Diana di l'Alba

Dernière mise à jour : 17/08/2018

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Diana di L'Alba (L'Etoile du Berger) a été créé en 1978 par Antonu Marielli, les frères Cristanu et Ghjuvan Ghjacumu Andreani, Ghjuvan Francescu Sicurani. Un premier album sera enregistré l'année suivante. Après une séparation en 1980, le groupe se reforme en 1993 autour d'Antonu Marielli. A ses côtés se réunissent Ghjiseppu Ersa, Ghjuvan Lìviu Casalta, Stèfanu Perfetti et Ceccè Brunini. La sortie d'un nouveau CD "Pueta" en est la concrétisation.

Viennent ensuite Vitu Fuligni et Ericcu Biagetti qui participent à l’album « Sumenti d’Acqua » en 1998. Diana di l’Alba apporte sa contribution à la lutte contre les incendies en offrant deux chansons inédites au projet « Machja deve campà » en 1999. Investi dans la musique et la danse traditionnelles, le groupe enregistre en 2001 le disque « Punt’è Taccu ».

Avec «Donna Dea» en 2004, Diana di l’Alba compose un bouquet de chansons en hommage à la Femme. L’équipe s’agrandit avec Jeff Giuliani, Dàvide Crucciani, Federiccu Bagnaninchi et Cristòfanu Manzoni. Le disque « Da musicà la vita » (2008) est le fruit d’un travail partagé entre musiciens et chanteurs passionnés.
En souvenir d’Alesiu Casalta, Diana di l’Alba enregistre deux chants en 2010. Tous les bénéfices de la vente sont reversés à l’association « Un toit pour mes parents » qui héberge à Marseille les parents d’enfants hospitalisés. Dans le même temps, Lurenzu Filippi et Petru Gensollen renforcent le chœur des voix basses.

Diana di l’Alba a parcouru la Corse entière, du nord au sud. Mais également la France, le Pays Basque, la Bretagne, l’Italie, la Sardaigne, l’Irlande, le Maroc, la Grèce, la Suisse…
Le groupe a participé à de nombreux festivals (« Le Printemps de Bourges », « Les Tombées de la Nuit » à Rennes, « Festival de Bouche à Oreille » à Parthenay, « Festival des Hautes Terres » à Saint Flour, « Festival de Musique Sacrée » à Saint Girons, « Festivoce » à Pigna, « Les Rencontres Musicales Méditerranéennes », « Les Musicales » et « Terra è Natura » à Bastia, « Féile and Phobail » à Belfast…).

Pour fêter ses 20 ans en 2013, Diana di l’Alba prépare un nouvel opus intitulé « Indiature ».

Diana di l’Alba a participé a de nombreux concerts de soutien aux prisonniers politiques.

Le répertoire de Diana di l'Alba allie avec bonheur des textes issus de la tradition et des créations, avec instruments traditionnels et modernes. La particularité du groupe est d'être à la fois un groupe de chant traditionnel et de créations originales, mais aussi un groupe de musiques à danser .

Le groupe actuel (2012) est constitué de 12 chanteurs et musiciens : Antonu Marielli, Ceccè Brunini, Ghjuvan Liviu Casalta, Cristofanu Manzoni, Ericcu Biagetti, Vitu Fuligni, Federicu Bagnaninchi, Davide Crucciani, Ghjiseppu Ersa, Ghjuvan Francescu Giuliani , Stefanu Perfetti et Larenzu Filippi.

Nous avons vu dernièrement Diana di l'Alba en concert à Ile-Rousse. Un très beau concert, malgré une sono envahissante. Une partie du répertoire se trouve heureusement sur le dernier disque du groupe, "da musicà la vita". Une splendeur !

Discographie de Diana Di l'Alba :

Diana di l'alba (1979)
Pueta (1996)
Sumenti d'Acqua (1998)
Punt'è Taccu (2001)
Donna Dea (2004)
Da musicà la vita (2008)
Indiature (2013)

 

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diana damusica indiature

 

Le site du groupe : http://dianadilalba.com/

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Lien vers extrait vidéo

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alesiu

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Sortie officielle du nouvel album intitulé "Indiature" le 21 juin 2013.

indiature

1) A Cispra
2) A nostra indiatura
3) Nave chì sfanghi
4) L'usina di cànari
5) Spera
6) Nannarella
7) Sarabanda cèltica
8) Giga Paisana
9) A strada santa
10) A còncia di Luigi Piombu
11) À chì vale
12) L'Esse di a Vita
13) Pentirènnica
14) Spassatempu
15) Inquinà

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Les vingt ans de Diana di l'Alba

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Diana di l'Alba : Un DVD célèbre ses 20 ans

Diana di l’Alba : La porte de l’aube, première étoile du soir et la dernière du jour : Venus. Avant d’être un groupe corse, Diana di l’Alba, était un chant de bergers des plateaux du Cuscionu dominant à 1 600 mètres dans le Sud de la Corse. Un nom et une symbolique qui a plu à Antoine Marielli, auteur-compositeur-interprète et fondateur du groupe.
dvd

Diana di l’alba naît en 1978. Les frères Christian et Jean-Jacques Andreani et Jean-François Sicurani l’accompagnent alors. Un an après, ils signent un premier opus éponyme : Diana di l’Alba, avec des titres en Corse et en occitan.
1978 s’inscrit dans la période du « Riacquistu », mouvement politique de réappropriation de la culture Corse. Divers groupes porte-parole de cet engagement voient le jour : Canta u populu Corsu en 73 ou I Chjiami Aghjalesi en 77. 
Antoine Marielli voulait, lui, mettre l’accent sur le coté culturel et traditionnel tout en faisant des créations. Une divergence d’opinion au sein du groupe engendre, entre autre, sa séparation en 1981. 

C’est après une pause de presque quinze ans, en 1993, que Diana di l’Alba connait une nouvelle naissance sous la dynamique d’Antoine Marielli. 

Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
"J'étais alors marié avec deux filles en bas âge. J’étais déjà enseignant d’histoire depuis plusieurs années, mais aussi de chant et un des premiers titulaires du CAPES de corse en 91. En 1993, mes filles avaient grandi et j’ai pu remonter le groupe à ce moment là."

Les quatre autres chanteurs et musiciens desquels il s’entoure ne sont autres que d’anciens élèves de son cours de chant : José Ersa à la guitare, cétera, chant et Jean-Yves Casalta, au chant ; violon, vièle à archet.  
Puis Stéfane Perfetti, auteur-compositeur, joueur de guitare et charango, enfin François Brunini, auteur compositeur à la guitare, cétera et instruments à vent.

Antoine Marielli précise alors une chose non dénuée d’importance :
 «  Je ne veux pas de filles dans le groupe. D’abord parce que les tessitures sont différentes, puis tu peux pas dire ce que tu veux s’il y a des filles. Devant une fille tu n’agiras pas de la même manière qu’entre mecs. »

S’il ne les accepte pas dans son groupe, Antoine Marielli sait pourtant apprécier la compagnie des femmes en leur proposant notamment un cours de chant qui leur est exclusivement destiné. 
En revanche, deux nouveaux membres, Vitu Fuligni et Eric Biagetti intègrent Diana di 
l’alba en 96 année de sortie du double album Pueta (poète) avec des titres comme : Muntagna, Ghjuventù Corsa (jeunesse corse), Luna Nova (nouvelle lune) ou une adaptation de Ché Guevara.... 

Puis en 98, un nouvel album : Sumenti d’acqua (semences d’eau).
Si les musiques et paroles sont signées Antoine Marielli, cet amoureux de poésie adapte également des textes de poètes connus ou moins connus comme Jean-Marcel Tomi auteur de la chanson Canari. La chanson est pour lui un moyen de lier la politique, poésie et art :  « Tout marche ensemble. Les chansons ne sont pas seulement politiques ou poétiques, elles peuvent être l’une ou l’autre ou les deux. »
Par le rythme et la sonorité des textes en langue corse, c’est bien elle en effet : la poésie qui fait chanter les mots autour de thèmes récurrents. La défense de l’environnement, l’amour ou la femme, comme dans l’album Dona Dea (femme déesse) de 2004 inspirent l’auteur. Il semble toutefois perdre l’exclusivité : Jean-Yves Casalta et Stéfane Perfetti se laissent doucement gagner par l’écriture.

 Aujourd’hui, l’ensemble du groupe assume ses engagements politiques proches des idées nationalistes  : « Nous sommes tous engagés politiquement. Plus ou moins nationalistes, j’ai dit plus ou moins, quelques fois on n’est pas d’accord. Certains sont Corsica libera (Parti indépendantiste radical), d’autres pour Gilles Simeoni (actuel maire de Bastia). Mais le groupe est ouvert. »

Un engagement politique donc : Les scontri et les journées de Corte, soirées patriotti pour le Noël des prisonniers. 
Mais pas seulement, actions caritatives et concerts solidaires sont régulièrement programmés.

Au mois de Février 2014 dernier Diana di l‘Alba a fêté ses 20 ans, sur scène bien-sûr avec trois dates : deux à Bastia, une à Ajaccio. 
Un défi pas si facile à relever : « Il est plus difficile de remplir les salles ici en Corse où le public est impitoyable. Sur le continent, les gens sortent plus facilement, la Corse intrigue et la diaspora est très nombreuse dans les grandes villes. »
Mission accomplie. Le groupe a joué à guichets fermés quasiment les trois soirs, soit plus de 2 300 personnes, qui pour la plus grande partie entonnaient les chansons par cœur.

Un public qui reconnait le premier engagement du groupe, à l’origine même de son existence : l’expression en langue corse et la préservation de cette culture. 
Des chansons comme « Lingua corsa » et la présence de pas moins de dix-huit instruments traditionnels : guitares, basse, batteries et percussions mais aussi violon, accordéon diatonique, cétera (cistre à seize cordes), vièle à archet, flûtes ou harmonica.
Pourtant, ce n’est pas l’appartenance à un clan ou un mouvement qui marque l’esprit dans un concert de Diana di l’Alba, mais la conviction d’un partage, d’un mélange et d’une ouverture. 

Une preuve vivante que culture traditionnelle et modernité peuvent s’associer. Chants polyphoniques succèdent aux tonalités rock, styles et générations se confondent au sein même du groupe dans un équilibre scénique qui ne laisse aucune place au flou et à l’ennui. 
Et si un doute devait persister sur la sinistre réputation des corses, rien de tel que les danses endiablées pratiquées sur scène, ou les interventions satiriques d’Antoine Marielli, en corse et en français, pour réviser son jugement. 
Leurs projets, de la scène encore et toujours dans toute la Corse et ailleurs et le DVD du concert des vingt ans à Bastia attendu d’ici la fin de l’année.
Aesa Poli pour CorseNetInfos

Diana di l'Alba sur le plateau d'inseme avec Kristina Luzi et Luc Mondoloni - Présentation du DVD live "20 anni sott'a e stelle".

Janvier 2018

La petite musique de Diana di l'Alba

musique

Mars 2018

"A Ghjanna di l'Incanti", c'est le titre du dernier album de Diana di l'alba que le groupe présentera sur scène samedi 24 mars à Bastia. Jeff Giuliani nous propose l'abécédaire du groupe.

Diana di l'Alba fait un retour en force sur la scène du théâtre de Bastia

Par K.S. - 28 mars 2018

dianadi

Retour en force du groupe Diana di l'Alba samedi soir sur la scène du théâtre municipal de Bastia - Photo Armand Luciani

Ce n'était pas un concert ordinaire que celui donné ce week-end par Diana di l'Alba. Préparé avec minutie depuis de longs mois, le spectacle devait permettre au groupe de présenter son dernier bébé, l'album baptisé A Ghjanna di l'Incanti(La porte des enchantements). Mais également de prendre la température de la popularité des "Diana", ainsi que se désignent eux-mêmes les onze hommes qui composent l'un des plus vieux ensembles de Corse.

Pendant l'enregistrement de l'album, les musiciens ne cachaient pas leur anxiété et le désir de trouver chez le public un écho favorable à un travail plus pointu que d'ordinaire. Il se murmure que les membres du groupe n'ont pas échappé au trac des artistes, et que ce dernier a atteint des sommets avant l'entrée en scène.

Ça valait le coup d'attendre : la salle du théâtre est pleine à craquer, le guichet est fermé et on se bouscule dans les travées du balcon pour trouver un siège d'où l'on distingue mieux la scène.

Invitées en première partie, les cinq filles de l'Altagna ont mis en selle leurs aînés. Si les textes - et on le regrette - peinent à s'affranchir des thématiques classiques de la chanson corse, les voix, l'allant et la fraîcheur des demoiselles compensent .

Streghe è fate

Après la mise en bouche, le plat principal. Près de trois heures de concert où les "tubes" (Ghjochi, Amerindianu, U Cervu Corsu, A Ghitarra) l'ont disputé aux nouvelles créations inspirées. Des chansons sélectionnées avec soin, inspirées par le thème des mythes et légendes de l'île, des figures de mazzeri, streghe et autres fées, feux follets et mages qui peuplent l'imaginaire corse.

Pour pimenter le spectacle, Diana di l'Alba a réservé une petite surprise : des danseuses invitées à illustrer le propos, mimant les personnages des chansons. Parfois la mayonnaise prend très bien (les sorcières de Notte Maga), parfois ça tombe à plat (la fée d'U Tilaghju di e Fate).

Sur scène, musiciens et chanteurs se succèdent, s'enlacent par les épaules en se cédant la place, se jettent des regards complices, trahissant les liens qui les lient depuis parfois plusieurs décennies. Il arrive que les chansons elles-mêmes se répondent à des années d'intervalle. Ainsi, la fraîchement composée Lingua hè arrive sur scène (et pas forcément à son avantage) en talonnant la splendide Lingua corsa. Dans la salle, le public siffle pour rythmer, applaudit sans discontinuer, réclame les chansons en interpellant les chanteurs par leurs prénoms. La (fausse) sortie de rigueur ne trompe personne mais, quand même, tout le monde en redemande, se lève pour pousser la chansonnette et se trémousser sur l'air de la Pizzica. De quoi rassurer les "Diana" avant la tournée qui s'annonce : entre le public et le groupe, la magie opère toujours.

 

Site (récemment rénové) : http://www.dianadilalba.com/

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