13.12.2014
Si le projet est adopté, l'Assemblée de Corse disparaîtra ainsi que les deux départements de l'île pour donner naissance à la "Collectivité de Corse". Si le projet est adopté, l'Assemblée de Corse disparaîtra ainsi que les deux départements de l'île pour donner naissance à la "Collectivité de Corse".
L'Assemblée de Corse a adopté, vendredi 12 décembre au soir, un projet de réforme de l'organisation territoriale de l'île visant à fusionner la Collectivité territoriale et les conseils généraux des deux départements insulaires.
A l'issue d'une session extraordinaire de deux jours, l'Assemblée, qui compte 51 élus et dont la majorité est à gauche, a adopté le projet avec une majorité de 42 voix. Les six élus communistes, qui lui ont reproché son inspiration « néo-libérale », ont voté contre, de même que deux des douze élus de droite. Une autre élue de droite s'est abstenue.
Ce projet sera soumis au gouvernement en vue de le mentionner dans un amendement à la loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République qui va être discuté au Parlement à partir de la semaine prochaine. La réforme fera ensuite l'objet d'un référendum dans l'île.
« COLLECTIVITÉ DE CORSE »
Si le projet est validé, il impliquerait les changements suivants :
Dans cette perspective, l'Assemblée de Corse a demandé au premier ministre le report des élections départementales de mars à décembre 2015 et des territoriales en décembre 2016 au lieu de décembre 2015, ce qui conduirait à la mise en place de la nouvelle organisation territoriale de la Corse au 1er janvier 2017.
Source : Le Monde
Cheville ouvrière de ce projet destiné à doper le premier secteur économique insulaire, l'Agence du tourisme de la Corse (ATC) a présenté mardi aux professionnels du secteur un livre blanc exposant trente mesures destinées à moderniser et structurer l'industrie touristique d'ici 2020.
Le renforcement du transport aérien, qui a connu une forte expansion cette année au détriment du maritime, est la pierre angulaire du projet, a expliqué la présidente de l'ATC, Vanina Pieri.
Au vu de «l'allongement de la saison touristique» constaté dans les chiffres de fréquentation des dernières années, selon Mme Pieri, il s'agit notamment de gagner des parts de marché en Grande-Bretagne et en Scandinavie.
Les ressortissants de ces pays viennent généralement en Corse en avion, la clientèle allemande étant plus encline à emprunter le transport maritime.
Il convient aussi de permettre à la compagnie régionale Air Corsica, dont la première mission est le service public entre l'île et le continent, de pouvoir opérer sur des destinations européennes, ce que la compagnie fait déjà ponctuellement depuis deux ans.
Pour y parvenir, la Corse devra toutefois obtenir une dérogation des instances européennes de Bruxelles pour pouvoir acheter des sièges hors saison touristique sans que cela constitue une distorsion de concurrence.
L'ATC espère obtenir le feu vert de l'Assemblée de Corse en 2015 pour faire cette démarche, au motif qu'à la différence de régions comme Provence-Alpes-Côte d'Azur, «le jeu du marché n'est pas perturbé (dans l'île) par rapport aux régions voisines», selon Mme Pieri.
Le livre blanc, qui inscrit les actions préconisées dans le cadre d'un Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse (Padduc) récemment adopté par l'Assemblée territoriale, prévoit aussi le développement de l'activité golfique.
De nouveaux parcours intégrés seraient construits pour attirer toute l'année des amateurs, notamment d'Europe du Nord.
En raison de l'important enneigement des montagnes de l'intérieur de l'île en hiver, le livre blanc prévoit aussi l'extension et la modernisation des deux stations de ski fonctionnant en Corse-du-Sud et en Haute-Corse et la réouverture de celle d'Asco (Haute-Corse) actuellement fermée.
L'ATC préconise encore une meilleure répartition des visiteurs notamment à l'intérieur de l'île en favorisant l'agro-tourisme, le tourisme culturel et la gastronomie.
«Avec une fréquentation en hausse d'environ 0,3% cette année par rapport à 2013, la Corse demeure attractive (...) alors que la destination France va connaître une chute de moins 4 à 5% pour la même période», selon le directeur général de l'ATC, Didier Leonetti.
Le livre blanc, selon M. Leonetti, recommande aussi de «jouer la carte du net» en aidant les professionnels à s'équiper «car la vente en ligne ne touche actuellement que 24% des hôtels et 21% des campings».
La structuration du secteur touristique, jusqu'à présent gros employeurs de saisonniers peu qualifiés et peu payés, parfois aussi non déclarés, doit encore permettre «d'annualiser le temps de travail» et de créer des emplois pérennes.
Une «éco-taxe vertueuse» permettant d'alimenter un fonds de développement touristique serait instaurée notamment sur les locations particulières effectuées généralement «au noir» et sur les camping cars qui sillonnent par milliers les routes corses en particulier en été.
Dans le domaine environnemental, enfin, le livre blanc prévoit l'instauration du paiement d'un droit d'emprunter les itinéraires pédestres les plus fréquentés et parfois passablement endommagés par la sur-fréquentation.
Il s'agit notamment du GR 20 (chemin de grande randonnée) qui permet en deux semaines de traverser l'île du Nord au Sud par ses plus hauts sommets. Réputé pour être le plus difficile d'Europe, le GR 20 est fréquenté chaque année par des dizaines de milliers de marcheurs du monde entier.
Extrait de l'article de "Nice Matin" :
ll n’en est pas à son premier essai! Roi de la provocation, Mourad Boudjellal, le président du Rugby-club Toulonnais, a (encore) justifié sa réputation samedi dernier à l’Allianz Riviera, à Nice, lors du match phare de la 12e journée du Top 14, Toulon-Clermont.
Lors de l’entrée sur la pelouse des deux équipes, les écrans géants du stade ont “balancé” un superbe drapeau corse (vous savez, celui à la tête de Maure), en référence, évidemment, aux derniers incidents qui avaient émaillé le match de football entre l’OGCNice et le SC Bastia (18 octobre).
Inutile de dire que, du côté des supporters de l’OGCNice, cette nouvelle frasque a été perçue comme un geste de provocation. Surtout compte tenu du contexte et du dossier pour le moins chaud après cet OGCN-SCB de triste mémoire.
"Mourad Boudjellal mériterait un bon placage"
"Ce n’est pas la première provocation de M.Boudjellal, a regretté un cadre de la Populaire Sud; il avait déjà fait le coup une fois en diffusant des images de Patrick Bruel (lors d’un RCT-Clermont, le 5 octobre 2013, à l’Allianz Riviera, ndlr) - le chanteur avait copieusement été sifflé lors de l’inauguration du stade de Nice, quelques jours plus tôt -, M.Boudjellal mériterait un bon placage... Il jette de l’huile sur le feu, c’est lamentable. L’Allianz Riviera, aussi beau soit-il, appartient à tout le monde; à partir du moment où on le loue, on peut y faire n’importe quoi, y compris cracher sur l’identité niçoise."
"Du second degré" répond Boudjellal
Contacté par nos soins, le président du RC Toulon a répondu: "C’était un clin d’œil à prendre au 2e degré! La réaction des Niçois est d’une “connerie” affligeante. S’il faut que je réfléchisse comme un supporter moyen de football, je vais avoir des difficultés. ça ne reste que du sport." (Source : Nice Matin)
Il va sans dire qu'en tant que corse natif de Toulon, j'applaudis sans réserve !
Novembre 2014
Novembre 2014
Un reportage de TelePaese sur "Parolle Offerte" : Rigali patrimuniali inghjiru à a fiora corsa.
Intarvista di Laurie Cognet : Participanti à a ghjurnata
Intarvista d'Elisabeth Bottalico : Prufissori di talianu in u sicundariu è cantatrici
Intarvista di Jean-Paul Poletti : Cantatori :
http://www.telepaese.tv/Nutiziale/Nutiziale/Nutiziale_du_27_Novembre_2014-ogHM4IlnMT
Sauveur Gandolfi-Scheit a inauguré le nouvel espace dédié aux arts de sa commune. Le député et premier magistrat de Biguglia en a profité pour rendre un vibrant hommage à Charles Rocchi, dont le nom est à présent associé pour l'éternité à cette nouvelle structure.
Le théâtre était archicomble pour cette représentation qui actait la naissance officielle de l'espace culturel des arts de Biguglia. Les vedettes de samedi avaient pour nom, Joseph Castelli, sénateur et président du conseil général, Alain Rousseau, préfet du département, et Sauveur Gandolfi-Scheit pour le premier rôle. Le public était au rendez-vous tout comme les nombreux maires de la circonscription.
Il ne manquait que Paul Giacobbi dans son rôle de guest star, qui se faisait attendre comme il se doit dans le milieu des arts. Le premier acte était l'occasion pour l'édile d'offrir un discours dans la lignée d'un Francis Huster version Richard de Gloucester.
« Le projet était ambitieux et la structure imposante. Cette réalisation d'un coût de 6,8 millions d'euros a pu être menée à son terme grâce à un financement assuré par le PEI, la CTC et la municipalité. Nous n'avons pas lésiné sur les moyens pour être au service de nos concitoyens. Cet ensemble permettra d'accéder à la connaissance et à la culture, il constitue un tremplin exceptionnel pour le développement de l'offre culturelle, pour nous-mêmes et surtout les générations à venir. »
Maï Pesce prenait le relais pour un hommage en langue corse chanté à Charles Rocchi, l'autre artiste à être honoré dans ce milieu de culture. Enfin la directrice se transformait en guide pour faire découvrir l'espace culturel de Biguglia.
Avec déjà de belles prestations à son actif Biguglia se positionne avantageusement dans le firmament du monde culturel insulaire.
Source : http://www.corsematin.com
L'adoption du PADDUC par l'Assemblée de Corse et la mise en redressement judiciaire de la SNCM.
Le Monde.fr | 31.10.2014 | Par Cédric Pietralunga
Cette fois, la messe est dite. Sans surprise, la direction de Transdev a annoncé, vendredi 31 octobre, qu’elle demandait à la SNCM de lui rembourser 103 millions d’euros de prêts accordés dans le cadre d’une avance de trésorerie. « Transdev a rendu exigibles ses créances détenues sur la compagnie, à effet du
3 novembre », a indiqué le groupe de transports dans un communiqué publié à l’issue d’un conseil de surveillance extraordinaire de l’entreprise marseillaise, qui s’est tenu vendredi matin à Paris.
La SNCM étant dans l’incapacité de rembourser cette somme, cette demande devrait mécaniquement provoquer le dépôt de bilan de la compagnie lundi 3 novembre et sa probable mise en redressement judiciaire en début de semaine par le président du tribunal de commerce de Marseille, avec l’ouverture d’une période d’observation.
STRUCTURELLEMENT DÉFICITAIRE
Selon Transdev, le redressement judiciaire doit « permettre (…) d’identifier une solution pérenne permettant de lever l’hypothèque des demandes de remboursement de l’Union européenne, tout en préservant la délégation de service public (DSP) », poursuit le communiqué du groupe dirigé par Jean-Marc Janaillac, propriétaire de 66 % du capital de la SNCM, au côté de l’Etat (25 %) et des salariés (9 %).
Structurellement déficitaire, la SNCM doit en effet rembourser 440 millions d’euros d’aides publiques jugées indues par la Commission européenne. Or, explique-t-on dans l’entourage de Transdev, aucun repreneur ne se manifestera tant que cette question ne sera pas réglée. « Cette recherche de solution via le redressement judiciaire doit permettre qu’un appel d’offres soit conduit par le tribunal, qu’un repreneur, qui devra être agréé par la Collectivité territoriale de Corse, soit identifié, et qu’un accord soit trouvé avec la Commission européenne », rappelle Transdev dans son communiqué.
À l’inverse, les syndicats de la compagnie estiment qu’une mise en redressement judiciaire sera « un toboggan » vers la liquidation judiciaire, aucune garantie n’ayant été apportée par Bruxelles quant à une éventuelle annulation ou diminution de ces amendes, pas plus que sur une reconduction automatique de la DSP, en cas de reprise de la SNCM par un nouvel actionnaire.
Octobre 2014
19/10/2014
Lundi prochain le conseil municipal d’Ajaccio examinera un dossier important, celui de l’autorisation donnée au Maire « de signer un protocole d'accord entre l'Etat et la Ville d'Ajaccio en vue de la reconversion patrimoniale, urbaine et paysagère de la citadelle Miollis ». Une étape essentielle pour l’ouverture de ce patrimoine ajaccien sur la ville.
18/10/2014
Le 18 octobre 2014, à l’ issue du match Nice-Bastia qui a consacré la victoire du club bastiais par 1-0, les supporters niçois ont envahi le terrain pour s’en prendre physiquement aux joueurs corses encore présents sur la pelouse.
Selon plusieurs commentateurs, les incidents seraient dûs au brandissement d’ un drapeau corse par le portier corse remplaçant Jean-Louis Leca pour célébrer la victoire de son équipe. Quelques jours plus tôt, le préfet des Alpes-Maritimes avait fait interdire par décret tout symbole corse tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du stade.
Après les injures (une banderole dans les tribunes niçoises affichait « Bastia Merda », une autre « Fils de chèvres », sans poser aucun problème aux dirigeants niçois, la simple vue d’un drapeau corse a suffi pour déchaîner une horde de supporters niçois avides de violence anti-corse. Mais ce sentiment belliqueux ne s’ arrête pas à l’intérieur du stade de l’ Allianz Riviera puisque le maire de Nice, Christian Estrosi, s’est emparé de l’ affaire pour réclamer des sanctions à l’ égard ... de Jean-Louis Leca, taxé de "provocateur" !
On attend que le "motodidacte" fasse son "autopsie"...
Sur le même sujet, un tweet de Fabiana Giovannini, élue Femu A Corsica à l'Assemblée de Corse :
L’affaire di a bandera prend une proportion folle et déchaîne les passions. Elle est en fait un point de cristallisation de tout un processus de stigmatisation des Corses qui ne peut nous conduire qu’à de graves développements si l’on n’y met pas terme.
Il y a cet arrêté complètement fou d’un préfet des Alpes Maritimes qui, prévenant les probables débordements d’un derby, au lieu d’en anticiper les causes et les effets, va au contraire allumer la mèche… Qu’est-ce qui passe par la tête de M. Adolphe Colrat lorsqu’il ordonne pour interdire tout supporter bastiais à Nice, qu’aucun signe distinctif de l’identité corse puisse être vu dans et aux abords du stade ? Est-ce la bêtise ou la haine qui le motive ? Il en oublie ses responsabilités et déclenche l’indignation des Corses de toutes tendances. Le Sporting anticipe heureusement, et porte plainte avant le match. Le tribunal bien évidemment lui donne raison, le préfet se ravise, probablement sermonné par sa hiérarchie, et modifie son arrêté, tandis que le tribunal le condamne à payer un dommage de 500 euros au club bastiais. Chì schjaffu !
Justice rétablie, le match pouvait avoir lieu dans de meilleures conditions, mais toujours hors la présence de supporters corses… Pour marquer leur désapprobation, les joueurs du Sporting s’échauffent, comme à l’accoutumée avec le maillot qui a porté le club en finale de coupe européenne bardé d’une large testa di moru sur la poitrine, mais cette fois – message au ridicule de M. Colrat – scotchée d’une croix rouge pour signifier la stupidité de son premier arrêté. Ils ont avec eux a bandera mora et la brandissent pour la photo traditionnelle.
Le match se déroule, tendu compte tenu de l’enjeu d’un derby, les Bastiais sont les plus opportunistes, la défense est héroïque et Floyd Ayité transforme l’une des rares occasions des bleus face à des Niçois dépités par la stérilité de leurs attaques. Bastia remporte sa première victoire à l’extérieur de la saison après une série d’incertitudes, mais surtout ce derby magnifique entre les deux clubs, qu’elle n’avait plus remporté depuis 20 ans !
C’est alors que tout s’enchaîne. Les joueurs se congratulent au coup de sifflet final, les remplaçants du banc de touche vont féliciter leurs camarades et Jean Louis Leca emporte avec lui par fierté, tout à sa joie de la victoire, et à sa hargne pour ce qui a terriblement marqué les joueurs bastiais avant la rencontre, a bandera mora ! Un geste que l’on voit régulièrement sur tous les stades du monde, au football, mais aussi rugby, athlétisme, basket, handball, in fine dans tout sport…
Est-ce la joie ou a bandera des Bastiais qui enrage le capitaine niçois Digard ? L’amertume de la défaite le fait réagir bêtement en venant interpeller le portier bastiais, alors que Jean Louis tenait le drapeau par la main et ne le brandissait déjà plus. C’est à ce moment là que quelques supporters niçois se sont sentis « autorisés » à envahir la pelouse pour aller « casser du Corse »… Le tout, devant des stadiers complètement amorphes pendant de longues minutes. L’échange de coups est inévitable entre joueurs bastiais en sous-nombre et ces énergumènes qui ne peuvent être qualifiés de supporters.
Les choses entrent dans l’ordre au bout d’un moment et c’est là que « l’affaire politique » commence…
Leca au pilori des jacobins !
Les premières réactions des dirigeants de l’OGC-Nice, de la ville, Christian Estrosi en personne, et la caste des journaleux, se déchaînent, non pas pour déplorer l’attitude de ces énergumènes, mais pour stigmatiser Jean Louis Leca, accusé d’être un « provocateur ». Le comble !
La suite, vous la connaissez, mais pour bien en comprendre l’origine, il faut remonter à un peu plus loin que l’arrêté du pauvre et stupide M. Colrat.
Depuis des années, le Sporting est stigmatisé : arrêtés, déclarations tonitruantes de responsables de la LFP, et même de ministres (!!!), désinformation du public (les 8 gendarmes soignés pour acouphènes, transformés en 44 policiers blessés), sanctions disproportionnées contre les joueurs du Sporting ou le club lui-même ou ses supporters, jusqu’à déprécier un terrible drame qui a coûté la vie à 18 personnes et en a blessé 2357 autres…
La « mise en condition » est instillée peu à peu dans les têtes et c’est elle qui provoque la violence qu’on constate aujourd’hui. L’objectif est de faire en sorte qu’elle vienne des Corses. Mais c’est raté, à Nice, ce sont les Bastiais qui en sont les victimes ! Et ça dérange bien sûr, alors il faut incriminer Jean Louis Leca, qui a osé afficher son identité. Car tout cela se produit sur un fond jacobin puissant depuis des mois qui ne supportent pas ce particularisme si fièrement brandi, depuis l’Assemblée de Corse dans des délibérations à de larges majorité, jusque dans les stades de foot : la Corse existe et elle le dit ! Pour un jacobin, c’est insupportable.
Qui instille la haine et conduit à toute cette violence dans les stades si ce n’est la LFP ? Car, quand il y a des règles justes, appliquées de manière juste, de la même façon pour tout le monde, il n’y a pas de contestation possible. Le grand public est canalisé, les clubs et les joueurs s’y plient. Les arbitres sont respectés. L’affaire Cahuzac est emblématique sur ce point. Face à Nantes, l’arbitre M. Chapron (dont on sait l’antipathie notoire qu’il nourrit envers le Sporting) siffle un pénalty discutable et le capitaine des bleus veut s’en expliquer avec lui. Sans violence, il lui touche le bras pour lui parler… Carton rouge, le joueur est expulsé.
L’autorité d’un arbitre ne doit pas être contestée sous peine de perdre sa légitimité dans la rencontre. Soit. Il est seul à pouvoir juger et peut se tromper. Soit. Le problème, ce sont les consignes que la LFP donne à ses arbitres en amont, et, surtout, la suite qui est donnée à leur décision, qui consacre leur « intouchabilité » en aval. Lorsque ces décisions du terrain sont contestables, elles pourraient être « invalidées » de fait par la clémence au lieu d’accentuer encore l’injustice. Le geste de Cahuzac méritait-elle l’expulsion ? Peut-être. Mais certainement pas les 5 matchs de suspension ferme qui pénalisent injustement le joueur et son équipe. La LFP et la FFF stigmatisent par leurs décisions successives les clubs corses et mettent ainsi « en condition » les arbitres, les clubs et les publics adverses. Les médias en rajoutent et les préfets s’y mettent ! Pas étonnant qu’il arrive ce qui est arrivé à Nice où le fait qu’un joueur laisse éclater sa joie est insupportablement vécu, et porte des « crétins » à se sentir autorisés à agir !
C’est dans cette ambiance profondément jacobine, pour ne pas dire anti-corse, que les choses se déroulent. Et, s’il n’est pas mis un terme très vite à ce genre de dérives, qui acculent d’un côté les Corses, de l’autre conditionnent ceux qui les affrontent sur le terrain, des drames seront constatés. Il est temps, grand temps de faire un aggiornamento au sein des instances du football français, et, au-delà, dans les arcanes mêmes de la République !
Fabiana Giovannini
Elue Femu A Corsica Assemblée de Corse
Les réactions affluent après la parution du magazine Capital, sur le coût par ménage des avantages accordés à certaines professions. Ceux de la région se chiffrent à 12 euros par habitant. Décryptage
Dans un contexte économique morose et des fins de mois difficiles, évoquer les inégalités entre classes sociales devient le sport favori des contribuables. Car il est aisé de montrer son voisin du doigt sans le regarder en face.
Dans ce dossier, la rédaction du magazine décortique les avantages sociaux ou fiscaux dont jouissent des dizaines de professions : agents EDF, notaires, ambulanciers, cheminots, fonctionnaires, etc., et ramène le total à un coût par ménage.
Et dans cet inventaire à la Prévert, certains auront eu la surprise de découvrir qu'être Corse est désormais… une profession. La région coûterait ainsi 12 euros par an et par foyer à la communauté nationale, au titre des taux de TVA plus faibles sur les biens et les services (10 % au lieu de 20 %), les produits de première nécessité (2,5 % contre 5,5 %), l'arrêté Miot ainsi que les crédits d'impôts pour les entreprises qui investissent ou s'installent dans l'île.
L'ensemble de ces mesures produirait chaque année, un manque à gagner de 328 millions d'euros dans les caisses de l'État. Rien que ça. Pour arriver à ce chiffre, le magazine a passé à la loupe le projet de loi finances 2015 mais se défend d'avoir donné dans la provocation : « Nous avons tout aussi bien évoqué le cas des professeurs expatriés que celui des DOM-TOM qui bénéficient d'avantages fiscaux. Nous avons présenté cela de manière concrète pour que chacun ait une idée de ce que l'ensemble des privilèges coûte aux contribuables »,explique la journaliste Nathalie Villard.
Plus forte progression du chômage sur un an
L'empilement des niches fiscales, ajouté aux avantages des professions réglementées, pèse sur les finances publiques dans un contexte où le gouvernement cherche à diminuer les dépenses et réduire une dette abyssale. Néanmoins, les récents mouvements de grève et de protestations (dentistes, pharmaciens, taxis, notaires...) ont montré combien il est complexe de les réformer.
Les privilégiés corses pèseraient-ils alors autant dans la balance des comptes publics ? Une partie des aides accordées à l'île, l'est au titre de la solidarité nationale, comme le rappelle volontiers Jean-Pierre Battestini, responsable CGT en Haute-Corse : « C'est le principe de soutien aux régions les moins favorisées et la Corse n'est pas la seule. Il y a ici, 25 000 personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, soit 20 % de la population. La progression du taux de chômage (10 %) a été la plus forte de tout le pays, sur un an. Il faut faire très attention avec ce genre d'amalgames qui consistent à jeter la suspicion sur des professions ou des régions. Cela ne fait pas avancer les choses. À la CGT, nous demandons d'ailleurs aux services de l'État, une étude réelle et complète sur ce que la Corse perçoit d'aides et ce qu'elle verse en retour ».
«L'économie ne décolle pas»
L'amalgame, Emmanuelle de Gentili, l'adjointe au maire de Bastia et conseillère exécutive le dénonce également : « Ce genre d'arguments est totalement déconnecté de la réalité. A Bastia par exemple, il y a 30 % de logements sociaux, le niveau de vie des habitants est relativement bas. Notre économie régionale peine à décoller ; quant au taux de chômage, il reste élevé en partie car il n'y a pas ici les mêmes possibilités de mobilité que sur le Continent ».
Depuis deux jours, les commentaires vont bon train sur les réseaux sociaux, certains n'hésitant pas à parler de « racisme anti-corse »,à l'image de Gilles Simeoni qui en déplore « un nouvel exemple au quotidien ».
Eric Simoni, membre de Corsica Libera va même plus loin : « Quand il s'agit de critiquer la Corse, là on réalise soudain qu'on existe et on évoque nos spécificités ! Le système dans lequel nous sommes qui a consisté pour la France à déverser de l'argent pendant des décennies n'a eu pour effet que d'entretenir la dépendance et pendant ce temps, les Corses ont été rackettés et dépossédés de leur terre ».
Dans l'île, les avantages fiscaux paraîtront bien maigres finalement à une population qui déplore un coût de la vie toujours plus cher, des difficultés à se loger raisonnablement, à trouver du travail, sans parler des prix des billets d'avion ou de bateaux, qui restent pour beaucoup, très élevés.
Pour conclure sur une touche d'humour, et toujours selon le magazine Capital, la Corse peut toutefois se consoler en réalisant qu'elle coûte moins cher à la République qu'un… parlementaire (16 euros par an et par ménage). Ouf !
10/10/2014
06/10/2014
Afin de marquer toute leur « affection » et « soutien » au couvent de Marcassu à Cateri, dont l’avenir est compromis, le groupe polyphonique Balagna se produira en concert le vendredi 10 octobre à 21 heures 30 dans ce lieu symbolique de la microrégion balanine.
Avec cette démarche, les musiciens du groupe corse comptent reverser les bénéfices de la recette au profit de l’association Les amis des frères de Marcassu, qui aide les religieux bénédictins du couvent encore sur place.
« Nous souhaiterions qu’ils puissent rester une année de plus au couvent, même si la décision ne leur appartient pas », explique Jean-Mathieu Colombani du groupe Balagna.
N’ayant pas pu être présent cet été lors d’une soirée de soutien au couvent, en raison de concerts, le groupe polyphonique de Balagne justifie aussi son élan de solidarité pour plusieurs raisons.
Comme d’autres Balanins, ils souhaitent que le couvent, qui s’occupe de moines handicapés et malades, « reste un lieu de spiritualité », confie Jean-Mathieu Colombani. « Nous n’avons pas envie que le couvent devienne un hôtel de luxe ou un restaurant supplémentaire », souligne-t-il.
- Concert du groupe polyphonique Balagna le vendredi 10 octobre à 21 heures 30, au couvent de Marcassu.
- Les billets sont en vente à la boutique du couvent tous les jours de 14 à 17 heures.
23/09/2014
17/09/2014
Elle devait fêter hier ses 70 ans, le destin en a décidé autrement. Victime d’un malaise cardiaque, elle s’est écroulée à son domicile. C’est son fils « Isé » qui l’a découverte inanimée. Rapidement sur place, les pompiers du Centre de Secours de Calvi et le médecin du Samu tenteront de la ranimer, en vain.
La triste nouvelle s’est rapidement répandue : "Elle devait nous rejoindre à l’aéroport de Calvi pour saluer les membres des « Voix de Georgie » qui se sont produits aux « Rencontres Internationales de Polyphonies ». D’origine Georgienne, Cathy était très proche du groupe et tout le monde a été surpris qu’elle ne soit pas là" témoigne avec beaucoup d’émotion Dominique Guidoni.
Souffrant d’insuffisance respiratoire, chacun savait que Cathy était fatiguée, mais de là à imaginer qu’elle puisse nous quitter aussi rapidement, personne ne pouvait l’imaginer.
Aux dernières rencontres polyphoniques, elle était encore là, aux côtés de ses amis.
Originaire comme on l’a dit de Georgie, Cathy Antonini s’est installée à Calvi il y a plus d’une cinquantaine d’année. Femme de caractère, maman de deux enfants « Isé » et Tamara, Cathy n’a pas été épargnée par la vie, mais, à chaque fois, elle trouvait la force nécessaire et le courage pour surmonter les épreuves.
Cathy Antonini c’était une militante dévouée, toujours là pour la bonne cause. A chaque fois que le besoin s’en faisait sentir, elle était là, chacun savait que l’on pouvait compter sur elle.
Au fil des années, on la trouve en première ligne pour mener des combats, celui de la défense de la culture et la langue corse avec le Riacquistu, à la naissance de l’association culturelle « U Svegliu Calvese » dont elle était une pionnière, à la mise en place du STC aux côtés de Bernard Trojani…..
Cathy Antonini était appréciée de tous pour sa grandeur d’âme, pour sa générosité, son acceptation de l’autre, sa grande gentillesse et son sourire légendaire.
Au Svegliu Calvese, elle avait pris une place énorme. Son voyage en Georgie en 1994 où elle retrouvait ses racines, sur les traces de son père et de son grand-père, l’avait profondément marqué.
Après la disparition tout aussi brutale de Denis Derond au mois de juillet dernier, aujourd’hui « U Svegliu Calvese » est orphelin de sa pionnière, de cette amie sur laquelle on peut s’appuyer.
Ses obsèques seront célébrées ce jeudi 18 septembre à 10 heures en l’église Sainte-Marie Majeure de Calvi.
L’inhumation suivra au cimetière marin de Calvi.
En cette douloureuse circonstance, nos pensées vont vers ses enfants « Isé » et Tamara, ses neveux et toutes les personnes que ce deuil afflige.
C'est un homme désabusé, inquiet pour l'avenir de son association que nous avons rencontré. Patrice Faujour, président du Calvi Jazz Festival ne cache pas son pessimisme pour l'avenir de son association.
"Pour l'édition 2013, à une semaine du Festival, la collectivité territoriale de Corse nous a annoncé par un simple coup de fil que notre subvention était revue à la baisse, tombant de 45 000 à ...15 000 € !
En insistant, nous avons eu droit à une rallonge de 5 000 € mais manquait tout de même à l'appel
20 000 €, ce qui sur un budget de 154 000 € n'est pas mince. Pour nous, il était trop tard pour faire machine arrière. Aujourd'hui, cette somme fait défaut, Les fournisseurs nous harcèlent en toute logique et la banque nous facture des agios pour le découvert consenti. A ce jour, je ne sais plus comment faire pour honorer les factures qui se présentent. Nous allons tout faire pour les honorer".
Et de poursuivre: " Je rappelle que nous sommes une association composée uniquement de bénévoles. Réduire la voilure en diminuant le nombre de jours du festival n'est pas une solution car les frais seront quasiment les mêmes. Aussi, je pense qu'il y a urgence à ce que nous nous réunissions pour voir si une solution peut être trouvée ou si comme d'autres nous devons renoncer".
ASSEMBLEE GENERALE
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Vous êtes invités à participer à l'assemblée générale ordinaire annuelle de l'association u Spaziu, qui se tiendra le samedi 6 septembre 2014 à 17h30 au Centre culturel, place de l'Hôtel de Ville à Ile Rousse.
Au delà du caractère statutaire et traditionnel de notre assemblée, permettez moi d'insister sur l'importance exceptionnelle de cette assemblée générale qui requiert, dans toute la mesure du possible, votre présence:
vous savez bien les très grandes difficultés que rencontrent partout, aujourd'hui l'ensemble des activités culturelles du fait de la crise financière et parfois d'autres causes qu'il ne m'appartient pas d'analyser ici.
Notre île n'échappe pas à cette conjoncture malheureuse et comme vous le savez déjà c'est aussi le cas du Spaziu, malgré tous les efforts entrepris.
Très concrètement, la poursuite de nos activités est en question et cela de façon urgente.
Ordre du jour :
• Emargement de la liste des présents
• Désignation du président de séance et du secrétaire
• Rapport moral
• Rapport financier
• Elections des membres du Conseil d'administration
• Election du bureau
• Questions diverses
Les personnes désireuses de voir inscrit une question à l'ordre du jour, sont priées de nous en informer avant le 30août .
Les résolutions proposées ayant le caractère de décisions ordinaires, sont adoptées à la majorité simple des membres présents ou représentés.
En cas d'empêchement, vous avez la possibilité de vous faire représenter par un autre membre de l'association muni d'un pouvoir, conformément à l'article 12 de nos statuts.
Merci de votre présence active.
Fait à Ile-Rousse, le 23 août 2014
La Présidente :
Danielle Baldouy Maternati
AOÛT 2014
Le n°178 de Corsica :
31/08/2014
22/08/2014
Vendredi 22 août à 18h30, le Dr Edmond Simeoni et ses anciens compagnons d'armes ont dévoilé la stèle du souvenir devant l'emplacement de la défunte cave Depeille qu'ils ont occupée, il y a 39 ans, pour dénoncer le scandale de la chaptalisation du vin. Une commémoration en présence de tous les leaders du mouvement national et de plus d'un millier de militants et sympathisants venus de toute la Corse. Dans un long discours, le Dr Edmond Simeoni a, ensuite, analysé les évènements et leurs conséquences et réaffirmé la nécessité de continuer le combat.
Ils étaient plus d'un millier venus de toute l'île, militants et sympathisants, anciens ou plus jeunes, pour accompagner les vétérans du commando d'Aleria dans ce devoir de mémoire. Autour des figures du nationalisme insulaire, Edmond Simeoni, Pierre Poggioli, Jacques Fieschi, Pierre et Jean-Pierre Susini, Max Simeoni, Leo Battesti., les leaders d'aujourd'hui dont pas un n'a manqué à l'appel : Jean-Guy Talamoni et François Sargentini pour Corsica Libera, Paul-Félix Benedetti pour U Rinnovu, Jean-Christophe Angelini, Gilles Simeoni, François Alfonsi, Jean-Félix Acquaviva et tous les élus de Femu a Corsica, du PNC, d'A Chjama et d'Inseme per Bastia. Mais aussi Ange Fraticelli, maire d'Aleria qui a offert l'emplacement pour la stèle, Ange-Pierre Vivoni, maire de Sisco, Jean-Charles Orsucci, maire de Bonifacio et Henri Malosse, président du Comité économique et social européen. A 18h30, Edmond Simeoni et ses anciens compagnons d'armes ont dévoilé, devant la foule rassemblée, une stèle du souvenir en verre, à l'effigie de la cave occupée, réalisée par Tony Casalonga. Posée au bord de la route, à l'entrée du lieu des affrontements d'où il ne subsiste plu rien, les bâtiments menaçant de s'effondrer, ayant été rasés, elle a été bénie par le père Vincent, le curé de la paroisse locale.
Un sens à l'histoire
Une bénédiction simple et belle pour un moment fort de l'histoire corse, un hommage en forme d'apaisement et de lien entre passé, présent et futur. « Père, ton peuple est rassemblé. Sont ici devant toi : ceux que l'histoire a fait vivre depuis des générations sur cette terre, ceux que le hasard de la vie ou leur profession a amené sur cette terre, ceux qui, bien qu'appartenant à une autre communauté, ont toujours noué avec la terre corse, avec ses parfums et sa lumière, un lien privilégié, et moi-même qui suis né dans un autre pays à l'histoire douloureuse... Ce peuple rassemblé appelle ta bénédiction sur cette ouvre qui commémore une partie douloureuse de son histoire. Dans ce lieu, des paroles n'ont plus été possibles. Dans ce lieu, des hommes se sont affrontés au nom de leurs convictions ou de leur devoir. Les blessures, la mort, le deuil et la privation de liberté sont désormais inscrits dans la mémoire de tous. Seigneur, quand tu donnes ta bénédiction, tu veux donner un nom et un sens à cette histoire. Rappelle nous au milieu d'un monde en guerre la chance inestimable de vivre en paix.».
Une prière d'espoir
Puis, le père Vincent lance une prière de réconciliation et d'espoir : « Fais de nous, là où nous sommes, des hommes enracinés, passionnés par leur langue, et qui, libres et debout, peuvent, avec confiance, marcher vers l'autre. Donne à chacun d'entre nous, qui sommes responsables de nos talents, la clairvoyance pour écouter, comprendre et mettre en ouvre un dialogue qui fasse que le caractère unique de chacun devienne la richesse de tous. Donne à ceux qui viendront se recueillir, ici, la force de dépasser une mémoire douloureuse pour entrer dans une histoire habitée par l'avenir. Donne à la Corse de trouver, dans la joie, son génie, sa générosité et sa foi dans l'avenir. Donne à notre jeunesse la passion de s'investir pour son peuple et pour les peuples démunis de ce monde. Que cette plaque leur rappelle que les sacrifices du passé leur font une obligation d'être heureux en étant vrai, en étant des hommes et des femme de dialogue, en étant des habitants respectueux de la nature que tu nous confies. ».
Un discours de combat
Après avoir entonné le Dio vi Salvi Regina, la foule a reflué vers un chapiteau dressé sur le lieu même de la cave pour entendre le leader du commando de l'époque, Edmond Simeoni, prononcer un long discours, non pas mémoriel, mais de combat. Pour la figure emblématique du nationalisme corse, l'heure n'était pas vraiment à l'émotion, mais à la poursuite de la lutte. Ce qu'il a énoncé avec fougue et clarté. « Cette stèle n'a pas la prétention de figer l'histoire, ni de ressembler à Ponte Novu. Nous sommes des patriotes. Une lutte aussi difficile, aussi complexe, cette quête de liberté qui s'étend sur des siècles n'est pas le fait d'un homme, mais d'une idée, d'une pulsion politique, d'un courage commun, de tous ceux qui, étape après étape, jour après jour, nuit après nuit, se sont toujours battus pour sauver le peuple corse dans la diversité de leurs convictions et de leurs appartenances. Ce jour-là, nous avons été un certain nombre à dire : ça suffit ! ». Il en profite pour rendre hommage à tous ceux qui se sont battus « Ils ont été surpris qu'en 1976 naisse un mouvement clandestin. Mais comment voulez-vous que ne naisse pas un mouvement clandestin quand vous empêchez une langue d'exister, que vous obligez les gens à partir de chez eux, à faire leurs valises pour trouver de quoi vivre ailleurs. ! Dès que la contestation nait, on lui oppose la répression, la Cour de sûreté de l'Etat, les juridictions spéciales. A ce moment-là, nait une violence de légitime défense ».
Une exception jacobine
Après avoir listé les avancées obtenues depuis 39 ans, il assène que rien n'est encore acquis et fustige l'hyper-jacobinisme et la stratégie délibérée et soutenue de l'Etat d'éradiquer le peuple corse. « La France n'accepte l'identité de la Corse que lorsqu'elle est folklorique, qu'elle distrait, qu'elle amuse. La France a toujours combattu le sentiment d'identité corse avec constance, opiniâtreté et organisation. Depuis 50 ans, tous les gouvernements jouent la montre car ils savent que le temps est contre nous. Nous sommes confrontés à l'arrivée systématique de populations que, malgré notre sentiment légendaire d'hospitalité, nous ne pouvons plus intégrer. La spoliation organisée des terres conduit inévitablement à l'aliénation culturelle, donc à la mort de notre peuple ! ». Il rappelle que la France est une exception dans l'Europe « qui foisonne de ses coofficialités tellement naturelles et de régions à statut spécial. 250 millions d'Européens vivent dans le fédéralisme ou l'autonomie. La France, avec la Grèce, est, seule, rétive ». Il dénonce les relais insulaires, les courroies de transmission du pouvoir parisien qui ont mis en place un système basé sur la fraude électorale, une société de cooptation responsable de la perte des valeurs, de la médiocrité, de l'indigence économique et productive. « Le système claniste n'est pas soluble dans la démocratie. Il est antinomique de la libération de la Corse et de son développement », clame-t-il.
Un peuple créatif
Edmond Simeoni estime que l'Etat a accordé trois statuts particuliers par calcul, des « gadgets » qui n'ont rien changé car « il a tenu les cordons de la décision et de la bourse. Chaque fois, il a gagné 10 ans ! ». Il daube sur la seule demande, récemment accordée, sur les 40 exigées par l'Assemblée de Corse au nom de ses prérogatives particulières : la taxe de mouillage qu'il qualifie de « dérision ». Il martèle qu'il « n'est plus temps pour les atermoiements, pour les faux-semblants... Nos idées ont gagné, mais le problème est que nous ne le savons pas parce que nous n'avons pas confiance en nous. L'Etat sait qu'il a perdu, mais comme il est dans la dénégation, dans le refus des évidences, dans sa volonté de poursuivre sa politique de coercition, il ne le reconnaît pas. Les replâtrages de Mme Lebranchu ne parviendront pas à restaurer la confiance ». Il explique que, sans vrai pouvoir législatif et financier, sans vrai statut d'autonomie, la Corse « ne pourra pas résorber le passif de deux siècles de colonisation » et se construire un avenir. « Nous voulons un peuple émancipé, reconnu et maître de son destin ». Il incite les Corses à « être créatifs », à se battre intelligemment sur tous les terrains « où les intérêts de la Corse sont en jeu », à « paralyser l'Etat en pénalisant le moins possible les Corses » et à mobiliser l'opinion publique internationale. « Ce n'est pas un chant de désespoir. Ce n'est pas un cri de révolte, c'est un cri de démocratie ! C'est une exigence de liberté, de vérité et de justice. La Corse a le droit de vivre libre », conclut-il, très en verve et très applaudi. La soirée a continué en musique avec les groupes culturels dans une ambiance très festive. Petit clin d'oil : ce sont les élus de Femu a Corsica, leurs deux leaders en tête, qui ont, joyeusement, assuré le service au bar.
N.M.
17/08/2015
Le curé des paroisses de la vallée de Lota s’oppose à la tenue de concerts dans son église de Miomo. Une position qui n’est pas du goût des maires des communes concernées qui réclament son départ.
Cela pourrait être un remake d'un épisode de Don Camillo. Dans cette série de films comiques, Fernandel jouait un prêtre qui s'opposait sans cesse au maire de la commune de sa paroisse, le désormais célèbre Peppone.
Dans le Cap Corse, à Santa Maria et San Martino di Lota, les deux maires Guy Armanet et Jacky Padovani, qui sont loin du personnage immortalisé par Gino Cervi, n'ont jamais été hostiles à l'église. Bien au contraire. Ils se retrouvent pourtant confrontés à la rigueur et à l'entêtement du curé polonais de leurs paroisses : le père Joseph Kordek. La mésentente entre les hommes politiques et le ministre du culte dure quasiment depuis l'arrivée du prêtre sur le territoire de la Pieve de Lota, il y a plus de trois ans. Mais la goutte d'eau qui vient de faire déborder le calice, c'est le refus de l'abbé Joseph Kordek d'autoriser la tenue d'un concert en l'église Saint-Théophile de Miomo. La municipalité avait pourtant organisé le spectacle du groupe polyphonique L'Alba au sein de l'édifice religieux. Il devait se tenir hier soir. Notons que cette formation se produit depuis des années dans toutes les églises de Corse.
« Je n'accepterai pas les pressions »
La décision du curé a été communiquée le 11 août à Guy Armanet, le maire de Santa Maria di Lota. Le Père Kordek indique : « Je n'accepte pas le concert à l'église paroissiale de Miomo dont vous m'avez parlé. Je n'accepterai pas non plus, toutes les formes de pressions et d'impositions. J'espère qu'après votre conversation du 8 août avec le vicaire général d'Ajaccio, vous reconnaîtrez que seul le curé peut librement organiser toutes les activités dans les églises et les chapelles ».
Cette missive n'a pas été du goût du maire de Santa Maria di Lota qui va prochainement écrire, avec Jacky Padovani, à l'évêque de Corse et au recteur de la mission polonaise en France pour réclamer le départ du curé des paroisses de la vallée de Lota.
La position du curé polonais est d'autant plus incompréhensible que le maire et son conseil municipal avaient fait en amont la démarche de demander son autorisation au prêtre, comme l'exige le droit canon.
« Ce prêtre bafoue nos traditions »
Guy Armanet n'a pas caché sa colère face à l'obstination du père Kordek. « Ce prêtre bafoue nos traditions. Il ne nous respecte pas. Il ne veut rien connaître et comprendre à notre culture. L'an dernier, à Mandriale, dans la plus ancienne église de la Pieve, il a jeté à terre les pulezulle, (objets en palme tressés lors de la Semaine Sainte) sous prétexte qu'il s'agissait de signes païens. Cela aurait pu très mal se terminer parce que ces pulezulle avaient été réalisées par des personnes décédées. Les hommes du village ont très mal réagi et ont failli en venir aux mains avec lui.
L'an dernier, il a aussi fait payer 100 euros le dépôt d'un corps dans l'église de Miomo. Chose qui ne s'est jamais produite depuis que l'église a été construite. Ce sont des attitudes irrespectueuses. Il piétine la mémoire du père Augustin qui est à l'origine de la construction de l'église de Miomo. Il faut que cela cesse. Maintenant, il refuse la tenue d'un concert et écrit ce courrier dans lequel il nous menace presque. C'est inadmissible. Il y a une violence terrible dans ses actes et ses prises de position. Il faut qu'il sache que nous allons demander, avec Jacky Padovani, son départ. Le maire de San Martino di Lota a, lui aussi, été confronté au même problème l'année dernière. À compter de ce jour, les groupes polyphoniques seront désormais les bienvenus dans les églises de Santa Maria di Lota. Nous nous passerons de l'avis du père Kordek s'il est toujours en poste. Les paghjelle font partie de notre culture et ont leur place dans nos édifices religieux. »
Le refus du père Joseph Kordek en a surpris beaucoup car ce même curé avait accepté l'année dernière la tenue d'un concert de Tempus Fugit dans cette même église paroissiale.
« Donner l'image d'une église accueillante »
À l'évêché d'Ajaccio, le vicaire général, Mgr Jean-Yves Coeroli, a tenté d'apaiser le climat en rappelant « que c'était effectivement le curé qui décidait, ou non, de recevoir dans les églises dont il avait la charge, des concerts. Dans le diocèse d'Ajaccio, nous n'avons pas pour habitude de refuser les demandes qui nous sont faites. Nous souhaitons donner l'image d'une église accueillante et ouverte à tous. D'autant que les groupes polyphoniques qui se produisent dans les églises de Corse sont respectueux des lieux de culte. Les refus sont donc très rares. Mais cela peut arriver. Maintenant, si les maires souhaitent le départ du père Kordek, ils doivent en faire la demande par écrit, en motivant leur décision dans un courrier à adresser à Mgr Olivier de Germay et au recteur de la mission polonaise ».
Pour sa part, le Père Joseph Kordek s'est enfermé dans le silence et n'a pas souhaité s'exprimer. Il a seulement déclaré « que les paroissiens de Miomo connaissaient la vérité ».
Le Centre de Création Musicale VOCE a été informé, début juillet, que le financement de la Collectivité Territoriale de Corse était réduit pour 2014 de 27 % par rapport à l’année précédente, soit 53 000 € de moins. Dans la mesure où la part des fonds publics représente 60 % de notre budget, cette annonce tardive met l’économie générale du CC VOCE en grand danger.
Aujourd'hui, loin de se résigner, le CC VOCE lance un appel public pour une traversée solidaire du grand désert économique actuel, en mettant en œuvre un certain nombre d’actions :
Le 27 août à 21H, un CONCERT DE SOUTIEN sera gracieusement accueilli à LA VILLA à Calvi par Jean-Pierre Pinelli.
Première étape d’une nécessaire action commune, il réunira un plateau prestigieux :
A FILETTA, U FIATU MUNTESE, MERIDIANU, A CUMPAGNIA. Tarif d'entrée: 25 €.
- Nous lançons sur notre site internet un appel à donations, si minimes soient-elles, sous la forme d’un micro-mécénat solidaire, seconde étape de l’action commune.
- Nous envisageons de proposer en troisième étape la création d’un FONDS DE DOTATION pour le mécénat culturel à l’échelle de la Balagne, réunissant les acteurs du territoire.
Merci de votre soutien! Vi ringraziemu pè' u vostru sustegnu!
Centre Culturel Voce / Auditorium di Pigna
20220 Pigna
Tel : 04.95.61.73.13 / 06.79.40.68.80
Fax : 04 95 61 77 81 - E-Mail : contact@ccvoce.org
www.centreculturelvoce.org
04/08/2014
Attendu depuis des décennies, non seulement par les Calvais, mais aussi par les habitants de toute la microrégion, la création d'un centre culturel est un projet plus que jamais d'actualité.
Celui-ci est actuellement en cours d'étude à la communauté de communes Calvi - Balagne (CCCB). C'est pourquoi, lors du dernier conseil communautaire, les élus ont fait un tour de table afin d'aborder leurs idées et mieux connaître le dossier.
Au cours des échanges, François-Xavier Acquaviva, élu de l'opposition à Calvi, posait la question du choix de l'emplacement : « Il est loin de tout commerce et de tout lieu de vie hivernal. Ne peut-on pas trouver un endroit plus central dans la cité ? », interrogeait-il.
Situé « au centre de Calvi » ?
Ce à quoi Gilles Brun, président de l'intercommunalité répondait : « Nous avons beaucoup tergiversé pour dénicher un terrain et nous n'en avons pas trouvé. Si quelqu'un a en ville un emplacement à nous offrir… mais j'en doute. Aujourd'hui, le terrain, nous l'avons, et il n'est pas loin de la population, car avec Campo Longo, il est au centre de Calvi », appuyait-il.
Concernant « l'absence de commerces », Annie Falcucci lançait alors avec conviction : « Il y a bien un supermarché Casino à côté il me semble, donc les gens vont y faire leurs courses ». Cependant, sans doute pas au moment d'aller voir films ou spectacles, puisque ceux-ci seront programmés de préférence le soir ou le dimanche, lorsque le supermarché est fermé, donc.
Ange Santini, maire de Calvi, s'est ensuite saisi de la parole : « Si notre choix s'est porté sur ce terrain, c'est parce qu'il n'y en a pas d'autre. En tout cas, pas d'autre qui appartient à une collectivité, en l'occurrence la ville de Calvi, qui le cède gracieusement », argumentait-il. Quand au choix de la commune, contesté par plusieurs élus, il répondait : « Il faut qu'on arrête de faire des structures qui servent à 300 personnes, dans le Giussani par exemple. » Appuyant encore que « la population - notamment estivale - se concentrait à Calvi et pas ailleurs ». Concernant une possible « expropriation » sur un autre site, il défendait : « Les procédures d'expropriation sont longues, et nous ne pouvons être sûrs qu'elles aboutissent, même après des années de procédure. D'autant qu'il faudra payer le terrain à son juste prix. »
Trouver une solution pour le stationnement
Après quoi, les architectes du projet ont présenté leurs plans aux élus de l'intercommunalité. Rappelant que, dans l'Histoire, il y avait eu des bâtiments que l'on pensait mal placés et qui, finalement, « ont été rattrapés par l'urbanisation ». Et sont devenus des centres par la suite. Avant d'aborder l'opération, qui prévoit à la fois une salle de cinéma d'une centaine de places, et une salle de spectacle, à laquelle est liée une salle de répétition pour les comédiens. Cette dernière pourrait également accueillir une manifestation modeste. À l'arrière du bâtiment, un parking est prévu pour les camions et la logistique.
Concernant les espaces de stationnement disponibles pour les visiteurs, ceux-ci risquent de ne pas être suffisant si la structure fait salle comble.
Cependant, les élus envisageaient de proposer une convention avec le Casino pour que les visiteurs puissent utiliser son parking, compte tenu du fait que les spectacles devraient se dérouler en dehors des heures d'ouvertures du supermarché.
Ce projet, s'il est validé, devrait être financé à 80 % (70 % de l'État et 10 % de la CTC). La CCCB se chargerait alors des 20 % restant. Son montant définitif est estimé à 7 478 000 euros. Ne reste désormais plus aux élus et à la population qu'à attendre, pour savoir si le projet pourra enfin être lancé.
03 août 2014 - Les 33es Ghjurnate di Corti se sont ouvertes samedi. Les délégations invitées ont fait un point sur la situation dans leur région. Il en ressort un apaisement général et une certaine évolution des mentalités
Le combat nationaliste, depuis quelque temps, change de visage. Il quitte le maquis pour monter sur la scène politique. Il sort de la clandestinité pour s’attaquer aux urnes.
Samedi, au cours de la conférence d’ouverture des 33es Ghjurnate Internaziunale di Corti, les délégations présentes ont, chacune à leur tour, fait un point sur la situation dans leur région. Les mêmes mots reviennent : dialogue, référendum, désarmement, démocratie.
Lidia Fancello, du Partito Sardo d’Azione le martèle : « Nous sommes tous animés par une volonté de dialoguer. Parce que nous sommes convaincus que c’est notre meilleur outil. Avec du dialogue et le respect de tous les mouvements et de tous les partis, nous pourrons porter la culture sarde et obtenir des résultats concrets. »
Les Sardes « prennent le train »
Un postulat d’apaisement qui fait consensus, sauf peut-être, auprès du représentant invité de Sardigna Natzione Indipendentzia, Bastianu Cumpostu. Plus radical, ce dernier affirme se battre « contre unÉtat, incompatible avec [leurs] intérêts » : « Tout ce que l’État fait aujourd’hui est absolument intolérable. Le train de notre chance passe et il faut le prendre pour que, pour la première fois, nous puissions gouverner la Sardaigne par nous-mêmes. »
La métaphore du train, Gavino Sale la reprend à son compte. Le leader de l’IRS (Indipendentizia Repubrica di Sardigna) fut le premier indépendantiste élu au Parlement de Sardaigne : « L’Europe a accepté la tenue du référendum sur l’indépendance de l’Écosse. Pour nous, c’est un moment très favorable, que nous devons suivre. Il nous faut monter dans le train de l’histoire. Il y a des années, quand nous avons créé l’IRS, les gens pensaient que nous étions fous. Aujourd’hui, nous avons des parlementaires. Il y a une prise de conscience générale et les mouvements indépendantistes se sont multipliés. »
La Catalogne veut aussi son référendum
Les référendums, justement. Le 18 septembre prochain, les Écossais seront appelés à s’exprimer sur l’autodétermination de leur nation.
À l’autre bout de l’Europe, les Catalans se battent pour obtenir la même chose. Hier, les représentants de la délégation se sont longuement étendus sur le sujet.
Conxita Boch, de Solidaritat Catalana per la Independencia l’assure : « Nous ne relâcherons pas la pression pour qu’un référendum se tienne le 9 novembre prochain. L’heure est à la détermination et au courage. Nous devons faire un pas en avant et pour cela, nous sommes prêts à prendre des mesures de désobéissance face à l’autorité espagnole. » Car la situation en péninsule ibérique semble pour ainsi dire, bloquée. Et ce, malgré « un processus d’indépendance imparable » : « Depuis plusieurs années, la Catalogne a la volonté d’organiser un référendum sur son indépendance, expose Marta Vilalta, députée au Parlement de Catalogne et membre d’Esquerra Republicana de Catalunya (ERC). Ce processus est mené par les citoyens, car nous sommes un peuple en mouvement et c’est là, notre principale force. En Espagne, le gouvernement Rajoy nie à la Catalogne son pouvoir de décision. Il dit qu’il ne nous permettra pas de faire nos choix, et que le référendum est illégal. ERC répond que le processus est démocratique et que la démocratie ne peut être illégale. »
L’ETA se désarme
Le ton est vif, mais le fer de lance reste le choix par le vote.
Une tendance que l’on retrouve chez nos plus proches « cousins », les Basques. « L’ETA a rendu publique sa disposition à entrer dans un processus de désarmement et de démantèlement de ses infrastructures militaires », détaille Xabi Larralde, du mouvement Sortu. « Il y a, au Pays Basque, une majorité sociale politique, en faveur du droit à décider. L’idée maîtresse, c’est que nous nous situons aujourd’hui dans un moment historique, et nous voulons dérouler le processus démocratique. »
Les urnes auraient-elles définitivement remplacé les armes ?
C’est la proposition de Jean-Guy Talamoni, le leader nationaliste de Corsica Libera. Ce processus peut conduire à terme à un référendum d’indépendance comme celui qui aura lieu prochainement en Ecosse
Le FLNC a surpris en annonçant une sortie progressive de la clandestinité au moment où le ministre de l'Intérieur semblait avoir fermé les portes à la réforme. Quelle est votre analyse ?
À mon avis, ce serait une erreur de rapprocher ces deux éléments qui ne relèvent absolument pas de la même temporalité. La visite de Bernard Cazeneuve, comme celle de Marylise Lebranchu qui a du reste partiellement contredit les propos du ministre de l'Intérieur, sont de l'ordre du conjoncturel pour ne pas dire de l'éphémère. Je vous rappelle quand même que ce gouvernement change de position toutes les semaines sur tous les sujets. La décision du Front en revanche est de l'ordre du stratégique. Cette décision, l'organisation clandestine l'avait laissé prévoir il y a dix-huit mois. Elle explique avoir mené depuis une consultation interne… Si le Front avait dû renoncer à rendre publique cette position à cause des âneries débitées par un ministre ou un préfet, cela voudrait dire qu'il navigue à vue. Ce n'est manifestement pas le cas.
Selon vous, qu'est ce qui a motivé les clandestins ?
Il me semble qu'ils le disent clairement : le vote par l'assemblée de Corse des points essentiels du projet nationaliste, ainsi que la majorité qui s'est dégagée autour de la réforme, tant à l'assemblée territoriale qu'au sein de la société corse.
Mais malgré l'infléchissement opéré par Marylise Lebranchu, le gouvernement demeure fermé à la coofficialité et au statut de résident, non ?
Effectivement, et cette position est inacceptable car elle relève clairement du déni de démocratie. Comme l'a annoncé l'exécutif de Corsica Libera il y a quelques jours, nous allons à présent demander aux autres courants politiques partisans de la réforme de se mettre en ordre de bataille pour faire prévaloir les intérêts corses.
N'y a-t-il pas une contradiction pour des indépendantistes à voter pour que la Corse soit mentionnée dans la Constitution française ?
La Constitution française, même si elle est au-dessus de la loi, n'est qu'une norme juridique, destinée comme les autres à évoluer en même temps que la situation politique. Pour nous, cette mention de la Corse dans la Constitution française n'a qu'un caractère transitoire, comme d'ailleurs le titre XIII de la même Constitution qui concerne la Nouvelle-Calédonie. Je vous rappelle que ce territoire se prononcera bientôt sur son indépendance !
Mais pourquoi cette demande de révision constitutionnelle? Une loi n'était-elle pas suffisante, comme pour les statuts particuliers précédents ?
Non, car les revendications qui ont récemment été votées par l'assemblée de Corse ne peuvent être satisfaites sans révision de la Constitution, qu'il s'agisse de la coofficialité de la langue, du statut de résident, ou même du transfert à la CTC de la fiscalité du patrimoine dont le principe a été voté à l'unanimité par les élus territoriaux.
Ce transfert pourrait-il régler le problème de l'abrogation des arrêtés Miot ?
Tout à fait, car il a été prouvé qu'en jouant sur les assiettes, les abattements et les taux, nous pourrions exonérer toutes les petites et moyennes successions et engranger de surcroît des rentrées fiscales confortables pour la CTC. Bien entendu, ceci implique de taxer plus lourdement les très grosses successions, mais n'est-ce pas une mesure de justice sociale ?
Pour le reste de la fiscalité, quelles sont vos propositions ?
Depuis des décennies, nous plaidons pour une « territorialisation des impositions », c'est-à-dire un transfert à la CTC du produit des impôts payés par les Corses. Pour nous, cette démarche est plus efficace et plus digne que de réclamer sans cesse des subventions en provenance de la France. Montrons ce que nous savons faire avec nos propres capacités contributives, qui sont loin d'être négligeables. Pour commencer, la CTC pourrait recevoir, au moins en partie, le produit de la TVA.
La Corse vient de connaître un nouveau conflit social, très dur, dans les transports maritimes. Votre solution demeure la compagnie régionale ?
Plus que jamais. Depuis des décennies, les intérêts corses sont piétinés par le système SNCM-CGT cautionné par l'Etat français. L'étude de faisabilité d'une compagnie publique corse, dont Corsica Libera a obtenu le lancement à l'automne 2010, doit à présent s'accélérer car il s'agit désormais de la seule hypothèse praticable.
Corsica Libera a récemment évoqué la question des prisonniers...
Effectivement. À ce sujet, la France s'est déshonorée en reniant son engagement sur le rapprochement des condamnés. Mais à présent, avec la décision qui vient d'être prise par le FLNC, la revendication essentielle devient évidemment pour nous la libération pure et simple, ainsi que l'arrêt des poursuites. Partout dans le monde, une telle mesure a toujours accompagné une sortie de crise. Aucune solution politique ne saurait advenir sans prise en compte de cette question incontournable.
S'achemine-t-on vers une autonomie de la Corse ?
Plus que les mots, ce qui compte c'est le contenu : une réforme audacieuse au bénéfice de la Corse semble à présent largement consensuelle. Mais nous devons la vérité aux Corses, nous ne sommes pas autonomistes et nous n'accepterons jamais le principe de la tutelle française sur notre pays. Pour nous, la réforme à venir ne sera qu'une étape. Du moins si nous parvenons à convaincre les Corses de soutenir notre projet à terme, le même que celui des Catalans et des Ecossais : l'indépendance pleine et entière. En Europe, pour les nations comme la nôtre, l'autonomie est un projet dépassé, un peu ringard pour tout dire. Personnellement, je préfère parler de processus de « dévolution », comme on dit en Grande-Bretagne. Cette dévolution du pouvoir constitue un processus de transfert des compétences, un processus dynamique, évolutif, pouvant conduire à terme à un référendum d'indépendance, comme en Écosse.
L'indépendance, est-ce vraiment crédible ?
C'est même le seul moyen pour interrompre le processus de déclin culturel et moral de la Corse. Mais sur le plan économique également, cette perspective s'avérera très vite la seule solution. Nous travaillons actuellement sur le sujet et nous publierons à l'occasion des Ghjurnate internaziunale une première partie de nos réflexions, que nous soumettrons d'ailleurs à nos amis catalans qui préparent quant à eux leur scrutin d'indépendance pour le mois de novembre.
Quel est votre calendrier ?
Dans l'immédiat, nos efforts porteront sur le renforcement du processus de réforme voulu par une majorité d'élus de la Corse et auquel nous avons grandement contribué, en formulant des propositions précises sur les différents sujets, mais également en faisant les gestes nécessaires pour que le dialogue soit noué.
À la rentrée prochaine, il faudra faire évoluer le rapport de forces entre la Corse et Paris. La bataille s'annonce rude et le camp de la Corse doit se mettre en ordre de marche. Nous avons des idées à ce sujet dont nous réservons la primeur à nos partenaires politiques.
Source : Corse Matin
Voici le projet de CORSICA NAZIONE ET INDIPENDENZA deux structures politiques, l’une historique avec sa participation aux élections territoriales de 1992 et l’autre crée en 2001. Ces deux structures ont ensuite rejoint la démarche de Corsica Libera.
Sommaire
INTRODUCTION
I – REFONTE DE LA CARTE ADMINISTRATIVE
II – DES INSTITUTIONS GOUVERNEMENTALES
III – UNE ASSEMBLEE DISPOSANT DU POUVOIR LEGISLATIF
IV – LA RECONNAISSANCE DU PEUPLE CORSE
V – LE DEVELOPPEMENT CULTUREL
VI – LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
VII – LA QUESTION FISCALE
VIII – LE CODE DES INVESTISSEMENTS
IX – UN VERITABLE PLAN DE DEVELOPPEMENT
X – AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
XI – TRANSPORTS ET ENERGIE
XII – SECTEUR BANCAIRE
XIII- SANTE PUBLIQUE ET PROTECTION SOCIALE
XIV- UNE LOI PROGRAMME D’ORDRE ECONOMIQUE,SOCIAL ET CULTUREL
XV – CITOYENNETE CORSE DANS LE CADRE EUROPEEN
XVI – DEFINITION D’UN CORPS ELECTORAL CORSE
XVII – PREROGATIVES REGALIENNES
XVIII – EUROPE – RELATIONS EXTERIEURES
XIX – POUVOIRS RESIDUELS ET CONFLITS DE COMPETENCE
XX – INSTITUT CORSE DE LA STATISTIQUE
XXI – UN ORGANISME DE CONTRÔLE DES FONDS ET DES POLITIQUES PUBLICS
XXII – POUR UN « RENDEZ-VOUS INSTITUTIONNEL » DANS CINQ ANS
XXIII – SYMBOLES
XXIV – LOI D’AMNISTIE
ANNEXES
Source : http://www.corsicainfurmazione.org
Juillet 2014
Au mois de février dernier, sur son site, l’équipe du Festival du Vent annonçait qu’elle préparait activement la 23ème édition du Festival du Vent qui devait se tenir du 22 au 26 octobre 2014 à Calvi. Et pourtant, la rumeur d’un éventuel abandon qui se propageait ces dernières semaines semble se confirmer. Les organisateurs laissent en effet entendre qu’ils vont tirer leur révérence. La nouvelle s’est rapidement propagée à Calvi où le festival du vent était devenu une institution.
Lors de l’édition 2013, Serge Orru, père fondateur du festival, avant de passer le relais à son épouse, avait fait part de son inquiétude après la baisse conséquente de la subvention octroyée chaque année par la Collectivité Territoriale de Corse, et ce à quelques jours seulement de l’ouverture du festival.
D’autres problèmes se sont greffés depuis, ce qui a poussé les organisateurs à prendre cette décision qui semble irrévocable.
Le Festival du vent, c’était le rendez-vous incontournable qui marquait la fin de la saison estivale. Des milliers et des milliers de personnes se déplaçaient chaque année pour participer et vivre au cœur de cet événement.
En 1992, Serge Orru, et l’association Les Amis du Vent, ont avec quelques passionnés des arts et des sciences créé Festiventu.
On y découvrait une multitude d’artistes d’horizons divers et de farouches défenseurs de l’environnement.
Et chaque année depuis, c’était, on l’a dit, des milliers et des milliers de personnes qui convergeaient à Calvi pendant les vacances de la Toussaint. Des conférences, des tchats cafés , des spectacles de rues, des sujets comme le développement durable, les droits de l’homme et autres, faisaient partie de l’univers du Festival du vent.
On se souvient aussi que les premières années, à une époque où la législation était plus souple, le ciel de Calvi était envahi d’objets volants comme le plus gros dirigeable du monde, des montgolfières, de la voltige, des ULM…
Chaque jour, des centaines et des centaines d’écoliers venaient de toute la Corse pour participer aux ateliers et découvrir de nombreuses activités.
Ensuite, il est vrai, le Festival du vent a perdu de sa superbe initiale pour défendre une cause aussi noble que l’écologie et l’environnement
Serge Orru, créateur de cette manifestation pluridisciplinaire, appelé à des fonction à la tête de WWW France, a passé le relais à son épouse Carina Orru qui a poursuivi l’œuvre de son mari en ouvrant Festiventu à d’autres causes sensibles comme l'écologie ouverte sur le monde, la nature et le genre humain.
On retiendra aussi que le Festival du vent a lancé de nombreux artistes. Le plasticien Hans Walter Müller a fait de Calvi son terrain de jeu pour tester ses architectures gonflables ou encore Xavier Juillot qui depuis des années a pris possession du Fort Maillebois pour alimenter le tourbillon de la vie grâce à son hélice
Et puis, n’oublions pas que c’est le Festival du vent de Calvi qui a lancé l’opération « Non aux sacs plastiques ». Une opération adoptée par tous les supermarchés de Corse. Plus récemment c’est une autre opération qui a pris corps, celle de « Jette pas ton mégot, deviens un héros ».
Malgré les efforts d’une équipe soudée et volontaire, le festival du vent de Calvi n’aura pas résisté à cette tornade aussi brutale que dévastatrice.
Source : Corsenetinfos
12/07/2014
Denis, c'était la joie de vivre, toujours souriant, toujours prêt à rendre service et à œuvrer au service de Calvi.
Artisan plombier de formation, il avait la passion de la photo. Une passion qu'il a mis au service du quotidien Corse-Matin en réalisant des piges.
On lui doit notamment cette photo exclusive réalisée il y a quelques années au moment où un Canadair qui luttait contre un incendie percutait une colline au dessus de Calvi avant de s'écraser. Un cliché qui lui avait valu un prix.
Tous les participants aux Rencontres de Calvi connaissaient et appréciaient la gentillesse et la discrétion de Denis.
Le président de l’associu pè una Fundazione di Corsica organise ces 11 et 12 juillet sa troisième université d’été consacrée à la non-violence. Elle aura lieu à l’institut méditerranéen de formation de Borgo
Vous qui êtes un adepte de la non-violence, comment analysez vous la prise de position du FLNC qui a annoncé qu'il déposait les armes ?
Cela est positif mais tout reste à faire. Ceux qui s'indignent doivent adapter leurs moyens à la noblesse de leur lutte. Les armes sont un mensonge, elles prétendent libérer mais elles ne libèrent pas. Les déposer est un premier pas vers la bonne direction. La non-violence nous dit à tous qu'il y a des moyens de renverser l'injustice, sans s'abîmer ni abîmer l'autre.
Pour vous, la non-violence peut-elle être une capacité de résistance voire un ancrage populaire ?
Le chantier est immense. La non-violence c'est le pouvoir des sans pouvoir, c'est la parole du peuple, de tous. Dans son histoire, la Corse a toujours eu cette force. La première exigence est de tisser une confiance basée sur la vérité. La Corse est épuisée par trop de ruses et trop de mensonges. La non-violence nous donne une boussole qui ne trahit pas. Elle ne promet pas des victoires faciles mais pose la question d'une lutte digne face à l'injustice.
Pouvez-vous citer des exemples de lutte qui se sont opérés par la non-violence ?
La non-violence s'est incarnée dans la lutte menée par Martin Luther King qui a formulé I Have a dream ce rêve que les enfants noirs et les enfants blancs soient assis sur le même banc, qui a inspiré Nelson Mandela. Le mur de Berlin est tombé sans une goutte de sang parce que pendant des mois et des mois, des militants de la NV l'ont préparé avec méthode et un seul mot d'ordre « keine gewalt - pas de violence ». En Corse, Pascal Paoli était peut-être le premier inspirateur vers une société juste et non-violente.
Gandhi, héros de l'indépendance de l'Inde, a été assassiné en 1948. Comment expliquez-vous sa disparition au regard de la non-violence ?
Gandhi a donné l'espoir que l'Homme était capable d'autre chose que de prendre les armes. Il a mis en chemin l'émancipation du peuple. Mais dans les conflits, il y a toujours des antagonismes, il y a des gens qui ont tout intérêt à ce que les conflits demeurent et ce sont bien ces pulsions qui ont assassiné Gandhi comme Martin Luther King.
Pourtant, ce que leurs combats non-violents ont obtenu est irréversible. Ils ont payé de leur vie pour quelque chose qui a de la valeur et change le monde. Puisque Gandhi est mort, cela serait-il un échec pour la NV ? Comparons le nombre de cimetières militaires à ceux morts dans des combats non-violents. Donner sa vie ce n'est pas prendre celle des autres. Hè megliu à more ch'è tumba.
La détermination à conduire la Corse à l'indépendance et à l'émancipation reste intacte. Comment rompre selon vous avec la relation unilatérale de subordination à la France ?
Je crois qu'il s'agit moins de rompre que d'avancer ensemble. Les défis sont aujourd'hui planétaires et la seule idée d'avenir serait plutôt de mettre les justes avec les justes. A l'évidence, les Corses ont appris à revendiquer et désappris à construire ensemble. Sans la bénédiction de Paris, après laquelle nous courons, nous serions démunis et nous nous croyons bien plus impuissants que nous ne le sommes réellement.
Quel bilan faites-vous après trois ans et demi de travail sur la non-violence avec l'AFC Umani ?
Un « non-violence day » à Paris, un colloque européen à Bastia, 5 800 personnes initiées à la non-violence Corse, des associations de Balagne qui organisent trois journées dédiées à ce concept, ce ne sont que des petits pas mais ils confirment que la soif est immense.
Les principaux syndicats de la SNCM ont accueilli samedi 5 juillet d'une volée de bois vert la solution d'un redressement judiciaire que semble préconiser le gouvernement, qui conduirait tout droit selon eux au "démantèlement" de la compagnie maritime en difficulté, enlisée dans une grève dure.
Les salariés réclamaient depuis plusieurs mois une "clarification" de la position du gouvernement, qui, après avoir validé début janvier un plan de relance de la compagnie passant notamment par l'acquisition de quatre nouveaux navires, avait finalement bloqué le processus de commande fin février.
Dans les colonnes de La Provence samedi, le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, leur a donc répondu plus précisément: "la voie redressement judiciaire" favorisée par "la direction de l'entreprise" est "le seul moyen pour redonner un avenir à la SNCM, faire qu'elle redevienne un fleuron", a-t-il affirmé.
C'est la première fois que l'Etat, actionnaire à 25% de la SNCM aux côtés de Transdev (66%) et des salariés (9%), envisage publiquement cette option comme une solution aux déboires récurrents de l'entreprise (14 millions de pertes en 2012).
Cette perspective a immédiatement fait bondir les deux principaux syndicats.
"Le redressement judiciaire, c'est un moyen de démanteler la SNCM, avec plus d'un millier de licenciements. Ce n'est pas acceptable pour nous. M. Cuvillier est un menteur et un liquidateur. Il a fallu 12 jours de grève, précédés d'un préavis d'un mois, pour avoir ça?", a fulminé le représentant CGT des marins, Frédéric Alpozzo, interrogé par l'AFP.
Le secrétaire d'Etat aux Transports est "passé aux aveux. Si nous n'avions pas porté l'exigence de clarification et de vérité, on nous aurait caché la vérité jusqu'en octobre. C'est un procédé honteux, scandaleux", a aussi lancé Maurice Perrin, délégué CFE-CGC et représentant des actionnaires salariés au conseil de surveillance.
Dans un courrier adressé aux organisations syndicales, dont l'AFP a eu copie, M. Cuvillier insiste pourtant sur le fait qu'un redressement judiciaire serait "le contraire d'une liquidation". Et il confirme que "seul ce plan de redressement pour construire une nouvelle SNCM peut permettre de mettre fin aux contentieux européens".
- Atmosphère crispée -
La SNCM est en effet condamnée par Bruxelles à rembourser 2 fois 220 M EUR d'aides publiques jugées illicites, un obstacle infranchissable pour d'éventuels repreneurs. M. Cuvillier "négocie avec Bruxelles un périmètre très réduit de la compagnie, alors que la défense des droits n'est pas épuisée, loin de là", dénonce donc la CFE-CGC.
Le spectre d'une SNCM recentrée sur la seule desserte Marseille-Corse, et délestée de ses liaisons depuis Nice et Toulon, ressurgit donc avec la perspective d'un passage devant le tribunal de commerce, que préconise également Transdev depuis fin février.
C'est pourquoi les syndicats évoquent la crainte d'un millier de suppressions d'emplois, en sus des 500 départs volontaires (sur 2600) auxquels ils se sont rangés en janvier, au titre des efforts de productivité et en contrepartie de la commande des quatre navires, dont M. Cuvillier annonce officiellement l'abandon.
S'il affirme en effet qu'il faudra "moderniser la flotte" de la SNCM, le secrétaire d'Etat assure néanmoins que celle-ci "n'est pas en mesure aujourd'hui de passer commande de nouveaux navires".
M. Cuvillier pointe aussi une situation financière qui "s'aggrave de jour en jour" avec la grève, appelant "chacun" à se montrer "responsable". Mais les marins CGT ont reconduit samedi le mouvement qui paralyse les 8 navires de la compagnie, dont 3 des 4 jusqu'alors stationnés en Corse ont rallié le continent par mesure de sécurité, sur décision de la préfecture.
Les socio-professionnels corses exigent en effet que les accès aux ports de l'île soit le plus dégagés possibles, alors que débute la haute saison touristique. Les hôteliers, par exemple, se plaignent d'une chute des réservations. Un climat tendu, qui a conduit à des affrontements jeudi soir lorsque certains d'entre eux ont tenté de prendre d'assaut à coups de pierres le Jean-Nicoli, dans le port de Porto-Vecchio.
C'est aussi dans cette atmosphère crispée qu'une réunion doit se tenir lundi en préfecture à Marseille entre les syndicats et Gilles Bélier, le négociateur mandaté par l'Etat dans ce dossier, dont les syndicats considèrent qu'il doit en référer directement au Premier ministre Manuel Valls et non à Frédéric Cuvillier, "décrédibilisé" à leurs yeux.
Source : AFP 05/07/2014
Alors qu'ils occupaient pacifiquement le hall de la préfecture de la Haute-Corse, vendredi 4 juillet, une trentaine de socioprofessionnels ont été violemment évacués. L'usage de la force est dénoncé massivement sur internet et accroît la mobilisation contre la grève et contre l'Etat.
Pourquoi le préfet de la Haute-Corse et les autorités en charge de la sécurité publique ont-ils donné l'ordre d'évacuer si précipitamment le hall de la préfecture de Bastia ?
Pourquoi les gendarmes mobiles ont-ils mis tant de zèle à "vider" les occupants pacifiques avec une violence qui choque beaucoup à la vue des images diffusées sur internet, et très largement commentées ?
Autant de questions que se posent encore aujourd'hui les socioprofessionnels qui menaient cette action.
Patrons de la CGPM, syndicats des hôteliers, des transporteurs... Ces figures de l'économie corse, qui travaillent tout au long de l'année avec le préfet et ses services, étaient venus chercher des réponses à leur demande de déblocage de l'île, à leur crainte de voir leur société asphyxiée par le conflit à la SNCM.
"Qu'ils fassent grève pour sauver leurs emplois d'accord, mais qu'ils ne bloquent pas les autres compagnies en mettant en danger les nôtres !" lance hier un commerçant de la région bastiaise.
La délégation demandait notamment l'ouverture de négociations entre grévistes et Etat dans le conflit à la SNCM et le déblocage du navire Kalliste de la CMN maintenu à quai à Marseille par les grévistes de la SNCM.
Le nom de "Simeoni" déclenche l'ordre d'évacuation
La demande - par les "occupants" - d'une médiation du maire de Bastia, Gilles Siméoni, avant de quitter les lieux dans le calme, semble avoir été le déclencheur de l'intervention des forces de l'ordre. Le maire restera d'ailleurs bloqué à l'exterieur de l'enceinte préfectorale. Il réagira sur Twitter, comme sa première adjointe socialiste.
Une partie des socioprofessionnels, les institutionnels comme Jean-Marc Venturi de la Chambre d'Agriculture ou encore le président de la CCI Paul Trojani, avaient déjà quitté les lieux malgré l'absence d'avancées, d'autres ont choisi de rester sur place pour faire pression.
Deux stratégies qui après l'intervention des forces de l'ordre semblaient laisser un goût amer et impacter la cohésion du groupe de socioprofessionnels, même si tous devraient se retrouver lundi à Bastia pour un rassemblement.
Ce samedi matin à Ajaccio, les socioprofessionnels ont boycotté la réunion avec le préfet de région suite aux événements de Bastia hier. Ils disent vouloir cesser tout lien avec l'Etat en réaction.
L'erreur de l'Etat amplifie la contestation
Après les déclaration du Secrétaire d'Etat aux transports, Frederic Cuvillier, qui envisage désormais le redressement judiciaire comme la seule solution dans le journal La Provence, la situation pourrait être encore plus tendue à Marseille comme en Corse.
L'erreur de l'Etat, manifeste, dans la gestion de l'occcupation d'hier à Bastia semble resserrer les rangs des socioprofessionnels et même les gonfler. Sur Facebook, un appel à un grand rassemblement devant la prefecture de Haute-Corse lundi 16 juillet à 9h est relayé .
Une enquête a été ouverte sur ces violences, des plaintes pour pour violences et pour rébellion devraient être déposées par les socioprofessionnels et les forces de l'ordre.
Cette manifestation (confection de la stèle, aménagements locaux etc), va générer, en dépit du bénévolat de tous les intervenants locaux, des frais que nous avons évalués à environ 35.000 euros ; nous sommes donc contraints de faire appel à la générosité des militants, des sympathisants et au-delà, de celles et ceux qui pensent qu’il est important de ne pas laisser sombrer dans l’oubli, la date du 22 Aout 1975. Le règlement peut être effectué par chèque bancaire à l’ordre de "Aléria 1975" et adressé à Bernard Pantalacci BP 1, 20 270 Aléria
Extrait du mail envoyé aux forces culturelles et notamment tous les groupes Corses par Edmond Simeoni.
Cari amichi,
Afin de ne pas les laisser sombrer dans l'oubli, l'association « Aleria 1975 » a décidé de rappeler le 39 ème anniversaire
des événements tragiques du 22 Août 1975.
Le 22 Août 2014, sera organisée sur place une manifestation qui commencera à 18 heures avec l'inauguration d'une stèle de la mémoire ; la sobriété sera de mise. Il ne s'agira pas d'exalter les
affrontements mais au contraire d'appeler, dans le respect dû aux victimes, à l'impérieuse nécessité du dialogue démocratique qui, pour avoir été refusé par l'Etat, a conduit au drame. La persistance de cette attitude négative a générée des décennies d'affrontements graves et inutiles. Dont notre peuple a gravement souffert.
A 19 heures, toujours à Aléria mais au Fort cette fois-ci, un grand rassemblement populaire aura lieu sous le thème « le peuple
corse, la terre, la culture, la liberté, la démocratie» Nous souhaiterions créer un grand élan de fraternité, d'échanges, de dialogue et aimerions placer la langue et la culture au
centre de la rencontre.
C'est la raison pour laquelle, nous invitons toutes les forces culturelles et notamment tous les groupes à participer à cette manifestation qui rappellera la contribution essentielle du Riacquistu dans les progrès de l'émancipation de la Corse et la force potentielle majeure de ce secteur ; l'objectif n'est pas
de donner un concert mais au contraire de réaliser une manifestation festive, avec une animation culturelle,
...
...
...
Fratellanza
Edimondu Simeoni
JUILLET 2014
"L'Informateur" :
Le n°34 de Stantari : spécial Bonifacio
Qui n'a pas eu cette impression de passer dans un autre monde en arrivant à Bonifacio ? Plus que tout autre, la citadelle de l'extrême sud et son territoire évoquent la plus grande richesse de la Corse, sa diversité. Si la nature y est différente, la vie des hommes l'est, et l'a été, aussi. Archéologues, numismates, épigraphistes ou historiens, Bonifacio suscite une véritable passion chez tous ceux qui l'aiment et l'étudient... passion qu'ils vous invitent à partager dans ce numéro.
Le n°177 de Corsica :
(Michaël Andreani - Alta Frequenza) - Triste nouvelle pour la grande famille de la chanson corse : le chanteur et musicien Tony Toga est décédé des suites d’une longue maladie. Tony Toga, originaire du Fium’Orbu, aura marqué de nombreuses générations dans l’île, avec des titres emblématiques du répertoire traditionnel, comme « Accantu à mè », « A bella vita », sans oublier bien sûr l’incontournable « Furtunatu ». Riposa in paci…
Avril-mai 2014
Le n°176 de Corsica :
Et Paroles de Corse :
Source : Corse Matin
(Maria Lanfranchi - Alta Frequenza) - Très beau succès pour le collectif Parlemu Corsu qui organisait hier (samedi) à Ajaccio une grande manifestation à Ajaccio en faveur de la cooficialité de la langue Corse. Manifestation revendicative et festive avait dit le collectif présidé par Micheli Leccia, et ce fut un pari réussi. Devant la préfecture de Corse à Ajaccio tout d'abord, où des discours ont été prononcés accompagnés par les voix des écoles de chant; sur la place du Diamant ensuite où 43 groupes, 27 solistes et 7 troupes de comiques et d'artistes de théâtre se sont succédé sur scène pour réclamer la mise en place de cette "sucità bislingua". Une place parée d'écharpes aux couleurs du collectif. Des artistes qui ont échangé leurs chansons respectives comme pour accentuer le partage culturel. Plusieurs milliers de personnes, dont de très nombreux jeunes, avaient répondu à l'appel, preuve s'il en fallait que la Corse est attachée au devenir de sa langue. Un beau succès donc pour cette journée qui conforte le vote massif de l'Assemblée de Corse en faveur de la cooficialité.
Publié le 25/05/2014, 06h48 - Source : Alta Frequenza
François Alfonsi, député européen, vient d'écrire à Aurélie Filipetti, ministre de la Culture pour lui faire part de "la situation alarmante de Jean-Paul Poletti, chanteur, auteur et compositeur, artiste majeur de la culture corse.
J'interviens auprès de vous pour tenter d'arrêter l'engrenage qui est actuellement en train de broyer Jean-Paul Poletti, chanteur, auteur et compositeur, artiste majeur de la culture corse.
Depuis vingt -ans, il doit faire face à une incroyable accumulation de méprises,. d'erreurs d'appréciation et d'intentions malveillantes dans le traitement de sa situation fiscale, et cela l'amène aujourd'hui à une situation d'extrême détresse, aux portes de la précarité économique et sociale.
L'administration fiscale en Corse fait preuve désormais de davantage de compréhension et cherche, depuis que j'ai engagé une médiation, à modérer les effets d'une rigueur héritée de la «période Bonnet », cet épisode navrant de l'attitude de l'Etat en Corse qui a généré bien des situations regrettables.
Mais, entretemps, les contestations soulevées, bien souvent, j'en conviens, de façon désordonnée et maladroite par un homme qui était en situation de faiblesse, ont été rejetées, tous les pourvois sont épuisés, et, dans ce dernier round inégal entre l'administration et un artiste désemparé, son cas est inéluctable et insupportable. Jean-Paul Poletti est cruellement atteint par cette injustice flagrante, ce qui l'amène à vouloir mettre fin à sa vie d'artiste, ce qui serait une perte inestimable pour tous ceux qui aiment la culture, en Corse, en France et ailleurs.
C'est parce que je pense que vous avez à cœur votre mission essentielle de Ministre de la Culture que j'espère que vous pourrez m'aider à débloquer ce dossier. Un société pour qui la culture est une valeur essentielle ne peut se satisfaire du sort aujourd'hui réservé à Jean-Paul Poletti. Au nom de tout ce que nous avons reçu en partage grâce à son immense talent, particulièrement nous autres en Corse, mais son rayonnement artistique va bien au-delà, nous nous devons de dégager une solution qui évite l'irréparable.
Je vous joins les courriers que j'ai adressé au Ministre du Budget, que j'ai saisi du dossier, puis à son cabinet. J'espère que vous partagerez le sentiment qui m'anime : aucune société ne doit rester indifférente quand un de ses plus grands artistes est en danger.
Je vous prie d'agréer etc...
Mars 2014
Février 2014
Le n°173 de Corsica :
Nous apprenons la disparition brutale de Zi' Riccardo, qui avait animé et égayé les Rencontres de Chants Polyphoniques 2011 de sa présence chaleureuse.
UN COLLECTIF D'ASSOCIATIONS DE BALAGNE SOUTIENNENT UNE ASSOCIATION DES PHILIPPINES
Le 7 novembre 2013 le super typhon Haiyan, a frappé le centre de l'archipel philippin avec des vents supérieurs à 300 km/h et des vagues aussi puissantes qu'un tsunami. Le bilan humain et matériel est catastrophique, les Philippines ne peuvent gérer un tel désastre et en appellent à l'aide internationale. Après les premiers secours l'économie philippine est impactée sur le long terme. Et l'archipel retombe dans l'oubli.
Localement, nous avons décidé d'apporter un soutien à une petite association SAVE MALAPASCUA! qui oeuvre pour la reconstruction des maisons , des établissements comme l'école, sur la petite île de Malapascua.
TOUS A LA BALAGNE LE SAMEDI 15 FEVRIER A PARTIR DE 18H
A PARTIR DE 18H CAFFE PAISANU: images anciennes de Calvi avec U Svegliu Calvese
19H APERO PUNCH avec LA FRACADA ( percussions)
19H 30 LIAISON SKYPE en DIRECT DES PHILIPPINES avec témoignage de l'association SAVE MALAPASCUA
20H REPAS: soupe, tartes salées, dessert, boissons, vendus au profit de l'association
Pendant le repas: groupe "les poulets au brocciu" Jazz
20H 45 les Bras cadabras, chansons
21H15 ATELIER POLYPHONIQUE DE CALENZANA ( association Musi'Cal)
21H45 "LES G" Rock ( élèves de l'école de musique U Timpanu)
22H15 CALVI NEW ORLEANS BAND ( entraides et loisirs)
Fin de soirée avec tous les artistes volontaires.... scène ouverte!
ENTREE LIBRE avec chapeau " dons pour SAVE MALAPASCUA"
N'oublions pas les philippins!!
ICI: la page de save Malapascua: https://www.facebook.com/pages/Malapascua-Relief-Project-for-Victims-of-Yolanda/684771911557806
ICI: pourquoi venir en aide aux philippins: http://ventudimare.over-blog.com/article-une-soiree-de-soutien-a-une-association-des-philippines-pourquoi-faire-122377478.php
Ventu di Mare
route de Santa restituda
20214 CALENZANA
0611964645
http://ventudimare.over-blog.com/
Le n°172 de Corsica :
Janvier 2014
La voilà la sensation de ces 16es de finale de Coupe de France. Tenu en échec dans le temps réglementaire puis en prolongation (0-0), Bordeaux s’est incliné aux tirs au but face à l’Ile-Rousse, pensionnaire de CFA2 (4-3 tab)!
Le tenant du titre, qui avait touché la barre transversale en première période par Maurice-Belay, a ensuite souffert face à des amateurs corses complètement décomplexés.
Christian Graziani: «On va parler d'Île-Rousse»
C’est un Christian Graziani aux anges et fier qui a commenté l’exploit des siens, tombeur de Bordeaux en 16e de finale de la Coupe de France.
« On savait qu’on avait une équipe avec de la mentalité, du caractère, et du talent aussi, confie le directeur sportif d’Ile-Rousse, pensionnaire de CFA2. On l’a prouvé ce soir. J’espère que notre région tirera profit de tout ce qu’on a fait et tout ce qui reste à venir. Parce que maintenant, ça va être exceptionnel, on est le petit Poucet. On va parler d’Ile-Rousse, on va parler de la Balagne, on va parler de la Corse entière et j’espère que tous les Corses seront fiers de nous. »
Une Huile d'Olive d'Exception, l'huile d'olive de Corse ou Oliu di Corsica AOP est issue d'olives corses cueillies et pressées en Corse.
Elle est produite à partir de variétés locales: La Sabina, La Ghjermana di Casinca, La Zinzala, La Capannace, La Ghjermana d’Alta Rocca (ou di Tallano) et La Curtinese
L’Huile d’Olive de Corse- Oliu di Corsica AOP, vierge ou vierge extra, pur jus de fruit, se caractérise par sa douceur en bouche, une palette aromatique exceptionnelle et une belle couleur or brillant. Les olives sont cueillies noires, c’est-à-dire à pleine maturité des fruits. Elles ont le temps de mûrir sur l’arbre et de s’imprégner des parfums du milieu environnant.
Selon la variété et le terroir, des nuances aromatiques s’ajoutent à l’arôme du fruit mûr : herbe, artichaut, amande fraîche et pomme pour les huiles les plus « fraîches » ; olive noire, foin et fruit sec, senteur florale du maquis, pour les huiles les plus « douces »…
La grande spécificité de l’Huile d’Olive de Corse- Oliu di Corsica AOP est qu’elle propose une large palette de saveurs, qui sont le reflet des différentes variétés d’oliviers cultivées sur l'île et des pratiques culturales. Cette hétérogénéité différencie l’Huile d’Olive de Corse- Oliu di Corsica AOP des autres huiles d’olive sous AOC/AOP qui proposent une saveur plus « standardisée », homogène d’un producteur sous AOC/AOP à l’autre.
L’Huile d’Olive de Corse n’est pas une, mais plusieurs !
DÉCEMBRE 2013
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