qui, au palmarès des urgences, la qualifie de structure « du tiers-monde ». Alors qu’une population de 18 491 habitants, multipliée par dix pendant la haute saison en dépend, on en est encore à rechercher une solution au problème des bilans sanguins. Ainsi, le laboratoire Valtat - en raison d’un arriéré de 11 mois - ayant cessé de collaborer avec l’AMU en 1998; depuis les prélèvements sanguins sont acheminés sur l’hôpital de Bastia par la micheline, avec des délais parfois lourds de conséquence... Inimaginable ! à la veille du nouveau millénaire. Pourtant, il convient de considérer comme « un progrès », le tout récent accord conclu entre l’hôpital de Balagne et le laboratoire privé Valtat qui, désormais, prend en charge la réalisation des examens biologiques de l’AMU nécessaires dans la journée.

Corse Matin du vendredi 10 Novembre 2000

Interrompu à l’été 2005 pour malfaçons et défaillance de l’entreprise après 80 % du gros œuvre, le chantier de l’Antenne médicale d’urgence de Calvi (4,5 millions ; hôpital de Bastia, maître d’ouvrage) reprendra en janvier selon le ministre de la Santé. Dans un courrier à Ange Santini, président de l’Exécutif de la collectivité territoriale de Corse, Xavier Bertrand assure que la structure sera livrée comme prévu avant fin 2007. Et sans démolition, d’après l’agence régionale d’hospitalisation.

Le Moniteur du 10/11/2006

Lire aussi sur ce sujet le blog de "La Horde sauvage"

amu

 
Manifestations culturelles 2007

La littérature corse des origines à nos jours

fesch


Notre trajet entre Calvi et Sartène nous a permis d’assister à la première des conférences du cycle sur la littérature corse organisées par la Ville d’Ajaccio et de rencontrer Jacques Fusina. Nous y reviendrons dans les pages "littérature"


"La Corse" vue par José Lorenzi - Exposition à La Galerie
27 cours Napoléon à Ajaccio
du 2 au 30 juin 2007

lorenzi

U Svegliu Calvese présente :

Littérature et spaghetti
voir ici

U Svegliu Calvese et Musicanto présentent :

BLANC et NOIR
Nous y avons pensé

Voyage à travers Musique et Images avec :
Carlo BOSCO, piano
Stefano BRONDI, voix
Raffaele COMMONE, images
Samedi 12 mai 2007 à 21h30
Chez TAO Citadelle de CALVI

Rencontre entre deux musiciens et un peintre.
Rencontre entre un pianiste et un chanteur.
Echange entre les images et la musique,
La musique qui décrit et la peinture qui parle ;
Un voyage à travers les œuvres qui, dans tous les genres, ont su décrire et visualiser un paysage, un sentiment, un état d’âme.
De Mozart à Dream Theater, de Zero à Frank Sinatra, de Al Jarreau à « Jekyll & Hyde », chacune de ces musiques a su dépeindre quelque chose avec ses propres sons.
Sur scène, un peintre réalisera des portraits en noir et blanc, qu’il intègrera dans un monde fait de couleurs fortes et résolues.
Sa présence poussera les musiciens à créer une version unique des textes interprétés. 90 minutes de musique évocatrice, savamment mêlée et enrichie de solutions artistiques inédites, pour un voyage sonore qui balaie 220 ans et 10 styles musicaux divers, permettront de comprendre l’unicité communicative de cet art, dans toutes ses expressions plus ou moins connues.
Entrée gratuite.


cap

pigna


Soirée Balagnews

Avis aux Calvais (et aux autres) :
soirée Balagnews le vendredi 13 avril au club 24 sur le port !

Communiqué .. Communiqué .. Communiqué …

"C’est un peu fort de café, disait un forain originaire de Fort de France, à un fort des halles, plutôt fort en gueule, qui s’étonnait de la transformation de l’espace marchand Baltard en un espace culturel !"

Cette phrase est un procédé mnémotechnique, pour retenir le mot "fort", "Fort Charlet ou Maillebois" s’entend !

Car de ces châteaux-forts, construits pour protéger CALVI, du temps où Calvi se réduisait à la Citadelle, nous voulons faire des forts de la pensée, d’une pensée vivante qui protège Calvi de sa léthargie.

C’est pourquoi, à l’occasion de la prochaine Saint Glinglin,

le 10 mars 2007

U Svegliu Calvese vous attend à partir de midi, pour une "merendella" festive, conviviale amicale et culturelle, devant le Fort Charlet.

Déjà, en 1999, Don Ghjuvanni menait ses troupes à la victoire, en envahissant les douves. Victoire éphémère, puisque l’occupation se réduisit au temps des répétitions et de la création. Alors, reprenons la charge : Nous ne crierons pas toujours dans le désert !

A vos paniers, vos couteaux, vos fourchettes et vos gobelets : qui a dit que la culture devait être austère ?


FERMETURE DE "LA TOUR SOLAIRE"

Communiqué :

"Notre association dirige une structure d’accueil socio-éducatif destinée aux enfants et adolescents, depuis plus de 11 ans maintenant, au sein du quartier Champeau...

Aujourd’hui, on nous demande une mise en conformité des locaux afin de pouvoir y accueillir plus de 20 enfants: construction d’un escalier de secours et de toilettes supplémentaires. Nous avons sollicité le propriétaire, l’Office des H.L.M. de Haute Corse, qui nous a indiqué qu’ il n’était pas en mesure de contribuer au financement.

Cette initiative, nous l’avons prise après mûre réflexion, à la suite d’un état des lieux dressé par Marie- Jo Massoni, elle même assistante sociale de la DDISS. Nous avons installé notre activité dans des locaux mis gracieusement à notre disposition par l’Office Départemental de HLM , et nous pouvons dire que grâce à notre action et à l’active participation des enfants, cet espace baptisé " La Tour Solaire", a connu une certaine notoriété !


En effet, notre démarche a largement porté ses fruits :différents ateliers y ont fonctionné de façon intense et les diverses productions- film, disque, exposition, spectacles- présentées depuis l’ouverture sont une jolie preuve de l’activité déployée et du bien fondé du projet.


Après avoir longuement réfléchi, et bien à contre cœur, nous avons décidé de mettre un terme aux ateliers destinés aux enfants et aux jeunes, tels que nous les pratiquons à l’heure actuelle. Il ne serait pas raisonnable pour une structure associative, dont la pérennité est toujours aléatoire, d’engager des travaux de gros œuvre, sur un bâtiment qui ne lui appartient pas. Notre association, qui a su consentir un véritable effort financier pour maintenir cette activité, ne saurait la poursuivre pour un effectif inférieur à 20 enfants. De plus, nous craignons que le budget de notre association ne supporte pas le financement de tels travaux.


C’est pourquoi, à compter du 18 février 2007, et à notre grand regret, nous cesserons d’accueillir les enfants dans les locaux de la Tour Solaire, comme nous le faisions depuis plus de 11 ans.
Par contre, nous resterons présents dans les locaux : en effet, nous y installerons notre activité de réalisation et entretien de costumes et accessoires de théâtre; ce qui permettra de continuer à animer le quartier avec une activité culturelle.


Nous restons persuadés avoir apporté le plaisir des découvertes, des partages et de beaux souvenirs aux enfants de Balagne durant ces onze années d’activités..

Croyez bien que de notre côté, nous avons engrangé les souvenirs de riches rencontres avec des enfants qui nous ont apporté bien plus qu’eux-mêmes ou leurs parents ne sauraient l’imaginer."

 

U SVEGLIU CALVESE FETE DE NOUVEAU LA SAINT GLINGLIN

La Saint Glinglin

10 février 2007

Rendez-vous à partir de 14h
au TEATRU
Avenue de la République
20 260 CALVI

La Saint Glinglin n’est pas une fête ordinaire : alors que les autres fêtes reviennent une fois l’an, celle-ci revient une fois par mois ! Pourquoi ce surprenant phénomène ?
Eh bien ! Lorsque l’on fête la Saint Fulbert, ou la Saint Ulrich, ou même la Saint Vivien, on signifie à Fulbert, Ulrich ou Vivien, qu’il(s) occupe(nt) une place privilégiée dans nos amitiés, nos amours ou nos affections. De même, quand, le 14 juillet, certains célèbrent la "Fête Nat.", tandis que d’autres vont s’incliner devant la Vierge Marie (qui ploie parfois sous les hommages) le 8 décembre, c’est pour mettre en valeur l’événement qui doit s’inscrire dans nos mémoires.
Pour la Saint Glinglin, il en va tout autrement : on célèbre ce qui n’est pas arrivé, "ce qui serait arrivé si..", "ce qui n’a pas pu arriver parce que..", en d’autres termes, on fête les projets qui ne deviendront jamais évènements. Au rythme où les rêves s’envolent, où les promesses se débinent, où les illusions se carapatent, on aurait tôt fait de les oublier, sans la Saint Glinglin. La Saint Glinglin, c’est la fête de la vigilance, la fête de ceux qui prennent le temps, parce qu’ils vivent ici, enracinés dans la réalité, de capturer des paroles, qui aussitôt posées au creux de l’oreille, pourraient être chassées par d’autres paroles.
C’est pourquoi, le 10 février 2007, U Svegliu Calvese vous attend à partir de 14 heures, au Teatru, - pour parler, partager, rêver d’un espace culturel, avec des photographes, des musiciens et des chanteurs qui sauraient l’habiter, - et pour parler, rêver d’un espace naturel, en l’occurrence la Revellata, espace sur lequel, après les emballements que nous avons connus en décembre, un voile d’indifférence vient de tomber.

 

A PASSIONE DE RETOUR A CALVI !!!

Après 7 ans d’interruption, U Svegliu Calvese et A Filetta reprennent avec Orlando Forioso la Passion dans la citadelle. Ce sera les vendredi 30 mars, samedi 31 mars et samedi 1er avril.

POUR UN LIEU DE CULTURE A CALVI

Voici un communiqué de l’association U Svegliu Calvese...

Tenez vous prêts:

Le 10 Janvier 2007, U Svegliu Calvese fête...

Quoi donc, au fait?

  • Pas la Saint Guillaume (qu’il nous pardonne!)
  • Pas l’Epiphanie (c’est déjà  passé.)
  • Pas le Nouvel An russe (Non! Définitivement non! Notre Président n’est pas russe, il est géorgien!)
  • Pas le Nouvel An Chinois (Và  bè! Qui in Calvi ci sò di tutte e mamme, ma quantunque!)


Nous ne fêtons ni les Rameaux, ni Pâques, ni la Fête du Travail, ni la Victoire de 1945, ni l’Ascension, ni Pentecôte, ni...

Alors que fêtons nous?

La Saint Glinglin! Voilà , nous fêtons la Saint Glinglin!

La fête des rendez vous manqués, des promesses non tenues, des cadeaux empoisonnés, des désillusions, des espoirs déçus.

Alors inscrivez ce rendez vous sur votre agenda tout neuf:

La Poudrière, 10 janvier 2007, 14 heures.

Rendez vous respecté, promesse tenue, illusions et espoirs réalisés; et les cadeaux...Ah! Les cadeaux: vous ne serez pas déçus! Parole de Svegliu Calvese!

Le 10 janvier 2007, U Svegliu Calvese organisait une manifestation pacifique pour dénoncer le manque de locaux dédiés à la culture à Calvi. Les manifestants ont occupé symboliquement les locaux de l’ancien hôpital militaire, dont une partie doit être achetée par la Collectivité Territoriale.

Je reproduis ici un texte publié en septembre dernier sur le blog de La Horde Sauvage qui reflète bien la situation :

"L’autre soir, aux rencontres polyphoniques, Jean-Claude Acquaviva faisait un discours dans lequel il disait à quel point nous sommes à Calvi culturellement sinistrés. Il n’y a pas de cinéma, pas de salle de théâtre, pas de salle de concert, il n’y a rien et pourtant, sous perfusion de bénévolat, d’associations culturelles et d’initiatives privées, la culture parvient à survivre à Calvi. Puis sont venus tous ces artistes aux noms exotiques, des Pakistanais, des Iakoutes, des Marseillais, des Africains, ils ont chanté des chants témoins de leur culture et de leur histoire. (...)

Quand je vois comment, au travers des bénévoles et des associations, la culture arrive à trouver son chemin malgré l’absence complète de moyens et d’infrastructures, j’ai la preuve qu’il me faut pour retrouver foi en les miens. Du besoin naît le manque, de l’adversité naît la solidarité, y aurait-il autant d’amour et de solidarité s’il n’y avait pas autant de manque ?
Les décideurs politiques en cause de ces manques nous réunissent dans l’adversité et nous rendent riches de cette solidarité. Peut-être faudrait-il les remercier d’être sans le vouloir, un moteur culturel pour cette ville ?
Un jour, je discutais avec quelqu’un qui s’étonnait de voir autant de bénévoles et autant d’investissement personnel de leur part. Les associations culturelles aident Calvi, alors les Calvais qui aiment vraiment leur ville aident les associations. C’est simplissime en fin de compte. C’est un acte de foi, presque politique, mais surtout un acte d’amour. Alors bien sûr, individuellement chaque acteur n’est qu’une goutte d’eau dans la mer, mais le plus grand des océans n’est que la somme des gouttes qui le composent. De cette émulation naissent de belles choses. Des choses bien plus enrichissantes qu’un port de plaisance prestigieux ou qu’une plage à la mode, plus enrichissantes que les strass et les paillettes que l’on nous jette aux yeux pour nous cacher l’essentiel : notre définition.
Amis Calvais, votre ville n’est pas pauvre, elle est riche de vous.

 

IN MEMORIAM

Maï Angelini Sicurani est partie le 8 janvier 2006 sans nous laisser le loisir d’inscrire le mot fin sur la longue conversation entamée avec elle.
Elle était comme ça, Maï, légère, fantasque, généreuse et présente, si présente...
Ayez une pensée douce et fugace comme une plume qui viendrait caresser un ciel, dans les plis duquel elle se dissimule.
La mort n’est pas la mort.
Seul, l’oubli est la mort.


L’héritage de Pasquale Paoli
DEBAT PUBLIC

Organisé par la Maison de la Corse et animé par René Siacci.
LUNDI 5 FEVRIER 2007 : JOURNEE DU SOUVENIR sous le haut patronage du Ministère de la Culture et de la communication

Ouvert à l’ensemble de la population, le débat public, est un moment privilégié permettant à tous de s’informer et de s’exprimer sur un thème fort : l’héritage de Pasquale Paoli, et comment cet héritage s’inscrit dans la société contemporaine. Ce débat préfigure les rencontres organisées au Sénat les 29 et 30 septembre 2007, par la Maison de la Corse intitulées : ‘’Et maintenant monsieur Paoli ? Projets et avenir de la Corse’’.

Participeront au débat :

Jacques Olivier Boudon (historien, écrivain et professeur à l’Université Paris IV Sorbonne. Thèmes de recherche : histoire de la Révolution française et du Premier Empire ainsi que l’histoire religieuse contemporaine. Président de l’assemblée des directeurs de Centres d’Initiation à l’Enseignement Supérieur. Président de l’Institut Napoléon).

Jean-Claude Casanova (académicien, co-fondateur et directeur de la revue ‘’Commentaire’’, directeur-adjoint de la collection ‘’Thémis Economie’’ aux Presses Universitaires de France. Il a en outre exercé des fonctions au sein de plusieurs cabinets ministériels).

Jean Defranceschi (directeur de recherche au CNRS, historien, écrivain, deux thèses consacrées à Pasquale Paoli, ‘’La Jeunesse de Napoléon’’, ‘’les dessous de l’histoire’’,…).

Simone Guerrini (conseiller exécutif de la Collectivité Territoriale de Corse déléguée à la culture, au patrimoine et à l’audiovisuel)

Charles Napoléon (parcours dans l’entreprise et la fonction publique, président de la Fédération Européenne des Cités d’Histoire Napoléonienne. Il est l’auteur de divers ouvrages historiques ou politiques dont ‘’Paoli et Bonaparte à l’origine de la question corse’’).

Paul François Paoli (journaliste, chroniqueur au Figaro littéraire, auteur de ‘’Comment peut-on être de droite’’, Albin Michel ; des ‘’Impostures de l’égalité’’,

Max Milo et ‘’Je suis corse et je n’en suis plus fier’’ Max Milo).

Ange Santini (président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale de Corse).

Edmond Siméoni (médecin, Président de Corsica Diaspora et amis de la Corse).

Camille de Rocca Serra (président de l’Assemblée de Corse, Député de Corse du Sud).

Michel Vergé-Franceschi (historien, spécialiste d’histoire maritime, il a dirigé le laboratoire d’histoire maritime du CRRS - Paris IV – Sorbonne - Musée de la marine, professeur à l’université de Savoie et président de la Société française d’histoire maritime. De nombreux livres dont ‘’l’Histoire de la Corse’’ et ‘’Paoli un corse des lumières’’).

Programme du 5 février 2007
20h00 - lecture de la pièce ‘’la Révolution Corse’’.
21h00 - débat public.
22h30 - concert Voce Isulane.
ORGANISATION : DELEGATION REGIONALE DE LA Maison de la Corse
117 bld Bineau - 92200 Neuilly sur Seine - 01 47 57 24 84 - contact@maisondelacorse.org - www.maisondelacorse.org

 

paoli

La culture corse à Paris en décembre

Salon du Patrimoine culturel au Carrousel du Louvre du 9 au 12/11/2006
La Collectivité Territoriale de Corse invite à découvrir son patrimoine culturel, salle Delorme, allée A, n°106, stand de la CTC .

cap

pigna


Soirée Balagnews

Avis aux Calvais (et aux autres) :
soirée Balagnews le vendredi 13 avril au club 24 sur le port !

Communiqué .. Communiqué .. Communiqué …

"C’est un peu fort de café, disait un forain originaire de Fort de France, à un fort des halles, plutôt fort en gueule, qui s’étonnait de la transformation de l’espace marchand Baltard en un espace culturel !"

Cette phrase est un procédé mnémotechnique, pour retenir le mot "fort", "Fort Charlet ou Maillebois" s’entend !

Car de ces châteaux-forts, construits pour protéger CALVI, du temps où Calvi se réduisait à la Citadelle, nous voulons faire des forts de la pensée, d’une pensée vivante qui protège Calvi de sa léthargie.

C’est pourquoi, à l’occasion de la prochaine Saint Glinglin,

le 10 mars 2007

U Svegliu Calvese vous attend à partir de midi, pour une "merendella" festive, conviviale amicale et culturelle, devant le Fort Charlet.

Déjà, en 1999, Don Ghjuvanni menait ses troupes à la victoire, en envahissant les douves. Victoire éphémère, puisque l’occupation se réduisit au temps des répétitions et de la création. Alors, reprenons la charge : Nous ne crierons pas toujours dans le désert !

A vos paniers, vos couteaux, vos fourchettes et vos gobelets : qui a dit que la culture devait être austère ?


FERMETURE DE "LA TOUR SOLAIRE"

Communiqué :

"Notre association dirige une structure d’accueil socio-éducatif destinée aux enfants et adolescents, depuis plus de 11 ans maintenant, au sein du quartier Champeau...

Aujourd’hui, on nous demande une mise en conformité des locaux afin de pouvoir y accueillir plus de 20 enfants: construction d’un escalier de secours et de toilettes supplémentaires. Nous avons sollicité le propriétaire, l’Office des H.L.M. de Haute Corse, qui nous a indiqué qu’ il n’était pas en mesure de contribuer au financement.

Cette initiative, nous l’avons prise après mûre réflexion, à la suite d’un état des lieux dressé par Marie- Jo Massoni, elle même assistante sociale de la DDISS. Nous avons installé notre activité dans des locaux mis gracieusement à notre disposition par l’Office Départemental de HLM , et nous pouvons dire que grâce à notre action et à l’active participation des enfants, cet espace baptisé " La Tour Solaire", a connu une certaine notoriété !


En effet, notre démarche a largement porté ses fruits :différents ateliers y ont fonctionné de façon intense et les diverses productions- film, disque, exposition, spectacles- présentées depuis l’ouverture sont une jolie preuve de l’activité déployée et du bien fondé du projet.


Après avoir longuement réfléchi, et bien à contre cœur, nous avons décidé de mettre un terme aux ateliers destinés aux enfants et aux jeunes, tels que nous les pratiquons à l’heure actuelle. Il ne serait pas raisonnable pour une structure associative, dont la pérennité est toujours aléatoire, d’engager des travaux de gros œuvre, sur un bâtiment qui ne lui appartient pas. Notre association, qui a su consentir un véritable effort financier pour maintenir cette activité, ne saurait la poursuivre pour un effectif inférieur à 20 enfants. De plus, nous craignons que le budget de notre association ne supporte pas le financement de tels travaux.


C’est pourquoi, à compter du 18 février 2007, et à notre grand regret, nous cesserons d’accueillir les enfants dans les locaux de la Tour Solaire, comme nous le faisions depuis plus de 11 ans.
Par contre, nous resterons présents dans les locaux : en effet, nous y installerons notre activité de réalisation et entretien de costumes et accessoires de théâtre; ce qui permettra de continuer à animer le quartier avec une activité culturelle.


Nous restons persuadés avoir apporté le plaisir des découvertes, des partages et de beaux souvenirs aux enfants de Balagne durant ces onze années d’activités..

Croyez bien que de notre côté, nous avons engrangé les souvenirs de riches rencontres avec des enfants qui nous ont apporté bien plus qu’eux-mêmes ou leurs parents ne sauraient l’imaginer."

 

U SVEGLIU CALVESE FETE DE NOUVEAU LA SAINT GLINGLIN

La Saint Glinglin

10 février 2007

Rendez-vous à partir de 14h
au TEATRU
Avenue de la République
20 260 CALVI

La Saint Glinglin n’est pas une fête ordinaire : alors que les autres fêtes reviennent une fois l’an, celle-ci revient une fois par mois ! Pourquoi ce surprenant phénomène ?
Eh bien ! Lorsque l’on fête la Saint Fulbert, ou la Saint Ulrich, ou même la Saint Vivien, on signifie à Fulbert, Ulrich ou Vivien, qu’il(s) occupe(nt) une place privilégiée dans nos amitiés, nos amours ou nos affections. De même, quand, le 14 juillet, certains célèbrent la "Fête Nat.", tandis que d’autres vont s’incliner devant la Vierge Marie (qui ploie parfois sous les hommages) le 8 décembre, c’est pour mettre en valeur l’événement qui doit s’inscrire dans nos mémoires.
Pour la Saint Glinglin, il en va tout autrement : on célèbre ce qui n’est pas arrivé, "ce qui serait arrivé si..", "ce qui n’a pas pu arriver parce que..", en d’autres termes, on fête les projets qui ne deviendront jamais évènements. Au rythme où les rêves s’envolent, où les promesses se débinent, où les illusions se carapatent, on aurait tôt fait de les oublier, sans la Saint Glinglin. La Saint Glinglin, c’est la fête de la vigilance, la fête de ceux qui prennent le temps, parce qu’ils vivent ici, enracinés dans la réalité, de capturer des paroles, qui aussitôt posées au creux de l’oreille, pourraient être chassées par d’autres paroles.
C’est pourquoi, le 10 février 2007, U Svegliu Calvese vous attend à partir de 14 heures, au Teatru, - pour parler, partager, rêver d’un espace culturel, avec des photographes, des musiciens et des chanteurs qui sauraient l’habiter, - et pour parler, rêver d’un espace naturel, en l’occurrence la Revellata, espace sur lequel, après les emballements que nous avons connus en décembre, un voile d’indifférence vient de tomber.

 

A PASSIONE DE RETOUR A CALVI !!!

Après 7 ans d’interruption, U Svegliu Calvese et A Filetta reprennent avec Orlando Forioso la Passion dans la citadelle. Ce sera les vendredi 30 mars, samedi 31 mars et samedi 1er avril.

POUR UN LIEU DE CULTURE A CALVI

Voici un communiqué de l’association U Svegliu Calvese...

Tenez vous prêts:

Le 10 Janvier 2007, U Svegliu Calvese fête...

Quoi donc, au fait?

  • Pas la Saint Guillaume (qu’il nous pardonne!)
  • Pas l’Epiphanie (c’est déjà  passé.)
  • Pas le Nouvel An russe (Non! Définitivement non! Notre Président n’est pas russe, il est géorgien!)
  • Pas le Nouvel An Chinois (Và  bè! Qui in Calvi ci sò di tutte e mamme, ma quantunque!)

   


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